امرأة سيئة السمعة
إخراج : هنرى بركات
Henry Barakat a réalisé Une Femme de Mauvaise Réputation en 1973.
Distribution : Shams al Baroudi (Hana), Mahmoud Yassin (Ahmed),Youssef Shaaban (Kamal), Imad Hamdi (le patron de Kamal), Nagwa Fouad (la danseuse), George Sedhom (le médecin), Salah Nazmi (Kazem), Raga Sadiq (Samiha), Fathya Shahin (Tawhida), Khaled Abou Al Saoud (l’enfant Omar), Saleh Iskandarani (Saleh le portier)
Scénario : Mamdouh Al Leithi
Musique : Tarek Sharara
Production : les films Ihad Al Leithi Shams Al Baroudi et Mahmoud Yassin |
Shams Al Baroudi et Imad Hamdi |
Shams Al Baroudi et Youssef Chaban |
Résumé
Kamal et Hana appartiennent à la bourgeoisie cairote. Kamal est cadre dans
une grande entreprise et ils ont un fils d’une dizaine d’années. Quand le film commence, la petite famille connaît des
difficultés financières et pour s’en sortir, Kamal doit impérativement obtenir
une promotion. Afin que son mari décroche
le poste de direction des ventes, Hana accepte de devenir la maîtresse du
patron. Au début, cet « arrangement » semble convenir à tout le monde.
Le soir après le travail, le mari complaisant, la femme disponible et l’amant généreux
ont coutume de dîner ensemble dans des restaurants ou dancings des beaux
quartiers du Caire. C’est lors de l’une de ces sympathiques sorties que Hana retrouve
Ahmed, celui qui fut son premier amour. Ils redeviennent amants. La situation se complique. Hana souhaite
quitter son mari et rompre avec le patron pour refaire sa vie avec Ahmed. Kamal n’est pas content du tout : c’est
son poste qu’il risque de perdre. Il la menace, en vain. Malheureusement pour
Hana, le destin ne lui permettra pas de réaliser son rêve. Leur petit garçon
tombe gravement malade et elle devra se rapprocher de son vieil amant pour
obtenir l’argent nécessaire aux soins. Une fois son fils rétabli, elle tente de
renouer avec Ahmed mais celui-ci informé de la situation de sa maîtresse souhaite
rompre définitivement.
Critique
Un mélodrame moderne qui à sa sortie fit un énorme scandale. Certes, dans
les années soixante-dix, la société
égyptienne était beaucoup plus tolérante qu’elle ne l’est aujourd’hui et les
cinéastes de l’époque n’hésitaient pas à bousculer la morale traditionnelle.
Néanmoins, beaucoup eurent le sentiment qu’Henry Barakat avait été trop loin. On
lui a surtout reproché de traiter ses personnages avec une bienveillance excessive. On a aussi estimé que le dénouement
était trop doux pour la femme deux fois adultère
(D'ordinaire, on ne badine pas avec ce genre de faute. Dans la plupart des films de l'âge d'or traitant de ce sujet, la pécheresse, même repentante, connaît un destin tragique.).
C’est évidemment cette absence de point de vue moralisateur qui aujourd’hui constitue
l’une des principales qualités de ce film singulier. Le titre est peut-être la
seule concession faite aux défenseurs de la vertu !
A noter, la participation de Nagwa Fouad pour le traditionnel numéro de danse orientale. Une séquence qui plut aussi beaucoup aux conservateurs !
A noter, la participation de Nagwa Fouad pour le traditionnel numéro de danse orientale. Une séquence qui plut aussi beaucoup aux conservateurs !
Appréciation : 4/5
****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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