vendredi 31 juillet 2020

Les réalisateurs : Ahmed Yehia (1947-2022)


أحمد يحيى

Ahmed Yehia est encore un enfant quand il fait ses premiers pas dans le cinéma. Il joue aux côtés d’Abdel Halim Hafez dans Histoire d’Amour (1959) et dans Les Filles et l’Eté (1960).
Après des études à l’institut Supérieur du Cinéma, il se forme auprès de grands réalisateurs dont il devient l’assistant. Il réalise son premier film en 1975 et il s’impose très vite comme un cinéaste de premier plan. Il remportera de nombreux prix tout au long de sa carrière. Certains critiques l’ont considéré comme le digne successeur d’Ezzel Din Zulficar.


Trois films d'Ahmed Yehia ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog.


La Nuit où pleura la lune (Laila Baka Feha Al Qamar,1980)
avec Sabah (Hanan), Hussein Fahmy (Ahmed), Nazim Sharawy, Nabila El Sayed, Waheid Seif, Menirva, Mohamedd Abu Hasheesh, Nabil El Dessouky, Alia Ali‏
Scénario : Farouk Sabry
Musique et chansons : Gamal Salamah, Mohamed Hamza et Abdelrahman El Abnoudy
Production : Ahmed Yehia


Mélodrame musical. Hanan est une chanteuse célèbre. Un jour, elle tombe en panne en plein désert. Elle est secourue par un jeune homme nommé Ahmed. Malgré leur différence d’âge, ils s’éprennent l’un de l’autre et se marient. Ahmed est un metteur en scène de théâtre qui n’a pas encore réussi à percer. Il compte bien exploiter les relations de sa femme pour lancer sa carrière. 
Cette histoire est inspirée d’un épisode de la vie de Sabah qui avait épousé un homme de treize ans son cadet. Grâce à elle, ce mari était devenu un metteur en scène célèbre mais pour la « remercier », il l’avait trompée avec une femme beaucoup plus jeune qu’elle.


Pour que la fumée ne s’envole pas (Hata la Yatir Al-Dukhan, 1984)
avec Adel Imam (Fahmy Abdel Hamid), Alia Ali (la mère de Fahmy), Soheir Ramzi (Sonia, la femme de chambre), Alsayed Talib (Mahrous, le restaurateur trafiquant de drogue), Fakry Abaza (Medhat Shalaby), Youssef Fawzi (Kamal), Sanaa Chafie (Raouf), Nadia Arslan (Rhaira), Mahmoud Rashad (le père de Rhaira), Nagwa Al Mogy (Lola)
Scénario : Mostafa Moharam d’après une histoire de l’écrivain Ihsan Abd al-Qudus (1929–1990) Musique : Gamal Salamah
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien. 


Fahmy Abdel Hamid a quitté son village pour faire des études de droit au Caire. Il devient l’ami de jeunes gens qui sont issus d’un milieu beaucoup plus aisé que le sien. Il ne tarde pas à tomber amoureux de la sœur de l’un d’entre eux. Il aimerait bien l’épouser mais la jeune fille se moque de lui quand elle découvre qu’il porte les vieux habits de son frère. Peu après, la mère de Fahmy tombe malade. Sonia, la femme de chambre de la pension dans laquelle il réside, lui propose aussitôt son aide. En revanche ses nouveaux camarades n’ont aucune compassion. Ils refusent de lui prêter l’argent nécessaire à payer l’opération qui sauverait sa mère. Cette dernière meurt. Fahmy décide de se venger…


Le Suicide du Propriétaire de l’Appartement (Intihar Saheb Al-shaqqa, 1986)
avec Nabila Ebeid (Farida), Kamal Al Shennawi (Abdel Aziz), Hatem Zulfikar (Hamdi), Taheya Carioca (la belle-mère de Farida), Mimi Gamal (Mervat), Wael Nour (le frère d’Hamdi), Liza (la petite fille), Amel Ibrahim (Sawsan), Samia Mohsen (Fahima, la femme de l’oncle de Farida), Hosny Abdel Jalil (l’oncle de Farida), Etedal Chahine (la directrice d’école)
Une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Mostafa Moharam
Musique : Hassan Abo El Suood, Yehia Al Muji


Farida est mariée à Hamdi et tous les deux vivent encore dans l’appartement de la famille de celui-ci. Epoux à la ville, ils sont aussi devenus collègues au bureau. Mais voilà, Farida ne supporte plus l’attitude de sa belle-mère qui fait tout son possible pour monter son fils contre elle. N’y tenant plus, elle finit par quitter son mari et s’installe chez une collègue. Abdel Aziz, le directeur de la société pour laquelle elle travaille ne lui a jamais caché tout l’intérêt qu’il lui portait. Après son divorce, Farida accepte de l’épouser. Elle ne tarde pas à comprendre que son nouveau mari a non seulement un certain penchant pour l’alcool mais que c’est aussi un coureur de jupons invétéré. Après l’avoir quitté une première fois, elle revient avec une idée très précise en tête : devenir l’unique propriétaire du luxueux appartement de son mari…

jeudi 16 juillet 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 30 juillet)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Jeudi 30 juillet à 17h30

La Fille des Aristocrates d'Anwar Wagdi (Bint Al Akkabir, 1953)
avec Layla Mourad (Layla), Anwar Wagdi (Anwar), Ismail Yassin (Chafchaq, le collègue d’Anwar), Zaki Rostom (Shawkat, le grand-père de Layla), Soliman Naguib (l’oncle Toufiq), Zinat Sedki (Alawyat, sœur d’Anwar), Ibrahim Emara (l’avocat), Mohamed Abdel Moteleb (chanteur), Kitty (danseuse), Mohamed Kamel (Idriss le serviteur) 
Scénario : Abou Al Saoud Al Ebiary et Anwar Wagdi 
Musique : Ryad Al Sonbati et Hussein El Sayed 
Production : Anwar Wagdi


Layla vit avec son grand-père dans un immense palais. Elle souffre de la solitude qui lui est imposée : les visites et les sorties sont rares. Un jour son grand-père lui annonce qu’il doit s’absenter pour faire le pèlerinage. Il la confie à l’un de ses oncles. Quand celui-ci s’installe au palais après le départ du pacha, il constate que le téléphone fonctionne mal. Il prévient la compagnie des télécommunications qui lui envoie deux réparateurs. Entre Layla et Anwar, l’un des deux ouvriers, c’est le coup de foudre instantané. Le jeune homme cache d’autant moins ses sentiments qu’il pense avoir affaire à l’une des domestiques de la maison. 
Dernier film que Layla Mourad et Anwar Wagdi tournent ensemble. Ils divorcent la même année pour la troisième et dernière fois.


