vendredi 31 mars 2023

Un hommage aux femmes du cinéma égyptien

Film My Design

Film My Design est une plateforme qui s'intéresse à la création dans le domaine du design, de l'architecture et de l'urbanisme et qui en rend compte à travers la production de vidéos. En 2022, Film My Design a organisé son premier festival au Caire.

Sur son compte Instagram, la plateforme a posté une vidéo rendant hommage aux femmes du cinéma égyptien. On peut la visionner en suivant ce lien :    La vidéo sur instagram

Les artistes évoquées dans ce film :

Samia Gamal (1924-1994), danseuse et actrice

Ateyyat El Abnoudy (1939-2018), réalisatrice de documentaires

Rashida Abdel Salam (1932-2008), monteuse

Assia Dagher (1901-1986), actrice et productrice

Nahed Nasrallah, costumière




jeudi 16 mars 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 31 mars)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Vendredi 31 mars à 23h

Le Passé Inconnu d’Ahmed Salem (El Mady el maghool, 1946)

avec Layla Mourad (Nadia, l’infirmière), Ahmad Salem (Ahmed Alawi), Mohamed Kamel (Idriss, le domestique d’Ahmed), Bishara Wakim (le maître Shobokshi), Amina Nour Eddin (Zouzou, la cousine d’Ahmed), Ahmed Allam (le médecin), Ferdoos Mohamed (la mère de Nadia), El Sayed Bedeir (un parent d’Ahmed), Fathia Fouad (la gitane), Victoria Hobeika (la tante d’Ahmed), Said Abou Bakr (un cousin d’Ahmed), Mohamed Attiah (le fiancé de Zouzou), Abdel Aziz Hamdy (l’oncle Zaher), Nabawya Mostafa (une danseuse), Hagar Hamdy (une danseuse)
Scénario : Ahmed Salem (inspiré des travaux du docteur Charcot)
Dialogues : Badie’ Khairy
Musique : Mamoun Al Shinnawi, Mohamed Fawzi, Mohamed Abdel Wahab, Abdel Halim Noweira, Saleh Gawdat, Aboul Seoud Al Ibiary, Galil El Bendary
Paroles des chansons : Ahmed Rami
Production : Les films Ahmed Salem


Drame. Ahmed Alawi est un homme très riche. Un jour il décide de partir en voyage seul vers une destination qu’il veut garder secrète. Le train dans lequel se trouve Ahmed déraille et dans l’accident, il perd connaissance. Il est transporté à l’hôpital où il subit une opération délicate au cerveau. Quand Ahmed recouvre ses esprits, il n’a plus aucun souvenir de sa vie passée. Nadia est la jeune infirmière qui s’occupe de lui. Elle a tout de suite éprouvé de la sympathie pour ce patient amnésique et elle veut l’aider à reconstituer son identité. Elle fait publier une photo d’Ahmed dans le journal pour tenter de retrouver sa famille. Celle-ci n’est guère attristée par la disparition brutale de l’entrepreneur. Au contraire : chacun de ses membres espère bien obtenir la part d’héritage qui lui revient…


Jeudi 30 mars à 15h

La Folie de l’Amour de Mohamed Karim (Gounoun al hob, 1954)

avec Raqiya Ibrahim (Nadia et Soheir), Anwar Wagdi (docteur Hussein), Imad Hamdi (l’écrivain Mohamed Iman), Suleiman Naguib (le chef de gare), Abdel Wares Asr (Oncle Ibrahim), Ferdoos Mohamed (Oum Raouf), Hussein Asar (le gardien de la villa)
Scénario : Mohamed Karim et Abdel Wares Asr
Production : Ramses Naguib et Mohamed Karim


Drame. Nadia a tenté de se suicider en se jetant dans le canal. Elle raconte au docteur Hussein et à son ami Mohamed ce qui l’a conduite à ce geste désespéré. Cela remonte à l’enfance. Entre elle et sa sœur jumelle Soheir, les tensions sont apparues très tôt. Leurs parents manifestaient une affection beaucoup plus grande pour Nadia que pour Soheir. Cette dernière avait fini par croire que le monde entier la détestait. Et quand elles sont devenues des jeunes filles, les garçons qui courtisaient Soheir se détournaient d’elle dès qu’ils faisaient la connaissance de Nadia. Au fil des années, la rancœur de Soheir a viré à la haine et après la mort de leurs parents, elle a perdu toute mesure et s’est comportée comme un véritable tyran à l’égard de sa sœur. Le désarroi de Nadia n’a cessé de croître et son équilibre mental a été fragilisé par la situation. Elle a fini par croire que non seulement elle était responsable des malheurs de sa sœur mais qu’elle avait été la cause de la mort de ses parents…


Mercredi 29 mars à 23h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)

avec Samira Ahmed (Leila), Kamal Al Shennawi (Hussein), Zouzou Madi (la mère d’Hussein), Hassan Hamed (Mountassir, l’ami d’Hussein), Roweda Adnan (Ahlam, la cousine d’Hussein), Fayza Fouad (la fiancée d’Hussein), Ahmed Ghanem (Mazloum, le mari d’Ahlam), Nahed Samir (Oum Khalil), Amal Yousri (Noussah, la maîtresse de Mountassir), Mohamed Shawky (Sharaf), Saïd Khalil (le père de Leila)
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada
Musique : Abdul Magid Al-Sharif


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci vivant dans une villa cossue avec sa mère jusqu’à ce qu’il rencontre Leila, une jeune ouvrière. Le coup de foudre est immédiat. A partir de là, Hussein change totalement : il renonce à ses soirées arrosées avec ses amis pour se consacrer à son amour tout neuf. Il est bien décidé à épouser celle qu’il considère comme la femme de sa vie. Un jour, il décide de l’attendre à la sortie de son travail. A peine a-t-elle franchi les grilles de l’usine qu’un homme lui prend le bras et la conduit dans une voiture au volant de laquelle se trouve une second homme. La voiture disparaît. Hussein est ébranlé par ce qu’il vient de voir. Un peu plus tard, il rencontre le premier homme qui prétend être le cousin de Leila…


Mardi 28 mars à 19h30

La Chanson de la Fidélité d'Ibrahim Emara (Lahn el Wafaa, 1955)
avec Abdel Halim Hafez (Galal), Hussein Riad (Allam), Shadia (Siham), Wedad Hamdy (une chanteuse), Zouzou Nabil (Abla Zouzou), Abdel Wareth Asr (un musicien), Hassan El Baroudy (Ali Baba Allah), Zaki Ibrahim (l’oncle d’Allam), Mary Ezz El Din (une chanteuse), Nabil Al Zakzouky (Galal enfant), Hassan Hamed (le directeur de la troupe), Ragaa Youssef (une danseuse), Ellen Diatto (une danseuse), Mohamed Shawki (le cafetier)
Scénario et dialogues : Mohamed Mostafa Samy
Musique et chansons : Abdel Halim Hafez, Riad El Sonbati, Mohamed Al Ahmed, Mounir Mourad, Mahmoud Al Sharif, Mohamed Al Mogi, Kamal Al Tawil, Shadia
Production : Ibrahim Emara



Comédie musicale. Allam est un musicien d’âge mûr qui vit à Alexandrie. Il est seul depuis que sa femme l’a quitté. Son vieil oncle Khaled lui confie Galal, son jeune fils, avant de mourir. Allam se consacre entièrement à l’éducation de l’enfant. Il n’oublie pas pour autant sa carrière artistique. Il décide de s’installer au Caire. Après quelques expériences malheureuses, il finit par être reconnu et il prend la direction d’un grand orchestre. Les années ont passé. Galal est devenu un jeune homme. Il a fait des études de droit mais il est passionné par le chant. Il rejoint l’orchestre de son père adoptif. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Siham, une jeune chanteuse. Les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Le problème, c’est qu’Allam, lui aussi, s’est épris de Siham et rêve de l’épouser…


Lundi 27 mars à 15h

Que des Mensonges ! de Togo Mizrahi (Kedb fi Kedb, 1944)

avec Anwar Wagdi (Mounir Wagdi), Baba Ezzedine (Baba), Mimi Shakib (la fausse infirmière), Beshara Wakim (Abdel Maksoud), Mary Moneib (Khadija), Hassan Fayek (Hassan), Mohamed Abdel Moteleb (le chanteur), Mohamed El Dib (Hamdi), Mohamed Kamel (le cuisinier), Edmond Tuema (le directeur du théâtre), Thuraya Fakhry (la directrice de la nurserie), Zouzou Mohamed (danseuse), Lola Abdo (danseuse), Abdel Hamid Badawy (Abdel Hamdi), Ahmed El Haddad (un comédien de la revue de Baba), Aly Abd El Al (le propriétaire du grand appartement)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Mohamed Fawzy et Ahmed Sabra


Comédie musicale. Mounir est un jeune homme qui dépense sans compter et sans se soucier du lendemain. Il vit au Caire dans un grand appartement avec son camarade Hassan, tout aussi insouciant que lui. Mounir est criblé de dettes malgré la pension que lui verse tous les mois son oncle et les huissiers finissent par mettre en vente tout ce qu’il possède. Mounir et Hassan doivent s’installer dans une chambre sordide sur le toit d’un grand immeuble. Pour obtenir plus d’argent de son oncle, Mounir a pris l’habitude d’inventer les mensonges les plus invraisemblables. Il avait déjà prétendu qu’il avait épousé une jeune femme de la meilleure société. Cette fois-ci, il écrit à son oncle que son épouse vient d’accoucher et qu’il doit faire face à des dépenses considérables. Quand le vieil homme reçoit la lettre de son neveu, il est fou de joie et il décide de se rendre au Caire pour faire connaissance avec la jeune maman et son bébé...


Dimanche 26 mars à 19h30

Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab (Anissa Hanafi, 1954)
avec Ismail Yassin (Hanafi), Magda (Nawam), Soliman Naguib (Hassouna Bey), Zinat Sedki (la belle-mère d’Hanafi), Abd El Fatah El Kosary (le père d’Hanafi), Omar El-Hariri (Hassan), Reyad El Kasabgy (Al Wady, le boucher), Wedad Hamdy (Zakia, l’ex-femme d’Al Wady), Gamalat Zayed (Oum Al Saïd), Abdel Ghani El Nagdi (le policier), Mohamed Shawky (le marié), Shafik Galal (le chanteur), Nemat Mokhtar (une danseuse), les deux danseuses Liz et Lynn, Thurya Salem (une danseuse), Hassan Abou Zeid (le mathoun)
Scénario : Galil El Bendary
Musique : Ibrahim Haggag, Mohamed El Kahlawy, Kamal Ahmed Ali
Production : Galil El Bendary


Hanafi est un jeune garçon très conservateur. Il vit avec son père, un patron boucher, sa belle-mère et la fille de celle-ci, Nawam. Hanafi exerce sur ces deux femmes une autorité sans faille, leur interdisant de sortir et même de regarder par les fenêtres. Nawam aime un jeune homme qui réside sur le toit de leur immeuble. Il s’appelle Hassan et est étudiant à l’école vétérinaire. Le père d'Hanafi l'a chargé de s'occuper des nombreux pigeons voyageurs qu'il possède. Nawam rejoint souvent Hassan sur la terrasse et ils n’imaginent pas l’avenir l’un sans l’autre. Malheureusement, selon les volontés de son beau-père et de sa mère, Nawam doit épouser Hanafi. Ce dernier ne souhaite pas non plus ce mariage mais lui aussi est obligé de se plier à la décision paternelle. Le jour des noces, le jeune marié est pris de violents maux de ventre. Il est hospitalisé et subit une intervention chirurgicale. Le médecin qui l’a opéré a commis une erreur : il l’a transformé en femme. Hanafi est devenu Fifi…


Samedi 25 mars à 14h

Soir de fête d’Helmy Rafla (Laylat al id, 1949)

avec Ismaël Yassin (Sosso), Shadia (Yasmina), Mahmoud Shoukoko (Shosho), Abdel Hamid Zaki (le propriétaire du théâtre), Farid Shawki (Sharif), Stephan Rosti (Nazih), Hussein Issa (Nadim), Lola Sedky (Lola, la sœur de Nazih, Sharif et Nadim), Nour El-Demirdash (Salah Ezzat, la victime des quatre escrocs), Elias Moaadab (Al-Khawaja Fares), Abd El Fatah El Qosary (Hamouda, propriétaire de la Rose Blanche), Zinat Sedky (la femme d’Hamouda), Hassan Fayek (le père de Salah), Gomaa Edriss (le gardien du théâtre), Monir El Fangary (l’employé du théâtre)
Une histoire d’Anwar Wagdi
Scénario et dialogues : Abou Al Saoud Al Ibiary
Musique : Mahmoud Al Sherif, Mohamed El Bakkar
Production : Anwar Wagdi


Comédie. Yasmina et ses deux frères chantent et dansent dans un théâtre. Un soir, le directeur de l’établissement importune plus que de coutume la jeune femme et ses deux frères finissent par intervenir. Ils rossent sans ménagement l’homme indélicat. Ce dernier les met aussitôt à la porte. Les trois artistes n’ont plus qu’à chercher un autre lieu où se produire. C’est alors qu’ils découvrent une annonce publiée dans le journal par le Casino de la Rose Blanche. Le célèbre cabaret recherche des chanteurs. Yasmina se rend à l’adresse indiquée. Malheureusement, elle s’est trompée et elle s’est introduite dans un appartement privé. A peine a-t-elle compris son erreur qu’un groupe de trois hommes et une femme fait son entrée. Yasmina a juste le temps de se cacher. A travers leur conversation, elle devine que ce sont des escrocs qui attendent l’une de leur victime : ils ont bien l’intention de la plumer au jeu. La proie arrive enfin. C’est un jeune homme qui semble doux et honnête. Il est reçu par la femme qui l’accueille seule. Ils se connaissent et ont manifestement de tendres sentiments l’un pour l’autre. Soudain les trois hommes font irruption dans la pièce. Ce sont les frères de la jeune femme et ils feignent l’indignation devant le spectacle de leur sœur dans les bras d’un inconnu. Ils exigent une promesse de mariage pour laver l’honneur de la famille. Le jeune homme accepte aussitôt. Les trois frères convient alors l’amoureux de leur sœur à une partie de poker. Yasmina s’est dissimulée sous la table de jeu et elle s’aperçoit que les trois escrocs trichent afin de dépouiller leur victime. Elle décide d’intervenir…


Vendredi 24 mars à 18h30

Dieu est avec nous d’Ahmed Badrakhan (Allah ma’ana, 1955)
avec Imad Hamdi (Ahmed), Faten Hamama (Nadia), Hussein Riad (Madkour Pacha), Mahmoud El-Meleigy (Pacha Abdel Aziz, le père de Nadia), Chukry Sarhan (le journaliste Mohsen), Ahmed Allam (Chadid Pacha, le chef de l’opposition), Magda (l’assistante de Mohsen), Olwiya Gamil (la mère d’Ahmed), Seraj Mounir (chef des armées du roi), Amira Amir (la danseuse Sania Sharbat), Sayed Khalil (un soldat), Abdul Moneim Saudi (le médecin), Abdelalim Khattab (un officier) Said Abu Bakr, Stephan Rosti, Wedad Hamdy, Mahmoud Ismail, Samiha Ayoub, Mona Fouad, Adly Kasseb, Zaki Ibrahim, Amina Cherif, Aly Reda
D’après un récit de Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Ahmed Badrakhan
Musique : Medhat Assem
Production : les studios Misr

Gamal Abdel Nasser a assisté en personne à la première du film au cinéma Rivoli le 14 novembre 1955.


Nous sommes en 1948. Ahmed est un officier qui part combattre en Palestine. Avant son départ, Il va faire ses adieux à sa fiancée Nadia et à son futur beau-père. Ce dernier est l’un de ses oncles. Il a fait fortune dans le commerce et c’est un homme respecté et même redouté. Il a proposé à Ahmed d’user de son influence pour échapper à la conscription mais le jeune officier a refusé. Ce dernier rejoint son régiment en Palestine. En voulant réparer un canon qui présentait une anomalie, Ahmed est gravement blessé. Dans l’explosion, il a perdu un bras. A son retour en Egypte, avec d’autres officiers, il dénonce les agissements d’hommes d’affaires corrompus qui ont importé à bas coût des armes de mauvaise qualité pour réaliser des profits considérables. Parmi eux se trouve Pacha Abdel Aziz, le père de sa fiancée…


Jeudi 23 mars à 14h

Sans un Adieu d'Ahmed Diaa Eddine (Min ghair wadaa, 1951)

avec Aqila Rateb (Samia, la seconde épouse de Magdi), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Fatima, la première femme de Magdi), Soheir Fakhry (Magda, enfant), Mohamed Fadel (Mounir Bey, le beau-père de Magdi), Awatef Ramadan (Aïcha, la femme de chambre), Ibrahim Hechmat (le premier mari de Samia), Abdel Aziz Al Ahmed (Abdel Aziz), Zinat Sedki (Ghandoura), Mahmoud El Sabaa (Tawfiq), Mohamed El Dib (Salim), Abbas El Daly (le juge), Tawfiq Ismaïl (le médecin)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique du générique empruntée à la B.O du film américain « Pour Qui Sonne le Glas » (1943), une composition que l’on doit à Victor Young


Drame. L’action se passe durant la seconde guerre mondiale dans la région d’Alexandrie. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…

 
Mercredi 22 mars à 18h30

Le Prisonnier d’Abou Zabal de Niazi Mostafa (Sageen Abu Za'abal, 1957)
avec Mohsen Sarhan (Hassan), Mahmoud El Meleigy (Mahmoud Abou Al Rous), Stephan Rosty (Al Khawaja Al komanda), Zahrat Al Oula (Sonia), Monera Sonbul (la maîtresse d’Al Khawaja Al komanda), Olwiyya Gamil (la mère d’Hassan et de Sonia), Said Abou Bakr (Saïd, l’ami d’Hassan), Kamal El Zeiny (l’officier de police), Hassan Hamed (un homme de main d’ Al Khawaja Al Komanda), Mohamed Sobeih (un homme de main d’Al Khawaja Al Komanda)
Scénario : El Sayed Bedeir, Mahmoud El Meleigy, Niazi Mostafa
Production : les Films de l’Etoile d’Argent (Mahmoud El Meleigy)


Hassan est conducteur de bateau pour Al Khawaja Al Komanda, un homme d’affaires très puissant. Il vit avec sa mère et sa sœur Sonia. Cette dernière est sans cesse harcelée par Mahmoud Abou Al Rous, un trafiquant de drogue du quartier qui voudrait l’épouser. Pour que cela cesse, Hassan décide de se rendre dans le café que fréquente le gangster afin de le corriger mais il est vite maîtrisé par les complices de celui-ci. Hassan est roué de coups puis jeté dans la rue. En amour, le jeune homme est plus heureux que sa sœur même si la situation pourrait lui attirer bien des problèmes : la jeune maîtresse de son patron est tombée amoureuse de lui et il n’a pas résisté très longtemps à son charme. Evidemment, Al Khawaja Al Komanda surprend les deux amants. Avec la complicité de Mahmoud Abou Al Rous, il va se venger : les deux hommes parviennent à faire arrêter Hassan pour trafic de drogue. Il est condamné à la prison à perpétuité. Peu après, Mahmoud Abou Al Rous envoie une lettre signée Hassan à la mère de celui-ci : il fait croire à la vieille femme que son fils accepte de lui donner la main de Sonia…


Mardi 21 mars à 22h

La Plus Chère à Mon Coeur (Aazz Al habayib, 1961)
avec Amina Rizq (Amina, la femme d’Ibrahim), Zaki Rostom (Ibrahim Effendi), Sherifa Mahear (la fiancée puis la femme d’Abdullah), Chukry Sarhan (Makhtar, le fils cadet), Soad Hosny (Kawthar, la petite amie de Makhtar), Samia Roshdi (la mère de Kawthar), Thuraya Fakhry (la servante), Hassan El Baroudi (le propriétaire du café), Nour El Demerdash (Abdullah, le fils ), Soheir Al Baroni (Soad, la fille), Mary Ezz El Din (la belle-mère d’Abdullah), Abdel Moneim Basiony (un employé), Eskandar Menassa (le mari de Soad)
D'après une histoire d'Henry Barakat
Scénario : Ibrahim Aboud et Youssef Issa
Production : les films Barakat


Ibrahim Effendi est un simple employé qui toute sa vie a travaillé pour que sa petite famille soit heureuse. Avec sa femme, il a eu trois enfants, deux garçons et une fille. Les années passent. Abdullah et Soad, les deux aînés, sont maintenant en âge de se marier. Mais Abdullah doit attendre que sa sœur ait trouvé un mari avant de pouvoir à son tour convoler avec la femme qu’il aime. Malheureusement, Soad ne parvient pas à attirer les prétendants : elle a un physique ingrat et la pauvreté de son père ne permet pas de compenser ce petit défaut par des atouts sonnants et trébuchants. La jeune fille ne supporte plus cette situation et sombre dans une grave dépression. Pour la guérir, il faut beaucoup d’argent et Ibrahim Effendi n’a pas d’économies. C’est à ce moment-là que le propriétaire d’un café lui fait une proposition. Pour arrondir ses fins de mois, ce commerçant s’est lancé dans le trafic de stupéfiants et il propose au petit employé de garder chez lui des sacs remplis de drogue contre un dédommagement qui mettra fin à tous ses soucis d’argent. Ibrahim Effendi accepte. A partir de là, tout change dans la famille : non seulement, Soad est soignée mais on finit par lui trouver un mari ; Abdullah de son côté peut enfin épouser sa bien-aimée. Comble de bonheur, le plus jeune de leurs enfants obtient son diplôme d’ingénieur. Ibrahim Effendi décide qu’il n’a plus besoin de continuer à travailler pour le trafiquant. Il veut mettre un terme à leur collaboration. Mais c’est trop tard : la police surgit dans la maison pour une perquisition. Afin de sauver l’honneur de son père, le plus jeune des fils s’accuse d’être le propriétaire des sacs de drogue. Il est condamné à 5 ans de prison. Ibrahim Effendi meurt peu après…


Lundi 20 mars à 22h

La Faute de Mon Bien-Aimé d'El Sayed Bedeir (Ghalatat habibi, 1958)
avec Shadia (Souad), Omar Sharif (Salah), Zouzou Nabil (Aziza), Hussein Riad (Al Haj Abdullah), Abdel Moneim Ibrahim (Zaghloul), Tawfik El Deken (Mahrous, le frère d’Aziza), Awatef Ramadan (la nurse), Abdel Moneim Ismaïl (le séducteur du jardin public), Ahmed Sayed (le gynécologue), Nagwa Fouad (la danseuse)
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mounir Mourad, Fathy Qoura, Mahmoud El Sherif, Fouad El-Zahiry, Baligh Hamdy
Production : les films Al Mansoura


Salah est ingénieur et il travaille dans l’entreprise de son oncle, Al Haj Abdullah qui fut aussi son tuteur à la mort de son père. Salah doit épouser Souad, sa cousine. Un jour son oncle lui demande d’aller constater les dégradations dont se plaignent les résidents d’un immeuble. C’est ainsi que le jeune homme rencontre Aziza, l’une des locataires. C’est une jeune femme avenante qui sait jouer de son charme dans ses relations avec les hommes. Elle présente à Salah les fissures profondes qui parcourent l’un des murs de son logement tout en se montrant très câline. L’ingénieur est à la fois décontenancé et troublé par ce comportement. A sa deuxième visite, Salah surprend Aziza battue par son frère qui tente de lui extorquer de l’argent. Il parvient à chasser le voyou et reste seul avec la jeune femme. L’entretien se fait encore plus tendre que la première fois. Salah et Aziza deviennent amants. Désormais, l’ingénieur se rend régulièrement au domicile de sa maîtresse. Il prend l’habitude de consommer de l’alcool et fume de manière excessive. Il finit même par se présenter devant sa cousine et son oncle totalement ivre. Ce changement soudain dans son attitude inquiète ses proches. Salah prend conscience qu’il met en danger son mariage et son avenir. Il décide de rompre avec Aziza. Il s’apprête à l’informer de sa décision quand elle lui annonce qu’elle est enceinte…


Dimanche 19 mars à 14h

Je ne peux pas le faire d’Ahmed Badrakhan (ma akdarshi, 1946)
avec Farid Al Atrache (Farid), Taheya Carioca (Ilham, la danseuse), Fouad Shafik (l’huissier), Abdel Salam El Nabolsi (l’assistant de l’huissier), Hassan Fayek (le père de Farid), Aziza Badr (Oum Abdou, la logeuse de Farid), Nagwa Salem (la fille du millionnaire Abdoul Karim Pacha), Gamalat Zayed (la voisine de Farid), Ahmed El Haddad (l’ivrogne), Fouad Fahim (Abdoul Karim Pacha)
D'après une histoire de Soliman Naguib
Dialogues : Badie' Khairy
Musique : Farid Al Atrache, Youssef Badrous, Mamoun Al Shinnawi, Mahmoud Fahmy Ibrahim
Production : les films Ahmed Darwish


Comédie musicale. Farid Zaher n’a qu’une passion : la musique et le chant. Son père exige qu’il y renonce mais il ne peut se résigner à un tel sacrifice. Après une dernière dispute, Farid quitte la demeure familiale pour voler de ses propres ailes. Au Caire, il trouve un modeste appartement dans un immeuble appartenant à Madame Oum Abdou. Farid fait la connaissance de ses voisins et parmi eux, il y a Ilham, une danseuse. Cette dernière a des problèmes d’argent et a contracté des dettes qu’elle ne peut honorer. Les huissiers s’apprêtent à vendre aux enchères tout ce qu’elle possède. Tout naturellement, Farid lui vient en aide et règle les cinquante livres demandées. Pour le remercier, Ilham le fait embaucher comme chanteur dans le cabaret où elle danse. Ils se produisent ensemble sur la scène de l’établissement et leurs numéros rencontrent un grand succès. Ils vont très vite tomber amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, Ilham se dispute avec le patron du cabaret et celui-ci les renvoie. Les deux jeunes artistes doivent repartir de zéro…


Samedi 18 mars à 18h30

La Femme de mon Mari de Mahmoud Zulficar (Emra'at Zawgy, 1970)
avec Salah Zulficar (Adel), Nelly (Samia), Naglaa Fathy (Wafaa), Hassan Mostafa (Mamdouh), Mimi Gamal (Nani), Hussein Ismael (le père de Wafaa), Anwar Madkour (le médecin), Mokhtar El Sayed (le serveur), Layla Yousry (la bonne)
Scénario : Abou El Seoud El Ebiary
Musique : Ted Heath (Hot Summer Night), Fathy Koura, Mounir Mourad
Production : Naguib Khoury


Cela fait trois ans que Samia mène une vie heureuse avec Adel, un pilote de ligne. Un jour, son amie Wafa se présente à son domicile : celle-ci vient de quitter Alexandrie pour des raisons professionnelles et elle est à la recherche d’un logement. En attendant d’en trouver un, Samia lui propose de s’installer chez elle. Peu après, Samia subit un examen médical et apprend que son cœur est très malade. Il ne lui reste que quelques mois à vivre. Elle décide de trouver une remplaçante auprès de son mari et son choix se porte tout naturellement sur Wafa. Son état la contraignant à garder le lit, elle incite son amie et son mari à sortir ensemble tant et si bien qu’ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre. C’est alors que Samia apprend qu’elle avait reçu par erreur des résultats d’examen qui concernaient un autre patient. En réalité, elle se porte à merveille…


Vendredi 17 mars à 22h

Adieu mon amour de Houssam Al-Din Mustafa (wedan ya hob, 1960)
avec Mariam Fakhr Eddine (Amani), Nagwa Fouad (Ragah), Moharam Fouad (Sharif), Khalil Badr El Din (Ramzy), Amal Farid (Layla), Wedad Hamdy (l’admiratrice de Sharif), Hassan El Baroudi (Mustafa), Abdel Ghany Kamar (Abdel Sattar Effendi), Samir Shedid (Magid), Saleh Al-Eskandarani (l’épicier)
Scénario : Fathi Abou Fadal
Musique : Mounir Mourad, Baligh Hamdy, Mohamed Al Mogy, Mamoun Al Shinnawi, Attiah Sharara


Drame chanté. Sharif est un jeune musicien qui vient d’abandonner ses études. Un jour, il trouve une chaine d’or devant l’Opéra. Le bijou appartient à une jeune femme nommée Amani. Il l’apprend en découvrant l’annonce qu’elle a fait paraître dans le journal. Sharif se rend à l’adresse indiquée : c’est un immense domaine agricole. Il est reçu par Amani elle-même. Il découvre une blonde très élégante à la voix douce et au regard tendre. Elle est folle de joie de récupérer son collier mais Sharif refuse la récompense promise. Amani, impressionnée par son honnêteté, lui fait alors une proposition : prendre la direction de son exploitation agricole. Le jeune homme accepte mais son arrivée ne va pas faire que des heureux…


Jeudi 16 mars à 22h

Certains se marient deux fois de Mohamed Abdel Aziz (Al Baa'd Yazhab lel Maa'zoun Marratayn, 1978)

avec Nour El Sherif ( Dr. Mamdouh), Mervat Amin (Mona), Adel Imam (Massoud), Lebleba (Mahasen), Samir Ghanem (Ezzat), George Sedhom (Mansour), Aqeila Rateb (Afiza), Mimi Gamal (Sonia), Amal Ramzi (Sania), Hanaa El Shorbagy (Halia), Galila Mahmoud (Ilham), Ibrahim Abdulraziq (Mahmoud Fahmy), Salama Elias (Marzouk), Ibrahim Kadri (Docteur Mamdouh), Zouzou Chakib (l’amie de Mona chez le coiffeur)
Scénario : Farouk Sabri
Musique : Gamal Salamah
Production : William Rizq


Le docteur Mamdouh et son frère Massoud ne sont pas heureux en ménage. Mona, la femme du premier, est d’une jalousie féroce et ne laisse aucun répit à son mari qui pourtant n’a jamais tenté de la tromper. Mahasen, la femme du second, est absorbée par ses tâches ménagères et l’éducation de ses enfants si bien qu’elle n’a pas un instant à consacrer à son époux. Ezzat, le cousin des deux frères, leur conseille de suivre son exemple. Il a trouvé le bonheur en trompant allégrement sa femme tout en lui manifestant amour et tendresse. Mamdouh et Massoud décident d’adopter ce stratagème si ingénieux. Ils se lancent donc dans l’adultère mais leurs femmes ne tardent pas à tout découvrir. Elles demandent le divorce…



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mercredi 15 mars 2023

Plus Belle que la Lune (Qamar arbatachar, 1950)

قمر ١٤
إخراج : نيازى مصطفى





















Niazi Mostafa a réalisé Plus Belle que la Lune en 1950.
Distribution : Camilia (Qamar), Mahmoud Zulficar (Mohsen), Hassan Fayek (Mansour Pacha, le père de Mohsen), Ferdoos Mohamed (Khadija, la mère de Shafiqa), El Sayed Bedeir (le domestique Awais), Abd El Fatah El Kosary (le père de Shafiqa), Wedad Hamdy (Shafiqa), Samia Roshdi (la mère de Qamar), Ahmed Ghanem (Saleh, le fils cadet du Pacha) , Mimi Aziz (une servante), Fawzya Ibrahim (la femme de chambre), Ragwat Mansour (une servante), Rashwan Mostafa (le chauffeur)
Scénario : Abdel Fatah El Sayed
Production : les studios Misr


Camilia et Samia Roshdi



Ferdoos Mohamed et Wedad Hamdy








Camilia








El Sayed Bedeir








Hassan Fayek



Mahmoud Zulficar et Wedad Hamdy







Camilia et Mahmoud Zulficar







Abd El Fatah El Kosary et Camilia

















Résumé

   Mohsen est un jeune aristocrate, fils de Mansour Pacha. Il s’est marié secrètement avec Qamar, la fille de la propriétaire de la pension dans laquelle il vit. Pour officialiser sa situation, il envoie une lettre à son père lui signifiant son intention de se marier et lui demandant son consentement. La réponse de Mansour Pacha ne tarde pas : il lui ordonne de revenir au domicile familial car il lui a déjà trouvé une épouse. C’est la fille d’un riche marchand de poisson. Son père a besoin de ce mariage pour échapper à la faillite qui le menace. 

   A l’insu de Mohsen, Qamar a pris connaissance de la lettre du Pacha et elle a décidé de se battre. Elle se rend seule chez son beau-père et se fait embaucher comme femme de chambre. Son arrivée coïncide avec celle de la famille du marchand de poisson venue présenter leur fille à Mohsen dont on attend la venue pour le lendemain. A peine installée dans la propriété, Qamar enflamme le cœur de tous les hommes qui la croisent. Le Pacha et son jeune fils Saleh ne sont pas les moins épris et le second, malgré son jeune âge, multiplie les guet-apens pour conquérir l’accorte servante. Tous les mâles de la maison, qu’ils soient maîtres ou bien domestiques, n’ont plus qu’une seule obsession : obtenir les faveurs de Qamar. Et quand elle feint un malaise, chacun veut être le seul à avoir le privilège de la soigner. Plus incroyable encore : pour qu’elle puisse se reposer, tous les hommes, y compris Mansour Pacha, se chargent du ménage, sous l’œil incrédule de la fille et de la femme du marchand de poisson. 

   Mohsen arrive enfin pour le déjeuner et sa surprise est grande de retrouver Qamar parmi le personnel de la maison. Le jeune homme veut absolument éviter le scandale et supplie la fausse servante de ne rien révéler de sa véritable identité. Evidemment, Qamar est bien décidée à n’en faire qu’à sa guise. Elle veut que Mansour Pacha renonce à ce mariage avec la fille du commerçant et l’accepte comme seule bru légitime. Elle y parviendra en donnant secrètement rendez-vous à tous les hommes de la maison dans sa chambre à vingt-trois heures. En découvrant la présence de tous les autres, chacun tentera de justifier sa venue par un motif de la plus haute fantaisie. Seul Mohsen dira la vérité, il est dans la chambre de sa femme. Tout est bien qui finit bien : le Pacha accepte le mariage de son fils aîné avec Qamar et c’est Saleh qui épousera la fille du marchand de poisson.

Par la suite, on retrouvera cette intrigue dans deux autres films. En 1965, dans Tout le Monde l’Aime (Habibet Al-kol), un film libanais de Reda Myassar et en 1973, dans La Voix de L’Amour (Sawt El Hob), un film égyptien d’Helmy Rafla.



Critique

Camellia est l’étoile filante de la comédie égyptienne. Elle commence sa carrière en 1947 grâce à Youssef Wahbi qui la fait jouer dans son film Le Masque Rouge. Son ascension est fulgurante. Les cinéastes se l’arrachent et elle devient très vite l’actrice la mieux payée d’Egypte. Elle est adulée par le public et courtisée par les personnalités les plus illustres, dont le roi Farouk lui-même. Son aisance, son naturel et sa beauté font merveille à l’écran. C’est ainsi qu’elle éclipse toutes ses rivales, même celles qui sont « techniquement » plus douées qu’elle. Son portrait se retrouve en couverture de tous les magazines, attisant la passion des uns et la jalousie des autres. Tout cela se terminera tragiquement le 31 août 1950 par sa mort dans un accident d’avion.

Dans Plus Belle que la Lune qui sort quelques mois avant sa disparition, Camellia accède au statut de star. Elle ne partage plus le haut de l’affiche avec ses consœurs, c’est uniquement sur son nom que tout le film a été construit. Le personnage qu’elle joue n’est pas un rôle de composition. Qamar lui ressemble et se retrouve dans des situations qui sans doute lui ont été familières : des hommes de tous âges et de toutes conditions virevoltant autour d’elle et rivalisant entre eux pour la conquérir. On pourra noter une très grande similitude avec notre Brigitte Bardot nationale qui n’était jamais aussi convaincante que quand elle jouait Brigitte Bardot. Camellia jouait à la perfection Camellia et il aurait été saugrenu de vouloir lui faire jouer autre chose. Dans ce film, elle suscite la convoitise de tous les hommes de la maison. Ceux-ci n’ont plus qu’une seule obsession : la voir, lui parler, la toucher. Et pour redoubler le caractère fantasmatique de son personnage, le metteur en scène n’a pas hésité à l’affubler d’un costume de soubrette dont le bas est suffisamment court pour ne rien cacher des dessous de la belle.

Le désir rend fous tous ces hommes qui en oublient leur situation, leur statut. Le maître de maison finit par s’occuper lui-même du ménage pour complaire à celle qu’il prend pour son employée tandis que le commerçant au physique ingrat oublie femme et fille à marier pour conter fleurette à cette même jeune beauté. Mais le plus enragé est l’adolescent au physique d’enfant sage qui multiplie les stratagèmes pour obtenir les faveurs de Qamar. Le plus drôle dans ce film, c’est bien sûr la manière dont l’héroïne manipule tous ces mâles en rut. Elle les mène par le bout du nez jusqu’au happy end final au cours duquel apparaît une nouvelle servante devenant à son tour l’idole de tous ces messieurs.

On est frappé, aujourd’hui encore, de la liberté de ton de cette comédie et on est soufflé par l’audace de certaines scènes que d’aucuns jugeront scandaleuses comme cet épisode dans lequel Qamar s’enferme avec son futur beau-père dans une chambre afin de se livrer à une danse lui permettant d’exhiber sa culotte et son porte-jarretelles. (1) Le réalisateur, Niazi Mostafa, semble se soucier des convenances comme d’une guigne et un seul principe semble le guider, le plaisir : le sien bien sûr, celui des spectateurs mais aussi celui de ses acteurs qui s’en donnent à cœur joie et se prêtent à toutes les fantaisies du scénario. Camellia est entourée d’actrices et d’acteurs rompus à toutes les arcanes du jeu comique et du burlesque : Hassan Fayek, El Sayed Bedeir, Abd El Fatah El Kosary sans oublier Wedad Hamdy, épatante dans un rôle inhabituel.

Bref, ce film est une belle réussite. Niazi Mostafa et ses acteurs déchaînés nous offre un vaudeville à la française très divertissant, un Feydeau sur le Nil.


(1) Dans cette comédie, comme dans d’autres de cette époque, on retrouve la même atmosphère « libertine » que dans le cinéma hollywoodien pre code Hays.
Avant que le sénateur William Hays n’y mette bon ordre en 1930, le cinéma américain jouissait d’une très grande permissivité et les réalisateurs ne s’interdisaient rien : actrices en tenues légères, dialogues truffées d’allusions sexuelles, situations scabreuses et pour pimenter tout cela, du glamour et encore du glamour.
Toutes proportions gardées, ce sont un peu les mêmes recettes qu’exploitent les réalisateurs de comédies égyptiens à la fin des années quarante. Pourtant, en 1947, le roi Farouk a édicté ses soixante et onze ordonnances qui dressent la liste de tout ce qui désormais est interdit de montrer à l’écran et on sait qu’il s’inspire du code Hays. Ces ordonnances abordent le domaine sexuel mais en fait ce n’est pas la préoccupation majeure du souverain. La plupart des interdits concernent les sujets politiques, sociaux ou religieux et en matière de mœurs, les cinéastes ont conservé une liberté certaine. Les autorités les laissent tourner comme ils l’entendent à condition qu’ils ne mettent pas en cause le régime ou bien la religion.

Appréciation : 4/5


Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mardi 7 mars 2023

Festival international du film de femmes d' Assouan (Egypte)

مهرجان أسوان لأفلام المرأة


La septième édition du Festival International de Films de Femmes d'Assouan a débuté dimanche dernier. Durant la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu à l'actrice Nabila Ebeid et à la journaliste Doria Sharaf El-Din.

Doria Sharaf El Din est une journaliste de la télévision égyptienne. Elle a animé dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix une émission très populaire sur le cinéma international "Nadi El Cinema". Elle a aussi présidé la commission de censure pour les oeuvres artistiques au ministère de la culture.

Nabila Ebeid est l'une des actrices les plus populaires du cinéma égyptien. Elle a commencé sa carrière en 1961 à l'âge de seize ans. Pendant quatre décennies, elle va enchaîner les premiers rôles et tourner une centaine de films avec tous les grands réalisateurs égyptiens du XXe siècle. Elle a toujours su imposer ses choix aux producteurs et quand c'était nécessaire, elle produisait elle-même les films dans lesquels elle souhaitait jouer. Elle aimait par-dessus tout  incarner des personnages de femmes fortes luttant pour leur indépendance. Elle a fêté ses soixante-dix-huit ans il y a quelques semaines.


Nabila Ebeid dans "Elle Tomba dans une Mer de Miel" (1977)


mercredi 1 mars 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 mars)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Mercredi 15 mars à 22h

Un Million de Livres d’Hussein Fawzi (Million guinîh, 1953)
avec Naima Akef (Falafel, mendiante, l’une des héritières), Mahmoud Shoukoko (le Prince, le compagnon de Falafel), Chukry Sarhan (Hosny, jeune ingénieur, fiancé à Wafaa), Abd El Fatah El Kosary (Marzouk, commerçant, l’un des héritiers), Zinat Sedki (Aïcha, l’une des héritières), Mahmoud El Meleigy (Mokhtar, homme d’affaires corrompu, l’un des héritiers), Samira Ahmed (Wafaa, hôtesse de l’air, l’une des héritières), Zouzou Chakib (ancienne danseuse, la femme de Mokhtar), Wedad Hamdy (la femme de Marzouk), Hassan El Baroudy (l’avocat), George Yordanis (l’épicier), Wahba Hasab Allah (l’officier de police), Safa El Gamil (un employé d’Aïcha)
Inspiré d’un épisode des Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Scénario : Hussein Fawzi
Musique : Philemon Wehbe, Ahmed Sabra, Abdel Fattah Mostafa, Mohamed Kandil, Saleh Gawdat, Izzat El Gahely, Ahmed Sedky
Production : les films Hussein Fawzi


Des ouvriers découvrent dans une vieille maison qu’ils devaient abattre un coffre contenant un trésor d’une valeur d’un million de livres. On retrouve les cinq héritiers de l’ancien propriétaire. Parmi eux, il y a Falafel Abou Fadl, une jeune femme qui mène une vie misérable. Elle passe ses journées à errer dans les rues de la ville à la recherche d’un travail. Un restaurateur compatissant accepte de la prendre à l’essai mais ses multiples gaffes ont très vite raison de la patience de l’homme et elle se retrouve sans emploi. La situation est dramatique : il lui faut au plus vite trouver de l’argent pour régler son loyer qu’elle n’a pas payé depuis trois mois. C’est dire à quel point cet héritage tombé du ciel va bouleverser son existence…


Mardi 14 mars à 18h30

Nos plus beaux jours de Helmy Halim (Ayyamine el helwa, 1955)
avec Omar Sharif (Ahmed), Faten Hamama (Houda), Abdel Halim Hafez (Ali), Ahmed Ramzy (Ramzy), Zahrat Al Oula (Salwa, la cousine d’Ahmed), Zinat Sedky (Zenobia), Serag Mounir (Oncle d’Ahmed), Aziza Helmy (la folle), Saïd Khalil (le médecin), Ibrahim Hechmat (le chirurgien), Ahmed Saïd (docteur Shouqi Yassin), Fifi Sayed (la tante d’Houda), Abel Moneim Ismaël (Monsieur Gomah), Ali Rushdy (le frère de la folle)
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mohamed Al Mogi
Production : Helmy Halim
C‘est la deuxième fois qu’Omar Sharif et Faten Hamama se retrouvent pour un tournage. Ils se sont rencontrés l’année précédente sur le tournage de Ciel d’Enfer de Youssef Chahine.


Houda est une jeune fille qui vient de sortir de l’orphelinat. Elle a trouvé un emploi de garde-malade et elle loue une chambre dans une grande maison tenue par madame Zenobia. Elle a comme voisins trois étudiants, Ahmed, Ramzy et Ali. Ils sont immédiatement conquis par la beauté et la gentillesse de la jeune femme et elle devient aussitôt le quatrième membre de la petite bande. Progressivement, Houda et Ahmed vont être attirés l’un par l’autre, ce qui va provoquer la jalousie de Ramzy. Mais la jeune femme tombe gravement malade et son état nécessite une opération chirurgicale qu’elle est incapable de payer. Les trois garçons vont tout entreprendre pour réunir la somme exigée par l’hôpital…


Lundi 13 mars à 22h

Ne le Dites à Personne d'Henri Barakat (Ma Takulshi la hada, 1952)

avec Farid Al Atrache (Wahid), Samia Gamal (Walaa), Nour Al Hoda (Noussa), Stephan Rosty (Ghazal Bashraf, l’oncle de Noussa), Abdel Salam Al Nabolsi (le professeur de danse), Aziz Othman (Amin Bashraf, le père de Noussa), Omar El Hariri (Nabil, l’amoureux de Noussa), Aïda Kamal (Aïda), Lotfy El Hakim (le producteur), Talaat Alam (le directeur du théâtre), Abdel Moneim Basiony (le présentateur du théâtre), Ali Kamal (Lulu, l’avocat), Alya Fawzy (Fatima, la bonne), Abdel Badih El Arabi (le directeur de l’hôtel), Mahmoud Azmy (l’inspecteur), Ibrahim Fawzy (le professeur de chant)
Scénario et dialogues : Henry Barakat et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl Abdel Mahin
Production : les Films Farid Al Atrache
Appréciation : 3/5


Comédie musicale. Wahid, un chanteur réputé, est tombé amoureux de Walaa, une célèbre danseuse. Celle-ci doit s'absenter deux mois pour se produire à Paris et ils ont décidé de se marier à son retour. Mais c’est sans compter la ténacité d’une jeune admiratrice qui est prête à tout pour devenir la femme de Wahid. Cette jeune personne s’appelle Noussa Amin Bashraf. C’est une jeune étudiante en musique et en chant et elle est aussi la fille de l’ancien professeur de Wahid, défenseur sans concession de la tradition musicale. Noussa n’a de cesse de poursuivre son chanteur bien-aimé, tant est si bien que des photos compromettantes finissent par paraître dans la presse. Wahid est bel et bien pris : il doit épouser Noussa. A la plus grande satisfaction de l’oncle de la jeune fille qui nourrit une passion dévorante pour Walaa. C’est alors qu’est annoncé le retour de la danseuse…


Dimanche 12 mars à 18h30

Le Fils de Hamido de Fateen Abdel Wahab (Ibn Hamidu, 1957)

avec Ismaïl Yassin (Ibn Hamido), Hind Rostom (Aziza), Ahmed Ramzy (Hassan), Abd El Fatah El Quossary (Hanafi, le père d’Aziza et Hamida), Zinat Sedki (Hamida), Tawfik El Deken (El Baz Effendi, négociant en bateaux et trafiquant de drogue), Nelly Mazlom (Latania, trafiquante de drogue), Soad Ahmed (Tafida, la mère d’Aziza et Hamida), Reyad El Kasabgy (l’agent de police), Nemat Mokhtar (la danseuse du cabaret), Rashad Hamed (le chef de la police locale), Hassan Atla (un soldat), Abdel Ghani El Nagdi (un soldat)
Scénario et dialogues : Abbas Kamel
Musique : Atyah Sharara



Comédie. Ibn Hamido et Hassan sont deux policiers en mission à Suez pour démanteler un important trafic de drogue. Ils se font passer pour de simples pêcheurs et c’est sur la plage, qu’ils font la rencontre de deux sœurs, Aziza et Hamida. Elles reviennent de la pêche avec un panier rempli de poissons. Alors que les deux jeunes femmes se baignent, Ibn Hamido et Hassan s’approchent du panier et s’emparent de deux poissons. Aziza et Hamida s’en aperçoivent. Une dispute éclate. Il faut l’intervention du père des deux sœurs pour que tout s’arrange. Le vieil homme comprend tout le parti qu’il peut tirer de ces deux garçons. Il leur loue une chambre dans sa maison et leur vend une barque portant le nom prémonitoire de « Normandy 2 ». L’embarcation coulera le jour même de son baptême et de sa mise à l’eau. Nonobstant, l’amour naît très vite entre Hassan et Aziza ainsi qu’entre Ibn Hamido et Hamida. On parlerait déjà mariage sans Al Baz Effendi, un notable véreux qui souhaite depuis longtemps épouser Aziza. Pour se débarrasser des deux jeunes gens, Al Baz Effendi a une idée : il les dénonce à la police comme étant de dangereux trafiquants de drogue. Ibn Hamido et Hassan sont arrêtés alors qu’ils prennent un verre au cabaret de la ville. Au commissariat, ils découvrent que lors du numéro de danse, on leur avait remis une serviette de table dans laquelle quelqu’un avait placé une barrette de haschich. La preuve est irréfutable : ils passent la nuit en prison. Mais le lendemain, ils déclinent leur véritable identité au directeur de la police et ils sont aussitôt libérés…


Samedi 11 mars à  16h

Le Professionnel de Mohamed Khan (El Harif, 1984)
avec Adel Imam (Fares), Ibrahim Kadri (Bakr, le père de Farès), Samiha Tawfiq (Narges, la seconde épouse de Bakr), Ferdoos Abdel Hamid (Dalal, la femme de Farès), Haneim Mohamed (la mère de Dala), Ali Qaoud (le patron de Farès), Zizi Mostafa (Aziza, la collègue de Farès), Haytham Abdel Hamid (le fis de Fares), Hosny Abdul Jalil (Anwar, un collègue de Fares), Walaa Farid (Soad, la voisine de Fares), Najah Al Muji (Abdallah), Sabry Abdel Monem (officier de police judiciaire), Abdallah Farghaly (l’entraîneur de Fares), Hafez Amin (Abdul Majid), Farouk Youssef (Shabaan, l’ancien footballeur dans reconverti dans le trafic de voitures )
Scénario : Bashir El Dik et Mohamed Khan
Musique : Hani Shenouda et Iman Younis
Voix off : Ahmed Zaki
Production : Dalia Films


Fares travaille comme ouvrier dans une usine de chaussures. Depuis son divorce, il vit seul dans un petit appartement au dernier étage d’un immeuble. Cela fait trois ans qu’il est séparé de sa femme mais il l’aime toujours. Son fils aussi lui et il espère qu’ils pourront un jour reprendre la vie commune. Dans son existence, Fares n’a qu’une seule passion : le football. Il joue régulièrement lors de matchs organisés dans la rue et il fait partie des meilleurs joueurs de son district. Malheureusement, le jeune homme semble avoir la guigne et sa situation ne cessera de se dégrader. Au football, il est exploité par son « manager » qui ne lui reverse qu’une part infime des sommes gagnées grâce aux paris ; à l’usine, le directeur qui ne supporte plus ses retards et ses absences finit par le licencier. Déboire supplémentaire : un meurtre a été commis dans son immeuble et il fait partie des suspects…


Vendredi 10 mars à 18h30

Le Voleur et les Chiens de Kamal El Sheikh (El less wal kilab, 1962)

avec Chukry Sarhan (Saïd Mohamed Mahran), Shadia (Noura), Kamal Al Shennawi (Rauf Alwan), Zein El Ashmawy (Alish Sidra, l’ancien complice de Saïd), Salwa Mahmoud (Naboui, la femme de Saïd), Adly Kasseb (Cheikh Alarah), Salah Gaheen (le marhand de vin), Ikram Izou (Sana, la fille de Saïd), Salah Mansour (le compagnon de cellule de Saïd), Samia Mohamed (la voisine de Noura), Fifi Youssef (une prostituée)
Scénario : Sabri Ezzat
D'après un roman de Naguib Mahfouz
Musique : André Ryder
Production : Gamal El Lithy
appréciation :5/5


Adapté de l'un des chefs d'oeuvre de Naguib Mahfouz. Une adaptation réalisée à peine un an après la parution du roman.
Saïd est un voleur. Il est marié et a une petite fille. Il ne sait pas qu’Alish, son associé, entretient une liaison avec sa femme. Lors d’un cambriolage, Alish téléphone au commissariat pour dénoncer Saïd. Quand ce dernier sort de la maison, il est accueilli par la police. Les juges le condamnent à cinq années de prison.
Saïd est libéré avant la fin de sa peine pour bonne conduite. Il retourne dans son quartier et se présente au domicile d’Alish et de son ex-femme. Il souhaite revoir sa fille mais celle-ci ne le reconnaît pas et prend peur quand il tente de l’embrasser. Bouleversé, Saïd renonce à faire valoir ses droits paternels. Désormais, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger…


Jeudi 9 mars à 14h

La Fin de l’Amour d’Hassan El Seifi (Nihayat Hobb, 1957)

avec Sabah (Sawsan), Chukry Sarhan (Ahmed), Magda (Fatma), Serag Mounir (le père de Sawsan), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Adli Kasseb (le juge), Abdel Salam Al Nabulsi (le soupirant de Sawsan), Olwiya Gamil (la mère d’Ahmed), Mahmoud El Meleigy (le père d’Ahmed)
Scénario : Mohamed Othman
Musique : Atiah Sharara 
Production : Les Studios Misr et les Films Hassan El Seifi


Drame sentimental. Fatma est très amoureuse de son voisin Ahmed et elle l’aide financièrement en lui versant une partie de son salaire. Même quand il est condamné à de la prison pour cambriolage, elle continue à l’aimer. Après sa libération, c’est encore grâce à Fatma qu’Ahmed trouve un emploi dans l’usine où elle travaille. Mais le jeune homme fait la connaissance de Sawsan, la fille du patron. Cette dernière n’est pas insensible au charme de ce nouvel employé et elle l’invite à la fête qu’elle donne pour son anniversaire. Lors de cette soirée, Ahmed boit plus que de raison et il rentre chez lui passablement alcoolisé. Dans l’escalier de l’immeuble, il tombe nez à nez sur Fatma qui l’attendait. Il se jette sur elle et la force à avoir un rapport sexuel. Après cette fête d’anniversaire, les relations entre Sawsan et Ahmed sont de plus en plus tendres. Ils passent de longues heures ensemble. Le père de la jeune femme ne voit pas d’un mauvais œil cette idylle naissante…


Mercredi 8 mars à 18h30

Le Monstre de Salah Abu Seif (El Wahsh, 1954)
avec Anwar Wagdi (l’enquêteur), Samia Gamal (la danseuse), Mahmoud El Meleigy (Abdel Sabour), Abbas Fares (Radwan Pacha), Samiha Ayoub (la femme de l’enquêteur), Mohamed Tawfik (le mari de la danseuse), Omar El Gizawi (le domestique de l’enquêteur), Tousoun Motamad (homme de main du monstre), Ibrahim Moheb (le maire), Ahmed El-Hamaky (Hindawi), Fifi Sayed (la femme d’Hindawi), Ibrahim Hechmat (le chef de la police locale), Soleiman El Gendy (le fils de l’enquêteur)
Scénario : Naguib Mahfouz, Salah Abu Seif, El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry


Thriller rural. Abdel Sabour est à la tête d’un gang qui fait régner la terreur dans un petit village de Haute-Egypte. Il force les paysans à lui vendre leurs terres à vil prix. Si ceux-ci résistent, il fait enlever leurs enfants et réclame une rançon. Abdel Sabour jouit d’une totale impunité car il est protégé par Radwan Pacha à qui il rend de précieux services lors des élections. Les autorités finissent par s’émouvoir d’une telle situation. Un officier de police s’installe avec femme et enfant dans le village. Sa mission : démanteler le gang et rétablir l’ordre…


Mardi 7 mars à 18h30

Filles d'aujourd'hui d'Henry Barakat (Banat Al Youm, 1956)

avec Ahmed Ramzy (Fathi), Abdel Halim Hafez (Khaled), Magda Al Sabahi (Salwa), Serag Mounir (le docteur Lotfi), Amal Farid (Layla), Cariman (Buthaïna, la meilleure amie de Layla), Thuraya Fakhry (la mère de Buthaïna), Nawal Mustafa (Najwa), Ellen Diato (Sonia)
Scénario : Henry Barakat et Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel WahabProduction : les Films Mohamed Abdel Wahab


Comédie musicale. Suleiman Lotfi est un gynécologue qui a trois filles. Salwa est l’aînée, c’est une fille douce et raisonnable qui depuis la mort de leur mère s’occupe de ses deux sœurs plus jeunes, Layla et Najwa. Si la seconde est encore une enfant, la première est une jeune fille insouciante et frivole qui ne pense qu’à s’amuser avec Buthaïna, sa meilleure amie. Fathi, un artiste peintre, est tombé amoureux de Salwa et son ami Khaled veut l’aider à conquérir la jeune fille. Celui-ci est d’autant mieux placé pour le faire qu’il connaît personnellement le docteur et que tous les deux fréquentent le même club. Mais Fathi va progressivement comprendre que Khaled et Salwa sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre…


Lundi 6 mars à 16h

L’Avocat de Raafat El Mihi (Al-avokato, 1983)

avec Adel Imam (Hassan Sabanikh), Yousra (Atiya, la femme d’Hassan), Hussien El Sherbiny (Hassona), Essad Youniss (Esmat, la belle-sœur d’Hassan), Salah Nazmi (Salim Abou Zaid, l'ex-politicien), Mohamed Al Sharqawy (Fathy El-Sayed, le mari d’Esmat), Ali El Sherif (Abdel Gabbar), Youssef Eid (un gardien de prison), Samy Ataya (le directeur de la prison), Hajjaj Abdul Azim (l’assistant d’Hassona), Rashwan Mustafa (l’un des juges)
Scénario : Raafat El Mihi
Musique : Hani Shenouda
Production : Raafat El Mihi


Satire sociale. Hassan est avocat. Il vit modestement dans un petit appartement avec sa femme Atya qui est institutrice et son grand fils, Sharif. Esmat, la sœur d’Atya réside aussi chez eux bien que mariée car elle et son mari n’ont pas suffisamment d’argent pour s’acheter un appartement. Hassan est un avocat qui pour gagner ses procès ne recule devant rien, quitte à déplaire aux juges. C’est le cas dans ce nouveau procès où il défend un trafiquant de devises. Il n’hésite pas à affirmer que le gouvernement lui-même profite de ce marché noir et que les magistrats y ont recours pour se fournir en devises fortes. Sa plaidoirie est si convaincante que son client est relaxé, en revanche Hassan est condamné à un mois de prison pour outrage à magistrats. En prison, l’avocat est comme chez lui, il connaît tout le monde et les gardiens l’accueillent chaleureusement. Il est placé dans une cellule V.I.P où il y a déjà un détenu qui jouit de tout le luxe possible : télévision, alcool, narguilé etc. Ce prisonnier est un chef d’entreprise qui a été condamné à une lourde peine pour trafic de stupéfiants. Il fera aussi connaissance d’un ex-politicien qui se trouve dans une cellule encore plus luxueuse que celle qu’il occupe. Hassan promet au chef d’entreprise, son co-détenu, d’obtenir sa libération contre une très grosse somme d’argent. Pour cela, il échafaude un plan dans lequel l’ex-politicien puis la sœur d’Atya vont jouer un rôle déterminant…


Dimanche 5 mars à 14h

Si j'étais riche d'Henry Barakat (Law kunt ghani, 1942)
avec Ehsane El Gazaerli (la femme de Mahrous), Abd El Fatah El Kosary (Younis, le cousin de Mahrous), Ibrahim Mostafa (le propriétaire de l’imprimerie), Beshara Wakim (Mahrous), Yehia Chahine (Kamal, l’amoureux de Wahiba), Samira Kamal (Wahiba, la fille de Mahrous), Mohamed Al Dib (Rachid, le fils de Mahrous), Thoraya Helmy (la chanteuse), Ibrahim Moheb (le serviteur)
Scénario et dialogues : Abou Al Saoud Al Ibiary
Musique et chansons : Izzat El Gahely et Ahmed Sabra
Production : les Films du Lotus (Assia Dagher)


Comédie. Mahrous est un modeste coiffeur qui vit dans un quartier populaire du Caire. Il a une femme et deux enfants. Son fils Rachid travaille comme ouvrier dans l’imprimerie du quartier, tout comme Younis son cousin. Sa fille Wahiba est en âge de se marier. Elle est tombée amoureuse d’un jeune homme qui se rend régulièrement dans le salon de Mahrous uniquement pour apercevoir sur son balcon l’élue de son cœur. Malheureusement, les parents de Wahiba refusent de les marier. Le papa coiffeur rêve de faire fortune et peste contre le destin qui l’oblige à vivre dans la pauvreté. Comme tous les habitants du quartier, il est révolté par l’égoïsme des riches. Si lui avait de l’argent, il n’hésiterait pas aider les nécessiteux. Un jour, ce rêve devient réalité. Un de ses cousins vient de mourir chez lui. L’homme vivait seul et Mahrous doit s’occuper de toutes les formalités. En entrant dans son appartement, il découvre le corps sans vie de son parent et tout autour des liasses et des liasses de billets de banque. C’est ainsi que Mahrous devient un homme riche. Avec toute sa famille il s’installe dans une maison de maître à Zamalek…


Samedi 4 mars à 18h30

La Dernière des Folies d’Issa Karama (Akhar Genan,1965)

avec Ahmed Ramzy (Monem), Mohamed Awad (Fathi, le frère de Monem), Zizi El Badraoui (Nabila), Imad Hamdi (Docteur Hamdi), Abdel Monem Madbouly (le père de Nabila), Thuraya Fakhry (tante Sherbat), Amal Zayed (tante Khaira),George Sedhom (Ezzat, le frère de Monem), El Deif Ahmed (El Deif, un fou), Samir Ghanem (Samir, un fou), Zakaria Mowafy (l’officier de police)
Scénario : Hussein Abdel Nabi, Abdel Moneim Madbouly
Inspiré d’Arsenic et Vieilles Dentelles (1941) du dramaturge américain Joseph Kesselring qui en 1944 fera l’objet d’une première adaptation au cinéma réalisée par Frank Capra
Musique : Michel Youssef
Production : les films Karama


Après un long séjour passé à l’étranger pour ses études, Moneim est de retour en Egypte. Pendant ces années, il s’est lié avec sa condisciple Nabila qui elle aussi a terminé ses études. Ils ont fait le voyage ensemble et ils se séparent à l’aéroport du Caire. Moneim promet à sa fiancée de venir la voir à Alexandrie pour faire auprès de son père sa demande officielle. Il sera accompagné de ses deux tantes et de son frère Fathi. Moneim retrouve ses deux vieilles parentes qui fêtent son retour avec allégresse. Malheureusement, il découvre que son frère Fathi a sombré dans une démence profonde : il se prend tantôt pour Hitler, tantôt pour Napoléon ou bien encore pour Ramsès II. Moneim est d’autant plus bouleversé par cette nouvelle que son autre frère, Ezzat, est toujours interné en hôpital psychiatrique. Ce qu’il craint le plus au monde, c’est lui aussi un jour de devenir fou. Il se rend chez un médecin qui le rassure. L’entrevue avec le père de Nabila se passe au mieux. Moneim avait pris soin de ne venir accompagné que d’une seule de ses tantes. Mais peu après, Nabila et son père se présentent au domicile des deux tantes alors que Moneim est à son travail. Les deux visiteurs font la connaissance de Fathi en pleine crise de démence…


Vendredi 3 mars à 18h30

Un Homme dans notre Maison d'Henry Barakat (Fi Beitna Ragol, 1961)

avec Zubaida Tharwat (Nawal, la plus jeune fille de Zaher Effendi), Omar Sharif (Ibrahim Hamdy), Roshdy Abaza (Abdel Hamid Zaher), Zahrat Al Oula (Samia, la fille aînée de Zaher Effendi), Hussein Riad (Zaher Effendi), Nahed Samir (la femme de Zaher Effendi), Naqba (la servante), Hassan Youssef (Mohy Zaher), Aziza Badr, Abdel Moneim Basiony, Youssef Shabaan (un camarade d’Ibrahim), Abbas Rahmi (le premier ministre), Tawfiq El Deken (le directeur de la police politique), Hosni Abdel Jalil (le capitaine Ezzat), Kamal Elzeiny (un étudiant nationaliste)
Scénario et dialogues : Ihsan Abdul Kuddus, Youssef Issa, Henry Barakat
Musique : Fouad El Zahiry
Production : Henry Barakat


Drame. Nous sommes en février 1946. Ibrahim Hamdy est un militant nationaliste qui a exécuté le premier ministre afin de dénoncer la complicité du gouvernement avec l’occupant britannique. Il est arrêté par la police mais il parvient à s’échapper. Il trouve refuge chez son ami Mohy. La famille de celui-ci est au départ hostile à la présence de cet invité encombrant mais tout le monde finit par l’accepter. Nawal, la plus jeune sœur de Mohy, accepte de faire le lien entre Ibrahim et ses amis afin d’organiser sa fuite à l’étranger. C’est sans compter Abdel Ihamid, un jeune homme sans scrupule qui rêve d’épouser Samia, l’autre sœur de Mohy. Il a compris qui se cachait dans l’appartement. Il compte bien exploiter cette découverte à des fins personnelles…


Jeudi 2 mars à 22h

Le Peloton d’Exécution d'Atef El Tayyeb (katibat al iedam, 1989)

avec Nour El Sherif (Hassan), Maaly Zayed (Naïma, la fille de Sayed Al Gharib), Mamdouh Abdelalim (le major Youssef), Shawqi Shamekh (le major Kamal), Ibrahim El Shamy (Sayed Al Gharib), Salwa Khattab (Reza), Aziza Rached (la propriétaire), Ahmed Khalil (le général), Abdallah Meshref (l’agent des israéliens), Ola Ramy (Eham), Shadia Abdul Hamid (la femme d’Hassan), Sherif Al Arabi (le fils d’Hassan), Aida Fahmy (la sœur d’Hassan)
Scénario : Osama Anwar Okasha
Musique : Saïd Hejab et Amar El Sherei


Nous sommes à Suez en 1973. Les occupants israéliens veulent se débarrasser d’un groupe de résistants dirigé par Sayed El Gharib. Grâce à un agent infiltré, ils parviennent à localiser le groupe et une nuit, ils font irruption dans la maison où se cachaient les combattants égyptiens. Durant l’opération, ceux-ci sont tous exécutés sauf un, Hassan. Celui-ci avait rejoint le groupe le soir même car il était chargé de superviser le transport de fonds importants destinés aux forces armées. Ce survivant est accusé par les autorités égyptiennes d’avoir trahi ses compagnons et d’avoir volé tout l’argent. Il est condamné à quatorze ans de prison. Après avoir purgé sa peine, Hassan se lance dans un long et difficile combat pour prouver son innocence.

 


Mercredi 1er mars à 18h30

Le Géant de Sayed Issa (El Marid, 1964)
avec Hussein El Sherbini (Awad), Farid Shawki (Awad, quinze ans après), Adly Kasseb (le Pacha), Tawfik El Deken (Khalil, le bras droit du Pacha), Abbas Al Daly (le gardien du palais), Shwikar (Nawara, la fille du gardien), Fathia Shahin (la femme du Pacha), Shahinaz Taha (Soad, la fille du pacha), Ehsan Sherif (la mère d’Awad), Muhamed Nabeh (le patron du café), Abdel Salam Mohamed (le garçon de café), Ali Al Moawen (un des hommes du Pacha), Ali Orabi (un paysan), Mokhtar El Sayed (l’officier de police), Mohamed Rushdy (le chanteur)
Scénario : Adly El Moled, Mohamed Kamel Abdel Salam
Musique : Suleiman Gamil
Production : Gomhouria Films


L’action se passe dans la campagne avant la révolution de 1952. Le Pacha est le seigneur de la région. Pour agrandir son domaine, il use des méthodes les plus cruelles afin de racheter les terres des paysans au prix le plus bas. Un jour, un de ses employés écrase un paysan avec son tracteur. Tous les compagnons de la victime se lancent à la poursuite du meurtrier. Ce dernier se réfugie dans la propriété de son patron. Les paysans se rassemblent devant les grilles du domaine en hurlant des slogans contre le tyran et ses hommes. Ils jettent des torches enflammées dans la cour et des bâtiments s’embrasent. Les employés du domaine répliquent en tirant dans la foule. . Après cette révolte, le Pacha fait appel à la police pour que les responsables de l’incendie soient châtiés mais quand les membres de la force publique vont de maison en maison pour procéder aux arrestations, ils ne trouvent aucun homme dans le village. Le Pacha a alors une idée : il fait arrêter toutes les femmes et annonce qu’elles ne seront libérées que lorsque les hommes accepteront de se rendre. Ceux-ci n’ont plus le choix : ils reparaissent et doivent subir la violence du Pacha et de ses sbires. Entretemps le jeune Awad arrive dans le village pour voir ses parents, il tombe sur des rues et des maisons entièrement vides. Il se précipite chez le Pacha et parvient à entrer dans le palais. C’est ainsi qu’il apprend que sa mère a été libérée mais que son père est mort. L’arrivée de Khalil, le bras droit du Pacha, met un terme au face à face entre Awad et le tyran. Le jeune homme est expulsé. Aussitôt le Pacha se retourne contre le vieux gardien de la propriété qui n’a pas su empêcher l’intrusion d’un étranger chez lui. Il ordonne qu’il soit fouetté avec toute la sévérité qu’il mérite. Le vieillard en meurt. Le Pacha accuse alors Awad d’être le seul responsable de cette mort. Au moyen de faux témoignages, le jeune homme est inculpé et condamné à 15 ans de prison. Les années passent. Un jour, un étranger arrive dans le village. Il est borgne et porte un bandeau noir sur l’œil droit…