دكان شحاتة
اخراج : خالد يوسف
Khaled Youssef a réalisé Dokan Shehata en 2009
Distribution : Amr Saad (Shehata), Ghada Abdel Razek (Nagah), Sabry Fawwaz (Teleb Haggag), Mahmoud Hemida (Haggag), Mohamed Karim (Salem), Haifa Wehbe (Beesa).
Scénario : Nasser Abdel Rahman
Chansons : Nihal Nabil et Ahmed Saad
Haifa Wehbe et Amr Saad |
Résumé
Shehata est né en 1981, le jour de l’assassinat du président Anouar el-Sadate. Sa mère meurt en lui donnant naissance. Hagag, son père, l’élèvera seul avec les trois autres enfants qu’il a eu d’un précédent mariage. Grâce à la générosité du médecin pour qui il travaille comme jardinier, Hagag ouvre un petit commerce de fruits et légumes qu’il baptise « La Boutique de Shehata ». Les années passent. La jalousie entre le fils cadet et les deux plus grands n’a cessé de croître. Les bagarres sont de plus en plus violentes et le père a bien du mal a ramener la paix au sein de sa propre famille. Shehata fréquente une jeune voisine, Beesa. Ils s’aiment passionnément. Pour obtenir sa main, le père et le fils doivent affronter la cupidité féroce de Karam, le frère ainé de la jeune femme. On est enfin arrivé à un accord mais tout s’effondre avec la mort de Hagag
Victime d’une machination ourdie par ses deux frères, Shehata est condamné à une longue peine de prison. Les deux ainés revendent à leur seul profit la boutique de leur père et l’un d’entre eux, Salem, épouse Beesa. Shehata a tout perdu. Quand il est enfin libéré, la nouvelle de son retour provoque l’effroi parmi ses proches. Ses frères devenus de prospères commerçants craignent des représailles. Beesa va à sa rencontre. Elle est accompagnée de son jeune fils dont elle tait l’identité du père. Shehata finira par le savoir. Néanmoins, il renonce à toute idée de vengeance et souhaite se réconcilier avec ses frères. Il pense en avoir l’occasion lors d’une cérémonie de mariage où toute la famille se trouve réunie. Il est abattu par Salem.
Critique
Une intrigue foisonnante pour un film ambitieux mêlant drames individuels et histoire collective. Tous les maux dont souffre la société égyptienne d’aujourd’hui sont évoqués, parfois de manière conventionnelle.
Khaled Youssef fut le scénariste des derniers films de Youssef Chahine et l’influence du maître est ici patente.
L’une des curiosités du film est la présence de la chanteuse libanaise, Haifa Wehbe, dans un rôle à contre-emploi, loin des strass et des paillettes. Et ma foi, elle ne s’en sort pas si mal. Bien sûr, le maquillage paraît un peu lourd sur certains plans mais on se doute que dans ce domaine, les exigences de la star ne sont pas négociables.
Dokan Shehata comporte quelques scènes « osées » qui lui ont valu les foudres des autorités religieuses. Dans la dernière (Beesa rêve d’être au lit dans les bras de son seul amour) le réalisateur renoue avec l’esthétique érotico-romantique des films égyptiens des années soixante-dix. Terriblement vintage !
Appréciation : 4/5
****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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