Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.
Vendredi 15 septembre à 18h30
Les Deux Orphelines d'Hassan Al Imam (Al Yatimatayn, 1948)
avec Negma Ibrahim (Fidda), Fakher Fakher (le vendeur de journaux), Faten Hamama (Naïmat), Zaky Ibrahim (le grand-père de Naïmat), Thoraya Helmy (Sania), Nabil El Alfy (Adel), Abdel Aziz Al Ahmed (Morsi), Reyad El Kasabgy (le propriétaire du moulin), Naïma Al Soghayar (la chanteuse), Mohsen Hassanein (un ami d’Abbas), Gamalat Zayed (la mère de Sania), Mohamed Alwan (Abbas), Zouzou Mohamed (la femme d’Abbas), Safa El Gamil (Shalabi), Latifa Amine (la mère de Shalabi), Fahmy Amman (le père de Shalabi)
Scénario : Hassan Al Imama et Henry Barakat
Dialogues : Abou Al Sayed Al Ebiary
Musique : Izzat El Gahely, Ibrahim Fawzy, Naïma Al Soghayar
Mélodrame, adaptation du roman Les Deux Orphelines (1877) des deux auteurs français Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon.
Un nourrisson a été déposé à l’entrée de la mosquée. Ses cris ont attiré les croyants venus faire leurs prières. L’un d’eux pris de pitié décide d’amener l’enfant chez lui. L’homme charitable s’appelle Morsi. Il a déjà une fille du nom de Sania. La petite orpheline qu’on appelle Naïma est élevée avec elle. Les deux enfants grandissent comme deux sœurs, toujours gaies, toujours complices. Mais Morsi meurt. Alors Naïmat et Sania doivent travailler pour survivre. Elles vendent des foulards dans les rues. Un jour, Naïmat éprouve des douleurs oculaires. On consulte un médecin. Son diagnostic tombe : la jeune fille va perdre la vue. Peu après, les chemins des deux « sœurs » se séparent…
Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)
avec Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Beshara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher, Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Scénario : Youssef Wahby
Une histoire inspirée du Cid, la célèbre tragédie du dramaturge français Pierre Corneille (1606-1684)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
Production : les Studios Misr
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien
Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse réputation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par Inayat, l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger…
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film, ce qui contraint Youssef Wahby à modifier le dénouement de son scénario.
Notre avis : ce second et dernier film tourné par Asmahan joua un rôle essentiel dans la construction du mythe qu’elle est devenue après sa mort. Son visage de tragédienne, sa voix profonde, son regard énigmatique et son port d’impératrice, tout cela est resté gravé dans la mémoire de plusieurs générations de spectateurs. Et puis, il y a les chansons parmi les plus émouvantes de tout son répertoire (Notre préférée est "Emta Hate'ref" composée par Mohamed Al Qasabji sur un poème de Mamoun El Shinnawy.). Bien sûr, on pourra relever certaines naïvetés du scénario ou certains effets un peu appuyés dans telle ou telle scène mais l’essentiel est ailleurs. Au-delà de ses qualités et de ses défauts, « Amour et Vengeance » restera comme l’une des plus belles pages de l’histoire de la culture égyptienne et comme l’ultime témoignage de l’une des plus grandes chanteuses arabes de tous les temps.
Mercredi 13 septembre à 18h30
avec Samia Gamal (Doha, la danseuse), Ahmed Ramzy (Ahmed), Zizi El Badrawi (Fatma), Mahmoud El Meleigy (Abou Al Layl), Adli Kasseb (le chef de la police), Mohamed Reda (le procureur), Fahmy Aman (le père de Fatma), Qadria Kamel (la mère de Fatma), Lotfi El Hakim (le maire), Zaki Ibrahim (un villageois), Badr Nofal (la voix d’Abou Layl), Nahed Samir (la femme du chef de la police et la mère d’Ahmed), Ashwaq (danseuse), Abdel Moneim Ismail (un homme du peuple)
Scénario : Adly El Mowalid, Mohamed Kamel Abdel Salam
Musique : Ali Ismaïl. La musique du générique est tirée de la BO du film Comme un Torrent (1958) de Vincente Minnelli, composée par Elmer Bernstein. On retrouve aussi Morton Gould dont on utilise un extrait de ses fameux Spirituals for Strings, Choir and Orchestra (1941) qui servit de générique à l’émission de la télévision française, Les Dossiers de l’Ecran.
Production : Mahmoud El Meleigy
Abou Al Layl (Le père des Ténèbres) est un mystérieux personnage qui fait régner la terreur parmi les habitants d’un petit village. Il apparaît toujours le visage masqué et tout de noir vêtu. Armé d’un fusil et accompagné d’un berger allemand, il rançonne les paysans. On apprend qu’il agit ainsi pour se venger de la mort de son père : celui-ci a été tué par le pacha qui régnait autrefois sans partage dans la région. Désormais c’est lui le maître. Abou Al Layl a une maîtresse, Doha qui est danseuse dans le café du village. Le chef de la police locale tente de l’arrêter mais personne ne souhaite collaborer ou témoigner dans la crainte de subir des représailles. Il décide d’arrêter Doha pour savoir où se cache Abou Al Layl. Ce dernier kidnappe alors le fils de l’officier de police et le confie à un paysan en lui promettant une mort certaine s’il parle. Ce paysan a une fille, Fatma, l’institutrice de l’école du village. Elle soigne et nourrit leur « invité » avec une sollicitude à laquelle celui-ci n’est pas insensible...
Cette intrigue, inspirée du film de Salah Abou Seif, Le Monstre, sera reprise par le réalisateur en 1969 pour Le Fils de Satan. Les deux films ont le même scénariste.
Poursuite amoureuse de Nagdy Hafez (Moutarada gharamia, 1968)
avec Fouad El-Mohandes (Mounir), Shweikar (Mona), Madiha Kamel (Maria, l’hôtesse italienne), Hassan Mostafa (Fantomas, le maître d’hôtel de Mounir), Abdel Moneim Madbouly (le psychiatre), Camelia (l’hôtesse française), Shahinaz Taha (l’hôtesse américaine), Kawthar Shafiq (l’hôtesse japonaise), Thérèse (l’hôtesse anglaise), Mahmoud Azmy (Sami)
Scénario : Farouk Sabry
Directeur de production : Kamal HusseinComédie. Adaptation de la comédie à succès « Boeing Boeing » de Marc Camoletti. Mounir est un homme très riche qui, malgré sa fortune, travaille comme contrôleur aérien. C’est un dom juan impénitent qui entretient une relation amoureuse avec cinq hôtesses en même temps, toutes les cinq de nationalités différentes. Il a en outre la passion des chaussures de femmes qu’il collectionne chez lui. En plus de ses « liaisons internationales », il a une fiancée officielle, Mona, une hôtesse égyptienne. Cette dernière menace de le quitter s’il ne renonce pas à sa vie de play-boy et à sa collection de chaussures. Mounir, plein de bonne volonté, demande de l’aide à un psychiatre...
Je veux me marier d'Ahmed Badrakhan (Aiza atgawiz, 1952)
avec Nour Al Hoda (Farhana), Farid Al Atrache (Farid), Soliman Naguib (Wagdi Cristal), Abdel Salam Al Nabolsi (Wagy Cristal, le neveu de Wagdi), Zinat Sedki (la femme de chambre de Farhana), Serag Mounir (Taher Al-Anfoushi), Kawthar Shafiq (la fille de Taher), Saïd Abou Bakr (cousin de Farhana), Leila al Jazairia (la danseuse Leila), Sayed Suleiman (le domestique des Cristal), Abdel Nabi Mohamed (un soldat), Mohamed Zayed (chauffer de taxi), Abdel Ghani El Nagdi (cousin de Farhana), Thuraya Fakhry (la femme de Taher), Abbas Rahmi (le directeur de la salle de spectacles)
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer.
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache
Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…
Notre avis : « Je veux me marier » compte parmi les grandes réussites du réalisateur Ahmed Badrakhan. C’est la première comédie musicale de Farid Al Atrache après sa rupture avec Samia Gamal. Quelques mois plus tôt, on les avait vus une dernière fois ensemble dans « Ne le Dites à Personne » d’Henry Barakat. Pour réaliser « Je veux me marier », on a reconstitué une partie de l’équipe du film précèdent : Farid Al Atrache a de nouveau pour partenaire féminine la chanteuse libanaise Nour El Hoda, on retrouve dans un second rôle, Abdel Salam Al Nabolsi et le scénario est aussi signé Abou Al Seoud Al Ebiary. Enfin, pour remplacer Samia, Farid Al Atrache a découvert une jeune danseuse algérienne très talentueuse, Layla Al Jazairia. Le résultat est tout aussi enthousiasmant que pour l’opus précédent. La fantaisie et l’entrain ne se relâchent à aucun moment ; les chansons s’insèrent naturellement à l’histoire ; Zinat Sedky et Abdel Salam Al Nabolsi, en seconds rôles comiques, sont comme toujours épatants. Et puis, la « petite nouvelle » fait des débuts très prometteurs dans la comédie et parvient à nous faire oublier l’immense Samia Gamal. Hélas, il n’y aura pas de suite : Layla Al Jazairia tournera dans trois films puis quittera l’Egypte définitivement.
Dimanche 10 septembre à 22h
Agent n°13 de Medhat El Sebaie (El Ameel Raqam 13, 1989)
avec Mohamed Sobhy (Sharif), Eman (Basma), Sabreen (Nahid), Nabil El Halafawi (Ali Hussein), Shaaban Hussein (Sabri), Afaf Rashad (Maha), Samir Wahid (Maher Abbas), Zouzou Nabil (la mère de Sharif), Ali El Gandour (le chef du gang), Hussein El Sherif (officier de police), Saïd Mostafa (officier de police), Ezzat El Mashad (le chef des douanes), Mahmoud Al Iraq (un gangster), Abdul Monem Al Nimr (un gangster), Saleh El Aweil (un gangster)
Scénario : Mahmoud Fahmy
Musique : Hany Shenouda
Production : Screen 2000Thriller. Charif est un agent des douanes très expérimenté qui suscite la jalousie de bon nombre de ses collègues. Un jour, il est approché par la police. On souhaiterait qu’il infiltre une bande de trafiquants de drogue. Charif est très réticent au début mais il finit par accepter la mission. Il doit se faire passer pour un malfaiteur proposant ses services et on lui loue un appartement de luxe pour qu’il puisse recevoir les membres du gang. C’est ainsi qu’il rencontre Basma, une blonde très séduisante qui occupe une fonction importante dans la filière mise en place par les trafiquants. Sûre de son charme, elle tente de conquérir Charif qui se retrouve dans une situation bien embarrassante : il doit rester en bons termes avec la jeune femme sans pour autant céder à ses avances car il est fiancé à Nahed et l’appartement est truffé de micros…
Notre avis : une comédie mollassonne qui reprend un sujet archi exploité depuis les années cinquante : un policier infiltre un gang de trafiquants et y fait la connaissance d’une femme séduisante qui est soit le chef de l’organisation criminelle, soit la maitresse du chef. Rien de bien neuf donc et le fait qu’ « Agent n°13 » soit une comédie et non un thriller n’ajoute pas grand-chose à l’intérêt du film. Peut-être en aurait-il été autrement si l’on avait confié le rôle principal à un acteur comique talentueux, ce que n’est assurément pas Mohamed Sobhy. Et puis pour ne rien arranger, le film ne comporte quasiment aucune action. Le héros passe de chaise en chaise ou de fauteuil en fauteuil et cause encore et encore. Parfois, il est au lit mais seul ! Bref on s’ennuie ferme malgré la présence de la sémillante Eman qui fut l’un des sex-symbols du cinéma des années quatre-vingt.
Vendredi 8 septembre à 22h
avec Farid Al Atrache (Farid), Sabah (Zanouba), Karima (Zizi), Nadia Gamal (Louza), Soad Ahmed (Madame Louahz), Abdel Salam El Nabolsi (Adnan, le metteur en scène), Serag Mounir (Radwan, le propriétaire du théâtre), Abdel Moneim Basioni (le journaliste), Rushdy Abaza (Rushdy, l’ami de Zizi), Berlanti Abdel Hamid (Soraya, une amie de Zizi), Amal Wahid (Mervat, une amie de Zizi), Reyad El Kasabgy (Matwali, le beau-père de Zanouba et de Louza), Mimi Aziz (Madame Marica), George Yordanis (Maître d’hôtel du Semiramis)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Farid Al Atrache, Abdel Aziz Salam, Anwar Abdallah, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl El Habrouk
Production : les films Farid Al AtracheComédie musicale. Louza et Zanouba sont deux sœurs. La première est danseuse, la seconde chanteuse. Elles ne supportent plus leur beau-père qui les exploite et leur prend tout leur argent. Elles décident de fuir le domicile familial. Elles se rendent au théâtre Kursaal où elles rencontrent Farid, un chanteur célèbre. Celui-ci les engage et leur donne une avance pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins. Les deux sœurs s’installent à la pension de Madame Marica. C’est le metteur en scène Adnan qui se chargera de les former. Malgré le scepticisme du propriétaire de la salle, Farid croit au talent de ses deux protégées et il est ravi du triomphe qu’elles remportent dès leur première prestation. Il est aussi de plus en plus attiré par Zanouba, la chanteuse, mais Zizi, une riche héritière qui a depuis longtemps des vues sur lui, n’a pas l’intention de se laisser évincer sans réagir…
Notre avis : un film produit par Farid Al Atrache à la gloire de Farid Al Atrache. Il incarne un chanteur charismatique dont le talent n’a d’égal que la générosité et qui naturellement enflamme tous les cœurs. A ses côtés, Sabah joue une chanteuse un peu écervelée qui préfère le luxe et la fête à l’art et à l’amour véritable. Elle sera bien punie et elle s’en repentira ! Mais l’intérêt de "Comment t'oublier ?" ne réside certainement pas dans l’histoire qui nous est contée. Celle-ci n’est qu’un prétexte à filmer Farid Al Atrache et Sabah entrain de chanter, seuls ou en duo. Les fans des deux vedettes ne pourront que se réjouir du grand nombre de chansons, parfois très belles et souvent très longues. Le duo sur "La Chanson du Faiseur de Statues" dure plus de dix minutes coupé néanmoins par un intermède dansé exécuté par Nadia Gamal sur la "Danse Rituelle du Feu" du compositeur espagnol Manuel de Falla. Finissons sur une note légère : c’est dans ce film qu’apparaît pour la première fois à l’écran Karima, Miss Egypte 1955.
Jeudi 7 septembre à 22h
Un Inconnu dans ma maison de Samir Seif (Ghareeb fi Baity, 1982)
avec Soad Hosny (Afaf), Moamen Hassan (le fils d’Afaf), Nour El Sherif (Shehata Abou Kaf), Ali El Sherif, Ibrahim Kadri (l’agent immobilier), George Sedhom (Saad Marzouk, l’ancien propriétaire de l’appartement), Hassan Mostafa (Ali Nachif, l’entraîneur du club), Nabila El Sayed (Kaouther, la collègue d’Afaf), Wahid Seif (le réceptionniste de l’hôtel de passe), Seif Allah Mokhtar (l’assistant d’Ali Nachif), Hayatem (la séductrice), Mohamed Abou Dawoud (l’officier de police)
Scénario et dialogues : Wahid Hamid
Remake d’Adieu, je reste (The Goodbye Girl), un film américain réalisé par Herbert Ross en 1977.Musique : Hany Shenouda
Comédie. Shehata est un jeune footballeur d’Al Minya, la capitale de la Moyenne-Egypte. Il a reçu un télégramme du prestigieux club de Zamalek qui a décidé de l’engager et qui lui demande de rejoindre au plus vite Le Caire. C’est la première fois que Shehata se rend dans la capitale et les difficultés commencent dès sa sortie de la gare. Il hèle un taxi et s’apprête à y monter mais une jeune femme prétend qu’elle lui avait fait signe avant lui. Tandis que la discussion s’envenime, un voleur s’empare du porte-monnaie de l'une et du portefeuille de l'autre puis s’enfuit en prenant le taxi que Shehata et Afaf se disputaient. Les deux antagonistes constatent la disparition de leur argent et s’accusent mutuellement. Ils se retrouvent au commissariat pour s’expliquer. L’officier de police décide de mettre Shehata en cellule. C’est l’entraîneur du club de Zamaleck lui-même qui vient délivrer son nouveau joueur. L’officier de police est confus d’avoir rudoyé une future étoile du football. Shehata et Afaf ressortent libres du commissariat.
Afaf est une infirmière qui depuis la mort de son mari élève seule son fils. Après les mésaventures de la journée, la mère et l’enfant retrouvent la petite chambre qu’ils occupent dans une pension modeste. De son côté, Shehata s’est installé dans un hôtel sans savoir que celui-ci accueille essentiellement des prostituées et leurs clients. Le soir même, des policiers investissent l’établissement et embarquent tout le monde. C’est ainsi que le footballeur se retrouve encore une fois en cellule.
Notre avis : quand elle tourne dans ce film, Soad Hosny est âgée d’à peine quarante ans et elle se trouve déjà au crépuscule de sa carrière. Elle jouera ensuite dans quelques films sans grand intérêt et quittera définitivement le monde du cinéma en 1991. « Un Inconnu dans ma maison » est sa dernière comédie et on doit reconnaître qu’elle n’y brille pas de manière particulière. On est très loin de la star qui dans les années soixante et soixante-dix ravissait le public par sa sensualité, sa bonne humeur et son énergie. Dans ce film, Soad Hosny semble un peu l’ombre d’elle-même donnant consciencieusement la réplique à son partenaire Nour El Sherif. Il est vrai que le scénario n’offre rien d’excitant pour une actrice ou un acteur. On reste dans la comédie gentiment sociale et pleine de bons sentiments. A voir quand même pour la prestation explosive de Nabila El Sayed à qui nous devons l'une des scènes les plus drôles du film.
Mercredi 6 septembre à 22h
Quatre filles et un officier d'Anwar Wagdi (Arba banat wa dabit, 1954)
avec Negma Ibrahim (Sakina, la directrice de la maison de correction), Naïma Akef (Naïma), Anwar Wagdi (Wahid), Zinat Sedki (Oum Samaka), Wedad Hamdy (une pensionnaire de la maison de correction), Abdel Wares Asr (Marzouk), Amina Risk (Amina Hanem), Ragaa Youssef (Ragaa), Awatef Youssef (Awatef), Fouad Fahim (Abdel Kader), Ahmed Darwich (le juge), Zizi El Badraoui (une petite fille), Lebleba (Suzanne)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Anwar Wagdi
Musique : Mounir Mourad, Ahmed Sabra, André Ryder, Fathy Qoura
Production : Ramsès Naguib et Anwar WagdiQuatre filles et un officier est le dernier film d’Anwar Wagdi. Il sort en mars 1954. Peu après, Anwar Wagdi divorce de Layla Mourad et se rend en Suède afin d’être soigné pour la maladie qui l’emportera l’année suivante. Il meurt le 14 mai 1955 à Stockholm. Il s’était remarié quelques mois auparavant avec Layla Fawzi.
Comédie musicale. Naima est une jeune orpheline qui a été placée dans une maison de correction dirigée d’une main de fer par Madame Sakinah. Elle est tombée amoureuse de Wahid, l’officier chargé de la discipline et de la sécurité au sein de l’établissement. Celui-ci s’oppose aux méthodes brutales de la direction et fait preuve de bienveillance et de générosité à l’égard de toutes les pensionnaires. Naïma trouve tous les prétextes pour se retrouver en tête-à-tête avec Wahid. Un soir au dortoir, Naima montre à ses trois meilleures camarades la photo que l’élu de son cœur a accepté de lui donner. Pour échapper à la surveillance de la gardienne, elles se sont réfugiées sous un lit et l’une des filles tient une bougie allumée. Soudain, la literie s’embrase. En quelques secondes, les flammes se propagent à l’ensemble des lits du dortoir. C’est l’incendie…
Notre avis : Anwar Wagdi est un homme de spectacle et il le démontre une dernière fois ici. Dans « Quatre filles et un officier », l'influence de la comédie musicale américaine est patente. Une séquence du film est clairement inspirée d'"Un Jour à New-York" de Gene Kelly et Stanley Donen (1949). A voir pour Naïma Akef bien sûr mais aussi pour les deux soeurs Ragaa et Awatef Youssef qui sont épatantes au point d'éclipser leur célèbre consoeur dans certaines scènes. En revanche je serai beaucoup plus réservé sur la prestation de la toute jeune Lebleba qui nous rappelle un peu trop sa petite collègue Fayrouz.
Mardi 5 septembre à 14h
C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache (Mounir), Samia Gamal (Nadia), Ismaïl Yassin (Hikmat Al Far), Abdel Salam Al Nabulsi (le chorégraphe), Zeinat Sedki (la propriétaire de la pension), Thoraya Helmy (Zaynab), Lola Sedky (Rasmia), Mahmoud Shoukoko (Darwich Al Nims), Hassan Fayek (Basioni Bey), Abdel Moneim Ismaïl (le marin), Zaki Ibrahim (Ibrahim Bey), Mahmoud Reda (un danseur), Rifaat El Gamal (un danseur), Abdel Aziz Hamdy (l’employé du télégraphe)
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache, Aziz Sadek, Bibi Al Manza
Production : les films Farid Al Atrache
Comédie musicale. Mounir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Mounir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Mounir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…
Notre avis : 1949 fut une très grande année pour la comédie et la comédie musicale égyptiennes. On pourrait citer un nombre incroyable de films sortis cette année-là et devenus des classiques. « C’est toi que j’aime » en fait bien sûr partie. La conjugaison des plus grands talents de l’époque dans tous les domaines artistiques a produit ce petit miracle. Les scènes de comédie, les danses, les chansons s’enchainent avec un souci constant du rythme et de la variété. Et puis ce qui fait la valeur inestimable à nos yeux de cette comédie musicale, c’est l’autodérision dont font preuve tous ces acteurs renommés qui pour amuser le public n’ont peur de rien et surtout pas du ridicule !
Le bien aimé inconnu d'Hassan El Seifi (El habib El-Majhoul, 1955)
avec Layla Mourad (Layla), Olwya Gamil (la mère de Layla), Hussein Sedky (le docteur Hussein Yousri), Kamal El Shennawi (Wahid), Mokhtar Othman (le grand-père de Wahid), Serag Mounir (le docteur Mounir), Ragaa Youssef (la danseuse Ragaa), Abdel Salam El Nabolsi (Mehran), Lebleba (la petite sœur de Layla), Thuraya Fakhry (la grand-mère de Wahid), Thuraya Salem (une danseuse), Rashwan Mustafa (le chirurgien), Abdel Ghani El Nagdi (le portier)
Scénario : Abdoul Rahman Al Sharif
Musique : Fathy Qoura, Mamoun Al Shinawi, Riad El Sonbati, Kamal Al Tawil, Mounir Mourad
Drame sentimental. Le docteur Hussein et Wahid son cousin cardiologue se retrouvent dans l’ascenseur avec une inconnue. Celle-ci s’évanouit subitement. Les deux hommes la transportent aussitôt dans le cabinet du docteur Hussein. La jeune femme qui s’appelle Layla reprend conscience. C’était un simple malaise sans gravité. Les deux cousins peuvent alors se rendre dans le cabaret où ils projetaient de passer la soirée. C’est dans cet établissement que danse Ragaa, la jeune artiste dont Wahid est follement amoureux. Quelque temps après, Layla est à nouveau victime d’un malaise. Sa mère fait venir le docteur Hussein qui prescrit une série d’examens. Les résultats sont sans appel : la jeune femme est gravement malade du cœur et ses jours sont en danger. Le docteur Hussein a décidé de tout faire afin de sauver cette patiente pour qui il éprouve des sentiments de plus en plus tendres…
Le dernier film de Layla Mourad. Après cet échec commercial, elle décide de mettre un terme à sa carrière. Elle a trente-sept ans.
Dimanche 3 septembre à 22h
Le Suicide du Propriétaire de l’Appartement d’Ahmed Yehia (Intihar Saheb Al-shaqqa, 1986)
avec Nabila Ebeid (Farida), Kamal Al Shennawi (Abdel Aziz), Hatem Zulfikar (Hamdi), Taheya Carioca (la belle-mère de Farida), Mimi Gamal (Mervat), Wael Nour (le frère d’Hamdi), Liza (la petite fille), Amel Ibrahim (Sawsan), Samia Mohsen (Fahima, la femme de l’oncle de Farida), Hosny Abdel Jalil (l’oncle de Farida), Etedal Chahine (la directrice d’école)
Une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Mostafa Moharam
Musique : Hassan Abo El Suood, Yehia Al Muji
Farida est mariée à Hamdi et tous les deux vivent encore dans l’appartement de la famille de celui-ci. Epoux à la ville, ils sont aussi devenus collègues au bureau. Mais voilà, Farida ne supporte plus l’attitude de sa belle-mère qui fait tout son possible pour monter son fils contre elle. N’y tenant plus, elle finit par quitter son mari et s’installe chez une collègue. Abdel Aziz, le directeur de la société pour laquelle elle travaille ne lui a jamais caché tout l’intérêt qu’il lui portait. Après son divorce, Farida accepte de l’épouser. Elle ne tarde pas à comprendre que son nouveau mari a non seulement un certain penchant pour l’alcool mais que c’est aussi un coureur de jupons invétéré. Après l’avoir quitté une première fois, elle revient avec une idée très précise en tête : devenir l’unique propriétaire du luxueux appartement de son mari…
Notre avis : quoi que l’on puisse penser de l’œuvre littéraire d’Ihsan Abdul Quddus, il faut reconnaître que ses histoires ont su séduire un grand nombre de cinéastes et qu’elles nous ont donné des films parfois très intéressants. Dans ses romans, Ihsan Abdul Quddus traite de la condition féminine dans la société égyptienne de son époque. Il dénonce le machisme triomphant et ses héroïnes sont souvent des femmes qui tentent de se libérer des carcans qui les oppressent. C’est le cas dans ce film d’Ahmed Yehia qui brosse un tableau très sombre des relations entre hommes et femmes. C’est la guerre et il est illusoire d’espérer une fin prochaine des hostilités. Les hommes sont des êtres veules et égoïstes et pour s’en délivrer, l’héroïne doit se montrer dure et impitoyable. Comme le montre le dénouement, la moindre faiblesse conduit à une nouvelle capitulation. Nabilla Ebeid excelle dans ce type de rôles et son partenaire, Kamal El Shennawi est formidable en grand bourgeois saisi par la débauche. Un film fort, sans complaisance, mais à l’esthétique un peu daté.
Monsieur Karaté de Mohamed Khan (Mister Karate, 1993)
avec Ahmed Zaki
(Salah), Nahla Salama (Nadia), Ibrahim
Nasr (Hassan, l’entraineur), Mamdouh Wafi (l’ingénieur Sherif), Othman Abdel
Moneim (Omar, l’ancien collègue du père de Salah), Nader Nour Alddin (Samir), Amr
Mohammed Ali (Fathi), Zouzou Nabil (la vieille dame), Azza Kamel (la fille de la vieille dame), Wagih
Agamy (Mahmoud), Hassan El Adl (un policier corrompu), Adawy Gheith (Monsieur Aziz), Moustafa Darwish (un mari jaloux), Fouad Farghaly (le fonctionnaire)
Scénario : Raouf Tawfik
Musique : Yasser Abdul Rahman
Production : les films El SobkySalah quitte son village natal pour travailler au Caire. Il trouve un emploi dans le garage où son défunt père avait lui aussi travaillé. Près du garage, il y a un vidéo club tenu par Nadia, une jeune femme très jolie. Salah sympathise rapidement avec elle. Le matin, il l’aide à ouvrir sa boutique tout en conversant. Nadia lui fait découvrir les films de karaté. Salah est subjugué par les exploits des héros de ces films et il rêve de devenir lui aussi un champion de karaté comme Bruce Lee. Il fait alors la connaissance d’un ancien entraineur qui l’initie à cet art martial. C’est lui qui donne à Salah le surnom de « Mister Karaté ». Malheureusement, un terrible accident va mettre un coup d’arrêt aux rêves et aux projets du jeune homme. En essayant d’arrêter un véhicule conduit par un adolescent, il fait une chute et une roue de la voiture lui broie l’une de ses jambes. Il est hospitalisé. La convalescence sera longue, il pourra à nouveau marcher sans béquilles mais en boîtant...
Notre avis : une réflexion intéressante sur le caractère aliénant d’un certain cinéma commercial véhiculant des mythes trompeurs et des modèles illusoires. Après son accident, le héros du film devra abandonner ses rêves de gloire et affronter la misère et la corruption qui gangrènent la société. Le réalisateur nous invite à suivre son personnage dans ses pérégrinations à travers une capitale dont les rues et les bâtiments ne sont que décrépitude et délabrement, une capitale qui est devenue le terrain de jeu des trafiquants et des corrompus. En fait, Mohamed Khan dans ce film nous raconte l’histoire d’un homme simple qui s’est libéré de ses chimères pour se convertir au réel et à l’action.
La Boulangère d'Hassan Al Imam (Baiat al khoubiz, 1953)
avec Amina Rizq (Khadija/Halima), Shadia (Nehmat, la fille de Khadija), Magda Al Sabahi (Nelly Abdul Hakim, la fille de Raïs Abdul Hakim), Zaki Rostom (Raïs Abdul Hakim/Gharib Abu Shamah), Omar El Hariri (Sami, le fils de Khadija), Soliman Naguib (Shafiq, le peintre, neveu de l’imam), Chukry Sarhan (l’ingénieur Medhat, le fils du directeur assassiné), Mahmoud Shoukoko (le livreur de pain), Hussein Riad (Massoud, le complice d’Abdul Hakim), Thoraya Helmy (une amie de Nehmat), Ibrahim Hechmat (le directeur de l’usine), Tousoun Motamad (faux témoin)
Scénario : El Sayed Bedeir et Hassan Al Imam
Musique et chansons : Berlanty, Abdel Halim Hafez, Fathy Qoura, Mahmoud Al Sharif, Hussein Guenid
La Boulangère est l’adaptation du roman de l’écrivain français Xavier de Montépin, La Porteuse de Pain (1884).
Mélodrame. Après la mort de son mari, Khadija reste seule avec son jeune fils. Elle a confié sa fille à un parent. Elle habite un appartement dans l’enceinte de l’usine où travaillait le défunt. Raïs Abdul Hakimn, le contremaître, tourne autour de la jolie veuve mais celle-ci a toujours repoussé ses avances. Désespéré, il lui écrit une lettre dans laquelle il lui redit son amour et lui annonce qu’il provoquera un incendie dans l’enceinte de l’usine et s’emparera d‘une invention qui le rendra immensément riche. Après l’avoir lue, Khadija jette la lettre mais elle ne voit pas que son fils l’a récupérée et qu’il l’a cachée dans son petit cheval de bois. Le contremaître met son plan à exécution : à la nuit tombée, il se rend dans le bureau du directeur de l’usine, vide le coffre-fort et met le feu dans la pièce. En quittant le bureau, il tombe sur le directeur qu’il étrangle. Il se rend ensuite chez Khadija pour la supplier de fuir avec lui. Elle refuse. De dépit, Raïs Abdul Hakim fait croire à tous les ouvriers que c’est la veuve qui a provoqué l’incendie à l’usine. Khadija a trouvé refuge chez l’imam de la mosquée mais elle est arrêtée peu après et comparaît en justice. Le tribunal la condamne aux travaux forcés. Elle perd la raison et elle est internée dans un hôpital psychiatrique. Les années passent, elle recouvre la raison et apprend que l’imam à qui elle avait confié son fils est mort et qu’on n’a plus aucune trace de ses deux enfants. Après l’hôpital, elle retrouve la prison mais elle s’évade. Elle se rend au Caire…
Notre avis : un superbe mélodrame. Hassan Al Imam adorait la littérature française et il goûtait tout particulièrement les romans-feuilletons du XIXe siècle avec leur foisonnement de péripéties dramatiques et de coups de théâtre parfois bien improbables . En 1948, il avait déjà adapté avec succès « les Deux Orphelines » d'Ennery et d’Eugène Cormon. Cette fois-ci, il s’attaque avec le même bonheur à « la Porteuse de Pain ». Hassan Al Imam et son scénariste sont parvenus à conserver de manière très fidèle les multiples fils de l’intrigue du roman français, tout en les transplantant dans l’Egypte de leur époque. Le film dure plus de deux heures mais on ne voit pas le temps passer : chaque séquence comporte son lot de révélations qui tient en haleine le spectateur. L’interprétation est remarquable et Zaki Rostom en criminel hanté par son passé nous offre l’une de ses plus belles prestations.
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