vendredi 17 février 2023

Le Festival Naguib Mahfouz au cinéma "Zawya"

" مهرجان نجيب محفوظ فى "زاوية


Du 15 février au 2 mars, le cinéma d'Art et Essai "Zawya" organise la première édition du Festival Naguib Mahfouz. L'écrivain, prix Nobel de littérature en 1988, a toujours entretenu des rapports étroits avec le cinéma. Ses romans les plus célèbres ont fait l'objet d'adaptations, il a lui-même écrit des scénarios originaux  et a même adapté pour le grand écran des oeuvres d'autres écrivains. Ajoutons qu'il occupa des postes à responsabilité au ministère de la culture. Il fut entre autre directeur de la censure pour les oeuvres artistiques !
Dans le cadre de ce festival, sept films seront projetés :


-Dérive sur le Nil de Hussein Kamal (Thartharah fawq al-Nil, 1971), un scénario de Mamdouh Al Leithy, adapté du roman de Naguib Mahfouz publié en 1966. Un chef d'oeuvre.




-Je suis libre de Salah Abou Seif (Ana Hora, 1959). Naguib Mahfouz en a écrit le scénario à partir d'un roman d'Ishan Abdul Quddus.




-Le Commencement et la Fin de Salah Abou Seif (Bidâya wa nihâya, 1960), un scénario de Salah Ezz Eddin adapté d'un roman de Naguib Mahfouz publié en 1949.




-Le Puits des Privations de Kamal Al-Sheikh ( Bir al-hirman, 1969)  Naguib Mahfouz en a écrit le scénario à partir d'un roman d'Ishan Abdul Quddus




-Le Choix de Youssef Chahine (Al Ikhtyar, 1971), un scénario de Youssef Chahine et de Naguib Mahfouz




-La Taverne de l’Ivresse d'Hassan Al Imam (Al-Sukariya, 1973), un scénario de Mamdouh Al Leithy, adapté du troisième volume de la trilogie du Caire, Le Jardin du Passé, publié en 1957.




-Al Karnak d'Ali Badrakhan (1975), un scénario de Mamdouh Al Leithy, adapté du roman de Naguib Mahfouz publié en 1974.



Zawya Cinéma a été créé par Misr International Films en mars 2014. A l'origine de ce projet, on trouve Marianne Khoury, nièce de Youssef Chahine qui fut l'assistante de son oncle et qui a réalisé quelques documentaires. Zawya Cinéma est la première salle en Egypte  dédiée exclusivement au cinéma d'auteur.


jeudi 16 février 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 28 février)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Mardi 28 février à 14h

Nour Eddine et les trois marins de Togo Mizrahi (Nureddine wa bahhara el talata, 1944)

avec Zouzou Nabil (Kahramana), Ali Abd El Al (Abdel Aal), Ali Al-Kassar (Othman), Ismaïl Yassin (Ismaïl), Thuraya Fakhry (la gouvernante de la princesse Shams), Mahmoud El-Meleigy (le médecin), Reyad El Kasabgy (le pilote du navire), Leila Fawzi (Princesse Shams), Zakeya Ibrahim (la belle-mère d’Othman), Wedad Hamdy (la suivante de la princesse Shams), Ibrahim Hamouda (le prince Nour Eddine), Eglal Zaki (la femme d’Othman)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Riad El Sonbati et Ibrahim Hamouda
Production : Bahna Films


Othman est un modeste boulanger qui n’ a aucun sens des affaires. Pour le seconder, il a deux employés, Ismaïl et Abdel Aal dont la naïveté n’a d’égale que l’incompétence. Les dettes s’accumulent, ce qui rend folles de rage l’épouse d’Othman et sa belle-mère. Pour échapper aux récriminations des deux femmes et aux réclamations des créanciers, le pauvre boulanger et ses deux employés ont décidé de se suicider. Ils se rendent au port avec le projet de se jeter à l’eau mais celle-ci est vraiment trop froide. Ils préfèrent remettre leur projet au lendemain et ils s’endorment sur le port. Entretemps un vaisseau luxueux a accosté non loin de l’endroit où nos trois suicidaires se sont assoupis. Ce navire appartient à un prince qui parcourt les mers à la recherche de la femme qu’il aime et qu’il n’a rencontrée qu’en rêve. Le pilote du bateau est bien embêté car pour pouvoir reprendre la mer, il lui faut engagé trois marins supplémentaires. Quand il découvre Othman et ses deux compagnons sur le port, il leur propose aussitôt d’embarquer. Nos trois héros acceptent et ils sont présentés au prince avec qui ils sympathisent immédiatement. Le vaisseau peut reprendre la mer…

Le dernier film qu’Ali Al Kassar tourne avec Togo Mizrahi.


Lundi 27 février à 18h30

Histoire d’un Mariage d’Hassan EL Seifi (Hekayet Gawaz, 1964)

avec Soad Hosny (Adila Mansour), Shukry Sarhan (Mohamed), Mary Moneib (Aziza, la mère d’Adila), Amina Rizq (Karima, la mère de Mohamed), Hassan Youssef (Hassan Mansour), Hassan Fayek (Mansour), Amal Farid (Mona), Aziza Helmy (la mère de Mona), Seham Fathy (Seham), Kawthar Shafik (Kawthar), Soheir Zaky (danseuse), Baligh Habashy (docteur Shouqi), Engy Ismail (une amie d’Adila)
Scénario : Mohamed Othman
Production : Naguib Khoury Films


Mohamed est amoureux de sa voisine, Adila Mansour. Ils sont fiancés et Mohamed a hâte que le mariage soit célébré car c’est un homme très jaloux qui enrage de voir sa promise sortir seule dans des tenues légères. Hassan, le frère d’Adila lui aussi fréquente une jeune fille mais la mère de celle-ci s’oppose à cette union : elle souhaite que sa fille épouse son cousin, le docteur Shouqi. Pour Adila et Mohamed, le grand jour est arrivé. Ils se marient enfin. Leur bonheur est total mais une nouvelle vient tout bouleverser. Alors que la fête bat son plein, on apprend que Mohamed doit pour des raisons professionnelles s’installer au Mont Ataqah sur la Mer Rouge. La mère d’Adila refuse catégoriquement que sa fille suive son mari pour une destination si lointaine. Afin d’empêcher la consommation du mariage, la vieille femme s’installe dans la chambre des deux jeunes mariés qui devront passer leur première nuit séparés. Le lendemain matin, Mohamed se rend accompagné de sa mère chez ses beaux-parents pour chercher Adila mais sa belle-mère reste intraitable et entre eux le ton monte. La mère de Mohamed est bouleversée par la violence des échanges. Elle s’évanouit…


Dimanche 26 février à 18h30

Poursuite amoureuse de Nagdy Hafez (Moutarada gharamia, 1968)
avec Fouad El-Mohandes (Mounir), Shweikar (Mona), Madiha Kamel (Maria, l’hôtesse italienne), Hassan Mostafa (Fantomas, le maître d’hôtel de Mounir), Abdel Moneim Madbouly (le psychiatre), Camelia (l’hôtesse française), Shahinaz Taha (l’hôtesse américaine), Kawthar Shafiq (l’hôtesse japonaise), Thérèse (l’hôtesse anglaise), Mahmoud Azmy (Sami)
Scénario : Farouk Sabry
Directeur de production : Kamal Hussein


Comédie. Adaptation de la comédie à succès « Boeing Boeing » de Marc Camoletti. Mounir est un homme très riche qui, malgré sa fortune, travaille comme contrôleur aérien. C’est un dom juan impénitent qui entretient une relation amoureuse avec cinq hôtesses en même temps, toutes les cinq de nationalités différentes. Il a en outre la passion des chaussures de femmes qu’il collectionne chez lui. En plus de ses « liaisons internationales », il a une fiancée officielle, Mona, une hôtesse égyptienne. Cette dernière menace de le quitter s’il ne renonce pas à sa vie de play-boy et à sa collection de chaussures. Mounir, plein de bonne volonté, demande de l’aide à un psychiatre...


