vendredi 29 novembre 2013

Les 100 films les plus importants (2) Les années quarante

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien.


Les Années Quarante 


7) Gharam wa Intiqam (Amour et Vengeance, 1944, Youssef Wahby)
غرام و إنتقام
 

Avec Asmahan, Anwar Wagdi, Youssef Wahby
Musique : Farid Al Atrache
Une chanteuse égyptienne célèbre fait ses adieux à la scène à la veille de son mariage avec un homme riche et vaniteux. Mais peu après, ce dernier est tué par balle. Sa veuve décide de se venger de celui qu’elle croit être l’assassin et que la justice a relâché faute de preuve. Son arme: la séduction… mais elle tombera amoureuse elle aussi. Ce film rencontra un succès considérable en partie provoqué par la mort brutale de sa vedette féminine, Asmahan (sœur de Farid Al-Atrache), en plein tournage.  Le 14 juillet 1944,  sa Rolls Royce tombe dans les eaux du Nil. Elle et sa confidente meurent noyées. Asmahan n’avait que 26 ans.
En raison de la personnalité de la chanteuse et de sa vie tumultueuse, les rumeurs les plus folles ont couru sur les circonstances de cet accident (On accusa les services secrets britanniques). Les Studios Misr n’hésitèrent pas à  exploiter ce drame pour lancer leur film. 


8) Al-Souq Al-Sawdaa (Le Marché Noir, 1945, Kamel El-Telmissani)
السوق السوداء


Avec Imad Hamdi, Aqila Ratib, Zaki Rostom
Considéré comme l'un des premiers films politiques du cinéma égyptien. Il a été réalisé en 1943 mais à cause de la censure du roi Farouk et des Anglais, il ne sortira en salle que deux ans plus tard. Le film dénonce ceux qui profitent de la guerre pour spéculer sur les produits de première nécessité.


9) Antar wi Abla (Antar et Abla, 1945, Niazi Mostafa)
عنتر وعبلة

Avec Kouka et Seraj Munir
Niazi Mostafa inaugure la série des Antar et Abla , films d'aventures bédouines qui remporteront tous un gros succès commercial. C'est l'adaptation d’un récit de chevalerie qui a pour héros le poète anté-islamique Antar, fils de l’Émir de la tribu des Bani Abs et d’une esclave noire, qui vécut au VIe siècle. Antar tombe amoureux de sa cousine Abla. Mais à cause de ses origines et de la couleur de sa peau, le père de Abla refuse leur union.
Kouka, qui incarne Abla est la femme de Niazi Mostafa.



 10)  Li'bat al Sitt (La femme et le pantin, 1946, Wali Eddine Sameh)
لعبة الست


Avec Taheya Carioca et Naguib al Rihani
Adaptation du roman de Pierre Louÿs. L'action se déroule pendant la seconde guerre mondiale.
Hassan travaille dans un grand magasin du Caire, propriété du richissime Isaac. Quand sa femme devient une vedette de cinéma, les parents de celle-ci exigent qu’elle divorce pour épouser un riche libanais. Pendant ce temps-là, l’Egypte est envahie par les forces allemandes conduites par Rommel. Isaac, le propriétaire du grand magasin doit quitter la capitale…


11)  Al-Na’ib Al-’Aam (Le Procureur Général, 1946, Ahmed Kamel Morsi) 
النائب العام


avec Abbas Fares, Seraj Munir, Saïd Abou Bakr, Zaki Rostom, Madiha Yousri, Zouzou Hamdi El Hakim, Mahmoud El Meleigy, Abdel-Wareth Asar, Ibrahim Omara et Hussein Riad
Scénario : Ahmed Shokry
Le fils d'un procureur général est inculpé pour le meurtre de sa maîtresse. Pour sauver l'honneur de la famille, son père lui demande de se suicider mais il n'en a pas le courage. Lors du procès, l'avocat du jeune meurtrier plaidera les circonstances atténuantes en soulignant la rudesse de l'éducation qu'il avait reçue d'un père incapable de la moindre compassion....


12) Ghazal Al-Banat (Flirt de Jeunes Filles, 1949, Anwar Wagdi)  
غزل البنات

  

Une comédie musicale avec Leila Mourad et Anwar Wagdi
Le scénario est de Naguib al Rihani et la musique de Mohamed Abdel Wahab.
Himam, un instituteur sans le sou, est engagé par un homme richissime pour donner des leçons particulières à sa fille. Il tombe amoureux de la jeune fille mais lui cache ses sentiments.
Apparaît à la dixième place dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.





samedi 23 novembre 2013

Danse : Beda Ibrahim, 1938


ببا إبراهيم


Beda Ibrahim est une danseuse formée par Badia Masabni. Elle aura une carrière cinématographique très modeste : de brèves apparitions dans une dizaine de films. Elle fut la maîtresse de Farid Al Atrache quand celui-ci, au tout début de sa carrière, se produisait aussi dans le club de Badia Masabni.
Cette photo est extraite du film Quelque chose à partir de rien (Chay’ min la Chay’) qu’Ahmed Badrakhan réalisa en 1938. C’est la première apparition au cinéma de Beba Ibrahim.

mercredi 20 novembre 2013

Le Bain de Malatili (Hammam al-Malatili, 1973)

حمام الملاطيلي
إخراج :  صلاح أبوسيف



Le Bain de Malatili (sous-titre : une tragédie égyptienne) a été réalisé par Salah Abou Seif en 1973.
Distribution : Muhammad Al-Arabi (Ahmed), Youssef Chaban (Raouf), Chams Al-Baroudi (Naïma), Naemet Mokhtar (la femme de Badawi), Fayez Halawa (Badawi, le propriétaire du hammam), Nahid Samir (la mère d’Ahmed), Ibrahim Kadri (le masseur)
Scénario : Salah Abou Seif, Mohsen Zayed 
d'après un roman d’Ismaïl Waly Eddin 
Musique : Gamal Salamah 
Production : Salah Abou Seif

Muhammad Al-Araby
                                                                                                      


Muhammad Al-Araby et Chams Al-Baroudi
          



Youssef Chaban et Muhammad Al-Araby
                                                                                        


Résumé

Ahmed a quitté son village natal afin de poursuivre ses études de droit au Caire. Ses parents se sont sacrifiés pour lui et Ahmed compte bien ne pas les décevoir : il leur fait la promesse de revenir un jour auprès d’eux, riche et célèbre. Mais à peine arrivé dans la capitale, il doit déchanter : il ne trouve ni travail, ni logement. Sans un sou, il doit très vite quitter l’hôtel modeste où il résidait. Heureusement, il fait la connaissance de Naima, une jeune prostituée qui le prend sous son aile. Un jour, dans l’une de ses errances à travers les rues du Caire, Ahmed entre par hasard dans un établissement de bain, le Hammam El Malatili. Badawi, le patron l’accueille chaleureusement et accepte de l’héberger. Ahmed comprend vite que l’établissement est un peu particulier : des notables y retrouvent de jeunes garçons qui se prostituent. C’est en fait un bordel pour homosexuels. Raouf, un riche client ami du patron tombe amoureux d’Ahmed et tente de le séduire. En vain.. 
Ahmed sympathise avec les autres employés de Badawi. Deux d’entre eux, Samir et Fathi lui raconteront comment la misère les a conduits à se prostituer. 
De son côté, Naima est de plus en plus amoureuse d’Ahmed. Elle ne parvient plus à faire l’amour avec des hommes qu’elle n’aime pas. Elle refuse même de coucher avec un client important de la maison close dans laquelle elle travaille. 
Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle a une rivale : la femme de Badawi, le patron d’Ahmed. Celle-ci parvient à devenir la maîtresse du jeune homme. Un nuit, tandis que les deux amants sont ensemble, Naima attend dans la rue celui qu’elle aime passionnément. Malheureusement, son oncle et son cousin sont en embuscade. Après une brève poursuite, les deux hommes la tuent pour venger l’honneur de la famille. 

 
Critique

A sa sortie, le Bain de Malatili à sa sortie fit sensation car pour la première fois dans le cinéma égyptien, on évoquait sans fard l'homosexualité et la prostitution aussi bien féminine que masculine. Salah Abou Seif, conscient de manipuler une matière hautement explosive, ne fit aucune concession au goût de l’époque pour la polissonnerie si bien que son film le plus audacieux fut paradoxalement l’un des plus "chastes". Même Chams Al-Baroudi dans son rôle de prostituée touchée par l’amour se montre moins impudique qu’à son ordinaire. De toute manière si le titre Hammam Al Malatili, pouvait nous entraîner à l’évocation d’images lascives, le sous-titre, Une Tragédie Egyptienne nous ramenait très vite dans le droit chemin ! L’érotisme est tout de même présent dans une scène : celle où la patronne d’Ahmed décide de faire du jeune homme son amant. L’actrice Naemet Mokhtar y arbore une poitrine à laquelle le héros ne pourra résister bien longtemps ! 

Le Bain de Malatili est donc un film intéressant qui nous présente une étude sociologique totalement inédite. D’un point de vue esthétique, ce n’est pas l’œuvre la plus réussie de Salah Abou Seif. Il n’a pas su éviter certains clichés, notamment dans l’évocation de la relation amoureuse entre Ahmed et Naima. On tombe parfois dans un sentimentalisme un peu mièvre. Mais c’était sans doute une manière de montrer qu’au milieu de la « débauche » et de la « dépravation » des sentiments forts et purs peuvent naître entre les individus. Ce que nous dit Salah Abou Seif c’est que grâce à l’amour désintéressé, tous les réprouvés et tous les parias peuvent retrouver une forme d’innocence. Un message de tolérance auquel les autorités morales ont été peu sensibles. Le film fit l’objet dès sa sortie de condamnations sans nuances et traîne depuis une réputation sulfureuse. Il est toujours interdit de diffusion sur la plupart des chaînes de télévision arabes.

 On trouve une analyse très complète du film dans  l'ouvrage de Samar Habib : Female Homosexuality in the Middle East : Histories and Representations (Routledge, 2007). Cette étude est en partie consultable sur le net.


Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 17 novembre 2013

Danse : Taheya Carioca, 1942


تحية كاريوكا  


Taheya Carioca a 23 ans.
Dans le film Ahib Al Ghalat (J’aime les Erreurs) qu’Hussein Fawzi réalisa en 1942, Taheya Carioca joue le rôle de Badouya, une jeune danseuse qui veut devenir célèbre.
Dans cet extrait, elle se rend au domicile d’un grand réalisateur pour lui montrer ce qu’elle sait faire. Elle se trompe d’appartement et fait irruption chez un médecin (Hussein Sedki). Ce dernier n’a pas le temps de la détromper. Elle lui demande de se mettre au piano et de la regarder. 
En quelques minutes elle propose un medley de tous les styles de danses et de chants qu’elle est capable d’exécuter : Al Sham (syrien), le Dabke (Levant), le Tunisien, le Baladi (danse  populaire d’Egypte), le Carioca ( danse « brésilienne » inventée pour le film «Flying Down to Rio », 1933, avec Fred Astaire et Ginger Rogers)  et pour finir, le Raqs Sharqi (« La danse de l’Est », c'est-à-dire la danse du ventre orientale). Grâce à la magie du cinéma, Taheya change de costume pour chaque style. Quand elle a terminé sa prestation, le médecin, enthousiaste, lui assure qu’elle deviendra célèbre, « plus que Taheya Carioca ! ». Il lui avoue enfin qu’il n’est pas réalisateur. La jeune fille est terriblement déçue.
 

lundi 11 novembre 2013

Les 100 films les plus importants (1) Les années 30



En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien.
Les réalisateurs les plus représentés : Salah Abu Seif  (8 films), Youssef Chahine (7 films), Henry Barakat (4 films).

Les Années Trente


1) Al-Warda Al-Bida (La Rose Blanche, 1933, Mohamed Karim)
الوردة البيضاء

avec Mohamed Abdel Wahab, Dawlad Abiad, Suleiman Biek


 La Rose Blanche est le troisième film de Mohamed Karim qui fit ses études de cinéma dans les années vingt à Rome et à Berlin. Il réalisa en 1929, Zeinab et en 1932, Fils à Papa.

C’est le premier film musical égyptien à connaître un grand succès dans l’ensemble des pays arabes.
Il est certainement à l’origine de l’engouement des égyptiens pour la comédie musicale, genre qui dominera le cinéma oriental pendant près de trente ans.
C’est aussi le premier film dans lequel apparaît le compositeur et chanteur Mohamed Abdel Wahab. Ce dernier fera avec Mohamed Karim sept films.


2) Nasheed Al-Amal (Le Chant de l’Espoir, 1937, Ahmed Badrakhan)
منيت شبابي (قصة نشيد الأمل)


avec Oum Kalthoum, Hassan Fayek, Stephan Rosti, Fouad Shafik, Mary Moneib et Zaki Toleimat
D’après un roman d’Edmond Tuema
Scénario et dialogues : Ahmed Rami
Musique : Mohamed El Qasabji et Riad El Sonbati
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien

C’est le premier film réalisé par Ahmed Badrakhan et c’est le second interprété par la chanteuse Oum Kalthoum.
Ismail abandonne sa femme Amal, la laissant seule avec leur fille Salwa. Celle-ci tombe malade et Alwa consulte le docteur Assem . Tout en soignant la fille, le médecin découvre le talent de chanteuse de la mère. Il décide de l’aider à se lancer dans la carrière artistique.


 3) Salama fi Kheir (Salama va bien, 1937, Niazi Mostafa)
سلامة في خير

avec Naguib al Rihani, Raqiya Ibrahim, Rawhiyya Khaled
Scénario et dialogues de Naguib al Rihani

Salama, employé dans un grand magasin de tissus, doit porter à la banque une grosse somme d’argent. Celle-ci étant fermée, il décide de passer la nuit dans le luxueux Nefretiti Palace Hotel pour protéger son trésor d’éventuels voleurs. Les problèmes surviennent lorsqu’à la suite d’un quiproquo il est pris pour le richissime Prince Kindahar du Bloudestan.
Salama va bien est le premier film que réalise Niazi Mostafa. Un premier film d’une longue série puisqu'il lui arrivait d'en tourner cinq par an. A ce jour, il reste le réalisateur le plus prolifique de toute l’histoire du cinéma égyptien.


 4) Lachine (1938, Fritz Kramp)
لاشين

avec Hassan Ezzat, Hussein Riad et Nadia Nagui

 En 1938, les Studios Misr (fondés en 1935)  produisent un film du réalisateur allemand Fritz Kramp : Lachine. Le film salué par la critique dresse le portrait de la situation politique et sociale au temps du roi Farouk.
Lachine, chef des armées, fidèle au sultan se fait emprisonner suite à un complot mené par le Premier ministre. La population affamée décide d’agir pour libérer le général adulé.  La révolte se termine par la chute du sultan et de son chef de gouvernement. Le film est interdit le lendemain de sa première. Les projections ne reprirent que huit mois plus tard avec un scénario modifié : le dénouement est devenu un « happy end » dans lequel on assiste à la réconciliation du sultan et du général.


5) Othman wi Ali (Osman et Ali, 1939, Togo Mizrahi)
عثمان و علي


avec Ali Al Kassar, Bahiga El Mahdy, Ahmed El Haddad, Aly Abd El Al, Saneya Shawky, Ibrahim Hechmat, Abdo Youssef, Ahmed El-Hamaky
Scénario : Togo Mizrahi

Othman est employé à la United Telephone Copany. Avec Bunduq, son fidèle compagnon, il est chargé d’installer les lignes chez les clients. C’est lors d’une de ses missions qu’un jour, il fait la connaissance d’une jolie femme de chambre Yasmina. Ils tombent aussitôt amoureux l’un de l’autre. Si côté cœur, tout se passe à merveille, il n’en est pas de même côté travail. Othman et Bunduq sont licenciés et il leur faut chercher un autre emploi. Ils en trouvent un chez un pharmacien. Installés dans l’arrière-boutique, ils préparent potions et autres médicaments. Un jour, leur patron les envoie livrer des commandes chez des particuliers. Dans la rue, alors qu’ils se sont arrêtés quelques instants au pied d’un immeuble, un énorme sac jeté des étages supérieurs leur tombe sur la tête. Othman et Bunduq perdent connaissance. Quand ils se réveillent, ils sont dans un bureau, entourés de personnes pleines de sollicitude. Nos héros finissent par comprendre qu’ils sont au siège d’une très grosse entreprise et qu’Othman est le sosie parfait de Ali Bey, le directeur de la société parti en voyage…


 6) Al-Azima (La Volonté, 1939, Kamal Selim)
العزيمة


avec Abd Al-Aziz Khalil, Hekmet Fahmy, Fatma Rouchdi

Mohamed Hanafi, nouvellement diplômé cherche un emploi et se prépare au mariage avec sa bien-aimée Fatima que le boucher Etr veut aussi épouser.

La Volonté est considérée comme l’un des plus grands films égyptiens de tous les temps.En montrant avec un réalisme avant-gardiste pour l’époque la vie quotidienne des habitants d’un quartier pauvre du Caire, Kamal Selim se fait le précurseur du néoréalisme italien.
Apparaît à la septième place dans la liste des meilleurs films égyptiens de tous les temps.



dimanche 3 novembre 2013

Danse : Hind Rostom, 1957

هند رستم

Hind Rostom a 28 ans (Si on retient comme année de naissance 1929 et non 1931). Elle danse dans le film C'est toi mon amour  (Inta Habibi) réalisé en 1957 par Youssef Chahine. Elle a comme partenaires Farid Al Atrache et Shadia.
Hind Rostom est dans le cinéma depuis 1947 mais c’est seulement en 1955 que le réalisateur Hassan al Imam lui offre ses deux premiers rôles principaux dans deux films tournés d'affilée : Le Corps et les Filles de la Nuit.
L’année suivante, en 1958, c’est la consécration pour l’actrice et Youssef Chahine avec Gare Centrale (Bab El Hadid).
1957, 1958, 1959, les trois glorieuses pour Hind Rostom : durant cette période, elle est à l'affiche de 22 films. Même pour le cinéma égyptien (où la "productivité" des acteurs et des réalisateurs a toujours été très élevée), c'est un record !