mercredi 29 mars 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 29 mars au 12 avril)

 روتانا كلاسيك


 Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée. La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Mercredi 29 mars à 19h30

Les Deux Orphelines d'Hassan Al Imam (Al Yatimatayn, 1948)
 avec Negma Ibrahim, Soraya Helmi, Fakher Fakher, Faten Hamama


Mélodrame, adaptation du roman Les Deux Orphelines (1877) des deux auteurs français Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon. Le scénario est du réalisateur Henry Barakat.


Jeudi 30 mars à 19h30

La Chanson de la Fidélité d'Ibrahim Emara (Lahn el Wafaa, 1955)
avec Abdel Halim Hafez, Hussein Riad, Shadia


Comédie musicale. Allam est un musicien célèbre qui souffre d'avoir été abandonné par sa femme. Il est attiré par Siham, une jeune chanteuse, mais n'ose lui déclarer sa flamme. Un de ses amis lui demande de prendre son fils Galal à ses côtés pour lui enseigner le chant. Très vite, Galal et Siham vont tomber amoureux l'un de l'autre, au grand désarroi d'Allam. 


Vendredi 31 mars à 19h30

La Course des Fauves d'Ali Abdel Khalek (Gary El Wohosh, 1987)
avec Mahmoud Abdel Aziz, Nour El Sherif, Noura


Fable politiqueOn retire une partie du cerveau à un homme pauvre pour le greffer sur un autre homme souffrant de stérilité.


Samedi 1er avril à 23h

L’Amour de mon Cœur d'Anwar Wagdi (Habib El Rouh, 1951)
avec Layla Mourad, Youssef Wahby, Anwar Wagdi, Wedad Hamdy


Comédie sentimentale. Une chanteuse doit choisir entre sa carrière artistique et son mari.


Dimanche 2 avril à 19h30

Ismaël Yassin dans la Marine de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassin fil ustul, 1957)
avec Ismaël Yassin, Ahmed Ramzy, Zinat Sedki, Zeinat Olwi, Abdel Moneim  Ibrahim


Comédie navale. Pour obtenir la main de sa cousine, un jeune homme s'engage dans la marine.


Lundi 3 avril à 23h 

 Je suis seule d'Henry Barakat (Ana wahdi, 1952)  
 avec Souad Mohamed, Magda al Sabbahi, Omar El Hariri


Comédie musicale. Nawal et Afaf sont deux sœurs. Elles se sont installées au Caire et travaillent comme couturières chez un tailleur. Afaf a une très belle voix. Elle souhaite faire une carrière de chanteuse mais maints obstacles se dressent  sur sa route. Un jour les deux sœurs rencontrent deux  garçons de la meilleure société. Ehsan tombe amoureux de Nawal et son camarade Atef s’éprend d’Afaf. Au début, tout se passe au mieux mais quand les deux amis apprennent que leurs deux amoureuses sont couturières, ils les abandonnent aussitôt. Nawal fait une tentative de suicide…


Mardi 4 avril à 23h

Mon amour pour toujours de Hussein Kamal (Habibi da'iman, 1980)
avec Nour al Sherif, Poussi, Saïd Abdel Ghani


Mélodrame. Farida doit épouser l’homme d’affaires fortuné Ossama bien qu’elle soit amoureuse d'un autre homme. Son mariage est un échec. Elle finit par divorcer mais peu après elle découvre qu’elle est atteinte d’un cancer. Elle retrouve Ibrahim qui l’aime toujours. Malgré la maladie, ils se marient et s’installent à Londres...


Mercredi 5 avril à 19h30
 
Rendez-vous avec le Diable de Kamel El Telmissany (Maw’id ma’ iblis, 1955)

avec Zaki Rostom, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Cariman


D’après le Faust de Goethe
Un médecin dirige une clinique au Caire. Les affaires ne sont pas très bonnes. Un jour, un collègue nommé Nabil se présente à lui. Il lui propose de l’aider à soigner ses malades. En fait, ce Nabil est Satan en personne…


Jeudi 6 avril à 19h30

Aziza d'Hussein Fawzi (1954)
avec Imad Hamdi, Naima Akef, Zeinat Sedki, Farid Shawki

 

Drame. Aziza est danseuse dans un cabaret afin de financer les études de sa petite soeur dans un pensionnat très réputé. Personne dans l'institution scolaire ne connaît sa véritable profession et personne dans le cabaret où elle travaille ne sait qu'elle a une soeur. Un gangster qui la harcèle découvre son secret et menace de tout révéler.


Vendredi 7 avril à 19h30


Mon Coeur me Guide d'Anwar Wagdi (Kalbi Dalili, 1947)
avec Laïla Mourad, Anwar Wagdi, Stephan Rosti


Comédie musicale. La police est avertie qu’une fille doit arriver par le train au Caire avec une valise remplie de drogue. Les enquêteurs ont la description précise de la criminelle.  A la gare, ils font  le guet. Des hommes appartenant à un gang sont aussi présents pour récupérer la fille et son précieux bagage.  Quand le train arrive à destination, la complice des gangsters remarque tous ces policiers sur le quai. Elle parvient à disparaître dans la foule. Laïla, une jeune étudiante, descend du train. Elle correspond au signalement donné aux enquêteurs. Ils l’arrêtent. ..


Samedi 8 avril à 23h

La Mère Célibataire d'Elmy Rafla (al-anisa mama, 1950)
avec Ismaël Yassin, Sabah, Mohamed Fawzy, Soliman Naguib


Comédie musicale. Une jeune chanteuse Nimra est amoureuse d’un musicien célèbre nommé Monir Yousri. Ce dernier prépare une comédie musicale et Nimra se présente au casting. Elle est sélectionnée. Le père de Monir est tout de suite charmé par la jeune fille mais il comprend qu’elle est attirée par son fils. Il devient son allié et ensemble, ils conviennent d’un stratagème pour provoquer la jalousie de Monir. Tous les deux vont prétendre qu’ils ont décidé de se marier. Monir est bouleversé…


Dimanche 9 avril à 17h

Le Règne de Karakush de Fateen Abdel Wahab (Hukum Karakush, 1953)
avec Zaki Rostom,  Omar El Hariri, Zouzou Chakib, Mimi Chakib, Serag Mounir


Drame historique. Le Sultan Karakush tombe amoureux d'une fille du peuple. Pour l'épouser, il nomme son père ministre. Celui-ci utilise sa nouvelle situation pour soutenir la résistance contre la tyrannie du Sultan tandis que sa fille s'éprend d'un rebelle qui prépare une insurrection.


Lundi 10 avril à 23h

Avec les Souvenirs
de Saad Arafa (Mala zekrayat,1961) 
avec Ahmed Mazhar, Nadia Lutfi, Mariam Fakhr Eddine, Salah Mansour, Fattoh Nashaty


Sharif  est devenu inconsolable après avoir tué accidentellement celle qu’il aimait. Malgré le soutien d’Amal qui essaie de lui redonner goût à la vie, il s’enfonce dans la dépression. Grâce à  la confession de l’un des acteurs du drame, il finira par comprendre que la personnalité de sa bien-aimée était plus trouble qu’il ne croyait. 



Mardi 11 avril à 23h

Le Criminel de Kamal Ateyya (Al Mougrim, 1954)
avec Mahmoud al Meleigy, Samira Ahmed, Chukry Sarhan


Une riche famille est victime d’un accident de voiture. Les parents sont blessés, le petit garçon meurt. La petite fille qui a survécu est enlevée par un bandit. Celui-ci espère une rançon mais la famille ne paie pas. Le criminel finit par déposer l’enfant devant la porte d’une mosquée. Elle est recueillie par le fils d’un modeste cordonnier. Les parents du garçon adoptent la petite fille et l’élèvent comme leur propre enfant…


Mercredi 12 avril à 23h

Kahraman d'El Sayed Bedeir (1958)
avec  Hoda Soltan, Ferdoos Mohamed, Yehia Chahine, Abdel Moneim Ibrahim


Drame. Hamid vit à Damanhour  avec sa mère et son frère aîné qui est l’imam de la mosquée. Hamid est un élève brillant. Après le lycée, il suit des cours  à l’université d’Alexandrie. Avec des camarades, il se rend dans une boîte de nuit où danse Kahraman. Hamid est tout de suite attiré par cette danseuse. Il fait sa connaissance et noue une relation amoureuse avec elle. Pour le jeune étudiant, c’est le début d’une descente aux enfers…



dimanche 26 mars 2017

L'Ecole des Filles (Madrasat Al Banat, 1955)


مدرسة البنات
ﺇﺧﺮاﺝ: كامل التلمساني


Kamel El Telmissany a réalisé L'Ecole des Filles en 1955. 
Distribution : Naïma Akef, Zeinat Olwi, Serag Mounir, Kwathar Shafik, Aziza Helmy, Abdel Salam Al Nabulsi, Kamal Al Shennawi, Zinat Sedki, Reyad El Kasabgy, Safa El Gamil, Thuraya Fakhry,  Aziza Helmy, Abdel Ghani El Nagdi, Layla Hamdy
Scénario : Ali El Zorkani et Helmy Halim
Musique : Mounir Mourad, Kamal El Tawil, Saïd Mostafa, Fathy Qoura


Serag Mounir et Kwathar Shafik



Abdel Salam El Nabulsi et Kamal Shennawi


Kamal Al Shennawi


Aziza Helmy


Abdel Salam El Nabulsi


Zinat Sedky et Reyad El Kasabgy



















Abdel Salam El Nabulsi et Naïma Akef


















Résumé

Kamal est un jeune homme qui mène une vie de Dom Juan multipliant les conquêtes. Il doit épouser sa cousine et malgré l’empressement de son oncle, il n’est pas disposé à s’assagir. Le jour même de son mariage alors que tout le monde l’attend, il préfère passer du bon temps dans son appartement avec une maîtresse. Et c’est son meilleur ami qui a la mission délicate de calmer la fureur de l’oncle et le dépit de la fiancée. La cérémonie est annulée. Un jour, Kamal fait la rencontre de Nadia. Elle est étudiante dans un pensionnat de jeunes filles où l’on enseigne le chant et la danse. Les deux jeunes gens sont séduits l’un par l’autre. Le bourreau des coeurs éprouve pour la première fois le véritable amour. Malheureusement, tout  s’oppose à leur union. Si Kamal est déjà engagé auprès de sa cousine, Nadia doit aussi épouser un cousin resté au village avec toute sa famille. Ce cousin est un gentil demeuré au physique repoussant. Jamais elle ne pourra l’aimer mais son oncle est un homme brutal dont on ne peut discuter les décisions. Elle doit se soumettre. Le jour des noces est arrivé. Alors que Nadia s’apprête à signer l’acte de mariage, ses amies de pensionnat, entraînées par Kamal et la directrice de l’école, font irruption dans la salle. Une bagarre s’ensuit. Heureusement, l’oncle de notre héroïne n’est pas un mauvais bougre et il  finit par renoncer à son projet insensé. Kamal et Nadia peuvent se marier.


Critique
 
Dans ce film nous retrouvons Naima Akef dans l’un de ses rôles de prédilection : la jeune orpheline au passé douloureux mais dont le dynamisme et la joie de vivre finissent toujours par triompher des épreuves. Cette Ecole des Filles exploite le filon que représente à l’époque la danseuse. Elle a été découverte en 1949 par Hussein Fawzi. Ce dernier l’a aussitôt épousée pour la faire tourner chaque année dans une nouvelle production qui à chaque fois devient un gros succès commercial. Ce film de Kamel El Telmissany est en fait un intermède entre deux réalisations du mari mais il aurait très bien pu être tourné par celui-ci : même style, mêmes personnages, même univers…
Si comme danseuse, Naima a un talent incontestable, avec une sensualité qui se manifeste dans chacun de ses gestes, en revanche, comme actrice, elle est beaucoup plus limitée. On sent chez elle un désir de bien faire mais son jeu est plus celui d’une meneuse de revue avec des effets un peu grossiers que celui d’une comédienne capable d’exprimer toute la gamme des sentiments avec naturel et sincérité. Et il faut bien admettre que le jeu de Naima Akef n’est jamais sincère et n’est jamais naturel. Mais sans doute n’a-t-elle pas appris. Elle vient du cirque et du cabaret, c’est là qu’elle s’est formée et dans ces deux arts du spectacle, l’énergie compte davantage que l’émotion.
Ce film a eu comme scénariste Ali El Zorkani. Ce n’est pas le premier venu : il apparaît au générique de très grands films et il a été professeur de scénario à l’Institut Supérieur du Cinéma du Caire. Et peut-être est-il bon de rappeler que Kamel El Telmissany, le réalisateur, n’est pas n’importe qui non plus : il a réalisé en 1945 le Marché Noir qui figure dans la liste des quinze plus grands films égyptiens de tous les temps).
Ce prestigieux tandem n’a pourtant pas brillé avec cette comédie musicale. Même Naima Akef a été mieux servie dans d’autres films. Ici elle est réduite à jouer la petite demoiselle qui cabotine sans cesse et que l’on voit danser avec ses amies de pensionnat dans de gentilles fêtes réunissant élèves et parents. On avait déjà assisté à ces mêmes scènes dans Aziza réalisé l’année précédente par Hussein Fawzi mais au moins, grâce à sa double identité, Naima Akef avait eu la possibilité d’exprimer toute la sensualité dont je parlais plus haut, notamment dans les séquences se déroulant au cabaret. Dans ce nouveau film, on ne quitte pas l’école et c’est bien triste.
Ce qui sauve en partie cette petite comédie, c’est la prestation d’Abdel Salam Al Nabulsi. Il a un rôle secondaire, comme d’habitude, mais quel talent ! Il joue un personnage qui est depuis longtemps secrètement amoureux de l’héroïne. Il la présente à Kamal, son meilleur ami, et c’est donc lui qui est à l’origine de leur amour. Il devra, désespoir au cœur mais en ami fidèle, œuvrer pour le bonheur de Kamal et de Nadia, sans jamais rien dire de ses affres. Un personnage comique mais infiniment malheureux qu’Abdel Salam Al Nabulsi incarne avec une telle conviction qu’il le hisse au niveau des types créés par Molière dans ses grandes comédies.

Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 19 mars 2017

Le Festival du Cinéma Africain de Louxor (Egypte)

مهرجان الأقصر للأفلام الأفريقية

 


La sixième édition du festival du cinéma africain de Louxor s'est ouverte le jeudi 16 mars 2017. C'est l'écrivain Sayed Fouad qui eut l'idée de cette manifestation en constatant que les films africains n'étaient jamais projetés en Egypte. Il a souhaité que le festival se déroule à Louxor car cette cité de Haute-Egypte n'accueillait jusqu'alors aucun événement culturel d'envergure, tout se passant au Caire ou à Alexandrie.
Malgré les difficultés financières auxquelles ont été confrontés les organisateurs, la manifestation a été maintenue. Il a fallu tout de même s'adapter à un budget en très nette diminution. La veille de l'ouverture du festival, les organisateurs diffusaient un communiqué annonçant la suppression pour cette année de la partie financière de tous les prix décernés par les différents jurys.
La part du cinéma égyptien dans cette sixième édition est assez maigre : quelques courts métrages, des documentaires et un seul long-métrage de fiction (le Prêcheur de Magdi Ahmed Ali)
Lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu au réalisateur Yousri Nasrallah et à l'acteur décédé cette année, Mahmoud Abd El Aziz.
Cette édition du festival du cinéma africain de Louxor est dédiée à la grande actrice  Taheya Carioca (1919-1999).

 

mercredi 15 mars 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 15 au 26 mars)

روتانا كلاسيك

 Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée. La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Mercredi 15 mars à 18h30

Vacances Forcées de Nagdy Hafez ( Agaza Belafya, 1966)
avec Fouad El-Mohandes, Mohamed Awad, Shweikar, Nawal Abou El Fotouh, Kawthar El Assal, Hassan Hamed 


Comédie estivale. Salem et Soliman sont deux amis qui travaillent dans la même société. En jouant à un concours, ils gagnent deux semaines de vacances à Alexandrie. Pendant leur séjour ils font connaissance de deux journalistes, Amina et Dina. Mais un voleur qui séjourne dans leur hôtel va venir troubler la quiétude des quatre jeunes gens.


Jeudi 16 mars à 18h30

 Filles d'aujourd'hui d'Henry Barakat (Banat Al Youm, 1956)
 
avec Ahmed Ramzy, Abdel Halim Hafez, Magda Al Sabahi


Comédie musicale. Khaled flirte avec Layla mais progressivement il se sent attiré par Salwa, la sœur cadette de celle-ci. Dans le même temps, le jeune homme découvre que Fathy, son meilleur ami, est aussi tombé amoureux de Salwa.


Vendredi 17 mars à 18h30
  
Kit Kat de Daoud Abdel Sayed (1991)
 avec Mahmoud Abd El-Aziz, Sherif Mounir, Aida Reyad
 figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps 




Comédie sociale. Sheikh Hosny est un homme aveugle qui vit avec sa mère et son fils dans le quartier de Kitkat à Giseh. Pour oublier ses malheurs, il passe toutes ses nuits à fumer de la marijuana en compagnie d’amis.  Malgré son handicap, il a un rêve : conduire une moto. Quant à son fils Youssef, il voudrait partir en Europe pour trouver du travail.


Samedi 18 mars à 18h30

Elle vécut pour l'amour d'Al Sayed Bedeir (Achat li al Hob, 1959)
 avec Aziza Helmy, Zubaida Tharwat, Kamal Al Shennawi, Abdel Moneim Ibrahim
 appréciation : 4/5


Drame sentimental. Hosny passe son enfance dans un petit village avec son père et la seconde femme de celui-ci. Un jour, il surprend sa belle-mère dans les bras d’un villageois. Dès lors, il considère toutes les femmes comme des créatures du diable qui n’ont de cesse de tromper leurs maris. Il fait le serment de ne jamais se marier.  Les années ont passé. Hosny s’est installé au Caire pour suivre des études de médecine. Dans l’appartement au-dessous du sien vit une jeune fille avec sa sœur et sa mère. Elle s’appelle Zaynab. Malgré ses résolutions passées, Hosny ne peut plus se mentir : il est tombé amoureux.


 Dimanche 19 mars à 18h30

Entre ciel et terre de Salah Abou Seif (Bayna as-sama wa al ard, 1959)
avec Hind Rostom, Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meligi, Abdel Moneim Ibrahim
appréciation : 5/5


Fable. Dans la chaleur estivale d'un vendredi après-midi au Caire, un groupe d'individus représentant toute la société égyptienne - dont une star de cinéma, un voleur, un fou, un cuisinier et une femme enceinte - se retrouve bloqué dans l'ascenseur d'un grand building durant plusieurs heures. Le huis clos tourne au psychodrame. Pendant ce temps-là, une équipe de cinéma s'installe sur la terrasse du bâtiment pour tourner un film tandis que des gangsters préparent un hold-up.


Mardi 21 mars à 16h

La Mère de la Mariée d'Atef Salem (Oum el Aroussa, 1963)
avec Hassan Youssef, Madiha Salem, Taheya Carioca, Imad Hamdi


Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. Ceux-ci ne leur laissent aucun répit. Lors d’une fête, leur fille aînée rencontre un jeune garçon. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.


Mercredi 22 mars à 18h30

Le Bon Chemin de Togo Mizrahi (El Tarik El-Moustakim, 1943) 
avec Fatma Rouchdi, Youssef Wahby, Beshara Wakim, Amina Rizk


Drame de l'adultère. Youssef est un époux attentionné et un bon père de famille. Un jour, il rencontre une femme qui l’entraîne sur le mauvais chemin. Il néglige sa famille et son travail. Ne supportant plus cette situation, Youssef finit par tuer cette femme puis il disparaît…


Jeudi 23 mars à 18h30  

L’Oreiller Vide de Salah Abou Seif (El Wesada Elkhalya, 1957)
avec Abdel Halim Hafez, Zahrat Al Oula, Ahmed Ramzy, Omar El Hariri
 

Salah vit heureux avec Samiha mais celle-ci le quitte pour un homme riche. Salah est effondré. Il essaie d’oublier son premier amour en commençant une nouvelle vie avec une autre femme...


Vendredi 24 mars à 18h30 

Antar, le Prince Noir  de Niazi Mostafa (Antar bin Chaddad, 1961)
avec Farid Shawki, Fakher Fakher, Kouka


Epopée historique autour de la personnalité du chevalier poète pré-islamique Antar amoureux de sa cousine Abla. C'est le deuxième film que Niazi Mostafa consacre à cette figure légendaire du Moyen-Age (Il y en aura quatre.)


Samedi 25 mars à 22h

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaïl Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi


Comédie musicale. Monir est un petit employé de bureau. C’est aussi un musicien mais il n’a jamais réussi à se faire connaître. Il rencontre une danseuse Nadia et les deux jeunes gens tombent aussitôt amoureux l’un de l’autre. Mais Monir devient furieusement jaloux du professeur de danse de Nadia et il préfère rompre.



Dimanche 26 mars à 23h

Le Criminel de Kamal Ateyya (Al Mougrim, 1954)
avec Mahmoud al Meleigy, Samira Ahmed, Chukry Sarhan


Une riche famille est victime d’un accident de voiture. Les parents sont blessés, le petit garçon meurt. La petite fille qui a survécu est enlevée par un bandit. Celui-ci espère une rançon mais la famille ne paie pas. Le criminel finit par déposer l’enfant devant la porte d’une mosquée. Elle est recueillie par le fils d’un modeste cordonnier. Les parents du garçon adoptent la petite fille et l’élèvent comme leur propre enfant…





mercredi 8 mars 2017

Avec les Souvenirs (Mahal zekrayat,1961)

مع الذكريات
إخراج : سعد عرفه


Saad Arafa a réalisé Avec les Souvenirs en 1961.
Distribution : Ahmed Mazhar (Sharif), Nadia Lutfi (Amal), Mariam Fakhr Eddine (Ilham), Salah Mansour (Madbouli), Fattoh Nashaty (le médecin), Mokhtar El Sayed (l’assistant réalisateur), Saïd Khalil (le réalisateur), Ahmed Loxer (Hamdy)
Scénario : Saad Arafa
Musique : André Ryder
Production : les films Al Shams


Ahmed Mazhar et Nadia Lutfi

















Mariam Fakhr Eddine
















Nadia Lutfi

















Salah Mansour

















Ahmed Mazhar
















Mariam Fakhr Eddine



















Résumé

Sharif est un acteur célèbre. Il file le parfait amour avec Ilham, une jeune actrice qui grâce à lui est devenue une vedette. Dans sa vie, il y a une autre jeune femme : Amal. Elle est orpheline et il l’a prise sous sa protection. Après ses études, elle est revenue vivre auprès de lui. Elle l’aime secrètement mais Sharif ne lui manifeste qu’une affection paternelle.

Le bonheur de Sharif et d’Ilham serait complet si cette dernière n’était pas sans cesse importunée par Madbuli, un technicien du studio dans lequel ils tournent un nouveau film. L’homme est bossu, boiteux et sans doute simple d’esprit. Une nuit, il s’introduit dans la chambre d’Ilham et tente de la violer. Heureusement, Sharif, alerté par les cris, fait irruption dans la pièce et chasse l’agresseur.

Madbuli est fou de rage. Le lendemain, le couple doit tourner une scène dans laquelle le personnage de Sharif tire au pistolet sur la femme jouée par Ilham. Le bossu doit s’occuper de l’arme. Il en profite pour remplacer les balles à blanc par de vraies balles. On tourne la scène. Sharif tire sur Ilham qui s’effondre. Après le clap de fin, elle ne se relève pas, elle est morte.

Sharif est fou de désespoir : il a tué celle qu’il aimait le plus au monde. Il sombre dans la dépression. Amal est restée à ses côtés et tente de lui redonner goût à la vie. En vain. La maison de Sharif a été transformée en temple à la mémoire de la défunte. On retrouve son portrait dans toutes les pièces de la maison. La santé de Sharif se dégrade rapidement. Impuissante, Alam ne sait plus que faire pour l’aider.

Un jour, Sharif reçoit la visite de Madbuli. Celui-ci lui avoue tout et lui révèle la véritable personnalité d’Ilham. C’était une manipulatrice qui s’est toujours jouée de Sharif. Elle n’était intéressée qua par son argent et sa célébrité. Plus grave encore : elle était restée la maîtresse de son premier amant, un acteur sans talent qu’elle entretenait . La tentative de viol n’a jamais existé. C’est Ilham qui, comprenant que Madbuli allait tout révéler à son compagnon, l’a introduit dans sa chambre puis s’est agrippée à lui en hurlant pour le discréditer auprès de celui-ci. Sharif est abasourdi. Il se jette sur les portraits d’Ilham fixés aux murs et les déchire rageusement. Puis il asperge la maison d’essence et met le feu. Lui et Madbuli ont juste le temps de fuir la maison avant qu’elle ne soit totalement dévorée par les flammes.


Critique

Le scénario de ce film repose sur un procédé classique : les mêmes événements sont racontés selon des points de vue différents, et c’est dans la dernière partie que toutes les illusions se dissipent et que la vérité éclate au grand jour dans toute sa monstruosité. Un procédé peu original mais efficace pour créer un suspens retenant l’attention du spectateur. Il n’empêche que dans ce film de Saad Arafa, ce n’est pas franchement réussi. La faute en incombe tout d’abord à une première partie qui accumule les maladresses : de longues scènes répétitives, des effets grossiers, un jeu d’acteur caricatural (notamment Ahmed Mazhar dans l’expression de son désespoir), des décors aussi pimpants et impersonnels qu’un intérieur de maison témoin. Bref tout cela finit par lasser le spectateur le plus indulgent quand soudain tout bascule avec le témoignage du bossu dont la fonction est de dessiller la vue du héros sur celle qui fut l’amour de sa vie. Le récit d’un coup retrouve de l’intérêt. Il y a notamment quelques scènes dans lesquelles Mariam Fakhr Eddine se hausse au niveau des grandes femmes fatales du film noir hollywoodien. On pense notamment à Rita Hayworth. Mais tout cela vient bien tard ! Le défaut principal du film, c’est que dans la première partie, rien n’annonce le vrai visage de l’héroïne. Du coup on a l’impression que Mariam Fakhr Eddine incarne non pas un seul personnage dont on aurait dès le début suggéré la complexité et l’ambivalence mais qu’elle joue deux personnages antithétiques, aussi sommaires l’un que l’autre. 
Dommage car avec un scénario plus subtil et une direction d’acteurs moins pataude, ce film aurait pu offrir à la plus nordique des actrices égyptiennes l’un de ses plus beaux rôles.

Appréciation : 2/5 
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin



dimanche 5 mars 2017

Doodle Samia Gamal

سامية جمال


Pour commémorer le jour de l'anniversaire de Samia Gamal, Google lui dédie un doodle. La danseuse et actrice, partenaire de Farid Al Atrache, aurait eu aujourd'hui 93 ans (5 mars 1924-1 décembre 1994).


Samia Gamal avec Farid Al Atrache en 1949


Festival de Charm El Cheikh du film arabe et européen (Egypte)

مهرجان شرم الشيخ للسينما العربية والأوروبية

 


Du 5 au 11 mars se tiendra la première édition du Festival de Charm El Cheikh du film arabe et européen. La manifestation sera présidée par la grande actrice Nabila Ebeid (née en 1945, elle est une figure incontournable du cinéma égyptien depuis le début des années soixante.)


Nabila Ebeid en 1963

 

Deux films égyptiens ont été sélectionnés :

 

Ali, la Chèvre et Ibrahim de Sherif El Bendary
avec Ali Sobhy, Ahmed Magdy, Salwa Mohamed Ali


Ali est tombé amoureux d’une chèvre car il croit qu'elle est la réincarnation de sa fiancée Nada. Il travaille dans un studio d’enregistrement et commence à entendre des voix qui le terrifient. Sur les conseils de sa mère, il consulte un guérisseur. Dans la clinique de celui-ci, il fait la connaissance d’Ibrahim. Pour le thérapeute, les deux hommes sont envoûtés. Pour rompre le maléfice, ils devront jeter trois pierres magiques dans les trois « eaux » égyptiennes : le Nil, la Mer Rouge et la Méditerranée



In the Last Days of the City (Akher ayam el madina) de Tamer El Said
avec Khalid Abdalla, Laila Samy, Hanan Youssef


En 2008, au Caire, Khalid se bat pour réaliser un film sur sa ville. Il voudrait en restituer la vitalité protéiforme sous la chape de plomb que le régime de Moubarak fait peser sur l’ensemble du pays depuis plus de trente ans. Les difficultés s’accumulent tandis que sur le plan personnel il doit affronter un drame : sa mère est en train de mourir à l’hôpital. Des amis lui envoient des images de Beyrouth, de Bagdad et de Berlin, ce qui l’encourage à poursuivre son travail.



On pourra aussi revoir quatre grands classiques du cinéma égyptien :

Mon Père sur l'Arbre (Abi fawq al chagarah, 1969) d'Hussein Kamal 
avec Abdel Halim Hafez et Nadia Lutfi




Le Fils de Hamido (Ibn Hamidu, 1957) de Fateen Abdel Wahab  
avec Hind Rostom, Ismaïl Yassin et Tawfiq El Deken



L'épouse n°13 (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962) de Fateen Abdel Wahab 
avec Rushdy Abaza , Shadia, Abdel Moneim Ibrahim



La Rue de l'Amour (Sharia el Hub, 1959) d'Ezzel Dine Zulficar
 
avec Abdel Halim Hafez, Sabah, Hussein Riad



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