dimanche 7 juillet 2013

Asmaa (2011)

أسماء
إخراج عمرو سلامة


Asmaa est film réalisé en 2011 par Amr Salama

Distribution : Maged El Kedwany (Mohsen, le présentateur de tv), Hend Sabry (Asmaa), Sayed Ragab (le père), Hany Adel (le mari, Mosaad)
Scénario : Amr Salama
Production : New Century Art Production


Résumé

Asma est une jeune villageoise qui subvient à ses besoins et à ceux de son père en vendant au marché les tapis qu’elle confectionne. Après son mariage avec Mosaad, elle continue son activité malgré l’hostilité grandissante que cela suscite dans le village (Une femme mariée reste à la maison.). Un jour, elle a une violente altercation avec un marchand. Son mari intervient. Dans la bagarre le marchand meurt. Mosaad est condamné à plusieurs années de prison. Durant sa détention, il contracte le sida. (On devine qu’il a été violé par des codétenus).
Après sa libération, il retourne près de sa femme mais il attend plusieurs jours avant de lui révéler sa terrible maladie. Asma fait un test et apprend qu’elle est séropositive. Malgré leur situation, elle parvient à convaincre son mari de faire un enfant. Quelque temps après la naissance de leur fille, Mosaad meurt. Asmaa quitte alors le village et s’installe au Caire avec son enfant et son père.
Les années passent. Fidèle à la promesse qu’elle a faite à son mari, elle n’a jamais révélé à sa fille les circonstances dramatiques de sa naissance. Pour supporter sa condition de paria, elle se rend régulièrement aux réunions organisées par une association d’aide aux séropositifs et aux malades du sida.
Mais depuis quelque temps, elle souffre d’une maladie de la vésicule biliaire qui met sa vit en danger. A cause de sa séropositivité, aucun médecin n’accepte de l’opérer.
C’est alors que la contacte un présentateur de tv qui anime un talk-show sur des sujets de société. Il veut la convaincre de témoigner à visage découvert. Il affirme que c’est le seul moyen pour elle de trouver un médecin qui la sauvera.
Elle hésite, accepte puis revient sur sa décision : elle souhaite témoigner mais de manière anonyme. L’émission démarre. Après l’interview, la parole est donnée aux téléspectateurs qui peuvent téléphoner pour donner leur avis en direct. La plupart sont hostiles mais après l’intervention affectueuse de sa fille qui regardait l’émission et a reconnu sa mère, Asmaa finit par découvrir son visage. Happy end : un donateur anonyme lui offre une grosse somme afin de se faire opérer à l’étranger.


Critique

Une esthétique un peu publicitaire (notamment pendant les flashbacks relatant la vie de Asmaa au village) au profit d’une noble cause. Amr Salama évoque la terrible situation des séropositifs et des malades du sida dans une société qui les condamnent sans appel (l’opinion dominante étant résumée par l’un des téléspectateurs lors de l’émission de télé : « Un bon musulman n’attrape pas le sida, ; le sida c’est une maladie qui vient des étrangers et des homosexuels »)  Réalisé en Occident, ce film serait simplement compassionnel, dans le monde arabe, il constitue un acte politique d’un grand courage.

Hend Sabry est « admirable » dans le rôle d’une femme « admirable » qui souffre et qui lutte. Maged El Kedwany est parfait en présentateur tv pugnace. Sans doute le personnage le plus intéressant du film car d’une ambigüité constante (Veut-il réellement aider Asmaa ou veut-il l’utiliser afin d’assurer la plus large audience à son émission ?)


Hend Sabry

Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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