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lundi 6 novembre 2023

Danse : Taheya Carioca, 1949

تحية كاريوكا




Taheya Carioca (1915-1999) danse dans la comédie de Mahmoud Ismaïl, Attention à votre portefeuille sortie en 1949. Elle a 34 ans (si elle est bien née en 1915, ce que certains contestent). Dans ce film, elle incarne Kiki, une voleuse qui opère dans les hôtels de luxe. Elle y démontre encore une fois qu'elle fut à la fois l'une des plus grandes danseuses et l'une des plus grandes actrices de l'histoire du cinéma égyptien. 

jeudi 16 décembre 2021

Bonjour, ma chère épouse (sabah al khayr ya zawjati aleaziza, 1969)

صباح الخير يا زوجتي العزيزة
ﺇﺧﺮاﺝ : عبدالمنعم شكري


Abdel Moneim Shoukry a réalisé Bonjour, ma chère épouse ! en 1969.
Distribution : Salah Zulficar (Hassan), Nelly (Samia), Taheya Carioca (la mère de Samia), Nabil El Hegrassy (Hanafi), Fathia Shahin (la directrice de l’école), Fahmy Amman (Oncle Rajab), Kawthar El Assal (Karima, une employée de la société), Hussein Ismaïl (le directeur du bureau de placement), Layla Yousry (une baby-sitter), Hassan Hussein (le portier), Wasila Hussein (une collègue de Samia), Seif Allah Mokhtar (le passager dans le bus), Zeinat Olwy (la danseuse)
Scénario : Sami Amin
Musique : Ahmed Abou Zeid
Production : les films Samaha

Salah Zulficar et Nelly






Fathia Shahin



Kawthar El Assal



Nelly et Salah Zulficar



Nabil El Hegrassy



Taheya Carioca



Hussein Ismaïl



Salah Zulficar et Fahmy Ammam

















Résumé

Hassan occupe un poste de direction dans une entreprise. C’est un homme très rigoureux qui ne supporte pas que ses subordonnés arrivent en retard au bureau. Samia, sa femme, est institutrice. Tous les deux forment un couple heureux et ils ont hâte après une longue journée de travail de se retrouver dans leur petit appartement pour une soirée en amoureux. Leur bonheur n’est troublé que par les visites de la mère de Samia. Celle-ci n’a jamais vraiment accepté ce mariage car elle souhaitait que sa fille épouse un cousin. Elle ne rate pas une occasion pour manifester son hostilité à l’égard de son gendre. Tout se complique quand arrive l’enfant. Samia a le plus grand mal à concilier ses impératifs professionnels avec ses devoirs maternels. Dans un premier temps, elle est obligée de faire appel à sa mère qui s’installe chez eux avec son neveu. Le soir, tous les deux jouent au backgammon tandis que Samia et Hassan tentent de dormir. Et ce qui irrite le plus le mari dans cette nouvelle situation, c’est qu’ils ont dû mettre entre parenthèses leur vie de couple. Heureusement, la cohabitation ne dure pas. Après un intermède pendant lequel Hassan prend un congé pour s’occuper de son fils, Samia trouve enfin une baby-sitter mais celle-ci se comporte en véritable souillon et met à sac l’appartement. Les jeunes parents préfèrent s’en débarrasser au plus vite. Une seconde baby-sitter fait son apparition mais elle a un gros défaut aux yeux de Samia : elle est très jolie et elle porte des tenues qui ne cachent rien de ses charmes. Pour l’épouse, c’est insupportable : elle est renvoyée. Hassan pense avoir trouvé la solution. Il embauche un vieux domestique mais celui-ci est si faible et si fatigué qu’il est incapable de faire quoi que ce soit. D’autres servantes vont se succéder mais à chaque fois c’est un même constat d’échec. Hassan et Samia finissent par en convenir tous les deux : pour que leur couple retrouve un équilibre et que leur vie de famille soit enfin heureuse, il faut que Samia cesse de travailler dans son école. Elle démissionne mais ouvre une crèche avec l’aide de sa mère et de son cousin. Elle pourra ainsi concilier travail et vie de famille.


Critique

Dans Bonjour, ma chère épouse, le téléspectateur français retrouvera un peu le ton de la série les Saintes Chéries que diffusa l’O.R.T.F à partir de 1965 et qui évoquait sur le ton de la comédie légère la vie quotidienne d'Ève et Pierre Lagarde, un couple de Français moyens.

