mercredi 29 novembre 2017

Shadia qui chante

 ان راح منك يا عين

L'une des chansons les plus célèbres de Shadia (Musique de Mounir Mourad). Extrait du film de Henry Barakat "Aie Pitié de Mon Amour" (1959). Dans le clip, on aperçoit d'autres grandes stars : Kamal Al Shennawi, Imad Hamdi et Mariam Fakhr Eddine.


Pour ce film, Henry Barakat offre à Shadia un rôle très différent de ceux qu’elle a interprétés jusqu’alors. Ici, elle joue une femme ambitieuse et sans scrupule qui vole son fiancé à sa sœur, qui se marie uniquement pour l’argent et qui trompe son mari. On est loin des jeunes filles fraîches et pétillantes qu’elle incarnait au début de sa carrière !


Shadia (1931-2017)

شادية

samedi 25 novembre 2017

Une épouse pour cinq hommes (Zawga le-Khamsat Regal, 1970)

زوجة لخمس رجال
إخراج : سيف الدين شوكت




Seif El Din Shawkat a réalisé Une épouse pour cinq hommes en 1970.
Distribution : Magda Al Sabahi (Afaf), Imad Hamdi (Alsamnoudy Bey), Youssef Fakhr El Din (Ihsan Reffaat), Mohamed Reda (Tawfiq Mercedes), Samiha Mohamed (la première épouse de Tawfiq), Aziza Helmy (la mère d’Afaf), Abou Bakhr Ezzat (l’inspecteur Salah), Rushdy Abaza (l’inspecteur Saïf), Abdel Ghani El Nagdi (le paysan), Salah Mansour (le maire du village), Ahmed Morsi (le beau-père d’Afaf), Mohamed Abaza (le fou), Mumtaz Abaza (le médecin), Nour Al Sharif (le procureur)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary, Wagih Naguib, Seif Eddine Shawkat, Ehab Al-Azhari
Musique : André Ryder
Production : Magda Al Sabahi

Abou Bakhr Ezzat et Rushdy Abaza











Salah Mansour










Magda


















Ahmed Morsi









Youssef Fakhr El Din




















Résumé

Afaf vient d’épouser Alsamnoudy Bey et elle semble heureuse. Pourtant, alors qu’ils ont regagné la chambre de l’hôtel où ils passeront leur nuit de noce, la jeune femme s’enfuit . Elle est recueillie par un automobiliste qui l'invite chez lui. Le « sauveur » d’Afaf s’appelle Ihsan Reffaat . C’est un enseignant qui souhaiterait émigrer au Koweït. Pour cela, il faut d’abord qu’il trouve une fiancée et se marie, le Koweït refusant l’installation sur son sol des travailleurs étrangers célibataires. Afaf accepte de l’épouser. Après la cérémonie, ils se retrouvent seuls dans l’appartement d’Ihsan. Mais quand ce dernier tente d’embrasser sa jeune épouse, celle-ci s’échappe par la fenêtre. Elle tombe sur le toit d’un taxi. Le chauffeur, Tawfiq Mercedes, accepte de l’aider à fuir en échange de tous ses bijoux en or. Il la conduit dans son appartement mais son épouse refuse d’accueillir la jeune femme. Tawfiq passe outre et va même jusqu’à épouser sa protégée. Comme pour ses mariages précédents, Araf disparaît quand l’homme se présente dans sa chambre pour faire valoir ses droits.
Au commissariat, les inspecteurs Salah et Saïf reçoivent la mère d’Afaf très inquiète de la disparition de sa fille. Peu après, les trois époux abandonnés viennent apporter leur témoignage. Saïf et son collègue décident d’enquêter sur cette mystérieuse fugitive. Ils commencent par fouiller sa chambre dans l’appartement de sa mère. Ils comprennent vite qu’Afaf est une professionnelle de l’imposture. Ils retrouvent sa trace dans un hôtel. Pour l’approcher, Salah se fait passer pour un avocat. Ils dînent ensemble et dansent un peu. Leur tête-à-tête s’interrompt brutalement avec l’intervention d’un homme ivre mort. Une bagarre éclate. Des agents de police font irruption dans la salle. Effrayée, Afaf parvient à s’enfuir et se cache dans un champ. Elle finit par s’assoupir, morte de fatigue. Quand elle se réveille, elle s’aperçoit qu’on lui a changé sa robe et qu’elle est sous la surveillance d’un paysan armé. Ce dernier la conduit chez le maire du village, Khalil Abou Khalil qui la trouve à son goût. Il souhaiterait qu’elle rejoigne son petit harem. Il charge ses autres femmes de préparer Afaf pour la cérémonie des fiançailles. Evidemment, la captive tente de s’enfuir aussitôt. Elle est récupérée par Saïf et Salah qui avec leurs hommes l’avaient cherchée toute la nuit et patrouillaient dans les rues du village. Ils l'amènent chez le juge qui ordonne une expertise psychiatrique. Le médecin comprend que la jeune femme souffre d’un traumatisme infantile causé par les hommes de son entourage. Il la fait interner. Saïf ne l’abandonne pas et va la voir à l’hôpital. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Mais Afaf découvre qu’il n’est pas avocat mais policier. Elle se sent trahie. Elle ne veut plus le voir. Pourtant, Saïf s’obstine à l’aider dans son long chemin vers la guérison. Des souvenirs douloureux de son passé lui reviennent : on apprend qu’elle a vécu une enfance très malheureuse à cause de la cruauté et de la violence de son beau-père. Saïf quitte la police pour devenir avocat. Il veut se charger de la défense d’Afaf lors du procès qui s’annonce. Elle est accusée de détournements de fonds, de fraude et de polygamie. Lors de sa plaidoirie, Saïf montre qu’elle était psychologiquement malade mais qu'elle n'a jamais renoncé à sa vertu : elle est toujours vierge ! Le tribunal acquitte la jeune femme. Afaf et Saïf se marient.

vendredi 24 novembre 2017

Festival International de cinéma du Caire (Egypte)

مهرجان القاهرة السينمائي الدولي ال39




La 39ème édition du festival international du film du Caire a débuté mardi soir. La cérémonie d’ouverture était conduite par Asser Yassin en présence de l’invitée d’honneur, l’actrice et mannequin britannique Elisabeth Hurley. A cette occasion, la chanteuse syrienne Assala a chanté un classique de Mohamed Abdel Wahab Yally Baddato Bil Fann. 

Du 21 au 30 novembre, seront projetés 175 films de 53 pays différents. La France se taille la part du lion avec 21 films. Cette année, aucun film égyptien n’a été sélectionné pour figurer dans la compétition. C’est la première fois qu’une telle chose arrive depuis la création du festival en 1976.

On pourra tout de même voir hors compétition huit films égyptiens : Un Jour pour les Femmes, Ali, la chèvre et Ibrahim, Jeanne D’arc égyptienne, Les Originaux, Sheikh Jackson, Photocopy, Mawlana (Le Prêcheur) et Withered Green.

Cette édition est dédiée à Shadia, la star de l'âge d'or du cinéma égyptien qui, à plus de 86 ans, a récemment été hospitalisée.

Le festival international du film du Caire, c'est d'abord  des films sur grand écran mais c'est aussi des robes sur tapis rouge  comme le montrent ces quelques images de la télévision égyptienne dmc.

lundi 20 novembre 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 20 novembre au 3 décembre)

روتانا ك لاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Dimanche 3 décembre à 18h30

L’inspecteur général d’Helmy Rafla (Al-mufattish al-amm, 1956)
avec Taheya Carioca, Ismail Yassin, Mahmoud El-Meliguy, Abdel Moneim Basiony, Abdel-Wares Asr
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary


Comédie. Le maire d’un village s’est enrichi en escroquant ses administrés et en détournant à son profit personnel les subventions envoyées par l’état. Un jour, il apprend que le gouvernement a décidé d’envoyer un inspecteur général pour enquêter sur d’éventuels détournements de fonds. Il croit que Saber, un pauvre inspecteur agricole qui s’est installé dans l’hôtel du village, est en fait ce fameux inspecteur général. Il tente de le corrompre…
Adaptation de la pièce de théâtre Le Revizor de Nicolas Gogol  (1836)


Samedi 2 décembre à 13h

Que veulent les filles ? d’Hassan El Seifi  (Elbanat Ayza Aih, 1980)
avec Sohier Ramzy,  Mahmoud Abdel Aziz,  Samir Ghanem,   Hayatem, Salah Nazmi
Scénario : Ahmed Abdel Wahab


Layla refuse de se marier : elle est persuadée que tous les hommes mentent depuis que sa sœur s’est suicidée le jour de son mariage parce qu’elle venait d’être abandonnée par son fiancé. Son père ne supporte plus son entêtement à rester célibataire. Il envoie une lettre à Ahmed qui est rédacteur dans le journal local. Il lui explique le problème de sa fille. Ahmed a un ami, Kamal. Ce dernier fut un séducteur invétéré mais depuis quelque temps il souhaite se ranger et faire un beau mariage. Ahmed le  convainc de demander la main de Layla… 


Vendredi 1er décembre à 17h

Eternel Amour de Zuhair Bakir (al houb al khalid, 1965)
avec Hind Rostom,  Imad Hamdi, Hassan Youssef, Mohamed El Dafrawi,  Galal Eissa,  Salwa Said  


Un couple vit avec leur fils dans un modeste appartement d’un quartier populaire de la capitale. La mère déborde d’amour pour son enfant. Le père est contrebandier et l’encourage à suivre sa voie. Il en fait même son assistant. Sur ce point, la mère est en total désaccord avec son mari. Lors d’une dispute plus violente que les autres, le père chasse sa femme du domicile familial. Elle trouve refuge auprès de son médecin qui lui propose de travailler dans son cabinet. Quant au père et au fils, ils ont quitté leur appartement et semblent s’être volatilisés. Les années passent…


Jeudi 30 novembre à 22h

Entrevue Confidentielle de Mohamed Abdel Aziz (El Galsa Sereya, 1986)
avec Mahmoud Yassine,Yousra, Samir Sabri, Shahir, Soheir Taha Hussein, Farouk Youssef


Comédie. Abdel Kader rentre chez lui en voiture. Il est arrêté par une femme enceinte qui lui demande de la conduire à l’hôpital car elle est sur le point d’accoucher. Quelques jours plus tard, la femme affirme que le père du bébé est Abdel Kader…


Mercredi 29 novembre à 18h30

La Boulangère d'Hassan Al Imam (ba’ i’at al khoubz, 1953)

avec Zaki Rostom, Amina Rizk, Shadia, Magda, Soliman Naguib, Chukry Sarhan , Omar El Hariri


La Boulangère est l’adaptation du roman de l’écrivain français Xavier de Montépin, La Porteuse de Pain (1884).

Mélodrame. Après la mort de son mari, Khadija reste seule avec ses deux enfants. Elle habite un appartement dans l’enceinte de l’usine où travaillait le défunt.  Raïs Abdul Hakim tourne autour de la jolie veuve mais celle-ci a toujours repoussé ses avances. De dépit, l'homme met le feu à l’usine et accuse Khadija. Elle est condamnée à dix ans d’internement en hôpital psychiatrique. Ses enfants sont placés en orphelinat. Quand elle est libérée, elle va tout entreprendre pour les retrouver…


Mardi 28 novembre à 18h30

La Mère Célibataire d'Elmy Rafla (al-anisa mama, 1950)
avec Ismaël Yassin, Sabah, Mohamed Fawzy, Soliman Naguib


Comédie musicale. Une jeune chanteuse Nimra est amoureuse d’un musicien célèbre nommé Monir Yousri. Ce dernier prépare une comédie musicale et Nimra se présente au casting. Elle est sélectionnée. Le père de Monir est tout de suite charmé par la jeune fille mais il comprend qu’elle est attirée par son fils. Il devient son allié et ensemble, ils conviennent d’un stratagème pour provoquer la jalousie de Monir. Tous les deux vont prétendre qu’ils ont décidé de se marier. Monir est bouleversé…


Lundi 27 novembre à 22h

La Bonne Terre de Mahmoud Zulficar (el ard el tayeba, 1954)
avec Mariam Fakhr Eddine,  Kamal Al Shennawi,  Hussein Riad,  Zouzou Madi,  Abdel Salam Al Nabulsi,  Omar El-Hariri
Scénario et dialogues : Youssef Gohar


Drame. Une jeune fille nommée Saadia vit avec sa tante et son oncle dans une ferme. Elle ne sait pas que son père est un homme fortuné qui avait contracté avec sa mère un mariage secret. L’homme meurt en laissant toute sa fortune à sa fille. Saadia se rend au Caire pour prendre possession de son héritage. Mais Bahiga, sa tante, échafaude avec son amant un plan machiavélique pour lui prendre tout son argent…


Dimanche 26 novembre à 22h

Histoire d'Amour d'Helmy Halim (Hekayat hub, 1959)
avec Abd El Halim Hafez,   Mariam Fakhr Eddine,  Abdel Salam Al Nabulsi,  Mahmoud El Meleigy,  Ferdoos Mohamed,  Thuraya Fakhry


Ahmed Sami est professeur de musique dans une école primaire d’Alexandrie. Grâce à son salaire, il peut subvenir aux besoins de sa mère aveugle et de son petit frère Samir. Il chante et compose. Son rêve serait de devenir un chanteur célèbre. La chance semble enfin lui sourire. Son voisin l’a conduit dans une soirée mondaine pour qu’il s’y produise. A peine commence-t-il à chanter qu’il est brusquement interrompu par un ivrogne. Profitant de cet incident, quelqu’un met un disque de jazz. Toute la petite société se lance dans une danse endiablée. Ahmed est humilié. Nadia, une jeune et belle aristocrate vient le consoler... 


Samedi 25 novembre à 16h

Le Criminel de Kamal Attiya (Al Mougrim, 1954)
avec Mahmoud al Meleigy, Samira Ahmed, Chukry Sarhan, Ferdoos Mohamed,  Aziza Helmy
Scénario et dialogues : Gamal Hamdy


Une riche famille est victime d’un accident de voiture. Les parents sont blessés, le petit garçon meurt. La petite fille qui a survécu est enlevée par un bandit. Celui-ci espère une rançon mais la famille ne paie pas. Le criminel finit par déposer l’enfant devant la porte d’une mosquée. Elle est recueillie par le fils d’un modeste cordonnier. Les parents du garçon adoptent la petite fille et l’élèvent comme leur propre enfant…


Vendredi 24 novembre à 17h

Le Fantôme de Samara d’Hassan Reda (Afrit Samara, 1959) 
avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhan, Mahmoud Ismail, Cariman, Samiha Tawfik, Mohamed El Dib


Comédie fantastique. Fouad est un policier terrassé par la mort de sa femme. Il doit enquêter sur une affaire de trafic de drogue impliquant un criminel dangereux récemment évadé de prison. Dans le même temps, sa mère s’active pour lui trouver une nouvelle épouse. C’est alors que le fantôme de Samara lui apparaît…  


Jeudi 23 novembre à 18h30

Comment t'oublier ? d’Ahmed Badrakhan (Izhay ansak, 1956)
avec Farid Al Atrache, Sabah, Karima, Nadia Gamal, Abdelsalam El Nabolsi, Serag Mounir, Rushdy Abaza


Comédie musicale. Louza et Zanouba sont deux sœurs. La première est danseuse, la seconde chanteuse. Elles ne supportent plus leur beau-père qui les exploite et leur prend tout leur argent. Elles décident de fuir le domicile familial. Elles trouvent refuge chez Farid, un chanteur célèbre. Ce dernier tombe sous le charme de Zanouba…


Mercredi 22 novembre à 16h

Rabha de Niazi Mostafa (1945)
avec Kouka, Badr Lama, Serag Munir, Abbas Fares, Bishara Wakim, Zouzou Chakib


Rabha, une jeune bédouine, vient en aide à un garçon de la ville qui a fait une chute de cheval alors qu’il chassait. Ils tombent aussitôt amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, Rabha est déjà fiancée à un cousin. Elle décide de fuir sa tribu pour vivre avec l’homme qu’elle aime.


Mardi 21 novembre à 18h30

Le Rivage de la Gaieté de Hossam El Din Motafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghera, Hassan Youssef, Youssef Fakhr El Din, Samia Shokri, Samir Ghanem, George Sedhom
Scénario et dialogues : Abdel Fattah El Sayed
Musique : Mohamed Abdel Wahab


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles partir seules en vacances au bord de la mer. Craignant pour elles, il demande au fils de son meilleur ami de les accompagner pour les surveiller discrètement. Mais celui-ci tombe amoureux de Norah , l’une des deux filles. L’amour est réciproque jusqu’au jour où les deux soeurs découvrent la raison de la présence du garçon auprès d’elles.  Norah décide de se venger…


Lundi 20 novembre à 16h

Ali Baba et les quarante voleurs de Togo Mizrahi ( Ali Baba wel Arba'in Haramy, 1942)
avec Ali Al Kassar, Mohamed Abdel Moteleb, Ismael Yassin, Abdel Meguid Choukry, Zakeya Ebrahim, Reyad El Kasabgy 

Comédie. Ali Baba mène une existence miséreuse tandis que son frère Qassim vit dan l’opulence. Un jour, avec son compagnon,  il découvre  dans la forêt une grotte appartenant à des voleurs. Il a entendu le chef de la bande prononcer le mot de passe permettant son ouverture. Quand les voleurs sont repartis, les deux hommes peuvent explorer le repaire. Les voleurs y entreposent tous les trésors qu’ils ont amassés grâce à leurs activités coupables. Ali Baba et son ami s’emparent de tout ce qu’ils peuvent et rentrent vite chez eux…



mercredi 8 novembre 2017

Les Journées Cinématographiques de Carthage (Tunisie)

أيام قرطاج السينمائية


La 28ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) s’est ouverte samedi dernier.  Le nouveau directeur du festival, le critique Néjib Ayed, a souhaité privilégier les films d’auteurs au détriment des blockbusters qui ces dernières années occupaient une place sans cesse grandissante dans la programmation de ces Journées.
Cette année, 51 films de 27 pays arabes, africains et étrangers seront en lice dans les quatre catégories de la compétition officielle. L’Egypte est présente dans chacune d’elles :

Compétition Longs Métrages de Fiction
SHEIKH JACKSON d’Amr Salama*

Compétition Longs Métrages Documentaires
FORCE MAJEURE de Mohamed Siam**

Compétition Courts Métrages de Fiction
AFFABILITÉ d’ Ahmad Nader

Compétition Officielle Courts Métrages Documentaires
SCULPTING IN TIME de Nasser Youssef

Notons aussi la présence de WITHERED GREEN de Mohammed Hammad dans la Sélection Officielle Longs Métrages Hors Compétition.

La cérémonie de clôture aura lieu le samedi 11 novembre au Théâtre municipal de Carthage.

*Sheikh Jackson d'Amr Salama raconte la crise spirituelle que connaît un prédicateur salafiste à la mort de Michaël Jackson, l'idole de sa jeunesse. Le film bat tous les records d'entrées en Egypte depuis sa sortie dans les salles.


**Force Majeure  (Whose Country?) de Mohamed Siam est basé sur le témoignage d'un policier qui révèle la violence et la corruption dont lui et ses collègues ont fait preuve lors de la révolution égyptienne.



jeudi 2 novembre 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 2 au 16 novembre)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques. 


Jeudi 16 novembre à 16h

La Fille du Music-hall de Mahmoud Zulficar (Fatat El Esste'rad, 1969)
avec Soad Hosny, Hassan Youssef, Adel Imam, Abdel Moneim Madbouly, Mimi Gamal


Adaptation du Milliardaire de Georges Cuckor (1960)
Le richissime Ahmed Eloui assiste à la répétition d’une troupe de danseurs. Il est tout de suite séduit par la danseuse vedette de la compagnie. Il l’invite à dîner mais il ne souhaite pas lui révéler sa véritable identité. Il prétend s’appeler Ahmed Al-Eshmawy…


Mercredi 15 novembre à 22h

Un Homme dans notre Maison d'Henry Barakat (Fi Beitna Ragol, 1961)
Zubaida Tharwat, Omar Sharif, Roshdy Abaza, Zahrat Al Oula, Hussein Riad, Hassan Youssef

 
Drame. Ibrahim Hamdy est un militant nationaliste qui a exécuté le premier ministre afin de dénoncer la complicité du gouvernement avec l’occupant britannique. Il est arrêté par la police mais il parvient à s’échapper. Il trouve refuge chez son ami Mohy. La famille de celui-ci est au départ hostile à la présence de cet invité encombrant mais tout le monde finit par l’accepter. Nawal, la plus jeune sœur de Mohy, fait le lien entre Ibrahim et ses amis afin d’organiser sa fuite à l’étranger. C’est sans compter Abdel Ihamid, un jeune homme sans scrupule qui rêve d’épouser Samia, l’autre sœur de Mohy. Il a compris qui se cachait dans l’appartement. Il compte bien exploiter cette découverte à des fins personnelles…


Mardi 14 novembre à 22h

Oeil pour oeil, dent pour dent de Nader Galal (Waheda Bewaheda, 1984)
avec Adel Imam, Mervat Amin, Ahmad Rateb, Layla Fahmy, Hafez Amin, Mahmoud El Zohairy


Comédie. Adaptation du film américain Un pyjama pour deux (Lover Come Back) de Delbert Mann, 1962 
 La rivalité professionnelle de deux publicitaires qui finiront par tomber  amoureux l’un de l’autre. 


Lundi 13 novembre à 17h30

Aïcha de Gamal Madkoor (1953)
avec Zahrat El-Ola, Zaki Rostom, Faten Hamama, Abdel Aziz Al Ahmed, Ferdoos Mohamed


Drame. Yahya Bey Saber, un homme fortuné,  croise une jeune femme pauvre qui vend des billets de loterie dans les rues. Elle s’appelle Aïcha.  L’homme est frappé par sa ressemblance avec sa propre fille qui est morte récemment. Il propose au père d’Aïcha de l’adopter contre une pension qu’il lui versera chaque mois. Le père accepte. Pour la jeune fille, c’est une nouvelle vie qui commence…


Dimanche 12 novembre à 16h

Eve et le Singe de Niaizi Mostafa (Hawwa wal Qerd, 1968)
avec Soad Hosny, Mohamed Awad, Mimi Chakib, Mohamed Reda, Abdel Moneim Madbouly, Salah Nazmi
Dialogues :  Abou Al Seoud Al Ebiary


Comédie. Nadia découvre que son mari la trompe avec une danseuse. Suite à cela, elle traverse une grave crise psychologique, ce qui la conduit à consulter un psychiatre. Ce dernier pense qu’elle est atteinte d’un dédoublement de la personnalité. Elle va user de ce diagnostic pour se venger de son mari…


Samedi 11 novembre à 18h30

La Branche de l’Olivier d'El Sayed Bedeir (Ghosn el zaytoun, 1962)
avec Ahmed Mazhar, Soad Hosny, Omar El-Hariri, Abdel Waress Assar, Abdel Moneim Ibrahim


Drame. Le professeur Abdo enseigne dans un lycée de filles au Caire. Il vit seul et souhaiterait se marier. Il est tombé amoureux d’une élève, Atteya.  Mais des rumeurs qui courent dans tout le lycée évoquent une relation amoureuse entre elle et un autre enseignant,  Jamal.  Ce dernier quitte brusquement l’établissement pour s’installer à Alexandrie. Il était l’un des professeurs de la classe d’Atteya et la direction demande à Abdo de le remplacer. Celui-ci s’empresse d’accepter. Il a désormais toutes les cartes en main ! Entre lui et la jeune fille, les liens ne cessent de se resserrer mais une idée l’obsède : a-t-elle eu vraiment une histoire d’amour avec Jamal ?  


Vendredi 10 novembre à 22h

La Foire de Samir Seif (Al Mouled, 1989)
avec Adel Imam, Yousra, Amina Rizk, Mostafa Metwali, Eman, Ahmed Samy Abdallah


Thriller. Un homme enlève un nourrisson et l’élève avec sa fille dans un bidonville. L’enfant grandit au milieu de bandits. Il se destine à une carrière dans le crime quand il retrouve sa mère biologique.


Jeudi 9 novembre à 18h30

Je n’ai que toi d’Henry Barakat (malish gherak, 1958)
avec Farid Al Atrache, Mariam Fakhr Eddine, Amal Farid, Rushdy Abaza, Hassan Fayek       


Comédie musicale. Un père impatient de marier sa fille aînée lui invente un correspondant qui lui envoie des lettres enflammées. La jeune femme croit qu'il s'agit du chanteur Ahmed Atef .....


Mercredi 8 novembre à 22h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed, Kamal Al Shennawi, Zouzou Madi, Hassan Hamed, Fayza Fouad, Wedad Hamdy


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci jusqu’à ce qu’il rencontre Leila. Le coup de foudre est immédiat. Quelque temps avant leur mariage, il découvre que la jeune femme avait été une prostituée. Il est bouleversé mais il décide de lui pardonner... 


Mardi 7 novembre à 18h30

Zanuba d'Hassan El Seifi (1956)
avec Samia Gamal, Chukry Sarhan, Mahmoud Ismail, Stephan Rosti, Zaki Mohamed Hassan, Mohsen Sarhan


Thriller. Attya est le chef d’un gang spécialisé dans le cambriolage et le trafic de drogue.  Dans la bande, il y a  Zanuba, une danseuse qui a été sa maîtresse mais depuis quelque temps, il la délaisse car il est tombé amoureux d’une jeune fille de son quartier, Nana’a. Celle-ci est fiancée à son cousin, un soldat qui part avec son régiment sur le front en Palestine. Ce départ arrange bien les affaires d’Attya. Pour conquérir la jeune fille, lui et ses complices mettent à exécution un plan diabolique. Ils approchent le frère de Nana’a et Zanuba est chargée de le séduire. Le garçon offre peu de résistance aux charmes de la danseuse. Il ne sait pas qu’il est tombé dans un piège…     


Lundi 6 novembre à 16h

Fils à Louer d'Helmy Rafla (Ibn Lil Igar, 1953)
avec Mohamed Fawzi, Leila Fawzi, Taheya Carioca, Mary Moneib, Hassan Fayek, Aziz Othman


Comédie. Nagati Pasha a perdu la trace de son fils Mounir depuis plus de vingt ans. Un hypnotiseur et son assistante qui présentent un numéro de voyance dans un spectacle de cabaret lui font croire qu’il réside au Maroc.  Nagati Pasha demande aux deux artistes de se rendre là-bas, de trouver son fils  et de le ramener en Egypte. Pour empocher la récompense promise, l’homme et la femme ont une idée : ils proposent à Zaatar, un des chanteurs du cabaret, de se faire passer pour Mounir. Celui-ci accepte…    


Dimanche 5 novembre à 16h

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)
avec Lobna Abdelaziz, Yehia Chahine, Hussein Riad, Mahmoud Azmy, Abdel Moneim Ibrahim, Zeinat Olwi


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la municipalité. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa. Ils se marient. Après dix jours de lune de miel, Hussein découvre sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. Il demande le divorce…


Samedi 4 novembre à 22h

Le bien aimé inconnu d’Hassan El Seifi (El habib El-Majhoul, 1955)
avec Layla Mourad, Hussein Sedky, Kamal El Shennawy, Serag Mounir, Ragaa Youssef, Abdelsalam El Nabolsi


Drame sentimental. Un médecin doit opérer une patiente gravement malade du cœur. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais pensant que leurs sentiments ne sont pas partagés, aucun des deux n’ose se déclarer…
Le dernier film de Layla Mourad. Après cet échec commercial, elle décide de mettre un terme à sa carrière. Elle a trente-sept ans.


Vendredi 3 novembre à 18h30

La Gloire et les Pleurs d’Ahmed Badrakhan (Majd wa demoue, 1946)
avec Nour Al Hoda, Mohamed Fawzi, Bishara Wakim, Zouzou Madi, Amina Sherif, Fouad Shafik
Scénario : Youssef Gohar


Drame. Le puissant bey Mestakawi est tombé amoureux de la jeune chanteuse et danseuse Douria. Malheureusement pour lui, son cœur est déjà pris : elle aime un jeune homme modeste du nom d’Hamdi. Tous les deux projettent de se marier mais Mestakawi parvient à faire muter le garçon à Assouan.  Il a désormais la voie libre. Douria devient une chanteuse célèbre mais elle n’oublie pas celui qu’elle aime toujours… 


Jeudi 2 novembre à 16h

Mon Amour Brun d'Hassan El Seify (Habibi Al Asmar, 1958)
avec Samia Gamal, Taheya Carioca , Youssef Wahby, Chukry Sarhan, Mahmoud El-Meliguy, Stephan Rosti, Thuraya Fakhry, Mohamed Tawfiq, Shafik Nour El Din, Abdel Aziz Kamel, Riri
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara
appréciation : 3/5

Samara est une jeune femme d’origine modeste fiancée à Ahmed, un mécanicien. Elle adore la danse et elle sympathise avec Zakia, une voisine qui justement est danseuse. Cette dernière invite Samara à se rendre dans le théâtre où elle se produit. La jeune femme parvient à échapper à la vigilance de ses parents et rejoint sa nouvelle amie sur son lieu de travail. Là, elle rencontre un homme fortuné qui n’est pas insensible à son charme. Après avoir hésité, elle accepte finalement de l’épouser. Elle pense que c’est la seule manière d’échapper à la pauvreté. Son mari la couvre de cadeaux luxueux, elle est enfin heureuse. Mais quand Ahmed apprend son mariage, il veut se venger. Zakia intervient et afin de l’apaiser lui présente un homme d’affaires qui l’engage pour une opération douteuse. Ahmed change de nom et s’envole pour le Liban.



Une nouvelle vidéo de Cinematology

سينماتولوجي


Petit rappel : Cinematology est une page Facebook créée en juin 2015 par Mohamed Abou Soliman. Le projet de celui-ci est d'y poster des vidéos d'analyses filmiques.
On la trouve à cette adresse : https://www.facebook.com/cinematologyofficial.
Mohamed Abou Soliman  a posté il y a quelques jours sa toute dernière vidéo. Elle s'intitule Mohamed Heneidi, leader de la révolution de 1998. Il commence par un  rapide portrait de l'acteur qui va dominer la comédie égyptienne des années deux mille puis il se lance dans une véritable fresque évoquant les générations d'acteurs comiques qui se sont succédé sur les écrans du monde arabe. Cette fresque s'ouvre avec la présentation de celui qui est toujours considéré comme le père de la comédie en Egypte, Naguib Al Rihani et elle se clôt sur la toute dernière génération avec des personnalités dont le talent est parfois discutable.
On pourrait reprocher à Mohamed Abou Soliman certains oublis. Par exemple, il ne parle pas des acteurs qui ont tourné avec Togo Mizrahi à la fin des années trente et au début des années quarante comme  Ali Al Kassar ou Shalom. Il n'empêche que cette dernière livraison est d'une très grande qualité et que le soin apporté à l'image place ce clip très au-dessus des précédents (qui étaient déjà fort intéressants !)

Mohamed Heneidi