mardi 18 novembre 2014

Madame Sokkar (Sokkar Hanem, 1960)

سكر هانم
إخراج : السيد بدير




El Sayed Bedeir a réalisé Madame Sokkar en 1960.
Le scénario est signé Abou Al Seoud Al Ebiary, d'après la pièce du Britannique Brandon Thomas, La Tante de Charley (1892).
Distribution : Abdel Moneim Ibrahim (Sokkar), Omar El-Hariri (Farid), Kamal Al Shennawi (Nabil), Samia Gamal (Layla), Cariman (Salwa, la cousine de Layla), Mohamed Shawky (le domestique de Nabil et de Farid), Laila Hamdy (Fikaya, la servante de Layla et de Salwa), Hassan Fayek, (Qadari, le père de Nabil) Abd El Fatah El Kosary (Maître Chahine, le père de Layla)
Musique : Mounir Mourad
Production : Les Films Mansoura
Omar El Hariri et Kamal Al Shennawi

Samia Gamal et Cariman

Mohamed Shawky

Laila Hamdy et Mohamed Shawky

Samia Gamal et Cariman

Omar El Hariri et Kamal Al Shennawi

Hassan Fayek et Kamal Al Shennawi

Cariman, Abdel Moneim Ibrahim, Samia Gamal

Abdel Moneim Ibrahim et Cariman

Abdel Moneim Ibrahim et Samia Gamal

Kamal Al Shennawi et  Abd El Fatah El Kosary

Abdel Moneim Ibrahim et Cariman

Hassan Fayek et Abdel Moneim Ibrahim

Résumé

Farid et Nabil, deux célibataires, sont tombés amoureux de leurs voisines, Layla et Salwa. Ces deux cousines vivent avec le père de Layla, un homme autoritaire et jaloux. Les deux garçons cherchent un moyen pour attirer les deux jeunes filles dans leur appartement. L’arrivée prochaine d’une tante de Farid leur donne une idée. Ils invitent Layla et Salwa pour une petite fête en l’honneur de cette tante richissime qui vient du Brésil. Malheureusement, la parente de Farid n’arrive pas à la date convenue. Ils parviennent à convaincre Sokkar, un camarade, de se travestir en femme et de se faire passer pour la dame tant attendue. Les deux cousines peuvent alors sans crainte s’introduire chez leurs deux jeunes voisins. Entre Sokkar et les deux invitées, la sympathie est immédiate. Devant ses deux compères réduits à l’impuissance, le garçon travesti en profite pour embrasser et cajoler les deux jeunes femmes bien au-delà de ce que la politesse autorise. Le père de Nabil et celui de Layla entrent dans la danse. Tous les deux tombent amoureux de la fausse tante. Sokkar doit se dérober aux marques d’affection des deux papas sans révéler sa véritable identité. Et la situation se complique encore avec l’arrivée de la véritable tante.


Critique

Quand on évoque le thème du travestissement dans le cinéma égyptien, on pense avant tout au film de Fateen Abdel Wahab, Mademoiselle Hanafi (1954) avec Ismail Yassin, film qui symbolise dans le monde arabe la comédie populaire des années cinquante. Madame Sokkar repose sur le même procédé et poursuit le même but : faire rire en se jouant des tabous de la morale traditionnelle. Moins célèbre que son illustre prédécesseur, ce film nous offre pourtant des scènes fort réjouissantes. Ici, c’est Abdel Moneim Ibrahim qui est contraint de se déguiser en femme pour rendre service à deux de ses camarades . Et il va en profiter pour renverser la situation à son avantage. Il ne perdra aucune occasion pour caresser et embrasser les chéries de ses deux amis. Ceux-ci devront assister à leur infortune en spectateurs impuissants puisque toute intervention de leur part conduirait au dévoilement de leur stratagème. Paradoxalement, cette version égyptienne de la comédie britannique Aunt’Charley est beaucoup plus hardie que son modèle. Le réalisateur et son scénariste (Abou Al Seoud Al Ebiary) multiplient les scènes équivoques, voire scabreuses et parfois on n’est pas très loin du ton de Certains l’aiment chaud (1959) de Billy Wilder.


Appréciation : 3/5
***

Les adaptations cinématographiques, plus ou moins fidèles, de la farce de Brandon Thomas sont innombrables. A titre d’exemple, citons : 

en France, La Marraine de Charley de Pierre Colombier (1935) avec Lucien Baroux, Marguerite Moreno et Julien Carette.

 

en Grande-Bretagne, Charley's (Big-Hearted) Aunt de Walter Forde (1940) avec Arthur Askey

 

 



en Argentine, La Tia de Carlos de Leopoldo Torres Rios (1946) avec Pedro Quartucci, Francisco Alvarez, Amanda Varela



Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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