dimanche 30 décembre 2018

Exposition et rétrospective Youssef Chahine à la Cinémathèque

يوسف شاهين

Une affiche de Youssef Nabil

Pour célébrer le dixième anniversaire de sa mort, la Cinémathèque de Paris consacre une exposition et une rétrospective à la vie et l'oeuvre de Youssef Chahine (1926-2008), du 14 novembre 2018 au 28 juillet 2019.

Lire le texte de présentation signé Amal Guermazi : le site de la cinémathèque

Le magazine cinéma de RFI, Tous les cinémas du monde, animé par Elisabeth Lequeret et Sophie Torlotin, a consacré son émission du samedi 1er décembre à cet événement. Les invités étaient les deux commissaires de l’exposition : Amal Guermazi et Régis Robert. Il est possible de réentendre cette émission : le site de RFI

A noter que les éditions Tamasa sortiront en mars 2019 un coffret Youssef Chahine comprenant 9 films en versions restaurées.

Djamila l'Algérienne (Jamila, 1958)

جميلة
إخراج: يوسف شاهين


Youssef Chahine a réalisé Djamila l'Algérienne en 1958.
Distribution : Magda (Jamila Bouhired), Ahmed Mazhar (Youssef), Salah Zulficar (Azam), Zahrat Al Oula (Bouazza), Rushdy Abaza (Bigeard), Kariman (Hassiba), Farida Fahmy (Simone), Hussein Riad (le juge Habib), Mahmoud El Meleigy (l’avocat français Jacques Verges), Fakher Fakher (Mustapha, l’oncle de Jamila), Adly Kasseb (chef de la résistance algérienne)
Scénario : Youssef El Sebaï, Naguib Mahfouz, Abd El Rahman El Sharqawy, Ali El Zorkani, Wajih Najib
Le film a été produit par Magda, son interprète principale.

Rushdy Abaza

Adly Kasseb

Farida Fahmy, Salah Zulficar, Ahmed Mazhar

Mahmoud El Meleigy et Magda

Magda

Zahrat Al Oula

Ahmed Mazhar

Biographie de la combattante algérienne Jamila Bouhired. Elle naît en 1935 et vit dans la Casbah. Etudiante, elle rejoint les membres du FLN. Elle commet plusieurs attentats contre la présence française à Alger. Elle est arrêtée en 1957. Après avoir été torturée, elle est condamnée à mort. Grâce à une campagne médiatique orchestrée par son avocat Jacques Vergès pour informer l’opinion internationale du sort de sa cliente et de ses amis, elle est graciée en 1962. 

Le film de Youssef Chahine, réalisé, rappelons-le, en 1958, s’arrête au procès et à la condamnation de Jamila Bouhired. C’est donc une œuvre militante qui s’inscrit dans la campagne médiatique évoquée plus haut.


Résumé

Jamila et son frère Hadi ont quitté la campagne pour vivre chez leur oncle dans le quartier populaire de la Casbah. Ainsi, Jamila peut aller à l’école et s’instruire. Très vite, elle comprend la profonde injustice que constitue le colonialisme : les Français vivent dans le luxe tandis que les Algériens sont réduits à la misère. Les années passent. Jamila est devenue une jolie étudiante, intelligente et studieuse. Avec ses amies, elle évoque souvent la situation politique du pays. Certaines de ses camarades ne cachent plus leur haine de l’occupant et s’en prennent à l’une de leurs condisciples, Hassiba, la fille du juge Habib qui collabore avec les autorités françaises. Jamila adopte une position modérée : elle réprouve le recours à la violence, en paroles comme en actes. 

Mais la suite des événements va la contraindre à changer radicalement de point de vue. Amina l’une de ses amies a participé à l’attentat contre un commissariat de police et Jamila assite à son arrestation dans leur salle de classe. La jeune combattantes est rouée de coups par les militaires français avant d’être emmenée. Amina sait que c’est la torture qui l’attend. Elle a tout prévu : dans la paume de sa main, elle cache une pastille de poison qui lui évitera de devenir traître à la cause. Le soir, les forces de l’ordre perquisitionnent dans toute la casbah. Youssef, l’un des membres du commando responsable de l’attentat se cache au domicile de l’oncle de Jamila. Quand les Français font irruption dans la maison, ils ne trouvent qu’un vieil homme qui prend son bain et une jeune fille bien sage. Ils repartent aussitôt. En fait, Youssef était dans le bain avec l’oncle, dissimulé par la mousse. Cette nuit-là, Jamila a une longue conversation avec ce cadre de l’armée clandestine. Elle décide de rejoindre les rangs du F.L.N. 

Elle va vite découvrir que parmi ses proches, beaucoup sont déjà des combattants ou s’apprêtent à le devenir tout comme elle. Ainsi, ceux qu’elle croyait les plus compromis auprès des Français sont en fait des membres du F.L.N : Hassiba et son fiancé mais surtout le juge Habib qui grâce à sa position communique des informations précieuses à l’organisation. 

Peu après, le commando de Youssef organise le double attentat du milk-bar et de la cafétéria. Les victimes sont nombreuses. Le colonel Bigeard lance tous ses hommes à la recherche des terroristes. Les Français sont à deux doigts d’arrêter toute la bande mais Jamila se sacrifie pour que ses camarades puissent s’enfuir. Elle est arrêtée et emmenée au QG de Bigeard. S’ensuivent de longues séances de torture auxquelles Jamila résiste vaillamment. A son procès, elle est défendue par Jacques Vergès. Malgré tout le talent de son avocat qui doit affronter une assistance haineuse et des juges hostiles, elle est condamnée à mort.

dimanche 23 décembre 2018

Les réalisateurs : Atef El Tayyeb (1947-1995)

عاطف الطيب

Atef El-Tayyeb est né en 1947 au Caire. Il étudie la mise en scène à l’Institut Supérieur du Cinéma et il en sort diplômé en 1970. Après avoir été l'assistant de grands metteurs en scène tels que Youssef Chahine et Shadi Abdel Salam, il réalise son premier long métrage en 1982. C’est son deuxième film, Le Chauffeur d’Autobus, qui lui apporte la reconnaissance des critiques et du public. Ses deux acteurs fétiches sont Ahmed Zaki et Nour Al Chérif qui, grâce à lui, obtiendront des prix d’interprétation dans des festivals prestigieux. Atef El Tayyeb signe une vingtaine de films avant de mourir prématurément le 23 juin 1995 à la suite d'une opération à cœur ouvert. On le considère comme le représentant le plus important de l'école réaliste des années quatre-vingt.


Six films d'Atef El Tayyeb ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Le Chauffeur de Bus (Sawwaq Al-Utoubis, 1983)
avec Nour El Sherif, Imad Hamdy, Mervat Amin, Hassan Hosny, Waheid Seif, Nabila El Sayed, Zahrat Al Oula, Abdo El Wazir, Shaaban Hussein, Abdullah Mahmoud, Safaa Al-Sabaa, Aziza Helmy
Scénario : Mohamed Khan et Bashir El Dik
Musique : Kamal Bakir
Figure en cinquième position dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.


Hassan, un ancien soldat (Il a fait la guerre d'octobre et celle du Yemen.) qui le jour travaille comme chauffeur de bus et la nuit, comme taxi. Il est le seul garçon d’une famille qui compte cinq filles. Son père possède un atelier de menuiserie dont la direction avait été confiée au mari de l’une de ses sœurs. A cause de la négligence de celui-ci, l’atelier doit être prochainement vendu aux enchères. Hassan veut à tout prix éviter à son père un tel déshonneur. Il décide de se rendre chez toutes ses sœurs pour qu’elles et leurs maris l’aident à sauver l’atelier…


L'Innocent (Al-Bari’, 1986)
avec Ahmed Zaki, Mahmoud Abdel Aziz, Mamdouh Abdelalim, Elham Shahein, Gamil Rateb, Ahmad Rateb, Salah Kabil, Hassan Hosny, Nahed Samir, Badr Nofal, Hosny Abdul Jalil, Abdullah Hefni, Mahmoud Al Iraq, Aleya Abdel Moneim, Ahmad Abu Abiya, Abdel Jawad Metwalli, Wasila Hussein, Sami Attaiah
Scénario : Wahid Hamid
Musique : Amar El Sherei et Abdel Rahman El Abnoudy
Figure en treizième position dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.


Pour son service militaire, Ahmed, un jeune paysan sans éducation, est assigné dans une prison. Le commandant de l’établissement parvient à le convaincre que tous les détenus sont des ennemis de la nation. Ahmed sera chargé de les torturer.


Fils et Tueurs (Abnaa' wa Qatala, 1987)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Chikhoun), Nabila Ebeid (Dalal), Magdi Wahbah (colonel Ghanem), Raga Hussein (Enam), Ahmed Bedeir (Khalil), Nadia Ezzat (Samia), Sherif Mounir (Ouniss), Ahmed Salama (Zuhair), Hassan Al Dib (le propriétaire du bar), Ahmed Kamali (Omar), Nagwa Sultan (Danseuse), Mohamed Mostafa (l’étudiant révolutionnaire), Sayed Allam (officier de police), Nahed Roshdy (Soha)
Scénario : Ismail Waly Eddin, Mostafa Moharam
Musique : Mohamed Helal
Production : Shada Films


L’action commence en 1956, au moment de la nationalisation du canal de Suez. Chikhoun est serveur dans un bar mais il a d’autres ambitions : il voudrait racheter l’établissement à son patron. Malheureusement, il n’a pas la somme nécessaire. C’est alors que le destin va lui donner un coup de pouce. Une nuit alors qu’il rentre chez lui après sa journée de travail, il tombe sur Dalal, une danseuse qui fréquente le bar. Elle est en très mauvaise posture : deux hommes sont en train de l’agresser. Chikhoun intervient aussitôt et parvient à les mettre en fuite. Pour le remercier, Dalal invite son sauveur à prendre un verre dans son appartement. Ils passent la nuit ensemble. Peu après, ils se marient mais Chikhoun est toujours hanté par son rêve. Sans aucun scrupule, il vole les bijoux de sa femme et les revend. Il peut enfin acquérir le bar. Dalal est folle de rage et ce vol est le début de la mésentente qui ne va que croître entre les deux époux. Malgré cela, ils ont deux jumeaux et c’est la sœur de Chikhoun qui va s’installer chez eux pour les aider. La pauvre femme a tout perdu depuis que son mari est en prison mais elle peut compter sur le soutien de son frère. Et quand l’homme s’échappe de prison , Chikhoun n’hésite pas une seconde : il cache son beau-frère dans son établissement. Pour Dalal, c’est l’occasion rêvée de se venger. Elle dénonce son mari à la police…


Le Peloton d’Exécution (katibat al iedam, 1989)
avec Nour El Sherif (Hassan), Maaly Zayed (Naïma, la fille de Sayed Al Gharib), Mamdouh Abdelalim (le major Youssef), Shawqi Shamekh (le major Kamal), Ibrahim El Shamy (Sayed Al Gharib), Salwa Khattab (Reza), Aziza Rached (la propriétaire), Ahmed Khalil (le général), Abdallah Meshref (l’agent des israéliens), Ola Ramy (Eham), Shadia Abdul Hamid (la femme d’Hassan), Sherif Al Arabi (le fils d’Hassan), Aida Fahmy (la sœur d’Hassan)
Scénario : Osama Anwar Okasha
Musique : Saïd Hejab et Amar El Sherei


Nous sommes à Suez en 1973. Les occupants israéliens veulent se débarrasser d’un groupe de résistants dirigé par Sayed El Gharib. Grâce à un agent infiltré, ils parviennent à localiser le groupe et une nuit, ils font irruption dans la maison où se cachaient les combattants égyptiens. Durant l’opération, ceux-ci sont tous exécutés sauf un, Hassan. Celui-ci avait rejoint le groupe le soir même car il était chargé de superviser le transport de fonds importants destinés aux forces armées. Ce survivant est accusé par les autorités égyptiennes d’avoir trahi ses compagnons et d’avoir volé tout l’argent. Il est condamné à quatorze ans de prison. Après avoir purgé sa peine, Hassan se lance dans un long et difficile combat pour prouver son innocence.


L'Evasion (Al Huroub, 1991)
avec Medhat El-Sherif; Ahmed Zaki (Montasser), Abdel Aziz Makhyoun (Major Salem Abdel Razek), Zouzou Nabil (la mère de Montasser), Hala Zedki (Sabah, la danseuse), Mahmoud El Bezawy (le frère aîné de Montasser), Nermin Kamal (la sœur de Montasser), Layla Sheir (la directrice de l’école), Mohamed Wafik (Colonel Fouad Al-Sharnoub), Abu Bakr Ezzat (le Général), Youssef Fawzy (Medhat, le directeur de la société), Samir Wahid (Farid Ezzat, l’agent de change), Aïda Fahmy (Zeinab, la cousine et la femme de Montasser), Salah Abdullah (le fabricant de faux papiers), Ezzat Al Machad (le rédacteur en chef du journal), Ahmed Adam (Aziz, le journaliste), Soheir Tawfiq (la femme de Medhat)
Scénario et dialogues : Mostafa Moharam
Inspiré du roman Le Comte de Monte-Cristo, un roman d’Alexandre Dumas
Musique : Modi Al Imam
Figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Drame. Montasser travaille pour une société qui s’occupe d’envoyer des ouvriers égyptiens dans les pays du golfe. Ne supportant plus de voir ces travailleurs exploités et escroqués par son patron qui leur délivre des faux visas, il veut dénoncer ces pratiques frauduleuses à la police. Mais son chef est plus rapide que lui : il parvient à faire arrêter son employé pour détention de drogue. Montasser est condamné à deux ans de prison. Quand il est enfin libéré, il veut se venger. Il se rend chez son ancien patron et le tue dans son lit. Puis il se lance à la recherche de sa femme. Celle-ci a été manipulée par une entremetteuse qui l’a convaincue de partir en Turquie pour s’y prostituer. Il retrouve très vite cette mère maquerelle. Elle occupe une fonction fort honorable : directrice d’une école pour jeunes filles. La dame refuse de lui dire où se trouve sa femme. Alors Montasser tente de la faire avouer par la force. En tentant de résister, la directrice chute et sa tête vient frapper violemment l’accoudoir du canapé. Elle meurt sur le coup. Montasser doit fuir…


Contre le Gouvernement (Ded Al-Hokuma, 1992) 
avec Ahmed Zaki (Mustafa Khalaf), Lebleba (Samia), Afaf Shoaib (Fatma, l’ex-femme de Mustafa), Mohamed Nagaty (le fils de Mustafa), Abu Bakr Ezzat (docteur Abdel Nour), El Muntasir Bellah (Zaki), Ahmed Khalil (docteur Ibrahim Shawkat), Wafaa Al Mekky (la danseuse), Fayeq Azab (Khairy), Youssef Aïd (l’offcier de police), Ahmed El Taher (le juge), Ahmad Kamali (Hamouda), Magdi Saïd (un journaliste), Saleh El Aweil (le chauffeur de bus), Ahmed Fouad Selim (le procureur), Galila Mahmoud (la tenancière de la maison close), Khaled Hamza (le juge)
Scénario : Bashir El Deek, Wagih Abou Zekri
Musique : Modi El Emam


Mustafa est un ancien magistrat qui a été destitué pour corruption. Depuis, il est un avocat aux méthodes discutables, un avocat qui n’hésite pas à contourner la loi pour gagner des procès et s’enrichir. Un jour, alors qu’il s’occupe d’un dossier concernant un grave accident de bus scolaire, il découvre que le fils de Fatma, son ex-compagne, est du nombre des blessés graves. Fatma, après leur divorce a épousé le docteur Ibrahim Shawkat, un haut fonctionnaire, membre éminent du parti au pouvoir. Mais en consultant les papiers du jeune homme, Mustafa comprend très vite que celui-ci ne peut pas être le fils du docteur mais qu’il est le sien. Quand ils se sont séparés, Fatma était enceinte et elle lui avait toujours dit qu’elle se ferait avorter. En fait, elle avait gardé l’enfant. Dans cet accident, la responsabilité de l’état est clairement engagé et Mustafa décide de se battre pour que les victimes et leurs familles aient gain de cause et soient indemnisées à la hauteur du préjudice subi. Il aura face à lui des individus très puissants qui tenteront par tous les moyens de le faire renoncer…

vendredi 21 décembre 2018

Ismaël Yassin au musée de cire (Ismaël Yassin fil madhaf el shami, 1956)

إسماعيل يس في متحف الشمع
ﺇﺧﺮاﺝ : عيسى كرامة



Issa Karama a réalisé Ismaël Yassin au musée de cire en 1956.
avec Ismaël Yassin, Abdel Fatah El Kosary, Berlanty Abdel Hamid, Abdel Ghani Kamar, Kitty Fotsaty, Fouad Gafaar, Ali Rushdy, Ali Abdel Al, Mohamed Tawfik, Sanaa Gamil, Mohamed Al Dib, Soad Ahmed
Scénario et dialogues : Gamal Hamdy

Fouad Gafaar, Sanaa Gamil, Ali Rushdy

Mohamed Al Dib et Abdel Ghani Kamar

Fouad Gafaar et Berlanty Abdel Hamed

Soad Ahmed et Abd El Fatah El Kosary

Berlanty Abdel Ahmed

Abd El Fatah El Kosary, Kitty, Ismaël Yassin

Berlanty Abdel Hamid et Ismaël Yassin

Kitty

Kitty



Résumé

Comédie fantastico-policière. Le professeur Ali a créé un musée de cire qui attire chaque jour de très nombreux visiteurs. L'établissement est dirigé par un administrateur entouré de toute une équipe. Il y a aussi Farid qui crée les mannequins avec l’aide de son assistante Riri. Farid est fiancé à Samia, la fille du professeur Ali. Une nuit, le sculpteur découvre qu’un gang utilise ses créations pour y dissimuler des bijoux volés. Il a réussi à prendre en photo l’un des criminels en train d’opérer dans le musée. Il prévient le directeur de l’établissement sans savoir que celui-ci est l’un des trafiquants. Evidemment, ceux-ci veulent récupérer la pellicule de l’appareil-photo de Farid mais elle reste introuvable. Et pour cause : le sculpteur l’a dissimulée dans l’un des vases du musée. Alors on décide de se débarrasser de ce gêneur. Farid est assommé et jeté dans sa voiture. L’un des membres du gang la conduit dans un endroit isolé et il y met le feu. Dans le même temps, le chef de la bande recrute deux croque-morts un peu benêts, Ismaël et Abdou. Ils sont chargés de mettre les mannequins aux bijoux dans des cercueils et de les enterrer à l’endroit qu’on leur indiquera. Le jour, ils font office de guides pour les nombreux visiteurs du musée. La nuit venue, ils s’occupent des mannequins. Les deux amis ne sont guère rassurés. Après la fermeture, un fantôme erre dans les salles de l’établissement. Heureusement, Kittie, la fille dont est amoureux Ismaël, leur rend visite et l’atmosphère devient alors plus légère. Quand l’un des gangsters survient pour superviser le travail des deux ouvriers, elle prend la posture d’un mannequin du musée. Ismaël retrouve sans le savoir la pellicule de Farid mais par inadvertance il l’échange contre celle qui appartenait à une cliente. Et c’est cette seconde pellicule que Riri, l’assistante de Farid qui travaille pour les gangsters est parvenue à récupérer et qu’elle remet fièrement à l’un de ses complices. Mais la bonne pellicule ne tarde pas à reparaître : la cliente qui était partie avec l’a fait développer et s’est aperçue de la méprise. Elle retourne au musée pour restituer les photos. Soulagement parmi les membres du gang. Mais avec l’aide d’Abdou, Ismaël parvient à arracher les photos des mains du directeur. Riri donne l’alerte. Dans le musée, la bagarre devient générale. Grâce à l’intervention de la police, les bandits sont obligés de battre en retraite. Reparaît Farid, le sculpteur : il avait réussi à s’extraire de son véhicule en flammes et c’était lui, le fantôme qui, la nuit, errait dans les salles du musée. Il se lance à la poursuite du chef de la bande dont le visage est toujours dissimulé sous un masque. Celui-ci tente de s’échapper par les toits mais une corniche cède sous son poids et le précipite dans le vide. Farid a jute le temps de lui retirer son masque. Il découvre horrifié que le chef des gangsters était sa fiancée, la fille du professeur Ali ! 


mardi 18 décembre 2018

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 17 au 31 décembre)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Lundi 31 décembre à 18h30

La Mère de la Mariée d'Atef Salem (Oum el Aroussa, 1963)
avec Hassan Youssef, Madiha Salem, Taheya Carioca, Imad Hamdi, Adly Kasseb, Soleiman El Gendy, Khayria Ahmed, Hussein Ismaïl
Scénario : Abdel Hay Adib
Histoire : Abdel Hamid Gouda El Sahar
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. Ceux-ci ne leur laissent aucun répit. Lors d’une fête, leur fille aînée rencontre un jeune garçon. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.


Dimanche 30 décembre à 22h

Un Inconnu dans ma maison de Samir Seif (Ghareeb fi Baity, 1982)
avec Soad Hosny , Nour El Sherif, Ali El Sherif, Ibrahim Kadri, George Sedhom, Hayatem, Hassan Mostafa, Nabila El Sayed, Wahid Seif, Seif Allah Mokhtar, Sana Lamlum, Mohamed Abou Dawoud, Hussein Orabi, Fawzy Al Sharqawi
Scénario et dialogues : Wahid Hamid
Musique : Hany Shenouda


Comédie. Afaf, une jeune veuve qui vit seul avec son petit garçon achète un appartement à un homme parti s’installer au Canada. Elle découvre très vite qu’elle a été victime d’un escroc. Celui-ci a vendu ce même appartement à un footballeur venu de Haute-Egypte pour jouer dans l’équipe de Zamalek. Les deux nouveaux propriétaires vont devoir cohabiter…


Samedi 29 décembre à 18h30

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)
avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik), Zeinat Olwi, Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa), Zaïn Al Ashmawi (un ami de Fouad)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique : Fouad El Zahry


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la municipalité. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa. Ils se marient. Après dix jours de lune de miel, Hussein découvre sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. Il demande le divorce…


Vendredi 28 décembre à 18h30

Tous Sont Mes Enfants d’Ahmed Diaa Eddine ( Kollohom Awlady,1962)
avec Chukry Sarhan, Salah Zulficar, Hassan Youssef, Zizi Al Badraoui, Amina Rizq, Tawfik El Deken, Abdel Khalek Saleh, Mimi Gamal, Biligh Habashy, Abdel Moneim Ismail, Eskandar Menassa, Sayyed el Araby, Abdel Hamid Badawy, Nemat Mokhtar, Abdel Rahman Abo Zahra, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Salam Mohamed
Scénario : Farid Shawki et Kamal Ismaïl


Amin, Salam et Mehdat sont trois frères. Le premier est en dernière année de droit, le second est un tout jeune officier de police et le troisième, le plus jeune, souhaite devenir ingénieur mais dans ses études, il manque singulièrement de sérieux. Toute la famille est réunie pour le dernier déjeuner avant leur départ. C’est la fin des vacances, et ils doivent tous les trois retourner au Caire. Autour de la table, outre les trois frères, il y a leur mère qui les adore, leur père qui a toujours été d’une sévérité extrême et leur cousine Karima qui est amoureuse de Medhat. Le repas terminé, les trois jeunes gens prennent la route de la gare. 
De retour au Caire, Medhat renoue avec ses mauvaises fréquentations. Il passe ses journées à boire et à jouer aux cartes. Il perd beaucoup d’argent. Très vite, il se retrouve dans une situation inextricable : il ne sait plus comment honorer ses dettes…


Jeudi 27 décembre à 22h

Amira mon Amour d'Hassan Al Imam (Amira Houbi Ana, 1975)
avec Soad Hosny, Hussein Fahmy, Imad Hamdi, Karima Mokhtar, Samir Ghanem, Hassan Mostafa, Nabil Badr, Mahmoud Shoukoko, Mahmoud El Tony
Scénario : Hassan Al Imam, Mamdouh El Leithy, Salah Gahin
Adaptation d'un passage du roman de Naguib Mahfouz, Miroirs (1972). Ce roman est constitué de courts chapitres indépendants, chacun évoquant la vie d’un personnage que le narrateur a rencontré à un moment ou à un autre de son existence. Le chapitre qui est à la base du scénario de ce film est intitulé « Abda Souleimane » (en français, éditions Babel, trad. de Najet Belhatem) 
Musique : Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi, Sayed Darwich


Comédie musicale. Depuis la mort de son père, Amira doit subvenir aux besoins de sa mère ainsi qu’à ceux de ses frères et sœurs. Elle a trouvé un emploi dans une grande administration, au département traduction. Elle a peu de travail car le service compte un trop grand nombre d’employés mais sa gaieté, son charme et son dynamisme ont transformé agréablement l’atmosphère du bureau. Même son chef n’est pas insensible à son charme. Elle fait la connaissance d’Adel Naguib, l’un des cadres supérieurs de l’établissement. Le jeune homme a épousé Amina, la fille du directeur mais lui et sa femme ne s’entendent pas. En fait, Adel ne s’est marié que par ambition professionnelle et il n’éprouve aucun sentiment pour son épouse. Au fil des rencontres, Adel et Amira tombent amoureux l’un de l’autre. Ils se marient en secret…


Mercredi 26 décembre à 16h

Ismaël Yassin dans la Police de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassin fel Police, 1956)
avec Ismail Yassin, Ellen Deatto, Zahrat Al Oula, Zinat Sedki, Roshdy Abaza, Sherifa Mahear, Reyad El Kasabgy, Hassan El Baroudy, Hassan Atla, Mohsen Hassanein, Ali Roushdy
Scénario : Fateen Abdel Wahab, El Sayed Bedeir, Mahmoud Sobhy
Musique : Fouad El Zahery


Zaki est un policier débutant, plein de bonne volonté mais très maladroit. Une nuit alors qu’il patrouille, il tombe sur deux malfrats en train de dévaliser l’appartement de madame Shamma. Il arrête l’un des voleurs mais son complice parvient à s’échapper. De retour au commissariat, Zaki conduit son homme en cellule puis accompagne au bureau de l’officier enquêteur un autre individu. Il ne sait pas que ce dernier qu’il prend pour un malfrat travaille en fait pour la police. Il est justement chargé d’infiltrer le gang auquel appartient le voleur que Zaki a arrêté. Epuisé par cette nuit bien remplie, notre policier débutant rentre chez lui. Dans son immeuble, il retrouve la jeune femme dont il est amoureux. L’entrevue tourne à la dispute : la demoiselle lui reproche ses horaires de travail et elle ne lui cache pas qu’elle est très attirée par un autre garçon qui habite l’immeuble. Zaki est évidemment très déçu. Sur le plan professionnel, la situation va aussi se dégrader : une nuit, il arrête l’homme rencontré au commissariat alors que celui-ci a pris en filature le chef du gang qui terrorise la ville. Par son intervention, Zaki fait échouer toute l’opération…


Lundi 24 décembre à 18h30

Impasse de Salah Abou Seif (El tarik el masdud,1958)
avec Faten Hamama, Ahmed Mazhar, Zouzou Madi, Chukry Sarhan, Wedad Hamdy, Tawfik El Deken, Ferdoos Mohamed, Reyad El Qasabgy, Malak El Gamal, Adly Kasseb, Essan Sherif, Lotfy El Hakim, Naïma Wasfi, Abdel Hamed Zaki, Aïda Kamel
D'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Naguib Mahfouz
Dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry


Fayza est une jeune étudiante dont le père vient de mourir. Sans ressources, sa mère décide de transformer sa maison en un cercle de jeux clandestin. Fayza s’insurge contre cette idée. Entre temps, elle fait la connaissance de Munir, un écrivain qui tombe amoureux d’elle. Elle le repousse. Peu après, elle part s’installer à la campagne. Elle est embauchée comme enseignante dans une petite école. .. 
  

Samedi 22 décembre à 18h30

La Gloire et les Pleurs d’Ahmed Badrakhan (Majd wa demoue, 1946)
avec Nour Al Hoda, Mohamed Fawzi, Bishara Wakim, Zouzou Madi, Amina Sherif, Fouad Shafik, Hassan Fayek, Thuraya Fakhry, Abdel Aziz Khalil, Abd El Fatah El Kosary, Hassan Kamel, Mohamed Al Dib, Edmond Tuema
Scénario : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Kamel El Shinnawi, Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Saleh Gawdat, Mamoun Al Shinnawi, Abd Al Aziz Salam, Riad El Sonbati, Mohamed Al Qasabji, Mohamed Fawzi, Farid Al Atrache


Drame. Le puissant bey Mestakawi est tombé amoureux de la jeune chanteuse et danseuse Douria. Malheureusement pour lui, son cœur est déjà pris : elle aime un jeune employé du nom d’Hamdi. Tous les deux projettent de se marier mais Mestakawi parvient à faire muter le garçon à Assouan. Il a désormais la voie libre. Pour supporter cette séparation, Douria se jette dans le travail. Elle devient une chanteuse célèbre mais elle n’oublie pas celui qu’elle aime toujours… 


Vendredi 21 décembre à 18h30

Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)
avec Asmahan, Anwar Wagdi, Youssef Wahby, Mahmoud El Meleigy, Zouzou Madi, Amina Sherif, Beshara Wakim, Fouad El Rashidi, Mohamed Kamel, Fakher Fakher, Soad Ahmed, Thuraya Fakhry, Rashad Hamed, Abbas Rahmy, Ibrahim Hechmat
Musique : Mohamed Al Qasabji et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Sohair décide de faire semblant d’être amoureuse de lui pour connaître toute la vérité…


Jeudi 20 décembre à 18h30

Le Dernier Mensonge d'Ahmed Badrakhan (Akher Kidba, 1950)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Camellia, Ismail Yassin, Ali El Kassar, Stephan Rosti , Zahi Ibrahim, Saïd Abou Bakr, Abdel Salam Al Nabolsi
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary
Musique : Farid Al Atrache


Samir est un chanteur marié à Samira une danseuse avec qui il travaille. Son bonheur serait complet si Samira n’était pas d’une jalousie féroce. Elle surveille chacun de ses faits et gestes. Quand elle doit s’absenter, elle ne lui laisse pas un sou de peur qu’il en profite pour rencontrer d’autres femmes. Un jour, il reçoit la visite de son ancienne fiancée, Kiki . Elle veut renouer avec lui mais il refuse. Elle ne se décourage pas pour autant. Avec l’aide d’un Mahraja de ses amis très menaçant, elle oblige Samir à assister à la petite fête qu’elle donne pour son anniversaire. Au cours de la soirée, le chanteur casse le collier de perles que portait Kiki, un collier très cher appartenant au Mahraja. Samir s’engage à le faire réparer et retourne chez lui avec dans sa poche de veston le fameux bijou. Le lendemain matin, Samira, toujours aussi suspicieuse, inspecte méthodiquement toutes les poches de son mari et tombe sur le collier…


Mercredi 19 décembre à 18h30

Le Voleur et les Chiens de Kamal El Sheikh (El less wal kilab, 1962)
avec Chukry Sarhan (Saïd Mohamed Mahran), Shadia (Noura), Kamal Al Shennawi (Rauf Alwan), Zein El Ashmawy (Alish Sidra), Salwa Mahmoud (Naboui), Adly Kasseb (Cheikh Alarah), Salah Gaheen (professeur Sultan)
Scénario : Sabri Ezzat
D'après un roman de Naguib Mahfouz
Musique : André Ryder
appréciation :5/5


Adapté de l'un des chefs d'oeuvre de Naguib Mahfouz. Une adaptation réalisée à peine un an après la parution du roman.
Saïd est un voleur. Il est marié et a une petite fille. Il ne sait pas qu’Alish, son associé, entretient une liaison avec sa femme. Lors d’un cambriolage, Alish téléphone au commissariat pour dénoncer Saïd. Quand ce dernier sort de la maison, il est accueilli par la police. Les juges le condamnent à cinq années de prison.
Saïd est libéré avant la fin de sa peine pour bonne conduite. Il retourne dans son quartier et se présente au domicile d’Alish et de son ex-femme. Il souhaite revoir sa fille mais celle-ci ne le reconnaît pas et prend peur quand il tente de l’embrasser. Bouleversé, Saïd renonce à faire valoir ses droits paternels. Désormais, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger…


Mardi 18 décembre à 18h30

Flirt de jeunes filles d'Anwar Wagdi (Ghazal Al-Banat, 1949)
avec Layla Mourad, Anwar Wagdi, Youssef Wahby, Naguib Al Rihani, Stephan Rosti, Ferdoos Mohamed, Soliman Naguib, Mahmoud El Meleigy, Abdel Wareth Asr, Saïd Abou Bakr, Abdel Hamid Zaki, Zinat Sedki, Abdel Meguid Choukry, Farid Shawki, Nabila El Sayed
Scénario : Anwar Wagdi
Dialogues : Naguib Al Rihani, Badie Khairy
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Layla Mourad, Naguib Al Rihani
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps


Himam, un modeste instituteur, vient d’être renvoyé de son école pour absence d’autorité. Son moral est au plus bas quand il est engagé par un homme richissime pour donner des leçons particulières d’arabe à sa fille, Layla. Cette dernière traite Himam comme un ami et parvient à lui redonner goût à la vie. L’homme tombe amoureux de la jeune fille mais il se garde bien de manifester ses sentiments...
Le film sortira après la mort de Naguib Al Rihani. 


Lundi 17 décembre à 22h

Tue-moi, s’il te plait d'Hassan El Seifi (Iktilny minfadlak, 1965)
avec Fouad El-Mohandes, Shweikar, Abdel Moneim Madbouly, Abu Bakr Ezzat, Abdelsalam Mohamed, Hassan Hamed, Sayed Al Arabi
Scénario : Ahmed Mula
D’après une histoire d’Hassan Hamed
Musique : Fathy Qora et Izzat Al Jahili



Comédie. Mahmoud a appris qu’il n’avait plus que quelques semaines à vivre. Il rompt avec sa fiancée et décide de se suicider chez lui. Alors qu’il s’apprête à mettre à exécution son funeste projet, il est interrompu par un cambrioleur. Mahmoud a une idée : il paie son visiteur pour que celui-ci le tue à une date et dans un lieu que lui seul aura choisi. Ainsi, notre héros passera de vie à trépas sans s’en apercevoir. Peu après, Mahmoud est informé que le diagnostic était faux et qu’il est en excellente santé. Malheureusement, il ne sait pas comment joindre son cambrioleur pour lui signifier l’annulation du contrat.


dimanche 16 décembre 2018

Elle tomba dans une mer de miel (Wa saqatat Fe Bahr El Asal,1977)

وسقطت في بحر العسل 
إخراج : صلاح ابو سيف 


Salah Abou Seif a réalisé Elle tomba dans une mer de miel en 1977.
Distribution : Mahmoud Yassin (Abu Bakr), Nabila Ebeid (Maysa), Taheya Carioca (Nafousa), Nadia Lutfi (Zeze), Faten Anwar (Amina), Tarek El Nahry, Omar El-Hariri (Fahmi), Ali Ezz Eddin, Samir Ghanem (Essam), Aziza Helmy (la mère de Maysa), Layla Mukhtar (Didi), Rawia Saïd (Sameha), Fatheia Shahin (Farida), Younes Shalaby (Samïa)
Scénario : Salah Abou Seif
D'après une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Musique : Omar Khorsheid

Mahmoud Yassin

Mahmoud Yassin et Nabila Ebeid

Mahmoud Yassin et Nabila Ebeid

Nabila Ebeid

Rawia Saïd, Nabila Ebeid et Nadia Lutfi

Nabila Ebeid

Nadia Lutfi et Omar El Hariri

Fatheia Shahin et Nadia Lutfi

Taheya Carioca



Résumé

Maysa est une jeune fille appartenant à une famille aisée d’Alexandrie. Ses parents lui laissent beaucoup de liberté et elle passe le plus clair de son temps avec ses amis. Un soir, dans une fête, elle rencontre un jeune étudiant en architecture Abu Bakr. Après la soirée, le garçon propose à Maysa de la raccompagner chez elle. Sur la route, ils font un crochet par chez lui : il veut prêter un livre à la jeune femme. C’est ainsi qu’elle découvre le petit appartement de son nouvel ami. Le désordre est indescriptible, il ya des piles de livres à même le sol mais Maysa est séduite par cet intérieur d’étudiant amoureux de la culture et des arts. Entre les deux jeunes gens, si les choses ne vont pas plus loin cette nuit-là, l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est manifeste. Ils décident de se revoir et ils passent une journée à la plage, rien que tous les deux. Pour Maysa, c’est le bonheur. Elle en est certaine : ils sont faits pour s’aimer et vivre ensemble. Les rencontres se multiplient. Ils deviennent inséparables. Un jour, elle décide de présenter Abu Bakr à sa mère. Les deux femmes organisent un goûter mais « l’invité » ne viendra pas. Maysa est affreusement déçue. Elle soupçonne Abu Bakr d’avoir une autre femme dans sa vie. Elle veut en avoir le cœur net et elle décide de l’interroger. Il n’essaie pas de nier : il est effectivement lié à une autre femme à qui il doit beaucoup et qu’il ne peut quitter mais Maysa doit savoir que c’est elle qu’il aime et uniquement elle. Cette révélation consterne la jeune femme. Elle cherche à connaître l’identité de sa rivale. Elle soupçonne d’abord Zizi, une personnalité bien connue de la ville. Sur la plage, elle la voit fumer des cigarettes de la même marque que celles fumées par Abu Bakr. Mais elle se trompe : elle découvre par la suite que la maîtresse cachée, c’est en fait Madame Nafousa. Cette femme, obèse et âgée, est la logeuse d’Abu Bakr mais c’est aussi sa bienfaitrice: elle le nourrit et veille sur lui afin qu’il puisse préparer ses examens, débarrassé de tous les soucis de la vie quotidienne. Elle l’a enfin mis en relation avec un certain nombre d’entrepreneurs de la région susceptibles de l’aider dans sa carrière. 
Après son entrevue avec cette femme, Maysa décide de ne pas abandonner le combat et elle fait bien : Abu Bakr finit par rompre avec sa logeuse pour l’épouser.

vendredi 14 décembre 2018

Les Confessions d’un Mari (Iterafat zoj, 1964)

اعترافات زوج
ﺇﺧﺮاﺝ: فطين عبدالوهاب



Fateen Abdel Wahab a réalisé Les Confessions d'un Mari en 1964.
Distribution : Fouad El-Mohandes, Shwikar, Hind Rostom, Mary Moneib, Nadia El Noqrashy, Abdel khalek Saleh , Ahmed Ramzy, Youssef Wahby, Tita Saleh, Hassan Atla
Scénario : Youssef Issa, Ali El Zorkani
Musique : Michel Youssef

Youssef Wahby

Fouad El Mohandès

Youssef Wahby et Fouad El Mohandès

Hind Rostom et Fouad El Mohandès

Fouad El Mohandès et Mary Moneib

Hind Rostom et Fouad El Mohandès

Shwikar

Abdel Khalek Saleh


Résumé

Wahid est un homme heureux : c’est un compositeur à succès, marié à Latifa, une charmante jeune femme. Il vit dans une grande maison située dans un quartier résidentiel de la capitale. Une nuit, pourtant, il fait un drôle de rêve. Il rêve qu’il se rend chez sa voisine Bossa, une célèbre chanteuse pour qui il écrit. Ils s’embrassent et c’est à cet instant qu’apparaît son épouse, armée d’un revolver. Elle tire sur lui et Wahid s’effondre. Fin du rêve : il se réveille aussitôt, soulagé d’être encore en vie. 

Peu après, Wahid et sa femme partent en voyage au Liban pour fêter l’anniversaire de leur mariage. Dans l’avion, survient une anomalie. Les stewards révèlent aux passagers qu’un des moteurs de l’appareil est en panne. Wahid croit que leur dernière heure est arrivée. Voulant libérer sa conscience, il avoue à sa femme qu’il a en rêve embrassé leur voisine. Latifa reste sans voix. C’est alors qu’on annonce que l’avion retourne au Caire et que tout a été fait pour leur assurer un atterrissage sans aucune complication. De retour chez eux, Latifa laisse éclater sa colère. Elle est bien décidée à faire payer à son mari ce baiser fantasmatique ! 

Wahid cherche de l’aide auprès de son beau-père, un vieux Dom Juan cynique et jouisseur qui toute sa vie a trompé sa femme. Le vieil homme blâme sévèrement la naïveté du compositeur et lui conseille de suivre ce commandement que lui a toujours respecté scrupuleusement : ne jamais dire la vérité à son épouse. Au même moment, Latifa raconte tout à sa mère. Pour cette dernière, aucun doute : son gendre est l’amant de leur voisine et il n’a parlé de rêve que pour atténuer la gravité de son crime…

Dans le même temps, Bossa a bien des soucis : elle est amoureuse d’un jeune homme du nom d’Essam. Celui-ci est un célèbre sportif qui occupe l’essentiel de ses journées à s’entrainer. Le hic, c’est que ce bellâtre ne lui porte aucun intérêt. Malgré tous ses efforts, Bossa n’a jamais réussi à éveiller en lui le moindre désir . Une amie lui donne un conseil : elle doit essayer de le rendre jaloux. Bossa doit donner une fête chez elle où seront conviés tous ses proches. Il y aura bien sûr Essam mais aussi Wahid et toute sa famille. L’idée est simple : Bossa devra feindre d’être follement amoureuse de Wahid en espérant que cela aura l’effet escompté sur l’athlète. Le stratagème est un échec cuisant. Non seulement par son attitude, elle a éveillé la fureur de Latifa et de sa mère, non seulement elle a fait boire de manière excessive le pauvre Wahid qui ne sait plus où il se trouve ni avec qui, mais, comble de malheur, Essam semble être resté de marbre toute la soirée, occupé à manger et à signer des autographes… 

Une semaine se passe sans qu’Essam ne daigne se manifester. Bossa est hors d’elle. C’est alors qu’elle a la visite de son amie. Cette dernière a rencontré Essam dans le club qu’il fréquente. Il lui a demandé des informations sur Wahid et a montré une certaine irritation. Malgré les apparences, le plan a fonctionné. Il faut persévérer. Bossa oblige Wahid à l’accompagner dans divers lieux publics. Le musicien ne sait plus que faire pour déplaire ni à sa femme, ni à sa voisine. Il demande à nouveau conseil auprès de son beau-père. Le vieil homme décide de remplacer son gendre au prochain rendez-vous. Alors qu’il est attablé avec la chanteuse à une terrasse d’un café, Essam surgit. Le grand sportif est à la fois furieux et humilié de découvrir que son rival est un pauvre vieillard qui ne se déplace qu’avec une canne. Il devient menaçant mais Bossa parvient à le faire fuir. 

Ce que ne sait pas le sexagénaire, c’est que sa fille Latifa a été le témoin de toute la scène et qu’elle s’est empressée de tout raconter à sa mère. Pour échapper au courroux de son épouse, le beau-père charge son gendre en prétendant qu’il n’avait rencontré Bossa que pour lui venir en aide : en effet, elle est enceinte de Wahid ! Il retrouve ainsi l’amour et l’estime de sa femme. Mais pour Wahid, la situation devient insupportable et le destin s’acharne contre lui. Son beau-père a réussi à lui faire croire qu’il était somnambule et que c’est ainsi qu’il est devenu pour de vrai l’amant de Bossa. Il décide donc de se rendre chez sa « maîtresse » pour en avoir le cœur net. Suite à un malheureux concours de circonstances dont l’origine est un robinet impossible à fermer, Bossa et Wahid se retrouvent tous les deux en peignoir dans la chambre de la jeune femme. Survient Essam qui à la fois clame son amour pour Bossa et corrige sévérement Wahid. Ce dernier a à peine le temps de recouvrer ses esprits que c’est autour de Latifa d’apparaître et de crier son indignation. Le coup de grâce arrive quand Wahid apprend qu’il va être papa, résultat de sa relation adultère et somnambulique. La raison du musicien chavire. Il est interné en hôpital psychiatrique. 

 Ayant retrouvé un certain équilibre, notre héros parvient à s’en échapper et retourne chez lui pour régler ses comptes. Il en veut énormément à ses deux beaux-parents mais cela ne l’empêchera pas de reprendre la vie commune avec sa femme dont il est toujours aussi amoureux.