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mercredi 4 avril 2018

Les réalisateurs : Ali Badrakhan (né en 1946)

علي بدرخان

Fils d’Ahmed Badrakhan. Il sort diplômé de l'Institut Supérieur du Cinéma du Caire en 1967. Il compléte sa formation en Italie, à Cinecittà puis il commence sa carrière comme assistant pour de grands cinéastes, tels que Fateen Abdel Wahab, Youssef Chahine ou bien encore son père. Il réalise son premier long métrage en 1973. Pendant onze ans, il fut le compagnon de l’actrice Soad Hosny. Il l’avait recontrée en 1969 sur le tournage de Nadia. Son père en était le réalisateur et Ali était son assistant. Avec elle, il réalisera ses films les plus célèbres : Karnak (1975), Chafika et Metwal (1978), La Faim (Al Gough, 1986), Le Berger et les femmes (Al-rahi wa al nesaa, 1991). 
Karnak est l'adaptation d'un court roman de Naguib Mahfouz qui dénonce le recours systématique à la torture par le pouvoir égyptien dans les années soixante. Dans ce film, le personnage incarné par Soad Hosny subit un viol et la scène, tournée de manière très réaliste, a durablement marqué l'actrice.
Le Berger et les femmes est le dernier film de Soad Hossny. Elle meurt dix ans plus tard à Londres en chutant du sixième étage de son immeuble.


Trois films d'Ali Badrakhan ont été mentionnés dans ce blog :


Echange de Bons Procédés (Shelny we Ashilak, 1977)
avec Mohamed Awad, Mohamed Reda, Nisreen, Abu Bakr Ezzat, Khayria Ahmed, Nabila El Sayed
Scénario et dialogues : Salah Gahin
Musique : Shaban Abu Saad


Comédie. Alaa a vécu toute sa jeunesse dans une forêt africaine. Alors que son père est au seuil de la mort, le gouverneur du pays convainc Alaa qu’il doit retourner en Egypte. Mais son installation dans son pays d’origine lui réserve bien des surprises et le pauvre garçon doit affronter les problèmes les plus divers. Heureusement, une jeune fille consent à lui venir en aide : elle va lui apprendre à lire et à écrire la langue arabe. Entre les deux personnages, les sentiments évoluent très vite…


La Faim (Al-Gou’, 1986)
avec Mahmoud Abdel Aziz, Soad Hosny, Abdel Aziz Makhyoun, Yousra, Sanaa Younis, Thoraya Helmy, Samiha Tawfik, Randa, Hanan Suliman
Adaptation de la neuvième partie du roman de Naguib Mahfouz, La Chanson des Gueux (Malhamat Al Harafish, 1977)
Musique : Georges Kazazian
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien


Le Caire, 1887. Un quartier de la capitale est sous la coupe d’un tyran qui avec ses sbires fait régner la terreur. Il rançonne les plus pauvres et défend les intérêts des riches marchands. Farag, un charretier du marché, tue le despote dans un combat. Il devient le nouveau maître du quartier et il épouse Zeinab, la marchande qui avait été maltraitée par l’ancien caïd. Une nouvelle ère semble s’annoncer mais Farag change progressivement. Sa mère lui conseille de profiter de sa nouvelle situation pour s’enrichir. Les riches commerçants du quartier l’intègrent à leur milieu et lui donnent en mariage une de leurs filles. Il est devenu un notable égoïste et corrompu. Zeinab, sa première femme, observe avec désapprobation l’évolution de son mari. Elle ne tardera pas à se révolter. L’occasion se présente avec l’apparition de la disette qui touche les plus pauvres alors que les entrepôts des riches marchands sont pleins à craquer…


Le Berger et les Femmes (Al-raii wa al nesaa, 1991)
avec Soad Hosny (Wafaa), Ahmed Zaki (Hassan), Yousra (Azza), Merna Walid (Salma)
Scénario : Mohamed Sharshar, Essam Ali, Ali Badrakhan
Musique : Ragah Daoud
Production : Mamdouh Youssef
D’après la pièce de théâtre L’Ile aux Chèvres (1950) du dramaturge italien Ugo Betti.
Au moment même où est tourné ce Berger et les Femmes, une autre adaptation de la pièce de théâtre d’Ugo Betti est réalisée par Khairy Beshara avec Nadia Al Gendy et Mahmoud Hemeida sous le titre plus « vendeur » de Désir Sauvage.
Des deux versions, celle d’Ali Badrakhan est sans conteste la plus réussie.


Drame. Wafaa est une veuve d’une quarantaine d’années. Elle vit avec sa fille unique, Salma, une adolescente réservée mais travailleuse, et sa belle-sœur Azza. Les trois femmes habitent une ferme isolée et tentent de survivre en cultivant la terre et en élevant quelques moutons. Un jour, un homme se présente à elles comme un ancien ami du mari de Wafaa. Ils se sont connus en prison et entre eux, ils parlaient souvent de la ferme. Ils s’étaient même promis d’y travailler ensemble, une fois libérés. Effectivement, l’étranger qui s’appelle Hassan connaît tout de la vie des trois femmes. Au début, ces dernières sont très méfiantes mais elles finissent par accepter que l’homme s’installe chez elles pour les aider à exploiter la ferme. Très vite, l’hôte devient l’ami et le confident de Wafaa, d’Azza et même de la jeune Salma…

dimanche 22 juin 2014

Les 100 films les plus importants (13) Les années quatre-vingt (2)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants  de l’histoire du  cinéma égyptien. 


Les Années Quatre-vingt (2) 
 
75) Al-Towq wal-Uswura (Le Collier et le Bracelet, 1986, Khairy Bishara)
 الطوق والأسورة


Avec Sherihan, Fardous Abdel Hamid, Ahmed Abdel Aaziz, Ahmed Bedir, Ezzat El Alaili, Abdallah Mahmoud, Mohamed Mounir, Hanan Youssef
Trois femmes de générations différentes, Hazina la mère, Fahima la fille et Farhana la petite fille sont confrontées à la dureté de la vie et des traditions. Mostafa le fils qui avait du quitter le pays revient 20 ans plus tard. Cette histoire se déroule de 1933 à 1953, dans un petit village de haute Egypte, Karnak près de Louxor, un village où se fond l'héritage pharaonique, copte et musulman, dans un ensemble de traditions sociales oppressantes.
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, Le Collier et le Bracelet est classé sixième.


76) Al-Gou’ (La Faim, 1986, Ali Badrakhan)
 الجوع


Avec Mahmoud Abdel Aziz, Soad Hosny, Abdel Aziz Makhyoun, Yousra
Le Caire, 1887. Au cours d'une rixe, Faraj tue le caïd qui a outragé Zoubeyda. Il l'épouse et les habitants du quartier l'élisent comme leur nouveau caïd. Mais il ne tarde pas à se détourner d'eux en épousant Malak, une riche commerçante. Et lorsque la disette sévit dans la ville, il monopolise le commerce du blé. Zoubeyda mène alors une armée de gueux contre lui et, au cours d'un combat, il est tué. Son frère Gaber est choisi pour le remplacer. Il refuse cette charge et leur conseille de ne compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs droits…


77) Al-Bari’ (L'Innocent, 1986, Atef El-Tayyeb)
البريء

Avec Mahmoud Abdel Aziz, Gamil Ratib, Ahmed Zaki
Pour son service militaire, Ahmed, un jeune paysan sans éducation,  est assigné dans une prison. Le commandant de l’établissement parvient à le convaincre que tous les détenus sont des ennemis de la nation. Ahmed sera chargé de les torturer. 
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, L'Innocent est classé treizième.


78) Ahlam Hind wa Camilia (Les Rêves de Hind et Camilia, 1988, Mohamed Khan)
 أحلام هند وكاميليا


Avec Nagla Fathy, Ahmed Zaki, Ayda Reyad
L'histoire de deux femmes qui malgré les difficultés n'ont pas renoncé au bonheur.
Hind est une jolie jeune veuve qui travaille comme servante. Elle rêve de trouver l’homme parfait qui l’aidera à sortir de la misère. Elle rencontre Eid qui est un escroc. Elle tombe enceinte au moment même où il est incarcéré. Ils n’ont pas pris le temps de se marier.
Camilia est une femme divorcée qui travaille aussi comme servante. Elle vit dans l’appartement qu’occupent son frère et touts sa famille. Camilia ne supporte plus cette situation. Elle épouse un vieil homme cupide qui la contraint à voler. C’est elle qui permet à Hind et à Eid de se marier.
Hind accouche d’une petite fille qu’elle prénomme Ahlam (Rêve). Malheureusement, Eid retourne en prison après avoir volé une grosse somme d’argent. Hind et Camilia trouvent le butin que l'homme avait caché. Elles décident de l'utiliser pour enfin passer du bon temps. Avec Ahlam, elles prennent un taxi pour Alexandrie. Le chauffeur de taxi parvient à les droguer et s’enfuit avec leur argent. Quand elles se réveillent sur la plage, elles ont tout perdu.


79) Yom Mur Yom Hilw (Jour Doux, Jour Amer, 1988, Khairy Bishara)
يوم مر ويوم حلو

 
Avec Mahmoud El Huindi, Gala Fahmi, Faten Hamama, Mohamed Henedi, Abla Kamel, Lotfy Labib, Mohamed Mounir, Simone, Hanan Youssef 
Une famille très pauvre du Caire lutte chaque jour pour survivre. Le père est mort. Aïcha, la mère, dépense toute son énergie pour que ses enfants  souffrent le moins possible de la faim et du dénuement. Hélas, le malheur finira par fondre sur la petite tribu. L’une des filles épousera un homme qui deviendra l’amant de sa sœur. Le plus jeune frère, à peine âgé de 10 ans, quittera le domicile familial pour mendier dans les rues…

  
80) Al-Aragoz (Le Marionnettiste, 1989, Hani Lashin)
  الاراجوز


Avec Omar Sharif, Mervat Amine, Hesham Salim, Salwa Khattab, Ahmed Khalil, Nader Nour, Abdel Gawad Metwalli, Badrya Abdel Gawad, Abol Futouh Omara
Mohamed est un marionnettiste qui vit seul avec son fils, Bahlool. Il sacrifie tout pour le bonheur de celui-ci. Il a économisé sou après sou pour que le jeune homme puisse étudier au Caire. Dans la capitale, Bahool devient le protégé d’un pacha corrompu. Il épouse sa fille. Pendant ce temps-là, Mohamed est tombé amoureux d’Enaam qui travaille aussi dans le spectacle. Mais les ambitions démesurées de son fils vont mettre en danger  la jeune femme.   





dimanche 27 avril 2014

Les 100 films les plus importants (11) Les années soixante-dix (3)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants  de l’histoire du  cinéma égyptien. 

Les Années Soixante-dix (3) 

62) Al-Karnak (1975, Ali Badrakhan)
الكرنك
Avec Soad Hosni, Kamal El-Chanawi, Taheya Carioca, Nour El-Sherif
Après la défaite de 1967 face à Israël, tous les adversaires politiques de Nasser sont torturés dans des centres de détention. Des étudiants accusés d’être communistes sont ainsi arrêtés par le directeur du renseignement égyptien.
Scénario et dialogues : Ali Badrakhan, Mamdouh El Leithi, d’après Karnak café de Naguib Mahfouz. Ce dernier a écrit Karnak café un an après la mort de Nasser. Il y dresse un bilan très critique du «socialisme à l’égyptienne».



63) Al-Muzniboun (Les Fautifs, 1975, Saïd Marzouq)
المذنبون
Avec Adel Adham, Sohier Ramzy, Samir Ghanem, Hussein Fahmy, Kamal El Shanawi, Zubaida Tharwat, Tawfiq Aldakn
Le film dénonce la corruption qui sévit dans tous les secteurs de la société égyptienne. A sa sortie, Les Fautifs avaient provoqué la fureur des députés égyptiens et du ministre de la culture. Son exportation fut interdite et une commission fut chargée d’établir comment la censure avait pu autorisée sa réalisation. Ce qui n’empêcha pas le film d’être présenté au premier festival international de cinéma du Caire. Le film connut un succès considérable et fut nommé meilleur film de l’année 1976 par l’association des critiques égyptiens.
Le scénario est de Naguib Mahfouz.
Une actrice organise une fête chez elle. A la fin de la nuit, elle est retrouvée dans son lit, assassinée. La police interroge les dix hommes présents à cette fête. Ils sont tous innocents du crime mais l’enquête révèle qu’ils ont tous quelque chose à se reprocher. A la fin, on apprend que le meurtrier est le fiancé de l’actrice.
Les corrompus évoqués par le film sont :
-un directeur d’école qui vend les sujets d’examen à ses étudiants.
-un médecin qui pratique des avortements clandestins.
-un chef d’entreprise qui s’est enrichi grâce au marché noir et qui est devenu l’amant de la femme de son meilleur ami
-un producteur de films libanais qui fait de la contrebande d’or et qui couche avec de jeunes starlettes
-l’actrice elle-même qui jettent dans la débauche les filles dont elle a besoin pour ses fêtes.
-un directeur de coopérative gouvernementale qui utilise sa fonction pour s’enrichir et régaler ses amis.

Le réalisateur avait rétorqué à ses détracteurs : " L’industrie égyptienne du cinéma produit soixante-dix films par an. Tous affirment que la vie est merveilleuse et que notre société est en bonne santé. J’espère qu’on ne verra aucun mal dans le fait que l’un des soixante-dix films tente de présenter les vrais problèmes auxquels sont confrontées les masses."



64)  Awdat Al-Ibn Al-Dal (Le Retour de l'Enfant Prodigue, 1976, Youssef Chahine)
عودة الإبن الضال


Avec Chukry Sarhan, Hoda Soltan, Mahmoud El-Meliguy, Soheir El-Morshidy, Ali El Cherif, Hesham Selim, Ahmed Bedir, Ragaa Hussein, Sid Ali Kouiret, Magda El-Roomy, Salah Jahine, Ahmed Abdel Waress
Librement inspiré du roman d'André Gide (1907) pour le transposer dans l'Egypte de l'entre deux guerres.
Ali est libéré après 12 ans d’emprisonnement. Il est attendu dans le village de Mitchaboura par les siens, les Madbouly, propriétaires d’une petite entreprise et par les ouvriers, pour qui il représente l’espoir. Pour Ibrahim, le retour d’Ali, son oncle, doit lui permettre d’aller étudier à l’étranger, malgré l'opposition de son père. Pour Fatma, qui a tout sacrifié à l'amour qu’elle vouait à Ali absent, c’est la grande désillusion.



65) Da’irat Al-Intiqam (Le Cercle de la Vengeance, 1976, Samir Seif)
دائرة الانتقام


Avec Nour Al-Sherif, Mervat Amine, Shwikar, Youssef Chaabane
Quatre voleurs réussissent à s’emparer d’une somme d’argent considérable. Mais Gaber Abdel Wared, celui qui a réussi à percer le coffre-fort, est trahi par les trois autres. Il se retrouve en prison. Ses anciens camarades se sont partagé le butin et pendant des années ils vont mener l’existence heureuse des nouveaux riches. Quand Gaber sort enfin de prison, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger.


66) Al-Saqa Matt (Le porteur d'eau est mort, 1977, Salah Abu Seif)
السقا مات


Avec Taheya Carioca, Ezzat El Alaili, Hassan Hussein, Nahid Jabr, Amina Rizk
L’hédoniste et le dépressif. Ce film évoque l’amitié entre deux hommes qui ont des visions de la vie totalement opposées.
L’un est un porteur d'eau dont la femme est morte il y a plus de vingt ans. Il s’est réfugié dans le souvenir et le deuil. Le second, employé aux pompes funèbres,  passe sa vie à  jouir de tous les plaisirs que cette existence lui offre car il sait que la mort viendra tout arrêter.



67)  Al-Mahfaza Mi’aya (Le portefeuille est avec moi, 1978, Mohamed Abdel-Aziz)
المحفظة معايا


Avec Noura (Naima), Adel Imam (Atwa), Samir Sabri (Shoukry), Salaah Nazmy (Fouad, le secrétaire), Omar El Hariri (Morsi), Tawfik Aldakn (Zizou) 
Atwa est un voleur à la tire qui opère dans tous les lieux où se presse la foule : dans les bus, dans les salles de cinéma ou au stade. Un jour, il retrouve Shoukry, un ami de jeunesse qui a une belle situation. Atwa lui demande de l’embaucher dans sa société. Shoukry refuse. Pour se venger, Atwa s’introduit dans les bureaux de la compagnie de son ami et parvient à dérober un document très compromettant.



68) Iskendriya Leih? (Alexandrie Pourquoi ? 1979, Youssef Chahine)
سكندرية ليه؟



Avec Mohsen Mohieddine (Ibrahim), Naglaa Fathy (Sarah), Farid Shawqi (le père de Mohsen), Mahmoud El-Meliguy (Qadry), Ezzat El Alaili (Shaker), Zouzou Hamdi El Hakim (La tante), Antic Melkior (Inspecteur Reagle)
Premier volet de la trilogie du réalisateur dans lequel il raconte sa jeunesse au sein de sa famille, de son école et de sa ville. 1942, Alexandrie. L'Egypte, sous la domination britannique, s'attend a la prochaine arrivée de troupes allemandes la bataille d'El-Alamein est imminente. Yehia, un adolescent passionné par le cinéma américain, veut devenir acteur et prépare un spectacle avec ses camarades du lycée catholique.