vendredi 30 avril 2021

Un Jour de Ma Vie (yom men omri, 1961)

يوم من عمري
إخراج : عاطف سالم


Atef Salem a réalisé Un Jour de ma Vie en 1961.
Distribution : Abdel Halim Hafez (Salah), Zubaida Tharwat (Nadia), Abdel Salam Al Nabulsi (Younes), Mahmoud El Meleigy (le rédacteur en chef du journal), Zouzou Madi (Zouzou, la belle-mère de Nadia), Zaki Tolimat (Hanafi Abu Ajila, le père de Nadia), Abdel Aziz Ahmed (Abbas l’épicier), Soheir El Babli (Aïcha, la fille d’Abbas), Salah Nazmi (Shafiq, le frère de Zouzou), Thuraya Fakhry (la nourrice), Ahmed Loxer (rédacteur du journal), Sohair El Barooni, Amal Zayed (la femme d’Abbas), Rashwan Mustafa (l’inspecteur), Monir El Fangary (marchand de journaux), Mokhtar El Sayed (un journaliste), Abdel Moneim Basioni (un journaliste)

Scénario : Seif El Din Shawkat et Youssef Gohar
d'après Vacances Romaines (1953) de William Wyler avec Gregory Peck et Audrey Hepburn. Ce film est lui-même inspiré de New-York-Miami (1934) de Frank Capra. Ce dernier avait été sollicité pour réaliser Vacances Romaines mais il avait décliné la proposition.

Musique : Ali Ismaïl, Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mounir Mourad, Baligh Hamdy, Mamoun Al Shinnawi

Abdel Halim Hafez chante quatre chansons parmi les plus célèbres de son répertoire :
Khayef Marra Aheb (paroles : Mamoun Al Shinnawi ; musique : Baligh Hamdy)
Dehk We Lea'b (paroles : Morsi Gamil Aziz ; musique : Kamal El Tawil)
Be Amr El Hob (paroles : Morsi Gamil Aziz ; musique : Mounir Mourad)
Baad Eh (paroles : Mamoun Al Shinnawi ; musique : Kamal El Tawil)

Production : Subhi Fahrat

Abdel Halim Hafez et Abdel Salam Al Nabulsi


Salah Nazmi


Abdel Aziz Ahmed


Zubaïda Tharwat et Abdel Halim Hafiz



Amal Zayed



Mahmoud El Meleigy


Zubaïda Tharwat et Abdel Halim Hafez


Thuraya Fakhry

 
Soheir El Babli


















Résumé

Salah et Younes partagent le même appartement et travaillent dans le même journal, le premier comme reporter, le second comme photographe. Ils ont bien du mal à payer leur loyer et doivent inventer mille stratagèmes pour ne pas rencontrer leur propriétaire. Heureusement, Aïcha, la fille de ce dernier est amoureuse de Younès et elle fait tout son possible pour les aider. Le rédacteur en chef du journal confie une mission à Salah et Younès : ils doivent couvrir l’arrivée à l’aéroport de Nadia, la fille du célèbre millionnaire Hanafi Abu Ajila. Elle revient pour la première fois en Egypte après avoir résidé plusieurs années en Suisse. Malheureusement, sur la route, la vieille voiture des deux amis tombe en panne alors que la jeune héritière fait son apparition dans le hall de l’aéroport. Pour ,l’accueillir, il y a son père, sa belle-mère, Shafiq, le jeune frère de celle-ci, et sa vieille nourrice. Toute à la joie des retrouvailles, Nadia apprend que son père et sa belle-mère ont décidé de la marier à Shafiq. Pour Nadia, il est hors de question d’épouser quelqu’un qu’elle n’aime pas. Elle décide de s’enfuir. Elle se précipite aux toilettes et en ressort par la porte de derrière. Elle quitte l’aéroport en bus. Mais peu après, celui-ci est arrêté par une voiture qui lui barre le passage. C’est le véhicule de nos deux journalistes. Avec l’aide du chauffeur du bus, ils poussent la voiture sur le bas-côté puis Salah monte dans le car pour retourner au Caire et chercher un dépanneur. Il s’assoit auprès de Nadia. Le jeune homme est ébloui par la beauté de sa voisine mais il perçoit tout de suite sa grande anxiété. Sans révéler son identité, la jeune fille explique à Salah qu’elle a fui de chez elle car son père veut la marier à un homme contre son gré. Elle prétend résider à Alexandrie. Salah lui conseille de rentrer chez elle et de se battre afin que son père renonce à son projet. En attendant de reprendre le train, Nadia passera la soirée au Caire avec son nouvel ami. Younès et Aïcha les ont rejoints et la petite bande se rend à la fête foraine. Entre Salah et la jeune inconnue, l’entente est parfaite et ils ne peuvent cacher les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Les heures filent et il est temps de raccompagner Nadia à la gare. Les deux amoureux ont bien du mal à se quitter. Le train part enfin mais, à sa grande stupéfaction, Salah s’aperçoit que Nadia est sur l’autre quai, affalée sur un banc et profondément endormie. Elle devra donc passer la nuit dans leur appartement. Le lendemain matin, Salah et Younès laissent leur protégée seule, toujours endormie, pour se rendre au journal. Leur rédacteur en chef est furieux : ils sont revenus sans article et sans photos alors que la disparition de la fille du millionnaire fait la une de tous les autres quotidiens. C’est ainsi que les deux journalistes découvrent la véritable identité de leur nouvelle amie. Ils retournent aussitôt à leur appartement mais Nadia n’y est plus. Elle a été chassée par les propriétaires. Heureusement, elle n’est pas bien loin : elle s’est cachée dans le poulailler de l’immeuble. Les trois jeunes gens passent la journée ensemble. Younès prend des centaines de photos. Leur rédacteur en chef sait maintenant que la jeune fugitive a trouvé refuge chez ses deux reporters. Il a prévu de sortir une édition spéciale avec des photos exclusives qui révéleront au monde entier l’idylle entre la jeune héritière et l’un de ses journalistes. Pour Salah, la situation devient intenable et, la mort dans l’âme, il conseille à Nadia de retourner auprès de son père. Ce dernier, quand il apprend toute l’histoire, tente d’intervenir auprès du rédacteur en chef pour qu’il renonce à publier ces photos scandaleuses. L’homme de presse refuse. Salah et Younès décident de sauver l’honneur du millionnaire et de sa fille. Ils volent à l’imprimerie tous les clichés qui devaient paraître le lendemain et pour preuve de leur loyauté les transmettent à Nadia et à son père. Touché par ce geste, le millionnaire décide de faire le bonheur de sa fille : Salah sera son gendre.


Critique

Un Jour de Ma Vie est un remake de Vacances Romaines de William Wyler avec Audrey Hepburn et Gregory Peck. Le scénariste égyptien suit assez fidèlement la trame du film original, il en reprend les principales péripéties tout en opérant certaines modifications afin de séduire le public arabe. On pourrait presque parler d'un travail d' « acclimatation » visant à faire passer le récit d'une culture à une autre. Malgré cela (ou à cause de cela), on peine à retrouver dans le film d'Atef Salem le charme de la comédie américaine. Envolées, la grâce et la légèreté ! Disons-le d'emblée, Un Jour de Ma Vie est un film honnête, pas un grand film.
Le spectateur qui a déjà vu Vacances Romaines sera tout d'abord frappé par une absence : la ville. Dans le film de William Wyler, Rome est le troisième personnage. Avec Ann et Bradley, juchés sur leur vespa, on découvre la plus belle ville du monde (au moins pour Ann puisqu'elle y fait l'expérience de la liberté et de l'amour) avec ses rues, ses places, ses bâtiments et ses monuments. Dans le remake égyptien, Le Caire est à peine évoqué, un fantôme aux contours indistincts. Il faut se contenter d'une scène nocturne se déroulant dans une fête foraine et de la vue panoramique d'une place du Caire projetée derrière les héros qui sont assis dans un café reconstitué en studio (l'image est d'une qualité si médiocre qu'on se demande bien qui cela peut tromper!). Il est vrai que pour les producteurs du film, l'essentiel est ailleurs. En fait, Un Jour de Ma Vie a été conçu pour servir d'écrin aux chansons de la star de l'époque, Abdel Halim Hafez. Dans ce film, il ne chante pas moins de trente minutes, c'est donc bien un récital auquel on assiste, un récital enrobé dans une jolie petite histoire sentimentale. Tout doit tourner autour de l'idole et on demande à Zubaïda Tharwat d'incarner la jeune fille qui se pâme d'amour et d'admiration pour son partenaire. On se doute qu'elle ne joue pas ici l'un de ses rôles les plus mémorables.
Le ton et l'histoire du film font irrésistiblement penser à ceux tournés à la même époque en France avec les vedettes de la chanson yéyé. Abdel Hamid Hafez et Zubaïda Tharwat sont les petits cousins des Sylvie Vartan, Johnny Hallyday et consorts. Même si Abdel Hamid Hafez au moment du tournage a dépassé la trentaine (alors que Zubaïda a juste vingt ans), son visage et sa silhouette juvéniles donnent l'illusion qu'il est à peine plus âgé que sa partenaire. Ensemble, ils forment un couple de très jeunes gens dont l'amour devra affronter la méchanceté des parents et des adultes. Comme dans les chansons et les films des yéyés français, Un Jour de Ma Vie fait la part belle au sentimentalisme et à la puérilité : dans la scène de la fête foraine, les personnages gagnent une petit ours en peluche qui deviendra le symbole de leur amour naissant.
Dans ce bain de sirop, la fonction d’Abdel Salam El Nabolsi est d'apporter un peu de drôlerie et de frénésie mais l'énergie éruptive de l'acteur ne parvient pas à secouer la léthargie ambiante et le cours des choses se dirige avec mollesse vers le happy end obligé. Ce qui là encore est une différence de taille avec le modèle puisque dans Vacances Romaines, les deux héros finissent par convenir qu'ils appartiennent à deux mondes radicalement différents et que leur amour n'a pas d'avenir. Un dénouement désenchanté inconcevable dans la comédie égyptienne de l'époque.
A la cérémonie des Oscars de 1954, Vacances Romaines avaient obtenu pas moins de sept récompenses. Il est clair qu'Un Jour de Ma Vie ne peut sur aucun point rivaliser avec son modèle. Restent la voix unique d'Abdel Halim Hafez et les yeux magnifiques de Zubaïda Tharwat.

Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

jeudi 22 avril 2021

Histoire du cinéma égyptien - Le cinéma parlant, deuxième période (1953-1973)

تاريخ السينما المصرية

Histoire du cinéma égyptien

Le cinéma parlant, deuxième période (1953-1973)


Chronologie


1953
La République est proclamée en Égypte le 18 juin 1953. Le premier ministre Mohammed Naguib en devient le premier président.

Atef Salem réalise son premier film, la Misère avec la jeune Fayrouz et ses deux soeurs

L’Egypte présente 3 films au Festival de Berlin :

-deux films de Salah Abou Seif : Ton Jour viendra, une adaptation de Thèrèse Raquin d’Emile Zola avec Faten Hamama et Raya et Sakina, inspiré de l’histoire des deux tueuses en série qui sévirent à Alexandrie au début du XXe siècle.

-un film d’Ahmed Dia Eddine : Sans un adieu, un drame avec Imad Hamdi et Madiha Yousri

Raya et Sakina de Salah Abou Seif


1954
Gamal Abdel Nasser fait arrêter le général Mohammed Naguib et devient premier ministre le 25 février 1954.

Des films importants sortent cette année-là :

Le Monstre de Salah Abou Seif, Ciel d’Enfer de Youssef Chahine (Ces deux films représenteront l’Egypte au festival de Cannes), Vie ou Mort de Kamal Al Cheikh.

Ciel d’Enfer est le premier film d’Omar Sharif. C’est lors du tournage que lui et Faten Hamama tombent amoureux. Ils se marieront l’année suivante.

Le gouvernement de la révolution interdit l’entrée des salles de cinéma aux mineurs de moins de seize ans.


1955
L‘acteur et réalisateur Anwar Wagdi meurt le 14 mai 1955. Il avait cinquante ans.

Le chanteur Abdel Halim Hafez fait sa première apparition sur les écrans de cinéma avec La Chanson de la Fidélité d’Ibrahim Emara.

Une nouvelle loi concernant l’organisation de la censure est promulguée. Elle remplace les décrets de 1947.

Vie ou Mort de Kamal Al Cheikh est présenté au Festival de Cannes.

Vie ou Mort de Kamal Al Cheikh

 
1956
Les dernières troupes britanniques quittent l'Égypte et Nasser est élu Président de la République. Nationalisation du canal de Suez qui entraîne l’intervention militaire d’Israël, du Royaume-Uni et de la France.

Création du premier ciné-club égyptien.

Houssan Al Din Mostafa sort son premier film, Ne pleurez plus, mes yeux, un drame réunissant Magda et Kamal Al Shennawi. La chanson qui donne son nom au titre du film est signée Farid Al Atrache.

Sortie de Dalila, le premier film égyptien en cinémascope réalisé par Mohamed Karim avec Abdel Halim Hafez et Shadia.

Promulgation d’une loi obligeant les salles de cinéma à projeter de manière régulière des films égyptiens.

L’Egypte présente au Festival de Cannes La Sangsue de Salah Abou Seif avec Taheya Carioca. Dans le Temps, François Truffaut rédige une critique très élogieuse de ce film.

La Sangsue de Salah Abou Seif


1957
Sortie du Costaud de Salah Abou Seif avec Taheya Carioca et Farid Shawki. Le scénario est de Naguib Mahfouz.

Création de l’Organisme de Soutien du Cinéma qui œuvre à la promotion du cinéma égyptien sur le plan national et international.


1958
Union de la Syrie et de l’Egypte sous le nom de République Arabe Unie.

Youssef Chahine présente Gare Centrale avec Hind Rostom. Ce film qui deviendra un classique du cinéma égyptien est un échec commercial à sa sortie. Youssef Chahine sort cette même année Djamila, un film qui dénonce l’action de la France en Algérie à travers l’histoire de la combattante Djamila Bouhired.

L’Organisme de Soutien du Cinéma change de nom. Il devient l’Organisme égyptien public du cinéma.


1959
Souad Hosni fait ses débuts à l’écran dans Hassan et Naïma de Henry Barakat. Elle a 16 ans.

Henry Barakat sort l'Appel du courlis, adapté du roman de Taha Hussein, avec Faten Hamama et Ahmed Mazhar. C'est sans conteste l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma mondial.

L'Appel du courlis de Henry Barakat

Autre chez d’œuvre : Salah Abou Seif présente Entre ciel et terre, sur un scénario de Naguib Mahfouz. C’est un échec commercial pour l’un des plus grands films du réalisateur.

L'Institut supérieur du cinéma ouvre ses portes en octobre.


1960
L’Appel du Courlis de Henry Barakat est présenté au Festival de Berlin.

Mort parmi les vivants de Salah Abou Seif est la première adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz.

La banque Misr est nationalisée. Les Studios Misr deviennent la propriété de l’Etat.


1961
La Syrie se retire de la République arabe unie.

0 Islam (Ou L’Epée de l’Islam), réalisé par Enrico Bomba et Andrew Marton et produit par Ramsès Naguib, reçoit l'appui de l'Organisme général égyptien pour le cinéma.

Au concours organisé par l'État pour la production de 1958-1959, Djamila de Youssef Chahine obtient 15 prix dont celui du meilleur film.

Djamila de Youssef Chahine

Création du premier club de cinéastes amateurs, "l ’association populaire du cinéma".


1962
Nagdi Hafez et Hassan Tewfik réalisent leur premier film.

Sortie de L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab avec Shadia et Rushdy Abaza

Sortie de l'adaptation d'un roman de Naguib Mahfouz,  L'Impasse des Deux Palais,  par Hassan Al Imam.


1963
Sortie de Saladin, film de Youssef Chahine, produit par Assia Dagher avec l'appui de l'Organisme de soutien du cinéma. 

Sortie de La Porte ouverte de Henri Barakat avec Faten Hamama. Ce film raconte le combat d’une jeune femme pour son émancipation.

Hassan Al Imam sort une deuxième  adaptation d'un roman de Naguib Mahfouz :  Le Passage des Miracles avec Shadia, Samia Gamal et Youssef Shabane

Atef Salem présente l’une de ses comédies les plus réussies, la Mère de la mariée avec Taheya Carioca et Emad Hamdi.


1964

Sortie d'une nouvelle adaptation d'un roman de Naguib Mahfouz, la Quête réalisée par Houssam Al Din Mostafa. 

La Quête de Houssam Al Din Mostafa

Henry Barakat tourne Le Prince de la Ruse, un remake en couleur de son film le Prince de la vengeance (1950) adapté du Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas.

Au concours de l'État pour le cinéma, La Dernière Nuit, réalisée par Kamal al-Cheikh, obtient 10 prix.


1965
Le 18 mars 1965, l’ex-roi Farouk meurt à Rome.

Le secteur public prend de plus en plus d’importance en produisant plus de la moitié des films sortis cette année.

Sortie de l’un des plus grand films de Henry Barakat, Le Péché avec Faten Hamama d'après le roman de Youssef Idriss. Ce film est présenté au Festival de Cannes.


1966
Sortie de deux nouvelles adaptations de romans de Naguib Mahfouz : Le Caire 30 de Salah Abou Seif et Khan al-Khalili d’Atef Salem.

Création de l'École égyptienne générale du cinéma, sous la direction de Naguib Mahfouz.


1967
Israël remporte la guerre des six jours contre trois états arabes. Nasser démissionne puis, sous la pression populaire, revient au pouvoir.

Le Maréchal Abdel Hakim Amer est accusé de complot contre Nasser : il est arrêté et emprisonné, puis se suicide. Il avait épousé en secondes noces l’actrice Abdel Hamid Berlanti.

Sortie de la Seconde Épouse de Salah Abou Seif avec Soad Hosny

La Seconde Epouse de Salah Abou Seif

 
1968

Salah Abou Seif est violemment pris à parti par les partisans du régime pour avoir critiqué le pouvoir dans son film Le Procès 1968.

Le dernier film de Tewfik Saleh, Les Révoltés, a dû être profondément remanié pour obtenir de la censure son autorisation de sortie sur les écrans.

Deux futures grandes stars font leur première apparition au cinéma : Nagla Fathy (dans Joies d’Ahmed Badrakhan) et Mervat Amine (dans Ames Perdues d’Ahmed Mazhar)


1969

Tewfik Saleh tourne Journal d'un substitut de campagne, d'après le roman de Tewfik al-Hakim

Mon père est perché sur l'arbre de Hussein Kamal reste à l’affiche plusieurs mois. Cette comédie musicale à l’ambiance estivale réunit Abdel Halim Hafez, Mervat Amine et Nadia Lotfi.

Création de l'Agence arabe du cinéma, dirigée par Ahmed al-Masri.

L'Egypte présente deux films au Festival international de Moscou : Un soupçon de peur de Hussein Kamal et la Terre de Youssef Chahine.

La Terre de Youssef Chahine

Création au Caire de l'Académie des arts.

Création de l'Institut supérieur de la critique artistique.

Mort du réalisateur Ahmed Badrakhan

Création du Centre expérimental des films d'avant-garde.

Le ''Groupe du Nouveau cinéma'' apparaît avec la volonté de se dissocier du cinéma étatique


1970
Mort de Nasser le 28 septembre. Anouar el-Sadate devient président.

Chadi Abdel Salam réalise son chef-d'œuvre, la Momie.

La Momie de Chadi Abdel Salam

L’Egypte présente La Terre de Youssef Chahine au Festival de Cannes

La Cinémathèque française organise une semaine des films de Youssef Chahine en janvier.

La Momie de Chadi Abdel Salam est présenté au Festival de Venise

Youssef Chahine reçoit le Ier prix au Festival de Carthage (Tanit d'or) pour l'ensemble de son œuvre


1971
L'acteur Hassan Youssef réalise son premier film, Un garçon, une fille et le diable, avec dans les rôles principaux, lui-même et Nagla Fathy.

Mort de Helmi Halim, réalisateur, producteur et, pendant un temps, professeur à l'Institut du cinéma.


1972
Mort à Beyrouth du réalisateur du Marché noir, Kamel al-Telemssani (57 ans).

Mort des réalisateurs Fateen Abdel Wahab (59 ans), Ibrahim Emara (62 ans) et Mohamed Karim (76 ans).

Méfie-toi de Zouzou de Hassan al-lmam, avec Souad Hosni et Hussein Fahmi reste à l’affiche près d’une année.

 L’acteur comique Ismaïl Yassin meurt à l'âge de 59 ans. Les dernières années de son existence furent éprouvantes : endetté, malade, boudé par les producteurs, il avait dû s'installer un temps au Liban pour continuer à travailler. Il était revenu en Egypte en 1970 et il était parvenu à décrocher de petits rôles dans trois films avant de succomber à une crise cardiaque.  

L'Association égyptienne des critiques de cinéma est créée en juin, au siège du Centre technique des images.

Mohamed Khan fait une entrée éclatante dans le monde du cinéma avec un court-métrage, La Pastèque.

La Pastèque de Mohamed Khan


1973
Déclenchement de la "guerre du Kippour" entre les Égyptiens et les Syriens d'une part et les Israéliens d'autre part. Sadate veut reprendre le Sinaï perdu en 1967.

La censure interdit la projection du Moineau de Youssef Chahine.




Références

Egypte, 100 ans de cinéma, catalogue de l'exposition de l'I.M.A, sous la direction de Magda Wassef

Naissance et développement du cinéma égyptien (1922-1970) de Samir Farid

Dictionnaire des cinéastes africains de long métrage de Roy Armes

Site elcinema

Site Alex cinema





vendredi 16 avril 2021

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 30 avril)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.


Vendredi 30 avril à 19h30

Princesse Aziza de Tolba Radwan (El Safira Aziza, 1961)

avec Wedad Hamdy (la femme du boucher), Soad Hosny (Aziza), Abdel Moneim Ibrahim (le professeur de langue arabe), Chukry Sarhan (Ahmed), Adli Kasseb (Abbas), Kamal Anwar (Metwali), Abdel Monahem Saoudi (Khalil), Suzy Khairy (danseuse), Layla Yousri (danseuse), Mohamed Taha (chanteur), Eskandar Menassa (un habitant du quartier)
Une histoire d’Amin Youssef Ghorab
Scénario : Tolba Radwan
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 4/5


Comédie. Ahmed est professeur. Il emménage dans un appartement qui appartient à Abbas le boucher. Celui-ci vit avec sa femme enceinte et sa sœur, Aziza, dans l’appartement situé sur le même palier. Ahmed tombe très vite amoureux d’Aziza. Bien que son propriétaire soit un homme violent et un commerçant sans scrupules, le jeune professeur n’a de cesse de se faire bien voir de lui pour obtenir la main de sa sœur. Il finit par l’obtenir mais Aziza exige de lui qu’il réclame à son frère sa part d’héritage.


Un autre film à voir : 

-à 17h30 : Ashour, Coeur de Lion d'Hussein Fawzi (1961), une comédie dans laquelle l'immense Abdel Salam Al Nabulsi joue le rôle d'un jeune étudiant amoureux de la plus belle fille de son école alors qu'il a plus de 60 ans !


Jeudi 29 avril à 13h30

Train de Nuit d'Ezzel Dine Zulficar (Ketar el Lail, 1953)
avec Imad Hamdi (Adel), Samia Gamal (Samia), Stephan Rosti (Aboul Azz), Serag Mounir (Malaty), Soleiman Naguib (l’inspecteur de police), Aly Abd El Al (le directeur du cabaret), Abdel Moneim Ismail (membre du gang d’Aboul Azz), Reyad El Kasabgy (membre du gang d’Aboul Azz), Mohamed Reda (conducteur de train), Fakher Fakher (le second de l’inspecteur), Hussein Issa (membre du gang d’Aboul Azz), Salah Nazmi (membre du gang d’Aboul Azz), Zaki Ibrahim (le père de Samia), Tawfiq Ismaïl (directeur de la gare de Tanta)
Scénario : Stephan Rosti, Ezzel Dine Zulficar, Zaki Saleh
Musique : Ibrahim Saleh
Production : Abdel Hamid Zaki
appréciation : 4/5


Samia aime Adel mais celui-ci disparaît brusquement. Elle croit qu’il l’a abandonnée. Au même moment, son père est plongé dans des difficultés financières inextricables. Pour le sauver, Samia épouse Aboul Azz, un redoutable gangster qui l’oblige à danser dans son club. Mais Adel se manifeste à nouveau. Samia et lui se donnent rendez-vous dans un restaurant. On apprend que l’homme n’avait pas fui mais qu’il avait été blessé dans un accident de la route et qu’il est resté hospitalisé plus de deux mois. Leurs retrouvailles sont brèves car Samia doit retourner au club pour son numéro de danse. Malgré le danger, Adel se présente dans l’établissement. Il retrouve sa bien-aimée dans sa loge. Aboul Azz, caché (fort mal !) dans la penderie, se jette sur Adel et l’assomme. Il s’empare de l’argent que sa victime avait réuni pour venir en aide à Samia et à son père. Une fois le gangster parti, Adel recouvre ses esprits. Les deux amoureux peuvent se confier l’un à l’autre. Samia doit rejoindre ses danseuses sur scène. Dans la salle se trouve Malaty, un ami de son mari. Il est envoûté par la sensualité de Samia.


Un autre film à voir :

-à 19h30 : C’est arrivé une nuit d’Henry Barakat (1954), un drame avec Hoda Soltan et Mohsen Sarhan


Mercredi 28 avril à 23h

Sans un Adieu d'Ahmed Diaa Eddine (Min ghair wadaa, 1951)
avec Aqila Rateb (Samia, la seconde épouse de Magdi), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Fatima, la première femme de Magdi), Soheir Fakhry (Magda, enfant), Mohamed Fadel (Mounir Bey, le beau-père de Magdi), Awatef Ramadan (Aïcha, la femme de chambre), Ibrahim Hechmat (le premier mari de Samia), Abdel Aziz Al Ahmed (Abdel Aziz), Zinat Sedki (Ghandoura), Mahmoud El Sabaa (Tawfiq), Mohamed El Dib (Salim), Abbas El Daly (le juge), Tawfiq Ismaïl (le médecin)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy


Drame. L’action se passe durant la seconde guerre mondiale dans la région d’Alexandrie. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…


Un autre film à voir :

-à 17h30 : Les Filles d’Eve de Niazi Mustafa (1954), une comédie musicale avec Mohamed Fawzi et Shadia.


Mardi 27 avril à 19h30

Avec les Souvenirs de Saad Arafa (Mahal zekrayat,1961)
avec Ahmed Mazhar (Sharif), Nadia Lutfi (Amal), Mariam Fakhr Eddine (Ilham), Salah Mansour (Madbouli), Fattoh Nashaty (le médecin), Mokhtar El Sayed (l’assistant réalisateur), Saïd Khalil (le réalisateur), Ahmed Loxer (Hamdy)
Scénario : Saad Arafa
Musique : André Ryder
Production : les films Al Shams


Drame. Sharif est un acteur célèbre. Il file le parfait amour avec Ilham, une jeune actrice qui grâce à lui est devenue une vedette. Dans sa vie, il y a une autre jeune femme : Amal. Elle est orpheline et il l’a prise sous sa protection. Après ses études, elle est revenue vivre auprès de lui. Elle l’aime secrètement mais Sharif ne lui manifeste qu’une affection paternelle. Le bonheur de Sharif et d’Ilham serait complet si cette dernière n’était pas sans cesse importunée par Madbuli, un technicien du studio dans lequel ils tournent un nouveau film. L’homme est bossu, boiteux et sans doute simple d’esprit. Une nuit, il s’introduit dans la chambre d’Ilham et tente de la violer. Heureusement, Sharif, alerté par les cris, fait irruption dans la pièce et chasse l’agresseur.
 

Lundi 26 avril à 13h30

Fatma d'Ahmed Badrakhan (1947)
avec Oum Kalthoum (Fatma), Anwar Wagdi (Fathy, le plus jeune frère du pacha), Suleiman Naguib (le pacha), Hassan Fayek (Fatouh, le frère cadet du pacha), Zouzou Chakib (la petite amie de Fathy), Saneya Shawky (la danseuse), Abdel Fatah El Kosary (Maître Mustafa, le boulanger), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Nabil Khairy (le cousin de Fatma), Mohamed Al Dib (Munir), Mohamed Kamel, Hussein Asar (le cuisinier), Edmond Tuema (le réceptionniste de l’hôtel), Mohamed Kamel EL Masry (le professeur Fasih)
Scénario : Mustafa Amin, Badie Khairy
Musique et chansons : Abdul Hamid Abdel Rahman, Abdel Halim Noweira, Riad El Sonbati, Zakaria Ahmed, Mohammed Al-Qasabji, Ahmed Rami, Bayram Al-Tunsi
Dernière apparition d’Oum Kalthoum à l’écran.