Samedi 25 février à 18h30

Monsieur Omar de Niazi Mostafa (Si Omar, 1941)

avec Zouzou Chakib (Lola, la sœur d’Omar), Naguib Al Rihani (Gaber/Omar), Mohamed Kamal El Masry (Gamil Bey, l’oncle d’Omar), Abd El Fatah El Kosary (Abdul Majid Sattour, le complice de Berlanta), Mimi Chakib (Berlanta), Stefan Rosti (l’avocat), Serag Mounir (le cousin d’Omar), Eglal Zaki (la chanteuse), Ali Kamal (l’employé indélicat), Mary Moneib (la tante d’Omar), Victoria Hobeika (la mère d’Omar), Abdel Aziz Khalil (le directeur de la pension), Abdel Aziz El Gahely (le vieux serviteur), Ali Abd El Al (le commerçant), Ahmed Shoukry (l’astrologue indien), Abdel Aziz Al Ahmed (Kawara, le voleur de rue), Eskandar Menassa (le traducteur de l’astrologue)
Scénario : Naguib Al Rihani et de Badie Khairy d’après la pièce du premier Si j’étais beau (1938). Musique : Mohamed Hassan Al Shugai, Riad Al Sonbati, Badyah Sadek, Ibrahim Hussein, Mohamed El-Kahlawy
appréciation : 3/5


Gaber est un modeste employé travaillant dans l’exploitation agricole du très puissant Omar Al Alfy. Un jour il découvre dans les comptes du domaine de nombreuses irrégularités. Il en informe la direction. On le licencie aussitôt. Gaber décide de monter au Caire pour trouver du travail. Dans le train il se retrouve en compagnie d’une jeune femme très séduisante et d’un homme à la mine patibulaire. Ce dernier est un chef de gang du nom d’Abdel Majid Satour. Il est recherché par la police et pour échapper à l’arrestation en gare du Caire, il glisse un collier de très grande valeur dans la poche de Gaber. La jeune femme a surpris la manœuvre du voleur. En descendant du train, Abdel Majid Satour est intercepté par la police. La jeune femme en profite pour entraîner chez elle Gaber afin de récupérer le collier. Elle parvient à faire croire au pauvre employé qu’elle est la propriétaire de ce bijou et qu’elle pourrait très bien le dénoncer pour ce vol. Gaber la supplie de n’en rien faire. Cette femme qui se prénomme Berlanta est à la fois amusée et intriguée par sa « victime ». Elle est amusée par sa naïveté mais aussi intriguée par sa ressemblance frappante avec le milliardaire Omar Al Alfy dont elle prétend être l’épouse mais qui vit depuis plus de vingt en Inde. Elle est bien décidée à exploiter cette similitude. En attendant, Gaber se retrouve à la rue, ne sachant où dormir, et c’est la malchance qui le poursuit impitoyablement : il tombe entre les griffes d’un voleur qui le dépouille de tout ce qu’il possède, puis il se retrouve nez à nez avec Abdel Majid Satour. Ce dernier est très heureux de cette rencontre : il a cherché Gaber dans tous les hôtels de la ville afin de récupérer son collier. Quand Satour comprend que Gaber ne l’a plus, il décide de le séquestrer dans son repaire. Il va même le forcer à devenir un voleur comme lui. Un jour, Gaber voit par la fenêtre Berlanta monter dans une voiture. Avec Satour, il décide de la suivre. C’est ainsi qu’ils se retrouvent devant le palais de la famille d’Omar Al Alfy. Les domestiques qui les reçoivent sont convaincus d’être en présence de leur maître de retour après une si longue absence…


Vendredi 24 février à 22h

Le Rivage de la Gaieté de Houssam Al Din Mustafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghera (Norah), Hassan Youssef (Houssam), Youssef Fakhr El Din (Hamada), Samia Shokri (Riri), Samir Ghanem (ami d’Houssam), George Sedhom (ami d’Houssam), El Deif Ahmed (ami d’Houssam), Abdel Moneim Madbouly (le professeur Raafat), Nahed Yousri (Nahed), Shahinaz Taha (Salli, la sœur de Norah), Sanaa Mazhar (Sanaa, l’amie d’Hamada), Mimi Chakib (Aziza, la femme du professeur), Adly Kasseb (le père d’Houssam)
Scénario et dialogues : Abdel Fattah El Sayed et Adli El Moled
Musique : Mohamed Abdel Wahab
Le Rivage de la Gaieté est une adaptation de La Stripteaseuse effarouchée (Girl Happy), un film américain réalisé en 1966 par Boris Sagal avec en vedette Elvis Presley.
Une curiosité : dans l’une de leurs chansons, les Trois Lumières du Théâtre (Samir Ghanem, George Sedhom, El Deif Ahmed) reprennent le refrain de Can’t Buy Me Love des Beatles.


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles, Norah et Sally, partir seules pour quinze jours de vacances à Ismaïlia avec leur club. Craignant pour leur vertu, l’universitaire demande à Houssam, le fils de son meilleur ami, de les accompagner pour les surveiller discrètement. Le jeune homme qui est musicien accepte la mission et se rend à Ismaïlia avec les trois membres de son groupe. Les quatre garçons s’installent dans le même hôtel que Norah, Sally et leurs camarades. A peine arrivé, Houssam découvre que Norah est courtisée par Hamada, un incorrigible coureur de jupons…


Jeudi 23 février à 22h

La Course des Fauves d'Ali Abdel Khalek (Gary El Wohosh, 1987)

avec Nour Al Sherif (Saïd), Mahmoud Abdel Aziz (Abdoul Qawi Shedid), Hussein Fahmy (Nabih), Noura (Nawashi, la femme d’Abdoul Qawi Shedid), Hussein El Sherbiny (l’avocat Abdel Hakim), Hoda Ramzi (Wafaa, la femme de Saïd), Fouad Khalil (le psychiatre), Rafat Ragi (l’enquêteur), Sayed Mustafa (un négociant en or), Lamia Al-Jeddawi (Miss Suzy)
Scénario : Mahmoud Abou Zeid
Musique : Hassan Abou Al Saoud, Amir Abdel Magid
Production : Hussein El Sabah


Fable philosophique. Saïd est un riche négociant en or. Il est marié depuis vingt ans avec Wafa. Il aime sa femme mais ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Nabih est un brillant chercheur en médecine qui travaille depuis de longues années sur la stérilité. Il rêve de vérifier la validité sur l’homme du traitement qu’il a expérimenté sur les singes. Nabil propose à Saïd une opération révolutionnaire : cela consiste à retirer l’hypophyse du crâne d’un homme fertile pour la lui greffer. Le donneur, ça sera Abdoul Qawi Shedid, un père de famille misérable qui est venu au Caire pour vendre un bracelet en or afin de payer l’avortement de sa femme…


Mercredi 22 février à 22h

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom (Nargis, la danseuse), Rushdy Abaza (Mujahed), Omar Sharif (Muhasab), Mohamed Kandil (le chanteur), Hassan El Baroudi (le maire du village et le père de Muhasab), Tahani Rashid (Warda, la fiancée de Muhasab), Fathia Ali (la tante de Warda), Nazim Sharawi (Abou Safaan), Hassan Hamed (Hicham), Ali Kamal (un voleur), Kamal Anwar (un voyou), Abdel Ghani El Nagdi (un membre d’équipage), Abdel Hamid Badawy (un villageois), Mahmoud Lotfi (un villageois), Mohsen Hassanein (un voyou)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab est un jeune homme naïf qui réside en Haute Egypte. Son père, qui est aussi le maire du village, lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouque municipale « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Mais cette équipée ne fait pas que des heureux. Abu Safaan,possède des voiliers et il craint par-dessus tout la concurrence de ce nouveau bateau à moteur. Avec ses complices, il va tenter de faire capoter le projet des villageois. Parmi les membres d’équipage, il a placé Hicham, l’un de ses hommes. Lors d’une escale dans un village où a lieu la fête du Mouled, Muhasab est fasciné par le numéro de Nargis, une danseuse du ventre. Le lendemain la jeune femme fait son apparition sur le bateau. Elle demande à Muhasab et à Mujahed de l’aider à fuir un beau-père violent. Les deux hommes acceptent de la prendre à bord. Ils ne savent pas qu’elle a été chargée par Hicham de séduire Muhasab et de s’emparer du magot. Si le garçon est une proie facile, en revanche mettre la main sur l'argent des villageois s'avère une entreprise beaucoup plus ardue que prévu. En effet, c'est Mujahed qui l'a caché et il reste très méfiant à l'égard de la jeune femme. Celle-ci décide alors de le séduire. L'ombrageux capitaine succombe à son tour…


Lundi 20 février à 14h

Une Nuit d’Horreur d’ El Sayed Bedeir (Leila Rahiba, 1957)
avec Chukry Sarhan (Magdy), Sherifa Fadel (Samira), Monera Sonbul (Soad, la sœur d’Hussein)), Olwiya Gamil (Amina, la mère de Magdy), Omar El Hariri (Hussein, l’ami de Magdy), Mahmoud El Meleigy (Fadel, l’oncle de Magdy), Abdel Wareth Asar (Abdel Sattar), Shafik Nour El Din (l’assistant de Magdy), Saad Ardash (docteur Tawfiq), Nazim Sharawy (le premier mari de la mère de Magdy), Gomaa Edriss (Abdallah)
Scénario : Mohamed Kamel Hassan Al Mohami
Musique : Fouad El Zahiry
Producteur : Ramses Naguib


Magdy est un jeune médecin très brillant. Il vit avec sa mère dans une grande propriété et il est fiancé à Soad, la sœur de son ami Hussein. Mais depuis quelque temps son existence est devenu un enfer. Il est persuadé que quelqu’un veut le tuer. Son oncle Fadel lui conseille de se procurer un revolver et de l’avoir toujours sur lui. Les phénomènes étranges se multiplient. Le gardien de la maison prétend avoir vu des spectres dans le jardin et on y a déposé la main du squelette d’un singe. Le mystère s’accroit quand Magdy reçoit la lettre d’une certaine Samira. Cette dernière affirme qu’ils se sont rencontrés il y a très longtemps et qu’elle souhaiterait le revoir. C’est ainsi que Magdy va découvrir qu’un lourd secret entoure sa naissance…


