dimanche 31 janvier 2021

Les réalisateurs : Zuhair Bakir (1920-1999)

زهير بكير

Zuhair Bakir commence sa carrière cinématographique en 1950 comme scénariste. Il réalise son premier film en 1956, Je t’offre ma Vie avec la chanteuse Sabah. et en tournera treize autres. Il met un terme à son activité au milieu des années soixante-dix. Il reprendra la caméra une dernière fois en 1990 pour Les Deux Sœurs, un petit film totalement raté avec Eman dans le rôle principal.
Au début de sa carrière, Zuhair Bakir manifeste une prédilection pour le mot « vie » dans le choix de ses titres. Après Je t’offre ma vie, nous trouvons Lutte avec la Vie (1957), Retour à la Vie ( 1959) et enfin, La Vie et l'Espoir (1961).


Quatre films de Zuhair Bakir ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Lutte avec la Vie (Sira'a ma'a Alhayah, 1957)
avec Hind Rostom (la danseuse Samira) Ahmad Ramzy (Magdy), Amal Farid (Layla), Mahmoud El Meleigy (Zaki), Gawaher (la seconde femme de Zaki), Aziza Helmy (Sonia, la première femme de Zaki), Laila Hamdy (Oum Sayed, la voisine), Soheir El Bably (Chouchou, l’amie de Layla), Faryal Mohamed (Fatima Zaki), Mohamed El Dib (le beau-père), Nabil El-Zakzouky (Magdy enfant, le fils de Zaki), Nahed Abdel Aziz (Layla enfant), Rashwan Tawfik (l’amant de la seconde femme de Zaki), Abd Al Azim Kamel (le médecin), Fatma Ali (chanteuse), Tita Saleh (chanteuse), Esmat Abdelalim (chanteuse), Mahmoud Shoukoko (chanteur)
Scénario : Zuhair Bakir
Musique : Mohamed Fawzy, Abdallah Ahmed Abdallah, Saleh Attya, Mohamed El-Kahlawy, Ibrahim Hussein, Fathy Qoura, Hussein Al Ganid, Abdel Aziz Salam
Production : les films Edward Khayat et Mostafa Hassan


Zaki a quitté sa femme Sonia et son jeune garçon Magdi pour vivre avec une danseuse. Afin de subvenir à leurs besoins, la jeune mère a dû vendre les meubles de leur appartement et elle occupe toutes ses journées à d’harassants travaux de couture. Grâce à sa voisine, Sonia trouve un nouveau compagnon. Ce dernier n’apprécie guère la présence de Magdi et il lui manifeste une hostilité constante. Une nuit, n’en pouvant plus, l’enfant décide de quitter le domicile de sa mère pour rejoindre son père. Mais la compagne de celui-ci refuse de l’accueillir. Magdi erre seul dans les rues. C’est alors qu’il est renversé par une voiture. Le véhicule s’immobilise aussitôt. En sort Samira, une célèbre danseuse. Elle ramène l’enfant chez elle pour le soigner. Magdi fait la connaissance de Layla, la fille de Samira, qui a le même âge que lui. Le jeune garçon a perdu l’usage de la parole et sa convalescence va durer des mois. Une fois remis, Magdi apprend une triste nouvelle : sa mère est morte. Samira décide alors de l’élever. Du côté de son père, un autre malheur survient : celui-ci a surpris sa nouvelle épouse dans les bras de son amant. Il la tue et il est condamné à une longue peine de prison. Les années passent. Magdi fait de brillantes études de médecine et ses recherches l’ont conduit à faire une découverte scientifique majeure. Lui et Layla sont amoureux mais Samira, la mère, est aussi attirée par le jeune homme. Elle va entreprendre de le séduire, quitte à faire le désespoir de sa fille…


La Vie et l’Espoir (Hayah Wa Amal,1961)
avec Eman (Salwa), Ahmed Ramzy (Kamal/Essam), Mahmoud Azmy (Mahmoud), Nagwa Fouad (Nagwa), Julia Daw (Qamar), Jasmin (Jasmin), Abdul Ghani Qamar (Shafiq), Adly Kasseb (le père de Qamar), Nahed Samir (la mère de Salwa), Mohamed Reda (Tawfiq, le père de Salwa), Dr Chedid (Dr Chedid), Mohamed Ahmed Al-Masry (Abou Lama'a), Hussein Abdul-Nabi (Al-Sahtan)
Scénario : Zuhair Bakir
Dialogues : Adly Nour
Musique : Ibrahim Khalil, Salah Attiah, Ahmed Fouad Hassan,Wagi Badrakhan
Production : Zuhair Bakir, les films Omayah


Salwa est la fille d’un industriel et elle est amoureuse de Kamal, un célèbre footballeur. Son père souhaiterait qu’elle épouse Mahmoud, son cousin, mais il finit par accepter le choix de sa fille. Kamal et Salwa se marient et ils mènent une existence heureuse et sans histoire. Mais un jour, le jeune marié doit prendre l’avion pour jouer un match du championnat. Hélas ! l’avion s’abime en pleine mer. Il n’y a aucun survivant. En fait, il y en a un : c’est Kamal. Le courant l’a entraîné sur les côtes libanaises et il est secouru par une jeune femme qui le conduit chez ses parents. Kamal a perdu la mémoire et ne sait plus rien de son identité ni de son passé. On lui donne un nouveau nom : Essam. Qamar, la jeune femme qui lui a sauvé la vie est conquise par son mystérieux protégé. Ils se marient. De son côté, en Egypte, Salwa se croyant veuve consent à épouser Mahmoud, son cousin….


Le Combat des Tyrans, une coréalisation avec Raymond Nassour (Seraa El Gababera, 1962)
avec Ahmed Mazhar (Farid), Nadia Lotfi (Liliane), Gawaher (Gawaher), Stephan Rosty (Dany, le commandant israélien), Tawfiq El Deken (Sunbul), Sayed Khalil (Al Sibaï), Mohamed Hamdy (le pilote Hamdy), Youssef Fakhr El Din (Youssef, un combattant égyptien), Khalil Badr El Din (Khalil, un combattant égyptien), Zain El Ashmawy (Zaïn, un combattant égyptien)
Scénario : Zoheir Baker
Musique : Salah Attiyah
Production : Omayah Films


Farid est un jeune homme riche, amoureux de Liliane, une belle chanteuse juive. Celle-ci a décidé de quitter l’Egypte pour se rendre en Israël. Farid noue alors une relation avec une autre artiste de cabaret, Gawaher. Cette dernière est mariée à Al Sibaï, un malfrat qui veut tirer profit de la situation. Alors que sa femme a attiré Farid chez eux, il fait irruption dans l’appartement en compagnie de Sunbul, un complice. Farid comprend qu’on a voulu le piéger pour lui soutirer de l’argent. Il décide de riposter et se jette sur les deux hommes. Dans la bagarre, Gawaher reçoit un mauvais coup et tombe inanimée puis Sunbul finit par assommer Farid. Quand ce dernier reprend connaissance, il est seul avec la jeune femme. Il s’aperçoit qu’elle est morte. En effet, avant de quitter l’appartement, Sunbul l’a achevée. Pour la police, il n’y aurait qu’un seul coupable : Farid. Il décide donc de s’enfuir et de se réfugier dans le Sinaï. Alors qu’il arrive dans un village, l’armée israélienne a envahi celui-ci et exécute toute la population. Farid parvient à quitter la localité et il rejoint un petit groupe de combattants égyptiens. Il prend les armes et se conduit en héros mais les soldats israéliens sont beaucoup trop nombreux . Farid et ses compagnons sont fait prisonniers et sont conduits dans un campement militaire pour y être interrogés. C’est ainsi que Farid se retrouve face à Liliane qui porte l’uniforme de l’armée israélienne…


Eternel Amour (al houb al khalid, 1965)
avec Hind Rostom, Imad Hamdi, Hassan Youssef, Mohamed El Dafrawi, Galal Eissa, Salwa Said, Gawaher, Nadia El Gendy, Ahmed Morsi, Khalil Badr Eddine, Hamdy Morsi, Monir El Tony, Sherif Yehia, Mohamed Ahmed Al Masry
Une histoire de Zuhair Bakir
Scénario : Abdel Salam Moussa, Anwar Abdul Malik
Dialogues : Mohamed Kamel Abdel Salam
Musique : Salah Attiah
Production : Les Films Omayya


Un couple vit avec leur fils Mansour dans un modeste appartement d’un quartier populaire de la capitale. Amina, la mère, déborde d’amour pour son enfant. Mais Rabah, le père, est un truand et il encourage Mansour à suivre sa voie. Il en fait même son assistant. Sur ce point, la mère est en total désaccord avec son mari. Lors d’une dispute plus violente que les autres, le père chasse sa femme du domicile familial. Elle trouve refuge auprès de son médecin, le docteur Lotfy Amin, qui lui propose de travailler dans son cabinet. Elle accepte. Dans le même temps, le père et le fils ont quitté leur appartement et semblent s’être volatilisés. Les années passent. Amina a épousé le docteur Lotfy Amin. Quant à Mansour, il a bien grandi et il est devenu un membre actif du gang de son père. Il n’a jamais cherché à revoir Amina car Rabah lui a toujours dit qu’elle était morte. Mais, un jour, alors que Mansour va voir son père qui se trouve en prison, celui-ci lui révèle la vérité : sa mère est toujours vivante…

samedi 16 janvier 2021

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 janvier)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Dimanche 31 janvier à 12h30

Ali Baba et les quarante voleurs de Togo Mizrahi (Ali Baba wel Arba'in Haramy, 1942)
avec Ali Al Kassar (Ali Baba), Mohamed Abdel Moteleb (Hassan), Ismael Yassin (Belout), Abdel Meguid Choukry (Barakat), Zakeya Ibrahim (femme d’Ali Baba), Reyad El Kasabgy (Hafez Shaalan, le chef de gang), Zaki Ibrahim (Prince Nasser), Hassan Baroudi (le frère d’Ali Baba), Rafia Al Shaal (la belle-sœur d’Ali Baba)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Izzat El Gahely et Riad El Sonbati
Production : Bahna Films


L'adaptation cinématographique du célèbre conte tiré des Mille et Une Nuits.
Ali Baba mène une existence miséreuse tandis que son frère Qassim vit dans l’opulence. Un jour, avec son compagnon, il découvre dans la forêt une grotte appartenant à des voleurs. Il a entendu le chef de la bande prononcer le mot de passe permettant l’ouverture de la grotte. Quand les voleurs sont repartis, les deux hommes peuvent explorer le repaire. Les voleurs y entreposent tous les trésors qu’ils ont amassés grâce à leurs activités coupables. Ali Baba et son ami s’emparent de tout ce qu’ils peuvent et rentrent vite chez eux…


Samedi 30 janvier à 18h30

Méfie-toi de Hawa de Fateen Abdel Wahab (Ah min Hawwa, 1962)
avec Rushdy Abaza (docteur Hassan), Madiha Salem (Nadia, la sœur d’Amira), Abdel Moneim Ibrahim (Limaï), Aziza Helmy, Awatif Tikla (Fatia, la servante), Hussein Riad (le grand-père d’Amira), Loubna Abdel Aziz (Amira), Hussein Ismaïl (l’assistant du docteur Hassan), Nahed Sabri (danseuse)
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef
Musique : Ali Ismaïl
Production : Ramses Naguib


Une adaptation moderne de la Mégère Apprivoisée de William Shakespeare. Docteur Hassan Shukri est un vétérinaire qui doit s’installer chez un riche propriétaire terrien pour soigner les animaux du domaine. Sur la route, il porte secours à une jeune femme dont la grosse voiture est tombée en panne. La conductrice se montre agressive, traitant le docteur Hassan comme un domestique. Celui-ci découvre peu après que cette charmante personne est Amira, la petite-fille de son employeur. Le vétérinaire fait aussi la connaissance de Nadia, la jeune sœur du dragon qui, contrairement à Amira, est une fille douce et agréable. Nadia a un petit ami mais son grand-père refuse qu’elle se marie tant que l’aînée n’a pas trouvé un époux. Malheureusement, le mauvais caractère d’Amira décourage tous les prétendants qui se présentent. Le docteur Hassan promet au grand-père de l’aider à dresser sa petite-fille. Il la traite tout de suite sans ménagement ce qui déconcerte Amira habituée à plus d’égards. L’attitude cavalière du vétérinaire finit même par l’exaspérer, à tel point qu’un soir elle accuse le docteur Hassan de l’avoir agressée et d’avoir tenté de la violer. Son grand-père sait que c’est faux. Avec le vétérinaire, il monte alors une petite comédie pour donner à la menteuse une bonne leçon : afin de laver l’honneur de la famille, Amira doit épouser son agresseur !


Vendredi 29 janvier à 12h30

Les Fauteurs de Trouble de Mahmoud Farid (Al-moshaghiboun, 1965)
avec Rushdy Abaza (Amin), Nelly (Nawal), Nagwa Fouad (Nadia), George Sedhom (Boulboul), Samir Ghanem (Asfour), El Deif Ahmed (Antar), Tawfik El Deken (Rashad), Soheir Magdy (Madiha), Mahmoud El Meleigy (Youssef), Victoria Cohen, Nasr Seif, Hamed Morsi, Abdel Ghani El Nagdi, Ahmed Morsi, Hassan Anis, Edmond Tuema, Hussein Ismael
Scénario : Bahgat Amar, Farouk Sabry
Musique : Hussein El Sayed, Fouad Barouki, Ragab Hussein, Ahmed Fouad Hassan, Les Trois Lumières de la Scène


Amin sort de prison après trois ans de détention. Il est accueilli par ses amis musiciens, Asfour, Antar et Boulboul, trois amis qui ne l’ont jamais abandonné malgré ses mauvaises fréquentations. Amin a été condamné pour ses activités au sein du gang de Youssef et une fois libre, il se rend dans le repaire de la bande pour récupérer la part du butin qui lui revient. Youssef lui apprend qu’il n’a plus cet argent. Pendant la détention d’Amin, il a fait la connaissance de Nadia, une danseuse qui possède un cabaret. Il a réussi à la séduire et il lui a promis le mariage. C’est donc en toute confiance qu’elle lui a confié une grosse somme d’argent. Mais quand elle découvre que Youssef est un malfrat, elle réclame aussitôt la restitution de son argent. Il refuse de le lui rendre. Nadia décide de voler son voleur : elle pénètre dans le domicile de Youssef, ouvre son coffre et repart avec tous les billets qu’il contenait. Youssef a essayé de s’interposer mais elle lui a tiré dessus. Le caïd propose une mission à Amin : se rendre au cabaret de Nadia, entrer en relation avec la danseuse et obtenir des informations sur l’endroit où elle a caché le magot. Amin accepte…


Jeudi 28 janvier à 22h

Pieds Nus sur un Pont d'Or d'Atef Salem (Hafiat alaa jisr aldhahab, 1976)
avec Hussein Fahmy (Ahmed), Mervat Amin (Camélia), Adel Adham (Aziz), Abdel Moneim Ibrahim (Mahjoub, l’assistant d’Ahmed), Nagwa Fouad (Rouhya, l’ancienne maîtresse d’Ahmed), Mariem Fakhr Eddine (Liliane, la mère de Camélia), Ahmad Tawfiq (Shukri Abdel Hamid), Shafiq Jalal (le chanteur), Myrna Loy (une amie de la mère de Camélia)
Scénario : Ibrahim El Wardani et Abdel-Hay Adib
Musique : Hani Mehanna
Production : Abbas Helmy


Camélia est une jeune fille d’Alexandrie qui rêve de devenir actrice. Un jour, elle fait la connaissance du célèbre réalisateur Ahmed Sameh. Ce dernier est tout de suite séduit par cette jeune fille à la fois candide et passionnée. Il accepte de la faire jouer dans son nouveau film. La mère de Camélia est d’abord très réticente à ce projet mais quand Ahmed vient lui-même lui présenter son travail, elle est rassurée et donne son autorisation. Camélia peut enfin faire ses premier pas au cinéma. Entre elle et son réalisateur, la complicité ne tarde pas à prendre les couleurs de l’amour, ce qui rend furieuse Rouhya, une actrice et danseuse du film qui jusqu’alors était la petite amie d’Ahmed. Mais désormais pour ce dernier, une seule femme compte, c’est Camélia. Un soir alors que les deux tourtereaux passent la soirée dans un cabaret, le puissant homme d’affaires Aziz apparaît entouré de toute un cour. Il s’installe à quelques tables du couple. Aziz est tout de suite subjugué par la beauté de Camélia. Il est bien décidé à la conquérir et il a déjà un plan de bataille : il gagne la confiance de la mère et devient l’un de ses intimes…


Mercredi 27 janvier à 22h

La Bonne Terre de Mahmoud Zulficar (el ard el tayeba, 1954)
avec Mariam Fakhr Eddine, Kamal Al Shennawi, Hussein Riad, Zouzou Madi, Abdel Salam Al Nabulsi, Omar El-Hariri, Mohamed El Tokhy, Kittie, Hussein Ismaïl, Abdel Aziz Kamel, Mohsen Hassanein, Khayria Ahmed, Abdel Hamid Badawi, Fouad El Mohandes
Scénario et dialogues : Youssef Gohar 
Musique : Ismaïl Shabana


Drame. Une jeune fille nommée Saadia vit avec sa tante et son oncle dans une ferme. Elle ne sait pas que son père est un homme fortuné qui avait contracté avec sa mère un mariage secret. L’homme meurt en laissant toute sa fortune à sa fille. Saadia se rend au Caire pour prendre possession de son héritage. Mais Bahiga, sa tante, échafaude avec son amant un plan machiavélique pour lui prendre tout son argent…


Mardi 26 janvier à 22h

La ruelle du Bergwan d’Hussein Kamal (Harat Borgwan, 1989)
avec Nabila Obeid, Ahmed Abdelaziz, Youssef Shabaan, Hamdy Gheith, Noha El Amrousy, Adawy Gheith, Fouad Khalil, Aziza Rached, Youssef Aïd, Ahmed Abou Abya, Hanem Mohamed, Sana Soliman 
Scénario et dialogues : Mostafa Moharam 
D’après une histoire d’Ismail Waly Eddin 
Musique : Ammar El Sherei


Drame. Zinat est une jeune femme qui vit dans un appartement délabré avec la famille de son mari. Ce dernier est un individu peu recommandable, sale et toujours ivre. Un jour, Zinat le surprend avec sa maîtresse. Ils divorcent et Zinat doit quitter l’appartement. Elle se retrouve seule, sans travail et sans un sou : son ex-mari lui a volé toutes ses économies. Heureusement, elle trouve un travail dans une grande blanchisserie appartenant à Maître Saïd. Medhat, le directeur de l’établissement, est très vite attiré par sa nouvelle employée. Celle-ci, peu sensible au charme de son patron, repousse fermement ses avances incessantes…


Lundi 25 janvier à 22h

L’Homme le plus courageux du monde d’Hassan El Seifi (Ashgaa ragel fil alam, 1968)
avec Tawfik El Deken, Amin El-Heinedy, Abbas Fares, Shweikar, Zinat Sedky, Nagwa Fouad, Mohamed Reda, Mohamed Shawky, Fifi Youssef, Khadiga Mahmoud, Zahrat Al Oula 
Scénario : Anwar Abdallah et Hassan El Seifi 
Musique : Saïd Mekawi, Mohamed Taha et Mohamed Almogy 
Production : Hassan El Seifi


Comédie. Sankar est un modeste professeur, peu courageux et mal voyant. Il est amoureux de Shakshouka et il a le bonheur d'être aimé en retour. Malheureusement, le père de la jeune fille rejette toute idée de mariage. Un jour, Sankar perd ses lunettes dans la rue et il se retrouve nez à nez avec un lion qui vient de s'échapper du zoo. Sa vue est si basse que l'enseignant confond le fauve avec un mouton. Inconscient du danger, il enferme l’animal dans l’échoppe d’un boucher. Il ne sait pas qu'il vient ainsi de rendre un service inestimable à la police locale. Désormais, il passe aux yeux de tous pour un héros...


Dimanche 24 janvier à 16h30


La Lumière de la Nuit de Raymond Nassour (Nour El Liel, 1959) 
avec Mariam Fakhr Eddine, Ahmed Mazhar, Salah Zulficar, Ragaa El Geddawy, Kamal Hussein, Mounir El Fangary, Helmy Halim, Fatima Omara, Abdel Azim Kamal 
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Raymond Nassour


Mélodrame. Un pilote d’avion fréquente régulièrement une bibliothèque. Il est très attiré par l’une des employées de l’établissement. Cette jeune femme est aussi secrètement amoureuse du pilote mais ni l’un ni l’autre n’ose se déclarer. En revanche, la cousine du garçon a compris ce qui unissait les deux jeunes gens. Souhaitant devenir la femme de ce parent plein d’avenir, elle fait tout pour les séparer. Elle parvient à convaincre son cousin que l’élue de son cœur aime un autre homme. Celui-ci part à la guerre où il est gravement blessé. Il a perdu la vue…


Vendredi 22 janvier à 16h30

Rendez-vous avec un inconnu d’Atef Salem (Maweed maa maghoul, 1959)
avec Omar Sharif (Magdi), Samia Gamal (Nana, auxiliaire de police), Hala Shawkat (Nadia), Fakher Fakher (Soubhy), Youssef Fakhr El Din (Rachad), Omar Al Hariri (officier de police), Reyad El Kasabgy (le gardien de l'usine), Kamal Hussein, Thuraya Fakhry (mère de Rachad), Salah Nazmi (le médecin)
Scénario : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab 
appréciation : 3/5


Amin est un industriel. Depuis qu’il a constaté que son entreprise était l’objet d’importants détournements de fonds, il reçoit des lettres anonymes lui enjoignant de garder le silence. Amin veut lui-même enquêter avant de prévenir la police. Il convoque Rachad, son jeune comptable. Lors de leur entretien, Amin explique à son interlocuteur qu’il est certain de son innocence mais que quelqu’un a tenté de le faire accuser en falsifiant ses livres de comptes. Tandis qu’ils discutent, un homme s’est introduit dans la voiture de Rachad pour se saisir du revolver qui se trouve dans la boîte à gants. L’inconnu pénètre dans les locaux de l’entreprise et tire sur Amin qui s’effondre mortellement blessé. Poursuivi par le gardien, Rachad se sauve. Sur la route il est arrêté par un étrange personnage qui lui garantit l’impunité bien que tout l’accuse. Il doit disparaître et garder le silence sur tout ce dont il a été le témoin. Après avoir fait ses adieux à sa mère et à sa sœur, Rachad s’envole pour le Soudan. La police a pris l’affaire en main mais elle ne parvient pas à identifier un coupable. Magdi est le jeune frère d’Amin qui fait des études à l’étranger. Il rentre en Egypte pour mener sa propre enquête.


Jeudi 21 janvier à 22h

Al Batiniyah d’Houssam Al Din Mustafa (1980)
avec Nadia El Gendy, Farid Shawki, Mahmoud Yassine, Farouk El Feshawi, Ahmed Zaki, Abd-El Hamid Al-Monier, Imad Hamdi, Imad Moharam, Karima El Sherif, Salwa Mahmoud 
D’après un roman d’Ismail Waly El Din 
Scénario : Mostafa Moharam et Sherif Al Menbawi 
Musique : Gamal Salamah et Nagib Al Selhdar


Warda est propriétaire d’un café dans le quartier Al Batiniyah, haut lieu du trafic de drogue. Elle entretient une relation amoureuse avec Fathy et elle est enceinte. Malheureusement le père du jeune homme, Al Akkaad, est l’un des trafiquants les plus puissants du quartier et il ne veut pas de Warda comme belle-fille. Fathy doit se soumettre à la volonté paternelle. Alors qu’il épouse la fille d’un autre grand seigneur du marché de la drogue, Warda donne naissance à leur enfant. Le bébé est aussitôt kidnappé par le gang d’Al Akkaad. Ce dernier fera croire à la jeune mère qu’il est mort. En réalité, il l’a confié à l’un de ses hommes pour qu’il soit élevé par la femme de celui-ci…


Mercredi 20 janvier à 22h

La Folie de l’Amour de Mohamed Karim (Gounoun al hob, 1954)
avec Raqiya Ibrahim (Nadia et Soheir), Anwar Wagdi (docteur Hussein), Imad Hamdi (l’écrivain Mohamed Iman), Suleiman Naguib (le chef de gare), Abdel Wares Asr (Oncle Ibrahim), Ferdoos Mohamed (Oum Raouf), Hussein Asar (le gardien de la villa) 
Scénario : Mohamed Karim et Abdel Wares Asr 
Production : Ramses Naguib et Mohamed Karim


