lundi 28 septembre 2015

Un homme qui a perdu l'esprit (Ragoul faqada 'aglahou, 1980)

رجل فقد عقلة
إخراج : محمد عبدالعزيز



Mohamed Abdel Aziz a réalisé Un homme qui a perdu l'esprit en 1980.
Distribution : Adel Emam (Zaki/Zico, le fils aîné), Farid Shawki (Ahmed), Soheir Ramzy (Suzy), Ekramy (Ekramy, le fils cadet), Karima Mokhtar (Fahima, l’épouse d’Ahmed), Isma Farid (la petite dernière), Rawaa El Kateb (Camelia), Rashwan Mustafa (le juge), Layla Fahmy (la tante de Suzy), Salama Elias (le cousin de Suzy), Sayed Tarabik (l’avocat de Zaki)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Gamal Salamah
Production : Abbas Helmy

Farid Shawki

Karima Mokhtar et Ekramy

Soheir Ramzy et Layla Fahmy

Adel Imam

Layla Fahmy, Farid Shawki, Soheir Ramzy

Soheir Ramzy

Rawaa El Kateb

Soheir Ramzy



Résumé

Ahmed est un ingénieur d’âge mûr qui mène une existence très confortable. Il est marié et a trois enfants dont deux grands fils, Zaki et Ekramy, qui sont de célèbres joueurs de football. Ahmed est ce qu’on appelle un homme à femmes. Il collectionne les conquêtes. Son épouse préfère fermer les yeux sur ses escapades Un jour son dévolu tombe sur Suzy, une artiste de music-hall. Il lui offre une voiture et l’installe dans l’appartement qu’il a acheté pour recevoir ses « invitées ». Pour la séduire, il prétend être célibataire. Malgré sa générosité, Suzy se refuse toujours à lui. N’y tenant plus, Ahmed la demande en mariage. En espionnant leur père, Zaki et Ekramy sont au courant de toute l’affaire. Ils comprennent que cette nouvelle aventure peut mettre en péril toute leur petite famille et faire le désespoir de leur mère. Ils échafaudent un plan : Zaki entre en relation avec Suzy et la courtise, en se gardant bien de lui dire qu’il est le fils d’Ahmed. La jeune femme n‘est pas insensible à son charme. Zaki est déjà engagé auprès de Camilla à qui il a promis le mariage mais il est prêt à se sacrifier pour ramener le père prodigue dans le droit chemin. Celui-ci ne s’avoue pas vaincu : il annonce dans la presse le mariage de son fils avec Camilla si bien que Suzy revient vers lui et accepte de l’épouser. Tout est prêt pour la cérémonie, les invités sont tous présents mais il manque le futur marié. Il est dans son lit plongé dans un profond sommeil : Ekramy lui a administré un puissant somnifère. Suzy téléphone chez lui. C’est Ekramy qui décroche. Il se présente comme l’un des neuf enfants d’Ahmed. La jeune femme comprend que son prétendant lui a toujours menti, qu’il est marié et père de famille. Alors qu’elle désespère et que les invités s’impatientent, Zaki se présente à son domicile. Après une rapide entrevue, ils décident ensemble que Zaki prendra la place d’Ahmed et signera l’acte de mariage. Une fois les invités partis, le jeune marié invente une histoire extravagante pour échapper à son devoir conjugal. Le lendemain matin le père furieux fait irruption dans l’appartement et assomme d’un coup de poing son fils. 
Enfin, tout le monde se réunira pour une franche explication qui débouchera, contre toute vraisemblance, sur un étonnant happy end : Zaki divorce de Suzy et retrouve Camilla toujours aussi amoureuse de son footballeur, Ahmed semble guéri, pour un temps, de son infidélité chronique et Suzy est devenue l’amie de toute la famille !


