lundi 28 février 2022

Amour et Vengeance (Gharam wa Intiqam, 1944)

غرام وانتقام
إخراج : يوسف وهبي


Youssef Wahby a réalisé Amour et Vengeance en 1944.

Distribution : Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid et le procureur du tribunal), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Bishara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher (Badwi), Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Scénario : Youssef Wahby
Une histoire inspirée du Cid, la célèbre tragédie du dramaturge français Pierre Corneille (1606-1684)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien

Asmahan



Menassa Fahmy



Mohamed Kamel





Fouad El Rashidi



Bishara Wakim





Youssef Wahby et Bishara Wakim





Mahmoud El Meleigy





Mahmoud El Meleigy, Fakher Fakher, Fouad El Rashidi



Amina Sherif



Anwar Wagdi



Youssef Wahby



Zouzou Madi



Asmahan

















Résumé

Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse réputation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est assassiné le soir même où elle donne son dernier concert. Sohair est accablée par le chagrin. Safwat, le cousin de Wahid qui est aussi le procureur du tribunal lui promet que le coupable sera rapidement identifié. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair, qui est convaincue de sa culpabilité, croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par Inayat, l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger. Sohair invite une première fois chez elle Gamal puis la fois suivante elle se rend chez lui. Elle lui raconte qu’elle est harcelée par Safwat qui veut l’épouser. Elle refuse cette union et pour échapper à ses sollicitations continuelles, elle souhaite partir un certain temps pour un long voyage au Levant. Elle demande au musicien de l’accompagner. Celui-ci accepte. 
Au Liban, leur complicité s’accroit, l’un comme l’autre semble apprécier cette escapade en « quasi » amoureux. Ils font la connaissance d’un médecin poète, le docteur Bishara Tmraya, qui les invite à un mariage puis à une autre fête. A chaque fois, Sohair accepte de chanter pour les invités. Gamal est tombé fou amoureux de la jeune femme et il finit par lui avouer ses sentiments. Pour sa part, Sohair ne peut plus dissimuler l’affection qu’elle éprouve pour celui qu’elle considérait comme l’assassin de son futur époux. Gamal lui promet de lui dire la vérité sur ce qui s’est passé entre lui et Wahid mais seulement à leur retour en Egypte. Une fois rentrée avec son compagnon, Sohair informe Safwat que Gamal est décidé à tout avouer mais elle refuse qu’il en informe la police. Le procureur passe outre et se rend avec des policiers chez Sohair, à l’heure du rendez-vous convenu pour la confession de Gamal . Quand ils arrivent, ils restent dissimulés dans le couloir et écoutent le récit du musicien par la porte entrebâillée : Wahid et Gamal sont des amis d’enfance mais quelque temps avant la mort du premier, cette amitié a été balayée d’un coup : Wahid a séduit la sœur de Gamal et celle-ci, naïve et innocente, s’est abandonnée à lui. Malgré les supplications de la jeune femme, le séducteur a refusé de l’épouser pour la simple et bonne raison qu’il était déjà engagé auprès de Sohair. Quand Gamal a appris la trahison de son ami, son sang n’a fait qu’un tour et il s’est jeté sur lui. Dans la bagarre, Wahid a sorti son pistolet mais Gamal a réussi à détourner l’arme et c’est son adversaire qui a reçu le coup en pleine poitrine. Pour Safwat et les policiers, l’affaire est entendue : c’est bien Gamal le coupable. Ils font irruption dans la pièce et arrête l’homme. Sohair est bouleversée par cette intervention. Elle essaie de convaincre Gamal qu’elle n’y est pour rien.
Gamal est inculpé pour meurtre mais à l’issue de son procès, il est relaxé. Il croit qu’il va pouvoir retrouver Sohair mais celle-ci meurt dans un accident de la route. Gamal, fou de chagrin, est interné dans un hôpital psychiatrique.

Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film, ce qui contraint Youssef Wahby à modifier le dénouement de son scénario.


Les chansons interprétées par Asmahan


Première chanson : Douces Nuits à Vienne (Layali el Ouns fi Vienna)

Paroles : Ahmed Ramy 
Musique : Farid Al Atrache


Deuxième chanson : O toi qui dors  (Ayyuhal Na'im)

Paroles : Ahmed Ramy 
Musique : Ryad Al-Sunbati


Troisième chanson : J'aime le café (Ahwa)

Paroles : Mamoun El Shinnawy 
Musique : Farid Al Atrache


Quatrième chanson : O Ma tribu (ya dirati)

Paroles : Zaid Al Atrache (frère du Pacha Al Atrache, chef de la révolte contre les occupants français de la Syrie)
Musique : Farid Al Atrache


Cinquième chanson : Quand comprendrez-vous ? (Emta Hate'ref) 

Paroles : Mamoun El Shinnawy 
Musique : Mohamed Al-Qasabji


Sixième chanson : Je mérite tout ce qui m’arrive (Ana Elli Estahel)

Paroles : Youssef Badros
Compositeur : Mohamed Al-Qasabji

A l'origine, il y avait une septième chanson  "Fille du Nil" mais elle a été supprimée après 1952 car c'était un hymne à la gloire de la famille royale et du roi Farouk.


 

dimanche 27 février 2022

Festival international du film de femmes d' Assouan (Egypte)

مهرجان أسوان لأفلام المرأة

Le festival international du film de femmes d' Assouan a été fondé en 2017 par le scénariste égyptien Mohamed Abdel Khalek. Cette sixième édition a débuté ce mercredi 23 février et se terminera le lundi 28.
L'affiche a été réalisée par Hicham Ali qui était aussi le créateur de celle de la quatrième édition.


Cette composition nous laisse perplexe. Les organisateurs de la manifestation parlent d'une femme qui porte sur sa tête toute l'histoire du cinéma (?) et qui se dirige vers la porte du paradis où tous ses rêves se réaliseront. Et si elle est de dos, expliquent-ils, c'est afin de représenter toutes les femmes luttant pour leurs droits à l'expression et à la création. Soit ! Mais on peut y voir aussi une allégorie de la mort prochaine du cinéma (assassiné par daech ?). Malgré les couleurs vives de l'image, cette femme voilée, représentée de dos et dont le bras ressemble à un moignon nous paraît bien sinistre ! En outre, dire aux femmes que tous leurs espoirs résident dans l'au-delà est un message qui n'incite ni à l'action ni à la création ! On nous permettra de préférer l'affiche de l'édition précédente, oeuvre de Maha Hamdi.




mercredi 16 février 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 28 février)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Lundi 28 février à 18h30

Nous ne sommes pas des anges de Mahmoud Farid (Lasna Mala'eka, 1970)
avec George Sedhom (Ragab), El Deif Ahmed (Ramadan), Samir Ghanem (Sha’aban), Abbas Fares (Hajj Yassin), Shahinaz Taha (Mona, fille de Hajj Yassin), Hassan Mostafa (le gardien chef), Abdel Alim Khattab (l’oncle de Sami), Samir Sabri (Sami, le prétendant de Mona), Nagwa Fouad (la danseuse Elham), Ashraf Abdel Ghafour (Mourad, le neveu de Hajj Yassin, amoureux de Mona), Zakaria Mowafi (le gardien de prison Abdel Hafez), Aleya Abdel Moneim (la femme de Hajj Yassin)

Scénario : Farouk Sabry
D’après la pièce du dramaturge français Albert Husson, La Cuisine des Anges (1952). Cette comédie avait déjà fait l’objet d’une adaptation réalisée en 1955 par le cinéaste américain Michael Curtiz. En 1989, sortira une deuxième adaptation américaine signée Neil Jordan et portant le même titre que le film de Mahmoud Farid. A noter que celui-ci n’est pas la première version égyptienne de l’œuvre d’Albert Husson. En 1964, Hassan Abdulsalam la monte au théâtre avec déjà George Sedhom, El Deif Ahmed et Samir Ghanem.