Drame. Nadia a tenté de se suicider en se jetant dans le canal. Elle raconte au docteur Hussein et à son ami Mohamed ce qui l’a conduite à ce geste désespéré. Cela remonte à l’enfance. Entre elle et sa sœur jumelle Soheir, les tensions sont apparues très tôt. Leurs parents manifestaient une affection beaucoup plus grande pour Nadia que pour Soheir. Cette dernière avait fini par croire que le monde entier la détestait. Et quand elles sont devenues des jeunes filles, les garçons qui courtisaient Soheir se détournaient d’elle dès qu’ils faisaient la connaissance de Nadia. Au fil des années, la rancœur de Soheir a viré à la haine et après la mort de leurs parents, elle a perdu toute mesure et s’est comportée comme un véritable tyran à l’égard de sa sœur. Le désarroi de Nadia n’a cessé de croître et son équilibre mental a été fragilisé par la situation. Elle a fini par croire que non seulement elle était responsable des malheurs de sa sœur mais qu’elle avait été la cause de la mort de ses parents…


Mardi 19 janvier à 22h

Parfois, l’amour passe avant le pain de Saad Arafa (Alhabu qabl alkhubz ahyana, 1977) 
avec Mervat Amin (Noura), Galal Issa (le mari de Noura), Hussein Fahmy (docteur Mounir Fathy), Roshdy Abaza (Ezzat, l’écrivain), Said Saleh (Suleiman), Nagwa Fouad (Mervat, la femme d’Adel), Eman (Suzie, la collègue de Noura), Mohsena Tawfik (Layla, la sœur de Noura), Mohamed El Sabaa (le mari de Layla), Sabri Abdel Aziz (Adel, le mari de Mervat), Salama Elias (le père de Noura), Aleya Abdel Moneim (la mère de Noura) 
Scénario : Salma Shalash, Ahmad Saleh 
Musique : Gamal Salamah, Hani Mehanna, Baleegh Hamdy 
Production : Saad Arafa


Noura est une jeune femme qui travaille pour la compagnie aérienne nationale. Elle a toujours souhaité vivre libre et indépendante, et a toujours refusé d’endosser les habits de la femme soumise malgré les pressions familiales. Pour satisfaire son père, elle finit quand même par se marier avec un homme qu’elle n’aime pas. Leur union ne dure pas et Nora retrouve très vite sa liberté. Ses parents meurent. Elle vit seule et n’a de compte à rendre à personne. Elle se lie d’amitié avec Suzie une collègue d’origine étrangère qui mène une existence sans entraves et qui se moque des convenances. Elle fait aussi la connaissance de Mervat et d’Adel. Ce dernier organise des fêtes fastueuses où il invite des hommes d’affaires avec qui il souhaite s’associer. Mervat, sa femme, a l’habitude de danser pour leurs invités. Noura se rend régulièrement à ces fêtes. Un soir, elle y rencontre le docteur Mounir Fathy qui revient d’un long séjour à l’étranger. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais l’homme n’apprécie guère la morale très libre de Noura. Il est très attaché aux valeurs traditionnelles…


Lundi 18 janvier à 22h

Complot de Kamal El Sheikh (Muamara, 1953)
avec Madiha Yousri, Zaki Ibrahim, Amina Nour Eddin, Samia Roshdi, Rushdy Abaza, Serag Mounir, Mohamed El Sabaa, Soad Ahmed, Adli Kasseb, Zeinab Sedky, Abdel Ghany Kamar, Abdel Rahim El Zarakany, Ali Abd El Al, Abbas Rahmy, Waguih Al Atrache, Yehia Chahine
Scénario : Ali El-Zorkani


Après la mort de son père, Amina, une jeune femme simple et honnête, doit trouver du travail. Elle est embauchée comme secrétaire par Mourad, un jeune chef d’entreprise. Ce dernier est tout de suite séduit par sa nouvelle employée au point qu’il envisage de l’épouser. Mais c’est sans compter Salwa la cousine de Mourad. Elle aussi aurait voulu devenir la femme du jeune chef d’entreprise pour profiter de sa fortune. Salwa parvient à mettre de son côté le père de Mourad qui exige le licenciement d’Amina. Mourad est obligé de s’exécuter mais sa passion pour la jeune femme est toujours aussi vive. Il décide de l’épouser. Le jour du mariage, son père exprime sa colère en présence d’Amina. Cette dernière est bouleversée par l’hostilité du vieil homme. Peu après, la santé d’Amina se détériore brutalement. Elle perd la vue. Pendant ce temps-là, Salwa et sa mère poursuivent leurs manœuvres contre la jeune mariée. Elles font croire qu’Amina trompe son mari grâce à la complicité d’un ami qui accepte d’endosser le rôle d’amant…


Samedi 16 janvier à 18h30

Le Secret du Bonnet Invisible de Niazi Mostafa (Ser Taqya el Ekhfa, 1959)
Tawfik El Deken, Berlanti Abdel Hamid, Abdel Moneim Ibrahim, Ahmed Farahat, Zahrat Al Oula, Gamalat Zayed, Adli Kasseb, Samia Roshdi 
Scénario : Abdel Hay Adib et Niazi Mostafa 
Dialogues : El Sayed El Bedir 
Musique : Mounir Mourad et Fathy Qora 
Production : Khalil Diab


Comédie fantastique. Asfour est un reporter naïf et maladroit. Son incompétence notoire exaspère son rédacteur en chef. Il est amoureux d’une collègue, Amal. Malheureusement cette dernière doit épouser Amin, un cousin méchant et sournois, bijoutier de son état. 
Asfour vit avec son petit frère Fasih et ses parents. Son père est un excentrique qui se consacre à l’alchimie. Il multiplie les expériences dans l’espoir de fabriquer un jour de l’or. 
Amin ne supporte pas qu’Amal fréquente Asfour. Il menace son rival afin qu’il s’éloigne de la jeune femme. Le bijoutier a le soutien de la mère de celle-ci et rien ne pourra empêcher leur mariage. Asfour est désespéré. 
Un soir, Fasih est resté seul dans le laboratoire de leur père et il entreprend de jouer au petit chimiste. Il provoque une explosion qui libère d’une jarre un génie. L’enfant s’évanouit puis l’être surnaturel prend feu, ne laissant de son passage qu’une fine poussière qui s’est déposée sur un bonnet appartenant à Asfour. 
Peu après, on s’aperçoit que le bonnet a le pouvoir de rendre invisible celui qui le porte. Asfour comprend tout de suite le parti qu’il va pouvoir en tirer. Tout d’abord, tourmenter Amin et empêcher son mariage avec Amal…




Monter vers l’abîme (Al-Soa'd Ela Al-Hawya, 1978)

الصعود الى الهاوية
إخراج : كمال الشيخ


Kamal El Sheikh a réalisé Monter vers l'Abîme en 1978.
Distribution : Mahmoud Yassin, Madiha Kamel, Gamil Rateb, Ibrahim Khan, Eman, Imad Hamdi, Nabil Nour Eddin, Salah Rashwan, Taysir Fahmi, Nabil El Dessouky, Nawal Fahmy, Mohamed Sultan, Ismaïl Abdel Meged, Jack Meer, Eve Bino, Claude Cernay, Narges Attiya, Abdul Latif bin Jeddo, Abdul Moneim Al Nimr, Hattab Al Dhib 
Scénario : Saleh Morsi et Maher Abdel-Hamid 
Musique : Tarek Sharara

Imad Hamdi et Madiha Kamel



Nawal Fahmy



Gamil Rateb



Mahmoud Yassin



Ibrahim Khan



Mahmoud Yassin et Salah Rashwan



Nabil El Dessouky



Mohamed Sultan



Madiha Kamel



Madiha Kamel et Eman


















Résumé

Nous sommes en 1969, deux ans après la défaite de la guerre des six jours. Abla Kamel est une jeune femme qui souffre de la mésentente de ses parents. Son père est un enseignant, au caractère faible. Il laisse son épouse dépenser toutes leurs économies dans d’interminables jeux de cartes. Abla croit avoir trouvé le bonheur en la personne de Ramzi, un jeune homme riche. Elle l’aimait et elle croyait être aimée. Il lui avait promis le mariage et elle s’est abandonnée à lui. Las ! Il la quitte peu après. Elle est désespérée. Pourtant un autre homme l’aime sincèrement. C’est, Sabri Abdel Moneim, un ingénieur des forces armées mais elle ne ressent rien pour lui sinon de l’amitié. Abla ne supporte plus l’Egypte et elle part en France pour étudier la littérature à la Sorbonne. Elle a trouvé une chambre dans un hôtel bon marché. Sa nouvelle vie la ravit. Elle fait la connaissance de Madeleine qui elle aussi est étudiante. Elle appartient à un milieu privilégié et mène une existence agréable dans la capitale française. Les deux jeunes femmes sortent régulièrement ensemble. Madeleine est homosexuelle et elle ne cache pas son attirance pour Abla. Cette dernière finit par lui céder. En fait, Madeleine est en relation avec les services secrets israéliens. Elle contacte Edmond, un agent du Mossad et lui propose de recruter Abla en précisant que la jeune égyptienne est follement aimée d’un ingénieur travaillant pour l’armée. Ce détail ne manque pas d’intéresser Edmond. Il parvient à faire connaissance avec Abla et très vite à gagner sa confiance. Il lui fait visiter les plus beaux endroits de Paris. Il prétend travailler pour une organisation internationale qui œuvre pour la paix entre les peuples et il lui propose de devenir sa collaboratrice. Les conditions financières sont alléchantes et Abla accepte, heureuse à la perspective de quitter sa petite chambre d’hôtel pour un luxueux appartement. Quand elle comprendra pour qui elle travaille et ce qu’on attend d’elle, il sera trop tard. 

Edmond lui a demandé de se rendre en Egypte. Elle revoit sa mère mais son père était parti travailler en Tunisie. Elle exécute ensuite sa mission : elle retrouve Sabri, lui fait croire qu’elle est amoureuse de lui et couche avec lui. Après cela, l’ingénieur ne pourra plus rien refuser à sa bien-aimée et il est disposé à lui livrer des renseignements ultra confidentiels. Mais c’est sans compter les services secrets égyptiens qui sont déjà à la manœuvre. L’officier Khaled Selim en charge du dossier comprend vite le rôle joué par Sabri dans cette affaire d’espionnage. Il le neutralise en le faisant muter et en lui fournissant de fausses informations. Avec ses hommes, il se rend à Paris. C’est là qu’il rencontre Abla qui, de retour en France, dirige une boutique de mode afin de mieux dissimuler ses véritables activités. Khaled Selim découvre l’incroyable réseau que la jeune femme a réussi à se créer. Elle fréquente les milieux diplomatiques arabes de la capitale française et au besoin, couche avec de hauts responsables pour obtenir toutes les informations qui intéressent l’état hébreu. Pour la mettre hors d’état de nuire, l’officier égyptien a une idée. Avec la collaboration des services secrets tunisiens, il fait croire à Abla que son père est gravement malade et qu’il est hospitalisé à Tunis. Folle d’inquiétude, Abla s’envole pour la Tunisie. A l’aéroport, elle est accueillie par Khaled Selim qui parvient à l’attirer dans un avion privé. Destination finale : l’Egypte. Abla et Sabri seront jugés, condamnés à mort et exécutés.


Informations diverses

Ce film s’inspire de l’histoire d’Heba Selim, une espionne égyptienne au service du Mossad. Elle avait épousé un ingénieur de l’armée et c’est grâce à lui qu’elle communiquait aux Israéliens des informations très précieuses sur l’emplacement des bases anti-missiles des forces armées égyptiennes. Après l’arrestation et la condamnation de Seba et de son mari, Sadate refusera toutes les demandes en grâce. L’espionne sera pendue tandis que son mari sera fusillé. 

Avant de le confier à Madiha Kamel, Kamal El Sheikh avait proposé le rôle d’Abla à Soad Hosni et à Nagla Fathi. La première avait refusé de peur de s’aliéner une partie de son public en jouant une jeune femme qui trahit sa patrie par cupidité. La seconde souhaitait qu’on modifie la fin du film afin de rendre le personnage plus sympathique. Cette fois-là, c’est Kamal El Sheikh qui a refusé. 

"Monter vers l'Abîme" est riche en images de Paris dans les années soixante-dix. Les personnages déambulent à travers les rues et les jardins de la capitale, déjeunent au restaurant, assistent à des spectacles, font du lèche-vitrines. A un moment, Abla et Madeleine vont au cinéma. On les voit sortir de la salle tandis qu’à gauche de la porte, un groupe de jeunes gens semblent commenter la grande affiche fixée au mur. Cette affiche est celle d’un film érotique « Les Enjambées », réalisé par Jeanne Chaix avec Valérie Boisgel et Claudine Beccarie. Petit anachronisme : ce film ne sortira qu’en 1974. Quand la porte se referme derrière les derniers spectateurs, on s’aperçoit qu’il y a à droite une autre affiche : cette fois-ci, c’est celle du premier dessin animé de Lucky Luke qui date de 1971. Il est bien étrange de trouver réunis ces deux films qui ne sont pas tout à fait destinés au même public ! Une devinette : lequel des deux ont été voir les deux amies, "Les Enjambées" ou "Lucky Luke" ? Un indice : dans la scène précédente, quand Madeleine et Abla se retrouvent à l’entrée de la Sorbonne, la première propose d’aller au cinéma. La seconde demande, en français : « Quel film ? » Réponse : « Tu verras ! »


Critique

C'est un film qui se place résolument du côté de l’histoire officielle. Il s’agit d’édifier les masses sur le zèle et l’acharnement que mettent les agents de l’Etat à combattre jour et nuit les ennemis de la patrie. En 1973, l’Egypte a lavé par les armes l’affront subi en 1967 et elle est redevenue la première nation du monde arabe. Chaque Egyptien doit être fier de son pays et le servir fidèlement et quiconque le trahirait pour le compte d’une puissance étrangère doit s’attendre à être châtié sans merci. Voilà le message quelque peu stalinien de Monter vers l’Abîme et cela pourrait suffire à le classer dans les œuvres périssables dont la forte teneur en idéologie interdit toute ambition artistique. Mais ce serait une erreur. Le réalisateur est Kamal El Sheikh à qui on doit de grands classiques du septième art égyptien. Ce n’est certes pas son plus grand film. Le sujet se prête peu à des variations personnelles et pourtant Monter vers l’Abîme n’est pas dénué d’intérêt.

Le réalisateur s’est vraiment intéressé à ses personnages et a su se garder de tout manichéisme. Abla Kamel, l’espionne, nous est présentée dans toute sa complexité, à la fois une jeune fille très naïve qu’on manipule aisément mais aussi une femme cupide qui n’hésite pas à donner son corps en échange de renseignements ultra-secrets. Ce film est avant tout un portrait de femme radiographiée dans toutes ses dimensions, psychologique, sociale et politique. Au final, on peut se demander dans quelle mesure cette espionne n’est pas l’archétype de la jeune femme égyptienne en ce début des années soixante-dix. Abla Kamel, comme toutes ses consœurs issues des classes moyennes ou supérieures, souhaite s’échapper d’une société rétrograde, triste à mourir, et rêve d’une vie libre dans un monde où tout est permis. La découverte de Paris est une révélation. Mille tentations s’offrent à la jeune étudiante mais pour en profiter, il lui faut de l’argent, beaucoup d’argent. Abla Kamel veut goûter à tout mais ce qui la fascine en premier lieu, c’est la liberté sexuelle qui règne dans ce Paris des seventies. Kamal El Sheikh nous montre son héroïne assistant à des spectacles érotiques et faisant l’expérience de l’amour homosexuel avec une condisciple de la Sorbonne. D’ailleurs, c’est par le sexe plus que par l’argent que les services secrets israéliens parviennent à recruter la jeune égyptienne. Sur ce plan, les auteurs du film jouent un peu les moralisateurs : Paris est certes la capitale mondiale du savoir et de la culture mais c’est aussi un lieu de perdition pour les jeunes filles arabes qui y laisseront leur candeur et leur innocence (On n’est pas loin de la Paysanne Pervertie de Restif la Bretonne).

Néanmoins, les scènes avec les deux jeunes femmes sont parmi les plus réussies du film et on ne cache rien de la nature véritable de leurs relations. C’est sans doute à ces scènes « scandaleuses » (Je n’ai pas dit « érotiques ! ») que Madiha Kamel et Enam doivent leurs célébrités soudaines dans tout le monde arabe au lendemain de la sortie du film. Malheureusement, leur duo a laissé dans l’ombre les autres interprètes du film qui pourtant sont tous remarquables, notamment Ibrahim Khan dans le rôle de l’ingénieur fou d’amour. Par son interprétation sensible et subtile, il a su nous rendre attachant ce personnage tragique qui souffre le martyr de n’être pas aimé et qui pour tenir dans ses bras l’être adoré est prêt à trahir sa patrie. Kamal El Sheikh nous rappelle cette règle essentielle : on ne fait pas une œuvre digne de ce nom avec des personnages qu’on méprise ou que l’on hait. Paradoxe : c’est le personnage de l’officier égyptien, incarné par Mahmoud Yassin, qui semble le moins humain ; un personnage schématique et sans épaisseur, un monstre froid au service de l’Etat.

Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 3 janvier 2021

Wahid Hamed (1944-2021)

وحيد حامد


Wahid Hamed avec Adel Imam


Wahid Hamed est mort ce samedi 2 janvier. Il fut le scénariste le plus célèbre de sa génération. 
Dès le début de sa carrière, à la fin des années soixante-dix, son nom est associé à celui du grand acteur Adel Imam pour qui il va écrire un grand nombre de comédies. Dans les années quatre-vingt-dix, Wahid Hamed et Adel Imam travaillent avec le réalisateur Sherif Arafa pour cinq films qui comptent parmi les plus importants de leurs filmographies respectives. On se souvient notamment de Terrorisme et Kebab en 1994, un film que l’on considère aujourd’hui comme un modèle de la comédie politique. 
Wahid Hamed signera aussi le scénario de l’Immeuble Yacoubian réalisé en 2006 par son fils Marwan (d’après le célèbre roman d’Ala’a Al Aswani) et celui de Femmes du Caire réalisé par Yousri Nasrallah en 2009. 
En 2010, il écrit pour la télévision La Confrérie (Al Gama’a), une série qui conte l’histoire des Frères Musulmans. Wahid Hamed y exprime toute l’aversion qu’il porte aux islamistes et aux fanatiques. 

Dans l’une de ses dernières interviews, le scénariste rendait un hommage vibrant aux actrices et acteurs qui avaient travaillé avec lui : 
« Ahmed Zaki aimait son travail plus que son propre fils. Adel Imam est toujours resté vrai dans son art et il nous a donné un grand nombre de films qui furent tous des succès aimés par le public. Les actrices Nabila Ebeid et Yousra ainsi que tous les autres stars qui ont joué dans mes films ont toujours considéré leur travail comme la chose la plus importante de leur existence. Elles s’y sont investies de toute leur âme et elles furent toujours sincères. C’est pourquoi le succès ne les a jamais quittées. » (Al-Ahram Weekly, octobre 2019).

Photo : brève apparition de Wahid Hamed dans le film Jouer avec les Grands de Sherif Arafa (1991). A gauche, Adel Imam.


samedi 2 janvier 2021

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 15 janvier)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Vendredi 15 janvier à 18h30

Elle possède quelques sous d'Ezzel Dine Zulficar (Sahibat al Malalim, 1949)
avec Mohamed Fawzy (Samir), Camilia (Siham), Shadia (Nabila), Ismail Yassin (Antar, le garçon de café), Thoraya Helmy (Sonia), Salah Nazmi (Kamal), Mohamed Abdel Qodos (le père de Kamal), Hind Rostom (Fawaki, la rivale de Siham), Nelly Mazlom (danseuse), Abdel Hamid Zaki (le domestique), Abdel Aziz Hamdy (Sabat Effendi) 
Scénario : Youssef Gohar, Ezzel Dine Zulficar 
Musique : Mohamed Fawzy, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mostafa Al Sayed 
Production : Raymond Kourba


Comédie musicale. Siham, Nabila et Sonia sont trois sœurs orphelines. Leur oncle décède et leur laisse pour tout héritage 500 piastres. Elles réfléchissent à comment utiliser au mieux cette somme pour obtenir ce dont elles rêvent : un mariage avec un jeune homme riche. Elles vont à Alexandrie et s’installent dans un hôtel luxueux fréquenté par des millionnaires. Siham se fait passer pour une riche héritière en villégiature qui est accompagnée de sa secrétaire, en fait Nabila, et de sa femme de chambre, en réalité Sonia. Siham ne tarde pas à rencontrer un homme comme elle le souhaite. Il s’appelle Samir. De son côté, Nabila a jeté son dévolu sur Kamal, le fils du Pacha Adham. Malheureusement, celui-ci ne porte aucune attention à la fausse secrétaire. Il est attiré par Siham et devient donc le rival de Samir…


Jeudi 14 janvier à 16h30

Samara de Hassan El-Seifi (Samara, 1956) 
avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhane, Mahmoud El-Meliguy, Stephan Rosty, Serag Mounir, Mahmoud Ismaïl, Mohsen Sarhan, El Sayed Bedeir, Awatef Youssef, Hussein Ismaïl, Riad El Kasabgy, Shafik Nour El Din 
Scénario : Mahmoud Ismaïl 
Musique : Attiah Sharara 
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Thriller. Soltan, un important trafiquant de drogue, épouse Samara, une danseuse dont l’enfance fut bouleversée par des événements dramatiques. Il l’initie à ses affaires et la jeune femme devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur. Samara en tombe aussitôt amoureuse. La situation se complique encore quand le patron de Soltan s’éprend à son tour de la danseuse…


Mercredi 13 janvier à 22h

Des Années d'Amour de Mahmoud Zulficar (Sanawat El Hob, 1963)

avec Nadia Lutfi (Nadia), Chukry Sarhan (Adel), Mohamed Awad (le cousin d’Adel), Layla Taher (amie de Nadia), Mahmoud Azmy (Fathy, le frère d’Adel), Zeinab Sedky (la mère d’Adel et Fathy), Fifi Saheid (la mère de Nadia), Abdel Azim Kamel (le père de Nadia), Soheir Zaky, Layla Yousry 
Scénario : Amin Youssef Ghorab 
Production : Abbas Helmy


Drame sentimental. Nadia et Adel se sont rencontrés dans le train. Ils s’apprécient beaucoup et ils décident de se revoir. Mais Adel ne se présente pas à leur rendez-vous. Il a subitement quitté Le Caire sans pouvoir prévenir Nadia. Il lui écrit une lettre dans laquelle il explique son absence. Malheureusement la jeune femme ne la reçoit pas. Par désespoir, elle accepte d'épouser le frère de celui qui semble vouloir la fuir. Quelque temps après le mariage, Adel refait son apparition…


Mardi 12 janvier à 18h30

L'Appel du Courlis (ou La Prière du Rossignol) de Henry Barakat (Doa al karawan, 1959)
avec Ahmed Mazhar, Hussein Ismail, Faten Hamama, Edmond Tuema, Ragaa El Geddawy, Hussein Asar, Nahed Samir, Abdelalim Khattab, Mimi Shakib 
Adaptation du roman de Taha Hussein, L'Appel du Courlis (1934) 
Scénario : Henry Barakat et Youssef Gohar 
Musique : André Ryder 
Production : les films Barakat 
Figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.
appréciation : 5/5


Drame. Bani Warkan est une petite ville au cœur des montagnes où vit Amina avec sa sœur Hanadi et ses parents, Khader et Zarah. Cette famille de bédouins mène une existence laborieuse mais les trois femmes sont courageuses. Malheureusement, le père est un débauché qui dépense tout son argent dans les plaisirs. Un jour, c'est le drame : il est assassiné. L'oncle Khal Jaber ordonne à sa sœur et à ses nièces de quitter le pays, le temps que les gens oublient le scandale. Les trois femmes se lancent dans un long périple qui les mène dans une ville. Elles louent une petite maison mais il faut trouver du travail au plus vite. Grâce à un intermédiaire, les deux filles sont embauchées comme femme de chambre.


Dimanche 10 janvier à 18h30

Layla, fille de la campagne de Togo Mizrahi (Leila bint al rif, 1941)

avec Layla Mourad (Layla), Youssef Wahby (Fathi), Zouzou Chakib (Samira), Taheya Carioca (Touha), Bechara Wakim (Rachwan), Anwar Wagdi (Ezzat), Ferdoos Mohamed (la mère de Fathi), Hassan el Baroudi, Fakher Fakher (Ibrahim), Salwa Elaam (Salwa), Abdel Salam Al Nabulsi (Ramzy) 
Scénario : Togo Mizrahi 
Musique : Zakaria Ahmed, Riad El Sonbati


Fathy qui habite Le Caire retourne dans son village natal à la demande de sa mère malade. Fathy a fait des études de médecine en Grande-Bretagne mais n’a jamais vraiment pratiqué préférant se consacrer à ses plaisirs. Sa mère le retient au village et fait tout pour qu’il se rapproche de sa riche cousine Layla. Fathy refuse d’épouser une fille d’agriculteurs mais sa mère menace de le déshériter. Le jeune homme finit par accepter le mariage. Il retourne au Caire avec sa jeune épouse…


Samedi 9 janvier à 18h30

Trente Jours en Prison de Niazi Mostafa (30 youm fil sign, 1966)
avec Abou Bakr Ezzat (Medhat), Farid Shawki (Amshir), Nawal Abou Al Foutouh (Azhar), Hassan Hamed (Ibn Al Janawi), Soheir El-Barouni (l’employée de maison), Mimi Chakib (la mère de Soheir), Mohamed Reda (Hangal le voleur), Ibrahim Saafan (l’avocat), Madiha Kamel (Soheir), Samir Ghanem (son propre rôle), Ahmed El Deif (son propre rôle), George Sedhom (son propre rôle) 
D’après une histoire de Naguib El Rihani et de Badie’ Khairy 
Scénario : Abdel Hay Adib et Niazi Mostafa 
Musique : Hussein Al Saïd 
Chansons : Samir Ghanem, Ahmed El Deif, George Sedhom 
Production : Films Ihab Leithi


Medhat dirige le cabaret « le Trocadéro » qui appartient à Madame Fawzia. Il doit épouser sa fille Soheir mais il entretient aussi une relation amoureuse avec une actrice. Pour garantir la sécurité de l’établissement qu’il dirige, il a embauché Amshir, un hercule de foire. Ce dernier est un brave garçon mais il a tendance a abusé de sa force à contretemps. Justement, ce soir-là, un personnage important dîne au cabaret. Medhat est à sa table et par inadvertance, il brûle la moustache de l’homme. Fureur du « brûlé » qui frappe Medhat. C’est à ce moment-là qu’intervient Amshir : il assomme l’agresseur de son patron mais les hommes de celui-ci répliquent à leur tour. La mêlée devient générale. La police puis la justice s’en mêlent. Un procès a lieu. Contre de l’argent, Amshir accepte de prendre tous les torts à son compte et il est condamné à trente jours de prison… 


Vendredi 8 janvier à 22h

Femme en marge d’Hassan Al Imam (Emraa alal hamish,1964) 
avec Hind Rostom, Hassan Youssef, Mohamed Awad, Zouzou Nabil, Zizi El Badraoui, Sohair El Barouni, Hala Fakher, Hussein Ismael, Karima El Sherif, Abdel Hamid Badawy, Awatef Ramadan, Fifi Youssef, Mohsen Hassanein, Ikram Ezzo, Mustafa El-Sharif, Abdel Moneim Basiony, Badr Nofal 
Scénario : Mohamed Mostafa Samy et Hassan El Imam 
Musique : Mahmoud Al Sherif, Fathy Qoura, Ali Ismaïl


Siham Fawzy est une actrice qui a tout pour être heureuse. Elle est célèbre et elle file le parfait amour avec son mari, Ihsan dont la famille est très riche. Depuis qu’elle est enceinte, elle est au comble de la félicité. Malheureusement, le beau-père n’a jamais vu d’un très bon œil la relation entre son fils et cette saltimbanque. Il exige qu’Ihsan divorce au plus vite. Dans un premier temps, celui-ci refuse mais progressivement il se range à l’avis de son père. Quand Siham rentre de la maternité, elle découvre que son mari l’a répudiée et qu’il a épousé une jeune femme plus conforme aux conceptions du père. Folle de rage, elle retrouve Ihsan dans le train qui le conduit à Alexandrie avec sa nouvelle épouse. Elle l’abat d’un coup de pistolet. Elle est condamnée à vingt ans de prison. Son fils est confié à un couple sans enfant. Les années passent et elle est enfin libérée. Elle retrouve la trace de son fils et se fait embaucher comme bonne dans sa famille adoptive… 


Jeudi 7 janvier à 14h30

Qui de nous deux est le voleur ? de Mohamed Abdel Aziz (Mayn fina alhiramii, 1984) 
avec Adel Imam (Sharif/), Sherihan (Sahar, la fille de Monsieur Asim), Farida Saif Al-Nasr (Ghandoura), Ahmad Bedir (Ismaïl, le collègue de Sharif), Salah Nazmi (Monsieur Asim, le président de la compagnie), Ali Al Sharif (un prisonnier),Hassan Hussein (Shaker), Menirva (Randa, la collègue de Sharif), Mahmoud Abdel Hamid (l’enfant), Naeim Issa (le boucher), Nabawya Sa'id (la mère de Ghandoura), Faten Fouad (la femme de Shaker),Hassan El Yamani (Mismar), Shokry Mansour (le marchand de meubles), Hussein Al Sharif (le policier), Zizi Moustafa (la danseuse, maîtresse de Shaker),Imad Mouharam (l’ancien amant de la danseuse), Ibrahim El Tokhy (un prisonnier) 
Scénario : Faysal Nada
Musique : Hassan Abou El Saoud


Hussein vit à Londres. C’est un gentil garçon, timide et honnête. Très émotif, il bégaie constamment, ce qui ne l’a pas empêché de faire la connaissance de Sahar, une jeune et jolie journaliste. Ils rentrent ensemble en Egypte. A l’aéroport, ils sont accueillis par le père de Sahar, Monsieur Asim. Ce dernier est le directeur de la société dans lequel travaille le frère jumeau de Hussein. Lors du déjeuner, Monsieur Asim apprend à Hussein que Sharif, son frère, a volé cinq cent mille livres dans les caisses de la compagnie. Il a été arrêté et condamné à dix ans de prison mais on n’a pas retrouvé l’argent. Hussein est terrassé par la nouvelle. Peu après, il décide de se rendre à la prison pour s’entretenir avec son frère. Malgré son forfait, il veut l’aider. Il vend les meubles de Sharif pour récupérer un peu d’argent. Mal lui en a pris ! Sharif avait dissimulé les cinq cent mille livres dans l’un des montants du lit. Il faut à tout prix le récupérer !


Mercredi 6 janvier à 18h30

Souviens-toi de moi d’Henry Barakat (Idhkourini, 1978)
avec Nagla Fathy (Mona), Mahmoud Yassin (Mahmoud Hussein), Ahmed Khamis (l’oncle de Mona), Alia Abdel Moneim (la tante de Mona), Moshira Ismaïl (la cousine de Mona), Zizi El Badraoui (Layla, la femme de Mahmoud), Youssef Shaaban (le mari de Mona), Hayat Kandil (Amia, la fille de Mahmoud élevée par Mona), Khaled Zaki (le fils de Mona) 
Scénario : Rafik El Saban
D’après un roman de Youssef Al Sebaï, Entre les Ruines (1953)
Musique : Omar Khorsheid


Drame sentimental. Mona est une jeune orpheline qui vit chez son oncle. Etudiante, elle rencontre Mahmoud Hussein, un jeune écrivain dont elle tombe follement amoureuse. Entre eux naît une idylle, prémisse d’un bonheur éternel. Malheureusement, Mahmoud est déjà marié. Sa femme est malade du cœur et une séparation est inenvisageable. Terrassée par le chagrin, Mona accepte d’épouser l’homme que lui propose son oncle. Peu après, elle donne naissance à un petit garçon. Les mois passent. Un jour, elle apprend que Mahmoud est hospitalisé. Il a été victime d’un accident de la route et il est plongé dans le coma. Malgré l’opposition de son mari, elle se rend au chevet de celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Son mari demande le divorce et s’installe à l’étranger avec leur fils. Mahmoud meurt peu après alors que sa femme s’apprête à accoucher. Cette dernière meurt à son tour en donnant naissance à une petite fille. Mona décide d’élever l’enfant. Les années passent… 
Peut intéresser les fans de Michel Sardou : dans une scène, les personnages dansent très longuement sur la chanson « Je Vais t’Aimer ». 
Deux informations :
Le roman de Youssef Al Sebaï avait déjà fait l’objet d’une adaptation en 1959 par Ezzel Dine Zulficar avec Faten Hamama et Salah Zulficar. 
Le film sort en Egypte en mars 1978. Un mois auparavant, l'auteur du roman meurt assassiné sur l'île de Chypre. 


Mardi 5 janvier à 18h30

Nos plus beaux jours de Helmy Halim (Ayyamine el helwa, 1955)
avec Omar Sharif (Ahmed), Faten Hamama (Houda), Abdel Halim Hafez (Ali), Ahmed Ramzy (Ramzy), Zahrat Al Oula (Salwa, la cousine d’Ahmed), Zinat Sedky (Zenobia), Serag Mounir (Oncle d’Ahmed), Aziza Helmy (la folle), Saïd Khalil (le médecin), Ibrahim Hechmat (le chirurgien), Ahmed Saïd (docteur Shouqi Yassin), Fifi Sayed (la tante d’Houda) 
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani 
Musique : Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mohamed Al Mogi


Houda est une jeune fille qui vient de sortir de l’orphelinat. Elle a trouvé un emploi de garde-malade et elle loue une chambre dans une grande maison tenue par madame Zenobia. Elle a comme voisins trois étudiants qui sont immédiatement conquis par sa beauté et sa gentillesse. Mais Houda tombe gravement malade et son état nécessite une opération chirurgicale qu’elle est incapable de payer. Les trois garçons vont tout entreprendre pour réunir la somme exigée par l’hôpital… 


Lundi 4 janvier à 22h

La Colère des Parents d'Hassan Al Imam (ghadab el waldeen, 1952)
avec Shadia, Mohsen Sarhan, Amina Rizk, Hussein Riad, Samia Tawfik, Zouzou Hamdi El Hakim, Chukry Sarhan, Ahmed Allam, Fakher Fakher, Mohamed El Dib, Thuraya Fakhry, Abdel Hamid Zaki
Scénario : Hassan Al Imam et Hassan Abdel Wahab 
Dialogues : Mohamed Mostafa Samy 
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qora, Ibrahim Haggag


Mélodrame. Imam Mohamed est un homme vertueux et travailleur qui a tout sacrifié à la réussite de son fils unique. Lui et sa femme ont hypothéqué leur maison afin de financer ses études dans une école de commerce et un fois que le jeune homme a obtenu son diplôme, Imam lui a trouvé une place dans la société qui l'emploie. 
Mais le fils ne manifeste aucune gratitude à l’égard de ses parents. Il a toujours souffert d’appartenir à une famille modeste face à ses condisciples plus aisés. A son père et à sa mère, il réclame sans cesse davantage afin de mener une existence conforme à ses désirs. Et ses exigences se font encore plus pressantes depuis qu’il a pris pour maîtresse une danseuse. Contre l’avis de son père, il l’épouse. Erreur fatale : elle le conduira au crime… 
En 1976, Hassan El Imam réalisera un remake de ce film avec Farid Shawki dans le rôle du père et Samir Sabri dans celui du fils.


Dimanche 3 janvier à 14h30

Terrorisme et Kebab de Shérif Arafa (Al-Irhab Wa Al-Kabab, 1992) 
avec Adel Imam (Ahmed Fatah Al Bab), Kamal Al Shennawi (ministre de l’intérieur), Nagy Saad (le général adjoint du ministre de l’intérieur), Yousra (Hind), Ahmed Rateb (Shalabi), Mohamed Youssef (un employé), Ashraf Abdel Baky (Hilal), Alaa Wali El Din (Samir), Hamdi Youssef (le premier ministre), Nasser Chahine (un militaire), Alaa Morsi (un militaire), Mohamed Sabri (l’enfant), Enam Salosa (un agent administratif), Magda Zaki (Mounira, la femme d’Ahmed), Aïcha El Kilany (la mère de l’enfant), Fouad Farghaly (le directeur de la sécurité), Gamal Hussein (un agent de sécurité) 
Scénario : Wahid Ahmed 
Musique : Modi El Emam 
Production : Essam Imam (le frère d’Adel Imam) 
appréciation : 4/5 


Ahmed, un citoyen ordinaire souhaite que ses enfants changent d’école. Pour cela, il doit se rendre au Mogamma, le bâtiment qui regroupe tous les services administratifs du Caire. Malheureusement, l’employé chargé des inscriptions scolaires est absent. Ahmed revient le lendemain mais le fonctionnaire n’est toujours pas à son poste. Prenant son mal en patience, le brave citoyen se présentera au bureau le jour suivant puis les autres jours. En vain. Les collègues de l’employé lui donnent à chaque fois une explication différente à ces absences répétées : tantôt, il est en vacances, tantôt il est aux toilettes. En errant dans les couloirs encombrés du Mogamma, Ahmed fait la connaissance d’un cireur de chaussures qui lui révèle que l’employé qu’il recherche est souvent absent car il a pris pour habitude de se rendre aux toilettes dans un autre établissement gouvernemental. Ahmed commence à avoir des soucis avec son patron qui lui reproche son manque d’assiduité. Ahmed essaie de lui expliquer la situation. L’homme ne veut rien savoir. Ahmed n’en peut plus. Il se rend encore une fois au Mogamma et constatant à nouveau l’absence de l’employé il s’en prend violemment à ses deux collègues. Les gardes interviennent. Dans la confusion, Ahmed s’est emparé de l’arme de l’un d’eux. Par inadvertance, un coup part. Personne n’est blessé mais la panique est générale... A l’étage où se trouve notre héros, les personnes présentes sont convaincues que celui-ci est un terroriste et qu’il les a prises en otage. Tous les autres étages de l’établissement sont évacués et les gardes ont fui. Peu après, les forces de police encerclent le bâtiment.


Samedi 2 janvier à 18h30

Ismaël Yassin dans la Marine de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassin fil ustul, 1957)
avec Ismaël Yassin (Ragab), Zahra Al Oula (Nadia), Ahmed Ramzy (Mounir), Mahmoud El Meleigy (Abbas Al Zafer), Zinat Sedki (la mère de Nadia), Abdel Wareth Asr (le père de Nadia), Zeinat Olwi (la danseuse), Abdel Moneim Ibrahim (Abdul Bar), Reyad El Kasabgy (le sergent instructeur à bord du navire), Malak El Gamal (l’entremetteuse), Layla Karim (la petite amie de Mounir), Layla Hamdy (épouse d’Abbas Al Zafer), Mary Bay Bay (épouse d’Abbas Al Zafer) 
Scénario : Hassan Tawfik et El Sayed Bedir 
Musique : Mounir Mourad 
Production : Films Memphis/Ramsès Naguib


Comédie navale. Ragab est un gentil garçon dont le seul défaut est la peur de la mer. Il aime sa cousine Nadia qui est infirmière à l’Hôpital de la marine. Hanfi, le père de Nadia, accepterait que sa fille épouse son neveu, en revanche la mère souhaite que sa fille épouse Maître Abbas Al Zafer, un homme d’âge mûr riche et puissant. Nadia exhorte son amoureux à surmonter sa peur de la mer et l’incite à s’engager dans la marine pour impressionner sa mère. Ragab se rend au centre de recrutement de la Marine. Là, il rencontre deux autres engagés, Abdul Bar et Mounir, avec qui il sympathise tout de suite. Après la visite médicale, les trois jeunes gens commencent leur formation.


Vendredi 1er janvier à 22h 

Adieu mon amour de Houssam Al-Din Mustafa (wedan ya hob, 1960) 
avec Mariam Fakhr Eddine (Amani), Nagwa Fouad (Ragah), Moharam Fouad (Sharif), Khalil Badr El Din (Ramzy), Amal Farid (Layla), Wedad Hamdy (l’admiratrice de Sharif), Hassan El Baroudi (Mustafa), Abdel Ghany Kamar (Abdel Sattar Effendi), Samir Shedid (Magid), Saleh Al-Eskandarani (l’épicier) 
Scénario : Fathi Abou Fadal 
Musique : Mounir Mourad, Baligh Hamdy, Mohamed Al Mogy, Mamoun Al Shinnawi, Attiah Sharara


Drame chanté. Sharif est un jeune musicien qui vient d’abandonner ses études. Un jour, il trouve une chaine d’or devant l’Opéra. Le bijou appartient à une jeune femme nommée Amani. Il l’apprend en découvrant l’annonce qu’elle a fait paraître dans le journal. Sharif se rend à l’adresse indiquée : c’est un immense domaine agricole. Il est reçu par Amani elle-même. Il découvre une blonde très élégante à la voix douce et au regard tendre. Elle est folle de joie de récupérer son collier mais Sharif refuse la récompense promise. Amani, impressionnée par son honnêteté, lui fait alors une proposition : prendre la direction de son exploitation agricole. Le jeune homme accepte mais son arrivée ne va pas faire que des heureux…