Critique

Une petite comédie à l’égyptienne qui rappelle nos sympathiques navets des années soixante-dix. On retrouve parfois le style du Claude Zidi des Charlots ou des Sous-doués.  C’est aussi un sommet de l’esthétique kitch. A cet égard on appréciera tout particulièrement le numéro chanté et dansé de Soheir Ramzy  au début du film : elle se trémousse  dans des robes western (une nouvelle à chaque plan !) tandis que des danseuses en tenues de footballeuse passent et repassent en lançant des ballons. Détail pittoresque : le plateau est si étroit qu’on a l’impression que cela a été tourné dans un couloir (sans doute pour ne perdre aucun des ballons !). Kitch et Cheap, donc. A propos des robes de l’actrice principale, ma faveur va plutôt à celle qu’elle porte lors de son mariage raté : cela lui donne un petit côté pièce montée en pâte à sucre assez appétissant.
Pendant tout le film, Soheir Ramzy arbore un air chagrin comme si elle ne comprenait pas qu’elle jouait dans une comédie sans (vraiment aucune) prétention et que la bonne humeur y est de rigueur. Mais il est vrai que ce film nous parle de la condition féminine dans l’Egypte de la fin des années 70 et que le tableau n’est guère réjouissant (La seule manière de trouver un intérêt à cette comédie c’est de la considérer comme un document sociologique). Derrière son caractère très léger, Un Homme qui a perdu l’esprit nous montre à quel point hommes et femmes ne jouissent pas des mêmes droits ni des mêmes devoirs. La libération des mœurs que connaîtrait le pays dans les années 60-70 est toute relative. Au sein de la famille, rien n’a changé : la femme vit sous la férule du chef de famille dont l’égoïsme semble sans limite.  Mohamed Abdelaziz n’essaie même pas d’atténuer le caractère révoltant d’une telle situation en lui donnant une tonalité « romantique ». Il la filme dans toute sa crudité avec même parfois un certain cynisme. Par exemple, les deux fils du père volage vont tenter de rendre leur mère à nouveau désirable en lui faisant faire du sport et en la déguisant en danseuse de cabaret. Evidemment, l’échec est complet !  On en déduit que la première responsable de l’infidélité de l’homme, c’est la femme elle-même. L’homme jouit d’une liberté totale dans le domaine amoureux et la femme doit éviter de s’en offusquer : son mari pourrait lui imposer la présence d’une seconde épouse ou la répudier. L’infidélité du mari est donc toujours considérée comme un moindre mal. Dans le film, c’est vrai pour le père comme pour le fils. La fiancée de ce dernier ne lui tient pas rigueur de son mariage éclair avec Suzy, toute à la joie de le retrouver. Les femmes font preuve d’un amour exclusif qu’aucune épreuve ne peut entamer. Ainsi le happy end repose sur la versatilité des hommes (Ils finissent toujours par revenir !) et la constance des femmes (Elles ne bougent pas !)

Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

samedi 19 septembre 2015

Le corps dans le cinéma égyptien : le baiser (I)

قبلة في السينما المصرية


1946 Taheya Carioca et Naguib al Rihani


1949 Kamal El Shennawi et Camellia


1953 Imad Hamdi et Madiha Yousri


1953 Mahmoud El Meleigy et Zouzou Chakib


1956 Chukry Sarhan et Taheya Carioca


1957 Loubna Abdel Aziz et Abdel Halim Hafez


1957 Abdel Halim Hafez et Kawthar Shafik


1957 Abdel Halim Hafez et Zahrat Al Oula


1958 Faten Hamama et Omar Sharif


1959 Abdallah Gheith et Salwa Mahmoud


1959 Omar Sharif et Samia Gamal


1959 Rushdy Abaza et Samia Gamal


1959 Omar Sharif et Amal Farid


1960 Faten Hamama et Omar Sharif


1960 Omar Sharif et Nadia Lutfi


1960 Abdel Moneim Ibrahim et Samia Gamal


1960 Hoda Soltan et Rushdy Abaza


1962 Soad Hosny et Youssef Fakhr El Din


1962 Yehia Chahine et Maha Sabry


1963 Madiha Yousri et Rushdy Abaza


1963 Soad Hosny et Rushdy Abaza


1965 Galal Eissa et Faten Hamama


1966 Soad Hosny et Ahmed Ramzy


1968 Nagwa Fouad et Farid Shawki


1968 Nagla Fathy et Rushdy Abaza


1968 Amal Ramzy et Mohamed Awad


1969 Magda El Khatib et Rushdy Abaza


1969 Nagla Fathy et Ibrahim Khan


1969 Abdel Halim Hafez et Nadia Lutfi


1970 Ahmed Mazhar et Madiha Yousri


1970 Rushdy Abaza et Magda Al Sabahi


1971 Mervat Amine


1971 Yehia Chahine et Hind Rostom


1971 Soheir Ramzy et Rushdy Abaza


1971 Rushdy Abaza et Soheir Ramzy


1971 Brigitte Haryar et Hassan Youssef


1971 Nagla Fathy et Mahmoud Yassin


1972 Nagla Fathy et Salah Mansour


1972 Soad Hosny et Hussein Fahmy


1972 Mahmoud Yassin et Nagla Fathy


1972 Hussein Fahmy et Nagla Fathy


1972 Chukry Sarhan et Nagla Fathy


1973 Nabila Ebeid et Salah Zulficar


1973 Salah Zulficar et Nelly


1974 Ahmed Mazhar et Chams Al Baroudi


1974 Hassan Youssef et Soheir Ramzy


1974 Adel Imam et Zizi Al Badraoui


1974 Hussein Fahmy et Mervat Amine


1974 Soad Hosny et Mostafa Fahmi


1974 Soad Hosny et Mahmoud Yassin


1974 Madiha Kamel et Mohamed Morsi


1975 Mervat Amine et Hussein Fahmy


1975 Hassan Youssef et Chams Al Baroudi


1975 Mervat Amine et Ahmed Ramzy


1975 Adel Adham et Mervat Amine


1976 Mahmoud Yassin et Nahed Sherif


1977 Nagwa Fouad et Hussein Fahmy


1980 Adel Imam et Soheir Ramzy


1983 Yousra et Adel Imam


1993 Nour El Sherif et Soheir Ramzy


1995 Sherine et Adel Imam


1998 Yousra et Adel Imam


2009 Haïfa Wehbe et Amr Saad