Mercredi 29 juillet à 23h

Lettre d’Amour d’Henry Barakat (Risalat Gharam, 1954) 
avec Farid Al Atrache (Wahid), Maryam Fakhr Eddine (Elham/Widad), Kamal Al Shennawi (Rafaat), Hussein Riad (Professeur Sami), Abdel Salam El Nabolsi (Dabour), Omar El-Hariri (Samir), Zomoroda (Mimi), Thuraya Fakhry (Anayat Haneim), Abdel Aziz Hamdy (le père d’Ilham), Hind Rostom (Latifa), Aly Abd El Al (oncle de Wahid), Abbas Rahmy (le bijoutier) 
Scénario : Youssef Issa et Henry Barakat
D’après un roman de l’écrivain français, Alphonse Karr, Sous les Tilleuls (1832)
Musique : Farid Al Atrache, Mamoun Al Shinnawi, Saleh Gawdat
Production : Films Farid Al Atrache


Wahid, un vieux chanteur couvert de gloire, se souvient de sa jeunesse et de son seul amour : la jeune femme s’appelait Elham et ils étaient follement amoureux l’un de l’autre. Ils s’étaient juré une fidélité éternelle et rêvaient de se marier. Wahid fit sa demande en mariage au père de sa bien-aimée mais celui-ci s’opposa catégoriquement à ce projet : Wahid, qui rêvait de faire carrière dans la chanson, était trop pauvre. Il décida alors de se consacrer entièrement à son art pour gagner la gloire et la fortune et ainsi obtenir la main d’Elham. Malheureusement, l’un de ses amis, profitant de son retrait parvint à conquérir la jeune femme et à l’épouser…


Mardi 28 juillet à 19h30

Une Rumeur d'Amour de Fateen Abdel Wahab (Ishayat hub, 1960) 
avec Omar Sharif (Hussein), Soad Hosny (Samia), Youssef Wahby (Abdel Kader), Abdel Moneim Ibrahim (Mahrous, un neveu d’Abdel Kader), Ehsan Sherif (la femme d’Abdel Kader), Wedad Hamdy (la femme de chambre), Hussein Ismaïl (le cuisinier), Gamal Ramsis (le cousin « rocker »), Zeinat Olwy (la danseuse), Hind Rostom, Ragaa Al Gedawy (Zizi), Oumnia (Lola)
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef, Ali El Zorkany
D’après la pièce de John Emerson et Anita Loos, The Whole Town Talking. Aux Etats-Unis, cette pièce avait fait l’objet d’une première adaptation cinématographique en 1926.
Musique : Ahmed Fouad Hassan 
  

Abdel Kader, un riche entrepreneur de Port-Saïd, tente de marier son neveu Hussein, timide et sérieux, à sa fille, Samia, très moderne et dotée d'une forte personnalité. Celle-ci n'est pas du tout intéressée par Hussein. Elle est en revanche très attirée par son autre cousin qui sait chanter et danser. L'oncle va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom... 


Lundi 27 juillet à 19h30

Samara de Hassan El-Seifi (Samara, 1956)
avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhane, Mahmoud El-Meliguy, Stephan Rosty, Serag Mounir, Mahmoud Ismaïl, Mohsen Sarhan, El Sayed Bedeir, Awatef Youssef, Hussein Ismaïl, Riad El Kasabgy, Shafik Nour El Din
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Thriller. Soltan, un important trafiquant de drogue, épouse Samara, une danseuse dont l’enfance fut bouleversée par des événements dramatiques. Il l’initie à ses affaires et la jeune femme devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur. Samara en tombe aussitôt amoureuse. La situation se complique encore quand le patron de Soltan s’éprend à son tour de la danseuse…


Dimanche 26 juillet à 23h

Amira mon Amour d'Hassan Al Imam (Amira Houbi Ana, 1975)
avec Soad Hosny, Hussein Fahmy, Imad Hamdi, Karima Mokhtar, Samir Ghanem, Hassan Mostafa, Nabil Badr, Mahmoud Shoukoko, Mahmoud El Tony
Scénario : Hassan Al Imam, Mamdouh El Leithy, Salah Gahin
Adaptation d'un passage du roman de Naguib Mahfouz, Miroirs (1972). Ce roman est constitué de courts chapitres indépendants, chacun évoquant la vie d’un personnage que le narrateur a rencontré à un moment ou à un autre de son existence. Le chapitre qui est à la base du scénario de ce film est intitulé « Abda Souleimane » (en français, éditions Babel, trad. de Najet Belhatem) 
Musique : Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi, Sayed Darwich


Comédie musicale. Depuis la mort de son père, Amira doit subvenir aux besoins de sa mère ainsi qu’à ceux de ses frères et sœurs. Elle a trouvé un emploi dans une grande administration, au département traduction. Elle a peu de travail car le service compte un trop grand nombre d’employés mais sa gaieté, son charme et son dynamisme ont transformé agréablement l’atmosphère du bureau. Même son chef n’est pas insensible à son charme. Elle fait la connaissance d’Adel Naguib, l’un des cadres supérieurs de l’établissement. Le jeune homme a épousé Amina, la fille du directeur mais lui et sa femme ne s’entendent pas. En fait, Adel ne s’est marié que par ambition professionnelle et il n’éprouve aucun sentiment pour son épouse. Au fil des rencontres, Adel et Amira tombent amoureux l’un de l’autre. Ils se marient en secret…


