dimanche 4 août 2013

Les quinze meilleurs films ? (suite et fin)

Suite du classement établi par vingt critiques pour le journal Al Ahram à l'occasion des cent ans du cinéma égyptien.

9) La Femme d'un Homme Important  زوجة رجل مهم"" (Zawgat Ragol Mohim) un film de Mohamed Khan (1988)

avec Ahmed Zaki, Mervat Amin, Ali Ghandour, Zizi Mustapha, Hassan Hosni, Nahed Samir

Dans l'Egypte des années soixante-dix. Une jeune fille rencontre un commissaire de police de Minieh, une ville de Haute-Egypte, au cours d'un voyage qu'elle effectue en compagnie de son père. Nommé au Caire, l'officier décide de l'épouser. Peu après le mariage, elle découvre la violence du travail de son époux, ainsi que la brutalité dont il fait preuve au domicile conjugal. Parallèlement, le jeune homme comprend peu à peu les règles impitoyables de l'ascension sociale.




10) Flirt de jeunes filles "غزل البنات" (Ghazal Al-Banat) un film de Anwar Wagdi (1949)

avec Leila Mourad, Anwar Wagdi

Himam, un instituteur sans le sou, est engagé par un homme richissime pour donner des leçons particulières à sa fille. Il tombe amoureux de la demoiselle mais il lui cache ses sentiments.



11)  Vie ou Mort "حياة اوموت"   (Haya aw Maut) un film de  Kamal El Sheikh (1954)

avec Imad Hamdi, Madiha Yousry

Après une scène de ménage, une femme quitte le domicile conjugal en laissant sa fillette et un époux cardiaque. Frappé par une crise, le père envoie sa fille chercher un médicament. Le pharmacien se trompe et lui remet une dose mortelle de poison.



12) La Prière du Rossignol  "دعاء الكروان" (Doaa Al-Karawan) un film de Henry Barakat (1959)

avec Faten Hamama et Ahmed Mazhar
d'après un roman de Taha Hussein

Une jeune femme placée comme bonne à tout faire chez un ingénieur célibataire est violée par ce dernier. Pour que le déshonneur ne retombe pas sur la famille, son oncle la tue. Mais sa sœur décide de se venger : elle se fait engager par l'ingénieur sans lui révéler son identité.



13) L'Innocent "البرىء" (El-Baree) un film d'Atef El-Tayeb (1986) 

avec Ahmed Zaki, Mahmoud Abdel Aziz, Gamil Rateb, Elham Chahine, Mamdouh Abdel Alim, Ahmed Rateb, Abdo al-Wazir, Aleyya Abdel Meneim

Pour son service militaire, Ahmed est affecté dans une prison. Son commandant réussit à le convaincre que les prisonniers internés sont les ennemis du pays et lui donne l’ordre de les torturer. Jusqu’au jour où il retrouve dans la prison son ami d’enfance Hassan, qu’il sait innocent.




14)  Kit Kat  "الكيت الكات" un film de Daoud Abdel Sayed (1991)

avec Mahmoud Abd El-Aziz, Sherif Mounir, Aida Reyad

Sheikh Hosny est un homme aveugle qui vit avec sa mère et son fils dans le quartier de Kitkat à Giseh. Pour oublier ses malheurs, il passe toutes ses nuits à fumer de la marijuana en compagnie d’amis. Malgré son handicap, il a un rêve : conduire une moto. Quant à son fils Youssef, il voudrait partir en Europe pour trouver du travail.



15) Terrorisme et Kebab   "الارهاب و الكباب" (Al-Irhab wal kabab) un film de Chérif Araf (1992)

avec Adel Imam, Yousra, Kamal al Chennawi

Les aventures rocambolesques de Ahmed, embarqué malgré lui dans une histoire d'otages, d'armes et de transactions. Tout finit par s'arranger grâce à la solidarité des gens.




Comme tout palmarès, celui-ci est discutable. Quelques remarques personnelles :

La Momie occupe la première place de ce classement : sans nier, les qualités évidentes du film de Chadi Abdel Salam, j’ai parfois l’impression que le prestige dont il jouit s’explique en partie par le fait qu’il satisfait aux critères de la cinéphilie occidentale.

Les films des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix se taillent la part du lion : c’est un peu immérité mais peut-être a-t-on voulu rappeler que le cinéma égyptien est toujours vivant et qu’on ne peut le réduire à son âge d’or.

On a privilégié les œuvres manifestant des préoccupations sociales au détriment parfois des qualités artistiques.

La comédie musicale est totalement absente . Trop frivole ?

Youssef Chahine est présent avec deux films. Hommage sans doute au seul (hélas !) produit d’exportation du cinéma égyptien. Quand l'arbre cache la forêt...

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