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dimanche 5 mars 2017

Doodle Samia Gamal

سامية جمال


Pour commémorer le jour de l'anniversaire de Samia Gamal, Google lui dédie un doodle. La danseuse et actrice, partenaire de Farid Al Atrache, aurait eu aujourd'hui 93 ans (5 mars 1924-1 décembre 1994).


Samia Gamal avec Farid Al Atrache en 1949


dimanche 24 avril 2016

Le Chemin du Diable (Tarik al shaitan, 1963)

طريق الشيطان
إخراج : كمال عطية



Le Chemin du Diable a été réalisé par Kamal Attiya en 1963.
Distribution : Samia Gamal, Farid Shawki, Rushdy Abaza, Madiha Salem, Linda Badawy, Tawfik El Deken, Zizi Al Badraoui, Shwikar
Scénario : Kamal Attiya, Mohamed Othman, Rushdy Abaza


Samia Gamal

Farid Shawki

Rushdy Abaza

Madiha Salem

Linda Badawy et Tawfik El Deken


Résumé

Ahmed et Hassan sont deux amis, joueurs de poker. Dans un cabaret, ils rencontrent une danseuse du nom de Samia. Elle tombe amoureuse d’Ahmed et accepte de partager sa vie. Elle peut enfin réaliser son rêve le plus cher : abandonner la danse et le monde de la nuit. Hassan de son côté fait la connaissance d’une jeune femme qui rejoint la petite bande. S’ils ne sont plus célibataires, les deux amis poursuivent cependant leur vie aventureuse de joueurs professionnels. Un jour, après une course folle pour échapper à la vindicte de partenaires de jeu qui avaient découvert leur tricherie, ils se restaurent dans la petite boutique d’une vieille marchande de galettes. La conversation qu’ils ont avec la commerçante les bouleversent. Ils décident d’abandonner le poker. Avec leurs deux compagnes, ils montent un atelier de couture et une petite fabrique de galette. Grâce à leur enthousiasme et à leur énergie, les affaires sont florissantes. Hélas, Hassan surprend son amie en train de voler l’argent de la communauté. Il la chasse. Il se console vite car dans une maison voisine réside une jeune fille dont il est tombé amoureux. Avec l’appui d’Ahmed, il se rend chez elle pour faire sa demande en mariage. Les parents acceptent. Tout irait pour le mieux mais la catastrophe survient : Hassan est accusé de meurtre. L’épreuve sera de courte durée. Ahmed parvient à prouver l’innocence de son ami en livrant à la police le vrai coupable.


Critique

Rushdy Abaza apparaît dans ce film non seulement comme acteur mais aussi comme scénariste et producteur. Ce qui prouve, même si on s’en doutait, qu’on peut être un bon acteur et un piètre scénariste.
Ce film s’intitule le Chemin du Diable, sans doute, est-ce uniquement pour des raisons commerciales car l’histoire contée est celle de deux garçons qui choisissent de se détourner de leurs mauvais penchants pour se consacrer à la vertu et au travail. Le Chemin de Dieu aurait été plus pertinent mais moins vendeur.
Cette conversion de deux joueurs de poker qui après leur rencontre improbable avec une vieille marchande de galette disent adieu au whisky, aux bagarres et aux amours d’un soir est certes édifiante. On est toujours content de voir des voyous devenir des chics types. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un film digne de ce nom. Au début, on regarde avec une certaine indulgence, Rushdy Abaza et Farid Shawki se prendre pour Frank Sinatra et Dean Martin. Mais quand ils opèrent leur révolution intérieure et qu’on les retrouve l’un affublé d’un costume de livreur de galettes et l’autre d’un tablier de cuisine afin de vaquer aux tâches ménagères de la communauté, on se crispe un peu. On comprend qu’il faudrait trouver ça à la fois amusant et attendrissant mais ça ne marche pas. Le moralisme "boy scout" du film est tout simplement insupportable.
Sans doute conscients du problème, les scénaristes tentent de corser le récit en imaginant que le personnage joué par Farid Shawki est soupçonné de meurtre à la suite d’un concours de circonstances alambiqué. Ce coup de théâtre intervient dans les cinq dernières minutes du film et donc il faut faire vite ! Rushdy Abaza s’empresse de venir au secours de son compagnon en retrouvant le vrai coupable qu’il livre à la police. Le spectateur n’a pas eu le temps de s’inquiéter beaucoup ! En revanche, il s’est beaucoup ennuyé.

 Appréciation : 2/5
**

lundi 29 février 2016

Chanson Triste (El nagham el hazine, 1960)


النغم الحزين
إخراج: حسن الصيفي



Hassan El Seifi a réalisé Chanson Triste en 1960.
Distribution : Maher El Attar, Hussein Riad, Samia Gamal, Lebleba, Abdel Aziz Al Ahmed, Kadreya Kadry, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaël, Suzie Khairy, Ibrahim Hechmat, Abd Al Azim Kamel, Anwar Madkor
Scénario : Mohamed Othman
Musique et chansons : Abd Al Aziz Salam, Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Mohammed Al Mogi, Baligh Hamdy, Mounir Mourad, Ibrahim Akef

Hussein Riad

Maher El Attar

Samia Gamal

Lebleba


Résumé

Samia est la danseuse vedette du casino dirigé par Mahmoud. Celui-ci aime secrètement l’artiste mais la grande différence d’âge entre eux l’empêche de se déclarer.  Un jour, Mahmoud embauche un jeune chanteur talentueux pour accompagner Samia. La danseuse tombe amoureuse de son nouveau partenaire. Le directeur a deviné les sentiments que nourrit la danseuse à l’égard du jeune chanteur. Il éloigne ce dernier  en le faisant engager dans un autre casino. Cette séparation est intolérable pour Samia. Un soir lors de son numéro, elle fait une chute. Elle doit rester alitée. Pendant ce temps, Adel a fait la connaissance d’une jeune artiste. Les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Quand le chanteur revient au Caire, il rend visite à Samia. Il est bouleversé par son état. Pourtant la santé de la danseuse s’améliore progressivement. Au dénouement, elle reprendra la danse au casino et renoncera à l’amour d’Adel.


Critique

Dans Chanson Triste, on peut déceler quelques similitudes avec certaines oeuvres de Racine. Mahmoud aime Samia qui aime Adel qui aime Laïla comme dans Andromaque Oreste aime Hermione qui  aime Pyrrhus qui aime Andromaque. De même, Samia se consume d’amour pour Adel, au risque d’en mourir, comme Phèdre n’en peut plus de nourrir une passion morbide pour son beau-fils Hippolyte. Mais arrêtons là les comparaisons avec le grand dramaturge classique car Chanson triste est avant tout un navet.
C’est un mélodrame pâle et mou à l’image du chanteur Maher El Attar qui partage la vedette avec Samia Gamal. Dans la première partie du film, l’ancienne compagne de Farid Et Atrache nous offre quelques danses mais cela s’arrête brutalement car le scénario la fait chuter (une idée très judicieuse quand on fait appel pour le rôle principal de son film à l’une des plus grandes danseuses de tous les temps ! ) et elle va garder le lit pendant toute la seconde partie.
On a l'impression que les auteurs saisissent toutes les occasions pour mettre à mal le talent des comédiens. Je pense notamment à cette scène incroyable où on retrouve Samia seule dans un salon face à un magnétophone. Elle écoute la voix enregistrée de son chanteur bien-aimé en buvant un verre. Ca dure de très longues minutes. On comprend que l’actrice ne sait plus trop quoi faire pour exprimer son chagrin. Elle se tortille sur son fauteuil, elle caresse son verre, elle lève les yeux au plafond etc. Soudain, surgit de l’appareil le buste d’Adel ! La scène bascule alors dans le comique involontaire et celle qui est la première victime de ce gâchis c’est Samia Gamal elle-même. On en est gêné pour elle. Mais le pire est à venir. Et le pire c’est la jeune Lebleba qui nous l’inflige ! Pendant près de dix minutes, on doit subir son numéro de music-hall  mêlant chant,  danse et comédie. C’est d’un amateurisme total et on se demande ce qui a poussé le ou les producteurs à poser une telle verrue sur le visage déjà peu attrayant de leur  pauvre « chanson ».  

Appréciation : 1/5
*

samedi 10 octobre 2015

Rendez-vous avec un inconnu (Maweed maa maghoul, 1959)


موعد مع المجهول
 إخراج : عاطف سالم


Atef Salem a réalisé Rendez-vous avec un inconnu en 1959.
Distribution : Omar Sharif (Magdi), Samia Gamal (Nana, auxiliaire de police), Hala Shawkat (Nadia), Fakher Fakher (Soubhy), Youssef Fakhr El Din (Rachad), Omar Al Hariri (officier de police), Reyad El Kasabgy (le gardien de l'usine), Kamal Hussein (Amin), Thuraya Fakhry (mère de Rachad), Salah Nazmi (le médecin)
Scénario : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab
Production : les Films Mohamed Abdel Wahab et les Films Barakat
 
Omar Sharif et Hala Shawkat

Reyad El Kasabgy et Omar Sharif

Fakher Fakher et Omar Sharif

Samia Gamal et Omar Sharif

Fakher Fakher

Hana Shawkat et Youssef Fakhr El Din



Résumé

Amin est un industriel. Depuis qu’il a constaté que son entreprise était l’objet d’importants détournements de fonds, il reçoit des lettres anonymes lui enjoignant de garder le silence. Amin veut lui-même enquêter avant de prévenir la police. Il convoque Rachad, son jeune comptable. Lors de leur entretien, Amin explique à son interlocuteur qu’il est certain de son innocence mais que quelqu’un a tenté de le faire accuser en falsifiant ses livres de comptes. Tandis qu’ils discutent, un homme s’est introduit dans la voiture de Rachad pour se saisir du revolver qui se trouve dans la boîte à gants. L’inconnu pénètre dans les locaux de l’entreprise et tire sur Amin qui s’effondre mortellement blessé. Poursuivi par le gardien, Rachad se sauve. Sur la route, il est arrêté par un étrange personnage qui lui garantit l’impunité bien que tout l’accuse. Il doit disparaître et garder le silence sur tout ce dont il a été le témoin. Après avoir fait ses adieux à sa mère et à sa sœur, Rachad s’envole pour le Soudan. La police a pris l’affaire en main mais elle ne parvient pas à identifier un coupable. Magdi est le jeune frère d’Amin qui fait des études à l’étranger. Il rentre en Egypte pour mener sa propre enquête. Il découvre l’existence de Rachad qui a disparu le lendemain de la mort de son frère. Il veut le joindre et il compose le numéro de téléphone qu’il a retrouvé dans les papiers du défunt. Il tombe sur la sœur du comptable. Il raccroche aussitôt.
La sœur de Rachad est infirmière. L’une des chambres de l’hôpital est occupée par une patiente qui donne beaucoup de fil à retordre à toute l’équipe soignante. C’est une ancienne infirmière qui est devenue danseuse. Elle revient régulièrement dans cet hôpital pour se reposer mais surtout pour narguer ses ex collègues.
Magdi se présente au domicile de Nadia. Ils font connaissance. Arès cette première rencontre, ils sortent régulièrement ensemble. Magdi est amoureux de la jeune femme mais celle-ci souhaite que leurs relations restent sur le plan strictement amical. En fait, elle est mal à l’aise : elle soupçonne son frère d’avoir tué Amin. De son côté Magdi pense que Nadia maintient une distance entre eux car elle est amoureuse d’un autre homme. Ils finissent par se disputer. Magdi a échoué dans un cabaret où il rencontre Nana la danseuse (Quelle coïncidence !) Ils deviennent amants. Le jeune homme ne se présente plus à l’usine. Il préfère passer ses journées à la plage avec la belle Nana. Cependant, il n’a pas oublié son premier amour. Un jour qu’il se promène avec sa maîtresse sur la côte, il croit voir Nadia, seule sur la falaise. Il se précipite dans sa direction. C’est bien elle. Ils tombent dans les bras l’un de l’autre.
Ils se marient. Ils ont une petite fille. Les années passent. Un beau jour, un officier de police, ami de Magdi, vient le voir à l’usine. Il souhaite reprendre l’enquête sur la mort d’Amin. Il devient un familier du couple même si ses questions embarrassent Nadia. Un soir, ils dînent ensemble dans le cabaret où se produit Nana. Cette dernière vient les saluer en tant qu’ancienne collègue de travail de Nadia. En revanche, elle fait mine de ne pas connaître Magdi. Pourtant elle va provoquer les rencontres avec son ex-amant, passant le voir à son usine ou même à son domicile. Un jour, alors que Nana est chez eux, Nadia reçoit un coup de téléphone de son frère. Il est de retour à Alexandrie et souhaite que sa sœur le rejoigne immédiatement dans un hôtel de la ville. Elle s’y rend. Nana est persuadée que Nadia a un amant. Elle en informe le mari qui chasse sa femme du domicile conjugal.
Pendant ce temps, l’enquête progresse à grands pas : Rachid s’est présenté au commissariat. L’officier de police est convaincu de son innocence. On va vite comprendre que c’est le sous-directeur de l’usine qui est le coupable. Celui-ci pour échapper à la police prend en otage Nadia et sa fille. Il les séquestre dans une maison isolée. Heureusement Nana a poursuivi les ravisseurs mais ceux-ci ont repéré sa présence. Elle est jetée dans la cave où se trouvent déjà les deux otages.
Pendant ce temps-là, à l’usine Magdi et le sous-directeur ont une explication. Le criminel tente de fuir en escaladant les échafaudages de l’un des ateliers de l’usine. Magdi l’a rattrapé. Après une courte lutte, le sous-directeur bascule sur la rampe et fait une chute mortelle.
Nadia et sa fille sont libérées. La dernière scène met en présence Magdi et Nana. Cette dernière explique qu’elle est en fait membre de la police et qu’elle collaborait à l’enquête sur la mort d’Amin.
 

Critique
  
Rendez-vous avec un inconnu plonge le spectateur dans un abîme de perplexité. Certes, le film a des qualités. Il est bâti comme un thriller américain avec  en voix off, le récit des événements raconté par le personnage principal. Toutes les scènes se déroulant sur la côte aux alentours d’Alexandrie sont empreintes  d’un charme qui rappelle les productions Cinecitta des années 60. Les personnages  ne sont pas réduits aux stéréotypes habituels ; ils conservent tous une part de mystère. Le réalisateur a su nous rendre palpable l’inquiétude permanente qui ronge Magdi. Celui-ci est confronté à toute une série d’énigmes qu’il désespère de pouvoir résoudre : qui a tué son frère ? Qui aime-t-il vraiment, sa femme ou bien sa maîtresse ? Qui est vraiment son épouse ? Que lui cache-t-elle ? La grande force du film tient sans doute à ce que chaque personnage a quelque chose à dissimuler. Et on voit le héros se débattre comme un beau diable pour échapper à cette atmosphère toxique : il fume cigarette sur cigarette, se jette avec fougue dans les bras de Nana et une fois marié, s’oublie dans le travail.

Mais voilà, Rendez-vous avec un inconnu comporte aussi de grandes faiblesses. Le dénouement accumule  les scènes d’action  filmées d’une manière grossière peu digne du talent d’Atef Salem. La femme et la fille du héros sont enlevées par des « méchants » d’opérette. Heureusement, Nana, l’ancienne maîtresse de Magdi va les rejoindre et leur permettre de recouvrer la liberté. S’ensuit une course dans les marais avec trois femmes poursuivies par des bandits eux-mêmes poursuivis par la police. Les vilains ravisseurs sont si patauds qu’on n’est pas bien inquiets quant à l’issue de l’affaire.
Le plus gênant,  c’est le personnage de Nana lui-même.  Il apparaît au début du film dans une première scène incongrue : on découvre une jeune femme très agitée hospitalisée dans l’établissement où elle fut jadis infirmière. Elle nargue ses anciennes collègues, dont Nadia, car elle est devenue une danseuse célèbre. Le spectateur se demande à quoi rime cette séquence  qui semble orienter le récit sur une toute nouvelle voie. Par la suite elle devient la maîtresse de Magdi quand celui-ci rompt avec Nadia. Mais le jeune homme finit par épouser cette dernière. Nana s’efface instantanément. Les années passent. Elle reparaît soudain comme elle avait disparu. La dernière scène a pour fonction de jeter toute la lumière sur le comportement étrange de Nana. Cette dernière révèle à Magdi qu’elle est en fait une auxiliaire de la police et qu’elle avait pour mission de les surveiller, lui et Nadia. Stupeur du spectateur ! C’est en totale contradiction avec d’autres éléments du scénario qui insistent sur la passion sensuelle que la jeune femme éprouve pour le futur mari de Nadia . Les auteurs ont dû s’en apercevoir car  dans sa confession finale, Nana précise que la relation qu’elle a nouée avec Magdi n’était pas purement « professionnelle » et qu’il y avait quand même de l’amour dans tout ça.  Nous voilà rassurés !
Nana est une anomalie mais c'est une anomalie qui nous offre les scènes les plus torrides du film. Alors, on sera indulgent...
Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

lundi 22 décembre 2014

Train de Nuit (Ketar el Lail, 1953)


قطار الليل
إخراج : عز الدين ذو الفقار




Ezzel Din Zulficar a réalisé Train de Nuit en 1953. 
C'est le premier film que tourne Samia Gamal après sa rupture avec Farid Al Atrache (La dernière comédie musicale qui réunit le couple est Ne le Dis à Personne "Ma takulshi la hada" d’Henry Barakat en 1952)
Distribution : Imad Hamdy (Adel), Samia Gamal (Samia), Stephan Rosti (Aboul Azz), Serag Mounir (Malaty), Soleiman Naguib (l’inspecteur de police), Aly Abd El Al (le directeur du cabaret), Abdel Moneim Ismail (membre du gang d’Aboul Azz), Reyad El Kasabgy (membre du gang d’Aboul Azz), Mohamed Reda (conducteur de train), Fakher Fakher (le second de l’inspecteur), Hussein Issa (membre du gang d’Aboul Azz), Salah Nazmi (membre du gang d’Aboul Azz), Zaki Ibrahim (le père de Samia), Tawfiq Ismaïl (directeur de la gare de Tanta)
Scénario : Stephan Rosti, Ezzel Dine Zulficar, Zaki Saleh
Musique : Ibrahim Haggag
Production : Abdel Hamid Zaki


Samia Gamal et Imad Hamdi

Imad Hamdi

Samia Gamal

Samia Gamal

Reyad El Kasabgy

Zaki Ibrahim

Samia Gamal

Imad Hamdi et Stephan Rosti

Samia Gamal

Résumé

Samia aime Adel mais celui-ci disparaît brusquement. Elle croit qu’il l’a abandonnée. Au même moment, son père est plongé dans des difficultés financières inextricables. Pour le sauver, Samia épouse Aboul Azz, un redoutable gangster qui l’oblige à danser dans son club. Mais Adel se manifeste à nouveau. Samia et lui se donnent rendez-vous dans un restaurant. On apprend que l’homme n’avait pas fui mais qu’ il avait été blessé dans un accident de la route et qu’ il est resté hospitalisé plus de deux mois. Leurs retrouvailles sont brèves car Samia doit retourner au club pour son numéro de danse. Malgré le danger, Adel se présente dans l’établissement. Il retrouve sa bien-aimée dans sa loge. Aboul Azz, caché (fort mal !) dans la penderie, se jette sur Adel et l’assomme. Il s’empare de l’argent que sa victime avait réuni pour venir en aide à Samia et à son père. Une fois le gangster parti, Adel recouvre ses esprits. Les deux amoureux peuvent se confier l’un à l’autre. Samia doit rejoindre ses danseuses sur scène. Dans la salle se trouve Malaty, un ami de son mari. Il est envoûté par la sensualité de Samia. Cette dernière décide d’en tirer parti. En effet, Malaty possède un bateau de pêche et c’est grâce à lui qu’Aboul Azz doit quitter l’Egypte avec de l’argent volé. Elle feint d’être tombée sous le charme de l’homme. Il la conduit sur son bateau où les rejoint le mari. Les deux hommes se battent. Aboul Azz blesse Samia et tue le marin. La femme est parvenue à quitter le navire sur une barque. A terre, elle retrouve Adel. Malheureusement Aboul Azz et ses complices sont à leur poursuite. Le dernier acte se déroule dans un train où on retrouve le couple, la police et les gangsters. Ces derniers ont pris le contrôle du train et la catastrophe est imminente car ils ont dévié sa direction : il fonce tout droit vers un autre train qui roule en sens inverse à toute allure. Mais le commissaire parvient enfin à abattre Aboul Azz et le convoi peut être stoppé, à quelques centimètres du second qui s’était déjà arrêté.



Critique

Dans ce film, Samia Gamal montre qu’elle n’est pas seulement une danseuse exceptionnelle mais aussi une comédienne dramatique de grand talent.
Train de Nuit est un mélodrame au scénario un peu confus : chaque personnage est placé au cœur d’une intrigue si bien que le spectateur est invité à suivre plusieurs fils narratifs qui s’enchevêtrent avec plus ou moins de bonheur. Les auteurs usent du flash-back avec une certaine maladresse et traitent la vraisemblance avec une belle désinvolture.(réapparition miraculeuse de certains personnages)
Mais, au-delà des faiblesses du scénario, ce qui frappe c’est la sombre beauté de l’œuvre.
Train de Nuit évoque parfois le réalisme poétique du cinéma français des années trente. Je songe notamment à la scène dans la cabine du bateau où se retrouvent Samia Gamal, Stephan Rosti et Seraj Munir pour une confrontation sanglante. De même, le réalisateur et son scénariste dotent la mer et le train d’une puissance mythologique qui semblent régir le destin des personnages. On pense à Carné, on pense à Renoir.
Les grands cinéastes égyptiens sont souvent des portraitistes exceptionnels. Ezzel Dine Zulficar le prouve ici avec ces gros plans très travaillés sur le visage douloureux de Imad Hamdi ou sur la face gargantuesque de Seraj Munir, 
Enfin, ce film comporte des numéros dansants d’une grande beauté. Une réussite donc.

 Appréciation : 4/5
****




Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mardi 18 novembre 2014

Madame Sokkar (Sokkar Hanem, 1960)

سكر هانم
إخراج : السيد بدير




El Sayed Bedeir a réalisé Madame Sokkar en 1960.
Le scénario est signé Abou Al Seoud Al Ebiary, d'après la pièce du Britannique Brandon Thomas, La Tante de Charley (1892).
Distribution : Abdel Moneim Ibrahim (Sokkar), Omar El-Hariri (Farid), Kamal Al Shennawi (Nabil), Samia Gamal (Layla), Cariman (Salwa, la cousine de Layla), Mohamed Shawky (le domestique de Nabil et de Farid), Laila Hamdy (Fikaya, la servante de Layla et de Salwa), Hassan Fayek, (Qadari, le père de Nabil) Abd El Fatah El Kosary (Maître Chahine, le père de Layla)
Musique : Mounir Mourad
Production : Les Films Mansoura
Omar El Hariri et Kamal Al Shennawi

Samia Gamal et Cariman

Mohamed Shawky

Laila Hamdy et Mohamed Shawky

Samia Gamal et Cariman

Omar El Hariri et Kamal Al Shennawi

Hassan Fayek et Kamal Al Shennawi

Cariman, Abdel Moneim Ibrahim, Samia Gamal

Abdel Moneim Ibrahim et Cariman

Abdel Moneim Ibrahim et Samia Gamal

Kamal Al Shennawi et  Abd El Fatah El Kosary

Abdel Moneim Ibrahim et Cariman

Hassan Fayek et Abdel Moneim Ibrahim

Résumé

Farid et Nabil, deux célibataires, sont tombés amoureux de leurs voisines, Layla et Salwa. Ces deux cousines vivent avec le père de Layla, un homme autoritaire et jaloux. Les deux garçons cherchent un moyen pour attirer les deux jeunes filles dans leur appartement. L’arrivée prochaine d’une tante de Farid leur donne une idée. Ils invitent Layla et Salwa pour une petite fête en l’honneur de cette tante richissime qui vient du Brésil. Malheureusement, la parente de Farid n’arrive pas à la date convenue. Ils parviennent à convaincre Sokkar, un camarade, de se travestir en femme et de se faire passer pour la dame tant attendue. Les deux cousines peuvent alors sans crainte s’introduire chez leurs deux jeunes voisins. Entre Sokkar et les deux invitées, la sympathie est immédiate. Devant ses deux compères réduits à l’impuissance, le garçon travesti en profite pour embrasser et cajoler les deux jeunes femmes bien au-delà de ce que la politesse autorise. Le père de Nabil et celui de Layla entrent dans la danse. Tous les deux tombent amoureux de la fausse tante. Sokkar doit se dérober aux marques d’affection des deux papas sans révéler sa véritable identité. Et la situation se complique encore avec l’arrivée de la véritable tante.


Critique

Quand on évoque le thème du travestissement dans le cinéma égyptien, on pense avant tout au film de Fateen Abdel Wahab, Mademoiselle Hanafi (1954) avec Ismail Yassin, film qui symbolise dans le monde arabe la comédie populaire des années cinquante. Madame Sokkar repose sur le même procédé et poursuit le même but : faire rire en se jouant des tabous de la morale traditionnelle. Moins célèbre que son illustre prédécesseur, ce film nous offre pourtant des scènes fort réjouissantes. Ici, c’est Abdel Moneim Ibrahim qui est contraint de se déguiser en femme pour rendre service à deux de ses camarades . Et il va en profiter pour renverser la situation à son avantage. Il ne perdra aucune occasion pour caresser et embrasser les chéries de ses deux amis. Ceux-ci devront assister à leur infortune en spectateurs impuissants puisque toute intervention de leur part conduirait au dévoilement de leur stratagème. Paradoxalement, cette version égyptienne de la comédie britannique Aunt’Charley est beaucoup plus hardie que son modèle. Le réalisateur et son scénariste (Abou Al Seoud Al Ebiary) multiplient les scènes équivoques, voire scabreuses et parfois on n’est pas très loin du ton de Certains l’aiment chaud (1959) de Billy Wilder.


Appréciation : 3/5
***

Les adaptations cinématographiques, plus ou moins fidèles, de la farce de Brandon Thomas sont innombrables. A titre d’exemple, citons : 

en France, La Marraine de Charley de Pierre Colombier (1935) avec Lucien Baroux, Marguerite Moreno et Julien Carette.

 

en Grande-Bretagne, Charley's (Big-Hearted) Aunt de Walter Forde (1940) avec Arthur Askey

 

 



en Argentine, La Tia de Carlos de Leopoldo Torres Rios (1946) avec Pedro Quartucci, Francisco Alvarez, Amanda Varela



Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

lundi 30 juin 2014

Samia Gamal et Rushdy Abaza


رشدي أباظة و سامية جمال


Cette photo est extraite du film Le Diable et l’Automne d’Anwar al-Chennawi (1972) . C’est la dernière apparition de Samia Gamal au cinéma.  Elle a quarante-huit ans. Rushdy Abaza, son mari à la ville, joue son amant. 

Samia Gamal raconte que sa première rencontre avec Rushdy Abaza remonte à 1949 en Italie. Ils avaient sympathisé mais leur relation était restée purement amicale. Dix ans plus tard, en 1959, ils se retrouvent sur le tournage du film Le Deuxième Homme d'Ezzel Dine Zulficar. Bien qu'à cette époque Rushdy Abaza soit toujours marié à une américaine avec qui il a eu une fille, les deux artistes tombent amoureux l'un de l'autre.  Rushdy Abaza divorce peu après et il épouse Samia Gamal en 1962 (une date que certains contestent mais qui me semble la plus vraisemblable). Ils divorceront en 1979, à la demande de Samia Gamal : elle ne supportait plus l'alcoolisme de son mari. Rushdy Abaza mourra l'année suivante. 
Le Deuxième Homme fut aussi un film prémonitoire : Samia Gamal et la star libanaise Sabah s'y affrontent pour l'amour d'un homme, Rushdy Abaza. Or, Sabah sera la quatrième épouse du Dom Juan égyptien. Ils se marieront en 1977 au Liban alors que l'acteur est toujours marié à Samia Gamal. Quand Sabah apprendra la situation par les journaux, elle demandera aussitôt le divorce : leur union n'aura duré que quelques jours.   


Ils ont tourné quelques films ensemble :

Le Deuxième Homme d'Ezzel Dine Zulficar (1959)

La Voie du Démon  de Kamal Ateyya (1963)

Les Enfants Terribles de Houssam Al Din Mustafa (1966)

Le Compte à Rebours de Hussein Helmi Al Mouhandès (1972)

Le Diable et l’Automne d’Anwar al-Chennawi (1972)


Le Deuxième Homme (1959)