Vendredi 24 juillet à 23h

Hommes Sans Traits de Mahmoud Zulficar (Regal Bela Malam, 1972)
avec Nadia Lutfi, Salah Zulficar, Mahmoud El Meleigy, Aida Kamel, Seham Fathy, Soheir Fakhry, Badr Nofal, El-Toukhy Tawfiq, Ahmed Shawki, Mokhtar El Sayed, Soad Sabri
Scénario : Mohamed Othman
Musique : encore un de ces innombrables films des années 70 qui exploitent le pathos un peu mièvre de l’adagio du concerto d’Ajanruez de Rodrigo. On peut même y entendre la version chantée de Richard Anthony !


Drame. Ahmed fait la connaissance de Layla dans l’avion qui le ramène en Egypte. Ils sympathisent immédiatement. Layla se confie à son nouvel ami. Elle lui raconte comment certains hommes ont abusé de sa faiblesse et comment elle fut contrainte de se prostituer. Les deux jeunes gens se revoient à plusieurs reprises et finissent par tomber amoureux l’un de l’autre. Ahmed annonce à son père qu’il souhaite épouser Layla mais le vieil homme refuse une telle union. Pour éloigner son fils de la jeune femme, il finit par prétendre qu’il fut autrefois l’un de ses clients…


Jeudi 23 juillet à 17h30

Dieu est avec nous d’Ahmed Badrakhan (Allah ma’ana, 1955)
avec Faten Hamama, Mahmoud El-Meleigy, Imad Hamdi, Magda, Olwiyya Gamil, Amira Amir, Chukry Sarhan, Said Abu Bakr, Stephan Rosti, Wedad Hamdy, Mahmoud Ismail, Samiha Ayoub, Mona Fouad, Adly Kasseb, Zaki Ibrahim, Amina Cherif, Hussein Riad, Aly Reda
D’après un récit de Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Ahmed Badrakhan
Musique : Medhat Assem


Nous sommes en 1948. Ahmed est un officier qui part combattre en Palestine. Avant son départ, Il va faire ses adieux à sa fiancée Nadia et à son futur beau-père. Ce dernier est l’un de ses oncles. Il a fait fortune dans le commerce et c’est un homme respecté et même redouté. Il a proposé à Ahmed d’user de son influence pour échapper à la conscription mais le jeune officier a refusé. Ce dernier rejoint son régiment en Palestine. En voulant réparer un canon qui présentait une anomalie, Ahmed est gravement blessé. Dans l’explosion, il a perdu un bras. A son retour en Egypte, avec d’autres officiers, il dénonce les agissements d’hommes d’affaires corrompus qui ont importé à bas coût des armes de mauvaise qualité pour réaliser des profits considérables. Parmi eux se trouve Pacha Abdel Aziz, le père de sa fiancée…


Mardi 21 juillet à 19h30

Nos plus beaux jours de Helmy Halim (Ayyamine el helwa, 1955)
avec Omar Sharif (Ahmed), Faten Hamama (Houda), Abdel Halim Hafez (Ali), Ahmed Ramzy (Ramzy), Zahrat Al Oula (Salwa, la cousine d’Ahmed), Zinat Sedky (Zenobia), Serag Mounir (Oncle d’Ahmed), Aziza Helmy (la folle), Saïd Khalil (le médecin), Ibrahim Hechmat (le chirurgien), Ahmed Saïd (docteur Shouqi Yassin), Fifi Sayed (la tante d’Houda)
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mohamed Al Mogi


Houda est une jeune fille qui vient de sortir de l’orphelinat. Elle a trouvé un emploi de garde-malade et elle loue une chambre dans une grande maison tenue par madame Zenobia. Elle a comme voisins trois étudiants qui sont immédiatement conquis par sa beauté et sa gentillesse. Mais Houda tombe gravement malade et son état nécessite une opération chirurgicale qu’elle est incapable de payer. Les trois garçons vont tout entreprendre pour réunir la somme exigée par l’hôpital… 


Dimanche 19 juillet à 19h30

Sans un Adieu d'Ahmed Diaa Eddine (Min ghair wadaa, 1951)
avec Aqila Rateb, Imad Hamdi, Madiha Yousri, Soheir Fakhry, Abdel Aziz Al Ahmed, Zinat Sedki, Mohamed Tawfik, Mahmoud El Sabaa, Rashad Ahmed, Mohamed El Dib, Zaki Ibrahim, Abdel Moneim Basiony, Anwar Zaki, Gracia Kassin
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy


Drame. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…


Samedi 18 juillet à 19h30

Ismaïl Yassin et le fantôme d’Hassan El Seifi (Afrita Ismaïl Yassin, 1954)
avec Ismail Yassin (Ismaïl), Kitty (Kitty, le fantôme), Farid Shawki (Hamido), Mohamed Kamal El Masry (le père de Zilabia), Zinat Sedki (Zilabia), Mary Moneib (la mère de Zilabia), Serag Mounir (Adel Kamal), Ferdoos Mohamed (la mère de Mohamed), Khristo Kladakis (le partenaire de Kittie), Liz et Lynn (danseuses)
Scénario : Hassan El Seifi et Abou Al seoud Al Ebiary , d’après la pièce du dramaturge britannique Noël Coward, L'esprit s'amuse (Blithe Spirit, 1941)
Musique : Munir Murad, Izzat Al Jahili, Mohamed Salman
Production : Films Masr Al Jadidat


Kitty travaille comme danseuse dans un nightclub dirigé par Adel Kamal. Celui-ci dépense tout son argent au jeu et cela fait des mois qu’il est incapable de payer ses employés et de régler son loyer. Il est au bord du gouffre. Hamido, son collaborateur, lui souffle une idée : pourquoi ne pas supprimer Kitty et ainsi récupérer son assurance vie ? Adel est prêt à tout pour échapper à la faillite. Il accepte la proposition de son conseiller diabolique. Après plusieurs tentatives infructueuses, Hamido parvient enfin à tuer Kitty mais le fantôme de celle-ci entre en communication avec Ismaïl et lui demande de l’aider à se venger. Ismaïl est un jeune homme un peu naïf que la danseuse avait rencontré dans des circonstances dramatiques : en raison d’un fâcheux concours de circonstances, il avait été la victime de la première tentative de meurtre d’Hamido et avait failli perdre la vie au volant de sa voiture. C’est ainsi qu’ils étaient devenus amis…


Jeudi 16 juillet à 17h30

Avec les Souvenirs de Saad Arafa (Mahal zekrayat,1961)
avec Ahmed Mazhar, Nadia Lutfi, Mariam Fakhr Eddine, Salah Mansour, Fattoh Nashaty, Mokhtar El Sayed, Saïd Khalil, Ahmed Loxer
Scénario : Saad Arafa
Musique : André Ryder
appréciation : 2/5


Drame. Sharif est un acteur célèbre. Il file le parfait amour avec Ilham, une jeune actrice qui grâce à lui est devenue une vedette. Dans sa vie, il y a une autre jeune femme : Alam. Elle est orpheline et il l’a prise sous sa protection. Après ses études, elle est revenue vivre auprès de lui. Elle l’aime secrètement mais Sharif ne lui manifeste qu’une affection paternelle. Le bonheur de Sharif et d’Ilham serait complet si cette dernière n’était pas sans cesse importunée par Madbula, un technicien du studio dans lequel ils tournent un nouveau film. L’homme est bossu, boiteux et sans doute simple d’esprit. Une nuit, il s’introduit dans la chambre d’Ilham et tente de la violer. Heureusement, Sharif, alerté par les cris, fait irruption dans la pièce et chasse l’agresseur.




dimanche 5 juillet 2020

Ragaa El Geddawy (1934-2020)

رجاء الجداوي


L'actrice égyptienne Ragaa El Geddawy est morte ce matin au Caire des suites du Coronavirus. Comme me l'a signalé Meritaton, un lecteur attentif de ce blog, Ragaa El Geddawy n'est pas née comme on le pensait en 1938 mais en 1934 : la carte d'identité de l'artiste a été publiée dans les médias au lendemain de sa mort. Elle avait donc 85 ans. La photo ci-dessus est extraite de son tout premier film : "Ghariba" d'Ahmed Badrakhan (1958).

vendredi 3 juillet 2020

Les réalisateurs : Youssef Wahby (1898-1982)

يوسف وهبي


Youssef Wahby fut à la fois acteur, réalisateur, metteur en scène, producteur, dramaturge et scénariste. 

Il naît dans une famille très aisée d’origine aristocratique : son père est à la fois haut-fonctionnaire et grand propriétaire terrien. Mais Youssef refuse de suivre le modèle paternel car il veut se consacrer au théâtre. La rupture est inévitable. Son père le chasse de la maison. Youssef Wahby quitte alors l’Egypte et, après la première guerre mondiale, il séjourne en Italie afin de se former à l’art dramatique. 

A son retour, il fonde en 1921 la compagnie Ramsès puis, en 1930, une société de production cinématographique en collaboration avec le réalisateur Mohamed Karim. C’est ainsi que Les Films Ramsès produisent le premier film de ce dernier, Zeinab (1930) ainsi que le deuxième, Fils d’Aristocrates (1932), premier film parlant égyptien. 

La carrière de Youssef Wahby comme acteur de cinéma ne sera pas aussi fulgurante que celles de comédien de théâtre et de producteur. Il est vrai qu’elle avait assez mal commencé : Youssef Wahby avait eu le projet d’incarner Mohamed à l’écran, ce qui lui avait valu l’hostilité d’une grande partie de l’opinion et des médias. Il renoncera à cette idée un peu folle et il jouera dans plus d’une cinquantaine de films, sans pour autant abandonner le monde du théâtre. Celui qu’on appelait le Doyen du Théâtre Arabe est considéré comme l’un des plus grands acteurs égyptiens de tous les temps. 

Il réalise son premier film en 1935 et on lui doit un certain nombre de grands classiques des années quarante comme le mythique Amour et Vengeance de 1944 avec la chanteuse Asmahan qui meurt avant la fin du tournage.


Cinq films de Youssef Wahby ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Le Fils du Forgeron  (Ibn el haddad, 1944)
avec Youssef Wahby, Madiha Yousri, Fouad Shafik, Olwiyya Gamil, Mahmoud El Meleigy, Mohamed Kamel, Zaki Ibrahim, Mohamed El Dib, Mohamed Shawki, Nabawya Mostafa
Scénario et dialogues : Youssef Wahby


Adaptation du roman de l’écrivain français Georges Ohnet, le Maître des Forges (1882)
Taha est le fils d’un simple ouvrier mais grâce à l’éducation qu’il a reçue, il a obtenu un diplôme d’ingénieur et est devenu chef d’entreprise. Il épouse la fille d’un aristocrate. Très vite, il comprend que sa jeune femme est un être égoïste qui n’a que mépris pour lui…


Berlanty  (1944)
avec Youssef Wahby (l'avocat Sami Khairat) , Nour El Hoda (Berlanty), Amina Rizq (Samiha Hanem), Olwya Gamil (la mère de Berlanty), Lotfia Nazmy (la secrétaire de Khourshid Bey), Zinat Sedki (Fifi), Fatthia Ali (la collègue de Fifi), Fouad Shafik (Khourshid Bey, l’ami du père de Berlanty), Mahmoud El Meleigy (le journaliste), Abdel Halim Khattab (l’avocat Sami Khayrat), Fouad El Rachidi (le patron du cabaret), Lotfi El Hakim (le frère de Sami), Abdels Salam El Nabolsi (l’ami du journaliste), Ibrahim Hechmat (l’avocat Hassem), Reyad El Kasabgy (l’huissier)
Scénario : Youssef Wahby et Bayram Al Tunisi
Musique : Mohamed El Kahlawy, Mohammed Al Qasabji, Riad El Sonbati
Production : Studios Misr


Le père de Berlanty est mort en laissant derrière lui des dettes considérables. Pour sortir de ce mauvais pas, sa mère s’adresse à l’ami de toujours de son mari, Khourshid Bey. Ce dernier veut profiter de la situation pour obtenir la main de la fille. La veuve refuse ce marché. Elle tombe gravement malade peu après. Pour soigner sa mère, Berlanty se résigne à chanter dans un cabaret, l’Eldorado. Khourshid Bey ne s’est pas avoué vaincu et il se rend régulièrement au cabaret pour approcher sa bien-aimée qui reste de marbre. Un soir, parmi les clients de l’El Dorado, se trouve l’avocat Sami Khairat. Le jeune homme est séduit par la voix et la beauté de Berlanty. Mais l’établissement doit subitement fermer ses portes : la capitale subit un raid aérien de grande ampleur. Sami propose à la jeune chanteuse de la ramener chez elle. C’est ainsi qu’ils font connaissance et quand, un peu plus tard, Berlanty apprend que sa mère et elle doivent quitter leur villa, elle demande de l’aide auprès de Sami. Celui-ci ne peut s’opposer à l’expropriation mais il place la mère dans un établissement de soin et accueille chez lui la fille. Peu après, Sami et Berlanty se marient. La jeune orpheline est enfin heureuse mais ce bonheur ne dure pas. Sami a de grandes ambitions, pour lui et pour l’Egypte. Il fait alors la connaissance de Samiha, une jeune femme fortunée qui se propose de l’aider…


Amour et Vengeance (Gharam wa Intiqam, 1944)
avec Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Beshara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher, Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Scénario : Youssef Wahby
Une histoire inspirée du Cid, la célèbre tragédie du dramaturge français Pierre Corneille (1606-1684)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache 
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse réputation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger…
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film, ce qui contraint Youssef Wahby à modifier le dénouement de son scénario.


Enfants des Rues (Awouled El Sheiri, 1951)
avec Youssef Wahby, Rushdy Abaza, Omar El Hariri, Fakher Fakher, Seraj Munir, Madiha Yousri, Zouzou Madi, Mohsen Hassaneim, Fayed Mohamed Fayed, Samiha Mohamed, Huda Essa, Mahmoud Reda, Alya Fawzy, Mohamed Shawki, Choukry Sarhan, Sumia Tawfiq
Scénario : Youssef Wahby
Musique : Ibrahim Haggag


Mélodrame. Fayez Abdel Hadi est un officier de police, père de deux enfants. Un soir, après avoir arrêté un gamin des rues qui avait volé un portefeuille, il recueille un nourrisson qu’on avait déposé sur le seuil d’un immeuble. Il retrouve la mère. Celle-ci, souffrante et exténuée, explique qu’elle avait fui le domicile conjugal afin d'échapper à la violence de son mari. Ce dernier est arrêté mais sa victime meurt peu après. Comme il lui avait promis, Fayez Abdel Hadi adopte son fils et sa femme l’élève comme leurs deux enfants…


Le Domicile Conjugal (Bayt Al Taha, 1953)
avec Youssef Wahby, Ismaël Yassin, Mary Mounib, Ali Diab, Farid Shawki, Hoda Soltan, Hager Hamdy, Gamalat Zayed, Kitty Fotsaty, Zouzou Madi, Fakher Fakher, Shafik Nour El Din
Musique : Youssef Wahby, Farid Ghosn, Fathy Qoura, Abdel Aziz Salam, Ahmed Sabra, Ali Farag
Scénario : Youssef Wahby
Production : Ramses Naguib
appréciation : 1/5


La vie de Gamil (Youssef Wahby), médecin fortuné, est devenue un véritable enfer. Sa femme (Hoda Soltan) éprouve une tendresse maternelle exclusive pour son petit chien, Bibi. Elle lui consacre tout son temps et dépense sans compter pour son bien-être. Sa passion est encouragée par sa mère (Mary Mounib) qui hait son gendre et par Fikria (Zouzou Madi), une amie qui a été mariée six fois. Toutes les trois se retrouvent pour médire des hommes en général et de Gamil en particulier. La belle mère et l’amie parviennent à convaincre la jeune femme que son mari la trompe avec toutes ses patientes. Elle décide de divorcer et en informe aussitôt Gamil qui refuse toute idée de séparation. Il tente d’obtenir de l’aide auprès de son beau-père (Shafik Nour El Din) mais celui-ci est totalement soumis à sa femme. Il demande alors conseil à un ami (Farid Shawki) qui lui présente un avocat, Maître Fokaa (Fakher Fakher). Grâce à ce dernier, Gamil gagne son procès malgré tous les faux témoignages fournis par sa femme et ses beaux-parents. Les juges condamnent l’épouse à résider au domicile conjugal. Gamil pourra ainsi se venger en rendant insupportable le quotidien du clan des adorateurs de Bibi. Pour cela, il sera aidé par son fidèle serviteur (Ismaël Yassin) qui n’est jamais à court d’idées.

jeudi 2 juillet 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 15 juillet)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Mercredi 15 juillet à 19h30

Des Bouches et des Lapins d’Henry Barakat (Afwah We Araneb, 1977)
avec Faten Hamama, Mahmoud Yassine, Farid Shawki, Magda El-Khatib, Ali El Sherif, Ragaa Hussein, Sohair Reda, Hussein Asar, Wedad Hamdy, Hassan Mostafa, Enas El Dighad, Ezzat Abdul Jawad, Salah Nazmi, Mohamed Abu Hachich, Mazhar Abul Naga, Aleya Abdel Nomeim
Scénario : Samir Abdel Azim
Musique : Gamal Salamah
Production : Compagnie des Films Unis


Naema est une femme qui vit dans un petit village, près de Mansoura. Elle réside dans la même maison que sa sœur Gamalat, son beau-frère Abdel Maged, et leurs neuf enfants. Abdel Maged est sans emploi et passe toutes ses journées à boire. C’est donc Naema qui entretient toute la famille grâce à son travail dans une usine de glaces. Un jour, le plus âgés de ses neveux vole deux poulets chez le marchand de volailles du village. Il s’est fait prendre par le commerçant et Naema intervient pour obtenir sa libération. Le marchand accepte de retirer sa plainte mais, en échange, il souhaite épouser la jeune femme. Bien que l’homme ait déjà trois femmes et vingt-deux enfants, la sœur et le beau-frère de Naema voient d’un très bon œil cette union car elle permettrait de résoudre les difficultés financières de la famille. Pour échapper à ce mariage dont elle ne veut pas, Naema quitte le village. Elle devient la gouvernante d’un riche et séduisant propriétaire terrien. La servante et le maître tombent amoureux l’un de l’autre…


Mardi 14 juillet à 19h30

Chagrin d'amour de Salah Abou Seif (Lawet el hub, 1960) 
avec Shadia, Omar Sharif et Ahmed Mazhar, Salwa Ezz Eddin, Shafiq Nour El Din, Esmat Mahmoud, Abdel Ghany El Nagdi, Aziza Helmy, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaïl, Kamal Anwar, Abdel Azim Kamel, Saïd Khalil, Layla Karim
Scénario : Salah Abou Seif, Galil El Bendary, El Sayed Bedeir
D’après le roman d’Emile Zola, la Bête Humaine (le film s'inspire du roman de l'écrivain naturaliste mais on ne peut pas vraiment le considérer comme une adaptation au sens strict.)
Musique : Fouad El Zahry


Drame sentimental. Mahmoud est un conducteur de train. Il est marié à Amal, une jeune brodeuse. C’est un mari peu aimant. Il passe ses soirées au café pour boire de l’alcool avec ses amis et quand il rentre, il attend de sa femme une soumission totale. Il n’hésite pas à la brutaliser et à lui imposer des rapports sexuels auxquels elle essaie vainement de se soustraire. Mahmoud traite Amal comme une esclave qui doit le servir en tout. Dans son malheur, la jeune femme n’a qu’une consolation : la présence de son chat, présence qui naturellement irrite le despote domestique. Un jour, Mahmoud doit partir pour une mission qui le tiendra éloigné un certain temps de la ville. Il charge son collègue Hassan de prendre soin de sa femme. La complicité entre l’ami et l’épouse est immédiate, une complicité qui au fil des jours se change en passion amoureuse. 


Lundi 13 juillet à 17h30

Le Passé Inconnu d’Ahmed Salem (El Mady el maghool, 1946)
avec Layla Mourad, Ahmad Salem, Bishara Wakim, Amina Nour Eddin, Ahmed Allam, Ferdoos Mohamed, El Sayed Bedeir, Souad Hussein, Fathia Fouad, Victoria Hobeika, Mohamed Attiah, Abdel Aziz Hamdy
Dialogues : Badie’ Khairy
Musique : Mamoun Al Shinnawi, Mohamed Fawzi, Mohamed Abdel Wahab, Abdel Halim Noweira, Saleh Gawdat, Aboul Seoud Al Ibiary, Galil El Bendary
Paroles des chansons : Ahmed Rami
Production : Les films Ahmed Salem


Drame. Ahmed Alawi est un homme très riche. Un jour il décide de partir en voyage seul vers une destination qu’il veut garder secrète. Le train dans lequel se trouve Ahmed déraille et dans l’accident, il perd connaissance. Il est transporté à l’hôpital où il subit une opération délicate au cerveau. Quand Ahmed recouvre ses esprits, il n’a plus aucun souvenir de sa vie passée. Nadia est la jeune infirmière qui s’occupe de lui. Elle a tout de suite éprouvé de la sympathie pour ce patient amnésique et elle veut l’aider à reconstituer son identité. Elle fait publier une photo d’Ahmed dans le journal pour tenter de retrouver sa famille…


Dimanche 12 juillet à 19h30

Jeunes Filles aux Enchères d’Hassan El Seifi (Araess Fil Mazad, 1955)
avec Cariman, Chukry Sarhan, Mahmoud El Meleigy, Aïda Helal, Mary Moneib, Zinat Sedki, Mahmoud Shoukoko, El Sayed Bedir, Stephan Rosti, Rushdy Abaza, Zaki Ibrahim, Samia Rushdy, Adly Kaseb, Soleiman El Gendy, Gamala Zayed
Scénario : Aboul Seoud El Ebiary et Hassan El Seifi
Musique : Fathy Qoura, Mamoun Al Shinawi, Mahmoud Al Sharif, Mahmoud Shoukoko, Attiah Sharara
Production : Aflam Misr Al Jadida


Mabrouk Effendi est un modeste employé qui rêve de mener la vie des riches. Il a trois filles et il veut qu’elles épousent des hommes fortunés. Aucune des trois ne se conformera à ses désirs. 
Dalal, la plus âgée a dû renoncer à 39 prétendants car trop pauvres aux yeux de son père. Elle finit par s’enfuir de la maison familiale pour épouser Faraj, l’homme qu’elle aime. 
La deuxième, Amal, est séduite par leur voisin mais celui-ci refuse de l’épouser. Désespérée, Amal le tue. Elle est internée en hôpital psychiatrique. 
La troisième, Nawal, est secrétaire dans une grande entreprise. Elle est amoureuse d’Adel, un collègue de travail mais son père a d’autres projets pour sa petite dernière. Il décide de prendre des vacances en famille à Alexandrie. Ils s’installent dans un grand hôtel afin d’y rencontrer un riche célibataire qui tomberait sous le charme de la jolie Nawal. Malheureusement pour cette dernière, on finit par en trouver un…


Jeudi 9 juillet à 19h30

Leila, Fille de la Plage d'Hussein Fawzi (Laila bent el shateaa, 1959)
avec Leila Fawzi, Abbas Fares, Mohamed Fawzi, Fayza Ahmed, Anwar Mohamed, Wedad Hamdy, Kamal Hussein, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaïl, Anwar Mohamed, Ahmed Bali, Hafez Amin, Helen
Scénario : Hussein Fawzi
Dialogues : Al Sayed Ziada
Musique : Mohamed Al Mogi et Mohamed Fawzi
Production : les films Hussein Fawzi
appréciation : 2/5


Mohsin Ahmed travaille comme pêcheur sur un bateau appartenant au vieux Aweys. Il est amoureux de la fille de son patron tandis que son meilleur ami Karmouti fréquente Narguis, la femme de chambre de celle-ci. Le soir, Mohsin chante dans un café du village. Son talent a fait de lui une personnalité très populaire. 
Un jour apparaît dans cette petite communauté de pêcheurs, le jeune Attia, fils de Maître Abu Saïd, un ancien collègue du vieux Aweys. Ce dernier l’accueille chaleureusement. Attia est arrivé avec des projets bien précis : prendre la direction des affaires d’Aweys et épouser Leila. Ce qu’il n’a pas dit à l’ami de son père, c’est qu’il travaille pour un gang dirigé par Maître Hassouna. Son intention est d’utiliser le bateau pour convoyer de la drogue...


Mercredi 8 juillet à 23h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed, Kamal Al Shennawi, Zouzou Madi, Hassan Hamed, Fayza Fouad, Wedad Hamdy, Mohamed Shawky, Saïd Khalil, Ahmed Tharwat
Musique : Abdul Magid Al-Sharif
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci jusqu’à ce qu’il rencontre Leila. Le coup de foudre est immédiat. Quelque temps avant leur mariage, il découvre que la jeune femme avait été une prostituée. Il est bouleversé mais il décide de lui pardonner. En revanche, la mère d’Hussein n’accepte pas l’arrivée de cette femme de mauvaise vie dans leur famille honorable et elle met tout en œuvre pour briser cette idylle... 


Mardi 7 juillet à 23h

Le Peloton d’Exécution d'Atef El Tayyeb (katibat al l’dam, 1989)
avec Nour El Sherif, Maaly Zayed, Mamdouh Abdelalim, Shawqi Shamekh, Salwa Khattab, Aziza Rached, Abdallah Meshref, Ibrahim El Shamy, Ahmed Khalil, Ola Ramy, Samira Mohsen, Hassan Hussein, Adel Hilal, Fayek Azab, Mohamed Radwan
Scénario : Osama Anwar Okasha
Musique : Saïd Hejab et Amar El Sherei


A Suez, un groupe de résistants à l’occupation israélienne est dénoncé et tous ses membres sont exécutés sauf un. Ce survivant est accusé d’avoir trahi ses compagnons et de les avoir volés. Il est condamné à quatorze ans de prison. Après avoir purgé sa peine, l’ancien combattant se lance dans un long et difficile combat pour prouver son innocence. 


Lundi 6 juillet à 23h

Le Marché Noir de Kamel El Telmissany (Al-Souq Al-Sawdaa, 1945)
avec Imad Hamdi (Hamed), Aqila Ratib (Nagiah), Zaki Rostom (Abu Mahmoud, le père de Nagiah), Thuraya Fakhry (la mère de Nagiah), Mohamed Kamal Al Masry (Hashem, le coiffeur), Thuraya Helmy (Naïma), Ferdoos Hassan (la seconde épouse d’Abu Mahmoud), El Sayed Bedeir (le boulanger), Abd El Fattah El Kossary (l’épicier), Abdel Hamid Zaki (le boucher), Hassan Kamel (le tailleur), Aziza Mohamed (la femme du coiffeur), Abdel Moneim Ismaïl, Abdel Meguid Choukry (le vendeur de cigarettes), Salha Kasin, Nagma Hussein
Scénario : Kamel El Telmissany
Musique : Mohammad Hassan Al Shugai, Abdel Halim Noweira, Abdul Hamid Hosman, Bayram El Tunsi
Production : les Studios Misr
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Classique. Nous sommes au Caire durant la seconde guerre mondiale. Hamed est un jeune homme qui vit dans un petit appartement sur le toit d’un immeuble qui appartient à Abu Mahmoud. La principale qualité d’Ahmed est sa générosité. Il a toujours à cœur de venir en aide à tous ceux qui autour de lui en ont besoin. Ahmed file le parfait amour avec Nagiah, la fille de son propriétaire. Ils veulent se marier. Mais entre temps la situation économique du pays se complique à cause de la guerre. Avec d’autres commerçants du quartier, Abu Mahmoud se lance dans le marché noir, profitant sans scrupules des difficultés d’approvisionnement que connaissent les habitants de la capitale. Quand Ahmed s’en aperçoit, il n’hésite pas à s’opposer au vieil homme…
Considéré comme l'un des premiers films politiques du cinéma égyptien. Il a été réalisé en 1943 mais à cause de la censure du roi Farouk et des Anglais, il ne sortira en salle que deux ans plus tard.


Samedi 4 juillet à 23h

Les Frères Ennemis d’Houssam Al Din Mustafa (Al Ekhwa Al Adae, 1974)
avec Hussein Fahmy (Tawjiq Al Armani), Nour El Sherif (Shawki Al Armani), Nadia Lotfi (Lola), Yehia Chahine (Al Armani), Mervat Amine (Aïda Adly), Mohye Ismail (Hamza Al Armani), Samir Sabri (Ahmed Al Armani), Imad Hamdi (Adly Bey), Abdel-Wares Asr (Haj Saleh), Ahmed Mazhar (le juge), Salah Zulficar (le procureur général), Saleh Al-Eskandarani (l’oncle d’Abdo Al Safri), Edmond Tuema (le proprétaire de l’hôtel)
Scénario : Rafik El Saban Nabiha Lotfy Houssam Al Din Mustafa 
D'après Les Frères Karamazov (1879) de Fiodor Dostoïevski
Musique : Omar Khorsheid


Tewfiq retourne dans sa ville natale pour récupérer sa part d’héritage qui lui revient à la suite du décès de sa mère. Son père, un notable de la ville, dilapide sa fortune et celle de ses enfants dans l’alcool et les femmes. Tewfiq et lui sont en très mauvais termes. C’est donc l’un de ses frères, Ahmed, qui va jouer les intercesseurs. Le père accepte de donner de l’argent à son fils contre la cession des terres qui constituaient son héritage. Tewfiq accepte le marché. Peu après, il revoit Aïda, la fille d’un directeur de banque dont il était amoureux. Elle l’avait rejeté une première fois mais la situation a bien changé : son père s’est rendu coupable d’un détournement de fonds et il doit rembourser au plus vite sa banque alors qu’il n’a plus l’argent. Pour obtenir de l’aide de Tewfiq, Aïda accepte de coucher avec lui…


Vendredi 3 juillet à 19h30

L'Appel du Courlis (ou La Prière du Rossignol) de Henry Barakat (Doa al karawan, 1959)

avec Ahmed Mazhar, Hussein Ismail, Faten Hamama, Edmond Tuema, Ragaa El Geddawy, Hussein Asar, Nahed Samir, Abdelalim Khattab, Mimi Shakib
Adaptation du roman de Taha Hussein, L'Appel du Courlis (1934)
Scénario : Henry Barakat et Youssef Gohar
Musique : André Ryder
Production : les films Barakat
Figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.
appréciation : 5/5


Drame. Bani Warkan est une petite ville au cœur des montagnes où vit Amina avec sa sœur Hanadi et ses parents, Khader et Zarah. Cette famille de bédouins mène une existence laborieuse mais les trois femmes sont courageuses. Malheureusement, le père est un débauché qui dépense tout son argent dans les plaisirs. Un jour, c'est le drame : il est assassiné. L'oncle Khal Jaber ordonne à sa sœur et à ses nièces de quitter le pays, le temps que les gens oublient le scandale. Les trois femmes se lancent dans un long périple qui les mène dans une ville. Elles louent une petite maison mais il faut trouver du travail au plus vite. Grâce à un intermédiaire, les deux filles sont embauchées comme femme de chambre.


Jeudi 2 juillet à 19h30

Princesse Aziza de Tolba Radwan (El Safira Aziza, 1961)
avec Wedad Hamdy, Soad Hosny, Abdel Moneim Ibrahim, Chukry Sarhan, Adli Kasab, Kamal Anwar, Eskandar Menassa, Abdel Moneim Basiony, Abdel Monahem Saoudi, Sayed El Araby, Kawthar Hanafy, Suzy Khairy, Laïla Yousri, Mohamed Taha, Ali El Moawen
Une histoire d’Amin Youssef Ghorab
Scénario : Tolba Radwan
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 4/5

Comédie. Ahmed est professeur. Il emménage dans un appartement qui appartient à Abbas le boucher. Celui-ci vit avec sa femme enceinte et sa sœur, Aziza, dans l’appartement situé sur le même palier. Ahmed tombe très vite amoureux d’Aziza. Bien que son propriétaire soit un homme violent et un commerçant sans scrupules, le jeune professeur n’a de cesse de se faire bien voir de lui pour obtenir la main de sa sœur. Il finit par l’obtenir mais Aziza exige de lui qu’il réclame à son frère sa part d’héritage.


Mercredi 1er juillet à 23h

Dérive sur le Nil d'Hussein Kamal (Thartharah fawq al-Nil - 1971)
avec Adel Adham (Ali Al Saïd), Mervat Amine (Sana), Magda El-Khatib (Samara), Imad Hamdi (Anis Zaki), Ahmed Ramzy (Ragab Al Qadi), Soheir Ramzy (Layla Zidane), Ahmed Tawfiq (Mustafa Rashid), Naemet Mokhtar (Sania Kamal), Salah Nazmy (Khaled Azouz), Ahmed El Gezeiry (le domestique), Aïda El Shahir (chanteuse), Mahmoud Kamal (Abou Sarih)
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz publié en 1966 (traduction française en 1989)
Scénario : Mamdouh El Leithy
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 5/5

Nous sommes en 1967, pendant la guerre des Six Jours. 
Anis Zaki est un vieux fonctionnaire qui travaille au Ministère de la Santé. Il ne supporte plus la société dans laquelle il vit. L’autoritarisme des uns, l’hypocrisie des autres, tout lui fait horreur. Il arpente les rues du Caire en ruminant à voix haute. Beaucoup le prennent pour un fou. C’est un vieux misanthrope solitaire et malheureux qui ne trouve l’apaisement que dans la consommation régulière de haschich.
Un jour par hasard, il rencontre Ragab El-Qadi, un ancien voisin qui est devenu acteur de cinéma. Celui-ci l’invite dans son « Royaume » : c’est une péniche où avec des amis, ils se retrouvent le soir pour fumer le narguilé...