Musique et chansons : Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogy, Hussein El Sayed, Abdelazim Abdelhaqq
Dans cette liste, il y a un absent (un compositeur non crédité au générique mais dont l’une des œuvres est utilisée) : Nino Ferrer. On connaît l’amour de l’acteur Sami Sabri pour la musique pop occidentale et on pourrait citer un très grand nombre de comédies dans lesquelles il interprète des adaptations de tubes européens ou américains. Pour Nous ne sommes pas des Anges, il a choisi Les Cornichons de Nino Ferrer, une chanson de 1966. Certes, ce n’est pas un mauvais choix mais on n’est quand même un peu gêné par le fait que Samir Sabri se contente d’un play-back très approximatif sur l’enregistrement original du chanteur français. Sur le plan artistique, c’est d’un amateurisme absolu, sur le plan éthique, ce n’est pas très élégant.


Comédie musicale. Sha’aban, Ragab et Ramadan sont trois prisonniers particulièrement indisciplinés. Excédée par leurs frasques continuelles, la direction de l’établissement décide de leur transfert à la prison Abou Zaabel. Le véhicule pénitentiaire qui doit les emmener dans leur nouvelle demeure tombe en panne au milieu de nulle part. Une voiture surgit et s’arrête à leur hauteur. L’automobiliste est un vieil homme qui les invite à se rendre chez lui pour attendre les secours. Leur hôte, Hajj Yassin, vit dans une grande demeure avec sa femme et ses deux filles. Contre toute attente, les trois prisonniers et leurs deux gardiens sont accueillis à bras ouverts. Tout le monde sympathise et on improvise une petite fête où chacun chante et danse avant de passer à table. En fait, les trois amis ne tarderont pas à comprendre que derrière cette joie et cette convivialité, la famille est confrontée à de graves problèmes financiers…
Dernier film d’El Deif Ahmed qui mourra avant la fin du tournage. Dans les dernières scènes, il sera remplacé par une doublure.


Dimanche 27 février à 18h30

Le Dernier Mensonge d'Ahmed Badrakhan (Akher Kidba, 1950)
avec Farid Al Atrache (Samir), Samia Gamal (Samira Honolulu, l’épouse de Samir), Camellia (Kiki), Aziz Othman (le Maharajah), Ismail Yassin (Arnab/Madame Cire d’Abeille), Ali El Kassar (le domestique), Stephan Rosti (le médecin), Zaki Ibrahim (le directeur de l’opéra), Saïd Abou Bakr (le traducteur), Abdel Salam Al Nabolsi (le représentant de la société d’assurance), Abdel Halim El Qalawy (le chauffeur de bus fou), Abdul Jabbar Metwally (le voleur), Mohamed Shawky (le vendeur de ballons)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache
Dernier film de l’actrice Camellia. Elle disparaît brutalement dans un accident d’avion le 31 août 1950.


Samir est un chanteur marié à Samira une danseuse avec qui il travaille. Son bonheur serait complet si Samira n’était pas d’une jalousie féroce. Elle surveille chacun de ses faits et gestes. Quand elle doit s’absenter, elle ne lui laisse pas un sou de peur qu’il en profite pour rencontrer d’autres femmes. Un jour, il reçoit la visite de son ancienne fiancée, Kiki. Elle veut renouer avec lui mais il refuse. Elle ne se décourage pas pour autant. Avec l’aide d’un Maharajah de ses amis très menaçant, elle oblige Samir à assister à la petite fête qu’elle donne pour son anniversaire. Au cours de la soirée, le chanteur casse le collier de perles que portait Kiki, un collier très cher appartenant au Maharajah. Samir s’engage à le faire réparer et retourne chez lui avec dans sa poche de veston le fameux bijou. Le lendemain matin, Samira, toujours aussi suspicieuse, inspecte méthodiquement toutes les poches de son mari et tombe sur le collier…


Samedi 26 février à 18h30

Une demi-heure de mariage de Fateen Abdel Wahab (Noss Saha Jawaz, 1969)
avec Rushdy Abaza (Docteur Hosny), Shadia (L'infirmière Fatima), Adel Imam (Sameh),Magda El-Khatib (Daliah), Hassan Mostafa (Saïd), Samir Sabri (Hamdi),Youssef Shabaan (dans son propre rôle), Nagla Fathy (dans son propre rôle), Abdel-Moneim Ibrahim (dans son propre rôle), Nahied Yousri (une patiente du docteur Hosny), Magie (l'amie italienne), Aleya Abdel Moneim (la soeur de Fatima)
Scénario et dialogues : Ahmed Ragab
adaptation d'une pièce de théâtre française, Fleur de Cactus, écrite par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy
Musique : Fouad El Zahry
Appréciation : 3/5


Comédie. Le docteur Hosni est un dentiste célèbre pour sa vie amoureuse très agitée. Pour échapper au mariage, il prétend à toutes ses conquêtes qu’il est déjà marié et qu’il a des enfants. Fatma, son assistante, gère toutes ses affaires, aussi bien professionnelles que privées. Elle est secrètement amoureuse de son patron et les nombreuses aventures de celui-ci l’exaspèrent.
Un soir qu’il doit sortir avec Dalhia, sa maîtresse du moment, il reçoit à son cabinet la visite d’une amie italienne. Il décommande aussitôt son précédent engagement afin de passer la nuit avec elle. Pour faire avaler la pilule à Dalhia, il joint à son mot d’excuse, un gigantesque bouquet de fleurs. La jeune femme n’est pas dupe et ce désistement de dernière minute la rend folle de désespoir. Elle tente de se suicider par le gaz. Heureusement, elle est sauvée in extremis par un jeune voisin qui travaille comme doublure dans le cinéma. Le lendemain, le docteur Hosni à qui Dalhia avait envoyé un télégramme pour le prévenir de son geste fait irruption chez elle. Il tente de la réconforter et lui propose le mariage. Elle refuse puisqu’il est déjà marié. Hosni prétend alors qu’ils sont en instance de divorce car sa femme est amoureuse de son cousin. Pour avoir la certitude qu’il dit vrai, Dalhia veut rencontrer son épouse. Le docteur Hosni a une idée lumineuse : il demande à Fatma son assistante de se faire passer pour sa future ex-femme…


Vendredi 25 février à 18h30

Le Prix de l’Amour de Mahmoud Zulficar (Thaman Al-Hob, 1963)
avec Maryam Fakhr Eddine (Soad Hanem), Layla Taher (Inayat, l’amie de Soad), Fouad El Mohandes (Hussein, l’avocat de Soad), Abdel Khalek Saleh (Alawi), Chukry Sarhan (Salah, le fils d’Alawi), Nahed Samir (Sonia, la femme d’Alawi), Zeinab Sedky (la mère d’Alawi), Hassan Anis (l’avocat), Ali Oraby (le chauffeur de taxi), Ahmed Al Haddad (Mabrouk, l’employé d’Alawi), Layla Yousry (la servante de la maîtresse de Salah), Soheir Zaky (danseuse et maîtresse de Salah)
Scénario : Mohamed Abou Youssef et Mahmoud Zulficar
Musique de danse : Attia Sharara
Musique du générique : Canadian Capers (Earl Burtnett, Gus Chandler, Bert White, Henry Cohen)
Production : Aflam Misr Algadida et Aflam Alshams


Alawi avait gaspillé toute sa fortune ainsi que celles de sa femme et de sa mère. Heureusement, il avait hérité de son frère Abbas, ce qui lui avait permis de retrouver une certaine aisance financière. Mais c’était sans compter un petit détail : son frère, après la mort de son épouse, s’était remarié en secret avec une jeune femme, Soad Hanem. Quand celle-ci avait décidé de faire valoir ses droits, Alawi lui avait fait un procès qu’il avait gagné. Mais l’obstination de l’avocat de la veuve finit par payer et deux ans plus tard, Alawi doit restituer tout l’héritage de son frère à sa belle-sœur. Le vieil homme réunit un conseil de famille et il est décidé que pour éviter la ruine, son fils Salah devra épouser l’héritière. Salah ne travaille pas et passe ses nuits à boire en compagnie de femmes légères. Craignant de devenir pauvre et de devoir travailler, il accepte la mission. Salah téléphone à Soad Hanem afin de prendre rendez-vous avec elle. La jeune femme accepte de le recevoir mais sur les conseils de son avocat, c’est son amie Inayat qui se fera passer pour elle lors de cet entretien…


Jeudi 24 février à 18h30

Moi, lui et elle de Fateen Abdel Wahab (Ana w hoa w hya, 1964)
avec Fouad El-Mohandes (Hamdi), Shwikar (Nadia), Tawfik El Deken (Abdel Tawab), Soheir Zaky (la femme d’Abdel Tawab), El Deif Ahmed (Bayoumi, le domestique d’Hamdi), Adel Imam (l’adjoint d’Hamdi), Mohamed Faraj (Mimo, l’homme de main d’Abdel Tawab), Ahmed Khamis (Salah), Nabila El Sayed (Zinab), Eskandar Menassa (le voisin), Ahmed Amer (le directeur de l’hôtel)
D’après une pièce d’Abdel Moneim Madbouly
Dialogue : Samir Khafagi et Abdel Moneim Madbouly
Scénario : Abdel-Hay Adib
Musique : Michel Youssef


Hamdi est un avocat qui multiplie les conquêtes féminines. Son comportement connu de tous est jugé par beaucoup de ses confrères comme un objet de scandale nuisant gravement à l’image de la profession. L’ordre des avocats finit même par se réunir et condamne Hamdi à une suspension professionnelle d’un mois. Salah, l’associé, d’Hamdi est furieux. Il le menace de mettre fin à leur partenariat s’il ne change pas son attitude. Pour montrer sa bonne volonté, Hamdi décide de passer son mois de vacances forcées dans un hôtel de l’oasis du Fayoum, au bord du lac Moéris. Il passe ses journées à chasser le canard et il constate avec satisfaction qu’il parvient à vivre sans les femmes. Le nouvel an arrive. Le propriétaire de l’hôtel a décidé d’organiser une fête dans son établissement. Le spectacle de toutes ces jeunes femmes en robes de soirée fait craindre à Hamdi de perdre toutes ses bonnes résolutions. Il a décidé de quitter l’hôtel le soir même et de retourner au Caire. Las ! Des averses très violentes se sont abattues sur la région, rendant impraticables toutes les voies de communication. Hamdi passera donc la nuit dans sa chambre. Mais le réceptionniste de l’hôtel lui demande une faveur : étant donné cette météo exécrable, de nombreux invités ne peuvent retourner chez eux et ce serait très gentil de sa part d’accueillir dans sa chambre quelques-unes des jeunes femmes présentes. Hamdi refuse catégoriquement et rejoint ses appartements. En ouvrant la porte, il constate qu’une jeune femme s’est déjà installée chez lui…


Mercredi 23 février à 22h

Je veux me marier d’Ahmed Badrakhan (Aiza atgawiz, 1952)

avec Nour Al Hoda (Farhana), Farid Al Atrache (Farid), Soliman Naguib (Wagdi Cristal), Abdel Salam Al Nabolsi (Wagy Cristal, le neveu de Wagdi), Zinat Sedki (la femme de chambre de Farhana), Serag Mounir (Taher Al-Anfoushi), Kawthar Shafiq (la fille de Taher), Saïd Abou Bakr (cousin de Farhana), Leila al Jazairia (la danseuse Leila), Sayed Suleiman (le domestique des Cristal), Abdel Nabi Mohamed (un soldat), Mohamed Zayed (chauffer de taxi), Abdel Ghani El Nagdi (cousin de Farhana), Thuraya Fakhry (la femme de Taher), Abbas Rahmi (le directeur de la salle de spectacles)
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer.
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…


Mardi 22 février à 18h30

Vacances d’Amour de Mahmoud Zulficar (Agaza Gharam, 1967)

avec Fouad El Mohandes (Magdi), Shwikar (Layla), Nagwa Fouad (Elham), Salah Nazmi (Sabri, le mari d’Elham), Naima Wasfi (Zahira), Hassan Mostafa (Ahmed Papadopoulou), Mohamed Shawky (le portier), Ragaa Sadiq (Adila), Hussein Ismaïl (Attia), Mary Bay Bay (Bahija)
Scénario : Farouk Sabri
Musique : Mounir Mourad
Chansons : Hussein El Sayed


Comédie. Magdi qui travaille comme ingénieur à Assouan rentre au Caire pour des vacances. Il a hâte de retrouver sa femme Layla et ses deux enfants. Et pour fêter son retour, il espère bien passer leur première soirée commune en amoureux avec sa femme. Cette dernière est médecin à l’hôpital et son activité lui laisse peu de loisir. Elle reste très souvent tard le soir à l’hôpital mais aujourd'hui, elle est là, prête à satisfaire tous les désirs de son petit mari. Tout s’annonce au mieux : les enfants sont au lit, Layla a passé sa plus belle robe. Las ! Le téléphone sonne. Layla est rappelée à l’hôpital pour une urgence. Elle se change et disparaît au grand dam de Magdi qui reste seul à se morfondre. Mais son dépit est de courte durée car en sortant sur le balcon de leur appartement, il retrouve Elham, la voisine qui prend l’air du soir. Elle aussi est seule : son mari est encore absent alors que c’est le jour de son anniversaire. Entre l’époux délaissé et l’épouse abandonnée, la complicité ne va faire que croître…

Les auteurs ont visiblement été très inspirés par Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch), la célèbre comédie de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tom Ewell (1955). Le personnage de Magdi est le frère jumeau de Richard Sherman, le héros du film américain !
 

Lundi 21 février à 22h

Avec les Souvenirs de Saad Arafa (Mahal zekrayat,1961)
avec Ahmed Mazhar (Sharif), Nadia Lutfi (Amal), Mariam Fakhr Eddine (Ilham), Salah Mansour (Madbouli), Fattoh Nashaty (le médecin), Mokhtar El Sayed (l’assistant réalisateur), Saïd Khalil (le réalisateur), Ahmed Loxer (Hamdy)
Scénario : Saad Arafa
Musique : André Ryder
Production : les films Al Shams


Drame. Sharif est un acteur célèbre. Il file le parfait amour avec Ilham, une jeune actrice qui grâce à lui est devenue une vedette. Dans sa vie, il y a une autre jeune femme : Amal. Elle est orpheline et il l’a prise sous sa protection. Après ses études, elle est revenue vivre auprès de lui. Elle l’aime secrètement mais Sharif ne lui manifeste qu’une affection paternelle. Le bonheur de Sharif et d’Ilham serait complet si cette dernière n’était pas sans cesse importunée par Madbuli, un technicien du studio dans lequel ils tournent un nouveau film. L’homme est bossu, boiteux et sans doute simple d’esprit. Une nuit, il s’introduit dans la chambre d’Ilham et tente de la violer. Heureusement, Sharif, alerté par les cris, fait irruption dans la pièce et chasse l’agresseur.


Dimanche 20 février à 22h

Wakalet Al Balah de Houssam Al Din Mustafa (1982)
avec Nadia El Gendy (Naïma), Mahmoud Yassin (Abdallah), Mahmoud Abdel Aziz (Abdoun), Wahid Seif (Maître Riad Al-Dabash), Sayed Zayan (Maître Haloumi Al Gach), Somaya El Alfy (Mervat), Ahmed Loxer (Amgad Bey), Mohamed El Shewihy (le sorcier), Hafez Amin (Cheikh Makhlouf), Medhat Ghaly (le médecin)
Scénario : Mostafa Moharam
D’après une nouvelle de Naguib Mahfouz (tirée du recueil L’Amour au Pied des Pyramides)
Musique : Gamal Salamah
Production : Les Films Mohamed Mokhtar


Naïma est une commerçante fortunée qui domine le grand marché de Wekalet Al Balah. C’est une femme dure en affaires et elle est prête à tout pour se débarrasser d’un concurrent. Malgré sa réussite professionnelle, elle n’est pas heureuse : la solitude lui pèse. Elle jette son dévolu sur Abdallah, un jeune homme pauvre qui est l’un de ses employés. Elle l’épouse et lui confie la direction de ses affaires. Progressivement, Abdallah découvre la vraie personnalité de Naïma et il décide de la quitter…


Samedi 19 février à 14h

L’Etranger de Kamal El Sheikh (Al Gharib, 1956)

avec Magda (Yasmina), Yahia Chahine (Gharib), Mohsen Sarhan (Mahrez), Hazem Ezzat (Gharib enfant), Kamal El Shennawy (Anwar), Zahrat Al Oula (Layla), Hussein Riad (Kamal Al Haj), Serag Mounir (Al Sawalhi), Abdel-Wareth Asar (le serviteur), Ehsan Sherif (la gouvernante), Salah Nazmi (le médecin), Nabil Al Ashri (Mahrez, le fils de Kamal Al Haj enfant), Nawal Mustafa (Yasmina la fille de Kamal Al Haj enfant)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Adaptation du roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Bronte (1847)
Musique : André Ryder
Production : les films Yahia Chahine


Kamal Al-Haj a recueilli un petit orphelin du nom de Gharib. Il l’installe dans son domaine, bien décidé à l’élever comme ses deux enfants, Mahrez et Yasmina. Très vite, Gharib sait se rendre utile et il s’occupe notamment des chevaux de la propriété. Kamal Al Haj manifeste confiance et affection à l’égard de son petit protégé, ce qui déplaît à son fils Mahrez. Ce dernier ne cesse de multiplier des marques d’hostilité à l’égard de Gharib à tel point que son père doit le punir. Mahrez ne supporte plus la situation : il demande à son père de partir en pension, loin du domaine familial. Les années passent. La complicité entre Gharib et Yasmina n’a cessé de croître. Ils font ensemble de longues promenades à cheval et la jeune fille veille sur l’éducation de son compagnon en lui faisant découvrir le monde de la poésie et de la littérature. Mahrez n’est toujours pas revenu au domaine. Il est parti à l’étranger pour terminer ses études supérieures. Malheureusement, la santé de Kamal Al Haj décline. Il meurt subitement. Mahrez reparaît. Il est accompagné d’un petit garçon : c’est son fils. La mère est morte. Dès qu’il revoit Gharib, il ne lui cache pas la haine qu’il éprouve toujours à son égard. Il refuse de lui serrer la main et quand vient l’heure du repas il exige qu’il aille manger avec les domestiques…


Vendredi 18 février à 18h30

L’épouse vierge d'El Sayed Bedeir (Alzawga Al Aazraa,1958)
avec Faten Hamama (Mona), Imad Hamdi (docteur Fouad), Ahmed Mazhar (Magdy), Adli Kasseb (Mahrous), Zouzou Madi (Soad Hanem, la mère de Mona), Wedad Hamdy (la femme de chambre de Magdy), Rafea El Shal (Galila Hanem), Mahmoud El Saba (le procureur), Fakher Fakher (l’avocat Mohsen), Mohamed Shawky (le capitaine du bateau), Abdel Hafez Al Tatawi (l’avocat de Magdy), Hussein Asar (le domestique de Magdy), George Yordanis (le réceptionniste de l’hôtel)
D’après une histoire de Mohamed Mostafa Samy
Production : Ramsès Naguib


Mona est une jeune fille jolie mais réservée. Elle vit avec sa mère. Un jour, elle fait la connaissance de Magdy, un riche homme d’affaires et de son ami le docteur Fouad. La jeune femme est attirée par Fouad mais sa mère préfère qu’elle épouse Magdy car cela lui permettrait de sortir définitivement de ses difficultés financières et d’accéder au confort dont elle a toujours rêvé. Mona en fille obéissante devient la femme de Magdy. Mais elle apprend très vite que son mari est impuissant : une chute de cheval l’a privé définitivement de sa virilité. Progressivement, Magdy devient d’une jalousie obsessionnelle et les disputes entre les deux époux se multiplient…


Jeudi 17 février à 22h

Moi et mes filles d’Hussein Helmy El Mohandes (Ana wa banati, 1961)
avec Abdel Moneim Ibrahim (Fahmy), Salah Zulficar (Samir), Zahrat Al Oula (Mervat), Nahed Sharif (Maysa), Fathia Chahine (propriétaire de la boutique de mode), Fayza Ahmed (Mahasin), Amal Farid (Mona), Zaki Rostom (Mahmoud Abdel Fatah), Samia Roshdy (la mère d’Hamza), Ali Kamal (Gaber), Ahmed Bali (un ami de Mahmoud), Abdel Ghani El Nagdi (Hamza)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Attya Sharara, Ibrahim Haggag, Mohamed Al Mogi


Drame. Mahmoud Abdel Fatah est veuf et il élève seul ses quatre grandes filles : Mervat, Maysa, Mahasin, Mona. Il leur a donné une excellente éducation mais il n’a pas les moyens de financer leur futur mariage. La situation se complique quand il est mis brutalement à la retraite. Sur les conseils d’une relation, il investit toutes ses économies dans une société qui pourra lui faire gagner beaucoup d’argent. Il voit enfin l’avenir avec un certain optimisme. Las ! En se rendant au siège de la société, il s’aperçoit qu’elle a déménagé sans laisser d’adresse : il a été joué par des escrocs qui ont disparu avec son argent ! Il a un malaise et chute dans l’escalier. Il est hospitalisé. Désormais, ses quatre filles devront affronter seules les difficultés de la vie…


Mercredi 16 février à 18h30

Aie Pitié de Moi
ou Ismaël Yassin rencontre Frankenstein d’Isa Karama (Haram Alek, 1953)

avec Ismaïl Yassin (Ismaïl), Lola Sedky (Loula), Abdel El Fatah El Qosary (Abdel), Stephan Rosty (le professeur Assem), Sanaa Jamil (Afaf, la nièce du professeur Assem et la fiancée du docteur Mourad), Nabil El Alfy (docteur Mourad), Abdel Hamid Zaki (Marzouk), Mohamed Sobeih (la momie)
Scénario : Gamal Hamdy
Production : les studios Gizeh


Remake égyptien de la comédie américaine Abbott and Costello Meet Frankenstein réalisée par Charles Barton en 1948
Ismaïl et Abdel travaillent dans un magasin d’antiquités. Un jour, on leur apporte une caisse bien mystérieuse. En l’ouvrant dans l’arrière-boutique, ils découvrent qu’elle contient le corps momifié de Frankenstein. Un autre personnage a assisté à la scène, c’est le professeur Assem, sosie de Dracula. Pour échapper à l’attention des deux employés, il s’est caché dans un sarcophage. Avant de rejoindre Abdel qui a déjà quitté la pièce, Ismaïl ouvre le sarcophage et tombe nez à nez avec le visiteur. Ce dernier l’hypnotise puis se dirige vers la grande caisse contenant la momie du monstre. Grâce à un collier magique datant des pharaons, il parvient à réveiller le corps de celui-ci et à en prendre les commandes. Quand Abdel reparaît avec leur patron, le monstre et le professeur ont disparu tandis qu’Ismaïl recouvre progressivement ses esprits. Le professeur Assem a un projet diabolique : il veut redonner vie au monstre en lui greffant un cerveau humain. Pour cela, il besoin de l’aide du fiancé de sa nièce, le docteur Mourad, un médecin spécialisé en neurologie. Celui-ci refuse. Mal lui en a pris : peu après, à la nuit tombée, il se transforme en loup-garou…




lundi 14 février 2022

Ahmed Yehia (1947-2022)

أحمد يحيى

dans Les Filles et l'Eté (1960)

Le réalisateur Ahmed Yehia est mort lundi 7 février à l'Hôpital International d'Egypte à Gizeh. Il avait 75 ans.

Ahmed Yehia est encore un enfant quand il fait ses premiers pas dans le cinéma. Il joue aux côtés d’Abdel Halim Hafez dans Histoire d’Amour (1959) et dans Les Filles et l’Eté (1960).
Après des études à l’institut Supérieur du Cinéma, il se forme auprès de grands réalisateurs dont il devient l’assistant. Il réalise son premier film en 1975, Une Nuit et des Souvenirs avec Imad Hamdi et Madiha Yousri. Il s’impose très vite comme un cinéaste de premier plan et il remportera de nombreux prix tout au long de sa carrière. Certains critiques l’ont considéré comme le digne successeur d’Ezzel Din Zulficar. Il a réalisé 26 longs-métrages pour le cinéma et de nombreuses séries pour la télévision. 

mardi 1 février 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 février)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Mardi 15 février à 22h

Le Mariage Moderne de Salah Karim (Alzawaj a'ala altariqat alhaditha, 1968)
avec Soad Hosny (Noha), Hassan Youssef (Ahmed, le cousin de Noha), El Deif Ahmed (Atris), Samir Ghanem, (Samir), George Sedhom (Makhimar), Mohamed Reda (le père de Noha), Fatima Mostafa (la mère de Noha), Abdel Moneim Ibrahim (Kamal), Abbas Fares (le professeur Shafi), Hassan Mostafa (le cheikh Hassan), Alya Abdel Moneim (Aziza, la sœur de Noha), Atef Makram (un enfant), Inas Abdallah (la petite fille), Eskandar Menassa (Hussein, le mari de la mère d'Ahmed)
Scénario : Salah Karim
Musique : Saïd Salama, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismail
Production : les films Shéhérazade
Le réalisateur Salah Karim est le premier mari de Soad Hosny.


Comédie musicale. Noha et son cousin Ahmed sont étudiants dans la même école d’ingénieur. Cet été, ils ont décidé de passer leurs vacances dans un camp près de la mer avec un petit groupe de leurs condisciples. Un jour, Ahmed part à la pêche sur un petit canot à moteur. Il tombe en panne en pleine mer et doit rejoindre le rivage à la nage. Noha est terriblement inquiète. Quand enfin Ahmed reparaît, elle comprend combien il lui est cher. C’est ainsi qu’entre les deux cousins va se nouer une tendre idylle. Ils ont décidé de se marier après les vacances mais les parents de Noha ne l’entendent pas ainsi. Un autre prétendant a leur faveur…


Lundi 14 février à 22h

La Fin de l’Amour d’Hassan El Seifi (Nihayat Hobb, 1957)

avec Sabah (Sawsan), Chukry Sarhan (Ahmed), Magda (Fatma), Serag Mounir (le père de Sawsan), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Adli Kasseb (le juge), Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Basiony, Ibrahim Hechmat
Scénario : Mohamed Othman
Musique : Atiah Sharara 
Production : Les Studios Misr et les Films Hassan El Seifi


Drame sentimental. Fatma est très amoureuse de son voisin Ahmed et elle l’aide financièrement en lui versant une partie de son salaire. Même quand il est condamné à de la prison pour cambriolage, elle continue à l’aimer. Après sa libération, c’est encore grâce à Fatma qu’Ahmed trouve un emploi dans l’usine où elle travaille. Mais le jeune homme fait la connaissance de Sawsan, la fille du patron. Cette dernière n’est pas insensible au charme de ce nouvel employé et elle l’invite à la fête qu’elle donne pour son anniversaire. Lors de cette soirée, Ahmed boit plus que de raison et il rentre chez lui passablement alcoolisé. Dans l’escalier de l’immeuble, il tombe nez à nez sur Fatma qui l’attendait. Il se jette sur elle et la force à avoir un rapport sexuel. Après cette fête d’anniversaire, les relations entre Sawsan et Ahmed sont de plus en plus tendres. Ils passent de longues heures ensemble. Le père de la jeune femme ne voit pas d’un mauvais œil cette idylle naissante…


Dimanche 13 février à 22h

Monsieur le Concierge d'Hassan Ibrahim (El Beih El Bawwab, 1987)

avec Fouad El-Mohandes (Fahrat), Ragaa Al-Gidawy (la femme de Fahrat), Mohamed Reda (Abdel Rahman Bey), Safia El Emari (la femme d’Abdel Rahman Bey), Sayed Zayan (l’escroc), Ahmed Zaki (Abdel Samia), Muhja Abdul Rahman (Zeinab, la femme d’Abdel Samia), Wael Nour (Salah, la fils de Fahrat), Azza Labieb (Samia, la fille de Fahrat), Raafat Labib (Mustafa, le plus jeune fils de Fahrat), Helmy Abdel Wahab (le garagiste), Farouk Soleiman (l’agent immobilier)
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Hani Mehanna, Ibrahim Ragab, Ahmed Zaki


