jeudi 27 février 2014

Mon Amour Brun (Habibi Al Asmar, 1958)

حبيبي الأسمر 
 إخراج :حسن الصيفي 


Mon Amour Brun a été réalisé par Hassan El Seifi en 1958.
Distribution : Samia Gamal (Samara), Taheya Carioca (Zakia), Youssef Wahby (Rostom Bey), Chukry Sarhan (Ahmed), Shafik Nour El Din (le père de Samara), Riri (danseuse), Abdel Aziz Kamel (officier de police), Mahmoud El-Meliguy (Zuhair, un trafiquant), Stephan Rosti (le second de Rostom Bey), Thuraya Fakhry (la mère de Samara), Riri (Riri), Mohamed Tawfiq (un membre du gang de Rostom Bey)
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara


Samia Gamal












 



Youssef Wahbi

















Taheya Carioca et Chukry Sarhan















Stephan Rosti, Youssef Wahbi, Chukry Sarhan, Samia Gamal



















Samia Gamal








Résumé

Samara est une jeune femme d’origine modeste fiancée à Ahmed, un mécanicien. Elle adore la danse et elle sympathise avec Zakia, une voisine qui justement est danseuse. Cette dernière invite Samara à se rendre dans le théâtre où  elle se produit. La jeune femme parvient à échapper à la vigilance de ses parents et rejoint sa nouvelle amie sur son lieu de travail. Là, elle rencontre un homme d’âge mûr qui n’est pas insensible à son charme. Cet homme, c’est Rostom Bey, un redoutable chef de gang. Après avoir hésité, Samara accepte finalement de l’épouser. Elle pense que c’est la seule manière d’échapper à la pauvreté. Son mari la couvre de cadeaux luxueux, elle est enfin heureuse. Mais quand Ahmed apprend son mariage, il veut se venger. Zakia intervient et afin de l’apaiser lui présente un homme d’affaires qui l’engage pour une opération douteuse. Ahmed change de nom et s’envole pour le Liban. Là-bas, il retrouve par hasard Samara qui accompagne son mari. Entre les époux, l’ambiance s’est dégradée. La jeune femme a découvert que Rostom est en fait un gangster et il est devenu très violent avec elle. Alors elle tente de renouer avec son ancien fiancé. En vain : Ahmed est désormais l’amant de Zakia. Mais quand Rostom comprend le danger que représente pour lui le jeune homme, il charge son collaborateur Semsem de le tuer. Par chance, Ahmed  échappe de peu à la mort. Tout le monde se retrouve au Caire. Zakia et Ahmed décident de combattre Rostom mais ce dernier parvient à déjouer leur plan. Il les séquestre dans sa maison les laissant sous la surveillance de ses complices et, avec Samara, il file vers l’aéroport. Les deux prisonniers tentent d’échapper à leurs geôliers. Une fusillade éclate. Zakia est touchée. Avant que la police n’arrive, elle meurt dans les bras d’Ahmed. A l’aéroport, la police s’apprête à arrêter Rostom mais celui-ci se suicide. Samara et Ahmed se retrouvent enfin.


Critique

Un casting exceptionnel pour ce film noir qui réunit les deux plus grandes danseuses de l'âge d'or du cinéma égyptien : Taheya Carioca et Samia Gamal. De manière paradoxale, la danse joue ici un rôle mineur et les quelques chorégraphies qui agrémentent l'intrigue sont d'un intérêt inégal. Dans la première scène, Samia Gamal rêve devant un gramophone. Sur le disque qui tourne apparaissent soudain en miniature elle et Taeya Carioca dansant ensemble. Le trucage est sommaire mais l'effet n'est pas sans charme. En revanche la dernière danse avec son symbolisme pataud a pris un sacré coup de vieux ! Samia s'agite dans un tunnel de carton pâte et elle tente d'échapper aux hommes dont les bustes jaillissent des parois  (Cocteau n'est pas loin !). Pour les rôles masculins, nous retrouvons aussi les grandes vedettes de l'époque ce qui fait de l'interprétation l'une des principales qualités du film.
Le scénario est assez conventionnel. On a une première partie poussive et l'action tarde à démarrer. A cela il faut ajouter quelques invraisemblances : Rostom ordonne à Semsem de supprimer Ahmed. Scène suivante : l'homme de main s'introduit dans la chambre du jeune homme profondément endormi. On pense aussitôt qu'il va sortir son revolver et tirer. Il n'en est rien. Semsem aime la difficulté ! Il passe sous le nez de sa victime une fiole contenant un puissant narcotique. Scène suivante : Semsem est au volant de sa voiture avec à la place du passager Ahmed inconscient (Comment a-t-il pu transporter le corps de l'homme jusqu'à sa voiture ? Le film ne le dit pas.). Dernière scène de la séquence :  Semesem s'est arrêté en haut d'une carrière. Il pousse le corps d'Ahmed qui roule tout en bas. Le tueur négligent repart aussitôt sans se soucier de savoir si sa victime est bien morte. Evidemment, elle ne l'est pas ! Autre invraisemblance : Rostom se suicide pour ne pas être arrêté. D'ordinaire les gangsters sont moins impressionnables car ils savent qu'ils finiront par recouvrer la liberté : évasion, corruption etc.

Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin


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