lundi 27 juin 2022

Festival du film d'El Gouna : report de la sixième édition

مهرجان الجونة السينمائي



La direction du Festival du film d'El Gouna vient d'annoncer le report de la sixième édition en 2023. La manifestation devait se tenir du 13 au 22 octobre 2022 et son organisation était déjà bien avancée. Ce report inattendu est-il le prélude à un arrêt définitif du festival ? La raison invoquée par les organisateurs, "nécessité de revoir la stratégie", est suffisamment vague pour inquiéter tous ceux qui étaient attachés à cette manifestation hors-norme dont l'ambition était de rivaliser avec les plus grands festivals du monde. 
Il est vrai que la cinquième édition avait connu quelques avanies : la veille de la cérémonie d'ouverture, un incendie avait détruit l'une des salles principales du site où se tient le festival ; le réalisateur palestinien Said Zagha, invité par les organisateurs, avait été arrêté à l'aéroport du Caire et expulsé ; le directeur artistique de la manifestation, le cinéaste Amir Ramsès, avait annoncé brutalement sa démission avant même la fin de cette cinquième édition (il a pris depuis la direction du Festival du Caire).
Le Festival du film d'El Gouna a été créé en 2017 par les frères Naguib et Samih Sawiris, deux hommes d'affaires égyptiens. Naguib Sawiris est à la tête de l'une des plus grosses fortunes d'Afrique.

vendredi 17 juin 2022

Nagla Fathy accuse

نجلاء فتحي
عادل إمام

Adel Imam et Nagla Fathy dans "Sabrina" (1975)

L'actrice égyptienne Nagla Fathy (née en 1951) sort d'un long silence de plus de vingt ans pour porter de graves accusations à l'encontre de son collègue Adel Imam. Dans un enregistrement audio qui circule sur le net depuis quelques jours, elle dénonce en des termes très virulents l'athéisme et l'hypocrisie du grand acteur. Elle le dépeint comme un homme corrompu, multipliant les conquêtes féminines et sachant toujours s'attirer les bonnes grâces des puissants. Elle va même jusqu'à l'accuser de militer en faveur d'Israël.
Malgré toute l'admiration que l'on peut avoir pour le talent et la carrière de Nagla Fathy, on ne peut que déplorer de la voir reprendre à son compte toutes les attaques dont fut l'objet Adel Imam de la part des islamistes. Pour l'instant, l'entourage de l'acteur n'a pas officiellement réagi à cette "fatwa" venimeuse.
Les circonstances de cet enregistrement demeurent inconnues. D'après le site Al Arabiya.net, il aurait été réalisé il y a quelques années pour un entretien qui devait paraître dans le magazine Al Kawateb. 

jeudi 16 juin 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 17 au 30 juin)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Jeudi 30 juin à 15h

Fatma d'Ahmed Badrakhan (1947)

avec Oum Kalthoum (Fatma), Anwar Wagdi (Fathy, le plus jeune frère du pacha), Suleiman Naguib (le pacha), Hassan Fayek (Fatouh, le frère cadet du pacha), Zouzou Chakib (la petite amie de Fathy), Saneya Shawky (la danseuse), Abdel Fatah El Kosary (Maître Mustafa, le boulanger), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Nabil Khairy (le cousin de Fatma), Mohamed Al Dib (Munir), Mohamed Kamel, Hussein Asar (le cuisinier), Edmond Tuema (le réceptionniste de l’hôtel), Mohamed Kamel EL Masry (le professeur Fasih)
Scénario : Mustafa Amin, Badie Khairy
Musique et chansons : Abdul Hamid Abdel Rahman, Abdel Halim Noweira, Riad El Sonbati, Zakaria Ahmed, Mohammed Al-Qasabji, Ahmed Rami, Bayram Al-Tunsi
Dernière apparition d’Oum Kalthoum à l’écran.

 


Drame. Fatma est infirmière chez un pacha dont l’état nécessite un traitement lourd. Fathy, le frère cadet du maître de maison, est tombé amoureux de la jeune femme. Il multiplie les tentatives pour la séduire mais Fatma reste de marbre. Fou de désir, Fathy se résout à la demander en mariage. L’infirmière accepte. Après un voyage de noces qu’ils passent à Alexandrie, ils sont obligés de s’installer dans le modeste logement des parents de Fatma. En effet, le père de Fathy n’a pas accepté ce mariage et il est furieux contre son fils. Très vite, le jeune marié se lasse de cette existence austère dans un quartier populaire. Le luxe et les plaisirs de sa vie d'antan lui manquent. Il finit par abandonner Fatma pour retourner dans sa famille. Quelques mois plus tard, l’épouse délaissée donne naissance à un enfant. Fathy refuse de le reconnaître…


Mercredi 29 juin à 23h

Mari à Louer
d’Issa Karama (Zoug Lel Igar, 1961)

avec Ismaïl Yassin (Mourad/Felfel), Zahrat Al Oula (Samia, la femme de Mourad), Hassan Fayek (Hassan, le secrétaire de Mourad), Nagwa Fouad (Nagwa), Kamal Hussein (Mohsen), Wedad Hamdy (la bonne, amoureuse de Felfel), Mimi Chakib (la mère de Samia), Farahat Omar (le psychiatre), Fathya Shahin (Soussou), Abbas Rahmy (le représentant de la banque), Mohamed Shawky (Abdo), Shams El Baroudi (Soheir), Saleh Al Eskandarani (Mansour)
Scénario : Abdel Aziz Ahmed, Issa Karama
Musique : Ahmed Fouad Hassan
Production : Ahmed Darwich et Ali Kamal


Mourad possède une concession minière qui connaît de graves problèmes financiers. Son secrétaire, Hassan, est tous les jours confronté à la mauvaise humeur des clients et aux revendications des ouvriers. Pendant ce temps-là Mourad passe toutes ses soirées au cabaret négligeant sa femme qui reste seule à leur domicile. Face aux implorations incessantes d’Hassan, Mourad finit par réagir. Il décide de se rendre au Liban pour emprunter de l’argent à son oncle. Mais son secrétaire lui explique qu’il ne peut pas quitter l’entreprise en ce moment. En effet, Mourad doit très prochainement rencontrer le représentant de la banque. Le chef d’entreprise n’en a cure et s’envole pour le Liban. Hassan est exaspéré mais il trouve par miracle une solution. Il rencontre dans la rue un pauvre joueur de bonneteau qui est le sosie parfait de son patron. Il l’engage pour remplacer Mourad le temps de son absence…


Mardi 28 juin à 19h30

Une Rumeur d'Amour de Fateen Abdel Wahab (Ishayat hub, 1960)
avec Omar Sharif (Hussein), Soad Hosny (Samia), Youssef Wahby (Abdel Kader), Abdel Moneim Ibrahim (Mahrous, un neveu d’Abdel Kader), Ehsan Sherif (la femme d’Abdel Kader), Wedad Hamdy (la femme de chambre), Hussein Ismaïl (le cuisinier), Gamal Ramses (le cousin « rocker »), Zeinat Olwy (la danseuse), Hind Rostom, Ragaa Al Gedawy (Zizi), Oumnia (Lola)
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef, Ali El Zorkany
D’après la pièce de John Emerson et Anita Loos, The Whole Town Talking. Aux Etats-Unis, cette pièce avait fait l’objet d’une première adaptation cinématographique en 1926.
Musique : Ahmed Fouad Hassan


Abdel Kader est un riche entrepreneur de Port-Saïd. Il considère son neveu Hussein comme son héritier. Il l’a nommé directeur-adjoint de sa société et le jeune homme réside avec lui dans sa grande maison bourgeoise. Abdel Kader a une fille, Samia, qui termine ses études au Caire. Il aimerait bien qu’elle épouse Hussein. Si ce dernier n’est pas insensible au charme de la jeune fille, en revanche Samia n’est guère intéressée par ce cousin trop sérieux et à l’apparence guère engageante. Elle lui préfère un autre cousin qui ne travaille pas mais qui sait chanter et danser. L'oncle, exaspéré par cette situation, va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom...


Lundi 27 juin à 19h30

Poisson d'avril de Mohamed Abdel Gawwad (Kidbet April, 1954)
avec Ismaël Yassin (Amchir), Chukry Sarhan (Hosny Sharkas, le fils de Rostam), Abdel-Fatah Al Kosary (Qandil, le mari de Zafarana), Aïda Othman (Soso, la fille d’Amchir), Stéphan Rosti (Rostam Sharkas), Al Sayed Bedeir (Abdel Mawgoud, le fils du maire), Mohamed El Tabei (le maire), Aziza Badr (la femme du maire), Mary Moneib (la femme d’Amchir), Wedad Hamdi (Zafarana), Sanaa Gamil (Nargis, la danseuse), Mohsen Hassanein (le serveur), Malak Al Gamal (la femme de chambre), Zouzou Nabil (la mère d’Hosny), Hermine (danseuse), Lola Abdo (danseuse)
Scénario et dialogues : Badie' Khairy et Mohamed Abdel Gawwad
Musique : Ahmed Sabra
Production : Abbas Helmy


Comédie. Amchir est marié à une femme turque très riche. Avec leur fille, ils vivent dans un immense domaine à la campagne. Amchir fréquente les cabarets de la capitale et il a pris soin de prendre un pseudonyme pour pouvoir agir à sa guise. Il est tombé amoureux de Nargis, une danseuse, malheureusement, il n’est pas le seul à courtiser la jeune femme et il lui faut beaucoup d’argent pour espérer l’emporter. Alors pour obtenir de sa femme la somme dont il a besoin, il feint d’être au désespoir et prétend vouloir se pendre. Il explique à son épouse qu’avant de la connaître, il avait déjà été marié et qu’il avait eu un fils. Sa première femme était morte et c’était lui qui devait assurer l’entretien de l’enfant mais que faute d’argent, il n’en était pas capable. Sa femme touchée par ce récit pathétique accepte de l’aider. Mais peu après, l’épouse généreuse découvre une photo de Nargis dans la poche du veston de son mari. Ce dernier prétend que cette Nargis est en fait la fille cachée de l’un de leur parent. Ces premiers mensonges vont en entraîner bien d’autres et plonger le héros dans des situations inextricables…


Dimanche 26 juin à 19h30

L’Amour de mon Cœur (ou l’Eternel Amour) d'Anwar Wagdi (Habib El Rouh, 1951)

avec Layla Mourad (Layla), Youssef Wahby (Youssef Fahmy), Anwar Wagdi (Wahid), Wedad Hamdy (Fatima), Ibrahim Omara (Cheikh Taha), Mimi Chakib (Sawsan Hanem), Samira Ahmed (Zouzou), Salah Mansour (un invité de la fête), Abdel Monem Basioni (un invité de la fête), Ferdoos Mohamed (la servante), Abdul Nabi Mohamed (le cuisinier), Abdelbadie El Arabi (le journaliste)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ibiary, Anwar Wagdi
Musique : Ahmed Sedky, Riad El Sonbati, Abdel Aziz Mahmoud
Production : Anwar Wagdi


Comédie sentimentale. Layla est une jolie femme, très élégante. Elle mène une existence heureuse et sans souci avec son mari, Wahid, qui est propriétaire d’un grand garage automobile en ville. Elle a aussi un talent qui fait l’admiration de tout son entourage : elle chante merveilleusement bien. Un jour, l’une de ses amies organise une réception chez elle. Evidemment, elle a demandé à Layla de chanter. Ce que cette dernière ne sait pas, c’est que parmi les invités, se trouve Youssef Fahmy, un musicien célèbre et quand celui-ci entend sa voix, il est tout de suite conquis.
Il est certain que la jeune femme peut devenir une grande chanteuse et il lui propose une collaboration artistique afin de réaliser ce projet. Wahid, le mari, ne goûte guère cette proposition mais Layla l’accepte…


Samedi 23 juin à 15h

La Femme est Tout d’Helmy Rafla (El Maraa Kol Shayi, 1953)

avec Leila Fawzi (Safia), Mohsen Sarhan (Fakry, le frère de Safia), Farid Shawqy (Labib), Mary Moneib (la mère de Labib et de Qamar), Aziz Othman (le père de Labib et de Qamar), Taheya Carioca (Qamar, la sœur de Labib), Menassa Fahmy, Hussein Riad (l’avocat Soleiman, le père de Fakry), Zinab Sedqy (la mère de Fakry), Abdel Moneim Basiony (un client du bar), Abdel Ghani El Nagdi (un ouvrier)
Scénario : Farid Shawqy, El Sayed Beidir, Helmy Rafla
Musique : Ahmed Sabra, Ali Farrag, Fathy Koura, Saleh Gawdat


Labib est un jeune homme qui mène une vie d’artiste comme son père et sa sœur Qamar. Tous les trois travaillent dans le même cabaret. Labib et son père sont musiciens et Qamar est danseuse. Le père dépense tout son salaire dans l’alcool et c’est surtout Qamar qui fait vivre toute la maison grâce à l’argent et aux cadeaux que lui donnent de généreux clients. Un jour, Labib se rend à la banque pour déposer un chèque et il découvre que le caissier est Fakry, l’un de ses amis d’enfance. Fakry appartient à une famille très riche. Son père est un avocat célèbre et il a une sœur, Safia. Labib invite son ami à prendre un verre dans le cabaret où il travaille. Fakry va ce soir-là faire deux découvertes qui vont bouleverser sa vie : il va boire du champagne et tomber amoureux de Qamar, la sœur de Labib. Au fil des rencontres, il est de plus en plus épris et il finit par demander sa main. De son côté, Labib souhaite conquérir Safia, la sœur de Fakry. Pour la séduire, il se fait passer pour un riche entrepreneur issu d’une famille honorable. Fakry se garde bien de dénoncer le mensonge de Labib et Safia accepte de devenir la femme du musicien…


Vendredi 24 juin à 23h

Un Jour sans Lendemain d’Henry Barakat (Youm bela ghad, 1962)

avec Farid El Atrache (Mamdouh), Maryam Fakhr Eddin (Layla), Zizi El Badraoui (Souad), Youssef Fakhr El Din (Adel), Mohamed Sultan (Hussein, l’amoureux de Souad), Nahed Sabry (la danseuse), Zaki Rostom (Taher), Ahmed Loxer (Saleh), Abdel Khalek Saleh (le médecin)
Scénario : Henry Barakat
Dialogues : Youssef Issa
D’après la pièce du dramaturge germano-britannique Rudolf Wilhelm Besier (1878-1942), The Barretts Of Winpoile Street. Cette pièce qui raconte la vie de la poétesse et essayiste Elizabeth Barrett Browning (1806-1861) a été adaptée à deux reprises par le réalisateur américain Sidney Franklin, la première fois en 1934, la seconde en 1957.
Musique : Farid Al Atrache
Paroles des chansons : Fathy Qoura, Kamel Al Shennawi, Morsi Gamil Aziz
Production : Les films Farid Al Atrache


Layla est une jeune femme handicapée qui a perdu sa mère alors qu’elle était enfant. Son beau-père lui a toujours manifesté une grande affection. Il veille sans relâche sur sa santé et son bien-être. Layla est passionnée par l’écriture et elle compose des poèmes. Elle a envoyé certains d’entre eux à Mamdouh, un célèbre chanteur qui, impressionné par la beauté de ces textes, décide de les mettre en musique. Malgré les réticences de Layla, les deux artistes finissent par se rencontrer et ils tombent aussitôt amoureux l’un de l’autre. Cet amour a des effets bénéfiques sur l’état physique de Layla : elle commence à retrouver l’usage de ses jambes. Mais cette situation déplait fortement à son beau-père. On comprend que celui-ci est secrètement amoureux de Layla et qu’il entend repousser sans ménagement tout prétendant qui se présentera à son domicile…


Jeudi 23 juin à 15h

Le Passage des Miracles d'Hassan Al Imam (zoqaq el madaq, 1963)

avec Shadia (Hamida), Salah Kabil (Abbas), Hassan Youssef (le fil de Maître Karsha), Youssef Chabane (Farag), Samia Gamal (Shukria), Hussein Riad (le professeur Darwish), Aqeila Rateb (Adilah, l’amie chez qui vit Hamida), Abdel Moneim Ibrahim (Sangar, un employé de Maître Karsha), Abdel Wareth Asr (Hadj Kamal), Mohamed Reda (Maître Karsha, le propriétaire du café), Thoraya Helmy (Hassaniah, trafiquante de drogue), Adli Kasib (Salim Alwan, l’homme le plus riche du passage), Hussein Ismaïl (Salim Alwan), Hassan El Baroudy (un commerçant), Mahmoud Shoukoko (dans son propre rôle), Tawfik El Deken (Maître Zeita), Victoria Cohen (la voisine)
Scénario et dialogues : Saad Eddin Wahba
Musique et chansons : Hussein El Sayed, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali IsmaïlProduction : Naguib Ramsès


D'après un roman de Naguib Mahfouz paru en 1947. L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale alors que l’Egypte est toujours occupée par les Britanniques. Hamida vit avec sa mère dans une rue pauvre du Caire. Elle rêve de quitter son quartier pour accéder à une vie meilleure. Abbas le coiffeur souhaiterait l’épouser mais il est trop pauvre. Alors pour accroître ses revenus et obtenir la main de la jeune fille, il se résigne à travailler dans un camp militaire britannique. Malheureusement, Abbas n’est pas le seul homme à convoiter Hamida. Farag, un homme corrompu, s’intéresse aussi à la jeune femme. Il lui propose de quitter le quartier pour se marier. Un jour, Hamida disparaît…


Mercredi 22 juin à 19h30

Le Fauve de la Nuit d'Hassan El Seifi (Sabah Al Leila, 1971)

avec Roshdy Abaza (Hassan), Mervat Amine (Salwa), Nagwa Fouad (la danseuse Shaza), Tawfik El Deken (le serviteur du père de Salwa), Ahmed Al Haddad (le chauffeur de Taxi), Salah Nazmi (le père de Salwa), Magdi Wahba (l’inspecteur), Mohamed Shawky (le propriétaire du café), Galal El Masry (le barman), Ahmed Abou Abya (le policier), Helmy Abdel Wahab, Ali Arabi (l’informateur), El-Toukhy Tawfiq (le directeur du casino)
Scénario : Adly Al Mouled
Production : Gomhouria Film


Thriller. La mère de Salwa a quitté son mari et s’est installée en France avec sa petite fille. Les années passent. La mère meurt laissant seule Salwa qui est devenue une jeune femme. L’orpheline décide de rentrer en Egypte pour rechercher son père. En attendant, elle trouve un emploi comme hôtesse dans un casino. Elle ne sait pas que celui-ci appartient à un redoutable trafiquant de drogue qu’on surnomme le Fauve de la Nuit. Personne ne connaît son identité, même pas les membres de son gang car il ne quitte jamais sa cagoule qui lui dissimule entièrement le visage. Un jour, Salwa décide de se rendre à Alexandrie. Son patron lui propose un de ses véhicules. En fait, lui et ses hommes ont dissimulé de la drogue dans la carrosserie de la voiture. Salwa prend la route d’Alexandrie suivie de près par le trafiquant qui a pris place dans un camion de chantier conduit par l’un de ses complices.
Au bout d’un certain temps, Salwa s’arrête à une station-service mais quand elle veut repartir, la voiture refuse de démarrer. Hassan, le mécanicien du garage fait un examen rapide du moteur et déclare qu’il faudra plus d’une journée de réparation. Salwa laisse donc le véhicule au bon soin de l’homme de l’art et s’en va. Le lendemain, Hassan découvre la drogue placée dans la roue de secours. Il décide de la mettre dans un sac et de dissimuler le tout dans un champ. A peine s’en est-il débarrassé qu’il tombe nez à nez avec trois des hommes du Fauve de la Nuit. Hassan refuse de leur laisser la voiture. Une bagarre s’ensuit qui tourne à la correction sévère pour le pauvre mécanicien. Les malfrats reprennent possession du véhicule et, croient-ils, de sa précieuse cargaison ...


Lundi 20 juin à 19h30

Le Procureur Général d'Ahmed Kamel Morsi (Al-Na’ib Al-’Aam,1946)
avec Abbas Fares (le procureur général), Seraj Munir (Gamil, le fils du procureur général), Saïd Abou Bakr (Hamed Gomaa), Hussein Riad (Mahmoud Shafei), Zaki Rostom (Abdel Khaleq, le frère de Mahmoud), Madiha Yousri (Nahed), Zouzou Hamdi El Hakim (Fifi), Mahmoud El Meleigy (le procureur), Abdel-Wareth Asr (Ramadan, l’oncle de Mahmoud), Ibrahim Omara (l’imam de la mosquée), Zeinab Sedky (la mère de Mahmoud), Soad Ahmed (Oum Bata, la voisine), Fatima (Bata, la fille de la voisine), Abdel Aziz Khalil (le mari de la voisine), Fouad El Rachidi (l’inspecteur), Hassan El Baroudi (un juge)
Scénario : Ahmed Shokry
Musique : Mahmoud Abdel Rahman
Figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Mahmoud est étudiant à l’université d’Al Azhar tandis que son frère Abdel Khaleq travaille dans une banque. Tous les deux vivent avec leur mère. Celle-ci tombe gravement malade et il lui faut suivre un traitement très onéreux. Les deux frères ont de plus en plus de difficultés à payer les médicaments prescrits par le médecin. Abdel Khaleq décide d’aller rendre visite à leur oncle qui possède un grand domaine agricole. Le vieil homme écoute son neveu mais prétend que la récolte sera mauvaise et qu’il ne pourra les aider. Le temps presse : il faut au plus vite trouver de l’argent pour payer le pharmacien alors qu’Abdel Khaleq ne recevra son salaire que dans quelques jours. Il décide de puiser dans le coffre de la banque. Ainsi leur mère pourra continuer à recevoir son traitement. Malheureusement pour Abel Khaleq, le lendemain un inspecteur vient à la banque pour contrôler les comptes. L’ « emprunt » est aussitôt découvert. Abdel Khaleq est arrêté et lors de son procès, le procureur général refusera de considérer les raisons de ce vol et restera intraitable…


Dimanche 19 juin à 23h

L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza (Mourad), Shadia (Aïda), Abdel Moneim Ibrahim (Ibrahim, l’ami de Mourad), Shwikar (Karima, l’ancienne fiancée de Mourad), Hassan Fayek (le père d’Aïda), Shihab Nassim (Kamal), Zeinat Olwi (Nani), Wedad Hamdy, Zeinab Sedky (la mère de Mourad), Mahmoud Lotfi (Abdel Ghafour), Helen (Sonia), Ahmed Amer (le directeur de l’hôtel)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Ali El-Zorkani
Inspiré des Mille et Une Nuits (la relation entre les deux personnages principaux est calquée sur celle unissant le sultan Shahryar et Shéhérazade)
Musique : Fouad El Zahry
Production : Gamal El Leithy Films
appréciation : 3/5

 

Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.



Samedi 18 juin à 19h30

Trente Jours en Prison de Niazi Mostafa (30 youm fil sign, 1966)
avec Abou Bakr Ezzat (Medhat), Farid Shawki (Amshir), Nawal Abou Al Foutouh (Azhar), Hassan Hamed (Ibn Al Janawi), Soheir El-Barouni (l’employée de maison), Mimi Chakib (la mère de Soheir), Mohamed Reda (Hangal le voleur), Ibrahim Saafan (l’avocat), Madiha Kamel (Soheir), Samir Ghanem (son propre rôle), Ahmed El Deif (son propre rôle), George Sedhom (son propre rôle)
D’après une histoire de Naguib El Rihani et de Badie’ Khairy
Scénario : Abdel Hay Adib et Niazi Mostafa
Musique : Hussein Al Saïd
Chansons : Samir Ghanem, Ahmed El Deif, George Sedhom
Production : Films Ihab Leithi


Medhat dirige le cabaret « le Trocadéro » qui appartient à Madame Fawzia. Il doit épouser sa fille Soheir mais il entretient aussi une relation amoureuse avec une actrice. Pour garantir la sécurité de l’établissement qu’il dirige, il a embauché Amshir, un hercule de foire. Ce dernier est un brave garçon mais il a tendance a abusé de sa force à contretemps. Justement, ce soir-là, un personnage important dîne au cabaret. Medhat est à sa table et par inadvertance, il brûle la moustache de l’homme. Fureur du « brûlé » qui frappe Medhat. C’est à ce moment-là qu’intervient Amshir : il assomme l’agresseur de son patron mais les hommes de celui-ci répliquent à leur tour. La mêlée devient générale. La police puis la justice s’en mêlent. Un procès a lieu. Contre de l’argent, Amshir accepte de prendre tous les torts à son compte et il est condamné à trente jours de prison…
 

Vendredi 17 juin à 23h

Sans un Adieu
d'Ahmed Diaa Eddine (Min ghair wadaa, 1951)
avec Aqila Rateb (Samia, la seconde épouse de Magdi), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Fatima, la première femme de Magdi), Soheir Fakhry (Magda, enfant), Mohamed Fadel (Mounir Bey, le beau-père de Magdi), Awatef Ramadan (Aïcha, la femme de chambre), Ibrahim Hechmat (le premier mari de Samia), Abdel Aziz Al Ahmed (Abdel Aziz), Zinat Sedki (Ghandoura), Mahmoud El Sabaa (Tawfiq), Mohamed El Dib (Salim), Abbas El Daly (le juge), Tawfiq Ismaïl (le médecin)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique du générique empruntée à la B.O du film américain « Pour Qui Sonne le Glas » (1943), une composition que l’on doit à Victor Young


Drame. L’action se passe durant la seconde guerre mondiale dans la région d’Alexandrie. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…

 
Jeudi 16 juin à 15h

La Fin de l’Amour d’Hassan El Seifi (Nihayat Hobb, 1957)
avec Sabah (Sawsan), Chukry Sarhan (Ahmed), Magda (Fatma), Serag Mounir (le père de Sawsan), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Adli Kasseb (le juge), Abdel Salam Al Nabulsi (le soupirant de Sawsan), Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Basiony, Ibrahim Hechmat
Scénario : Mohamed Othman
Musique : Atiah Sharara 
Production : Les Studios Misr et les Films Hassan El Seifi


Drame sentimental. Fatma est très amoureuse de son voisin Ahmed et elle l’aide financièrement en lui versant une partie de son salaire. Même quand il est condamné à de la prison pour cambriolage, elle continue à l’aimer. Après sa libération, c’est encore grâce à Fatma qu’Ahmed trouve un emploi dans l’usine où elle travaille. Mais le jeune homme fait la connaissance de Sawsan, la fille du patron. Cette dernière n’est pas insensible au charme de ce nouvel employé et elle l’invite à la fête qu’elle donne pour son anniversaire. Lors de cette soirée, Ahmed boit plus que de raison et il rentre chez lui passablement alcoolisé. Dans l’escalier de l’immeuble, il tombe nez à nez sur Fatma qui l’attendait. Il se jette sur elle et la force à avoir un rapport sexuel. Après cette fête d’anniversaire, les relations entre Sawsan et Ahmed sont de plus en plus tendres. Ils passent de longues heures ensemble. Le père de la jeune femme ne voit pas d’un mauvais œil cette idylle naissante…



La Colère des Parents (ghadab el waldeen, 1952)

غضب الوالدين
ﺇﺧﺮاﺝ: حسن الإمام






















Hassan Al Imam a réalisé La Colère des Parents en 1952

Distribution : Shadia (Nahemat), Mohsen Sarhan (Wahid), Amina Rizq (la mère de Wahid), Hussein Riad (Imam Mohamed, le père de Wahid), Samia Tawfik (Kawthar, la maîtresse de Wahid), Zouzou Hamdi El Hakim (la tante de Nahemat), Chukry Sarhan (Mahmoud), Ahmed Allam (le directeur d’Imam Mohamed), Fakher Fakher (le jeune homme riche), Mohamed El Dib (l’amant de la tante de Nahemat), Thuraya Fakhry (Oum Mahmoud), Abdel Moneim Ismail (le patron du café), Nadia El Shennawy (Nahemat, petite fille), Awatef Youssef (une danseuse)
Scénario : Hassan Al Imam et Hassan Abdel Wahab
Dialogues : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qora, Ibrahim Haggag

 

Chukry Sarhan et Shadia




Hussein Riad



Mohsen Sarhan



Shadia



Amina Rizq et Mohsen Sarhan



Zouzou Hamdi El Hakim et Mohamed El Dib



Samia Tawfik et Fakher Fakher


 













Synopsis

Mélodrame. Imam Mohamed est concierge dans une entreprise. C’est un homme vertueux et travailleur qui a tout sacrifié à la réussite de Wahid, son fils unique. Malgré ses revenus modestes, Imam a pu financer les études de son fils dans une école de commerce. Mais Wahid ne manifeste aucune gratitude à l’égard de ses parents. Il a toujours souffert d’appartenir à une famille modeste face à ses condisciples plus aisés. A son père et à sa mère, il réclame sans cesse davantage afin de mener une existence conforme à ses désirs.
Une fois Wahid diplômé, son père a obtenu de son patron qu’il l’embauche. Si Iman est fier de ce fils sans doute voué à un bel avenir en revanche Wahid ne goûte guère devoir travailler auprès d’un père qui occupe un poste subalterne. Malgré cet emploi, le jeune homme a bien du mal à satisfaire les exigences de sa maîtresse. Cette dernière s’appelle Kawthar et c’est une danseuse qu’il a connue dans un cabaret. Pour elle, Il décide d’hypothéquer la maison de ses parents afin de louer un appartement luxueux. Il peut ainsi y accueillir sa bien-aimée. Mais la cupidité de sa compagne est sans limite. Il finit par détourner de l’argent dans son entreprise. Le patron ne tarde pas à s’en apercevoir. Imam est désespéré. Pour étouffer le scandale, il rembourse toutes les sommes détournées par son fils en puisant dans les économies qu’il destinait à payer son pèlerinage.
Malgré cela, Wahid reste passionnément amoureux de Kawthar qu’il épouse sans en avertir ses parents. Mais le bonheur conjugal des tourtereaux est de courte durée. Le directeur de la société a passé l’éponge sur le détournement de fonds mais il exige que Wahid soit muté à Louxor. Kawthar refuse de quitter Le Caire et elle laisse son mari partir seul. Les deux époux vivent séparément mais Wahid revient régulièrement au Caire pour retrouver sa femme. C’est ainsi qu’ils donnent naissance à une petite fille, Nahemat. Mais Kawthar est toujours aussi avide et son mari se laisse corrompre pour la satisfaire. De leur côté, les parents de Wahid ont dû quitter leur appartement qui a été vendu aux enchères afin d’honorer les dettes de leur fils. Ils ont trouvé refuge chez des proches. Pendant ce temps-là, Kawthar mène une vie agréable sans aucun souci d’argent. Régulièrement, elle fait la fête avec ses amis et, un soir, elle se laisse séduire par Ikram, un camarade de Wahid appartenant à une famille très riche. Un jour, Wahid, de retour de Louxor, surprend sa femme dans les bras de son amant. Fou de rage, il sort de sa poche un revolver et tire sur Kawthar. Pour ne pas subir le même sort, Ikram sort précipitamment de la maison mais en traversant la rue, il est renversé par un camion.
Pour le meurtre de sa femme, Wahid est condamné à quinze ans de travaux forcés. Sa petite fille, Nahemat, est confiée à Lawahiz, la sœur de Kawthar qui ne lui manifestera aucune tendresse. Les années passent, Nahemat a grandi. Le jour, elle travaille comme ouvrière dans une fabrique de bonbons et le soir, elle chante dans le cabaret de Mahrous, l’amant de sa tante. A l’usine, elle a fait la connaissance d’un jeune employé, Mahmoud. Ils sont tombés amoureux l‘un de l’autre et projettent de se marier. Mahmoud présente Nahemat à son oncle Imam et à sa tante Fatima qui sont immédiatement conquis par le charme de la jeune fille. Ils ne se doutent pas que celle-ci est en fait leur petite-fille, l’enfant de leur fils unique Wahid toujours en prison. En revanche, Lawahiz, la sœur de Kawthar n’est guère enthousiasmée par ce projet de mariage et quand elle rencontre pour la première fois Mahmoud, son oncle et sa tante, elle se conduit de manière désagréable. Mahrous, l’amant de Lawahiz qui vient de sortir de prison, est lui aussi opposé à ce mariage car il est bien décidé à épouser la jeune femme. Et pour s’assurer de son accord, il menace de s’en prendre à Mahmoud.
Wahid est enfin libéré et il se rend au domicile de ses parents. Il y retrouve sa mère qui est folle de bonheur de revoir son fils unique. Mais Wahid ne s’attarde pas. Il souhaite trouver du travail et en prison il a rencontré Mahrous dont il ne connaît pas les liens avec Naehmat et qui lui a promis un emploi dans son cabaret. Quand il arrive chez son ancien compagnon de détention, il ignore qu’il va tomber en plein drame. Lawahiz n’a pas supporté que son amant la quitte pour épouser Nahemat. Folle de rage, elle asperge d’essence l’appartement alors que sa jeune rivale a été enfermée dans sa chambre par Mahrous. Elle met le feu à un rideau et l’incendie se propage très vite dans l’appartement. Les fumées envahissent déjà la chambre où se trouve Nahemat. La jeune femme hurle son désespoir. Mahrous qui était descendu pour accueillir le maazun se retrouve dans l’escalier nez à nez avec Lawahiz qui lui révèle son crime. Les anciens amants se battent. Mahrous poignarde la femme et se précipite dans les flammes pour libérer Nahemat. C’est au tour de Whahid de faire son apparition . Les deux hommes se battent à leur tour. Wahid parvient à se débarrasser de Mahrous et à lui reprendre sa fille. Dans un ultime effort, Lawahiz s’empare du couteau et poignarde son amant. Tandis que les policiers font leur apparition. Nahemat et son père retrouvent Mahmoud, Fatima et Imam pour un happy end bien mérité.


Critique

La Colère des Parents est sorti au printemps 1952, quelques mois avant le renversement du roi Farouk par le mouvement des officiers libres conduit par Nasser. Il illustre assez bien ce qu’était le cinéma égyptien à cette époque, un cinéma commercial qui depuis les années quarante exploite les mêmes filons censés plaire au public populaire : la comédie, la comédie musicale mais surtout le mélodrame. Ne goûtant guère l’audace et encore moins l’originalité, les producteurs s’en tenaient toujours aux mêmes recettes d’où cette impression de « déjà vu » que le spectateur ne manquait pas de ressentir à chaque « nouveau » film. Et dans le mélodrame, cette impression était encore plus marquée car ce genre repose sur des procédés en nombre très limité.

Hassan Al Imam au tout début des années cinquante est devenu un spécialiste du mélodrame. Il a même réalisé l’adaptation de deux classiques français de cette littérature qui au XIXe siècle faisait « pleurer dans les chaumières » : Les Deux Orphelines d’Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon (onzième adaptation de ce drame nous apprend Wikipedia !) et La Porteuse de Pain de Xavier de Montépin. Il adaptera aussi deux romans de Jules Mary, un feuilletonniste totalement oublié aujourd’hui mais qui fut en son temps l’un des plus illustres représentants de ce qu’on a appelé « le roman de la victime ». Hassan Al Imam tournera deux versions, en 1951 et en 1976, de Roger la Honte, le roman le plus célèbre de cet écrivain prolifique. Précisons qu’Hassan Al Imam parlait couramment le français et avait une très bonne connaissance de la littérature française.

Comme chez ces auteurs du XIXe siècle, la figure centrale des mélodrames d’Hassan Al Imam est l’orpheline, toujours maltraitée et humiliée par un entourage hostile, voire cruel. Dans La Colère des Parents, c’est Shadia qui a la lourde charge de l’incarner, ce qu’elle fait avec une conviction mesurée. Autour d’elle, on retrouve tous les personnages attendus dans ce type de récit : un fils ingrat détourné du droit chemin par une femme de mauvaise vie, des parents aveuglés par la dévotion qu’ils portent à leur fils unique, un jeune homme riche qui détruit une famille pour son plaisir personnel, une mère adoptive qui n’hésitera pas à tenter de tuer sa pupille pour se venger de l’homme qu’elle aime, un patron exigeant mais bienveillant avec son petit personnel etc. La première partie du film conte l’histoire tragique du père et la seconde évoque la rude existence de sa fille alors qu’il est en prison. Le dénouement réunira enfin ces deux personnages après une succession très rapide d’actions et de coïncidences à la limite de l’invraisemblable et du ridicule. Mais n’est-ce pas la loi du genre ?

Disons-le tout net : La Colère des Parents n’est pas le meilleur film d’Hassan Al Imam. Les conventions « despotiques » du mélodrame semblent cette fois-ci avoir annihilé tout désir d’originalité chez le réalisateur. C’est une œuvre impersonnel qui ne parvient jamais à susciter la moindre émotion chez le spectateur. En revanche, l’agacement finit par poindre chez ce dernier devant le spectacle récurrent de ce couple âgé (joué de manière caricaturale par Amina Rizk et Hussein Riad) qui ne cesse de geindre à cause d’un fils qui les entraîne au fond du précipice. Et à chaque nouvelle épreuve, on a droit à une nouvelle scène de jérémiades parentales que l’on pourrait résumer par « Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » Le titre La Colère des Parents est bien mal choisi, Les Lamentations des Parents aurait mieux convenu.

Hassan El Imam tournera en 1976 un remake de La Colère des Parents sous le titre plus impérieux Sois Bon avec Tes Parents. Etait-ce vraiment nécessaire ?

Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

La Maison n°13 (Al-Manzel Raqam 13, 1952)

المنزل رقم 13
إخراج : كمال الشيخ


Kamal El Sheikh a réalisé La Maison n°13 en 1952. 
Distribution : Faten Hamama (Nadia, la fiancée de Sharif Kamal), Imad Hamdy (Sharif Kamal), Lola Sedky (Sonia Chahine, la maîtresse du docteur Assim Ibrahim), Mahmoud El Meleigy (le docteur Assim Ibrahim), Tawfik Ismail (Saber Amin), Serag Mounir (l’enquêteur), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharif Kamal), Wedad Hamdy (la femme de chambre de Nadia), Zaki Ibrahim (le père de Nadia), Fawzia Mostafa (l’infirmière), Alia Ali (la danseuse), Omar Al Gizawi (le serviteur de la victime)
Une histoire de Kamel Attya et de Kamal El Sheikh
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Production : les Studios Misr

Faten Hamama et Ferdoos Mohamed





Lola Sedky





Mahmoud El Meleigy





Lola Sedky





Faten Hamama





Mahmoud El Meleigy





Serag Mounir et Imad Hamdi





Omar Al Gizawi





Faten Hamama et Imad Hamdi

















Résumé


Thriller. C’est la nuit. Un homme arrive en voiture près d’une villa isolée. Il se gare devant le portail et sort de son véhicule. Il gravit les marches qui mène jusqu’à la porte d’entrée. Il sort une clé de sa poche et l’introduit dans la serrure. La porte s’ouvre, il entre. L’individu se retrouve face à un autre homme qui lit son journal. Il l’abat de plusieurs coups de revolver. Le lendemain matin, on retrouve dans son lit le meurtrier qui vient de se réveiller. Il s’appelle Sharif Kamal, il est ingénieur et il vit avec sa mère dans un grand appartement. On comprend que la scène du meurtre était un rêve. Mais Sharif reste troublé par ce rêve étrange dont les moindres détails lui sont restés en mémoire. Son malaise s’accroît quand il s‘aperçoit qu’il est sérieusement blessé à la main.
Sharif rejoint sa fiancée, la jeune et jolie Nadia et ils se rendent ensemble chez un bijoutier pour acheter un collier. De retour chez la jeune fille, ils retrouvent son vieux père avec qui Sharif échange quelques paroles avant de retourner à son bureau. C’est lors de cette conversation que le futur marié découvre qu’il a dans la poche de sa veste une clé qui ne lui appartient pas. Un peu plus tard, dans un café, il aperçoit une femme dont le portrait ornait l’un des murs de la maison de son rêve. L’inconnue quitte l’établissement et Sharif décide de la suivre. A son grand étonnement, elle se rend dans le cabinet médical de son psychiatre, le docteur Assim Ibrahim. Ce médecin le soigne depuis un certain temps pour une maladie nerveuse et ils sont devenus amis. A l’intérieur du cabinet, Sharif est accueilli par son médecin mais plus trace de la jeune femme. Sharif explique la raison de sa présence puis le docteur Assim Ibrahim lui présente une autre jeune femme qui porte les vêtements de celle que Sharif poursuivait mais le visage n’a rien avoir avec celui du portrait entrevu dans son rêve. En fait, ce que ne sait pas le jeune ingénieur, c’est qu’il est totalement manipulé par son médecin. C’est ce dernier qui par hypnose lui a ordonné de s’introduire chez un homme pour le tuer. Pour quelle raison ? Le docteur Assim Ibrahim entretient une relation amoureuse avec Sonia, une danseuse qui vit en couple avec la victime, un homme très riche qui a souscrit une assurance vie au bénéfice de sa jeune maîtresse. Pour récupérer le magot, le docteur Assim Ibrahim et Sonia ont décidé de supprimer cet homme et c’est ainsi que le psychiatre a eu l’idée d’utiliser son patient.
De retour à son bureau, Sharif tombe sur une revue qui présente en couverture, le visage vu en rêve. Il sait désormais que cette femme existe vraiment et qu’elle est danseuse. Avec son médecin, Sharif se rend dans le cabaret où elle se produit. C’est ainsi qu’il fait sa connaissance tandis que le docteur et Sonia feignent de se rencontrer pour la première fois.
Le lendemain, Sharif et Nadia se marient mais la fête est à peine commencée que le nouveau marié est arrêté et conduit dans la maison où a eu lieu le crime. L’y attend le juge d’instruction qui procède à son premier interrogatoire et qui l’informe des charges qui pèsent contre lui.
L’instruction se poursuit dans le bureau du juge. Malgré les témoignages de ses proches, la culpabilité de Sharif ne fait plus aucun doute. Heureusement, son avocat et sa fiancée ne s’avouent pas vaincus et font leur propre enquête. Ils sont convaincus que Sharif n’était pas maître de sa volonté quand il a tué sa victime. Le témoignage de la mère de l’ingénieur corrobore leur thèse : elle affirme que le psychiatre avait rendu visite à son fils le soir du crime, que ce dernier avait quitté sans un mot l’appartement peu après le départ du médecin et qu’il était rentré dans la nuit, toujours aussi mutique.
Lors du procès, un témoin inattendu vient compléter les déclarations de la mère. C’est leur voisin et il est catégorique : la nuit du crime, il a vu Sharif rentrer chez lui avec un homme qui l’a accompagné jusqu’à sa porte. Cet homme, il pourrait le reconnaître s’il le rencontrait à nouveau. Le docteur Assim Ibrahim qui assiste au procès comprend tout de suite le danger que constitue pour lui ce témoignage. Le soir, il se rend au domicile de ce voisin trop bavard et il le tue de plusieurs coups de couteau. C’est à ce moment-là que Nadia entre dans l’appartement après avoir sonné plusieurs fois. Elle est envoyée par Sharif pour demander à l’homme de ne pas quitter la ville afin de les aider à identifier l’inconnu qu’il a vu la nuit du meurtre. La jeune femme hurle en découvrant le corps sans vie du voisin et se précipite vers la porte d’entrée. Elle tombe nez à nez sur Assim qui lui fait croire qu’il vient d’arriver. Il l’emmène à sa clinique et l’hypnotise. Il lui fait écrire une lettre dans laquelle elle s’accuse d’avoir commis le meurtre du témoin et il lui ordonne de se rendre sur le pont d’Imbaba et de se jeter dans le vide. Heureusement, Sharif a réussi à échapper à ses gardiens lors du transfert du tribunal à la prison. Grâce aux informations données par sa mère et Sonia, il parvient à sauver sa fiancée. Assim est arrêté par la police, Sharif et Nadia peuvent se marier.



Critique


Kamal El Sheikh est l’un des plus grands réalisateurs égyptiens du XXe siècle et il est sans doute celui qui présente la filmographie la plus homogène, la plus cohérente. Beaucoup de ses films sont devenus des classiques et il n’y en a peu qui déçoivent.

Cette Maison n°13 est son tout premier film comme réalisateur et ce n’est pas, comme souvent pour les « œuvres de jeunesse », un coup d’essai uniquement riche de promesses. Kamal El Sheikh y déploie déjà tout son talent et sa maîtrise du langage cinématographique impressionne. C’est d’autant plus remarquable qu’il ne fut pas, à l’instar de tous ses collègues, assistant auprès de certains de ses aînés. Il est passé directement du montage à la réalisation et cette première œuvre est pourtant une très belle réussite.

Cette entrée dans la réalisation s’est faite sous l’égide du grand maître du suspense et de l’angoisse, Alfred Hitchcock. Kamal El Sheikh n’a jamais caché son admiration pour ce dernier et, avec son scénariste Ali El Zorkani, il multiplie les références à son oeuvre. Dès le titre, la filiation est assumée : la Maison n°13 fait explicitement référence au premier film, resté inachevé, d’Alfred Hitchcock, Numéro 13 qui date de 1922.

On pourrait considérer à juste titre cette Maison n°13 comme un brillant exercice de style accompli par un disciple très doué du cinéaste anglo-américain. C’est ainsi que le scénario reprend avec une certaine habileté un grand nombre de motifs chers au réalisateur de La Maison du Docteur Edwardes. Citons pêle-mêle : l’innocent accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, la folie et l’univers psychiatrique, le rêve et l’amnésie, le procès, le rôle déterminant de la femme auprès du héros, le dénouement en forme de course poursuite dans l’escalier (l’escalier, une figure majeure de la dramaturgie hitchcockienne)

Mais là, où Kamal El Sheikh se révèle comme un artiste de premier plan, c’est d’abord dans le travail de l’image et le traitement de la lumière pour suggérer une atmosphère oppressante. C’est aussi dans la direction d’acteurs : l’interprétation d’Imad Hamid est remarquable par sa sobriété et sa retenue. Il incarne à la perfection ce personnage lunaire plongé dans un cauchemar qui semble n’avoir pas de fin. Et l’acteur forme avec la toute jeune Faten Hamama un couple qui n’est pas sans rappeler ceux que l’on retrouve dans les films d’Alfred Hitchcock.

Dans La Maison n°13, Kamal El Sheikh s’affirme comme un grand styliste, ce que confirmeront ses films suivants. En s’inspirant du film noir américain, il rompt avec une certaine tradition du cinéma égyptien dont les genres de prédilection étaient jusque alors le mélodrame, la comédie et la comédie musicale. Avec le thriller, Kamal El Sheikh insuffle un air nouveau dans un cinéma qui a toujours eu tendance à se satisfaire des recettes éprouvées. A noter qu’en cette même année 1952, Salah Abou Seif sort lui aussi un thriller, Raya et Sakina mais dans un style bien différent. L’esthète Kamal El Sheikh et le réaliste Salah Abou Seif domineront le cinéma égyptien des années cinquante.

Appréciation : 4/5
****

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mercredi 1 juin 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 juin)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Mercredi 15 mai à 19h30

La Maison Hantée d’Hassan Reda (Al Qasr Al Maleoun, 1962)

avec Mariam Fakhr Eddine (Yusria), Salah Zulficar (Hassan), Mahmoud El Meleigy (Fahmy Bey, le châtelain/Farid, son frère jumeau), Abdel Moneim Ibrahim (Fathy, l’ami d’Hassan), Olwiyya Gamil (la sœur de Fahmy Bey), Mahmoud El Sabba (Morsi, le serviteur de Fahmy), Nahed Sabry (la danseuse), Kadreya Kadry (la tenancière de la maison close), Abdel Ghani El Nagdi (un client ivre dans la maison close), Thuraya Fakhry (la gouvernante), Ibrahim Hechmat (le docteur)
D’après une histoire d’Adly El Moled
Scénario : Hassan Reda
Musique : Hussein Afifi, Naguib Al Selhdar


Hassan est un jeune avocat. Il se rend à Mansoura pour régler une affaire d’héritage mais aussi pour voir son vieil ami Fathy. Ce dernier lui déconseille de se rendre chez le client qui l’a contacté. Son manoir jouit d’une sinistre réputation dans la région. Malgré l’avertissement de son camarade, Hassan se présente tout de même à la porte du château. Il est accueilli froidement par le maître d’hôtel du propriétaire et par sa sœur Nagia. Enfin, le châtelain fait son apparition : c’est un vieil homme sympathique qui se déplace en fauteuil roulant. Celui-ci souhaite établir un testament qui garantisse que toute sa fortune reviendra après sa mort à sa fille Yusria. Cette dernière apparaît à son tour. Hassan la connaît déjà car ils se sont rencontrés dans le train qui les conduisait à Mansoura. C’est une jeune fille gaie, intelligente et jolie. Malheureusement, elle va devenir la proie de visions macabres, ce qui conduira son entourage à s’interroger sur son équilibre mental. Hassan et son ami Fathy vont tenter de l’aider…


Mardi 14 juin à 15h

La Maison n°13
de Kamal El Sheikh (Al-Manzel Raqam 13, 1952)

Faten Hamama (Nadia, la fiancée de Sharif Kamal), Imad Hamdy (Sharif Kamal), Lola Sedky (Sonia Chahine, la maîtresse du docteur Assim Ibrahim), Mahmoud El Meleigy (le docteur Assim Ibrahim), Tawfik Ismail (Saber Amin), Serag Mounir (l’enquêteur), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharif Kamal), Wedad Hamdy (la femme de chambre de Nadia), Zaki Ibrahim (le père de Nadia), Fawzia Mostafa (l’infirmière), Alia Ali (la danseuse)
Une histoire de Kamel Attya et de Kamal El Sheikh
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Production : les Studios Misr


Thriller. Un homme arrive en voiture près d’une villa isolée. Il se gare devant le portail et sort de son véhicule. Il gravit les marches qui mène jusqu’à la porte d’entrée. Il sort une clé de sa poche et l’introduit dans la serrure. La porte s’ouvre, il entre. L’individu se retrouve face à un autre homme qui lit son journal. Il l’abat de plusieurs coups de revolver. On retrouve dans son lit le meurtrier qui vient de se réveiller. Il s’appelle Sharif Kamal et il vit avec sa mère dans un grand appartement. On comprend que la scène du meurtre était un rêve. Mais Sharif reste troublé par ce rêve étrange dont les moindres détails lui sont restés en mémoire. Son malaise grandit encore quand il constate qu’il a une blessure à la main et que dans sa poche, il y a une clé qui ne lui appartient pas. Il se précipite à la clinique du docteur Assim Ibrahim, un psychiatre qui le soigne pour troubles nerveux. Il ne sait pas que c’est ce dernier qui par hypnose lui a ordonné de commettre ce crime car en effet, il a bien tué cet inconnu, ce n’était pas un rêve….


Lundi 13 juin à 19h30

Sultan de Niazi Mostafa (1958)
avec Farid Shawki (Sultan), Rushdy Abaza (Essam, le fils d’Ahmed Shokry), Berlanti Abdel Hamid (Zakia, la servante), Nadia Lutfi (Sawsan, la journaliste fiancée d’Essam), Tawfik El Deken (Abu Sunnah Al Makuji), Mohamed Farag (le chef du gang de la montagne), Samiha Tawfik (la maîtresse du chef de gang), Adly Kasseb (le général Ahmed Shokry), Aziza Helmy (la femme d’Ahmed Shokry), Fakher Fakher (Awad), Nahed Samir (la mère de Sultan), Reyad El Kasabgy (le beau-père de Sultan), Mohamed Rushdy (chanteur)
Scénario : Niazi Mostafa et Abdel Hay Adib
Dialogues : El Sayed Bedir
Musique : Mohamed Roshdy, Sonia Abdel Wahab, Naguib Al Selhdar, Fathy Qora


Sultan est un jeune homme pauvre qui depuis son enfance n’a connu que sévices et humiliations. A l’âge adulte, il est entré dans l’armée mais il continue à travailler comme homme à tout faire au domicile du général Ahmed Shokry. Le militaire et sa femme l’emploient depuis son plus jeune âge et l’ont toujours traité avec rudesse. Un jour, Sultan demande à s’absenter pour se rendre au chevet de sa mère gravement malade. Ses patrons refusent de lui donner l’argent nécessaire au voyage. Il parvient tout de même à prendre le train pour son village natal mais il arrive trop tard. Sa mère est morte. A la fin de la cérémonie funèbre, Sultan est arrêté : on l’accuse d’un vol commis chez le général. Il est condamné à trois mois de prison. Quand il en sort, il tente de prouver son innocence et se rend chez le teinturier qui l’a accusé. Le ton monte. Sultan s’empare d’un fer à repasser et assomme l’artisan. Il croit l’avoir tué. Il ne lui reste plus qu’à fuir. C’est ainsi que Sultan se retrouve dans le repaire du gang de la montagne.
Le premier film de Nadia Lutfi


Dimanche 12 juin à 17h

Al Hanakish d’Ali Abdel Khalek (1986)
avec Nabila Ebeid (Wataf), Kamal Al Shennawi (Taher Soleiman), Farouk El Feshawi (Essam, le fils de Taher), Hatem Zulficar (Omar, le fils de Taher), Abdulla Meshref (l’épicier), Abdel Ghany Nasser (Ibrahim, l’assistant de Taher), Ahmad Abdul Kader (l’oncle Sayed Soleiman), Sanaa Lamlum (Samiha, la femme de Taher), Shafiq Al Shayeb (Officier de la sécurité), Suleiman Hussein (le chauffeur)
Scénario : Ahmed Samir
Musique : Hassan Abou El Saoud et Yahia Al Muji


Taher Soleiman revient en Egypte après des années d'exil. Il retrouve ses deux fils, Omar et Essam, et il leur révèle que dans le jardin de la villa qui autrefois lui appartenait, il a enterré un sac contenant tout un trésor. Le souci, c’est que désormais cette maison est occupée par de nouveaux propriétaires. Essam, l’un des deux fils de Taher va tenter de séduire Wataf, la servante du lieu pour accéder au sac tant convoité…


Samedi 11 juin à 23h

La Vierge et les cheveux blancs d'Hussein Kamal (Al A'zraa wal Shaar Al Abyad, 1983)
avec Nabila Obeid (Dawlat), Mahmoud Abdel Aziz (Medhat), Mohamed Al Ramly (l’homme d’affaires), Sherihan (Buthaina, la fille adoptive de Dawlat et de Mehdat), Hayat Salah El Din (Buthaina, petite fille), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Dawlat), Mamdouh Abdel Alim (Adel), Mahmoud El Qala'awy (Muhy, le mari d’Afaf), Afaf Rashad (Afaf, l’amie de Dawlat), Mervat Kazem (la mère de Buthania), Afaf Wagdi (la mère d’Adel), Hamdy Youssef (le médecin), Hanem Mohamed (Aziza), Medhat Ghaly (Othman), Ibrahim Kadri (le portier)
d'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Kawthar Heikal
La musique est de Tarek Sharara mais on peut aussi entendre à plusieurs reprises celle composée par Philippe Sarde pour Les Choses de la Vie de Claude Sautet.


Le premier mariage de Dawlat a été un échec en raison de son incapacité à avoir un enfant. Peu après son divorce, Dawlat fait la connaissance de Medhat, un jeune homme pauvre qui vit sur le toit d’un immeuble appartenant à sa mère. Ils sympathisent puis très vite l’amitié se transforme en amour. Ils se marient. Grâce à Dawlat, Medhat devient un homme d’affaires avisé. Pour que son bonheur soit complet, le couple adopte une petite fille. Les années passent. La petite fille devient une ravissante adolescente. La situation se complique quand elle tombe amoureuse de son père adoptif.


Vendredi 10 juin à 23h

La Colère des Parents
d'Hassan Al Imam (ghadab el waldeen, 1952)

avec Shadia (Nahemat), Mohsen Sarhan (Wahid), Amina Rizk (la mère de Wahid), Hussein Riad (Imam Mohamed, le père de Wahid), Samia Tawfik (Kawthar, la maîtresse de Wahid), Zouzou Hamdi El Hakim (la tante de Nahemat), Chukry Sarhan (Mahmoud), Ahmed Allam (le directeur d’Imam Mohamed), Fakher Fakher (le jeune homme riche), Mohamed El Dib (l’amant de la tante de Nahemat), Thuraya Fakhry (Oum Mahmoud), Abdel Moneim Ismail (le patron du café), Nadia El Shennawy (Nahemat, petite fille), Awatef Youssef (une danseuse)
Scénario : Hassan Al Imam et Hassan Abdel Wahab
Dialogues : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qora, Ibrahim Haggag


Mélodrame. Imam Mohamed est un homme vertueux et travailleur qui a tout sacrifié à la réussite de Wahid, son fils unique. Lui et sa femme ont hypothéqué leur maison afin de financer ses études dans une école de commerce et un fois que le jeune homme a obtenu son diplôme, Imam lui a trouvé une place dans la société qui l'emploie.
Mais le fils ne manifeste aucune gratitude à l’égard de ses parents. Il a toujours souffert d’appartenir à une famille modeste face à ses condisciples plus aisés. A son père et à sa mère, il réclame sans cesse davantage afin de mener une existence conforme à ses désirs. Et ses exigences se font encore plus pressantes depuis qu’il a pris pour maîtresse une danseuse. Contre l’avis de son père, il l’épouse. Erreur fatale : elle le conduira au crime…
En 1976, Hassan El Imam réalisera un remake de ce film avec Farid Shawki dans le rôle du père et Samir Sabri dans celui du fils.


Jeudi 9 juin à 23h

Méfie-toi de tes voisins de Mohamed Abdel Aziz (Khally Balak Men Geranak, 1979)
avec Adel Imam (Ahmed), Lebleba (Nawal), Fouad El-Mohandes (le vieux peintre), Madiha Yousri (Fawzia, la belle-mère d’Ahmed), Mimi Gamal (Enayat, la voisine), Mokhtar El Sayed (le mari d’Enayat), Hoda Zaki (une autre voisine), Hanan (Didi la danseuse), Wahed Seif (Ibrahim Effendi), Ibrahim Kadri (le fleuriste)
Scénario : Farouk Sabry
Remake du film américain Pieds nus dans le parc (Barefoot in the Park) réalisé par Gene Saks en 1967.
Musique : Gamal Salama


Comédie. Ahmed est avocat et il vient d’épouser Nawal. Après avoir passé leur lune de miel dans un grand hôtel luxueux, ils emménagent dans un appartement meublé que Nawal a choisi pour son loyer très modique. Malheureusement, ils découvrent très vite les inconvénients de leur « petit nid douillet ». L’ascenseur ne fonctionne pas, l’appartement comporte quelques meubles mais il n’y a pas de lit dans la chambre. Et, encore plus gênant, l’un de leurs voisins, un vieux peintre, veuf et solitaire, doit passer dans leur logement pour rejoindre le sien. Malgré cette situation peu banale, les deux jeunes mariés et le vieil homme vont très vite sympathiser…


Mercredi 8 juin à 23h

Le Divorce de Madame Souad d'Anwar Wagdi (Talak Souad Hanim, 1948)
avec Anwar Wagdi (Wahid Sabri), Aqila Ratib (Souad, la femme d’Hassan), Bishara Wakim (le père de Souad), Mahmoud Choukoko (le complice de Wahid), Farid Shawki (Hassan), Abdel Fatah El Kosary (le représentant des pompes funèbres), Mohamed Kamel (un domestique), Wedad Hamdi (une femme de chambre), Hassan Kamel (le secrétaire du père de Souad), Abdel Hamid Zaki (le mathoun)
Scénario : Anwar Wagdi et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Abdel Halim Noweira
Production : Anwar Wagdi


Comédie. Comme d’habitude, Hassan et Souad se querellent bruyamment dans leur chambre. Tous les domestiques de la maison se pressent contre la porte pour écouter la dispute. Le ton devient si violent que les « auditeurs » finissent par téléphoner au père de Souad. Celui-ci quitte aussitôt son bureau et rentre chez lui. Quand il rejoint tout son personnel devant la porte de la chambre du couple, on entend très distinctement que Hassan répudie Souad. Enfin, la porte s’ouvre. Les deux époux portent des marques de coups et de griffures sur le visage. Devant tout le monde, ils se jettent dans les bras l’un de l’autre et s’embrassent : ils sont réconciliés. Malheureusement, cette fois-ci, les choses ne vont se passer selon le schéma habituel. C’était la troisième fois que Hassan répudiait Souad et la loi est formelle : s’ils souhaitent se remarier, Souad doit d’abord épouser un autre homme puis divorcer. La jeune femme est folle de rage. Elle prend sa voiture et disparaît dans les rues du Caire. Mais le destin s’acharne contre elle : sa voiture renverse un individu. Elle le croit mort. Heureusement un médecin apparaît et la rassure. Il a seulement perdu connaissance. La victime est placée dans sa voiture et, accompagnée du médecin, elle regagne son domicile où l’attendent son père et son ex-mari. Ce qu’elle ne sait pas c’est que le médecin et le blessé sont deux escrocs qui simulent des accidents pour ensuite obtenir des riches automobilistes un confortable dédommagement…


Dimanche 5 juin à 15h

Parole d’Honneur d’Houssam El Din Mostafa (Kalima Sharaf, 1973)
avec Farid Shawki (Salem Abu El Naga), Ahmed Mazhar (le général Sharif Sadiq), Nour Al Sherif (Kamal), Rushdy Abaza (le chef de l’administration pénitencière), Hind Rostom (Nahed, la femme de Salem), Nelly (Mona), Kamel Al Zaini (le gynécologue), Aziza Rached (la cousine de Nahed), Samy El Adl (un ami de Kamal), Magdi Wahba (un officier de police), Samir Rostom (un ami de Kamal), Ahmed Loxer (le procureur), Ali Ezz Eddin (le médecin)
Scénario : Farid Shawki et Farouk Sabry
Production : Samir Mohieddin Tantawi et Farid Shawki


Drame. Des prisonniers particulièrement dangereux sont transférés dans la prison de Tora au sud du Caire. Parmi eux, il y a Salem Abu El Naga, un condamné qui s’est évadé cinq fois et qui purge une peine de trente ans de réclusion. Dès son arrivée, il est placé à l’isolement. Flashback : en fait, Salem Abu El Naga est un ancien avocat très réputé qui menait sa vie professionnelle comme sa vie privée selon des principes moraux très rigoureux. Il enseignait même le droit à l’école de police. Il avait épousé Nahed, une femme dont il était très épris. Nahed a un jeune frère que Salem considérait comme son fils. Il s’appelle Kamal et, à vingt ans, il menait l’existence un peu folle des jeunes de sa génération. Il flirtait avec une étudiante prénommée Mona et il insistait pour qu’elle consente à coucher avec lui. Une nuit, n’y tenant plus, il la viola. Comble de malheur, elle tomba enceinte et Kamal refusa de l’épouser. Alors Mona se confia à Salem. Pour lui éviter le déshonneur, l’avocat se fit passer pour son père et signa l’autorisation qui lui permit de se faire avorter. Elle mourut pendant l’opération. Salem et le médecin furent arrêtés…


Samedi 4 juin à 19h30

La Dernière des Folies d’Issa Karama (Akhar Genan,1965)
avec Ahmed Ramzy (Monem), Mohamed Awad (Fathi, le frère de Monem), Zizi El Badraoui (Nabila), Imad Hamdi (Docteur Hamdi), Abdel Monem Madbouly (le père de Nabila), Thuraya Fakhry (tante Sherbat), Amal Zayed (tante Khaira),George Sedhom (Ezzat, le frère de Monem), El Deif Ahmed (El Deif, un fou), Samir Ghanem (Samir, un fou), Zakaria Mowafy (l’officier de police)
Scénario : Hussein Abdel Nabi, Abdel Moneim Madbouly
Inspiré d’Arsenic et Vieilles Dentelles (1941) du dramaturge américain Joseph Kesselring qui en 1944 fera l’objet d’une première adaptation au cinéma réalisée par Frank Capra
Musique : Michel Youssef
Production : les films Karama


Après trois ans passés à l’étranger pour ses études, Moneim est de retour en Egypte. Pendant ce séjour, il s’est lié avec sa condisciple Nabila qui elle aussi a terminé ses études. Ils ont fait le voyage ensemble et ils se séparent à l’aéroport du Caire. Moneim promet à sa fiancée de venir la voir à Alexandrie pour faire auprès de son père sa demande officielle. Il sera accompagné de ses deux tantes et de son frère Fathi. Moneim retrouve ses deux vieilles parentes qui fêtent son retour avec allégresse. Malheureusement, il découvre que son frère Fathi a sombré dans une démence profonde : il se prend tantôt pour Hitler, tantôt pour Napoléon ou bien encore pour Ramsès II. Moneim est d’autant plus bouleversé par cette nouvelle que son autre frère, Ezzat, est toujours interné en hôpital psychiatrique. Ce qu’il craint le plus au monde, c’est lui aussi un jour de devenir fou. Il se rend chez un médecin qui le rassure. L’entrevue avec le père de Nabila se passe au mieux. Moneim avait pris soin de ne venir accompagné que d’une seule de ses tantes. Mais peu après, Nabila et son père se présentent au domicile des deux tantes alors que Moneim est à son travail. Les deux visiteurs font la connaissance de Fathi en pleine crise de démence…
 
 
Vendredi 3 juin à 23h

Plus fort que l’amour d'Ezzel Dine Zulficar (Aqwa Men Al Hob, 1953)

avec Shadia (Samira)), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Amina), Zinat Sedki (Zinat, l’amie de Samira), Hassan El Baroudy (Awani, directeur de la galerie), Mohamed Shawky (passager du train), Mimi Gamal (Aïcha, la petite fille), Thuraya Fakhry (Zakia Al Dada), Abdel Monahem Saoudi (le notaire) Abdel Hamid Badawy (Souleiman, le portier)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mohamy
Musique : Abdel Halim Nowira


Drame. Magdi, un officier de police, a perdu son bras gauche à la suite d’un accident. Il est licencié et se retrouve sans emploi. Amina, sa femme, est médecin à l’hôpital. Désormais, c’est à elle seule d’assurer l’entretien du foyer et répondre aux besoins de leurs trois enfants. Ces derniers ne manquent de rien sur le plan matériel, en revanche ils souffrent du peu de disponibilité de leur mère, totalement accaparée par ses activités professionnelles. Pour occuper ses journées, Magdi se consacre à la peinture. Un jour, dans le train qui le ramène d’Alexandrie, il rencontre Samira. Profitant du sommeil de la jeune femme, il fait son portrait. A son réveil, il lui montre son travail. Samira est impressionnée par la qualité du dessin. Elle travaille comme secrétaire pour un directeur de galerie d’art et elle veut aider Magdi à se faire connaître. Elle organise peu après une rencontre entre le peintre encore amateur et son patron…


Jeudi 2 juin à 13h

Adham El Sharkawy d’Houssam Al Din Mostafa (1964)

avec Abdullah Gheith (Adham), Loubna Abdel Aziz (Salma), Shwikar (Al Hanim, la fille du ministre de l’intérieur), Samiha Ayoub (la femme de Shalabi), Salah Mansour (Shalabi, le sheikh de la mosquée),Tawfik El Deken (Maghawari), Zein El Ashmawy (Abdul Ghaffar), Abdel-Wareth Asr (le professeur d’histoire), Mohamed Reda (le maire du village), Aziza Helmy (la mère d’Adham), Hussein Asar (Cheikh Abdul Halim, le père d’Adham), Abdul Aziz Khorshid (Al Haj Ismaël), Zeinat Elwy (danseuse), Abdel Halim Hafez (chanteur)
Scénario : Saad Eddin Wahba, Zakaria Hijjawi
Musique : Aly Ismail, Abdel Halim Hafez, Morsi Gamil Aziz, Mohammed Al Mogi
Production : Ramses Naguib


Biographie d’Adham El Sharkawy (1898-1921) : Adham El-Sharkawy a été dès sa jeunesse un opposant à l’occupation anglaise et sa participation aux manifestations pour l’indépendance lui ont valu d’être renvoyé de son école. Il est donc retourné dans son village et c’est là qu’il a constaté combien les paysans étaient exploités par les notables et les riches propriétaires de la région. Adham El Sharkawy décide d’inciter les paysans à se battre pour faire valoir leurs droits. Mais face à eux, il y a une adversaire redoutable : Al Hanim, la fille du ministre de l’Intérieur qui est prête à tout pour défendre ses privilèges. Elle a un plan : elle sait qu’Adham est amoureux de Salma et elle décide de proposer à la jeune femme un emploi de femme de chambre pour approcher le chef de la rébellion et peut-être le soumettre…


Mercredi 1er juin à 23h

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)

avec Hind Rostom (Nargis, la danseuse), Rushdy Abaza (Mujahed), Omar Sharif (Muhasab), Mohamed Kandil (le chanteur), Hassan El Baroudi (le maire du village et le père de Muhasab), Tahani Rashid (Warda, la fiancée de Muhasab), Fathia Ali (la tante de Warda), Nazim Sharawi (Abou Safaan), Hassan Hamed (Hicham), Ali Kamal (un voleur), Kamal Anwar (un voyou), Abdel Ghani El Nagdi (un membre d’équipage), Abdel Hamid Badawy (un villageois), Mahmoud Lotfi (un villageois), Mohsen Hassanein (un voyou)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab est un jeune homme naïf qui réside en Haute Egypte. Son père, qui est aussi le maire du village, lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouque municipale « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Mais cette équipée ne fait pas que des heureux. Abu Safaan,possède des voiliers et il craint par-dessus tout la concurrence de ce nouveau bateau à moteur. Avec ses complices, il va tenter de faire capoter le projet des villageois. Parmi les membres d’équipage, il a placé Hicham, l’un de ses hommes. Lors d’une escale dans un village où a lieu la fête du Mouled, Muhasab est fasciné par le numéro de Nargis, une danseuse du ventre. Le lendemain la jeune femme fait son apparition sur le bateau. Elle demande à Muhasab et à Mujahed de l’aider à fuir un beau-père violent. Les deux hommes acceptent de la prendre à bord. Ils ne savent pas qu’elle a été chargée par Hicham de séduire Muhasab et de s’emparer du magot. Si le garçon est une proie facile, en revanche mettre la main sur l'argent des villageois s'avère une entreprise beaucoup plus ardue que prévu. En effet, c'est Mujahed qui l'a caché et il reste très méfiant à l'égard de la jeune femme. Celle-ci décide alors de le séduire. L'ombrageux capitaine succombe à son tour…