Abdel Moneim Shoukry nous offre ici un film divertissant bien mené avec, dans les rôles principaux, Salah Zulficar et Nelly qui jouent avec énergie les jeunes parents débordés. Leur complicité est réelle et le couple qu’ils forment est tout à fait crédible bien que Nelly sorte à peine de l’adolescence, elle a tout juste vingt ans lors du tournage du film et que son partenaire en ait quarante-trois ! 23 ans les séparent mais si cette différence d’âge n’apparaît pas à l’écran, on le doit sans doute à leurs talents respectifs . Il est vrai que malgré son jeune âge, Nelly n’est plus une débutante en 1969 : elle tourne son premier film en 1953, à l’âge de quatre ans ! Dans les seconds rôles, on louera la prestation de Taheya Carioca qui est toujours épatante en belle-mère maussade et cynique.

Bien sûr, il y a des gags convenus notamment dans la séquence où l’on voit le jeune père s’occuper seul de son enfant : une série de maladresses trop prévisibles pour être vraiment drôles. Mais reconnaissons à cette comédie le mérite de poser la question du travail féminin et de la répartition des tâches au sein du couple et sur ce sujet le scénariste fait preuve d’une certaine audace pour l’époque, puisque le héros ne rechigne pas à s’occuper du ménage et du bébé et même consent à s’absenter de son travail pour que son épouse puisse exercer le sien.

Ce n’est pas la première fois que Salah Zulficar incarne le mâle égyptien qui voit ses habitudes bouleversées par la situation professionnelle de son épouse. En 1966, dans Ma Femme, directrice générale de Fateen Abdel Wahab, il joue un cadre qui ne sait comment gérer le fait que sa femme soit devenue la dirigeante de son entreprise.

Alors Bonjour, ma chère épouse, une comédie féministe ? Dans un sens oui, et justement le film vaut surtout pour ses nombreux portraits de femmes, des portraits d’égyptiennes ordinaires (les collègues de Samia, la secrétaire d’Hassan, les employées de maison etc.) mêlant avec une certaine finesse, humour et empathie.

Remarque cinéphilique : au début du film, le héros rentre chez lui après une journée de travail. Il traverse la ville et en chemin il achète une énorme pastèque. Cette situation a semble-t-il inspiré Mohamed Khan puisqu’il la reprend à son compte pour son célèbre court-métrage La Pastèque (1972).

Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin


mercredi 16 juin 2021

Rêves de jeunesse (Ahlam Al-Shabab, 1942)

أحلام الشباب
إخراج : كمال سليم


Kamal Selim a réalisé Rêves de Jeunesse en 1942.
Distribution : Farid Al Atrache (Farid), Taheya Carioca (la danseuse Bahiya Shakashak), Madiha Yousri (Ilham), Mary Moneib (Falah Hanim, la tante d’Elham), Bishara Wakim (Ghadban Al Absi), Abbas Fares (Basiouni, l’oncle d’Elham), Mohamed Kamal El Masry (le vendeur de cigarettes), Hassan Fayek (Wagdi), Abd El Fatah El Kosary (le garde du corps de Ghadban), Sayed Suleiman (le serviteur de Farid), Fouad Fahim (le comptable de Farid), Abdel Halim Morsy (le médecin), Hassan Kamel (le propriétaire du cabaret), Gina (une danseuse du cabaret)
Scénario : Youssef Wahby et Kamal Selim
Dialogues : Badie' Khairy
Paroles des chansons : Ahmed Rami, Youssef Badrous, Aboul Seoud Al Ibiary, Bayram Al-Tunsy
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films du Nil

Farid A Atrache et Taheya Carioca



Taheya Carioca et Bishara Wakim


Hassan Fayek



Madiha Yousri et Farid Al Atrache



Abd El Fatah El Kosary et Bishara Wakim



Farid Al Atrache et Mary Moneib



Abbas Fares et Mary Moneib



Madiha Yousri et Mohamed Kamel El Masry


















Résumé

Farid est un jeune homme riche et insouciant. Il a une passion : la musique et la chanson. Il passe l’essentiel de son temps à sortir et à courtiser les femmes. Il est un habitué du cabaret le Salon de la Gazelle Rouge et il est devenu l’amant de la danseuse Bahia, une personne au caractère bien trempé et à la jalousie féroce. Sa vie dissolue l’entraîne parfois dans des situations périlleuses. Un soir qu’il doit fuir au plus vite un appartement, il tombe du balcon et termine sa chute dans le salon du voisin du dessous, non sans avoir brisé en mille morceaux la grande fenêtre de la pièce. Ce voisin, c’est le marchand Basiouni. Il était en train de dîner avec sa femme et sa nièce qu’il a recueillie depuis qu’elle est orpheline. Pour expliquer cette arrivée spectaculaire, Farid prétend qu’il est atteint de somnambulisme. Son pied le fait atrocement souffrir. On fait venir le docteur Metwalli qui habite l’immeuble. Celui-ci impose à Farid une immobilité totale. Basiouni accepte de le garder à son domicile jusqu’à son rétablissement. Et comme Farid a prétendu qu’il était au chômage, il lui propose de donner des cours de piano à sa nièce. La jeune fille qui se prénomme Ilham n’est pas insensible au charme de leur invité surprise et ce n’est pas sans tristesse qu’elle le voit repartir chez lui, une fois qu’il peut à nouveau poser le pied à terre. Dans son hôtel particulier, Farid tombe nez à nez sur son comptable qui une nouvelle fois veut l’alerter sur sa situation financière très inquiétante. Le jeune homme n’écoute que d’une oreille car il n’a qu’une seule idée en tête rejoindre Bahia au Salon de la Gazelle Rouge. 

On découvre que Bahia est aussi courtisée par un très riche marchand, Ghadban Al Absi, qui la couvre de cadeaux et celui-ci n’apprécie guère la présence de Farid. Et quand il surprend les deux amants en train de s’embrasser, il veut aussitôt tuer son rival. Bahia lui fait croire qu’ils étaient en train de répéter un numéro pour le spectacle. C’est ainsi que Farid chante pour la première fois devant un public. Il suscite l’admiration de tous les spectateurs et le directeur du cabaret lui propose un contrat qu’il refuse.
Le lendemain, Farid se rend chez Ilham mais il y retrouve Ghadban Al Absi et son fidèle garde du corps. Basiouni, l’oncle d’Ilham et l’amoureux fortuné de Bahia avaient un rendez-vous d’affaires. Ce dernier révèle à toue la famille que Farid est un chanteur de cabaret. Cette nouvelle n’est pas du tout du goût de Basiouni qui chasse aussitôt le jeune homme. Mais Ilham ne veut pas renoncer à celui qu’elle aime passionnément. Elle se rend au Salon de la Gazelle Rouge et découvre Farid en train de sabler le champagne avec des femmes. Ilham décide de rompre. 

Pour ne rien arranger, les créanciers du jeune homme ont perdu patience. Ils s’emparent de tout ce qui lui appartenait : son hôtel particulier, ses meubles et même sa voiture. Il ne lui reste plus rien. Quand Ilham apprend la nouvelle, elle rejoint Farid pour le soutenir. Ce dernier lui offre la dernière chose qu’il possède encore : un titre de propriété sur des terres que son grand-père avait achetées dans le désert pensant y trouver des gisements d’hydrocarbures. Pour vivre, Farid accepte la proposition du directeur du Salon de la Gazelle Rouge et il devient le partenaire de scène de la volcanique Bahia. Ghadban Al Absi a enfin compris que Farid n’est plus un rival car il aime ailleurs. Il va même intervenir pour que Basiouni accepte de marier sa nièce à son amoureux. Las ! la cérémonie est gâchée par un fâcheux contretemps. La danseuse invitée n’est autre que Bahia et quand celle-ci découvre que le fiancé est Farid elle entre dans une rage folle, apostrophant son ex-amant et cassant tout ce qui se trouve à sa portée. Devant un tel scandale, Ilham s’évanouit. Basiouni chasse Farid pour la seconde fois. 

Ghabdban Al Absi décide de donner une leçon à Bahia. Avec des complices, il perturbe sa prestation sur la scène du cabaret et tout se termine par une bagarre générale. Face à ce déchaînement de violence, Bahia s’évanouit et elle est secourue par Farid. Elle comprend alors qu’elle avait été trop loin lors du mariage. Le lendemain, elle se rend chez Ilham pour s’excuser. Entretemps, la jeune orpheline et son oncle ont découvert que les terres du grand-père de Farid recèlent effectivement des gisements importants d’hydrocarbures. Farid est donc riche. Basiouni se rend lui-même au cabaret pour restituer au chanteur ses actes de propriété. Farid refuse de les reprendre. Alors Basiouni accepte de lui donner la main d’Ilham.


Critique

Rêves de jeunesse est d’abord le film d’une génération. Il réunit un petit groupe de jeunes artistes très talentueux. Le metteur en scène , Kamel Selim, n’a pas encore trente ans (Il mourra à trente-deux ans en 1945) et il a attribué tous les rôles principaux de son film à des acteurs de son âge. A part Taheya Carioca qui a déjà une solide expérience du cinéma bien qu’elle n’ait que 27 ans, tous les autres sont des débutants. Farid Al Atrache a commencé sa carrière cinématographique l’année précédente et c’est son deuxième film. Madiha Yousri a vingt-quatre ans. Elle a été découverte par Mohamed Karim cette même année et comme pour Farid Al Atrache, c’est son deuxième film.

Cette comédie musicale s’intitule Rêves de Jeunesse, un titre à la Charles Trenet et, effectivement, on retrouve dans ce film la légèreté et la fantaisie de l’univers du chanteur français. Dans ce monde, rien n’est grave, rien ne pèse, même la mort est envisagée avec une certaine désinvolture. Le personnage incarné par Farid Al Atrache aurait fort bien pu reprendre à son compte l’un des premiers succès du fou chantant « Je chante » , enregistré en 1937 : "Je chante/Je chante!/Je chante soir et matin,/Je chante sur mon chemin,/Je chante, je vais de ferme en château/Je chante pour du pain je chante pour de l'eau"
Le héros de Kamel Selim connaît des revers de fortune sans en être réellement affecté et pour survivre il devra chanter, comprenant alors que la chanson est sa seule raison de vivre.

On notera que ce personnage est ouvertement inspiré de la propre vie de Farid Al Atrache. A cette époque, le chanteur syrien est devenu une vedette grâce à la radio mais aussi grâce à son premier film, Victoire de la Jeunesse d’Ahmed Badrakhan. . Comme le héros de Rêves de Jeunesse, Farid Al Atrache passe ses nuits dans les cabarets, collectionne les conquêtes féminines et accumule les dettes (il était un joueur impénitent !)

Le héros de Rêves de Jeunesse se montre léger, frivole et parfois très maladroit , mais en toutes circonstances il garde son optimisme et surtout sa générosité. Il n’hésite pas à venir en aide à une maîtresse qui pourtant a fait échouer son mariage et il refuse qu’on lui restitue un acte de propriété qui ferait de lui un homme riche. D’ailleurs dans ce film même les méchants ont un cœur : ils sont capables de pleurer au spectacle de deux êtres qui s’aiment ! Et comme dans les contes de fées, on assiste dans le dénouement à une réconciliation générale faisant le bonheur de tous les personnages.

L’interprétation est bien sûr excellente, aussi bien pour les rôles principaux que pour les secondaires. Farid Al Atrache manifeste une agilité et une exubérance qu’il perdra au fil des années. Bishara Wakim et Abd El Fatah El Kosary forment un duo comique plein de saveur : les deux acteurs semblent beaucoup s’amuser à jouer les méchants d’opérette. Mais c’est Taheya Carioca qui emporte tout : son immense talent et sa sensualité explosive sont les atouts majeurs du film. Pour que le plaisir du spectateur soit complet, elle arbore des costumes qui ne cachent rien de sa plastique impressionnante.

Avec la Volonté sortie en 1939, Kamel Selim avait réalisé le premier film réaliste égyptien. Il y affichait ses préoccupations sociales à travers l’évocation d’un quartier populaire du Caire touché par la crise économique. Avec Rêves de Jeunesse, il prouve qu’il est tout aussi talentueux dans la comédie et il ouvre la voie à d’autres cinéastes comme Abbas Kamel ou Helmy Rafla. Ces deux réalisateurs plus âgés que lui ne tourneront leurs premiers films qu’après sa mort. A la fin des années quarante, ils offriront au public arabe des comédies spirituelles et brillantes, dans le même esprit que Rêves de Jeunesse, avant que ne s’impose sur les écrans un comique plus farcesque et plus populaire avec le règne sans partage d’Ismaïl Yassin.

Appréciation : 4/5
****


Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 16 décembre 2018

Elle tomba dans une mer de miel (Wa saqatat Fe Bahr El Asal,1977)

وسقطت في بحر العسل 
إخراج : صلاح ابو سيف 


Salah Abou Seif a réalisé Elle tomba dans une mer de miel en 1977.
Distribution : Mahmoud Yassin (Abu Bakr), Nabila Ebeid (Maysa), Taheya Carioca (Nafousa), Nadia Lutfi (Zeze), Faten Anwar (Amina), Tarek El Nahry, Omar El-Hariri (Fahmi), Ali Ezz Eddin, Samir Ghanem (Essam), Aziza Helmy (la mère de Maysa), Layla Mukhtar (Didi), Rawia Saïd (Sameha), Fatheia Shahin (Farida), Younes Shalaby (Samïa)
Scénario : Salah Abou Seif
D'après une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Musique : Omar Khorsheid

Mahmoud Yassin

Mahmoud Yassin et Nabila Ebeid

Mahmoud Yassin et Nabila Ebeid

Nabila Ebeid

Rawia Saïd, Nabila Ebeid et Nadia Lutfi

Nabila Ebeid

Nadia Lutfi et Omar El Hariri

Fatheia Shahin et Nadia Lutfi

Taheya Carioca



Résumé

Maysa est une jeune fille appartenant à une famille aisée d’Alexandrie. Ses parents lui laissent beaucoup de liberté et elle passe le plus clair de son temps avec ses amis. Un soir, dans une fête, elle rencontre un jeune étudiant en architecture Abu Bakr. Après la soirée, le garçon propose à Maysa de la raccompagner chez elle. Sur la route, ils font un crochet par chez lui : il veut prêter un livre à la jeune femme. C’est ainsi qu’elle découvre le petit appartement de son nouvel ami. Le désordre est indescriptible, il ya des piles de livres à même le sol mais Maysa est séduite par cet intérieur d’étudiant amoureux de la culture et des arts. Entre les deux jeunes gens, si les choses ne vont pas plus loin cette nuit-là, l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est manifeste. Ils décident de se revoir et ils passent une journée à la plage, rien que tous les deux. Pour Maysa, c’est le bonheur. Elle en est certaine : ils sont faits pour s’aimer et vivre ensemble. Les rencontres se multiplient. Ils deviennent inséparables. Un jour, elle décide de présenter Abu Bakr à sa mère. Les deux femmes organisent un goûter mais « l’invité » ne viendra pas. Maysa est affreusement déçue. Elle soupçonne Abu Bakr d’avoir une autre femme dans sa vie. Elle veut en avoir le cœur net et elle décide de l’interroger. Il n’essaie pas de nier : il est effectivement lié à une autre femme à qui il doit beaucoup et qu’il ne peut quitter mais Maysa doit savoir que c’est elle qu’il aime et uniquement elle. Cette révélation consterne la jeune femme. Elle cherche à connaître l’identité de sa rivale. Elle soupçonne d’abord Zizi, une personnalité bien connue de la ville. Sur la plage, elle la voit fumer des cigarettes de la même marque que celles fumées par Abu Bakr. Mais elle se trompe : elle découvre par la suite que la maîtresse cachée, c’est en fait Madame Nafousa. Cette femme, obèse et âgée, est la logeuse d’Abu Bakr mais c’est aussi sa bienfaitrice: elle le nourrit et veille sur lui afin qu’il puisse préparer ses examens, débarrassé de tous les soucis de la vie quotidienne. Elle l’a enfin mis en relation avec un certain nombre d’entrepreneurs de la région susceptibles de l’aider dans sa carrière. 
Après son entrevue avec cette femme, Maysa décide de ne pas abandonner le combat et elle fait bien : Abu Bakr finit par rompre avec sa logeuse pour l’épouser.

lundi 24 juillet 2017

Je ne reviendrai pas (Lan A'Oud, 1959)

لن أعود
إخراج : حسن رضا



Hassan Reda a réalisé Je ne Reviendrai pas en 1959.
Distribution : Samira Ahmed (Nahed), Kamal Al Shennawi (Fathi), Abbas Fares (Shakar), Abdel Moneim Ibrahim (Mohsen), Taheya Carioca (Alya), Rhaireya Rhairy (la tante Zeinab), Shafik Nour El Din (l’oncle Radwan), Fayza Ibrahim (la chanteuse), Fifi Salama (la danseuse), Layla Yousri, Nadia Nour, Soheir El Bably, Abdel Hamid Badawi
Scénario : Hassan Reda et Kamal El Hafnawi
Musique : Abdel Aziz Salam et Baligh Hamdy
Production : Ahmed Kamal Hafnawi

Samira Ahmed et Kamal Al Shennawi


Shafik Nour El Din et Kamal Al Shennawi

















Samira Ahmed

















Taheya Carioca

















Kamal Al Shennawi

















au centre, Abdel Moneim Ibrahim

















Taheya Carioca


















Résumé

Shakar est un industriel prospère. Il s’est pris d’affection pour un jeune ingénieur Fathi. Il lui a confié le poste de directeur général adjoint et l’a logé dans un appartement près du sien. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le jeune ingénieur est aussi l’amant de sa femme, Alya. Fathi s’absente pendant trois mois afin d’ acheter des machines ultra-modernes pour la nouvelle usine en construction. Durant son absence, un ami de son patron meurt laissant derrière lui une jeune fille, Nahed. Shakar décide de lui venir en aide. Il l’emploie chez lui comme intendante. Fathi est revenu de l’étranger et a repris son existence de jeune ingénieur brillant et séduisant. Outre sa relation avec la femme de Shakar, il se rend régulièrement avec l’un de ses collègues dans un cabaret où il se divertit entouré de danseuses aux mœurs légères. 
La présence de Nahed ne laisse pas indifférent Fathi. Il entreprend de la séduire et un jour, croyant sa nouvelle proie prête à succomber, il tente de l’embrasser. Celle-ci se débat, le gifle violemment et s’enfuit. Fathi comprend qu’il est tombé amoureux de la jeune femme et qu’il a fait fausse route. Il tente par tous les moyens de se faire pardonner. Il invite régulièrement l’élue de son coeur à sortir avec lui et il parvient à la convaincre de la sincérité de ses sentiments. Malheureusement, un soir, de sa fenêtre, Nahed voit Alya se rendre en cachette chez Fathi. Celui-ci n’est jamais parvenu à rompre avec sa vieille maîtresse et il continue à la recevoir régulièrement dans son appartement. Nahed est bouleversée. Elle décide de quitter la maison de Shakar et de s’installer chez son oncle Radwan et sa tante Zainab. Radwan qui travaille à l’usine révèle à Fathi où s’est réfugiée la jeune femme. L’ingénieur prend deux décisions : il rompt avec sa maîtresse et demande en mariage Nahed. La jeune fille cette fois-ci croit en l’amour de son soupirant et accepte sa proposition. Quand Shakar apprend la nouvelle, il est aux anges et son épouse est obligée de cacher la fureur qui l’étreint. Après leur mariage, le jeune couple doit s’installer en Syrie car Fathi doit superviser le lancement d’une nouvelle usine. Le patron veut profiter de la création de la République Arabe Unie pour étendre son activité. 
Mais Alya n’a pas pour autant renoncer à récupérer son amant. Elle s’est toujours ingéniée pour conserver la confiance de Nahed . Elle lui a même appris à conduire. Un jour, alors qu’elles se trouvent toutes les deux dans un restaurant situé tout en haut d’une falaise à Mokattam, elle trouve un prétexte pour que l’épouse de son ex-amant prenne seule le volant. Elle a auparavant sectionné le tuyau du liquide de frein. Alors que Nahed s’apprête à démarrer, surgit Fathi qui se propose de faire lui-même la course dont l’a chargée Alya. La jeune femme accepte et retrouve son amie à l’intérieur de l’établissement. Désespérée, cette dernière se précipite à l’extérieur du restaurant et assiste à la sortie de route de la voiture qui plonge dans le vide. Elle-même se jette du haut de la falaise. Elle meurt. Fathi survivra à l’accident et pourra fonder une famille avec la femme qu’il aime. 


Critique 

Ce n’est pas la première fois que Taheya Carioca joue les vieilles maîtresses abusives et cela ne sera pas non plus la dernière. Evidemment, on pense d'abord à son rôle dans La Sangsue de Salah Abou Seif en 1956 mais il y en eut bien d'autres. Et il faut avouer que dans ce registre, elle est tout bonnement magistrale. Il aura fallu qu’elle arrête de danser pour que le public comprenne à quel point, c’était une remarquable actrice qui dans son jeu atteignait une vérité et une profondeur peu communes. Dans Je ne reviendrai pas, Taheya Carioca montre la grande tragédienne classique qu’elle aurait pu être (On aurait rêvé la voir dans le rôle de Phèdre !) notamment, dans les scènes où, seule, sans témoin, elle exhale sa souffrance et sa fureur.
Je parlais plus haut des grandes similitudes entre les deux personnages joués par l’actrice dans La Sangsue et dans ce film. Mais ici s’arrêtent les convergences entre les deux œuvres. En effet, Salah Abou Seif et Hassan Reda font évoluer leurs personnages dans des univers radicalement opposés. Très loin du réalisme cher au premier, le second nous offre un mélodrame hollywoodien. Nous sommes entre gens aisés, roulant en grosses voitures et résidant dans des villas modernes. En soirées, les femmes portent des robes élégantes et en leur compagnie, les hommes boivent et fument sans modération pour oublier leurs longues journées de travail. 
Mélodrame ne signifie pas roman-photo : Hassan Reda s’intéresse à la société de son temps et à son évolution. Il brosse ici le tableau d’une classe sociale, celle de ces bourgeois diplômés qui sont bien décidés à profiter du nassérisme, du panarabisme et de la création de la république arabe unie (union de l’Egypte et de la Syrie) pour développer leurs activités et s’enrichir. Fathi, le jeune héros du film, est un jeune égyptien ambitieux qui a tout pour réussir : c’est un ingénieur brillant et un redoutable séducteur. Il est le représentant de tous ces jeunes loups qui à l’aube des années soixante, dans le monde arabe et au-delà, nourrissent des rêves de puissance et de fortune, le représentant de tous ces petits Rastignac à qui la prospérité économique semble donner des ailes. Pourtant le réalisateur refuse de tomber dans la caricature. Il fait de son héros un portrait tout en nuance, loin des stéréotypes attendus. Au contraire, on assiste à sa rédemption et ce qui sauve Fathi du cynisme et de la vanité, c’est tout simplement l’amour. 
Dans ce film, Hassan Reda manifeste un grand sens de la progression dramatique. Chaque scène est une nouvelle étape vers la catastrophe, et ce n’est que dans les ultimes instants du dénouement que tout bascule. C'est aussi un fin psychologue : il montre comment l’adultère, jeu mondain entre adultes consentants, se transforme inexorablement en passion destructrice conduisant au meurtre et au suicide.
Enfin, il faut absolument évoquer la beauté sidérante de certains plans, de certaines séquences, que ce soit les scènes nocturnes de la première partie où l’on voit la vieille maîtresse, folle de désir, filant sans bruit à travers la maison ou le jardin pour retrouver son jeune amant, que ce soit dans la seconde partie, les scènes de plein jour, dans le paysage blanc et minéral de Mokattam, hommage à la Grèce antique, mère de la Tragédie.
Dans les dernières minutes du film, le réalisateur adopte une esthétique proche de celle des grands classiques d'Alfred Hitchcock : le héros est au volant d’un splendide cabriolet et il roule à vive allure dans la lumière éblouissante du jour. Il se sent heureux et léger, alors que sur la route qui serpente parmi les rochers, il devra affronter la mort.

Appréciation : 4/5 
****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin


dimanche 19 mars 2017

Le Festival du Cinéma Africain de Louxor (Egypte)

مهرجان الأقصر للأفلام الأفريقية

 


La sixième édition du festival du cinéma africain de Louxor s'est ouverte le jeudi 16 mars 2017. C'est l'écrivain Sayed Fouad qui eut l'idée de cette manifestation en constatant que les films africains n'étaient jamais projetés en Egypte. Il a souhaité que le festival se déroule à Louxor car cette cité de Haute-Egypte n'accueillait jusqu'alors aucun événement culturel d'envergure, tout se passant au Caire ou à Alexandrie.
Malgré les difficultés financières auxquelles ont été confrontés les organisateurs, la manifestation a été maintenue. Il a fallu tout de même s'adapter à un budget en très nette diminution. La veille de l'ouverture du festival, les organisateurs diffusaient un communiqué annonçant la suppression pour cette année de la partie financière de tous les prix décernés par les différents jurys.
La part du cinéma égyptien dans cette sixième édition est assez maigre : quelques courts métrages, des documentaires et un seul long-métrage de fiction (le Prêcheur de Magdi Ahmed Ali)
Lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu au réalisateur Yousri Nasrallah et à l'acteur décédé cette année, Mahmoud Abd El Aziz.
Cette édition du festival du cinéma africain de Louxor est dédiée à la grande actrice  Taheya Carioca (1919-1999).

 

vendredi 2 septembre 2016

Méfie-toi de Zouzou (Khally ballak men ZouZou, 1972)


خلى بالك من زوزو
ﺇﺧﺮاﺝ: حسن الإمام


Hassam Al Imam a réalisé Méfie-toi de Zouzou en 1972. 
Distribution: Soad Hosny, Taheya Carioca, Hussein Fahmy, Shahinaz Taha, Nabila El Sayed, Samir Ghanem, Shafik Galal, Mohye Ismaïl, Mona Qattan, Wahid Seif, Abbas Fares, Zouzou Chakib, Azza Sherif
Scénario : Salah Gahin et Hassan Al Imam
Musique : Fouad El Zahry, Kamal Al Tawil, Shaban Abu Saad, Ibrahim Ragab, Sayed Mekawi

Soad Hosny

Soad Hosny et Taheya Carioca

Soad Hosny

Soad Hosny et Hussein Fahmy

Nabila El Sayed, Taheya Carioca, Shahinaz Taha

Soad Hosny et Samir Ghanem

Soad Hosny et Hussein Fahmy

Soad Hosny

Shafik Galal


Résumé

Zouzou est une jeune fille qui mène une double vie. Le jour, elle est une étudiante brillante, très populaire parmi ses condisciples. Le soir, elle danse et chante dans la troupe de sa mère pour des soirées privées.  A l’université, Zouzou a toujours dissimulé cette activité considérée comme déshonorante.  Elle a du talent , elle éprouve un grand plaisir à à participer à toutes ces représentations en compagnie des autres danseuses et chanteurs de sa mère. Néanmoins, elle sait que si les professeurs et les autres étudiants  apprenaient sa véritable condition, ce serait un terrible scandale qui la conduirait immanquablement au ban de la société. C’en serait fini de ses études universitaires.
Un jour, un nouveau professeur de théâtre fait son apparition à l’université. Il est beau, il est jeune et il a un charisme magnétique. Il s’appelle Saïd. Entre lui et Zouzou, c’est le coup de foudre. Le jeune professeur rompt avec Nazek, sa fiancée tandis que Zouzou est bien décidée à abandonner la danse.
Malheureusement, Nazek a découvert le secret de sa rivale. Un membre de la famille du professeur doit se marier. Pour animer la cérémonie, elle engage la troupe de Naima. Le jour du mariage, Zouzou qui est une invitée de Said voit la compagnie de danse arriver. Elle est médusée. Tout le monde découvre le lien entre Zouzou et Naima. Les amis de Nazek se mêlent aux danseuses et aux chanteurs de la troupe pour les humilier. Submergée par la honte, Naima ne peut plus danser. Aussitôt, Zouzou prend la place de sa mère et assume fièrement sa condition de danseuse.
L’affaire fera grand bruit à l’université mais ce sera peine perdue pour l’ex-fiancée : Saïd et Zouzou resteront unis et afficheront leur amour aux yeux de tous.


Critique

A sa sortie, le film a eu un succès considérable. Il restera à l’affiche pendant plus d’un an. Les chansons écrites par Kama El Tawil et le poète Salah Jaheen sont devenues des classiques . En Egypte, tout le monde connaît « Khali Balak min Zuzu’ » (la chanson qui donne son titre au film) ou «Ya Wad Ya Te’eel ». Pressentant l’importance de cette comédie musicale pour la suite de sa carrière, Soad Hosny a pris très au sérieux ce rôle d’étudiante qui mène une double vie. Elle qui ne savait pas danser a très vite appris et les nombreuses chorégraphies qu’elle exécute dans ce film font désormais partie du patrimoine de la danse orientale.
Mais au-delà de la performance artistique de la star, c’est la dimension sociale du personnage qui passionne le public de l’époque. A l’aube des années 70, Zouzou est une jeune femme moderne qui lutte contre les préjugés et les conservatismes de tous bords. Elle refuse le destin qu’on lui prépare : en tant que femme, elle est condamnée à un rôle subalterne, éternelle servante de l’homme, en tant que danseuse, elle est vouée à l’opprobre, ravalée au rang de prostituée.
Ainsi, le début du film se présente comme un manifeste revendiquant haut et fort l’émancipation pour les femmes égyptiennes. On découvre Zouzou participant à une course à pied. Elle est vêtue d’un maillot très échancré et d’un short blanc. Bien entendu, elle remporte la compétition. Sur le plan suivant, elle brandit la coupe de la victoire tandis que la caméra scrute de haut en bas le corps de la championne (le short comme symbole politique !) pour s’arrêter sur le chiffre 1 inscrit sur le podium. Ensuite, Zouzou retourne à l’université et avec ses amis, elle affronte le porte-parole des étudiants conservateurs (qui à l’époque ne portent pas encore la barbe mais la cravate comme tout le monde !) . Celui-ci fait piètre figure. Et il est bien seul face à tous ces jeunes gens énergiques et enthousiastes que Zouzou entraîne dans sa danse. Cette parabole de la modernité terrassant la tradition peut nous sembler naïve par son optimisme forcené mais elle rend bien compte aussi de l’état d’esprit qui régnait à l’époque parmi les jeunes gens diplômés de la capitale. Evidemment, tout cela nous semble inconcevable aujourd’hui et même l’étudiant conservateur qui s’oppose à Zouzou passerait pour gauchiste dans l’Egypte actuelle.

Autre élément qui fait de ce Méfie-toi de Zouzou, une petite révolution, c’est que l’héroïne ne tombe pas amoureuse d’un médecin ou d’un ingénieur comme c’était la règle pour toutes les jeunes filles dans le cinéma des années cinquante et soixante mais d’un professeur de théâtre qui roule en voiture de sport décapotable ! Et, comble de hardiesse, c’est elle qui prend l’initiative, provoquant les rencontres avec son bien-aimé. Dans cette histoire, elle est l’élément moteur tandis que son partenaire reste passif, un sourire engageant aux lèvres comme pour inciter la jeune femme à aller plus loin. Bref, les rôles sont inversés.

L’aspect le plus intéressant du film, c’est sa dénonciation de l’hypocrisie de la société. Dans les années soixante-dix, une partie de la jeunesse rêve de briser le carcan de la morale traditionnelle ; on aspire à  la liberté et à l’épanouissement personnel. On veut un monde dans lequel la religion sera cantonnée à la sphère privée, un monde plus tolérant qui permettra à chacun de s’exprimer comme bon lui semble. Et pourtant, les préjugés demeurent et ils gardent toute leur virulence. Quand l’activité secrète de Zouzou est révélée au grand jour, une partie des étudiants manifeste son hostilité et son mépris. Certes, ces jeunes gens souhaitent vivre à l’occidental mais ils partagent la vision du monde de leurs parents : on ne touche pas à l’édifice social et les danseuses resteront des parias comme elles l’ont toujours été. Malgré son happy end, la dernière partie du film fait un constat amer de l’état de la société égyptienne et tranche avec l’optimisme un peu benêt du début.

Zouzou restera l’un des plus beaux rôles de Soad Hosny mais du coup on oublie souvent de saluer la performance de Taheya Carioca. On la reconnaît à peine tellement elle a grossi mais elle est parfaite dans ce rôle de mère qui ne pouvant plus danser exploite sans état d’âme la beauté et le talent de sa fille pour continuer à vivre de son art. Un personnage à la fois monstrueux et pathétique.
En revanche, la production n’a pas gâté Hussein Fahmy qui doit jouer le bellâtre inconsistant scène après scène. C’est un peu « Sois beau et tais-toi. »

Appréciation : 4/5
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Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin