vendredi 28 février 2014

Danse : Naemet Mokhtar, 1957

نعمت مختار 

Naemet Mokhtar danse dans la comédie de Fateen Abdel Wahab, Le Fils d'Hamidou ( Ibn Hamidu). Elle a vingt-cinq ans. C'est sa seule apparition dans le film. 
Naemet Mokhtar fut à la fois une grande danseuse et une comédienne de premier plan. Après avoir joué et dansé dans une quarantaine de films, elle  met un terme à sa carrière artistique en 1974 et elle meurt en 1989 à l'âge de 57 ans. 


Ne pas confondre ce film avec Hamido de Niazi Mostafa sorti en 1953. Comme dans Le Fils d'Hamidou, il est question de pêcheurs et de trafic de drogue. Naemet Mokhtar y apparaît aussi en danseuse de cabaret.

jeudi 27 février 2014

Mon Amour Brun (Habibi Al Asmar, 1958)

حبيبي الأسمر 
 إخراج :حسن الصيفي 


Mon Amour Brun a été réalisé par Hassan El Seifi en 1958.
Distribution : Samia Gamal (Samara), Taheya Carioca (Zakia), Youssef Wahby (Rostom Bey), Chukry Sarhan (Ahmed), Shafik Nour El Din (le père de Samara), Riri (danseuse), Abdel Aziz Kamel (officier de police), Mahmoud El-Meliguy (Zuhair, un trafiquant), Stephan Rosti (le second de Rostom Bey), Thuraya Fakhry (la mère de Samara), Riri (Riri), Mohamed Tawfiq (un membre du gang de Rostom Bey)
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara


Samia Gamal












 



Youssef Wahbi

















Taheya Carioca et Chukry Sarhan















Stephan Rosti, Youssef Wahbi, Chukry Sarhan, Samia Gamal



















Samia Gamal








Résumé

Samara est une jeune femme d’origine modeste fiancée à Ahmed, un mécanicien. Elle adore la danse et elle sympathise avec Zakia, une voisine qui justement est danseuse. Cette dernière invite Samara à se rendre dans le théâtre où  elle se produit. La jeune femme parvient à échapper à la vigilance de ses parents et rejoint sa nouvelle amie sur son lieu de travail. Là, elle rencontre un homme d’âge mûr qui n’est pas insensible à son charme. Cet homme, c’est Rostom Bey, un redoutable chef de gang. Après avoir hésité, Samara accepte finalement de l’épouser. Elle pense que c’est la seule manière d’échapper à la pauvreté. Son mari la couvre de cadeaux luxueux, elle est enfin heureuse. Mais quand Ahmed apprend son mariage, il veut se venger. Zakia intervient et afin de l’apaiser lui présente un homme d’affaires qui l’engage pour une opération douteuse. Ahmed change de nom et s’envole pour le Liban. Là-bas, il retrouve par hasard Samara qui accompagne son mari. Entre les époux, l’ambiance s’est dégradée. La jeune femme a découvert que Rostom est en fait un gangster et il est devenu très violent avec elle. Alors elle tente de renouer avec son ancien fiancé. En vain : Ahmed est désormais l’amant de Zakia. Mais quand Rostom comprend le danger que représente pour lui le jeune homme, il charge son collaborateur Semsem de le tuer. Par chance, Ahmed  échappe de peu à la mort. Tout le monde se retrouve au Caire. Zakia et Ahmed décident de combattre Rostom mais ce dernier parvient à déjouer leur plan. Il les séquestre dans sa maison les laissant sous la surveillance de ses complices et, avec Samara, il file vers l’aéroport. Les deux prisonniers tentent d’échapper à leurs geôliers. Une fusillade éclate. Zakia est touchée. Avant que la police n’arrive, elle meurt dans les bras d’Ahmed. A l’aéroport, la police s’apprête à arrêter Rostom mais celui-ci se suicide. Samara et Ahmed se retrouvent enfin.


Critique

Un casting exceptionnel pour ce film noir qui réunit les deux plus grandes danseuses de l'âge d'or du cinéma égyptien : Taheya Carioca et Samia Gamal. De manière paradoxale, la danse joue ici un rôle mineur et les quelques chorégraphies qui agrémentent l'intrigue sont d'un intérêt inégal. Dans la première scène, Samia Gamal rêve devant un gramophone. Sur le disque qui tourne apparaissent soudain en miniature elle et Taeya Carioca dansant ensemble. Le trucage est sommaire mais l'effet n'est pas sans charme. En revanche la dernière danse avec son symbolisme pataud a pris un sacré coup de vieux ! Samia s'agite dans un tunnel de carton pâte et elle tente d'échapper aux hommes dont les bustes jaillissent des parois  (Cocteau n'est pas loin !). Pour les rôles masculins, nous retrouvons aussi les grandes vedettes de l'époque ce qui fait de l'interprétation l'une des principales qualités du film.
Le scénario est assez conventionnel. On a une première partie poussive et l'action tarde à démarrer. A cela il faut ajouter quelques invraisemblances : Rostom ordonne à Semsem de supprimer Ahmed. Scène suivante : l'homme de main s'introduit dans la chambre du jeune homme profondément endormi. On pense aussitôt qu'il va sortir son revolver et tirer. Il n'en est rien. Semsem aime la difficulté ! Il passe sous le nez de sa victime une fiole contenant un puissant narcotique. Scène suivante : Semsem est au volant de sa voiture avec à la place du passager Ahmed inconscient (Comment a-t-il pu transporter le corps de l'homme jusqu'à sa voiture ? Le film ne le dit pas.). Dernière scène de la séquence :  Semesem s'est arrêté en haut d'une carrière. Il pousse le corps d'Ahmed qui roule tout en bas. Le tueur négligent repart aussitôt sans se soucier de savoir si sa victime est bien morte. Evidemment, elle ne l'est pas ! Autre invraisemblance : Rostom se suicide pour ne pas être arrêté. D'ordinaire les gangsters sont moins impressionnables car ils savent qu'ils finiront par recouvrer la liberté : évasion, corruption etc.

Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin


dimanche 23 février 2014

Les 100 films les plus importants (7) Les années soixante (1)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien. 

Les Années Soixante (1) 


37) Rigal fil-Asifa (Hommes dans la Tempête, 1960, Houssam Al-Din Mustafa)
رجال فى العاصفة
 

Avec Hind Rostom (Aziza), Rushdi Abaza (Ahmed), Mahmoud El Meleigui (Salim), Hussein Riad (Radwan), Sanaa Mazhar (Houda),
Naemet Mokhtar : danseuse
Scénario et dialogues : Mohamed Othman
Radwan est un vieil homme, veuf depuis 20 ans. Il travaille dans une société qui exploite des carrières près de Suez. Il s’occupe du centre d’aiguillage gérant le trafic des trains de marchandises qui entrent et sortent des carrières. Une nuit, il est agressé sur son lieu de travail par un voleur armé. Ce dernier est mis en fuite par l’arrivée d’Ahmed, le jeune collègue de Radwan. Mais le voleur n’a pas dit son dernier mot. Sa maîtresse est une jeune femme très séduisante qui n’a aucun scrupule. Elle va tenter de s’immiscer dans la vie du vieil homme afin de lui subtiliser toutes ses économies. La première rencontre a lieu dans le bus alors que Radwan vient de retirer une grosse somme d’argent à sa banque et qu’il rentre chez lui…


38) Bidaya wa Nihaya (Mort parmi les vivants, 1960, Salah Abou Seif)
بداية و نهاية
 

Avec Omar Sharif, Sanaa Gamil, Farid Shawki, Amina Rizk, Salah Mansour, Amal Zayed.
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz Vienne la Nuit (1949)
Ce film raconte les difficultés que rencontrent les cinq membres d'une famille après la mort du père.
Le frère aîné tombe dans le crime, le second doit s’éloigner du Caire pour occuper un emploi modeste et la sœur finit par se prostituer. Tous apportent leur contribution afin que leur plus jeune frère réalise son rêve : intégrer la prestigieuse école de police. Un mélodrame dont le dénouement a marqué des générations de spectateurs.


39) Fi Baytina Ragul (Un homme chez nous, 1961, Henry Barakat)
فى بيتنا رجل



Avec Omar Sharif, Zobeida Sarwat, Rushdy Abaza
Adaptation d’un roman d’Ihsan Qoddous
L’action se passe avant la révolution de 1952. Ibrahim Hamdy, joué par Omar Sharif est un résistant à l’occupation Britannique. Pendant une manifestation, l’un de ses parents est tué. Il jure de se venger et projette de tuer le premier ministre. On l’arrête mais in parvient à échapper aux policiers. Il trouve refuge chez des amis qui acceptent de le cacher malgré les risques encourus.


40) Siraa Al-Abtal (La lutte des héros, 1962, Tawfiq Saleh)
صراع الأبطال



Avec Shukry Sarhan, Samira Ahmed, Zuzu Hamdy El Hakim, Salah Nazmy 
Pendant l’épidémie de choléra des années 30, un docteur doit non seulement lutter contre la maladie mais également contre l’ignorance des paysans, les intrigues d’une sage-femme et la cupidité d’un propriétaire foncier.


41) Al-Lis wal-Kilab (Evadés de l'enfer, 1962, Kamal El-Sheikh)
اللص والكلاب


 Avec Shukry Sarhan, Shadia, Kamal Al-Shennawi
Adapté de l'un des chefs d'oeuvre de Naguib Mahfouz. Une adaptation réalisée à peine un an après la parution du roman. 
Said Mahran a effectué quatre ans de prison. Quand il recouvre la liberté, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger de ceux qui l’ont dénoncé, à savoir sa femme et son complice. Ceux-ci se sont mariés et élèvent sa fille qui a maintenant six ans.
Le roman de Naguib Mahfouz a aussi fait l'objet d'une adaptation pour une série télévisée en 1975.


42)  Al-Nasser Saleheddin (Saladin, 1963, Youssef Chahine)
الناصر صلاح الدين
  
 Ahmed Mazhar : Saladin
Omar El-Hariri : Philippe II de France
Mahmoud El-Meliguy : Conrad de Montferrat
Leila Fawzi : Virginie, princesse de Kerak
Hamdi Geiss : Richard Cœur de lion
Nadia Lutfi : Louise de Lusignan
Laila Taher : La reine Bérengère de Navarre
Salah Zulfikar : Issa

A la fin du  XIIe siècle, Saladin, vizir d’Egypte,  libère Jérusalem occupée par les chrétiens. Les Rois de France et d’Angleterre lancent la troisième croisade afin de récupérer la ville sainte.