Dimanche 19 février à 18h30

Vacances forcées de Nagdy Hafez (Agaza Belafya, 1966)

avec Fouad El-Mohandes (Hussein), Mohamed Awad (Salem), Shweikar (Dounia), Nawal Abou El Fotouh (Amina), Kawthar El Assal (Sharifa, la complice de Kamal), Hassan Hamed (Kamal, l’escroc), Zouzou Chakib (la tante de Dounia), Adel Imam (un détective), Lebleba (chanteuse), Salama Elias (le directeur du journal), Adel Awad (un détective), Abdel Ghani El Nagdi (un détective), Fouad Rateb (le bijoutier)
Scénario : Abdel Ghani El Nagdi, Ahmed Al Mula et Hassan Ahmed
Musique : Munir El Meiligy et Fathi Qoura
Production : Alflam Al Nasr Al Arabi


Comédie. Salem et Hussein sont deux amis qui travaillent dans la même administration. En jouant à un concours organisé par un journal, ils gagnent deux semaines de vacances à Alexandrie. A l’hôtel, ils font la connaissance des deux journalistes, Amina et Dounia, qui sont chargées de réaliser un reportage sur leur séjour. Les deux jeunes femmes sont aussi jolies l’une que l’autre et tout à fait au goût des deux compères. Mais un escroc qui s’est installé dans leur hôtel avec sa complice va manipuler Dounia pour tenter de s’emparer de bijoux d’une valeur inestimable…


Samedi 18 février à 18h30

Une demi-heure de mariage de Fateen Abdel Wahab (Noss Saha Jawaz, 1969)
avec Rushdy Abaza (Docteur Hosny), Shadia (L'infirmière Fatima), Adel Imam (Sameh),Magda El-Khatib (Daliah), Hassan Mostafa (Saïd), Samir Sabri (Hamdi),Youssef Shabaan (dans son propre rôle), Nagla Fathy (dans son propre rôle), Abdel-Moneim Ibrahim (dans son propre rôle), Nahied Yousri (une patiente du docteur Hosny), Magie (l'amie italienne), Aleya Abdel Moneim (la soeur de Fatima)
Scénario et dialogues : Ahmed Ragab
adaptation d'une pièce de théâtre française, Fleur de Cactus, écrite par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy
Musique : Fouad El Zahry
Appréciation : 3/5


Comédie. Le docteur Hosni est un dentiste célèbre pour sa vie amoureuse très agitée. Pour échapper au mariage, il prétend à toutes ses conquêtes qu’il est déjà marié et qu’il a des enfants. Fatma, son assistante, gère toutes ses affaires, aussi bien professionnelles que privées. Elle est secrètement amoureuse de son patron et les nombreuses aventures de celui-ci l’exaspèrent.
Un soir qu’il doit sortir avec Dalhia, sa maîtresse du moment, il reçoit à son cabinet la visite d’une amie italienne. Il décommande aussitôt son précédent engagement afin de passer la nuit avec elle. Pour faire avaler la pilule à Dalhia, il joint à son mot d’excuse, un gigantesque bouquet de fleurs. La jeune femme n’est pas dupe et ce désistement de dernière minute la rend folle de désespoir. Elle tente de se suicider par le gaz. Heureusement, elle est sauvée in extremis par un jeune voisin qui travaille comme doublure dans le cinéma. Le lendemain, le docteur Hosni à qui Dalhia avait envoyé un télégramme pour le prévenir de son geste fait irruption chez elle. Il tente de la réconforter et lui propose le mariage. Elle refuse puisqu’il est déjà marié. Hosni prétend alors qu’ils sont en instance de divorce car sa femme est amoureuse de son cousin. Pour avoir la certitude qu’il dit vrai, Dalhia veut rencontrer son épouse. Le docteur Hosni a une idée lumineuse : il demande à Fatma son assistante de se faire passer pour sa future ex-femme…


Vendredi 17 février à 18h30

Oum Ratiba d’El Sayed Bedeir (1959)

avec Mary Moneib (Oum Ratiba), Omar El-Hariri (le jeune frère d’Oum Ratiba), Thurya Fakhry (la mère de Sayed et de Souad), Abdel Moneim Ibrahim (le serviteur), Abdel Moneim Ismaïl (le boucher), Wedad Hamdy (Sonia, la servante), Mahmoud Shoukoko (le boucher), Emad Hamdy (, Nagwa Fouad (Safia, l’amie de Souad), Ahmed Mazhar (l’inspecteur), Farid Shawki (un faux mage), Hussein Riad (un faux mage), Amal Farid (Souad), Fouad Shafik (le frère aîné d’Oum Ratiba), Hassan Fayek (Sayed, le frère de Souad)
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï
Musique : Attya Sharara
Production : les Films Al Hilal


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. A l’égard de son entourage, ce dernier exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin qui l’aime passionnément. Abdel est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire auxquelles doivent se joindre son jeune frère et leur domestique Zenham. Suleiman souffre d’insuffisance cardiaque et il lui est impossible de mener une vie normale. Abdel a donc eu une idée : ils vont entrer en communication avec l’esprit du docteur Al Banasawi afin qu’il leur propose un remède. Soad, la jeune femme amoureuse de Suleiman, est révoltée par ces pratiques superstitieuses. Avec la complicité d’une amie danseuse, elle interrompt brusquement la petite cérémonie…


Jeudi 16 février à 22h

Héros de Papier de Nader Galal (Batal Men Warq, 1988)

avec Mamdouh Abdel Alim (Ramy Qashoo), Athar El Hakeim (Sawsan), Salah Kabil (l’inspecteur Adel), Ahmad Bedir (Samir), Amaal Ibrahim (Soheir Wagdi), Youssef Dawood (le directeur de la banque), Hamdy Youssef (vice-ministre de l’intérieur), Youssef El Assal (le réalisateur)
Scénario : Ibrahim Al Garwani
Musique : Hassan Abou Al Souad
Production : Hussein Al Qala


Comédie policière. Ramy Qashoo est un jeune scénariste d’origine paysanne, un peu naïf. Il découvre que son dernier scénario a été volé. Le voleur est un déséquilibré qui a entrepris de commettre tous les crimes imaginés par Ramy. Ce dernier se rend à la police pour qu’elle se lance à la poursuite du fou dangereux et qu’elle l’arrête au plus vite mais l’inspecteur qui le reçoit n’accorde aucun crédit à son histoire. Avec l’aide de Sawsan, une jeune journaliste, Ramy décide de mener lui-même l’enquête...





Mon Père sur l’Arbre (Aby Fawq Al-Shagara, 1969)

أبي فوق الشجرة
إخراج : حسين كمال






















Hussein Kamal a réalisé Mon Père sur l'Arbre en 1969.

Distribution : Abdel Halim Hafez (Adel Kamal), Imad Hamdi (Kamal, le père d’Adel), Nahed Samir (la mère d’Adel), Amira (la sœur d’Adel), Fathy Abdel Sattar (Khaled), Mahmoud Rashad (le père de Khaled), Fathia Shahin (la mère de Khaled), Mervat Amine (Amal, la sœur de Khaled), Samir Sabri (Ashraf), Nadia Lotfi (la danseuse Ferdoos), Salah Nazmi (Khamsy), Mohamed Salman (un client de Ferdoos), Nabila El Sayed (Mahasin, une collègue de Ferdoos), Ehsan Sherif (la servante de Ferdoos), Farouk Youssef (Essam), Soheir Mostafa (Nadia), Hamed Morsi (Abdul Mawgoud, un des clients de Ferdoos)

Scénario : Ihsan Abdul Quddus, Saad Eddin Wahba, Youssef Francis
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Baligh Hamdy, Mohamed El Mougy, Mounir Mourad, Ali Ismaïl
Paroles des chansons : Morsi Gamil Aziz, Abdel Rahman El Abnoudy, Mohamed Hamza
Chorégraphie : Hamada Hossam Eddin
Production : Aflam Sawt Al Fan (Mohamed Abdel Wahab, Abdel Halim Hafez, Wahid Farid)

Abdel Halim Hafez et Amira






Salah Nazmi






Mervat Amine








Hamed Morsi et Nadia Lutfi








Nadia Lutfi et Ehsan Sherif



Imad Hamdi et Nabila El Sayed
















Fathy Abdel Sattar et Abdel Halim Hafez


Abdel Halim Hafez et Nadia Lutfi















Résumé

Adel vient de terminer son année universitaire. Après les examens, il décide de passer l’été à Alexandrie comme les années précédentes. Il dit au revoir à ses parents et à sa petite sœur et prend le train pour la station balnéaire. A son arrivée, il est accueilli par son ami Khaled. Les deux garçons se rendent d’abord au petit cabanon qu’Adel occupera durant son séjour. Celui-ci se change rapidement et ils repartent pour la plage où les attendent tous leurs compagnons. Ces vacances s’annoncent aussi joyeuses que les précédentes : le jour, des danses et des jeux, le soir, des fêtes conviviales et animées.

Mais pour Adel, le plus important est de retrouver Amal, la sœur de Khaled. Il est follement amoureux de la jeune femme qui elle-même n’est pas insensible au charme de l’étudiant. Malheureusement, Adel ne parvient jamais à être seul avec elle. Amal refuse toutes ses invitations pour des sorties à deux. En cela, elle obéit aux instructions de ses parents qui lui ont interdit de sortir seule avec l’ami de son frère. Adel ne supporte plus cette situation et les disputes entre les deux jeunes gens se multiplient. Un jour alors qu’il sort de chez lui, ruminant son ressentiment, il est accosté par des camarades de fac qui l’invitent à une fête. C’est ainsi qu’Il se retrouve avec un groupe de joyeux drilles ne s’interdisant aucun plaisir. Le soir, ils se rendent dans un cabaret où se produit la danseuse Ferdoos. Après sa prestation, celle-ci va à la rencontre des clients. La jeune femme remarque très vite Adel qui est resté seul à une table où il boit et fume avec excès. Elle finit par s’asseoir à ses côtés et engage la conversation. La complicité est immédiate, ils passeront la nuit ensemble dans l’appartement de Ferdoos. Cette dernière, qui est passionnément éprise de son jeune amant, convainc celui-ci de s’installer chez elle.

Désormais, Adel mène l’existence un peu vide du « gigolo » qui passe ses journées et ses soirées à boire et à jouer aux cartes tandis que sa maîtresse lui donne tout l’argent dont il a besoin. Ses amis ont été intrigués par sa disparition soudaine et Amal ne cache pas son angoisse. Khaled, qui est l’un des premiers à découvrir la liaison d’Adel, tente de le convaincre de revenir parmi eux. En vain. Les deux amants s’envolent pour le Liban afin d’y passer des vacances de rêve : Baalbek, Beyrouth, la plage, les boites de nuit… Mais à leur retour à Alexandrie, ils sont confrontés à une réalité beaucoup plus désagréable : Ferdoos n’a plus d’argent. Pour se renflouer, elle invite chez elle de riches clients qu’elle divertit durant de longues soirées alcoolisées. Tout se passe sous les yeux d’Adel.

Ce dernier comprend alors quelle situation abjecte est la sienne : il est entretenu par une entraîneuse d’âge mûr qui le traite comme un jouet. Il se souvient avec nostalgie de son ancienne vie avec Khaled, Amal et tous leurs amis. Il souhaite les retrouver mais quand il les recontacte, on lui oppose une fin de non-recevoir. Entre temps, ses parents ont été informés de sa nouvelle vie à Alexandrie. Son père a décidé de se rendre dans la station balnéaire pour arracher son fils des griffes de sa vieille maîtresse. Quand il se présente au cabaret dans lequel travaille Ferdoos, cette dernière demande à l’une de ses collègues de séduire le quinquagénaire, ce qui s’avérera une tâche peu difficile. Le père d’Adel devient à son tour l’amant d’une entraîneuse. Dès qu’Adel l’apprend, il se rend au cabaret où son père dîne avec sa nouvelle conquête. Il rencontre d’abord Ferdoos avec qui il rompt définitivement puis rejoint son père. Les deux hommes ont une violente explication mais ils finiront par se réconcilier grâce à l’intervention de Ferdoos elle-même. Dans la foulée, Adel retrouve Amal qui a assisté à la scène et qui est heureuse de regagner enfin le cœur de celui qu’elle aime.



Histoire du film

Mon Père sur l’Arbre est un film hors normes à bien des points de vue. Pour sa réalisation, Hussein Kamal et ses producteurs ont dû surmonter de nombreux obstacles. D’abord, le scénario d’après un roman d’Ihasan Abdul Quddus publié en feuilleton dans la revue Rose Al Youssef, fut maintes fois remanié. On embaucha le scénariste Saad Eddin Wahba avec pour consigne de transformer l’œuvre très littéraire d’Ihsan Abdul Quddus en scénario de comédie musicale. La tâche ne s’annonçait pas simple mais Saad Eddin Wahba finit par proposer une adaptation qui mit d’accord toutes les parties.

Le casting ne fut pas non plus une mince affaire, notamment pour les deux rôles féminins principaux. Pour le rôle d’Amal, le réalisateur aurait souhaité Nagla Fathy qui elle-même rêvait de jouer avec Abdel Halim Hafez mais celui-ci n’a pas voulu travailler avec elle . On a alors proposé le rôle à Zizi Mustafa mais elle n’était pas libre et c’est ainsi qu’on a choisi la toute jeune Mervat Amine. Pour le rôle de la danseuse, même difficulté. Les producteurs ont d’abord contacté Hind Rostom qui était à l'époque la plus grande séductrice du cinéma égyptien mais celle-ci a refusé de jouer un personnage qu’elle jugeait sans intérêt. Sans doute aussi a-t-elle craint les réactions de son public et de ses proches en la voyant incarner une entraîneuse qui s’amourache d’un petit jeune. C‘est donc Nadia Lutfi qui a emporté le rôle. On raconte que durant le tournage, les tensions entre elle et son partenaire Abdel Halim Hafez n’ont cessé de croitre et que ce fut l’une des causes de la dépression dans laquelle sombra le réalisateur une fois le film terminé.

Mon Père sur l’Arbre est le dernier film d’Abdel Halim Hafez qui est déjà très malade. Sa très grande fatigue compliquera le tournage. Ainsi les techniciens devront déployer des trésors d’ingéniosité pour dissimuler les cicatrices laissées par les multiples opérations sur le corps de la star. En 1969, le Rossignol Brun a quarante ans et il doit jouer un jeune étudiant d’une vingtaine d’années dans une comédie musicale où il faut chanter et danser. Malgré l’âge et la maladie, il parvient à être tout à fait crédible dans ce rôle de composition. Sans doute est-ce dû à son talent, qui est immense, mais aussi à sa silhouette de frêle adolescent qu’il gardera jusqu’à sa mort.

Le film conserve aujourd’hui encore une réputation sulfureuse pour ses nombreuses scènes un peu hardies qui à l’époque firent scandale. A sa sortie, on polémiqua à l’infini sur le nombre de baisers que les deux personnages principaux échangent tout au long du film. Il paraît que des spectateurs s’amusaient à les compter lors de la projection et qu’on en dénombrerait plus de cinquante, ce qui propulse Mon Père sur un Arbre à la première place du nombre de bisous à l’écran dans le cinéma égyptien, toutes périodes confondues. Certains critiques, adeptes de l’hyperbole, l’appelèrent « le film aux cent baisers ».

Ce caractère « licencieux » explique en partie le succès phénoménal du film à sa sortie : il restera à l’affiche du cinéma Diana au Caire pendant 53 semaines. Les traditionnalistes et les religieux eurent néanmoins leur revanche : Mon Père sur l’Arbre ne sera jamais diffusé à la télévision.


Critique

Aujourd’hui, la ferveur qui accompagna la sortie de Mon Père sur l’Arbre pourrait nous sembler bien excessive. Mais en 1969, ce film fit l’effet d’une bombe. Le technicolor, la présence d’ Abdel Halim Hafez et de Nadia Lofti, les danses endiablées sur le sable dans une ambiance très yéyé et surtout les scènes légèrement osées réunissant les deux vedettes, tout cela explique le succès phénoménal de cette comédie musicale qui restera à l’affiche au Caire pendant plus d’une année.

Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’on nous présente à l’écran une bande de jeunes gens sympathiques qui s’amusent comme des petits fous sur la plage. Niazi Mustafa et Houssam Al Din Mustafa avaient précédé leur collègue. Le premier réalise en 1967 Jeunesse Très Folle (Shabab magnoun geddan, 1967) qui se passe aussi à Alexandrie et la même année le second sort Le Rivage de la Gaieté (Chatei el Marah). Ces productions « Love and beach » constituent un genre à part entière, copié sur le cinéma américain des années cinquante et soixante. Ce genre connaîtra un certain succès jusqu’au milieu des années soixante-dix comme l’atteste la comédie de Mohamed Abdel Aziz, En été, il faut aimer (fil-seyf lazem neheb) réalisée en 1974.

Le point commun de ces films c’est de mettre en scène des jeunes, la plupart du temps en maillot de bain, qui s’amusent et se disputent, de préférence en dansant et en chantant. Garçons et filles ont une préoccupation unique : l’amour, bien évidemment. Enfin, le flirt pour les personnages secondaires et la passion exclusive pour les personnages principaux. Comme il se doit, les garçons sont autorisés à passer de l’un à l’autre, pas les filles. Cela nous donne de gentilles petites comédies, au rythme enlevé, dans lesquelles le héros ou l’héroïne connaît de petits chagrins et de grandes joies, sous l’œil bienveillant de ses petits camarades.

Le film d’Hussein Kamal semble au début baigné dans la même atmosphère. La première partie comporte une longue séquence qui se déroule sur la plage. Plusieurs dizaines de jeunes danseurs dans des tenues de couleurs vives chantent et dansent autour d’ Abdel Halim Hafez qui fait le pitre. La chanson s’intitule «Qadi Al Balaj », littéralement « le Juge de la Plage » et elle s’ouvre sur ces mots : « Au nom de l'air et du soleil et de la plage/Au nom de la jeunesse, de l'amour et des vacances » tandis que les danseurs lèvent les bras vers le ciel, comme dans un geste d’adoration païenne au soleil. On se doute que plus d’un conservateur a dû s’étrangler en entendant ces paroles détournant le texte liturgique avec une telle désinvolture. Pour nous, cette séquence représente l’un des moments forts de Mon Père sur l’Arbre. Les paroles de la chanson "Qadi Al Balaj" écrites par le poète Morsi Gamil Aziz et les danses chorégraphiées par Hamada Hossam Eddin composent un manifeste enflammé en faveur de la joie de vivre et du bonheur d’exister, un hymne à la beauté des corps, au plaisir et à la sensualité. Nous retrouverons cet hédonisme dans d’autres scènes du film comme celles tournées au Liban où séjournent les deux héros. On ne peut qu’être touché par ces images radieuses de Beyrouth, de Baalbek, de Journieh, autant de cartes postales d’un monde qui ne sait pas encore qu’il va sombrer dans le chaos et on suit avec une ineffable nostalgie, les escapades des deux amoureux au Pays du Cèdre. Ce que nous rappelle le film d’Hussein Kamal, c’est que le Moyen-Orient fut à une certaine époque, une terre bénie des dieux où l’homme pouvait vivre heureux.

