jeudi 4 juillet 2013

Le Lâche et l'Amour (El-Gaban we el-houb,1975)

الجبان والحب
إخراج: حسن يوسف


Le lâche et l'amour a été réalisé par Hassan Youssef en 1975.
Distribution : Hind Rostom (Soad Hanem), Hassan Youssef (Magdi), Omar El-Hariri (docteur Ahmed Fakry), Shwikar (Mahlabia), Chams Al-Baroudi (Samira), Zouzou Nabil (Nafisa, la mère de Magdi), Ahmed El-Gezeiry (Amin Ghaleb, le père de Magdi), Nahed Samir (la mère de Samira), Naima Al Saghir (la mère de Mahlabia), Layla Yousry (Zeinab, la servante)
Scénario : Moussa Sabry et Ahmed Saleh
Musique : Omar Khorsheid


Hind Rostom et Hassan Youssef


                       
Hassan Youssef et Shwikar



Omar El Hariri et Chams Al Baroudi















Synopsis

C’est l’histoire de Magdi (Hassan Youssef), un jeune homme d’origine modeste qui étudie à la faculté de médecine.

La vie de Magdi est bouleversée quand il rencontre Soad (Hind Rostom), la femme du docteur Ahmed Fakry (Omar El Hariri) qui est son professeur à la faculté. Soad convainc son mari de prendre le jeune étudiant comme assistant. De son côté, elle en fait son amant et le couvre de cadeaux. Hélas, Soad meurt dans un accident de voiture. Magdy se remet bien vite de son chagrin et se rapproche alors d’une jeune collègue qu’il a connue à la faculté, Samira (Shams el Baroudy). Ils entament une liaison torride mais le docteur Fakry ne cache pas l’intérêt qu’il porte à la jeune femme. Cette dernière n’est pas insensible au charme et au statut social du docteur. Elle l’épouse. Magdi ne restera pas seul très longtemps : il devient l’amant de l’épouse (Shwikar) d’un riche homme d’affaires. Quelque temps après, Samira divorce et reparaît dans la vie de celui qu’elle n’a pas cessé d’aimer.


Avis

Dans la série « On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même », Hassan Youssef produit et réalise ce film dans lequel il s’octroie le rôle principal. C’est son deuxième film en tant que réalisateur et le résultat est loin d’être déshonorant.
Dans « le Lâche et l’Amour », Hassan Youssef nous sert une satire souvent juste de l’arrivisme qui règne à cette époque dans certains milieux où on ne s’embarrasse ni de scrupules ni de préjugés et par bien des côtés, le personnage de Magdi rappelle le Bel-Ami de Maupassant. Evidemment, la condamnation morale de la corruption n’interdit pas sa représentation précise, voire complaisante, ce qui nous vaut moult scènes croustillantes. 
El Gaban el Hob est un produit typique des années soixante-dix. Profitant du libéralisme relatif qui règne encore, les cinéastes pimentent d’érotisme soft leurs mélodrames ou leurs comédies. Voir ici Chams Al-Baroudi (à la ville, femme de Hassan Youssef) dans un tête à tête très éloquent avec Omar El-Hariri (docteur Fakry) ou alors Shwikar qui arbore les décolletés les plus plongeants de l’histoire du cinéma égyptien.

Pour son rôle dans ce film, Hind Rostom se voit décerner le prix de la meilleure actrice par l'association des écrivains et critiques de cinéma égyptiens. On se demande bien pourquoi.

Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin




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