lundi 29 février 2016

Chanson Triste (El nagham el hazine, 1960)


النغم الحزين
إخراج: حسن الصيفي



Hassan El Seifi a réalisé Chanson Triste en 1960.
Distribution : Maher El Attar, Hussein Riad, Samia Gamal, Lebleba, Abdel Aziz Al Ahmed, Kadreya Kadry, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaël, Suzie Khairy, Ibrahim Hechmat, Abd Al Azim Kamel, Anwar Madkor
Scénario : Mohamed Othman
Musique et chansons : Abd Al Aziz Salam, Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Mohammed Al Mogi, Baligh Hamdy, Mounir Mourad, Ibrahim Akef

Hussein Riad

Maher El Attar

Samia Gamal

Lebleba


Résumé

Samia est la danseuse vedette du casino dirigé par Mahmoud. Celui-ci aime secrètement l’artiste mais la grande différence d’âge entre eux l’empêche de se déclarer.  Un jour, Mahmoud embauche un jeune chanteur talentueux pour accompagner Samia. La danseuse tombe amoureuse de son nouveau partenaire. Le directeur a deviné les sentiments que nourrit la danseuse à l’égard du jeune chanteur. Il éloigne ce dernier  en le faisant engager dans un autre casino. Cette séparation est intolérable pour Samia. Un soir lors de son numéro, elle fait une chute. Elle doit rester alitée. Pendant ce temps, Adel a fait la connaissance d’une jeune artiste. Les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Quand le chanteur revient au Caire, il rend visite à Samia. Il est bouleversé par son état. Pourtant la santé de la danseuse s’améliore progressivement. Au dénouement, elle reprendra la danse au casino et renoncera à l’amour d’Adel.


Critique

Dans Chanson Triste, on peut déceler quelques similitudes avec certaines oeuvres de Racine. Mahmoud aime Samia qui aime Adel qui aime Laïla comme dans Andromaque Oreste aime Hermione qui  aime Pyrrhus qui aime Andromaque. De même, Samia se consume d’amour pour Adel, au risque d’en mourir, comme Phèdre n’en peut plus de nourrir une passion morbide pour son beau-fils Hippolyte. Mais arrêtons là les comparaisons avec le grand dramaturge classique car Chanson triste est avant tout un navet.
C’est un mélodrame pâle et mou à l’image du chanteur Maher El Attar qui partage la vedette avec Samia Gamal. Dans la première partie du film, l’ancienne compagne de Farid Et Atrache nous offre quelques danses mais cela s’arrête brutalement car le scénario la fait chuter (une idée très judicieuse quand on fait appel pour le rôle principal de son film à l’une des plus grandes danseuses de tous les temps ! ) et elle va garder le lit pendant toute la seconde partie.
On a l'impression que les auteurs saisissent toutes les occasions pour mettre à mal le talent des comédiens. Je pense notamment à cette scène incroyable où on retrouve Samia seule dans un salon face à un magnétophone. Elle écoute la voix enregistrée de son chanteur bien-aimé en buvant un verre. Ca dure de très longues minutes. On comprend que l’actrice ne sait plus trop quoi faire pour exprimer son chagrin. Elle se tortille sur son fauteuil, elle caresse son verre, elle lève les yeux au plafond etc. Soudain, surgit de l’appareil le buste d’Adel ! La scène bascule alors dans le comique involontaire et celle qui est la première victime de ce gâchis c’est Samia Gamal elle-même. On en est gêné pour elle. Mais le pire est à venir. Et le pire c’est la jeune Lebleba qui nous l’inflige ! Pendant près de dix minutes, on doit subir son numéro de music-hall  mêlant chant,  danse et comédie. C’est d’un amateurisme total et on se demande ce qui a poussé le ou les producteurs à poser une telle verrue sur le visage déjà peu attrayant de leur  pauvre « chanson ».  

Appréciation : 1/5
*

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