Mais Hussein Kamal ne s’en tient pas à cette vision idyllique « sea, sex and sun » de son époque et dans la seconde partie, c’est comme si un voile se déchirait pour laisser transparaître une réalité plus sombre. Niazi Mustafa et Houssam Din Mustafa se contentaient d’exploiter le mythe un peu puéril d’un eden estival pour teenagers, Hussein Kamal en propose une version moins naïve, plus complexe.

Dans Mon Père sur l’Arbre, très vite, la bonne humeur s’estompe car ce que nous raconte le cinéaste, c’est un drame qui concerne principalement deux personnages, Adel, l’étudiant et Ferdoos, la danseuse. Paradoxalement, cette rencontre conduit le héros à faire l’expérience de la solitude. Il a rompu avec ses amis et il passe ses journées et ses nuits à attendre sa maîtresse qui travaille dans un cabaret. Pour oublier le vide de son existence, il fume, boit et joue aux cartes. Et le retour du voyage au Liban va être terrible pour lui. Sa maîtresse n’a plus d’argent, elle décide donc d’organiser des soirées avec de vieux messieurs très généreux, des soirées auxquelles Adel participe. La vérité éclate aux yeux du pauvre garçon : sa maîtresse est une entraîneuse et c’est grâce à ses complaisances qu’elle peut l’entretenir. Adel comprend alors que leur amour était un mensonge, une chimère. L’expérience est tout aussi cruelle pour Ferdoos, la danseuse, qui finira par être violemment rejetée par son jeune amant bien qu’il ait profité de sa générosité. Pour les deux héros, la désillusion est complète.

On pourra déplorer le moralisme étroit du dénouement qui semble tout droit sorti d’un film des années cinquante : "ne sacrifions pas l’amour d’une jeune fille honnête à une aventure torride mais sans lendemain avec une femme impudique !" Pourtant, à la fin des années soixante, la comédie égyptienne était parvenue à se libérer du carcan de la morale traditionnelle. Dans Mon Père sur un Arbre, non seulement celle-ci triomphe à la fin mais c’est l’enfant et non les parents qui s’en fait le porte-parole : dans la dernière scène, Adel intervient énergiquement auprès de son père pour qu’il revienne dans « le droit chemin » (Imad Hamdi est épatant en papa saisi par la débauche !). Cette fin édifiante étonne car Hussein Kamal ne peut être rangé parmi les bien-pensants et les conservateurs. Les baisers passionnés qu’échangent les deux personnages principaux durant tout le film le prouvent suffisamment. Il est possible que cette allégeance in fine à la morale traditionnelle soit un moyen pour faire passer toutes les scènes « osées » qui précèdent. Il n’a pas été le seul cinéaste à user de ce stratagème pour faire avaler des couleuvres aux censeurs !

Enfin, il faut absolument voir ce film, à la fois solaire et ténébreux. C’est le dernier d’Abdel Halim Hafez qui, bien que diminué par la maladie, joue, chante et danse avec une énergie et un art incroyables. Enfin, et surtout, il y a Nadia Lutfi, immense actrice, dans l’un de ses meilleurs rôles, celui d’une femme mûre qui revendique son droit au plaisir et qui devra affronter l’abandon, inéluctablement.

Appréciation : 4/5
****

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

Les réalisateurs : Abdul Latif Zaky (1946-2022)

عبداللطيف زكي


Abdul Latif Zaky est un réalisateur égyptien né en 1946. Il est diplômé de l’Institut supérieur du cinéma. Il commence sa carrière comme assistant puis réalise son premier film La Toile d’Araignée en 1985.
 
En 1988, son mélodrame Deux Femmes et un Homme s’est vu décerner le prix du meilleur film par le centre catholique égyptien. On y retrouve Mervat Amine qui joue le rôle d’une jeune veuve, mère d’un petit garçon, qui se bat contre une maladie incurable.

Sa filmographie sans grand relief illustre assez bien ce que devient le cinéma égyptien dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix : une industrie artistique en déclin qui produit à la chaîne de petits films sans âme, pâles copies des blockbusters américains.


Un seul film d'Abdul Latif Zaki a fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Lutte Fratricide (Sirae al'ahfad, 1989)
avec Nour El Sherif (Higazi Noha), Noura (Nahla), Salah El Saadani (Barhan Noha), Ashraf Al Kenzi (Magdi Noha), El Said Radi (le directeur de théâtre), Hassan Hosny (Barei Badran), Saeid Abdel Ghani (l’escroc), Farida Saif Al Nasr (Habiba), El Montaser Bellah (le clown), Abla Kamel (la servante), Sabri Abdel Aziz (le père de Nahla), Abdel Ghany Nasser (l’avocat), Naima El Soghaiar (la mère de Magdi), Amina Rizq (la grand-mère), Farouk Youssef (l’acteur de théâtre), Raafat Raji,Kamal El Zeiny (le procureur), Ashraf Tulba (le critique de théâtre), Haridi Omran (marchand de bétail)
Scénario : Karam El Niggar
Musique : Omar Khairat
Production : Screen 2000


Ibrahim Noha, un homme très riche, vient de mourir. Il avait trois fils qui ont tous disparu dans des circonstances dramatiques. Il lui reste trois petits enfants : Higazi, le paysan, Magdi, le boxeur raté et Barhan, le seul qui ait fait des études. Celui-ci est aussi fiancé à la fille d’un général mais il n’a jamais pu l’épouser faute d’argent. Après les obsèques du grand-père, les trois cousins se retrouvent chez la grand-mère pour la lecture du testament. Ils apprennent que leur grand-père était à la tête d’une véritable fortune et que tout cet argent est désormais entre les mains de son épouse. Le défunt a décidé de léguer tout ce qu’il possède au meilleur de ses trois petits enfants. Il pose au préalable une condition : ils devront tous être mariés et la grand-mère offre une première prime de cinq mille guinées à qui sera marié le premier. Magdi, le boxeur, se met aussitôt en chasse. Il demande à une danseuse du cabaret qu’il fréquente de l’épouser mais celle-ci refuse. Il se rabat sur la servante de sa mère et, une fois marié, il se précipite chez l’avocat de la famille avec le précieux acte de mariage. Las ! Son cousin Barhan l’avait déjà devancé : il avait enfin épousé sa fiancée et avait donc empoché les cinq mille guinées. Higazi lui aussi finit par se mettre en couple : son meilleur ami est clown dans un cirque et celui-ci avait incité Habiba, sa patronne, à séduire le paysan dans l’espoir de récupérer l’héritage du grand-père…

mercredi 1 février 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 février)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Mercredi 15 février à 18h30

Le Fauve de la Nuit d'Hassan El Seifi (Sabah Al Leila, 1971)

avec Roshdy Abaza (Hassan), Mervat Amine (Salwa), Nagwa Fouad (la danseuse Shaza), Tawfik El Deken (le serviteur du père de Salwa), Ahmed Al Haddad (le chauffeur de Taxi), Salah Nazmi (le père de Salwa), Magdi Wahba (l’inspecteur), Mohamed Shawky (le propriétaire du café), Galal El Masry (le barman), Ahmed Abou Abya (le policier), Helmy Abdel Wahab, Ali Arabi (l’informateur), El-Toukhy Tawfiq (le directeur du casino)
Scénario : Adly Al Mouled
Production : Gomhouria Film


Thriller. La mère de Salwa a quitté son mari et s’est installée en France avec sa petite fille. Les années passent. La mère meurt laissant seule Salwa qui est devenue une jeune femme. L’orpheline décide de rentrer en Egypte pour rechercher son père. En attendant, elle trouve un emploi comme hôtesse dans un casino. Elle ne sait pas que celui-ci appartient à un redoutable trafiquant de drogue qu’on surnomme le Fauve de la Nuit. Personne ne connaît son identité, même pas les membres de son gang car il ne quitte jamais sa cagoule qui lui dissimule entièrement le visage. Un jour, Salwa décide de se rendre à Alexandrie. Son patron lui propose un de ses véhicules. En fait, lui et ses hommes ont dissimulé de la drogue dans la carrosserie de la voiture. Salwa prend la route d’Alexandrie suivie de près par le trafiquant qui a pris place dans un camion de chantier conduit par l’un de ses complices.
Au bout d’un certain temps, Salwa s’arrête à une station-service mais quand elle veut repartir, la voiture refuse de démarrer. Hassan, le mécanicien du garage fait un examen rapide du moteur et déclare qu’il faudra plus d’une journée de réparation. Salwa laisse donc le véhicule au bon soin de l’homme de l’art et s’en va. Le lendemain, Hassan découvre la drogue placée dans la roue de secours. Il décide de la mettre dans un sac et de dissimuler le tout dans un champ. A peine s’en est-il débarrassé qu’il tombe nez à nez avec trois des hommes du Fauve de la Nuit. Hassan refuse de leur laisser la voiture. Une bagarre s’ensuit qui tourne à la correction sévère pour le pauvre mécanicien. Les malfrats reprennent possession du véhicule et, croient-ils, de sa précieuse cargaison...


Mardi 14 février à 18h30

Le Passage des Miracles d'Hassan Al Imam (zoqaq el madaq, 1963)

avec Shadia (Hamida), Salah Kabil (Abbas), Hassan Youssef (le fil de Maître Karsha), Youssef Chabane (Farag), Samia Gamal (Shukria), Hussein Riad (le professeur Darwish), Aqeila Rateb (Adilah, l’amie chez qui vit Hamida), Abdel Moneim Ibrahim (Sangar, un employé de Maître Karsha), Abdel Wareth Asr (Hadj Kamal), Mohamed Reda (Maître Karsha, le propriétaire du café), Thoraya Helmy (Hassaniah, trafiquante de drogue), Adli Kasib (Salim Alwan, l’homme le plus riche du passage), Hussein Ismaïl (Salim Alwan), Hassan El Baroudy (un commerçant), Mahmoud Shoukoko (dans son propre rôle), Tawfik El Deken (Maître Zeita), Victoria Cohen (la voisine)
Scénario et dialogues : Saad Eddin Wahba
Musique et chansons : Hussein El Sayed, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismaïl
Production : Naguib Ramsès


D'après un roman de Naguib Mahfouz paru en 1947. L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale alors que l’Egypte est toujours occupée par les Britanniques. Hamida vit avec sa mère dans une rue pauvre du Caire. Elle rêve de quitter son quartier pour accéder à une vie meilleure. Abbas le coiffeur souhaiterait l’épouser mais il est trop pauvre. Alors pour accroître ses revenus et obtenir la main de la jeune fille, il se résigne à travailler dans un camp militaire britannique. Malheureusement, Abbas n’est pas le seul homme à convoiter Hamida. Farag, un homme corrompu, s’intéresse aussi à la jeune femme. Il lui propose de quitter le quartier pour se marier. Un jour, Hamida disparaît…


Lundi 13 février à 22h

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)
avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad l’architecte qui était amoureux de Sharifa), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik, un ami d’Hussein), Zeinat Olwi (la danseuse lors du second mariage de Sharifa), Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat, un ami d’Hussein), Soheir El Baouni (une amie d’Hussein), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique : Fouad El Zahry
Production : Ramses Naguib


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la ville du Caire. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa, une jeune fille qui réside avec ses parents dans un appartement en face du sien. Souvent, il l’observe de sa fenêtre et elle manifeste toutes les qualités qu’il souhaite trouver chez une femme. Avec l’aide de ses amis, il entre en contact avec Sharifa puis après les tractations traditionnelles entre parents, c’est le mariage. Le jeune couple part en voyage de noce à Fayoum mais le séjour est soudain gâché par une découverte que fait Hussein : il apprend que sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. De retour au Caire, il demande le divorce…


Dimanche 12 février à 22h

Lutte Fratricide d’Abdul Latif Zaky (Sirae al'ahfad, 1989)
avec Nour El Sherif (Higazi Noha), Noura (Nahla), Salah El Saadani (Barhan Noha), Ashraf Al Kenzi (Magdi Noha), El Said Radi (le directeur de théâtre), Hassan Hosny (Barei Badran), Saeid Abdel Ghani (l’escroc), Farida Saif Al Nasr (Habiba), El Montaser Bellah (le clown), Abla Kamel (la servante), Sabri Abdel Aziz (le père de Nahla), Abdel Ghany Nasser (l’avocat), Naima El Soghaiar (la mère de Magdi), Amina Rizq (la grand-mère), Farouk Youssef (l’acteur de théâtre), Raafat Raji,Kamal El Zeiny (le procureur), Ashraf Tulba (le critique de théâtre), Haridi Omran (marchand de bétail)
Scénario : Karam El Niggar
Musique : Omar Khairat
Production : Screen 2000


Ibrahim Noha, un homme très riche, vient de mourir. Il avait trois fils qui ont tous disparu dans des circonstances dramatiques. Il lui reste trois petits enfants : Higazi, le paysan, Magdi, le boxeur raté et Barhan, le seul qui ait fait des études. Celui-ci est aussi fiancé à la fille d’un général mais il n’a jamais pu l’épouser faute d’argent. Après les obsèques du grand-père, les trois cousins se retrouvent chez la grand-mère pour la lecture du testament. Ils apprennent que leur grand-père était à la tête d’une véritable fortune et que tout cet argent est désormais entre les mains de son épouse. Le défunt a décidé de léguer tout ce qu’il possède au meilleur de ses trois petits enfants. Il pose au préalable une condition : ils devront tous être mariés et la grand-mère offre une première prime de cinq mille guinées à qui sera marié le premier. Magdi, le boxeur, se met aussitôt en chasse. Il demande à une danseuse du cabaret qu’il fréquente de l’épouser mais celle-ci refuse. Il se rabat sur la servante de sa mère et, une fois marié, il se précipite chez l’avocat de la famille avec le précieux acte de mariage. Las ! Son cousin Barhan l’avait déjà devancé : il avait enfin épousé sa fiancée et avait donc empoché les cinq mille guinées. Higazi lui aussi finit par se mettre en couple : son meilleur ami est clown dans un cirque et celui-ci avait incité Habiba, sa patronne, à séduire le paysan dans l’espoir de récupérer l’héritage du grand-père…


Samedi 11 février à 18h30

Le Haffir du Quartier
de Togo Mizrahi (Kafir el Derk, 1936)
avec Ali Al Kassar (Othman), Zakeya Ibrahim (Oum Ibrahim, la femme d’Othman), Salah Kasin (la patronne d’Othman), Bahiga El Mahdy (la femme de ménage), Lutfya Nazmy (l’une des conquêtes d’Othman), Ahmed El Haddad (Abdo), Ibrahim Hechmat (le gardien de la paix), Hassan Saleh (Azouz), Zouzou Labib (Yasmina, la femme d’Azouz), Taheya Carioca (la danseuse du cabaret), Abdel Hamid El Sakhawy (Ibrahim, le propriétaire de la maison), Amina Mohamed
Scénario : Togo Mizrahi et Ali Al Kassar
Musique : Izzat El Gahely
Production : Max Harari


Comédie. Othman est un pauvre homme sans emploi. Il est naïf, gentil mais surtout terriblement paresseux. Son activité préférée est la sieste. Sa femme doit user de la manière forte pour qu’il daigne sortir du lit et chercher un travail. Il en trouve un chez une riche étrangère comme homme à tout faire. Ce jour-là, il doit aider à la cuisine car sa patronne reçoit des invités. Elle charge Othman de la cuisson du plat principal. Pour cela, il doit se rendre au four du village. Voilà notre héros cheminant par les rues, le plat sur la tête. Soudain, il est attaqué par des oiseaux qui s’emparent de tous les morceaux de viande du ragoût. Furieux, il va au commissariat. L’officier refuse d’enregistrer sa plainte et le chasse. Dans la bousculade, Othman fait tomber son plat et les pommes de terre qui restaient roulent sur le sol. L'employé malchanceux retourne chez sa patronne avec un frichti bien piteux. Evidemment, il est renvoyé. Deuxième tentative : il devient vendeur ambulant de hummus. Las ! Il s’endort au coin d’une rue et des poules dévorent toute sa marchandise. Sa femme est exaspérée par ce mari qui échoue tout ce qu’il entreprend. Elle va se plaindre au gardien de la paix de son quartier qui convoque aussitôt le mari. A la suite d’un malentendu, Othman est engagé comme gendarme…


Vendredi 10 février à 18h30

Traces dans le sable de Gamal Madkour (Athar Fi al-Rimal, 1954)
avec Faten Hamama (Ragia), Emad Hamdy (Ibrahim Mohsen), Hamdy Gheith (le docteur Ahmed Zaki), Wagdi Al Atrache (Ibrahim enfant), Zahrat Al Oula (Layla), Mohamed Abdul Qaddus (le cuisinier), Mohamed El Tokhy (le psychiatre), Abdul Aziz Ahmed (le grand-père de Ragia), Wedad Hamdy (Sounia), Aziza Helmy (la mère d’Ibrahim), Ali Roushdy (le père d’Ibrahim), Mahmoud Azmy (le cousin Abdel Rahman), Kawthar Shafik (l’infirmière)
Scénario : Gamal Madkour et Youssef El Sebaei
Musique : Mohamed Hassan Al Shugai


Drame. Ibrahim Mohsen est un compositeur talentueux qui réside à Alexandrie. Ce jour-là, il doit se rendre chez son ami le docteur Ahmed Zaki. Sur la route, il est victime d’un choc nerveux qui le laisse totalement désorienté. Quand il reprend conscience, il est en compagnie de son ami qui l’emmène chez le psychiatre Tawfiq Mohamed. Ibrahim a totalement perdu la mémoire mais le médecin parvient à reconstituer des éléments de son passé. Le musicien était amoureux de Ragia, sa jeune voisine qui vit avec son grand-père, un homme exerçant de hautes fonctions. Tous les deux partageaient le même amour de la musique. Le médecin convoque la jeune femme. Celle-ci lui fait le récit de leur histoire d’amour. Grâce à elle, le psychiatre va découvrir le traumatisme infantile qui est à l’origine de son malaise…


Jeudi 9 février à 18h30

Moi, lui et elle de Fateen Abdel Wahab (Ana w hoa w hya, 1964)

avec Fouad El-Mohandes (Hamdi), Shwikar (Nadia), Tawfik El Deken (Abdel Tawab), Soheir Zaky (la femme d’Abdel Tawab), El Deif Ahmed (Bayoumi, le domestique d’Hamdi), Adel Imam (l’adjoint d’Hamdi), Mohamed Faraj (Mimo, l’homme de main d’Abdel Tawab), Ahmed Khamis (Salah), Nabila El Sayed (Zinab), Eskandar Menassa (le voisin), Ahmed Amer (le directeur de l’hôtel)
D’après une pièce d’Abdel Moneim Madbouly
Dialogue : Samir Khafagi et Abdel Moneim Madbouly
Scénario : Abdel-Hay Adib
Musique : Michel Youssef


Hamdi est un avocat qui multiplie les conquêtes féminines. Son comportement connu de tous est jugé par beaucoup de ses confrères comme un objet de scandale nuisant gravement à l’image de la profession. L’ordre des avocats finit même par se réunir et condamne Hamdi à une suspension professionnelle d’un mois. Salah, l’associé, d’Hamdi est furieux. Il le menace de mettre fin à leur partenariat s’il ne change pas son attitude. Pour montrer sa bonne volonté, Hamdi décide de passer son mois de vacances forcées dans un hôtel de l’oasis du Fayoum, au bord du lac Moéris. Il passe ses journées à chasser le canard et il constate avec satisfaction qu’il parvient à vivre sans les femmes. Le nouvel an arrive. Le propriétaire de l’hôtel a décidé d’organiser une fête dans son établissement. Le spectacle de toutes ces jeunes femmes en robes de soirée fait craindre à Hamdi de perdre toutes ses bonnes résolutions. Il a décidé de quitter l’hôtel le soir même et de retourner au Caire. Las ! Des averses très violentes se sont abattues sur la région, rendant impraticables toutes les voies de communication. Hamdi passera donc la nuit dans sa chambre. Mais le réceptionniste de l’hôtel lui demande une faveur : étant donné cette météo exécrable, de nombreux invités ne peuvent retourner chez eux et ce serait très gentil de sa part d’accueillir dans sa chambre quelques-unes des jeunes femmes présentes. Hamdi refuse catégoriquement et rejoint ses appartements. En ouvrant la porte, il constate qu’une jeune femme s’est déjà installée chez lui…


Mercredi 8 février à 18h30

Qui est l'assassin ? d'Hassan El Seifi (Man Alqatil, 1956)
avec Samira Ahmed (Samira, la jeune épouse de Saïd), Rafia Al Shal (la mère de Samira), Gamil Ezz Eddin (Magdy, le cousin de Samira), Wedad Hamdy (Zakia, la femme de Nabi), Mohsen Sarhan (Saïd, le directeur de l’entreprise de Souad), Hussein Riad (Suleiman, le père de la mariée), Mahmoud El Meleigy (Salim, le frère de Souad Hanem), Rushdy Abaza (Rushdy, l’enquêteur), Adli Kasseb (le procureur), Ismaïl Yassin (Nabi), Amina Nour Eddin (Souad Hanem, la victime)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan al Muhami
Production : les Films du Lotus


Film policier. A la mort de son mari, Souad Hanem a hérité de la société qu’il avait fondée. Elle en a confié la direction à Saïd, un jeune homme pour qui elle éprouve de tendres sentiments. Alors que la veuve séjourne à l’étranger, son frère lui apprend que Saïd s’apprête à épouser une autre femme. Souad rentre précipitamment en Egypte. Elle découvre qu’on lui a volé ses bijoux qui se trouvaient pourtant dans un coffre-fort. Le voleur ne peut être que Saïd. Au combe du désespoir, Souad brûle toutes les photos de son ex-protégé. Malgré cela, elle décide de se rendre au mariage de Saïd. C’est ainsi qu’elle apprend que le père de la mariée est dans une situation financière catastrophique et qu’il compte bien utiliser l’argent de son futur gendre pour éponger ses dettes. La petite enquête de Souad s’interrompt brusquement : on retrouve son corps sans vie dans le jardin de la propriété. Un inspecteur arrive sur place. Il devine qu'un certain nombre de présents ont de bonnes raisons d'en vouloir à la victime...


Mardi 7 février à 14h

Egaux dans le Malheur de Youssef Maalouf (Fil Hawa Sawa,1951)

avec Kamal Al Shennawi (Thabit), Ismail Yassin (Jamil), Shadia (Wahiz), Zouzou Nabil (Shafiqa, la tante de Wahiz), Fakher Fakher (Nafeh), Abdel Salam El Nabolsi (l’hypnotiseur), Reyad El Kasabgy (Hamzaoui), Salah Mansour (le propriétaire de l’hôtel), Kittie (la danseuse), Victoria Hobeika (la propriétaire), Abbas Rahmy (l’officier de police), Abdel Badie El Arabi (le procureur), Ahmed Mukhtar (le directeur), Mohsen Hassanein (le directeur du cirque), Abdel Moneim Madbouly (le Monsieur Loyal du cirque), Ali Kamel (le funambule)
Scénario : Henry Barakat
Dialogues : Henry Barakat et Badie Khairy
Musique : Ahmed Sedky, Izzat El Gahely, Mahmoud El Sherif
Production : Assia Dagher


Thabit et Jamil sont deux amis sans le sou. Alors qu’ils rôdent autour d’un cirque cherchant des occasions de se faire quelque argent, le funambule de la troupe qui était en train de répéter son numéro fait une chute et se blesse sérieusement. Le directeur du cirque est très embêté, il ne sait comment remplacer son artiste alors que la représentation doit bientôt commencer. Thabit qui a tout vu et tout entendu propose à l’homme d’engager son ami Jamil. Il lui certifie que celui-ci est tout à fait capable de remplacer le funambule blessé. Le directeur du cirque trop heureux d’une telle aubaine paie immédiatement Thabit. Evidemment, la prestation de Jamil est catastrophique et le directeur est fou furieux d’avoir été ainsi trompé. Le numéro à peine terminé, il se lance avec ses hommes à la poursuite des deux amis qui ont fui à toutes jambes. Jamil se cache dans une caisse remplie de bouteilles de whisky. Mal lui en a pris. Des ouvriers sont venus : ils ont scellé le couvercle avec des clous puis ont chargé la caisse dans un camion qui doit se rendre à Alexandrie. Thabit a décidé de prendre le train afin d’arriver avant le camion à son lieu de destination pour libérer son ami. Dans le couloir du train, il croise une jeune fille très séduisante. Elle a l’air désespérée et semble comme dans un état second. Elle se dirige vers la porte vitrée de la voiture qui donne sur la voie. Elle hésite quelques instants puis ouvre la porte et s’apprête à se jeter dans le vide. Thabit la retient in extremis. La jeune femme se confie à son sauveur : elle s’appelle Lawahez et voyage avec sa tante et l’homme qu’elle doit épouser. Cet homme, elle ne l’aime pas mais c’est sa tante qui l’a choisi pour elle et il lui est impossible de s’opposer à une telle décision. Pour ne pas éveiller les soupçons de ses compagnons de voyage, elle doit maintenant regagner son compartiment. Thabit est résolu à retrouver la jeune fille, une fois à Alexandrie. Il sait qu’elle chante dans un grand hôtel de la ville. Avec Jamil qu’il a libéré sans difficulté, il se rend dans l’établissement où doit se produire Lawahez…


Lundi 6 février à 16h30

Qui se Contente de Peu  de Bahaa Eddin Sharaf (radiin biqalilih, 1955)

avec Nazha Younes (la chanteurs Riri, sœur de Didi), Houda Shams El Din (la danseuse Didi, sœur de Riri), Sherifa Maher (Zeinab, la femme de Saïd), Omar El Hariri (Saïd), Wedad Hamdy (Nafisat, la femme de Mabsout), Mahmoud Shoukoko (Mabsout), Aziza Helmy (la sœur de Riri et de Didi), Abdel Hamid Zaki (Oncle Sayed El Koji), Laila Hamdy (Oum Hussein), Ibrahim Hechmat (le patron), Hussein Ismael (le contremaître)
Scénario : Mustapha Hassan
Dialogues : Abdallah Ahmed Abdallah
Production : Mustapha Hassan


Saïd et Masbout travaillent tous les deux comme ouvriers dans la même usine. Ils sont mariés et leurs femmes respectives font tout leur possible pour leur rendre l’existence agréable. Malgré cela, les deux amis sont insatisfaits de leur sort. Ils n’en peuvent plus de travailler à l’usine et rêvent de mener une autre vie. Un soir, ils décident de se rendre au cabaret et c’est ainsi qu’ils font la connaissance d’une chanteuse et d’une danseuse. Les deux jeunes femmes sont sœurs. La première s’appelle Riri, la seconde Didi. Dans ce cabaret, tout le monde est convaincu que Saïd et Masbout sont deux personnages importants et très riches. Les deux sœurs comptent bien en profiter et les deux naïfs vont devoir se ruiner pour les satisfaire…


Dimanche 5 février à 16h

Prends Garde à Toi, Ami de Mohamed Abdel Aziz (Lak Youm Ya Baih, 1984)

avec Mahmoud Abdel Aziz (Mamdouh), Lebleba (Wafa, la femme de Mamdouh), Eman (Nana, la maîtresse de Mamdouh), Abu Bakr Ezzat (Morsi), Zizi Mostafa (Zizi, la femme de Morsi), Faten Fouad (la maîtresse de Morsi), Lotfi Mansour (le mari trompé), Salah Nazmi (Adham Wali, le chef d’entreprise), Enaam Salosa (Nafisa, la secrétaire), Ali El Sherif (Abdel Fatah, le père de Wafa), Naima El Soghayar (la femme d’Abdel Fatah), Saïd Tarabik (le dentiste), Ibrahim Kadri (Ibrahim, le portier), Samiha Mohamed (la propriétaire de la maison)
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Mohamed Ali Soliman
Production : United Brothers


Comédie. Morsi et Mamdouh sont deux amis qui travaillent dans la même agence de publicité. Ils partagent aussi la même passion pour les femmes. En plus de leurs épouses légitimes, ils entretiennent tous deux une relation adultère. La maîtresse de Mamdouh est Nana, le mannequin vedette de l’agence. Un jour, les deux hommes sont confrontés à une situation délicate : l’un et l’autre sont contraints de rentrer chez eux en sous-vêtements. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité pour étouffer la suspicion dans l’esprit de leurs femmes respectives. Nana est une jeune femme très ambitieuse et elle ne veut pas se contenter de faire de la publicité. Un chef d’entreprise fortuné qui n’est pas insensible à son charme lui promet de produire un film dans lequel elle jouera. Le mannequin et son « producteur » ne se quittent plus, ce qui rend fou de jalousie Morsi…


Samedi 4 février à 18h30

Les Charmantes Receveuses de Hassan El Seifi (Alkomsareyat Alfatinat, 1957)

avec Ismail Yassin (Ismaïl), Nagah Sallam (Nagah), Ahmed Ramzy (Ramzy), Ragaa Youssef (Ragaa), Awatef Youssef (Awatef), Abdel Salam El Nabolsi (Nabolsi), Hassan Fayek (Adel, le chef du personnel), Zinat Sedki (Nafousat), Reyad El Kasabgy (le chauffeur Hamoud), Gamalat Zayed (une passagère), Adly Kasseb (le directeur général de la compagnie des autobus), Mohamed Shawky (Metlouf, le passager jeté du bus), Abdel Moneim Ismail (un passager), Mounir El Fangary (un passager), Hussein Ismaïl (le passager brutal)
Scénario : Abbas Kamel
Musique : Hafez Salama, Mounir Mourad, Afif Radwan, Attia Sharara, Mohamed El Muji
Production : Les films Hassan El Seifi


Comédie musicale. Nagah, Ragaa, Awatef et Nafousat sont quatre jeunes filles qui viennent de terminer leurs études et souhaitent trouver un emploi. Jusqu’à maintenant toutes leurs démarches ont été infructueuses mais la rencontre fortuite d’un passager éjecté violemment d’un bus va leur donner une idée : elles vont se présenter à la compagnie des autobus pour postuler à un emploi de receveuses. Elles sont convaincues qu’elles seront bien plus compétentes que leurs homologues masculins. Les quatre jeunes femmes sont très bien accueillies par la direction de la société et le chef du personnel les confie à des employés qui ont pour mission de leur apprendre toutes les ficelles du métier. Ces employés sont dans un premier temps guère enthousiastes à l’idée d’inclure des femmes dans leur corporation…


Vendredi 3 février à 22h

La Boulangère
d'Hassan Al Imam (Baiat al khoubiz, 1953)

avec Amina Rizq (Khadija/Halima), Shadia (Nehmat), Magda Al Sabahi (Nelly Abdul Hakim), Zaki Rostom (Raïs Abdul Hakim), Omar El Hariri (Sami), Soliman Naguib (l’homme qui a élevé Sami), Chukry Sarhan (l’ingénieur Medhat), Mahmoud Shoukoko (le livreur de pain), Hussein Riad (l’assistant d’Abdul Hakim), Thoraya Helmy (une amie de Nehmat), Ibrahim Hechmat (le directeur de l’usine), Tousoun Motamad (faux témoin)
Scénario : El Sayed Bedeir et Hassan Al Imam
Musique : Berlanty, Abdel Halim Hafez, Fathy Qoura, Mahmoud Al Sharif, Hussein Guenid


La Boulangère est l’adaptation du roman de l’écrivain français Xavier de Montépin, La Porteuse de Pain (1884).
Mélodrame. Après la mort de son mari, Khadija reste seule avec ses deux enfants. Elle habite un appartement dans l’enceinte de l’usine où travaillait le défunt. Raïs Abdul Hakim tourne autour de la jolie veuve mais celle-ci a toujours repoussé ses avances. De dépit, l'homme met le feu à l’usine et accuse Khadija. Elle est condamnée à dix ans d’internement en hôpital psychiatrique. Ses enfants sont placés en orphelinat. Quand elle est libérée, elle va tout entreprendre pour les retrouver…


Jeudi 2 février à 22h

La Vierge et les cheveux blancs d'Hussein Kamal (Al A'zraa wal Shaar Al Abyad, 1983)
avec Nabila Obeid (Dawlat), Mahmoud Abdel Aziz (Medhat), Mohamed Al Ramly (l’homme d’affaires), Sherihan (Buthaina, la fille adoptive de Dawlat et de Mehdat), Hayat Salah El Din (Buthaina, petite fille), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Dawlat), Mamdouh Abdel Alim (Adel), Mahmoud El Qala'awy (Muhy, le mari d’Afaf), Afaf Rashad (Afaf, l’amie de Dawlat), Mervat Kazem (la mère de Buthania), Afaf Wagdi (la mère d’Adel), Hamdy Youssef (le médecin), Hanem Mohamed (Aziza), Medhat Ghaly (Othman), Ibrahim Kadri (le portier)
d'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Kawthar Heikal
La musique est de Tarek Sharara mais on peut aussi entendre à plusieurs reprises celle composée par Philippe Sarde pour Les Choses de la Vie de Claude Sautet.


Le premier mariage de Dawlat a été un échec en raison de la stérilité de son mari. Ne pouvant concevoir une vie sans enfant, elle avait demandé et obtenu le divorce. Elle a trouvé refuge chez sa mère et elle comble le vide de ses journées en s’adonnant à l’équitation, son sport favori. Un jour sa mère lui demande de s’occuper d’un immeuble qu’elle possède. C’est ainsi que Dawlat fait la connaissance de Medhat, un jeune homme pauvre qui vit sur le toit de l’immeuble. Il est désespéré car il vient de perdre sa mère. Bien qu’il occupe de manière illégale l’appartement, Dawlat a pitié de lui et décide de l’aider. La bourgeoise et son locataire sympathisent puis très vite l’amitié se transforme en amour. Malgré la différence sociale, ils se marient et grâce à Dawlat, Medhat devient un homme d’affaires avisé. Mais le destin frappe à nouveau la jeune femme : une opération chirurgicale la rend stérile. Le couple décide alors d’adopter une petite fille. Les années passent. La petite fille devient une ravissante adolescente. La situation se complique quand elle tombe amoureuse de son père adoptif.


Mercredi 1er février à 22h

Le Dernier Mensonge d'Ahmed Badrakhan (Akher Kidba, 1950)
avec Farid Al Atrache (Samir), Samia Gamal (Samira Honolulu, l’épouse de Samir), Camellia (Kiki), Aziz Othman (le Maharajah), Ismail Yassin (Arnab/Madame Cire d’Abeille), Ali El Kassar (le domestique), Stephan Rosti (le médecin), Zaki Ibrahim (le directeur de l’opéra), Saïd Abou Bakr (le traducteur), Abdel Salam Al Nabolsi (le représentant de la société d’assurance), Abdel Halim El Qalawy (le chauffeur de bus fou), Abdul Jabbar Metwally (le voleur), Mohamed Shawky (le vendeur de ballons)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache
Dernier film de l’actrice Camellia. Elle disparaît brutalement dans un accident d’avion le 31 août 1950.


Samir est un chanteur marié à Samira une danseuse avec qui il travaille. Son bonheur serait complet si Samira n’était pas d’une jalousie féroce. Elle surveille chacun de ses faits et gestes. Quand elle doit s’absenter, elle ne lui laisse pas un sou de peur qu’il en profite pour rencontrer d’autres femmes. Un jour, il reçoit la visite de son ancienne fiancée, Kiki. Elle veut renouer avec lui mais il refuse. Elle ne se décourage pas pour autant. Avec l’aide d’un Maharajah de ses amis très menaçant, elle oblige Samir à assister à la petite fête qu’elle donne pour son anniversaire. Au cours de la soirée, le chanteur casse le collier de perles que portait Kiki, un collier très cher appartenant au Maharajah. Samir s’engage à le faire réparer et retourne chez lui avec dans sa poche de veston le fameux bijou. Le lendemain matin, Samira, toujours aussi suspicieuse, inspecte méthodiquement toutes les poches de son mari et tombe sur le collier…