Drame. Fatma est infirmière chez un pacha dont l’état nécessite un traitement lourd. Fathy, le frère cadet du maître de maison, est tombé amoureux de la jeune femme. Il multiplie les tentatives pour la séduire mais Fatma reste de marbre. Fou de désir, Fathy se résout à la demander en mariage. L’infirmière accepte. Après un voyage de noces qu’ils passent à Alexandrie, ils sont obligés de s’installer dans le modeste logement des parents de Fatma. En effet, le père de Fathy n’a pas accepté ce mariage et il est furieux contre son fils. Très vite, le jeune marié se lasse de cette existence austère dans un quartier populaire. Le luxe et les plaisirs de sa vie d'antan lui manquent. Il finit par abandonner Fatma pour retourner dans sa famille. Quelques mois plus tard, l’épouse délaissée donne naissance à un enfant. Fathy refuse de le reconnaître…


Un autre film à voir :

-à 23h : La Faute de Mon Bien-Aimé d'El Sayed Bedeir (1958) avec Shadia et Omar Sharif


Dimanche 25 avril à 17h30

Si j'étais riche d'Henry Barakat (Law kunt ghani, 1942)
avec Ehsane El Gazaerli (la femme de Mahrous), Abd El Fatah El Kosary (Younis, le cousin de Mahrous), Ibrahim Mostafa (le propriétaire de l’imprimerie), Beshara Wakim (Mahrous), Yehia Chahine (Kamal, l’amoureux de Wahiba), Samira Kamal (Wahiba, la fille de Mahrous), Mohamed Al Dib (Rachid, le fils de Mahrous), Thoraya Helmy (la chanteuse), Ibrahim Moheb (le serviteur)
Scénario et dialogues : Abou Al Saoud Al Ibiary
Musique et chansons : Izzat El Gahely et Ahmed Sabra
Production : les Films du Lotus (Assia Dagher)


Comédie. Mahrous est un modeste coiffeur qui vit dans un quartier populaire du Caire. Il a une femme et deux enfants. Son fils Rachid travaille comme ouvrier dans l’imprimerie du quartier, tout comme Younis son cousin. Sa fille Wahiba est en âge de se marier. Elle est tombée amoureuse d’un jeune homme qui se rend régulièrement dans le salon de Mahrous uniquement pour apercevoir sur son balcon l’élue de son cœur. Malheureusement, les parents de Wahiba refusent de les marier. Mahrous rêve de faire fortune et peste contre le destin qui l’oblige à vivre dans la pauvreté. Comme tous les habitants du quartier, il est révolté par l’égoïsme des riches. Si lui avait de l’argent, il n’hésiterait pas aider les nécessiteux. Un jour, ce rêve devient réalité. Un de ses cousins vient de mourir chez lui. L’homme vivait seul et Mahrous doit s’occuper de toutes les formalités. En entrant dans l'appartement, il découvre le corps sans vie de son parent et tout autour des liasses et des liasses de billets de banque. C’est ainsi que Mahrous devient un homme riche. Avec toute sa famille il s’installe dans une maison de maître à Zamalek…


Un autre film à voir :

-à 19h30 : Ismaïl Yassin dans l'aviation de Fateen Abdel Wahab (1959), une comédie dans laquelle le Fernandel égyptien a comme partenaire la pétulante Nagwa Fouad.


Samedi 24 avril à 23h

Mission à Tel-Aviv de Nader Galal (Muhimat fi tal 'abib, 1992)
avec Nadia El Gendy (Amal Al Kayal), Sayed Abdel Ghani (Bouta, l’officier du Mossad),Kanan Wasafi (un officier du Mossad), Kamal Al Zeiny (l’ambassadeur d’Egypte en France), Mohamed Mokhtar (l’officier égyptien), Kamal El Shennawy (Bakar, directeur du service de renseignements égyptien), Youssef Fawzi (Hazem, officier égyptien), Hassan Hussein (Gabi, agent du Mossad), Adel Ammar (combattant palestinien) Othman Mohamed Ali (chef du renseignement égyptien)
Scénario : Bashir El Dik


L’histoire commence à l'hiver 1973. Amal Al Kayal qui a quitté l’Egypte après la défaite de 1967 et la mort de son mari vit à Paris et travaille pour le Mossad. Elle décide de se repentir et offre ses services à l’Egypte. Sa position d’agent double lui permet de se rendre à Tel-Aviv. Sa mission : récupérer toutes les informations concernant les préparatifs commandités par les autorités israéliennes dans la perspective d’une nouvelle guerre contre l’Egypte.


Vendredi 23 avril à 23h

Adieu mon amour de Houssam Al-Din Mustafa (wedan ya hob, 1960)
avec Mariam Fakhr Eddine (Amani), Nagwa Fouad (Ragah), Moharam Fouad (Sharif), Khalil Badr El Din (Ramzy), Amal Farid (Layla), Wedad Hamdy (l’admiratrice de Sharif), Hassan El Baroudi (Mustafa), Abdel Ghany Kamar (Abdel Sattar Effendi), Samir Shedid (Magid), Saleh Al-Eskandarani (l’épicier)
Scénario : Fathi Abou Fadal
Musique : Mounir Mourad, Baligh Hamdy, Mohamed Al Mogy, Mamoun Al Shinnawi, Attiah Sharara


Drame chanté. Sharif est un jeune musicien qui vient d’abandonner ses études. Un jour, il trouve une chaine d’or devant l’Opéra. Le bijou appartient à une jeune femme nommée Amani. Il l’apprend en découvrant l’annonce qu’elle a fait paraître dans le journal. Sharif se rend à l’adresse indiquée : c’est un immense domaine agricole. Il est reçu par Amani elle-même. Il découvre une blonde très élégante à la voix douce et au regard tendre. Elle est folle de joie de récupérer son collier mais Sharif refuse la récompense promise. Amani, impressionnée par son honnêteté, lui fait alors une proposition : prendre la direction de son exploitation agricole. Le jeune homme accepte mais son arrivée ne va pas faire que des heureux…


Jeudi 22 avril à 23h

Antar le valeureux ou Antar le prince noir de Niazi Mostafa (Antar Ibn Shaddad,1961)
avec Farid Shawki, Kouka, Said Abou Bakr, Abdel Alim Khattab, Samar Ateia, Ferdoos Mohamed, Hassan Hamed, Wedad Hamdy, Fakher Fakher, Nour El Demerdash, Layla Fahmy, Abdel Khalek Saleh
Scénario et dialogues : Niazi Mostafa, Abdel Aziz Salam, Bayram El Tunsi
D’après une histoire de Mohamed Farid Abu Hadid
Musique : Aly Ismaïl
Production : Aflam Misr Al Jadida


Epopée. D’après une légende qui évoque la vie d’un héros valeureux à l’époque antéislamique. Antar est le fils que le prince Shaddad a eu avec son noire africaine Zubaïda. Il n’a pas été reconnu par son père et il mène une vie d’esclave auprès de sa mère. Il aime sa cousine Abla sans espoir de la conquérir en raison de sa misérable condition. A deux reprises, il manifeste aux yeux de tous sa force et son courage en repoussant seul des groupes de cavaliers venus pour s’emparer des femmes. Malgré la haine que lui voue l’épouse légitime de son père, ses exploits lui permettent d’être affranchi et de rejoindre le peuple des hommes libres. Peut-être va-t-il pouvoir épouser Abla qui a été conquise par son courage et sa droiture. C’est sans compter le père de la jeune fille qui veut s’opposer à cette union par tous les moyens…


Mercredi 21 avril à 19h30

Des Bouches et des Lapins d’Henry Barakat (Afwah We Araneb, 1977)
avec Faten Hamama (Naema), Mahmoud Yassin (Mahmoud Bey), Farid Shawki (Abdel Maged), Magda El-Khatib (Raguia), Ali El Sherif (Maître Al Batawi), Ragaa Hussein (Gamalat), Abou Bakr Ezzat (Youssef), Hussein Asar (Oncle Mustafa), Wedad Hamdy (Fayza, l’amie de Naema), Hassan Mostafa (Fathy Al Faki), Mohamed Al Saqqa (Khalil), Ahmed Abaza (le marchand de fruits), Salah Nazmi (Ahmed), Enas El Dighade (Noha), Aleya Abdel Moneim (la mère de Noha)
Scénario : Samir Abdel Azim
Musique : Gamal Salamah
Production : Compagnie des Films Unis


Naema est une femme qui vit dans un petit village, près de Mansoura. Elle réside dans la même maison que sa sœur Gamalat, son beau-frère Abdel Maged, et leurs neuf enfants. Abdel Maged est sans emploi et passe toutes ses journées à boire. C’est donc Naema qui entretient toute la famille grâce à son travail dans une usine de glaces. Un jour, le plus âgés de ses neveux vole deux poulets chez le marchand de volailles du village. Il s’est fait prendre par le commerçant et Naema intervient pour obtenir sa libération. Le marchand accepte de retirer sa plainte mais, en échange, il souhaite épouser la jeune femme. Bien que l’homme ait déjà trois femmes et vingt-deux enfants, la sœur et le beau-frère de Naema voient d’un très bon œil cette union car elle permettrait de résoudre les difficultés financières de la famille. Pour échapper à ce mariage dont elle ne veut pas, Naema quitte le village. Elle devient la gouvernante d’un riche et séduisant propriétaire terrien. La servante et le maître tombent amoureux l’un de l’autre…


Un autre film à voir :

-à 23h : L’espoir de ma vie de Seif El Din Shawkat (1955), un drame sentimental avec Magda.


Mardi 20 avril à 17h30

Le Mariage Moderne de Salah Karim (Alzawaj a'ala altariqat alhaditha, 1968)
avec Soad Hosny (Noha), Hassan Youssef (Ahmed, le cousin de Noha), El Deif Ahmed (Atris), Samir Ghanem, (Samir), George Sedhom (Makhimar), Mohamed Reda (le père de Noha), Fatima Mostafa (la mère de Noha), Abdel Moneim Ibrahim (Kamal), Abbas Fares (le professeur Shafi), Hassan Mostafa (le cheikh Hassan), Alya Abdel Moneim (Aziza, la sœur de Noha), Atef Makram (un enfant), Inas Abdallah (la petite fille), Eskandar Menassa (Hussein, le mari de la mère d'Ahmed)
Scénario : Salah Karim
Musique : Saïd Salama, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismail
Production : les films Shéhérazade
Le réalisateur Salah Karim est le premier mari de Soad Hosny.


Comédie musicale. Noha et son cousin Ahmed sont étudiants dans la même école d’ingénieur. Cet été, ils ont décidé de passer leurs vacances dans un camp près de la mer avec un petit groupe de leurs condisciples. Un jour, Ahmed part à la pêche sur un petit canot à moteur. Il tombe en panne en pleine mer et doit rejoindre le rivage à la nage. Noha est terriblement inquiète. Quand enfin Ahmed reparaît, elle comprend combien il lui est cher. C’est ainsi qu’entre les deux cousins va se nouer une tendre idylle. Ils ont décidé de se marier après les vacances mais les parents de Noha ne l’entendent pas ainsi. Un autre prétendant a leur faveur…


Un autre film à voir :

-à 19h30 : Les Jolies Belles-Mères d’Helmy Rafla (1953), une comédie avec Kamal el-Shennawi, Cariman et Ismaïl Yassin


Lundi 19 avril à 19h30

L’Horreur de Mahmoud Farid (Al Roub, 1969)
avec Farid Shawqy (Hassan), Mahmoud El Meleigy (le colonel Khalil), Tawfiq El Deken (Tawfiq), Mohamed Reda (Bayoumi), Youssef Shabaan (le journalise Samir Ezzat), Soheir Zaky (Soheir, la danseuse), Nazim Sharawy (Ibrahim, membre du gang de Tawfiq), Wasila Hussein (première épouse de Bayoumi), Hafez Amin (Oncle Hafez, le propriétaire du magasin), Saïd Khalil (membre du gang de Tawfiq), Samiha Mohamed (la mère de la seconde épouse de Bayoumi), El-Toukhy Tawfiq (membre du gang de Tawfiq), Anwar Madkor (le directeur de l’enquête policière), Hussein Orabi (un inspecteur), Angel Aram (la seconde épouse de Bayoumi), Abu Al Futouh Amara (Salem), Sayed Abdallah Hafez (le directeur du centre de recherche atomique), Abdallah Mourad (membre du gang de Tawfiq)
Scénario : Mohamed Ismael Radwan, Kamal Abdel Salam, Farouk Sabry
Production : Silver Star Films, Mahmoud El Meleigy


Grâce à la complicité d’un employé du Centre de Recherche Atomique, Tawfiq, chef de gang et propriétaire d’un cabaret, parvient à mettre la main sur une boîte de radium qu’il veut revendre à une puissance étrangère. Pour échapper aux recherches, lui et ses hommes cachent leur précieuse cargaison dans un entrepôt commercial situé dans un village reculé. Par tout un enchaînement de circonstances, un villageois s’introduit dans l’entrepôt et découvre la boîte. Il la rapporte chez lui et la cache sous le lit de sa première femme. Sa seconde épouse a tout vu. Avec l’aide de sa mère, elle s’empare du paquet et le fait disparaitre dans l’intention de mettre en difficulté sa rivale auprès de son mari. La tâche des enquêteurs pour retrouver la trace du produit hautement radioactif va se révéler d’une très grande complexité…


Dimanche 18 avril à 13h30

Le Cinquième Prétendant d’Ahmed Galal (El-arris el-khamis, 1942)
avec Assia Dagher (Bahira Hanem, la riche veuve), Hussein Sedky (Ahmed Effendi/Jafar Bey), Abbas Fares (le premier prétendant), Beshara Wakim (le deuxième prétendant), Fouad Shafik (le troisième prétendant), Mohsen Sarhan (le quatrième prétendant), Samia Sami (Amina, une amie de Bahira Hanem), Lotfya Nazmy (la femme du deuxième prétendant), Thuraya Fakhry (la femme de chambre de Bahira Hanem), Zouzou Chams Eddin (chanteuse), Thuraya Elmy (Soso, chanteuse)
Scénario : Ahmed Galal
Production : Les Films du Lotus (Assia)


Après la mort de son mari dans un naufrage, Bahira hérite d’une fortune colossale. Elle est courtisée par quatre hommes qui rêvent de l’épouser. Ne supportant plus leurs tendres sollicitations qui ne lui laissent aucun répit, elle décide de partir en voyage. Elle annonce qu’elle reviendra dans un mois, le jour de son anniversaire. Lors de la fête qu’elle donnera à cette occasion, elle révélera le nom de celui qu’elle aura choisi comme deuxième mari.

 
Samedi 17 avril à 17h30

Adham El Sharkawy d’Houssam Al Din Mostafa (1964)
avec Abdullah Gheith (Adham), Loubna Abdel Aziz (Salma), Shwikar (Al Hanim, la fille du ministre de l’intérieur), Samiha Ayoub (la femme de Shalabi), Salah Mansour (Shalabi, le sheikh de la mosquée),Tawfik El Deken (Maghawari), Zein El Ashmawy (Abdul Ghaffar), Abdel-Wareth Asr (le professeur d’histoire), Mohamed Reda (le maire du village), Aziza Helmy (la mère d’Adham), Hussein Asar (Cheikh Abdul Halim, le père d’Adham), Abdul Aziz Khorshid (Al Haj Ismaël), Zeinat Elwy (danseuse), Abdel Halim Hafez (chanteur)
Scénario : Saad Eddin Wahba, Zakaria Hijjawi
Musique : Aly Ismail, Abdel Halim Hafez, Morsi Gamil Aziz, Mohammed Al Mogi
Production : Ramses Naguib


Biographie d’Adham El Sharkawy (1898-1921) : Adham El-Sharkawy a été dès sa jeunesse un opposant à l’occupation anglaise et sa participation aux manifestations pour l’indépendance lui ont valu d’être renvoyé de son école. Il est donc retourné dans son village et c’est là qu’il a constaté combien les paysans étaient exploités par les notables et les riches propriétaires de la région. Adham El Sharkawy décide d’inciter les paysans à se battre pour faire valoir leurs droits. Mais face à eux, il y a une adversaire redoutable : Al Hanim, la fille du ministre de l’Intérieur qui est prête à tout pour défendre ses privilèges. Elle a un plan : elle sait qu’Adham est amoureux de Salma et elle décide de proposer à la jeune femme un emploi de femme de chambre pour approcher le chef de la rébellion et peut-être le soumettre…


Un autre film à voir :

-à 19h30 : Le Secret du Bonnet Invisible de Niazi Mostafa (1959), une comédie fantastique avec Berlanti Abdel Hamid et Abdel Moneim Ibrahim


Vendredi 16 avril à 23h

Un Américain de Tanta d'Ahmed Kamal Morsi (Americani min Tanta, 1955)
avec Hussein Riad (Ibrahim Effendi), Soliman Naguib (Mahrous, le millionnaire), Chukry Sarhan (Ali, le fils d’Ibrahim Effendi), Cariman (Lola, la fille de Mahrous), Zouzou Madi (la femme de Mahrous), Ferdoos Mohamed (Amina, la femme d’Ibrahim Effendi), Wedad Hamdy (Aziza), Abdel Salam El Nabolsi (Irfan, le millionnaire ruiné), Saïd Abou Bakr (Saïd Effendi, le collègue d’Ibrahim), Adly Kasseb (l’épicier), Abdel Moneim Ibrahim (le serviteur d’Irfan), Houda Shams Eddin (la danseuse de cabaret)
Scénario : Mohamed Ali Nasif
Musique : Ibrahim Haggaïg et Toufik Al Laïli
Production : les studios Misr

Ibrahim Effendi est un petit employé qui vit avec sa femme et son fils dans une ville ouvrière. Un jour, il lit dans le journal qu’un millionnaire américain d’origine égyptienne du nom de Mahrous Al Tantawi souhaite visiter l’Egypte pour rencontrer les membres de sa famille. Ibrahim envoie à ce riche personnage un télégramme dans lequel il prétend qu’ils sont parents et qu’il l’invite à s’installer chez lui le temps de son séjour. L’Américain accepte l’invitation. Ibrahim loue un appartement confortable pour recevoir cet hôte de marque. Mahrous arrive enfin à Tanta. Il est accompagné de sa femme et de sa fille Lola. Comme prévu, la petite famille américaine est hébergée par leur prétendu cousin. Ali, le fils d’Ibrahim s’entend immédiatement avec Lola. L’un comme l’autre désapprouvent la comédie jouée par leurs pères respectifs : Ibrahim voulant se faire passer pour un parent d’un éminent homme d’affaires et Mahrous affirmant être à la tête d’une fortune alors qu’il n’a pas un sou…



Un autre film à voir :

-à 19h30 : Une Ville se déchaîne d’Helmy Rafla (1955), un mélodrame musical avec Sabah et Mohamed Fawzi




samedi 10 avril 2021

Les réalisateurs : Ahmed Fouad (1931-1992)

أحمد فؤاد

Ahmed Fouad commence sa vie professionnelle dans le cinéma au milieu des années cinquante mais ce n’est qu’en 1969 qu’il réalise son premier film, Lune de Miel d’un Jour. Pendant les deux décennies qui suivent, il tournera près d’une trentaine de films. Il est le spécialiste de la comédie populaire dont le ressort principal est le sexe. Il surfe sur la libération des mœurs de son époque et n’hésite pas à dénuder ses actrices, du moins autant que le permettent la censure et l’opinion publique. Il faut lui reconnaître une certaine audace dans les sujets abordés même si on pourra lui reprocher le côté racoleur d’un grand nombre de ses comédies.


Trois films d'Ahmed Fouad ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog : 


24 Heures d'Amour (24 saaha hob, 1974)
avec Zizi Al Badraoui (Laïla), Adel Imam (Ahmed), Soheir Ramzy (Mona), Samir Ghanem (Samir), Mohie Ismaïl (le voisin célibataire), Lebleba (Amira), Hassan Youssef (Sherif), Sayed Zayan (le notaire), Nabila El Sayed (la mère d’Amira), Aziza Helmy (la mère de Sherif), Khadiga Mahmoud (la servante), Mohamed Reda (le chauffeur)
Scénario : Farouk Saïd
Musique : Fathy Qoura, Ali Ismaïl, Lebleba
Production : Al Masry Films
appréciation : 3/5


Après six mois passés en mer, trois officiers de marine rentrent chez eux pour un jour de congé. Mais, au lieu de les accueillir avec amour et tendresse, leurs compagnes les fuient car elles sont persuadées qu’elles ont été trompées durant une si longue séparation. Les trois marins ont vingt-quatre heures pour retrouver leurs bien-aimées et jouir enfin du repos du guerrier.



Tout le monde veut aimer (El Kol Awez Yeheb, 1975)
avec Soheir Ramzy, Nour Al Sherif, Adel Imam, Hassan Hamed, Nabila El Sayed, Nadia Arslan, Ibrahim Saafan, Seif Allah Mokhtar, Medhat Gamal, Dina Abdallah, Mohamed Shawky, Gamal Ismail, Qadria Kamel, Motawa Owis, Ibrahim Kadri, Mazhar Abol Naga, Saleh Al-Eskandrani
Scénario : Yahya Al Leithi
Production : Ahmed Fouad


Ahmed, un playboy de la capitale, rend visite à son ami Abdel Salam, un instituteur qui réside à Fayoum. Il est accompagné par deux jeunes femmes, Diana et Maria. Celles-ci vont à l’hôtel tandis qu’Ahmed traverse la vile pour rejoindre Abdel Salam dans son école. En cheminant, il rencontre Layla. C’est le coup de foudre immédiat. Quand il retrouve enfin son ami, Ahmed lui raconte aussitôt ce qui vient de lui arriver. Abdel Salam lui conseille de ne pas tenter d’approcher à nouveau celle dont il est tombé amoureux. La jeune femme habite en face de chez lui et elle est étroitement surveillée par son cousin qui rêve de l’épouser bien qu’il soit déjà marié. Un détail qui a son importance : ce cousin, du nom de Massoud, est un commerçant prospère et une force de la nature qui effraie tout le monde par sa violence. Ahmed n’a cure de l’avertissement d’Abdel Salam. Il veut revoir Layla.


Les Maris Diaboliques (Al'azwaj alshayatin, 1977)
avec Nahed Sharif (Naïma Abbas), Adel Imam (Mamdouh), Saïd Saleh (Kamal), Youssef Fakhr Eddine (Fathy), Layla Taher (Karima, la femme de Kamal), Hayat Kandel (Samia, la femme de Fathy), Wedad Hamdy (Wedad Hamdy), Madiha Kamel (Magda, la belle sœur de Kamal), Tawfik El Deken (le voleur en prison), Ahmed Nabil (un autre voleur en cellule), Zayan (le policier), Ibrahim Saafan (le voisin de Mamdouh), Buthaïna Nassar (Afaf, la servante), Ahmed Nabil, Mohamed Hamdy (l’officier de police)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
appréciation : 3/5


Fathy, Mamdouh et Kamal sont trois amis travaillant dans la même fabrique de réfrigérateurs. Kamal est marié à Karima, Fathy à Samia. Mamdouh est célibataire. Il vit dans une péniche où le rejoignent régulièrement Fouad et Fathy pour passer du bon temps loin de leurs épouses. Un jour, Mamdouh prend dans sa voiture une jeune femme qui semble désemparée. Ce que Mamdouh ne sait pas c’est qu’elle vient de voler des bijoux au domicile de sa patronne qui n’est autre que la comédienne Wedad Hamdy. Cette dernière s’en est aperçue et, avec l’aide son jardinier, elle s’est lancée aux trousses de son employée indélicate. Peine perdue ! Grâce à la voiture de Mamdouh, la voleuse échappe à ses poursuivants. Elle parvient même à apitoyer son chauffeur qui accepte volontiers de l’accueillir sous son toit, non sans avoir quelques arrière-pensées. La jeune femme qui s’appelle Naïma prend tout de suite ses aises dans la péniche : elle se sent comme chez elle. Surviennent les deux amis de Mamdouh. Ils sont enchantés de faire la connaissance d’une invitée aussi séduisante. Pour fêter, cet « heureux événement », on débouche une bouteille de vin, on met un disque et Naïma danse pour les trois garçons. Malheureusement, ils sont interrompus par l’irruption de la police qui est à la recherche des bijoux volés. Naïma a juste le temps de les dissimuler dans le canapé du salon. Tout le monde est emmené au poste et placé en cellule. Si Naïma reste en prison, les trois hommes sont vite relâchés. Mais cette mésaventure a mis Kamal et Fathy dans une situation délicate : leurs épouses ont été informées des circonstances de leur arrestation et elles n’ont guère apprécié la plaisanterie. Les deux hommes mariés ont décidé de rompre avec Mamdouh et de tout faire pour regagner l’affection de leurs femmes.


jeudi 1 avril 2021

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 avril)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.


Jeudi 15 avril à 17h30

Ismaël Yassin Tarzan de Niazi Mostafa (Ismail Yassin Tarazane, 1958)
avec Ismaël Yassin (Tigre), Fayrouz (Safa), Abdel Salam Al Nabulsi (Qandil, le fils de Mourad), Hassan Fayek (l’homme de loi), Stephan Rosti (Mourad, le frère du défunt), Thuraya Fakhry (la sœur de Mourad), Zinat Sedki (Hasanat, la fille de Mourad), Mohamed Shawki (le professeur), Riri (la danseuse), Mimi Chakib (la femme de Mourad), Layla Hamdi (Adalat, la fille de Mourad), Mohamed Abu El Soa'ud (le cousin), Khaled El Agabany (le guide soudanais)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Attiah Sharara
Production : Hassan El Seifi


Comédie. Ali Al Assad, un homme très riche, décède. Toute sa famille est réunie pour assister à l’ouverture du testament. A la grande surprise de tous les présents, on apprend que le défunt a un fils. Il s’appelle Tigre et il a été perdu il y a vingt-cinq dans la jungle au Soudan. Ce fils est donc l’héritier principal de son père mais ce dernier lègue une partie de sa fortune aux autres membres de sa famille à une condition : ils doivent retrouver son fils. Mourad, le frère du défunt et son fils Qandil partent à sa recherche. Pour l’identifier, ils possèdent un indice : sur l’épaule droite de Tigre a été tatoué un lion dressé sur ses deux pattes arrière…
Inspiré de Totò Tarzan, un film italien de Mario Mattoli (1950).


Mercredi 14 avril à 23h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed (Leila), Kamal Al Shennawi (Hussein), Zouzou Madi (la mère d’Hussein), Hassan Hamed (Mountassir, l’ami d’Hussein), Roweda Adnan (Ahlam, la cousine d’Hussein), Fayza Fouad (la fiancée d’Hussein), Ahmed Ghanem (Mazloum, le mari d’Ahlam), Nahed Samir (Oum Khalil), Amal Yousri (Noussah, la maîtresse de Mountassir), Mohamed Shawky (Sharaf), Saïd Khalil (le père de Leila)
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada
Musique : Abdul Magid Al-Sharif


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci vivant dans une villa cossue avec sa mère jusqu’à ce qu’il rencontre Leila, une jeune ouvrière. Le coup de foudre est immédiat. A partir de là, Hussein change totalement : il renonce à ses soirées arrosées avec ses amis pour se consacrer à son amour tout neuf. Il est bien décidé à épouser celle qu’il considère comme la femme de sa vie. Un jour, il décide de l’attendre à la sortie de son travail. A peine a-t-elle franchi les grilles de l’usine qu’un homme lui prend le bras et la conduit dans une voiture au volant de laquelle se trouve une second homme. La voiture disparaît. Hussein est ébranlé par ce qu’il vient de voir. Un peu plus tard, il rencontre le premier homme qui prétend être le cousin de Leila…


Mardi 13 avril à 17h30

Entre ciel et terre de Salah Abou Seif (Bayna as-sama wa al ard - 1959)

avec Hind Rostom (Nahed Shukry, la star), Abdel Salam Al Nabulsi (l’aristocrate), Mahmoud El Meleigy (le gangster), Abdel Moneim Ibrahim (le fou), Said Abu Bakr (le harceleur), Zizi Mustafa (Sonia), Yacoub Mikhail (le mari de la femme enceinte), Ahmed Louksor (le metteur en scène), Abdel Ghani El Nagdi (le serviteur), Mahmoud Azmy (l’amant), Naïma Wasafi (la femme enceinte), Amin Wahba (le vieillard), Kadreya Kadry (la femme infidèle), Nahed Samir (l’épouse du vieillard), Samia Rushdy (Zakia), Abdel Moneim Madbouli (le voleur)
avec Hind Rostom, Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Said Abu Bakr, Zizi Mustafa, Yacoub Mikhail, Ahmed Loksar, Abdel Ghani El Nagdi, Mahmoud Azmy, Naïma Wasafi, Amin Wahba
Scénario : Naguib Mahfouz et El Sayed Badeir
Musique : Fouad El Zahry
appréciation : 5/5


Apologue. Dans la chaleur estivale d'un vendredi après-midi au Caire, un groupe d'individus représentant toute la société égyptienne restent bloqués dans l'ascenseur d'un grand building de Zamalek (Lebon Building construit en 1952) durant plus d’une heure. Parmi les passagers, on trouve une star de cinéma (Hind Rostom) accompagnée de son chien, un aristocrate sans le sou (Abdel Salam Nabulsi) un chef de gang (Mahmoud El Meleigy), un picpocket (Abdel Moneim Madbouly), un fou échappé de l’asile (Abdel Moneim Ibrahim), une femme infidèle (Kadreya Kadry) et son amant (Mahmoud Azmy), un cuisinier (Abdel Ghani El Nagdi), une femme enceinte (Naïma Wasafi) et son mari, un obsédé sexuel (Saïd Abou Bakr), un vieil homme (Amin Wahba) qui doit épouser une très jeune femme, une lycéenne (Zizi Mostafa) qui doit rejoindre son amoureux. Le huis clos tourne au psychodrame. Pendant ce temps-là, l’équipe de cinéma installée sur la terrasse du bâtiment attend sa vedette pour tourner une scène et le metteur en scène se montre de plus en plus fébrile tandis que des gangsters s’apprêtent à forcer le coffre-fort d’une grande compagnie dont le siège se trouve aussi dans l’immeuble.


Un autre film à voir : 

-à 23h : Entrevue Confidentielle de Mohamed Abdel Aziz (1986)


Lundi 12 avril à 19h30

C'était le crime de mon père d’Henry Barakat (haza ganahu abi, 1945)
avec Sabah (Samia), Zaki Rostom (Adel, le père de Samia), Ferdoos Mohamed (la femme d’Hassanein et la mère adoptive de Samia), Abdel Aziz Ahmed (Hassanein, le père adoptif de Samia), Serag Mounir (Waji Bey, le père de Samir), Zouzou Nabil (Ilham, la mère de Samia), Salah Nazmi (Samir), Mona (Mona, la fiancée de Samir), Violet Sidawi (la directrice de l’atelier de couture)
Scénario : Youssef Gohar et Henry Barakat
Musique : Saleh Gawdat, Mamoun Al Shinnawi, Mahmoud Al Sherif, Farid Ghosn


Mélodrame chanté. Adel est avocat à Tanta. Il entretient une relation amoureuse avec une jeune femme, Ilham. Quand il a commencé à s’engager en politique et à devenir une personnalité en vue, il a souhaité rompre de peur que cette liaison ternisse sa réputation. Mais Ilham lui annonce qu’elle est enceinte et qu’elle souhaite le mariage. Pour Adel, hors de question de l’épouser. En revanche, il lui propose de l’entretenir elle et son enfant tout en exigeant de garder secret sa paternité. Ilham refuse cet arrangement. Elle quitte Tanta et rejoint Le Caire où elle est accueillie par une amie, Madame Adela. Elle met au monde une petite fille qu’elle prénomme Samia mais elle meurt subitement des suites de son accouchement. C’est Hassanein, le mari de Madame Adela qui reconnaît l’enfant auprès des services de l’état-civil. Samia grandit. C’est devenue une jeune femme. Elle est couturière et quand son père adoptif a été licencié à la suite de la perte accidentelle de son bras droit, c’est elle qui s’est chargée de l’entretien de toute la famille. Un jour, Samia doit remettre une robe chez un riche notable. Quand la jeune couturière entre dans la grande demeure, on s’apprête à fêter l’anniversaire de Samir, le jeune fils de la maison. Bien que déjà fiancé, Samir tombe immédiatement amoureux de Samia…  


Un autre film à voir :

-à 23h : Les Deux Orphelines d'Hassan Al Imam (1948) avec Faten Hamama, une adaptation du roman éponyme (1877) des deux auteurs français Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon.


Dimanche 11 avril à 19h30

Une fenêtre sur le Paradis d’Ahmed Diaa Eddine (nafiza alal janna, 1953)

avec Mariam Fakhr Eddine (Samiha Farid), Mohsen Sarhan (Magdy Abdel Hamid), Omar El-Hariri (Tawfiq, le secrétaire de Farid Bey), Abdel-Wareth Asr (Farid Bey, le père de Samiha), Wedad Hamdy (Shalabiya), Zahrat Al Oula (Nadia Hanem, l’amie de Samiha), Thuraya Fakhry (la tante de Samiha), Soheir Fakhry (Aïcha, la sœur de Samiha), Abdel Aziz Al Ahmed (Suleiman), Abbas Rahmy (le médecin), Aziza Badr (la nourrice)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Production : Paul Moradian


Drame. Samiha et son père, Farid Bey, sont les victimes d'un escroc. Celui-ci était le secrétaire particulier de Farid Bey et grâce à sa situation, il a non seulement dérobé la fortune de la famille mais il a abusé de la fille. Le père porte plainte pour le vol mais on préfère ne rien dire concernant le viol. Le secrétaire a fui à l’étranger si bien qu’il échappe à toute condamnation. Samiha donne naissance à une petite fille aveugle. L’enfant est confié à une nourrice qui doit l’élever dans le plus grand secret. Le temps passe. La jeune mère rencontre Magdy, un homme honnête qui l'aime sincèrement, mais elle le repousse pour ne pas avoir à révéler son lourd passé. C’est alors qu’elle apprend le retour en Egypte du père de sa fille…


Samedi 10 avril à 19h30

Oum Ratiba d’El Sayed Bedeir (1959)
avec Mary Moneib (Oum Ratiba), Omar El-Hariri (le jeune frère d’Oum Ratiba), Thurya Fakhry (la mère de Sayed et de Souad), Abdel Moneim Ibrahim (le serviteur), Abdel Moneim Ismaïl (le boucher), Wedad Hamdy (Sonia, la servante), Mahmoud Shoukoko (le chanteur), Emad Hamdy (le client muet), Nagwa Fouad (Safia, l’amie de Souad), Ahmed Mazhar (l’inspecteur), Farid Shawki (un faux mage), Hussein Riad (un faux mage), Amal Farid (Souad), Fouad Shafik (le frère aîné d’Oum Ratiba), Hassan Fayek (Sayed, le frère de Souad)
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï
Musique : Attya Sharara


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. A l’égard de son entourage, ce dernier exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin qui l’aime passionnément. Abdel est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire auxquelles doivent se joindre son jeune frère et leur domestique Zenham. Suleiman souffre d’insuffisance cardiaque et il lui est impossible de mener une vie normale. Abdel a donc eu une idée : ils vont entrer en communication avec l’esprit du docteur Al Banasawi afin qu’il leur propose un remède. Soad, la jeune femme amoureuse de Suleiman, est révoltée par ces pratiques superstitieuses. Avec la complicité d’une amie danseuse, elle interrompt brusquement la petite cérémonie…


Vendredi 9 avril à 19h30

La Porte Ouverte de Henry Barakat (Elbab Elmaftouh,1963)
avec Faten Hamama (Layla), Saleh Selim (Hussein), Mahmoud Morsi (Fouad, le professeur de philosophie de Layla), Jacob Michaël (le père de Layla), Hassan Youssef (Isam, le cousin de Layla), Shweikar (Djamila, la cousine de Layla), Mimi Chakib (la tante de Layla), Mahmoud El Hedini (Mahmoud, le frère de Layla), Seham Fathy (une camarade de Layla), Nahed Samir (la mère de Layla), Nawal El Saghira (la petite fille), Hussein Ismail (le mari de Djamila), Khadiga Mahmoud (Saïda, la servante), Ali Mostafa (l’un des révolutionnaires arrêtés), Samir Shedid (Sedky, l’amant de Djamila)
d'après un roman de Latifa Al Zayyat
Scénario : Youssef Issa, Henry Barakat, Latifa Al Zayyat
Musique : André Ryder
Production : Henry Barakat


Nous sommes en 1951, à la veille de la chute du roi Farouk. Layla est une jeune lycéenne qui prend une part active dans toutes les manifestations organisées pour réclamer le départ du monarque. Quand son père découvre son implication dans le mouvement révolutionnaire, il devient fou de rage et la corrige de manière brutale. Heureusement, Layla trouve du réconfort auprès de son cousin Isam qui vit avec sa mère dans l’appartement au-dessus de celui de ses parents. Une idylle naît entre eux mais le comportement du jeune homme va décevoir Layla et elle va renoncer à l’amour jusqu’à sa rencontre avec Hussein, un militant révolutionnaire, ami de son frère…


Un autre film à voir :

-à 23h : Illusions d’Amour de Salah Abou Seif (1957) avec Abdel Halim Hafez


Jeudi 8 avril à 17h30

L’Histoire de mon Amour d’Henry Barakat (Kesat Hoby, 1955)
avec Farid Al Atrache, Iman, Serag Mounir, Abdel-Wareth Asar, Berlanti Abdel Hamid, Wedad Hamdy, Kawthar Shafik, Ehsan El Qalawy, Mary Ezz Eddin, Thuraya Fakhry, Nelly Mazlom, Ali Kamal
Scénario : Youssef Assi, Henry Barakat, Farid Al Atrache
Musique et chansons : Farid Al Atrache et Abdel Aziz Salam
Production : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Un chanteur célèbre tombe amoureux d’une jeune aristocrate qu’il rencontre dans une fête. Celle-ci est en fait amoureuse de lui depuis longtemps mais jamais elle n’avait osé se déclarer. Ils se fréquentent régulièrement et les parents de la jeune fille sont très heureux de cette relation. Mais le jour où l’artiste veut faire sa demande en mariage officielle il apprend que l’élue de son cœur est déjà fiancée au roi. Le chanteur est fou de chagrin. Il tombe malade…


Un autre film à voir : 

-à 23h : Le Suicide du Propriétaire de l’Appartement d’Ahmed Yehia (1986) avec Nabila Ebeid et Taheya Carioca
 

Mercredi 7 avril à 13h30

La Photo de Mariage de Hassan Amar (Soreat al zefaf, 1952)
avec Fayrouz (Hoda), Mohsen Sarhan (Salah), Zahrat Al Oula (Tuha), Mahmoud El Meleigy (Abou Al Dahab, le riche marchand), Mary Moneib (la belle-mère), Wedad Hamdy (la sœur d’Abou Al Dahab), Ismail Yassin (Hanafi), Naima Wasfi (la directrice de l’école), Ensherah El Alfy (l’institutrice), Sayed Ismaïl (le chanteur), Tousoun Motamad (le marchand), Riad El Kasabgy (un homme de main d’Abou Al Dahab)
Scénario : Galil El Bendary, Docteur Hakim, Hassan Amar
Musique : Ahmed Sedky
Production : Hassan Amar


Salah, un jeune ingénieur, est marié à Tuha. Les deux époux mènent une existence modeste mais ils seraient parfaitement heureux si avec eux ne vivait pas la mère de la jeune femme. Le comportement déplaisant de la vieille dame finit par conduire le couple au bord de la rupture. Un jour, on propose à Salah un poste au Soudan avec un très gros salaire. La belle-mère exige que sa fille reste avec elle en Egypte. Malgré l’insistance de Salah pour que sa femme l’accompagne, rien n’y fait. Ils divorcent et le jeune ingénieur se rend seul au Soudan. Tuha découvre peu après qu’elle est enceinte. Elle envoie aussitôt un message à son ex-mari mais elle ne reçoit aucune réponse. Elle met au monde une petite fille qu’elle prénomme Hoda. Les années passent. Malgré ses lettres, la jeune mère n’a plus eu aucune nouvelle de Salah. Quand ce dernier revient enfin en Egypte, il ne sait toujours pas qu’il est le père d’une enfant. Il se rend à son ancien domicile pensant y trouver Tuha mais celle-ci a déménagé sans laisser d’adresse. En fait, elle réside dans une maison qui appartient à un riche commerçant, Abou Al Dahab. Ce dernier souhaiterait épouser la jeune femme mais elle a constamment repoussé ses avances, espérant toujours retrouver un jour le père de sa petite fille. Pour son malheur, elle va découvrir qu’Abou Al Dahab n’est pas un homme qui renonce facilement…


Un autre film à voir :

-à 23h : Amour et Vengeance de Youssef Wahby (1944), avec Asmahan qui mourra dans des circonstances mystérieuses avant la fin du tournage.


Mardi 6 avril à 19h30

Hassan et Nayma d'Henry Barakat (1959)
avec Muharam Fouad (Hassan), Soad Hosny (Naïma), Wedad Hamdy (Fatima), Hassan El Baroudy (Abdulaq), Mahmoud El Sabba (Atwa), Hussein Assar (Metwali), Naïma Wasfi (mère d’Hassan), Lotfy El Hakim (le maire), Layla Fahmy (servante), Neimat Mokhtar (danseuse), Hussein Ismaïl, Mohamed Tawfik, Abdelalim Khattab, Ibrahim Saafan
d’après un récit d’Abdel Rahman El Khamisy
Scénario : Henry Barakat et Abdel Rahman El Khamisy
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Morsi Gamil Aziz, André Ryder, Mohamed Al Mogi, Abdel Rahman El Khamisy
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Drame. Metwaly est un riche paysan qui ne pense qu’à accroître sa fortune et agrandir son domaine. Sa fille Naïma est tombée amoureuse d’un jeune chanteur du nom d’Hassan. Régulièrement, ils se retrouvent en cachette et se promettent l’un à l’autre. Malheureusement Metwaly a d’autres projets pour sa fille. Il souhaite qu’elle épouse Atwa, plus vieux mais surtout beaucoup plus riche qu’Hassan. Les deux amoureux décident de s’enfuir... 
C'est le premier film de Soad Hosny. Elle a quinze ans.


Un autre film à voir : 

-à 13h30 : Fils à Louer d'Helmy Rafla (1953), une comédie avec Mohamed Fawzi, Leila Fawzi et Taheya Carioca


Lundi 5 avril à 19h30

Sultan de Niazi Mostafa (1958)
avec Farid Shawki (Sultan), Rushdy Abaza (Essam, le fils d’Ahmed Shokry), Berlanti Abdel Hamid (Zakia, la servante), Nadia Lutfi (Sawsan, la journaliste fiancée d’Essam), Tawfik El Deken (Abu Sunnah Al Makuji), Mohamed Farag (le chef du gang de la montagne), Samiha Tawfik (la maîtresse du chef de gang), Adly Kasseb (le général Ahmed Shokry), Aziza Helmy (la femme d’Ahmed Shokry), Fakher Fakher (Awad), Nahed Samir (la mère de Sultan), Reyad El Kasabgy (le beau-père de Sultan), Mohamed Rushdy (chanteur)
Scénario : Niazi Mostafa et Abdel Hay Adib
Dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Mohamed Roshdy, Sonia Abdel Wahab, Naguib Al Selhdar, Fathy Qora


Sultan est un jeune homme pauvre qui depuis son enfance n’a connu que sévices et humiliations. A l’âge adulte, il est entré dans l’armée mais il continue à travailler comme homme à tout faire au domicile du général Ahmed Shokry. Le militaire et sa femme l’emploient depuis son plus jeune âge et l’ont toujours traité avec rudesse. Un jour, Sultan demande à s’absenter pour se rendre au chevet de sa mère gravement malade. Ses patrons refusent de lui donner l’argent nécessaire au voyage. Il parvient tout de même à prendre le train pour son village natal mais il arrive trop tard. Sa mère est morte. A la fin de la cérémonie funèbre, Sultan est arrêté : on l’accuse d’un vol commis chez le général. Il est condamné à trois mois de prison. Quand il en sort, il tente de prouver son innocence et se rend chez le teinturier qui l’a accusé. Le ton monte. Sultan s’empare d’un fer à repasser et assomme l’artisan. Il croit l’avoir tué. Il ne lui reste plus qu’à fuir. C’est ainsi que Sultan se retrouve dans le repaire du gang de la montagne.
Le premier film de Nadia Lutfi


Un autre film à voir : 

-à 23h : Avec le Temps d’Ahmed Diaa Eddine (1958), un drame sentimental écrit par Youssef Gohar et avec dans les rôles principaux, Magda et Imad Hamdi.


Dimanche 4 avril à 17h30

Un Cœur de Femme de Togo Mizrahi (Qalb imra'ah, 1940)

avec Amina Rizq (Khayria), Anwar Wagdi (Amin Bey), Dawlat Abyad (la mère de Khayria), Fakher Fakher (Ali, le frère de Khayria), Soliman Naguib (Fayez Effendi), Zouzou Nabil (Sonia, la sœur de Fayez), Mahmoud El Meleigy (l’avocat, ami de Fayez), Aqila Ratib (Fatima, la fille de Maître Orfi), Mukhtar Othman (Maître Arfi, le marchand de bétail), Margareth Sofer (la mère de Fatima)
Scénario : Togo Mizrahi
Production : Togo Mizrahi


Khayria appartient a une famille aristocratique régnant sur un vaste domaine. Elle doit épouser Amin Bey, un cousin parti en Europe faire ses études. Près de la propriété de la famille de Khayria, réside Fayez Effendi, un homme d’origine modeste qui a fait fortune dans le coton. Fayez Effendi a eu l’occasion de croiser sa jolie voisine et il en est tombé amoureux. Mais il sait qu’il ne peut rien espérer : on lui a dit qu’elle était fiancée à son cousin et, puis surtout, ils n’appartiennent pas la même classe sociale. Et voilà qu’un coup du sort vient bouleverser la situation : la famille de Khayria se trouve subitement ruinée. Amin qui revient d’Europe apprend la triste nouvelle. Il décide d’abandonner sa cousine et d’épouser la fille d’un marchand de bétail richissime. Khayria est dévastée. Pour ne pas perdre la face, elle accepte de devenir la femme de leur voisin, Fayez Effendi, bien qu’elle ne l’aime pas et que sa famille soit opposée à cette union…


Un autre film à voir :

-à 19h30 : J’ai failli détruire mon foyer
 d’Ahmed Kamel Morsi (1954)


Samedi 3 avril à 13h30

Les Deux Banquiers de Togo Mizrahi (Al-Ezz Bahdala, 1937)
avec Shalom (Shalom), Ahmed Elhaddad (Abdo), Hassan Saleh (Ibrahim, le père d’Amina), Adalat (Esther, la fiancée de Shalom), Rouhya Fawzi (Amina, la fiancée d’Abdo), Mohamed Wafy, Mohamed El Salamony (Salmon, le père d’Esther), Victoria Farhi (Victoria, la mère d’Esther), Soad Ahmed (Sonia, la mère d’Amina), Amina (la danseuse), Zouzou Labib (la chanteuse)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Izzat El Gahely


Shalom et Abdo sont deux amis qui partagent la même chambre, sous les toits d’une maison où résident la famille d’Esther, la fiancée de Shalom, et celle d’Amina, la fiancée d’Abdo . Les deux familles s’entendent à merveille et partagent les joies comme les peines. Shalom vend des billets de loterie et Abdo est garçon boucher. Le patron de ce dernier meurt et lui lègue tout ce qu’il possède. Abdo partage son héritage avec son ami. C’est ainsi que les deux compagnons se marient avec leurs fiancées respectives et deviennent des commerçants prospères. Ce n’est que le début de leur ascension sociale mais ils finiront par comprendre que l’argent ne fait pas forcément le bonheur de ceux qui l’accaparent…


Un autre film à voir : 

-à 19h30 : Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab (1954), la comédie qui fit la gloire d'Ismaïl Yassin


Vendredi 2 avril à 23h

Le Grand Amour d’Henry Barakat (Alhabu alkabir, 1968)
avec Farid El Atrache (Farid Ezzat), Faten Hamama (Hanan), Youssef Wahby (Ibrahim, le photographe), Abdel Salam El Nabolsi (Marwan), Eman (la femme de Marwan)
Scénario : Henry Barakat et Kamel Al Telmissani
Remake du film américain Ariane (Love in The Afternoon, 1957) de Billy Wilder avec Audrey Hepburn et Gary Cooper
Musique : Farid Al Atrache
Production : Henry Barakat


Ibrahim est photographe, il vit seul avec sa grande fille Hanan qui travaille dans le commerce. Elle est chargé de la conception des vitrines d’un grand magasin de Beyrouth. Un jour, Ibrahim reçoit, un homme qui lui propose une mission. Cet individu s’appelle Marwan, c’est un millionnaire qui doute de la fidélité de sa femme. Il la soupçonne d’entretenir une relation extra-conjugale avec Farid Ezzat, un chanteur très célèbre. Il demande à Ibrahim de prendre des photos du couple adultère. Le vieux photographe a besoin d’argent et il accepte cette mission. Mais quand il développe les photos qu’il a pu prendre grâce aux indications données par Marwan, il s’aperçoit qu’on ne voit jamais le visage de la femme. Pourtant, le mari trompé en est sûr : c’est bien sa femme dans les bras du chanteur. Il décide de passer à l’action : il va se rendre à l’hôtel de Farid et tuer les deux amants. Hanan qui a tout entendu, veut empêcher le drame. Elle court en direction de l’hôtel de Farid mais Marwan est déjà là lui aussi et il brandit un revolver. Il n’y a plus un instant à perdre : Hanan trouve la chambre du chanteur. A travers la fenêtre, elle voit les amants s’embrasser fougueusement. Elle frappe du poing contre la vitre tandis que Marwan approche à grandes enjambées. .. Le mari hésite quelques instants devant la porte de la chambre puis entre enfin. Comme il s’en doutait, il découvre Farid Ezzat tenant une femme dans ses bras. Il profère des menaces en pointant son arme en direction du couple. L'homme se retourne découvrant le visage de sa partenaire : ce n’est pas l'épouse déloyale mais Hanan, la fille du photographe !


Un autre film à voir :

-à 17h30 : Seconde Rencontre d’Hassan El Seifi (1967) avec Ahmed Mazhar et Soad Hosny


Jeudi 1er avril à 19h30

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad, Mohamed Kandil, Saïd Khalil, Hassan El Baroudi, Nazim Sharawi, Kamal Anwar, Abdel Moneim Ismaïl, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassaneim
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab (Omar Sharif) est un jeune homme qui réside en Haute Egypte. Son père aveugle lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouk du village « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed (Rushdy Abaza) qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Muhasab, Mujahed et les quatre membres d’équipage ne s’aperçoivent pas qu’ils sont suivis : Abu Safaan, un mauvais garçon du village, et ses complices sont bien décidés à tout faire pour récupérer l’argent. Ils mettent en place un stratagème : ils chargent une danseuse de leur connaissance (Hind Rostom) de s’introduire dans la felouk afin de séduire Muhasab et récupérer l’argent.


Un autre film à voir :

-à 17h30 : Leila, Fille de la Plage d'Hussein Fawzi, une comédie musicale avec Mohamed Fawzi et Fayza Ahmed