Abdel Samia et sa petite famille ont quitté la Haute-Egypte pour s’installer au Caire dans l’espoir d’une vie meilleure. Leur aventure commence très mal : dans le train, un escroc leur a dérobé leur argent et une partie de leurs affaires et, une fois arrivés dans la capitale, ils errent dans les rues à la recherche d’un travail et d’un logement. Après avoir essuyé de nombreux refus, ils finissent par rencontrer un garagiste qui aide Abdel Samia à obtenir un emploi de concierge dans une luxueuse résidence. La petite famille retrouve espoir. Abdel Samia gagne très vite la confiance des résidents de l’immeuble et il devient même le courtier officieux de certains d’entre eux…


Samedi 12 février à 22h

Le Cœur des Vierges d’Hassan Al Imam (Qoloob El Azara, 1958)
avec Hussein Riad (Oncle Metwali), Shadia (Nehmat, la fille de l’oncle Metwali), Ahmed Allam (le Pacha), Kamal El Shennawi (Hussein, le fils aîné du Pacha), Kariman (Wafaa, la fille du Pacha), Ahmed Abaza (un paysan), Berlanti Abdel Hamid (Nadia, la maîtresse d’Hussein), Roshdy Abaza (Ahmed Sultan), Mohsen Hassanein (Abou Ibrahim), Ibrahim Fawzy (Al Haj Mahmoud), Nagwa Fouad (la danseuse), Amina Rizq (Mabrouka, la tante de Nehmat), Mohamed Reda (le procureur), Nazim Shaarawy (l’enquêteur)
Scénario : Mohhamed Mostafa Othman et Hassan Al Imam
Musique du générique : Piotr Ilitch Tchaïkovski, Le Lac des cygnes


Al Pacha est un propriétaire terrien qui vit à Mansourah avec sa fille, Wafaa. Celle-ci est amoureuse d’Ahmed Sultan mais leur mariage semble impossible : le garçon est le fils du principal rival politique du Pacha. Wafaa a un frère, Hussein, qui vit au Caire. Il mène une existence dissolue : il a une liaison avec une danseuse et il passe ses soirées au cabaret à boire de l’alcool. Il a pratiquement rompu avec sa famille et ne retourne jamais à Mansourah. Wafaa se rend régulièrement au moulin d’oncle Metwali où elle retrouve la fille de celui-ci, Nehmat qui est secrètement amoureuse de son frère aîné, Hussein . Le vieux meunier est malade des yeux et Al Pacha lui conseille de se rendre au Caire pour consulter un spécialiste. Il en profitera pour rendre visite à Hussein. Grâce à son intervention, le père et le fils finissent par se réconcilier. Hussein revient au domaine pour en prendre la direction puisqu’il a une formation d’ingénieur agronome. Nehmat et lui ne tardent pas à tomber amoureux l’un de l’autre mais la maîtresse que le jeune homme a laissée au Caire n’a pas l’intention de s’effacer. Il accepte de la voir une dernière fois pour lui signifier la fin de leur histoire. La danseuse tente de le séduire à nouveau mais en vain. Désespérée, elle avale des cachets et meurt sous les yeux d’Hussein…


Vendredi 11 février à 22h

La Foire de Samir Seif (Al Mouled, 1989)

avec Adel Imam (Ibrahim/Hema), Yousra (Amara), Amina Rizk (Baraka), Mostafa Metwali, Eman (Didi), Ahmed Samy Abdallah (Idriss, le mari de Baraka), Gamal Ismaïl (Abou Al Nazar), Abdallah Farghaly (Ali, le boiteux), Karim Al Husseini (le plus jeune fils de Baraka), Saïd Tarabiq (Sawi, membre du gang), Ahmed Salama (Saïd, membre du gang), Ali Qaoud (Ismaïl, membre du gang), Nour al-Demerdash (le Pacha, chef de gang), Aziza Rachid (Suzy)
Scénario : Mohammed Galal Abdel Kawy
Musique : Hany Shenouda 
Production : Wasef Fayez


Thriller. Lors d’une fête religieuse, des parents perdent leur petit garçon dans la foule. Il est recueilli par un vendeur ambulant qui va l’élever avec sa fille dans un bidonville. L’enfant grandit au milieu des bandits et des voyous et devenu adulte, il a entamé une carrière de délinquant. Mais il finit par se repentir et souhaite mener une vie honnête. Malheureusement, la police l’arrête pour un délit qu’il n’a pas commis. Avec l’aide de sa « sœur » Amara (la fille de son ravisseur), il parvient à s’échapper. Parce qu’il a besoin d’argent, il décide faire un dernier cambriolage. Il a choisi une luxueuse villa et la nuit venue, il parvient sans peine à s’y introduire. Il ne sait pas que cette belle maison appartient à Didi, une jeune femme blonde très séduisante qui dirige une bande de malfaiteurs spécialisée dans la contrebande. Le jeune homme est tout de suite repéré par la propriétaire et ses hommes de main. La confrontation est violente mais Didi est impressionnée par l’audace et le courage de son voleur. Elle veut en faire son associé…


Jeudi 3 février à 14h

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)

avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad l’architecte qui était amoureux de Sharifa), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik, un ami d’Hussein), Zeinat Olwi (la danseuse lors du second mariage de Sharifa), Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat, un ami d’Hussein), Soheir El Baouni (une amie d’Hussein), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique : Fouad El Zahry
Production : Ramses Naguib


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la ville du Caire. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa, une jeune fille qui réside avec ses parents dans un appartement en face du sien. Souvent, il l’observe de sa fenêtre et elle manifeste toutes les qualités qu’il souhaite trouver chez une femme. Avec l’aide de ses amis, il entre en contact avec Sharifa puis après les tractations traditionnelles entre parents, c’est le mariage. Le jeune couple part en voyage de noce à Fayoum mais le séjour est soudain gâché par une découverte que fait Hussein : il apprend que sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. De retour au Caire, il demande le divorce…


Mercredi 2 février à 22h

L'Appel du Courlis (ou La Prière du Rossignol) de Henry Barakat (Doa al karawan, 1959)

avec Ahmed Mazhar (l’ingénieur), Zaki Ibrahim (le père de l’ingénieur), Faten Hamama (Amina), Zahrat Al Oula (Hanadi), Amina Rizq (Zarah), Edmond Tuema (le professeur de français), Ragaa El Geddawy (la fille du commissaire), Hussein Asar (le commissaire de la ville), Nahed Samir (la femme du commissaire), Abdel Halim Khattab (l’oncle), Mimi Chakib (Zenouba)
Adaptation du roman de Taha Hussein, L'Appel du Courlis (1934)
Scénario : Henry Barakat et Youssef Gohar
Musique : André Ryder
Production : les films Barakat
Figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.
appréciation : 5/5


Drame. Bani Warkan est une petite ville au cœur des montagnes où vit Amina avec sa sœur Hanadi et ses parents, Khader et Zarah. Cette famille de bédouins mène une existence laborieuse mais les trois femmes sont courageuses. Malheureusement, le père est un débauché qui dépense tout son argent dans les plaisirs. Un jour, c'est le drame : il est assassiné. L'oncle Khal Jaber ordonne à sa sœur et à ses nièces de quitter le pays, le temps que les gens oublient le scandale. Les trois femmes se lancent dans un long périple qui les mène dans une ville. Elles louent une petite maison mais il faut trouver du travail au plus vite. Grâce à un intermédiaire, les deux filles sont embauchées comme femme de chambre.. Hanadi doit travailler chez l’ingénieur en charge de l’irrigation tandis qu’Amina entre au service du commissaire de la ville, de sa femme et de sa fille Khadija. Cette dernière a le même âge qu’Amina. Entre les deux jeunes filles, la complicité est totale. Khadija apprend à Amina la lecture et l’ouvre à la culture. Le sort d’Hanadi est moins heureux. Son maître est célibataire et il a profité de son inexpérience pour abuser d’elle.


Mardi 1er février à 16h

Les Hommes les Plus Forts d’Ahmed Al Sabawi (Aqwaa alrijal, 1993)

avec Nour El Sherif (Zaki), Soheir Ramzy (Alia, la femme de Zaki), Gamal Ismail (Oncle Saïd), Emad Moharam (le vendeur de voitures, propriétaire de l’appartement), Mahmoud Gawish (l’enfant), Mohamad Nagi (Abou Shanab), Khalil Morsy (le monstre), Ahmed Halawa (le chauffeur de bus), Soheir Shalaby (la journaliste de télévision), Atia Eweiss (le directeur de la sécurité), Ahlam Helmy (la danseuse), Abdel Razek Fawzi (le complice du monstre), Ali El Zeftawy (l'avocat), Othman Mohamed Ali (l'imam de la mosquée), Raafat Ragi (un journaliste), Sayed Mustafa (un officier de police), Hussein Al Sharif (un officier de police)
Scénario : Aziz Nisin et Bassiony Othman
Musique : Gamal Salamah


Zaki est un honnête travailleur qui vit heureux avec sa femme et son fils. Dans son quartier, il est célèbre pour sa gentillesse. Mais depuis quelque temps, un criminel terrifie la ville et tous ceux qui l’ont croisé font de lui un portrait qui ressemble trait pour trait à Zaki. Ce dernier est arrêté par la police. Désormais, pour tout le monde, il est le « monstre » …
Dernier film de Soheir Ramzy qui a décidé de mettre un terme à sa carrière cinématographique et de prendre le voile.



Victoire de la jeunesse (intisar al-shabab, 1941)

انتصار الشباب
إخراج : أحمد بدرخان


Ahmed Badrakhan a réalisé Victoire de la Jeunesse en 1941.
Distribution : Asmahan (Nadia), Farid al-Atrache (Wahid), Abdel Fattah El Kosary (Maïtre Al Attar), Fouad Shafik (Gouz, l’un des membres du trio), Hassan Fayek (Louz, l’un des membres du trio), Hassan Kamel (Boundouk, l’un des membres du trio), Mary Mouneib (Oum Ismaïl), Bishara Wakim (le directeur du cabaret, Les Etoiles de la Nuit), Anwar Wagdi (Mahi, le fils du Pacha), Stephan Rosti (Taha Taha, le professeur de musique), Abdel Salam Al Nabulsi (Fawzy, l’ami de Mahi), Rawheya Khaled (Ehsan, la sœur de Taha), Olwya Gamil (la mère de Mahi), Aziz Sadek (le chef d’orchestre), Lotfi El Hakim (le régisseur du théâtre), Mahmoud Ismaïl (Mahmoud, l’employé du cabaret), Samia Gamal (une danseuse)
Scénario : Ahmed Badrakhan, à partir d’une histoire d’Omar Gamae
Dialogues : Badie’ Khairy
Musique : Farid Al Atrache
Production : Les Films du Nil

Abdel Fatah El Kosary

















Hassan Fayek


















Hassan Kamel

















Asmahan

















Bishara Wakim

















Anwar Wagdi

















Anwar Wagdi et Abdel Salam Al Nabulsi

















Farid Al Atrache
















Asmahan

















Stephan Rosti

















Mary Moneib

















Fouad Shafik
















Olwya Gamil

















Asmahan et Anwar Wagdi

















Farid Al Atrache

















Asmahan

















Rawheya Khaled

















Résumé

Wahid et sa sœur Nadia ont quitté la Syrie pour se rendre en Egypte. Ils sont tous les deux chanteurs et ils n’ont pas réussi à percer dans leur pays. Ils espèrent qu’en résidant au Caire, ils auront plus de d’opportunités pour faire reconnaître leur talent. Dans le train, ils font la connaissance de Maître Al Attar qui, une fois arrivés au Caire, les conduit à la pension tenue par Oum Ismaïl. Wahid et Nadia s’y installent. Ils ont pour voisins de chambre, un trio d’artistes sans le sou, Gouz, Louz et Boundouk. Les trois hommes ont entendu chanter Wahid et Nadia et ils incitent ceux-ci à présenter leur candidature avec eux au cabaret Les Etoiles de la Nuit. Bachar, le directeur, hésite puis engage les cinq artistes. Nadia sur scène fait sensation. Dans la salle, se trouve Mahi, un fils de Pacha avec Fawzi, son meilleur ami et quelques connaissances. La beauté de la chanteuse bouleverse le riche héritier et il transmet à la jeune femme une invitation à venir à sa table prendre un verre. Nadia refuse. Mahi se plaint aussitôt au directeur. Ce dernier tente de fléchir Nadia mais elle reste intraitable. Bachar décide de renvoyer le frère et la sœur. Quand Mahi l’apprend, il supplie le directeur de reprendre dans son établissement les deux chanteurs. C’est ainsi que Nadia peut à nouveau chanter sur scène sans avoir à rejoindre dans la salle les clients du cabaret après sa prestation. Un peu plus tard, Mahi invite Nadia à se produire dans son hôtel particulier lors d’une soirée entre amis. Il en profite pour lui exprimer son amour et la demander en mariage. Devenue l’épouse d’un fils de grande famille, Nadia renonce à sa carrière artistique. Bachar n’apprécie guère ce retrait et en représailles, il met à la porte Wahid et le trio comique. Pour eux, la situation devient difficile : ils ne peuvent plus payer leur loyer. Heureusement, Wahid découvre dans le journal une petite annonce informant qu’on recherche des chanteurs pour le cinéma et que des auditions ont lieu chez le professeur de musique Taha Taha. Wahid se rend aussitôt à l’adresse indiquée. Il chante devant le professeur et plusieurs personnalités du monde de la musique. Taha Taha est impressionné par le talent du jeune chanteur mais il se garde bien de lui en faire part. Au contraire, mu par la jalousie, il donne un avis très sévère sur ce qu’il vient d’entendre. Pour autant, Wahid est satisfait de son audition. Il a fait la connaissance d’Ehsan, la jeune sœur du professeur de musique et il en est instantanément tombé amoureux. Mais ce n’est pas tout : l’un de ses auditeurs, le directeur d’une maison de disques a tenu à lui exprimer toute son admiration et veut l’aider à se lancer dans le monde de la musique. C’est ainsi que Wahid se produit à la radio et devient célèbre. Il a pu louer un grand appartement pour lui tout seul mais il n’a pas rompu avec les trois artistes qui sont devenus de véritables amis. De leur côté, la situation s’est aussi améliorée : l’un d’entre eux a épousé Oum Ismaïl et à la pension ils sont désormais chez eux. En revanche, pour Nadia, son bonheur aura été de courte durée : sa belle-mère a appris que son frère était chanteur et qu’elle-même s’était produite sur des scènes de cabarets. La vieille femme ne peut accepter que des saltimbanques fasse partie de sa famille et elle ne cache pas son indignation à sa belle-fille. Elle exige que son fils divorce sur le champ. Malgré l’amour que lui porte son mari, Nadia décide de le quitter et de retourner au Caire. Découvrant la fuite de sa femme, Mahi prend sa voiture et se lance à sa poursuite. Malheureusement, arrivant en trombe sur un passage à niveau, il heurte un train et se retrouve à l’hôpital. Nadia lui rend visite et lui demande de retourner auprès de sa mère. La jeune femme s’installe dans l’appartement de son frère et peu après elle se retrouve nez à nez avec Ehsan, la sœur du professeur de musique. Elle lui fait croire qu’elle est l’épouse de Wahid. Bouleversée par cette nouvelle, Ehsan accepte d’accompagner son frère pour un grand voyage hors d’Egypte. Dans le même temps, Wahid a terminé la composition de son opérette mais il désespère de pouvoir la monter. Pour l’aider, les trois artistes comiques font croire à Bachar, le directeur des Etoiles de la Nuit, que Nadia va divorcer et qu’elle accepterait de l’épouser. Les trois compères conseillent à Bachar de produire le spectacle de Wahid s’il souhaite obtenir au plus vite la main de Nadia. Le directeur de cabaret accepte. La dernière partie du film est entièrement consacrée à la représentation de l’opérette de Wahid. Dans le public se trouvent Ehsan ainsi que Mahi et sa mère. Happy end : Taha Taha accepte que Wahid épouse sa sœur et la mère de Mahi ne s’oppose plus au bonheur de son fils et de Nadia.


Critique

Victoire de la Jeunesse constitue la première apparition d’Asmahan au cinéma. Elle joue avec son frère, Farid Al Atrache qui a aussi composé la musique du film. En 1941, cela fait à peine deux ans que la jeune chanteuse est de retour en Egypte. En 1939, elle a quitté mari et enfant restés en Syrie pour reprendre ses activités artistiques au Caire.

Victoire de la Jeunesse a été réalisée par Ahmed Badrakhan, un pionnier du cinéma égyptien qui a une expérience solide en matière de comédie musicale. Il avait déjà réalisé deux films avec Oum Kalthoum. On raconte d’ailleurs que la diva est entrée dans une colère noire en apprenant que son réalisateur allait tourner avec cette rivale, jeune, belle et terriblement talentueuse.

Dans les années quarante, la comédie musicale est le genre roi en Egypte. Le public populaire va au cinéma pour admirer les danseuses, les chanteuses et les chanteurs qui ont commencé à se faire un nom dans les cabarets de la capitale. La plupart du temps, l’intrigue est secondaire, ce qui importe ce sont les séquences chantées et dansées. Ainsi, dans Victoire de la Jeunesse, l’histoire n'est pas d'une folle originalité. : un frère et une soeur, tous les deux chanteurs, ont quitté leur pays pour s'installer au Caire en espérant y connaître le succès et la gloire. L’intrigue repose sur un cliché que le cinéma usera jusqu’à la corde : les parents fortunés qui s’opposent à ce que leur enfant se marie à un ou une «saltimbanque». Dans Victoire de la Jeunesse, le thème est doublement exploité, le frère et la sœur étant tous deux confrontés à l’hostilité de la famille de leurs bien aimés. Une hostilité qui finira par se dissiper devant le talent éclatant des deux jeunes chanteurs.

Il y a une dimension clairement autobiographique dans ce film, notamment concernant Asmahan. Nadia, le personnage qu’elle joue, a dû abandonner la chanson pour épouser l’homme qu’elle aime. Il lui a fallu aussi quitter son frère, les amis et la vie trépidante du Caire pour se cloîtrer dans la maison de la famille du mari, maison dirigée d’une main de fer par une belle-mère acariâtre. Cela fait écho au mariage d’Asmahan avec son cousin Hassan Al Atrache en 1932. Elle aussi a dû quitter Le Caire et renoncer à ses activités artistiques pour s’enfermer dans le palais de son mari, loin de tout.
A noter que l’art et la réalité continueront à s’ « alimenter » l’un l’autre puisque à l’issu de ce tournage Asmahan épousera le réalisateur Ahmed Badrakhan et que leur brève union (à peine deux mois !) déplaira à leurs familles respectives.

Le film comporte huit chansons, toutes composées par Rachid Al Atrache et les paroles de six d’entre elles ont été écrites par le poète Ahmed Rami. On retiendra surtout la grande réussite sur le plan musical de la dernière partie du film, celle consacrée à l’opérette. Solos, duos, chœurs se succèdent dans un équilibre parfait. Les mélodies mêlant les styles occidental et oriental permettent aux deux chanteurs de donner la pleine mesure de leur talent et la virtuosité vocale d’Asmahan laisse pantois.

Si le frère et la sœur sont des chanteurs exceptionnels, en revanche comme acteurs, ils se révèlent plus limités. L’un comme l’autre semble peu à l’aise et leur jeu manque de naturel. Le visage d’Asmahan est certes d’une grande beauté mais il n’est guère expressif. Pour signifier qu’elle est triste , elle tamponne sans conviction ses yeux avec un mouchoir : service minimum ! Heureusement, ils sont entourés d’acteurs plus aguerris et Beshara Wakim, le Saturnin Fabre égyptien, est incroyable en directeur de théâtre fantasque.
Mais le caractère hiératique du jeu de Farid et d’Asmahan est sans doute dû aussi à la mise en scène. Au début des années quarante, en Egypte, le modèle n’est pas encore la comédie musicale américaine mais l’opérette , d’où le style très théâtral de l’interprétation. Après la guerre, les choses changeront rapidement et l’emblème de ce changement c’est le couple artistique que Farid Al Atrache formera avec la danseuse Samia Gamal : désormais le mouvement doit primer et le drame laisse la place à la comédie. A l’aube des années cinquante, l’Egypte se convertit à l’Entertainment hollywoodien, grâce notamment au réalisateur Henry Barakat.

Victoire de la Jeunesse connut un succès considérable pendant des mois et propulsa Asmahan et Farid au rang de stars. En revanche l’accueil fut plus tiède en Syrie, notamment auprès du peuple druze (Asmahan et Farid Al Atrache appartiennent à l’une des familles les plus puissantes de la communauté druze). Le comportement d'Asmahan était unanimement condamné. Elle avait divorcé et s’était remariée à un non-druze (ce qui est formellement interdit par la tradition) et maintenant, il y avait un deuxième divorce. La coupe était pleine ! Quand Victoire de la Jeunesse fut projetée à Damas et qu'Asmahan fit son apparition sur l'écran, un spectateur dit-on se leva et tira à plusieurs reprises des coups de pistolet dans sa direction, ou du moins en direction de son image. Ambiance !

Appréciation : 4/5
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 Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin