vendredi 18 septembre 2015

Les Amours d'une femme (Gharamyat Imra'ah, 1960)

غراميات امرأة
إخراج : طلبة رضوان


 

Tolba Radwan a réalisé les Amours d'une Femme en 1960.
Distribution : Kamal Al Shennawi (Mourad), Soad Hosny (Amina), Samira Ahmed (Hikmat), Ahmed Ramzy (Ahmed), Abdel Moneim Ibrahim, Ferdoos Mohamed, Mohamed Tawfiq, Adly Kasseb, Abdel Moneim Ismail, Samia Roshdi, Fathia Shahin, Sahed Khalil, Layla Fahmy, Mohamed Shawky, Abdel Khalek Saleh, Samia Mohamed, Hussein Ismaïl, Mimi Gamal, Mohamed Nabeh, Abdel Hamid Badawy, Abbas El Daly
Scénario : Abdel Moneim Madbouly et Tolba Radwan 
Musique : Ibrahim Haggag 
Production : Helmy Halim


Samira Ahmed















  
Abdel Moneim Ibrahim et Ahmed Ramzy

Kamal Al Shennawi

Samira Ahmed

Samira Ahmed et Kamal Al Shennawi



Résumé

Ahmed, étudiant en médecine, fait la connaissance à l’hôpital de Hikmat, une jeune infirmière ambitieuse. Une histoire d’amour naît entre les deux jeune gens. Le soir, ils sortent souvent ensemble. Pourtant Ahmed n’a pas le sou, il doit emprunter à ses connaissances. Son amour l’accapare complètement et il néglige ses études tant et si bien qu’il échoue à ses examens. Pour se reposer un peu, Il se rend alors chez sa tante qui réside dans un village près du Caire. Il retrouve Amina, sa cousine qui l’aime en secret. Pendant son absence, Hikmat le trompe. Ahmed lui est toujours amoureux. Quand il retourne au Caire, il est bien décidé à épouser la jeune infirmière mais à leur premier rendez-vous, celle-ci lui annonce qu’elle désire rompre. Ahmed est terrassé. Averties par le meilleur ami du jeune homme, Amina et sa mère s’installent quelque temps chez leur neveu et cousin pour le soutenir. Ahmed finit par s’intéresser à Amina. Un jour ils s’embrassent et décident de se marier. Une fois le jeune homme rétabli, les deux femmes retournent chez elles. Ahmed s’est remis à ses études. Entre temps, Hikmat a été abandonnée par son nouvel amant et chassée de chez ses parents. Elle décide de sonner à la porte d’Ahmed. Celui-ci, ému par la situation de son ancienne maîtresse, accepte de l’héberger. Evidemment, Hikmat va tout faire pour reconquérir le cœur d’Ahmed. Elle s’occupe du ménage et adopte tenues et attitudes propres à réveiller les désirs de son ex-fiancé.  Mais rien n’y fait : l’étudiant en médecine reste fidèle à la promesse faite à sa cousine.  Il passe à nouveau ses examens. Cette fois-ci,  il obtient son diplôme. Il rentre chez lui, fait sa valise et file chez sa tante pour annoncer la bonne nouvelle. Quand il arrive à destination, Amina n’est plus là. Elle est déjà partie pour la capitale. Amina  se présente devant la porte de l’appartement d’Ahmed, c’est Hikmat qui lui ouvre. Une dispute éclate entre les deux femmes. Elles en viennent aux mains et roulent dans l’escalier de l’immeuble. Ahmed reparaît à temps pour venir au secours de la seule femme qu’il aime, Amina.


Critique

Tolba Radwan est un honnête artisan dont la carrière débute au début des années cinquante et prend fin en 1967.  Il fut très longtemps l’assistant de grands réalisateurs comme Salah Abou Seif ou Henry Bakarat et on retrouve son nom au générique de certains classiques du cinéma égyptien. Il passe à la réalisation en 1959 et signera seul sept films dont ces Amours d’une femme.
Dans ce drame, il met à profit ce que lui ont appris les maîtres qu’il a côtoyés : scénario bien ficelé, cadrage précis, photo soignée, jeu impeccable des acteurs. Et pourtant le film déçoit. Le scénario ne comporte pas une seule idée originale. Tolba Radwan s’est contenté de piocher dans bon nombre de réalisations antérieures. On retrouve donc Ahmed Ramzy en jeune médecin (encore !) tombé sous la coupe d’une infirmière sans scrupules alors qu’une cousine au cœur pur ne demande qu’à l’aimer. A partir de cette situation, le réalisateur nous ressert tous les clichés du drame des années cinquante, sans génie, sans éclat. Un brouet bien fade qui reste pourtant sur l’estomac. Les scènes convenues se succèdent jusqu’à l’ultime happy end, laissant dans l’esprit du spectateur une impression de plus en plus forte de déjà vu.
Un exercice de style sans grand intérêt

Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire