jeudi 4 juillet 2019

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 3 au 15 juillet)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.

Nouveaux horaires de diffusion des films : 13h30, 15h30, 17h30, 19h30, 23h. Bonne nouvelle : on est passé de 4 films diffusés à 5.


Lundi 15 juillet à 17h30

La Rebelle de Mahmoud Zulficar (Al Moutamaridah, 1963)
avec Sabah, Ahmed Mazhar, Fouad El Mohandes, Mahmoud Morsi, Nadia El Noqrachi, Abdelkhaleq Saleh, Aziza Helmy, Edmond Tuema, Samir Sabri, Hussein Ismaïl
Scénario : Zia Eddine Bibras


Sawsan est une jeune fille très riche qui croit que tout peut s'acheter, même les êtres humains. Son père est un chef d’entreprise qui lui passe tous ses caprices. Le seul qui lui résiste, c'est Sami, un artiste peintre. Il travaille pour le père de Sawsan. C’es lui qui est chargé de concevoir de nouveaux motifs pour les tissus imprimés que produit la société. Il a accepté ce travail pour pouvoir soigner sa mère très malade. Malgré l’intérêt que lui porte la riche héritière, il refuse d’aliéner sa liberté en devenant un jouet entre ses mains...


Vendredi 12 juillet à 17h30

Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab (Anissa Hanafi, 1954)
avec Ismail Yassin, Magda, Soliman Naguib, Zinat Sedki, Abd El Fatah El Kosary, Omar El-Hariri, Wedad Hamdy, Reyad El Kasabgy, Gamalat Zayed, Abdel Ghani El Nagdi, Mohamed Shawky, Shafik Galal, Nemat Mokhtar, Samiha Mohamed, Motawa Oweis, Tousoun Motamad
Scénario : Galil El Bendary
Musique : Ibrahim Haggag, Mohamed El Kahlawy, Kamal Ahmed Ali


Hanafi est un jeune garçon très conservateur. Il vit avec son père, un patron boucher, sa belle-mère et la fille de celle-ci, Nawane. Hanafi exerce sur ces deux femmes une autorité sans faille, leur interdisant de sortir et même de regarder par les fenêtres. Nawane aime un jeune homme qui réside sur le toit de leur immeuble. Il s’appelle Hassan et est étudiant à l’école vétérinaire. Le père d'Hanafi l'a chargé de s'occuper des nombreux pigeons voyageurs qu'il possède. Nawane rejoint souvent Hassan sur la terrasse et ils n’imaginent pas l’avenir l’un sans l’autre. Malheureusement, selon les volontés de son beau-père et de sa mère, Nawane doit épouser Hanafi. Ce dernier ne souhaite pas non plus ce mariage mais lui aussi est obligé de se plier à la décision paternelle. Le jour des noces, le jeune marié est pris de violents maux de ventre. Il est hospitalisé et subit une intervention chirurgicale. Le médecin qui l’a opéré a commis une erreur : il l’a transformé en femme. Hanafi est devenu Fifi…


Jeudi 11 juillet à 19h30

Le coeur a ses raisons d’Helmi Halim (al-'alb lu ahkam, 1956)
avec Abd El Fatah El Quossary, Zouzou Nabil, Zinat Sedki, Abdel Salam Al Nabulsi, Ahmed Ramzy, Faten Hamama, Shafik Nour El Din, Soleiman El Gendy, Stephan Rosti, Serag Mounir, Zeinab Sedky, Samia Ayoub, Samia Mohamed, Sayed El Arabi, Lotfy El Hakim, Mokhtar El Sayed
Scénario : El Sayed Bedeir, Hassan Tawfik, Ali El Zorkani
Production : Helmi Halim
appréciation : 2/5

Karima est une jeune orpheline pauvre qui étudie à la faculté de médecine. Elle aime Hamdi, l’un de ses condisciples qui appartient à la classe aisée. Il est en outre un footballeur de renom. Toutes les tentatives de la jeune femme pour entrer en relation avec lui échouent lamentablement. Elle se confie à une vieille amie qui tient une boulangerie. Celle-ci lui donne des conseils pour attirer l’attention de celui qu’elle aime. Karima les met en pratique aussitôt et ça marche ! Hamdi lui propose un rendez-vous. Mais très vite, l’étudiante comprend qu’elle a fait l’objet d’un pari entre l’élu de son coeur et ses camarades. Elle est désespérée et refuse désormais de lui adresser la parole. Progressivement, les sentiments du jeune homme changent.


Mardi 9 juillet à 17h30

Je ne peux pas le faire d'Ahmed Badrakhan ( ma akdarshi, 1946)
avec Farid Al Atrache, Taheya Carioca, Fouad Shafik, Abdel Salam El Nabolsi, Mohamed Kamel, Hassan Fayek, Aziza Badr, Nagwa Salem, Gamalat Zayed, Philip Kamel, Ahmed El Haddad
D'après une histoire de Soliman Naguib
Dialogues : Badie' Khairy 
Musique : Farid Al Atrache, Youssef Badrous, Mamoun Al Shinnawi, Mahmoud Fahmy Ibrahim
Production : les films Ahmed Darwish


Comédie musicale. Farid Zaher n’a qu’une passion : la musique et le chant. Son père exige qu’il y renonce mais il ne peut se résigner à un tel sacrifice. Quand son père comprend que son fils lui a désobéi, il le chasse de sa maison. Le jeune homme se retrouve dans un petit appartement au Caire. Il mène une vie misérable mais il est soutenu par un ami qui croit en lui. Pour vivre, il chante dans une boite de nuit où travaille Ilham, une danseuse dont il est amoureux. La jeune femme est aussi tombée sous le charme de Farid mais cette idylle est peu goûtée par le patron de l'établissement. Il renvoie Farid. Ilham s’insurge contre cette décision et préfère démissionner. Les deux amoureux se retrouvent sans emploi…


Lundi 8 juillet à 19h30

Princesse Aziza de Tolba Radwan (El Safira Aziza, 1961)

avec Wedad Hamdy, Soad Hosny, Abdel Moneim Ibrahim, Chukry Sarhan, Adli Kasab, Kamal Anwar, Eskandar Menassa, Abdel Moneim Basiony, Abdel Monahem Saoudi, Sayed El Araby, Kawthar Hanafy, Suzy Khairy, Laïla Yousri, Mohamed Taha, Ali El Moawen
Une histoire d’Amin Youssef Ghorab
Scénario : Tolba Radwan
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 4/5



Comédie. Ahmed est professeur. Il emménage dans un appartement qui appartient à Abbas le boucher. Celui-ci vit avec sa femme enceinte et sa sœur, Aziza, dans l’appartement situé sur le même palier. Ahmed tombe très vite amoureux d’Aziza. Bien que son propriétaire soit un homme violent et un commerçant sans scrupules, le jeune professeur n’a de cesse de se faire bien voir de lui pour obtenir la main de sa sœur. Il finit par l’obtenir mais Aziza exige de lui qu’il réclame à son frère sa part d’héritage.


Dimanche 7 juillet à 19h30

Jours et Nuits d'Henry Barakat (Ayyâm wa layâlî, 1955)
avec Abdel Halim Hafez (Yahia), Iman (Samia), Hamed Ramzy (Raafat, l’ami de Yahia), Serag Mounir (Asim le père de Fathi et le beau-père de Yahia), Mahmoud El Meleigy (Kamal, le père de Yahia), Kamal Hussein (Fathi), Samia Roshdi (la mère de Samia), Thuraya Fakhry (la mère de Fatima), Abbas Rahmy (le procureur), Zeinat Olwi (la danseuse), Aqeila Rateb (Fatima, la mère de Yahia), Soheir El Barouni (Nawal, la sœur de Samia), Abdel Moneim Basioni, Adly Kasseb
Scénario et dialogues : Youssef Gohar rt Henry Barakat
Musique : Mohamed Abdel Wahab 
Production : Films Barakat/Films Abdel Wahab


Drame. La mère de Yahia a divorcé de son père car il était alcoolique. Elle s’est remariée avec un homme qui a un fils du même âge que Yahia. Les années passent et les enfants grandissent. Ils sont très différents l’un de l’autre. A l’université, Yahia est un étudiant modèle apprécié de tous : c’est un garçon raisonnable et généreux, d’humeur toujours égale. Avec son ami Raafat, il fait partie de l’équipe d’aviron du campus et les deux camarades s’entraînent régulièrement sur le Nil. Fathi est tout le contraire : il dort en cours et passe ses nuits à boire dans les cabarets. Yahia fait la connaissance de Samia et en tombe très vite amoureux. Ils sortent souvent ensemble, accompagnés de Raafat et de Nawal, la sœur de Samia. Fathi ne tarde pas à s’immiscer dans le groupe avec une intention bien précise : séduire Samia. 
Un soir, lors d’une fête, ivre comme de coutume, il essaie d’embrasser de force la jeune fille mais Yahia intervient. Fathi, furieux, décide de rentrer. Il prend le volant de sa voiture, tandis que Yahia s’installe à ses côtés. Sur la route, le chauffard renverse un piéton mais, lâche et inconscient, il poursuit sa course folle dans la nuit. Raafat qui avec son propre véhicule suivait la voiture de Fathi s’arrête pour porter secours à la victime. La police apparaît. L’ami de Yahia est accusé d’être le responsable de l’accident…


Samedi 6 juillet à 19h30

Aie Pitié de Moi ou Ismaël Yassin rencontre Frankenstein (Haram Alek, 1953)
avec Ismaïl Yassin, Lola Sedky, Abdel El Fatah El Qosary, Stephan Rosty, Sanaa Jamil, Nabil El Alfy, Abdel Hamid Zaki, Mohamed Sobeih, Wahba Hasab Allah
Scénario : Gamal Hamdy

Remake égyptien de la comédie américaine Abbott and Costello Meet Frankenstein réalisée par Charles Barton en 1948 
Ismaïl et Abdel travaillent dans un magasin d’antiquités. Un jour, on leur apporte une caisse bien mystérieuse. En l’ouvrant dans l’arrière-boutique, ils découvrent qu’elle contient le corps momifié de Frankenstein. Un autre personnage a assisté à la scène, c’est le professeur Assem, sosie de Dracula. Pour échapper à l’attention des deux employés, il s’est caché dans un sarcophage. Avant de rejoindre Abdel qui a déjà quitté la pièce, Ismaïl ouvre le sarcophage et tombe nez à nez avec le visiteur. Ce dernier l’hypnotise puis se dirige vers la grande caisse contenant la momie du monstre. Grâce à un collier magique datant des pharaons, il parvient à réveiller le corps de celui-ci et à en prendre les commandes. Quand Abdel reparaît avec leur patron, le monstre et le professeur ont disparu tandis qu’Ismaïl recouvre progressivement ses esprits. Le professeur Assem a un projet diabolique : il veut redonner vie au monstre en lui greffant un cerveau humain. Pour cela, il besoin de l’aide du fiancé de sa nièce, le docteur Mourad, un médecin spécialisé en neurologie. Celui-ci refuse. Mal lui en a pris : peu après, à la nuit tombée, il se transforme en loup-garou… 


Vendredi 5 juillet à 17h30

Apprenez-moi l’amour d’Atef Salem (Alamuni el hub, 1957)
avec Iman, Saad Abdel-Wahab, Ahmed Ramzy, Cariman, Abdel Salam El Nabolsi, Serag Mounir, Mimi Chakib, Nelly Mazlom, Thuraya Fakhry
Histoire : Amin Youssef Ghorab
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab et Saad Abdel Wahab


Comédie musicale. Sami s’installe au Caire pour devenir professeur de Physique et de Musique dans une institution pour jeunes filles. Il est hébergé par son ami Ghourab. Très vite, il est attiré par l’une de ses étudiantes mais il n’ose se déclarer. Malheureusement, Mamdouh, un autre de ses amis, est aussi très intéressé par cette jeune personne depui qu’il sait qu’elle est la fille d’un homme important. Pour la séduire, Mamdouh demande à Sami de lui écrire des lettres d’amour. Celui-ci accepte d’autant plus volontiers qu’il ne connaît pas l’identité de la destinataire…


Jeudi 4 juillet à 17h30

Rendez-vous avec un inconnu d’Atef Salem (Maweed maa maghoul, 1959)
avec Omar Sharif (Magdi), Samia Gamal (Nana, auxiliaire de police), Hala Shawkat (Nadia), Fakher Fakher (Soubhy), Youssef Fakhr El Din (Rachad), Omar Al Hariri (officier de police), Reyad El Kasabgy (le gardien de l'usine), Kamal Hussein, Thuraya Fakhry (mère de Rachad), Salah Nazmi (le médecin)
Scénario : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab
appréciation : 3/5


Amin est un industriel. Depuis qu’il a constaté que son entreprise était l’objet d’importants détournements de fonds, il reçoit des lettres anonymes lui enjoignant de garder le silence. Amin veut lui-même enquêter avant de prévenir la police. Il convoque Rachad, son jeune comptable. Lors de leur entretien, Amin explique à son interlocuteur qu’il est certain de son innocence mais que quelqu’un a tenté de le faire accuser en falsifiant ses livres de comptes. Tandis qu’ils discutent, un homme s’est introduit dans la voiture de Rachad pour se saisir du revolver qui se trouve dans la boîte à gants. L’inconnu pénètre dans les locaux de l’entreprise et tire sur Amin qui s’effondre mortellement blessé. Poursuivi par le gardien, Rachad se sauve. Sur la route il est arrêté par un étrange personnage qui lui garantit l’impunité bien que tout l’accuse. Il doit disparaître et garder le silence sur tout ce dont il a été le témoin. Après avoir fait ses adieux à sa mère et à sa sœur, Rachad s’envole pour le Soudan. La police a pris l’affaire en main mais elle ne parvient pas à identifier un coupable. Magdi est le jeune frère d’Amin qui fait des études à l’étranger. Il rentre en Egypte pour mener sa propre enquête.


Mercredi 3 juillet à 23h

Dérive sur le Nil (Thartharah fawq al-Nil - 1971)
avec Adel Adham, Mervat Amine, Magda El-Khatib, Imad Hamdi, Ahmed Ramzy, Soheir Ramzy, Ahmed Tawfik, Naemet Mokhtar, Salah Nazmy, Ahmad Tawfiq, Ahmed El Gezeiry, Aïda El Shahir, Mahmoud Kamal
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz
Scénario : Mamdouh El Leithy
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 5/5


Nous sommes en 1967, pendant la guerre des Six Jours. 
Anis Zaki est un vieux fonctionnaire qui travaille au Ministère de la Santé. Il ne supporte plus la société dans laquelle il vit. L’autoritarisme des uns, l’hypocrisie des autres, tout lui fait horreur. Il arpente les rues du Caire en ruminant à voix haute. Beaucoup le prennent pour un fou. C’est un vieux misanthrope solitaire et malheureux qui ne trouve l’apaisement que dans la consommation régulière de hachich. 
Un jour par hasard, il rencontre Ragab El-Adi, un ancien voisin qui est devenu acteur de cinéma. Celui-ci l’invite dans son « Royaume » : c’est une péniche où avec des amis, ils se retrouvent le soir pour fumer le narguilé..



mardi 2 juillet 2019

Les réalisateurs : Abbas Kamel (1911-1985)

عباس كامل

Abbas Kamel est le frère des réalisateurs Ahmed Galal et Hussein Fawzi. Il réalise son premier film en 1946, Qui Trop Embrasse, une comédie avec Beshara Wakim et Ismaïl Yassin. 
Pendant plus de trente ans, il écrit ou réalise des dizaines de films, dont beaucoup sont restés dans la mémoire collective. On lui doit des comédies légères, parfois brillantes, parfois moins. On retrouve souvent dans celles–ci une tonalité et une atmosphère qui ne sont pas sans rappeler celles des œuvres de Capra ou de Lubitsch. 
Abbas Kamel est certainement l’un des réalisateurs les plus hollywoodiens de l’âge d’or du cinéma égyptien.


Six films d'Abbas Kamel ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


La Fille du Patron (Bint al mou’allim, 1947) 
avec Hassan Fayek, Mohamed Kamel El Masry, Adb El Fatah El Kosary, Nelly Mazlom, Hagar Hamdy, Soad Mekawi, Mahmoud Shoukoko, Ismaël Yassin, Mary Moneib
Scénario et dialogues : Abbas Kamel
Musique et chansons : Mahmoud Al Sharif, Ali Farrag, Abdul Aziz Mahmoud, Fathi Qoura, Hassan Tawfiq
Production : Les Films Régence
appréciation : 5/5 


Le patron d’un café, Hanafi, a deux filles, Biliah et Aziza. Toutes les deux ont un amoureux. Pour la première, c’est Hamouda, le serveur du café de son père ; pour la seconde, c’est Hassouna, le domestique qui s’occupe du linge de la maison. Les parents ne veulent pas entendre parler de mariage car ils soupçonnent les deux hommes de n’être intéressés que par l’argent de la famille. 
Hanafi s’est lié d’amitié avec Laziz, un joueur de oud. Ce dernier lui propose de l’accompagner dans un cabaret où se produit Latania, une danseuse qu’il connaît. Après le numéro de l’artiste, Laziz conduit son ami dans la loge de celle-ci. La jeune femme entreprend de séduire le cafetier. L’homme est aussitôt conquis. Elle parvient même à se faire offrir la grosse bague qu’il porte au doigt. Une fois la « bonne poire » partie, deux complices rejoignent dans la loge la danseuse et le joueur de oud. Pour faire main basse sur la fortune du commerçant, ils échafaudent un plan : ils vont prétendre réaliser un film dont Latania sera la vedette et ils demanderont à Hanafi de financer leur projet.



La Fille du Maire (Bint Al Oumdah, 1949)
avec Kamal El Shennawi (Docteur Adel), Hagar Hamdy (Aziza, la femme d’Adel), Houda Shams El Din (la danseuse Lola), Mohamed Kamel (l’assistant du docteur Adel), Lola Abdo (Saadia), Yacoub Tanuse (le photographe), Alya Fawzy (la servante), Aziza Badr (la mère d’Aziza), Adel Abbas (le petit chanteur), Dorya Ahmed (la chanteuse), Mohsen Hassanein (un patient du docteur Adel), Abdel Ghany El Sayed (le paysan chanteur), Abdel Hamid Zaki (le père d’Aziza et l’oncle du docteur Adel)
Scénario : Abbas Kamel
Musique : Abdel Azim Abdel Haq, Mahmoud El Sherif, Abbas Kamel
appréciation : 4/5


Le jeune docteur Adel est marié à sa cousine Aziza. Celle-ci, bien que diplômée, a renoncé à toute ambition pour se consacrer entièrement à son foyer. Pour elle, seul compte le bien-être de son mari. Elle refuse que leur servante s’occupe des repas et elle passe chaque jour de longues heures dans sa cuisine pour concocter les plats qui lui feront plaisir. Dans son absolu dévouement, elle a renoncé à toute coquetterie : elle laisse aux autres le parfum, le maquillage car elle veut rester naturelle. C’est ainsi, pense-t-elle, qu’elle continuera à être aimée. Pour ses consultations, Adel s’est installé dans un grand appartement d’un immeuble de la rue Soleiman. Un soir, alors qu’il s’apprête à rentrer chez lui, une jeune femme très séduisante fait irruption dans le cabinet. Elle vient de faire une chute et craint s’être fait une fracture à la jambe. Le docteur Adel l’examine aussitôt : rien de grave, juste une égratignure au niveau du genou. Cette nouvelle patiente habite dans un appartement au-dessus du cabinet médical. Elle est danseuse et s’inquiète beaucoup de savoir si elle pourra danser dès ce soir. Le docteur Adel la rassure. La sonnerie du téléphone retentit. C’est Aziza qui s’étonne du retard de son mari. Ce dernier lui explique qu’il a été retenu par un jeune homme qui a la jambe cassée. L’épouse est rassurée. Avant de rentrer chez lui, le docteur Adel conduit la danseuse à son cabaret. Elle lui révèle qu’elle s’appelle Lola et exige qu’il lui donne son numéro de téléphone afin de pouvoir le joindre en cas de complication. Quand il rentre chez lui, le docteur Adel est toujours troublé par sa rencontre. A peine a -t-il terminé de manger que le téléphone sonne. Au bout du fil, c’est Lola qui veut qu’il la retrouve dans son cabaret. Adel ne se fait pas prier. Il dit à sa femme qu’il doit retourner au chevet du jeune homme à la jambe cassée et fonce en direction du cabaret de Lola. Il rejoint la danseuse dans sa loge après le spectacle et fait la connaissance de ses consœurs. Ce que ne sait pas Adel, c’est que Lola a décidé de le séduire uniquement pour s’amuser et qu’elle ne ressent rien pour lui. Ils passent tous les deux la nuit dans le cabinet médical et Adel ne retourne chez lui qu’à l’aurore.


 
Bonnes Nouvelles (khabar abyad, 1951)
avec Leila Fawzi (Leila), Karem Mahmoud (Mohsen), Adel Abbas (Hassan, le petit frère de Mohsen), Soad Mekawy (Bilia, la servante de Leila), Aziz Othman (l’hypnotiseur), Hagar Hamdy (l’assistante de l’hypnotiseur), Ferdoos Mohamed (la mère de Mohsen et d’Hassan), Abd El Fatah El Kosary (le père de Mohsen et d’Hassan), Fouad Shafik (le père de Leila), Mohamed Kamal El Masry (Shabana, le chauffeur), Mohamed El Tabei (le créancier du père de Leila), El Sayed Bedeir (le fils du créancier)
Scénario : Abbas Kamel
Musique et chansons : Mounir Mourad, Mahmoud Sharif, Karem Mahmoud, Mohamed El Bakkar, Fathi Koura, Mohamed Abdel Moteleb


Comédie musicale. Mohsen gagne sa vie en vendant journaux et magazines. Dans cette tâche, il est aidé par son jeune frère, Hassan. Un jour, une revue organise une grande loterie dont le premier prix est une Cadillac d’une valeur de 1500 livres. En ville, c’est l’effervescence. Tout le monde veut gagner la limousine. Notamment, Leila, la fille d’un commerçant dont les affaires ne sont plus très florissantes. En fait, c’est Mohsen et son frère qui remportent le gros lot : un client pour payer le magazine à moitié prix leur avait laissé la couverture sur laquelle figurait le numéro gagnant. Malheureusement, Mohsen ne sait pas conduire et la voiture stationnant sur la voie publique lui vaut une série d’amendes. Il publie une petite annonce demandant l’aide d’un chauffeur pour déplacer sa Cadillac. C’est Leila qui y répond…


Madame Fayrouz (Firouz Hanem, 1951)
avec Taheya Carioca (Aziza, la maîtresse d’Adel Bey), Hassan Fayek (Adel Bey), Fayrouz (Fayrouz), Stephan Rosti (Younes, le secrétaire d’Adel Bey), Ferdoos Mohamed (la mère d’Aziza), Adel Abbas (Hussein, le frère d’Aziza), Abdel Moneim Ismail (Zachariah), Abdel Fatah El Kosary (le plombier), Mohamed El Bakkar (le fiancé de Sadia), Mahmoud Reda (le coiffeur), Lola Abdou (Sadia, la sœur d’Aziza), Hassan Attalah (le chauffeur de taxi)
Scénario : Abbas Kamel
Musique : Fathy Qoura, Mohamed El Bakkar, Ali Farraj


Comédie musicale. Fayrouz a neuf ans, elle est orpheline et elle a hérité de la fortune de son père. Adel Bey est son tuteur et c’est lui qui s’occupe de ses affaires. En fait, cet homme est un escroc qui avec l’aide de son secrétaire falsifie les comptes afin de capter l’héritage de sa pupille. Il a besoin de beaucoup d’argent notamment pour satisfaire une maîtresse très exigeante. Mais malgré son jeune âge, Fayrouz ne va pas se laisser faire et quand Adel Bey, pour dissimuler ses propres turpitudes, accuse de vol un petit garçon pauvre avec qui elle avait sympathisé, la fillette va elle-même au commissariat pour obtenir la libération de son ami….


Le Mari de ma Femme (A'ris Mirati, 1959)
avec Ismail Yassin (Somha), Lola Sedky (Lola), Abdel Salam El Nabolsi (Fawzy, le couturier), Zinat Sedki (Howida, la sœur de Fawzy), Fayza Ahmed (la chanteuse du cabaret), Hermine (la danseuse), Tawfik El Deken (Nabil, le candidat éconduit et rancunier), Fouad El-Mohandes (Mahmoud, le voisin de Somha et Lola), Khayria Ahmed (la femme de Mahmoud), Soheir El Baroni (la femme de chambre d’Howida), Gamalat Zayed (Oum Kamal, la voyante), Mohamed Abu El Sa'ud (un candidat obèse)
Scénario : Abbas Kamel, Ismail El-Habrouk
Musique : Ibrahim Haggag, Fouad Helmy, Mohamed Abdel Wahab
Le générique nous informe que les toilettes portées par Lola Sedky sont de la maison Sabrina.
Production : Lola Sedky


Somha et Lola forment un couple heureux mais Somha a perdu son travail et ne fait pas grand-chose pour en retrouver un. Lola découvre une petite annonce postée par le directeur d’une maison de couture qui recherche un secrétaire. La femme exige que son mari postule à cet emploi. Quand Somba arrive dans la maison de couture, il découvre qu’ils sont plusieurs candidats pour ce poste de secrétaire et que c’est Howida, la sœur du couturier, qui se charge de la sélection. Somba devine qu’une seule condition est requise : il faut être impérativement célibataire. Il décide donc de cacher sa situation familiale et c’est ainsi qu’il devient l’assistant du couturier Fawzi. Il comprend assez vite pourquoi le célibat était une condition indispensable à l’embauche : la sœur de Fawzi, plus âgée que ce dernier, n’est toujours pas mariée. L’intention secrète du frère et de la sœur, c’est de faire du nouveau secrétaire le mari depuis si longtemps espéré. Evidemment, la situation devient très embarrassante pour Somha qui doit sans cesse affronter les avances de la vieille fille. Un jour, Lola se présente sur le lieu de travail de son mari. Paniqué, Somba lui demande de surtout ne pas révéler qu’elle est sa femme. Arrive Howida, dont le comportement très affectueux à l’égard de son mari déconcerte Lola. Cette dernière décide de se venger en réservant une surprise à son mari : lors du défilé organisé par Fawzi, Somba découvre que le mannequin vedette qui ouvre la présentation de la collection n’est autre que Lola, sa propre épouse. A l’issu de la manifestation, le couturier montre tout l’intérêt qu’il porte à sa nouvelle recrue. Somha a bien du mal à maîtriser sa colère contre celle qui se fait passer pour sa sœur. Fawzi n’a plus qu’un seul désir : épouser Lola. Ce mariage, évidemment ne pourra avoir lieu qu’après celui de sa sœur et de son secrétaire…

Notre avis : une comédie échevelée dans laquelle se succèdent les scènes les plus extravagantes, au mépris de la logique et de la vraisemblance mais pour la plus grande joie des spectateurs. Lola Sedky, qui est aussi la productrice du film, s’est octroyée le premier rôle féminin et on ne peut que lui donner raison : elle nous ravit en épouse qui se métamorphose en redoutable séductrice et flirte outrageusement avec son patron pour rendre fou de jalousie son mari. Elle nous gratifie même d’une danse complétement folle dans le plus pur style latino-américain. Zinat Sedky quant à elle est désopilante (comme toujours !) en femme passionnément amoureuse du pauvre Ismaïl Yassin. A voir aussi pour le plaisir d'entendre Abdel Salam El Nabolsi parler en français !


Je suis le docteur (Ana el Doctor, 1968)
avec Farid Shawqy, Nelly, Mohamed Reda, Tawfik El Deken, Adel Imam, Hassan Mostafa, George Sedhom, Nawal El Saghira, Omar El Gizawy, Angel Aram, Khadiga Mahmoud, Mohamed Al Ezaby, Nadia Seif El Nasr, Hamdy Salem, Abdel Ghani El Nagdi
Scénario : Abbas Kamel
Adaptation de Knock, la pièce du dramaturge français Jules Romains (1923)


Ibrahim est un simple infirmier qui travaille comme assistant du docteur Sami. Il rêve de devenir médecin et dans son quartier il se fait appeler docteur. Un jour il découvre dans le journal que dans un village, on recherche un remplaçant au médecin en place. Ibrahim décide de partir immédiatement pour ce village afin de prendre la succession du praticien sur le départ. Il est accompagné d’un autre employé du docteur Sami et de Nadia, une serveuse qui est secrètement amoureuse de lui. Après un long périple en car, les trois amis arrivent enfin au village. Ils sont accueillis par le médecin et son épouse. Cette dernière est impatiente de quitter cette contrée. En effet, la situation n’est guère brillante : les habitants jouissent d’une bonne santé inaltérable et ils ne font guère appel au médecin. Ibrahim va changer tout cela. Il parvient à convaincre le plus grand nombre que leur bonne santé est une illusion et qu’ils sont des malades qui s’ignorent. Son cabinet ne désemplit pas et il fait rapidement fortune…

dimanche 30 juin 2019

Les réalisateurs : Hussein Kamal (1932-2003)

حسين كمال

Hussein Kamal est né en 1932. Il est diplômé de l’IDHEC, la prestigieuse école de cinéma de Paris (aujourd’hui, la FEMIS). Il rentre en Egypte en 1956. Il travaille d’abord pour la télévision et le théâtre puis réalise son premier long métrage en 1965, L’Impossible. C’est avec Le Facteur en 1968 qu’il devient un cinéaste reconnu. Il s’illustrera aussi bien dans des films ambitieux, comme Dérive sur le Nil, une adaptation magistrale d’un roman de Naguib Mahfouz que dans des productions plus commerciales, comme Mon Père sur l’Arbre, une comédie musicale qui connaîtra un succès phénoménal à sa sortie. Hussein Kamal réalisera vingt-sept films. Il meurt d’une crise cardiaque en mars 2003.


Onze films d'Hussein Kamal ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog : 


Le Facteur (Al Bostagy, 1968)
avec Seif Abdul Rahman (Khalil), Soheir El-Morshidy (Nahssa), Salah Mansour (le père de Gamila), Zizi Mustafa (Gamila), Shukry Sarhan (Abbas), Nahed Samir (Halima), Moshira Ismaïl (la sœur de Khalil), Ehsan Sherif (la mère d’Ahmed), Awatif Tikla (Mariam), Fathya Aly (la tante de Gamila)
Scénario et dialogues : Sabry Moussa
Le facteur est l’une des quatre oeuvres de Yahia Haqqi (1905-1992) ayant fait l’objet d’une adaptation cinématographique.
Musique : Ibrahim Haggag


Abbas est postier. Il a été muté dans un petit village de Haute-Egypte. Il fait la connaissance des habitants et autour de lui, il ne voit que jalousie, grossièreté et superstition. Il se sent seul. Un soir, lors d’une fête, il rencontre une danseuse. Il l’invite chez lui. Malheureusement, certains villageois ont été informés de ce rendez-vous. Alors qu’à l’intérieur, Hassan tente vainement d’embrasser la jeune femme qui se dérobe à chaque fois, tous les hommes du village, armés de bâtons ou de carabines, encerclent la maison. Ils jettent des pierres contre la porte et exigent que la danseuse se présente à eux. Elle doit s’exécuter. Elle est aussitôt entourée par une foule menaçante. Elle échappe de peu au lynchage mais le scandale est considérable. Pour se venger, Abbas décide de lire le courrier de tous les villageois et il découvre bien des secrets…


Un Soupçon de Peur (Shai’ min Al-Khowf, 1969)
avec Shadia, Yehia Chahine, Mohammed Tawfik, Ahmed Tawfik, Mahmoud Morsi, Salah Nazmi, Amal Zayed, Mahmoud Yassin, Hassan El Sobki, Samira Mohsen, Wafiq Fahmy, Ahmed Shoukry
D’après un roman de Tharwat Abaza
Scénario : Sabri Ezzat, Abdel Rahman El Abnoudy
Musique et chansons : Baligh Hamdi et Abdel Rahman El Abnoudy


Atris réside dans la somptueuse demeure de son grand-père, à Dahashanah, un petit village au nord du Caire. C’est un enfant doux et sensible bien qu’il soit le petit fils d’un homme puissant qui fait régner la terreur parmi les villageois. A la mort de son grand-père, abattu par un homme ne supportant plus sa tyrannie, il lui succède et il use de la même cruauté et de la même violence pour rançonner les paysans du secteur. Depuis son enfance, Atris est amoureux de Fouada mais celle-ci rejette toutes ses avances. Malgré cela, le tyran demande la main de la jeune fille à son père. Ce dernier n’ose pas la lui refuser. Atris triomphe : Fouada va devenir sa femme…
Figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien
Le film a rencontré à sa sortie des difficultés avec la censure car nombre de commentateurs ont vu dans le personnage d’Atris la représentation du président Gamal Abdel Nasser.


Mon Père sur l’Arbre (Aby Fawq Al-Shagara, 1969)
avec Abdel Halim Hafez (Adel Kamal), Imad Hamdi (Kamal, le père d’Adel), Nahed Samir (la mère d’Adel), Amira (la sœur d’Adel), Fathy Abdel Sattar (Khaled), Mahmoud Rashad (le père de Khaled), Fathia Shahin (la mère de Khaled), Mervat Amine (Amal, la sœur de Khaled), Samir Sabri (Ashraf), Nadia Lotfi (la danseuse Ferdoos), Salah Nazmi (Khamsy), Mohamed Salman (un client de Ferdoos), Nabila El Sayed (Mahasin, une collègue de Ferdoos), Ehsan Sherif (la servante de Ferdoos), Farouk Youssef (Essam), Soheir Mostafa (Nadia), Hamed Morsi (Abdul Mawgoud, un des clients de Ferdoos)

Scénario : Ihsan Abdul Quddus, Saad Eddin Wahba, Youssef Francis
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Baligh Hamdy, Mohamed El Mougy, Mounir Mourad, Ali Ismaïl
Paroles des chansons : Morsi Gamil Aziz, Abdel Rahman El Abnoudy, Mohamed Hamza
Chorégraphie : Hamada Hossam Eddin
Production : Aflam Sawt Al Fan (Mohamed Abdel Wahab, Abdel Halim Hafez, Wahid Farid)
appréciation : 4/5


Adel vient de terminer son année universitaire. Après les examens, il décide de passer l’été à Alexandrie comme les années précédentes. Il dit au revoir à ses parents et à sa petite sœur et prend le train pour la station balnéaire. A son arrivée, il retrouve son ami Khaled venu à la gare pour l’accueillir. Les deux garçons se rendent d’abord au petit cabanon qu’Adel occupera durant son séjour. Celui-ci se change rapidement et ils repartent pour la plage où les attendent tous leurs compagnons. Ces vacances s’annoncent aussi joyeuses que les précédentes : le jour, cela va être des danses et des jeux sur la plage et le soir des fêtes conviviales et animées. Mais pour Adel, l’essentiel c’est de retrouver Amal, la sœur de Khaled. Il est follement amoureux de la jeune femme qui elle-même n’est pas insensible au charme du jeune garçon. Malheureusement, Adel ne parvient jamais à être seul avec elle. Amal refuse toutes ses invitations pour des sorties à deux. En cela, elle obéit aux instructions de ses parents qui lui ont interdit de sortir seule avec l’ami de son frère. Adel ne supporte plus cette situation et les disputes entre les deux jeunes gens se multiplient. Un jour alors qu’il sort de chez lui, ruminant son ressentiment, il est accosté par des camarades de fac qui l’invitent à une fête. C’est ainsi qu’il se retrouve avec un groupe de joyeux drilles ne s’interdisant aucun plaisir. Le soir, ils se rendent dans un cabaret où se produit la danseuse Ferdoos. Après sa prestation, celle-ci va à la rencontre des clients. La jeune femme remarque très vite Adel qui est resté seul à une table où il boit et fume avec excès. Elle finit par s’asseoir à ses côtés et engage la conversation. La complicité est immédiate, ils passeront la nuit ensemble dans l’appartement de Ferdoos…



Nous ne plantons pas des épines (Nahnou La Nazraa El Shouk, 1970)
avec Shadia, Mahmoud Yassin, Salah Kabil, Wafiq Fahmy, Ahmed Jaziri, Hamdy Youssef, Karima Mokhtar, Adly Kasseb, Rawheya Khaled, Sumaya Tawfik, Amira, Nadia El Keilany, Mohamed Abou Hashish, Mohamed Othman
Scénario : Youssef El Sebaei et Ahmed Saleh
Musique : Fouad El Zahry, Baligh Hamdy, Abdel Wahab Mohamed
appréciation: 3/5


Après la mort de son père, Sadia, encore enfant, est placée comme servante chez une femme. Celle-ci a un fils, Abbas, qui la harcèle à chaque instant. Les années passent. Sadia est devenue une jeune femme séduisante. Abbas voudrait l’épouser mais elle refuse toutes ses avances. Après une violente altercation avec la mère, Sadia quitte la maison. Elle rencontre un jeune étudiant, Hamdi, qui la conduit dans la grande maison bourgeoise de ses parents. Elle est accueillie chaleureusement par tous les membres de la famille. Elle est aussitôt embauchée comme domestique. Sadia se dévoue sans compter pour ses nouveaux maîtres. Son affection pour le garçon de la famille ne cesse de croître. Lui non plus ne cache pas les sentiments qu’il éprouve pour la jeune servante. Malheureusement, le père meurt subitement et Hamdi doit épouser une jeune femme de son milieu. De dépit, Sadia accepte de se marier avec Allam, un commerçant qui la courtisait depuis un certain temps. Chez son mari, c’est l’enfer. Sa belle-mère, irascible et tyrannique, la considère comme son esclave. Après une énième dispute, elle fuit le domicile conjugal. Elle est recueillie par une prostituée qui la présente à la tenancière d’une maison close. Elle devient très vite l'une des pensionnaires les plus demandées de l'établissement.



Dérive sur le Nil (Thartharah fawq al-Nil - 1971)
avec Adel Adham (Ali Al Saïd, le critique d’art), Mervat Amine (Sana, l’étudiante), Magda El-Khatib (Samara, la journaliste), Imad Hamdi (Anis Zaki, l’employé de bureau), Ahmed Ramzy (Ragab Al Qadi, le jeune acteur), Soheir Ramzy (Layla Zidane, la maîtresse de Khaled Azouz), Ahmed Tawfiq (Mustafa Rashid, l’avocat), Naemet Mokhtar (Sania Kamal, la femme infidèle), Salah Nazmy (Khaled Azouz, l’écrivain), Ahmed El Gezeiry (le domestique), Aïda El Shahir (chanteuse), Mahmoud Kamal (Abou Sarih), Zizi Farid (la paysanne)
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz publié en 1966 (traduction française en 1989)
Scénario : Mamdouh El Leithy
Musique : Ali Ismaïl
Production : Gamal El Leithy
appréciation : 5/5


Nous sommes en 1967, pendant la guerre des Six Jours. 
Anis Zaki est un vieux fonctionnaire qui travaille au Ministère de la Santé. Il ne supporte plus la société dans laquelle il vit. L’autoritarisme des uns, l’hypocrisie des autres, tout lui fait horreur. Il arpente les rues du Caire en ruminant à voix haute. Beaucoup le prennent pour un fou. C’est un vieux misanthrope solitaire et malheureux qui ne trouve l’apaisement que dans la consommation régulière de hachich. 
Un jour par hasard, il rencontre Ragab El-Adi, un ancien voisin qui est devenu acteur de cinéma. Celui-ci l’invite dans son « Royaume » : c’est une péniche où avec des amis, ils se retrouvent le soir pour fumer le narguilé... 

Notre avis : une radiographie implacable de l'âme égyptienne au lendemain de la défaite de 67. Parmi toutes les adaptations des romans de Naguib Mahfouz, sans doute la plus réussie, au point que l'on peut se demander si par certains côtés le film ne dépasse pas le texte original. « Dérive sur le Nil » rassemble une galerie incroyable d’actrices et d’acteurs de tout premier plan et offre à la majorité d’entre eux le plus beau rôle de leur riche carrière. Imad Hamdi s’affirme ici comme l’un des plus grands acteurs de son temps avec ce personnage de vieil employé lunaire, bien loin des rôles stéréotypés d’amoureux délicats et élégants qu’on lui confie d’ordinaire.



L’Empire M (emberatoriet mim, 1972)
avec Faten Hamama (Mona), Ahmed Mazhar (Ahmed Raafat), Dawlat Abyad (la grand-mère), Saif Abo El-Naga (Mustafa, le fils aîné), Ahmed Naguib (Mahmoud), Hisham Selim (Medhat), Ali Jawhar (Mohamed, le mari de Mona), Hayat Kandil (Madiha), Layla Hamada (Maha), Osama Aboul Fatah (Mamdouh), Fathia Shahine (l’amie de Mona), Hanem Mohamed (la nourrice)
D’après un roman d’Ihsan Abdul Quddus
Adaptation : Naguib Mahfouz
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Tarik Sharara apparaît au générique comme le musicien chargé d’inclure dans la bande son des compositions d’origine « internationale ». En fait, il s’est contenté de reprendre pour le générique et toutes les scènes « sentimentales » un seul et même morceau extrait du film « L’Adieu à Venise » (titre original : Anonimo veneziano) réalisé par Enrico Maria Salerno en 1970. La partition est signée Stelvio Cipriani. Trop souvent, les producteurs et réalisateurs égyptiens ont eu tendance à considérer les BO des films étrangers comme des compositions libres de droit et ils ne prenaient même pas la peine de citer au générique le nom de leurs véritables auteurs.
L’Empire M a reçu en 1974 le prix du meilleur film au festival de cinéma du centre catholique.


Mona est une femme active qui appartient à la classe aisée. Elle travaille au ministère de l’éducation et depuis la mort de son mari, elle élève seule ses six enfants dont les prénoms commencent tous par M. Toute la famille vit dans une grande villa dans le quartier de Zamalek. Mona a peu de temps pour s’occuper de son propre bonheur. Pourtant un homme l’aime. C’est Ahmed Rafaat, un homme d’affaires qui est toujours en déplacement d’un continent à l’autre. A chaque fois qu’il revient au Caire, ils se revoient avec le même plaisir. Mona n’est pas insensible à son charme mais elle a toujours repoussé ses demandes en mariage. Enfin, un jour, elle finit par accepter l’idée d’une union. Elle présente Ahmed à ses enfants...

Notre avis : un film qui a eu un retentissement considérable lors de sa sortie. C’est d’abord le premier rôle marquant de Faten Hamama depuis son retour en Egypte (En 1966, elle avait quitté son pays et cessé de tourner lassée des pressions continuelles du pouvoir de l’époque. Elle ne reviendra qu’après la mort de Nasser.). Ensuite, Empire M a conquis le public et la critique en évoquant certaines réalités sociales de ce début des années soixante-dix : Faten Hamama incarne la femme moderne qui concilie responsabilités familiales et professionnelles, et pour la première fois, le cinéma égyptien montre des adolescents avec des problématiques de leur âge, des adolescents qui se révoltent contre une mère jugée trop autoritaire. Ces six frères et soeurs seraient aussi le symbole du peuple égyptien qui aspire à plus de liberté et souhaite plus de démocratie. On conviendra que cette dimension politique du film reste d’une brûlante actualité.


Mon amour pour toujours (Habibi da'iman, 1980)
avec Nour al Sherif, Poussi, Saïd Abdel Ghani, Naïma Wasfi, Sawsan Badr, Sabri Abdul Aziz, Mariam Fakhr Eddine, Magda El Khatib, Ibrahim Kadri, Mervat Kazem, Ahmed Maher, Mohamed Kamel, Nadia Shams Eddine, Qadria Kamel
Une histoire de Youssef El Sebai
Scénario : Rafik El Saban
Dialogues : Kawthar Heikal
Musique : Gamal Salamah
Production : Nour al Sherif


Mélodrame. Pour contenter son père, Farida épouse Ossama, un richissime homme d’affaires bien qu’elle soit amoureuse d’Ibrahim, un jeune docteur sans fortune. Farida et Ossama s’installent à Paris. Pendant ce temps-là, Ibrahim devient un grand médecin et ouvre une clinique. Farida n’est pas heureuse avec son mari. Elle ne supporte pas la vie de débauche qu’il lui impose. Elle finit par divorcer et retourne en Egypte. Alors qu’elle se divertit avec des amis, Farida est prise de violents maux de tête et perd connaissance. Sa grand-mère téléphone à Ibrahim. Il accourt aussitôt. Le jeune médecin est toujours amoureux de Farida et quand il découvre qu’elle est atteinte d’un cancer, il décide de tout faire pour la sauver…


La Vierge et les cheveux blancs (Al A'zraa wal Shaar Al Abyad, 1983) 
avec Nabila Obeid (Dawlat), Mahmoud Abdel Aziz (Medhat), Mohamed Al Ramly (l’homme d’affaires), Sherihan (Buthaina, la fille adoptive de Dawlat et de Mehdat), Hayat Salah El Din (Buthaina, petite fille), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Dawlat), Mamdouh Abdel Alim (Adel), Mahmoud El Qala'awy (Muhy, le mari d’Afaf), Afaf Rashad (Afaf, l’amie de Dawlat), Mervat Kazem (la mère de Buthania), Afaf Wagdi (la mère d’Adel), Hamdy Youssef (le médecin), Hanem Mohamed (Aziza), Medhat Ghaly (Othman), Ibrahim Kadri (le portier)
d'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Kawthar Heikal
La musique est de Tarek Sharara mais on peut aussi entendre à plusieurs reprises celle composée par Philippe Sarde pour Les Choses de la Vie de Claude Sautet.


Le premier mariage de Dawlat a été un échec en raison de la stérilité de son mari. Ne pouvant concevoir une vie sans enfant, elle avait demandé et obtenu le divorce. Elle a trouvé refuge chez sa mère et elle comble le vide de ses journées en s’adonnant à l’équitation, son sport favori. Un jour sa mère lui demande de s’occuper d’un immeuble qu’elle possède. C’est ainsi que Dawlat fait la connaissance de Medhat, un jeune homme pauvre qui vit sur le toit de l’immeuble. Il est désespéré car il vient de perdre sa mère. Bien qu’il occupe de manière illégale l’appartement, Dawlat a pitié de lui et décide de l’aider. La bourgeoise et son locataire sympathisent puis très vite l’amitié se transforme en amour. Malgré la différence sociale, ils se marient et grâce à Dawlat, Medhat devient un homme d’affaires avisé. Mais le destin frappe à nouveau la jeune femme : une opération chirurgicale la rend stérile. Le couple décide alors d’adopter une petite fille. Les années passent. La petite fille devient une ravissante adolescente. La situation se complique quand elle tombe amoureuse de son père adoptif.

Notre avis : Hussein Kamal fut l’un des chroniqueurs les plus lucides de son époque. Il ne s’est jamais laissé entraver par les convenances ou les interdits et n’hésita jamais à aborder les sujets les plus délicats. Dans ce film, il se montre particulièrement audacieux. Dans la première partie, il aborde le problème de la stérilité féminine considérée en Egypte comme l’un des pires malheurs que puissent vivre une femme, et dans la seconde partie, il évoque l’amour que ressent une jeune adolescente pour son père adoptif. A chaque fois, Hussein Kamal traite son sujet avec une franchise totale mais sans jamais se départir de ce tact et de cette élégance que l’on retrouve dans d’autres de ses réalisations. La direction d’acteurs, rigoureuse et précise, parvient à créer des scènes qui frappent par leur authenticité et leur tension dramatique. Nabila Obeid réussit à traduire tous les tourments intérieurs de son personnage de femme mûre à la fois fragile et sensuelle. Sherihan qui joue l’adolescente impressionne par son naturel et sa maîtrise de l’art dramatique. Il y a quelques années, Nabila Obeid a déclaré sur son compte Instagram que son rôle dans « La Vierge et les Cheveux Blancs » fut l’un des plus difficiles de toute sa carrière. On ajoutera que ce fut avant tout l’un de ses plus beaux rôles dans l’un de ses meilleurs films.


O Mon Pays ! (Ah ya bld.. ah, 1986)
avec Hussein Fahmy (Magdy), Farid Shawki (Ayoub), Layla Olwi (Farida), Anwar Ismail (Radwan), Ahmed Morsi (un paysan), Hassan El Yamany (Hassan Fadel), Hassan Mostafa (le paysan Abdel Ati), Taheya Carioca (une ancienne danseuse), Thuraya Ezz Elddin (la femme d’Ayoub), Mohamed Abou Hashish (l’épicier du village), Amir Shahin (le jeune fils d’Ayoub), Atef Makram (le voleur)
Scénario : Saad Eldin Wahba
Inspiré de Zorba le Grec, un film gréco-anglo-américain de Michael Cacoyannis (1964)
Musique : Ammar El Sheraiey
Production : Mohsen Alam El Din


Magdy, un jeune ingénieur, retourne en Egypte pour enterrer son père et il apprend qu’il a hérité d’un terrain à la campagne. Après les obsèques, il décide donc de se rendre dans la localité où se trouve ce terrain pour le mettre en vente. A peine sorti de la gare, Magdy est victime d’une tentative de vol. Heureusement, l’intervention d’un vieil homme lui permet de récupérer sa mallette. Cet homme s’appelle Ayoub, il a combattu l’occupant britannique et il a perdu sa femme et son jeune fils dans des circonstances tragiques. Ayoub conduit le jeune homme chez une amie, la Signora, qui fut autrefois une grande danseuse. Les deux villageois conseillent à Magdy la plus grande prudence dans ses démarches car la région est sous la coupe d’un homme très puissant qui achète à vil prix toutes les terres des environs et qui n’hésite pas à user de violence pour obtenir ce qu’il convoite…

Notre avis : était-il vraiment utile d’aller chercher l’inspiration du côté d’un film grec des années soixante pour bâtir ce scénario qui reprend des thèmes et des péripéties abondamment exploités dans le cinéma égyptien ? Un exemple parmi d’autres : cette histoire comporte beaucoup de similitudes avec « Abou Rabi », un film réalisé en 1973 par Nader Galal. Dans celui-ci, on retrouve d’ailleurs Farid Shawki dans un rôle équivalent. « O mon Pays » a été tourné en 1986 mais il semble sans âge. Peut-être est-ce dû au fait qu’il évoque un monde rural qui quelles que soient les époques, quel que soit le pouvoir en place est confronté aux mêmes difficultés, aux mêmes injustices. Hussein Fahmy qui incarne le héros principal paraît absent, presque en retrait si bien qu’on retiendra surtout la prestation de ces deux monstres sacrés, vieillis mais alertes, que sont Taheya Carioca et Farid Shawki. L’un des moments forts du film est le réveillon du nouvel an que leurs deux personnages passent ensemble et pendant lequel, la boisson aidant, ils perdent toute retenue et toute convenance, rivalisant de fantaisie et d’extravagance.
 
 
Tout cet Amour  (Kol haza Al-Hobb, 1988)
avec Nour El Sherif (Kamal Al Badr), Layla Olwi (Wafaa), Yahia Shahin (Nasef), Mohamed El Dafrawi (Hussein Zahran), Ehsan El Qalawy (la mère de Wafaa), Salwa Othman (Soheir), Rashwan Saïd (Achraf), Youssef Eid (Hassan), Fayeq Azab (le gardien de prison), Ahmad Abu Abiya (l’assistant de Nasef), Abdel Salaam El Dahshan (Mohsen), Awatif Tikla (la directrice de l’orphelinat), Sanaa Suliman (la femme d’Hussein), Fawzi Al Sharqawi (l’avocat de Nasef), Sharif Eddris (l’enfant)
Scénario : Wahid Hamed
Musique : Ammaar El Sheray
Production : Safwat Ghattas et Screen 2000


Nasef et Hussein sont deux vieux amis qui travaillent à Alexandrie comme hommes à tout faire. Leurs journées sont épuisantes et ils se ruinent la santé pour un salaire de misère. Ils décident de réagir. Ils créent leur propre entreprise de transport sur le port et leur petite affaire se développe très vite. Ils ont pu tous les deux fonder une famille. Hussein a épousé Shams Al Nahar, l’affriolante vendeuse de thé qui lui a donné un fils, Kamal Al Badr. Les années passent et la vie des deux amis s’écoulent paisiblement jusqu’au drame. Hussein surprend sa femme dans les bras de son amant. Il l’étrangle et il est condamné à quinze ans de prison. Il confie son fils à son vieil ami qui va l’élever comme ses propres enfants. Hussein meurt en détention mais grâce à Nasef, Kamal fait des études brillantes et il devient l’assistant de son père adoptif dans l’entreprise qui est devenue une société très importante. Kamal et Wafaa, la fille de Nasef, sont tombés amoureux l’un de l’autre. Contre toute attente, le père de la jeune femme s’oppose catégoriquement à leur union. Ils se marient sans son consentement et ont un enfant…


La ruelle du Bergwan (Harat Borgwan, 1989)
avec Nabila Obeid (Zinat), Hanem Mohamed (la mère de Zinat), Ahmed Abdelaziz (Hassan), Youssef Shabaan (le contremaître), Hamdy Gheith (Saïd Al Prince, le propriétaire de la blanchisserie), Noha El Amrousy (Amal),Olfat Sukar (la mère d’Amal), Ali Omar (le père d’Amal), Adawy Gheith (Cheikh Ashour), Fouad Khalil (Ramadan), Aziza Rached (Fatima), Sana Soliman (Fawzia), Badria Abdel Gawad (Sadia), Salah Awad (le mari de la mère de Zinat), Laila Abdel Hakim (Lola), Abdel Salaam El Dahshan (Fathy), Omran Bahr (le portier)
Scénario et dialogues : Mostafa Moharam
D’après une histoire d’Ismail Waly Eddin
Musique : Ammar El Sherei
Production : Screen 2000


Drame. Zinat est une jeune femme qui vit dans un appartement délabré avec la famille de Ramadan, son mari. Elle ne supporte plus sa belle-sœur et sa belle-mère et elle souhaite déménager. Son mari lui dit qu’il a trouvé un petit appartement mais qu’il n’a pas l’argent nécessaire pour le louer. Zinat propose de vendre ses bijoux. Ramadan refuse mais la jeune femme veut absolument quitter l’appartement familial : elle se sépare de ses bijoux contre une belle somme d’argent qu’elle remet aussitôt à son mari. Mais ce dernier va dépenser le pactole pour s’installer avec la mère de son fils. Zinat surprend le couple alors qu’il est au lit et elle entre dans une fureur noire. La séparation est inévitable, ils divorcent. Elle se retrouve seule, sans travail, sans domicile. Sa mère qui vit misérablement ne peut l’aider. Elle finit par trouver un emploi dans une grande blanchisserie appartenant à Maître Saïd Al Prince. Son père y travaillait autrefois et le propriétaire ému par sa détresse, lui trouve même un logement L’atelier est dirigé par Medhat qui a pour habitude d’abuser de ses employées. Il est très vite attiré par sa nouvelle employée. Celle-ci, peu sensible au charme de son supérieur, repousse fermement ses avances incessantes…

Notre avis : Hussein Kamal met tout son talent au service de la star Nabila Obeid qui apparaît pratiquement dans toutes les scènes du film. En 1989, elle a quarante-quatre ans, près de trente ans de carrière et soixante-six films à son actif. A l'aube de la dernière décennie du siècle, elle tient à montrer à tous qu'il faut toujours compter sur elle et qu'elle peut encore endosser des rôles de femmes fortes et sexy dans de grosses productions. Elle y réussit parfaitement dans ce drame social qui par certains aspects peut sembler un peu convenu. Il n’empêche que cette « Ruelle du Bergwan » est bien supérieure à tout ce qui se produit à la même époque en Egypte et l’une de ses principales qualités réside dans ce portrait très attachant d’une femme qui résiste à toutes les humiliations et à toutes les agressions, sans jamais s’apitoyer sur elle-même.

dimanche 16 juin 2019

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 30 juin)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Dimanche 30 juin à 23h

Un Inconnu dans ma Maison de Samir Seif (Ghareeb fi Baity, 1982)
avec Soad Hosny , Nour El Sherif, Ali El Sherif, Ibrahim Kadri, George Sedhom, Hayatem, Hassan Mostafa, Nabila El Sayed, Wahid Seif, Seif Allah Mokhtar, Sana Lamlum, Mohamed Abou Dawoud, Hussein Orabi, Fawzy Al Sharqawi
Scénario et dialogues : Wahid Hamid
Musique : Hany Shenouda


Comédie. Afaf, une jeune veuve qui vit seul avec son petit garçon achète un appartement à un homme parti s’installer au Canada. Elle découvre très vite qu’elle a été victime d’un escroc. Celui-ci a vendu ce même appartement à un footballeur venu de Haute-Egypte pour jouer dans l’équipe de Zamalek. Les deux nouveaux propriétaires vont devoir cohabiter…


Samedi 29 juin à 17h30

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaïl Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi, Zeinat Sedki, Thoraya Helmy, Lola Sedky, Isamaël Yassin, Mahmoud Shoukoko, Hassan Fayek, Abdel Moneim Ismaïl, Stephan Rosti, Zaki Ibrahim, Soad Ahmed
Scénario et dialogue : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Monir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Monir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Monir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…


Vendredi 28 juin à 23h

Le Rivage de l'Amour d'Henry Barakat (Chati' al-gharam, 1950)
avec Taheya Carioca, Laila Mourad, Mohsen Sarhan, Hussein Sedki, Salah Mansour, Abdel Halim Nasr, Stephan Rosti, Zaki Ibrahim, Mimi Chakib, Mona,Wedad Hamdy, Edmond Tuema
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani et Youssef Issa
Mélodies : Ahmed Sedky, Mohamed Al Qasabgi et Mohamed Fawzy
Production : Abdel Halim Nasr


Comédie sentimentale. Adel est un jeune homme riche qui ne s’est jamais préoccupé de l’amour. Il passe son temps dans les cabarets à fréquenter des femmes de mauvaise vie. Lors d’un séjour au bord de la mer, il tombe amoureux de Layla, une institutrice. Il demande sa main à son père qui accepte. Adel retourne au Caire accompagné de sa jeune épouse. Cette union ne fait pas que des heureux. L’ancienne maîtresse d’Adel n’apprécie pas du tout d’être ainsi abandonnée et sa tante est furieuse : depuis longtemps, elle caressait l’idée d’un mariage entre sa fille et son neveu afin de mettre la main sur la fortune du jeune homme. Elle fera tout pour séparer Adel et Layla…


Jeudi 27 juin à 19h30

Le Fils de Hamido de Fateen Abdel Wahab (Ibn Hamidu, 1957)
avec Ismaïl Yassin, Hind Rostom, Ahmed Ramzy, Abd El Fatah El Quossary, Zinat Sedki, Tawfik El Deken, Nelly Mazlom, Hassan Hamed, Soad Ahmed, Reyad El Kasabgy, Nemat Mokhtar, Rashad Hamed, Hassan Atla, Abdel Ghani El Nagdi
Scénario et dialogues : Abbas Kamel
Musique : Atyah Sharara

Comédie. Ibn Hamido est un pêcheur et avec son collègue Hassan, il a décidé de pêcher dans une zone située près de Suez. Cet endroit est le cadre d’un trafic de drogue important. Ils font la rencontre de deux sœurs, Aziza et Hamida, et ils louent une chambre dans la maison du père des deux jeunes filles. Naturellement, l’amour naît entre les quatre jeunes gens et on parlerait déjà de mariage sans un certain Abaas Effendi qui souhaite épouser Aziza. Pour se débarrasser des deux garçons, le rival d’Hassan cache de la drogue dans leurs affaires et il appelle la police...


Mercredi 26 juin à 23h

La Plus Chère à Mon Coeur de Youssef Maalouf (Aazz Al habayib, 1961)
avec Amina Rizk, Zaki Rostom, Sherifa Mahear, Chukry Sarhan, Soad Hosny, Samia Roshdi, Thuraya Fakhry, Hassan El Baroudi, Nour El Demerdash, Mary Ezz El Din, Abdel Moneim Basiony, Eskandar Menassa
D'après une histoire d'Henry Barakat
Scénario : Ibrahim Aboud et Youssef Issa
Production : les films Barakat


Ibrahim Effendi est un simple employé qui toute sa vie à travaillé pour que sa petite famille soit heureuse. Avec sa femme, il a eu trois enfants, deux garçons et une fille. Les années passent. Abdullah et Soad, les deux aînés, sont maintenant en âge de se marier. Mais Abdullah doit attendre que sa sœur ait trouvé un mari avant de pouvoir à son tour convoler avec la femme qu’il aime. Malheureusement, Soad ne parvient pas à attirer les prétendants : elle a un physique ingrat et la pauvreté de son père ne permet pas de compenser ce petit défaut par des atouts sonnants et trébuchants. La jeune fille ne supporte plus cette situation et sombre dans une grave dépression. Pour la guérir, il faut beaucoup d’argent et Ibrahim Effendi n’a pas d’économies. C’est à ce moment-là que le propriétaire d’un café lui fait une proposition. Pour arrondir ses fins de mois, ce commerçant s’est lancé dans le trafic de stupéfiants et il propose au petit employé de garder chez lui des sacs remplis de drogue contre un dédommagement qui mettra fin à tous ses soucis d’argent. Ibrahim Effendi accepte. A partir de là, tout change dans la famille : non seulement, Soad est soignée mais on finit par lui trouver un mari ; Abdullah de son côté peut enfin épouser sa bien-aimée. Comble de bonheur, le plus jeune de leurs enfants obtient son diplôme d’ingénieur. Ibrahim Effendi décide qu’il n’a plus besoin de continuer à travailler pour le trafiquant. Il veut mettre un terme à leur collaboration. Mais c’est trop tard : la police surgit dans la maison pour une perquisition. Afin de sauver l’honneur de son père, le plus jeune des fils s’accuse d’être le propriétaire des sacs de drogue. Il est condamné à 5 ans de prison. Ibrahim Effendi meurt peu après…


Mardi 25 juin à 17h30

Le Millionnaire Amoureux d'Atef Salem (Gharam el milioner, 1957)
avec Samia Gamal, Kamal El Shennawi, Said Abu Bakr, Thuraya Fakhry, Laila Hamdy, Abdel Moneim Ibrahim, Adly Kasseb, Abbas Rahmy, Abdel Salam El Nabolsi, Abdel Azim Kamal, Alya Fawzy, Abdel Moneim Basiony
Scénario et dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Kamal Al Tawil


Comédie musicale. Salwa est devenue la vedette d’une compagnie de danse qui connaît un succès grandissant. Une rumeur se répand selon laquelle Salwa aurait une liaison avec Kamal, un jeune millionnaire. Rachid, le directeur de la troupe est bien décidé à tirer parti de cette « information ».


Lundi 24 juin à 13h30

Lune de miel et de fiel d’Isa Karama (Shahr Asal Basal, 1960)
avec Ismail Yassin, Mary Moneib, Kariman, Abdel Aziz Hamdy, Ahmed Farahat, Nagwa Fouad, Salha Kassin, George Yordanis, Abdel Moneim Ismail, Mohsen Hassanein, Abdelhamid Zaki, Monir El Fangary, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Hamid Badawy
Scénario : Abdel Fattah El Sayed, Isa Karama
Production : Mina Films


Comédie. Ismaïl habite dans un quartier populaire de Tanta et il est amoureux de sa voisine, Samia. Cette jeune fille vit avec sa mère, Sherbat Hanim, dans un appartement qui est situé juste en face du sien. Ismaïl peut ainsi aisément communiquer avec l’élue de son cœur en lui envoyant messages enflammés et petits cadeaux. Mais un jour, c’est la mère de Samia qui intercepte le bouquet de fleurs qu’il destinait à sa fille. Désormais, la dame est convaincue que le jeune homme est amoureux d’elle. Et quand celui-ci se présente à son domicile pour faire sa demande en mariage officielle, il a bien du mal à lui faire comprendre que c’est Samia qu’il veut épouser. Sherbat Hanim est terriblement déçue mais elle est bien obligée d’accepter cette union. Après la cérémonie, Ismaïl et sa jeune épouse partent au Caire pour leur lune de miel. Malheureusement, la mère de Samia les a suivis et elle se présente avec tous ses bagages à la porte de leur chambre d’hôtel. Comble d’avanie, l’établissement est complet et elle devra dormir avec eux. Avec l’aide d’un résident de l’hôtel, Ismaïl va tenter de se débarrasser de cette belle-mère décidément bien encombrante…


Dimanche 23 juin à 19h30

L’Amour de mon Cœur d'Anwar Wagdi (Habib El Rouh, 1951)
avec Layla Mourad, Youssef Wahby, Anwar Wagdi, Wedad Hamdy, Ibrahim Omara, Mimi Chakib, Mary Ezz El Din, Samira Ahmed, Salah Mansour, Ferdoos Mohamed
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ibiary
Musique : Ahmed Sedky, Riad El Sonbati, Abdel Aziz Mahmoud


Comédie sentimentale. Layla est une jolie femme, très élègante. Elle mène une existence heureuse et sans souci avec son mari, Wahid, qui est propriétaire d’un grand garage automobile en ville. Elle a aussi un talent qui fait l’admiration de tout son entourage : elle chante merveilleusement bien. Un jour, l’une de ses amies organise une réception chez elle. Evidemment, elle a demandé à Layla de chanter. Ce que cette dernière ne sait pas, c’est que parmi les invités, se trouve Youssef Fahmy, un musicien célèbre et quand celui-ci entend sa voix, il est tout de suite conquis.
Il est certain que la jeune femme peut devenir une grande chanteuse et il lui propose une collaboration artistique afin de réaliser ce projet. Wahid, le mari, ne goûte guère cette proposition mais Layla l’accepte…


Samedi 22 juin à 23h

Je ne dors pas de Salah Abou Seif (La Anam, 1957)
D'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
avec Mariam Fakhr Eddine (Safia), Yehia Chahine (Ahmed), Faten Hamama (Nadia), Hind Rostom (Kawsar), Imad Hamdi (Mostafa), Rushdy Abaza (Samir), Omar Sharif (Aziz)
Scénario : Salah Ezz El Din, Saleh Gawdat, El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry
Production : Dollar Films
appréciation : 5/5

Nadia Lotfi vit avec son père, Ahmed, qui a divorcé de sa mère quand elle était encore petite fille. Il ne s’est jamais remarié pour se consacrer entièrement à son éducation. Mais alors qu’elle a 16 ans, Ahmed rencontre Safia, une jeune femme à la beauté aristocratique. Il en tombe follement amoureux et l’épouse. Nadia ne supporte pas qu’une femme puisse prendre sa place auprès de son père. Pour oublier ses tourments, elle noue en secret une relation amoureuse avec Mostafa, un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Un soir, lors d’une fête, Mostafa fait la connaissance d’Ahmed et de sa nouvelle épouse. Il est sous le charme de Safia et Nadia s’en aperçoit. La jeune femme, folle de jalousie, décide d’éliminer cette encombrante belle-mère.


Jeudi 20 juin à 13h30

Je ne reviendrai pas d’Hassan Reda (Lan A'Oud, 1959)
avec Samira Ahmed, Kamal Al Shennawi, Abbas Fares, Abdel Moneim Ibrahim, Taheya Carioca, Rhaireya Rhairy, Shafik Nour El Din, Nadia Nour, Soheir El Bably, Fayza Ibrahim, Abdel Hamid Badawi, Fifi Salama, Layla Yousri
Scénario : Hassan Reda et Kamal El Hafnawi
Musique : Abdel Aziz Salam et Baligh Hamdy


Shakar est un industriel prospère. Il s’est pris d’affection pour un jeune ingénieur Fathi. Il lui a confié le poste de directeur général adjoint et l’a logé dans un appartement près du sien. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le jeune ingénieur est aussi l’amant de sa femme, Alya. Fathi s’absente pendant trois mois afin d’acheter des machines ultra-modernes pour la nouvelle usine en construction. Durant son absence, un ami de son patron meurt laissant derrière lui une jeune fille, Nahed. Shakar décide de lui venir en aide. Il l’emploie chez lui comme intendante. Fathi est revenu de l’étranger et a repris son existence de jeune ingénieur brillant et séduisant. Outre sa relation avec la femme de Shakar, il se rend régulièrement avec l’un de ses collègues dans un cabaret où il se divertit entouré de danseuses aux mœurs légères. 
La présence de Nahed ne laisse pas indifférent Fathi. Il entreprend de la séduire et un jour, croyant sa nouvelle proie prête à succomber, il tente de l’embrasser. Celle-ci se débat, le gifle violemment et s’enfuit. Fathi comprend qu’il est tombé amoureux de la jeune femme et qu’il a fait fausse route. Il tente par tous les moyens de se faire pardonner. Il invite régulièrement l’élue de son coeur à sortir avec lui et il parvient à la convaincre de la sincérité de ses sentiments. Malheureusement, un soir, de sa fenêtre, Nahed voit Alya se rendre en cachette chez Fathi. Celui-ci n’est jamais parvenu à rompre avec sa vieille maîtresse et il continue à la recevoir régulièrement dans son appartement.


Mercredi 19 juin à 13h30

Vous êtes témoins d'Hassan El Seifi (Eshado ya nas, 1953)
avec Mahmoud El Meleigy, Ismail Yasin, Mimi Chakib, Serag Mounir, Kitty, Soheir Fakhry, Wedad Hamdy, Adly Kasseb, Zaki Ibrahim, Abdel Moneim Ismail, Abdel Azim Kamel, Ibrahim Hechmat, Anwar Madkor, Kawthar Shafik, Mohsen Hassanein, Zaki Mohamed Hassan
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique et chansons : Mounir Mourad, Kamal Al Tawil, Mahmoud Al Sharif, Fathy Qoura, Abou Al Seoud Al Ebiary
Production : Aflam Misr Algadida


Après avoir dilapidé la grosse fortune dont il avait hérité, Fadhel trouve une place de directeur dans une entreprise de construction. Cette société appartient à une grande compagnie dirigée par Khalid Abdel Wahab, un homme à la fois rigoureux et bienveillant. Malgré ses revers, Fadhel n’a pas changé sa manière de vivre : il continue à négliger sa femme et ses deux filles et il passe ses soirées à boire dans un cabaret où il retrouve une danseuse qui qui l’a littéralement ensorcelé. Pour lui complaire, il dépense sans compter et à la table de jeu, engage des sommes importantes. Afin de financer ses « menus plaisirs », il détourne les fonds de son entreprise. Entre temps, Fatima, sa grande fille, fait la connaissance d’Hassan, le fils de Khalid Abdel Wahab. Le jeune homme étudie la médecine en France et il est revenu en Egypte pour les vacances. Les deux jeunes gens tombent très vite amoureux l’un de l’autre et ils projettent de se marier. C’est à cet instant que le drame se noue : Khalid Abdel Wahab est informé par l’un de ses employés des irrégularités qui apparaissent dans les livres de comptes de Fadhel. Le chef d’entreprise veut en avoir le cœur net. Il se rend dans le bureau de son directeur et surprend celui-ci alors qu’il vient de mettre dans la poche de son veston toute une liasse de billets…


Lundi 17 juin à 19h30

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad, Mohamed Kandil, Saïd Khalil, Hassan El Baroudi, Nazim Sharawi, Kamal Anwar, Abdel Moneim Ismaïl, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassaneim
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab (Omar Sharif) est un jeune homme qui réside en Haute Egypte. Son père aveugle lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouk du village « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed (Rushdy Abaza) qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent. 
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Muhasab, Mujahed et les quatre membres d’équipage ne s’aperçoivent pas qu’ils sont suivis : Abu Safaan, un mauvais garçon du village, et ses complices sont bien décidés à tout faire pour récupérer l’argent. Ils mettent en place un stratagème : ils chargent une danseuse de leur connaissance (Hind Rostom) de s’introduire dans la felouk afin de séduire Muhasab et récupérer l’argent. 


Dimanche 16 juin à 19h30

Comment t'oublier ? d’Ahmed Badrakhan (Izhay ansak, 1956)
avec Farid Al Atrache, Sabah, Karima, Nadia Gamal, Abdelsalam El Nabolsi, Serag Mounir, Rushdy Abaza, Berlanti Abdel Hamid, Sabah, Nadia Gamal, Reyad El Kasabgy, Mimi Aziz, Edmond Tuema, George Yordanis, Abbas Rahmy
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Farid Al Atrache, Abdel Aziz Salam, Anwar Abdallah, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl El Habrouk
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Louza et Zanouba sont deux sœurs. La première est danseuse, la seconde chanteuse. Elles ne supportent plus leur beau-père qui les exploite et leur prend tout leur argent. Elles décident de fuir le domicile familial. Elles trouvent refuge chez Farid, un chanteur célèbre. Ce dernier tombe sous le charme de Zanouba…