vendredi 8 mai 2020

Les réalisateurs : Seif El Din Shawkat (1913-1977)

سيف الدين شوكت


Seif El Din Shawkat est de nationalité libanaise. Il est né en Roumanie mais il fait des études de journalisme puis de cinéma à Budapest, en Hongrie. C’est dans ce pays qu’il réalise son premier film. Il compose aussi des chansons et écrit des pièces de théâtre. En 1948, il s’installe en Egypte et y réalise plus d’une quinzaine de films. Il meurt en 1977 à Beyrouth.


Cinq films de Seif El Din Shawkat ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog.


L’espoir de ma vie (Amany Al Omr, 1955)
avec Saad Abdel-Wahab (Sherif), Magda (Layla), Zahrat Al Oula (Mona), Abdel-Wareth Asr (le serviteur de Sherif), Mimi Chakib (la mère de Layla), Mohamed Tawfik (Gamal Mansour), Hussein Ismaël (le cuisinier), Soliman Naguib (Taher Masoud), Salah Nazmi (Salah), Abdul Ghani Qamar (Abdel Halim), Samia Roshdi (la femme d’Abdel Halim), Wedad Hamdy (Zeinab), Ferdoos Mohamed (la mère de Mona), Salah Sarhan (le fils d’Abdel Halim)
Scénario et dialogues : Seif El Din Shawkat, Abdel Wareth Asr, Hassan Tawfik
Musique : Saad Abdel Wahab et Mohamed Abdel Wahab
Production : Saad Abdel-Wahab, Ali Kamal Zaki, Ramsès Naguib


Drame sentimental. Sherif est un jeune avocat qui vit dans une maison appartenant à Taher Massoud, un riche homme d’affaires parti en voyage pour quelque temps. De son balcon, il peut voir la grande demeure qu’occupe son propriétaire. Ce dernier rentre enfin et Sherif découvre qu’il a une fille nommée Layla. Ils font très vite connaissance et ont souvent l’occasion de se rencontrer. Ils finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Alors que Sherif s’apprête à demander la main de Layla à son père, il découvre que la jeune fille est déjà promise à un autre homme. Fou de chagrin, Sherif trouve refuge à la campagne. Là, il fait la connaissance d’une jeune artiste peintre…


Un homme sans cœur (rajul bala kalb, 1960)
avec Yehia Chahine (Jalal), Hind Rostom (Aïda, la jeune femme recueillie par Jalal), Ahmed Ramzy (Nabil, le fils de Jalal), Ibrahim Khan (Adel, l’ami de Nabil), Zahrat Al Oula (Zahrat, la femme de Jalal), Shukry Sarhan (Kamel, l’amant de Zahrat), Abdel Monahem Saoudi (le commissaire-priseur)
Scénario (inspiré de l’Appel du Courlis écrit par Taha Hussein et adapté au cinéma par Henri Barakat en 1959.) : Hassan Tawfiq et Mirilda Tawfiq
Musique : Abdel Fattah Mansi (scène d’ouverture : Modeste Petrovitch Moussorgski, Tableaux d’une exposition)
Production : Yehia Chahine


Jalal découvre que sa femme le trompe. Il tue l’amant et se promet de ne plus jamais approcher son épouse. Avec elle, il part habiter dans une maison isolée à la campagne. Les années passent. Un jour, alors qu’il rentre chez lui, Jalal voit une jeune femme blessée, étendue sur le chemin. Il l’accueille dans sa maison afin de la faire soigner et il lui offre l’hospitalité autant de temps que son état l’exigera. La jeune femme, qui s'appelle Aïda, se remet peu à peu. Elle sympathise avec Nabil, le fils de la maison et finit par en tomber amoureuse. Le chef de famille ne voit pas d'un bon oeil ce début d'idylle car lui-même nourrit secrètement de tendres sentiments à l'égard de sa protégée. Le père et le fils deviennent rivaux. Ils ne savent pas encore qu’Aïda est en fait la sœur de l’amant tué par Jalal et qu’elle s’est installée chez eux pour se venger.


Une Route Sans Fin (Tareq Bela Nehaya, 1969)
avec Ihab Nafea (Ramzi), Özcan Tekgül (Salma), Ali Chin (le mari de Salma), Amal Ofaysh (la belle-fille de Salma), Haki Haktan (le maire), Ergün Köknar (le propriétaire des bijoux), Tarub (la maîtresse du propriétaire des bijoux)
Scénario : Seif Eddine Shawkat
Production : Tawfiq Al Sabahi

La Route Sans Fin est un film égyptien tourné au Liban et en Turquie. Seif El Din Shawkat (1913-1977) est un réalisateur libanais qui a passé toute sa jeunesse en Hongrie avant de s'installer en Egypte en 1948 et Ozcan Tekgül (1941-2011) est une actrice et danseuse turque.

Ce film est une adaptation très libre du roman Le Facteur sonne toujours deux fois (1934) de l'auteur américain James M. Cain. Seif Eddine Shawkat tournera en 1975 une seconde adaptation de ce polar sous le titre Les Pécheurs, une adaptation quasi identique à celle de 1969. Et en 1980, le réalisateur Mohamed Radi reprendra le scénario de Seif Eddine Shawkat pour L’Enfer, film dans lequel nous retrouvons dans les rôles principaux, Adel Imam et Madiha Kamel. De ces trois versions, seule, Une Route Sans Fin, mérite d’être vue. 
appréciation : 3/5


Ramzi a embarqué sur un paquebot pour mettre la main sur des bijoux que transporte avec lui l'un des passagers. Il s'aperçoit très vite qu'il n'est pas le seul à convoiter ce trésor. Un gang a lui aussi embarqué avec le même projet. Ramzi parvient néanmoins à mettre la main sur le butin avant ses concurrents. Quand ceux-ci constatent la disparition de la précieuse mallette, il a déjà quitté le bateau qui n'était plus très loin de la côte. Une fois à terre, il trouve refuge dans un motel tenu par un vieux monsieur et sa jeune femme, Salma. Très vite, il devient l’amant de la propriétaire. Celle-ci veut convaincre Ramzi qu’il faut éliminer son mari pour qu’ils puissent vivre leur amour au grand jour. Mais le jeune homme a d’autres soucis : les membres du gang qu'il a doublés sur le paquebot ont retrouvé sa trace et rôdent dans la région. N’y tenant plus, Salma coupe les freins de la voiture de son mari. Quand celui-ci la prend, l’accident est inévitable. Il en sort vivant mais sérieusement blessé.


Une épouse pour cinq hommes (Zawga le-Khamsat Regal, 1970)
avec Magda Al Sabahi (Afaf), Imad Hamdi (Alsamnoudy Bey), Youssef Fakhr El Din (Ihsan Reffaat), Mohamed Reda (Tawfiq Mercedes), Samiha Mohamed (la première épouse de Tawfiq), Aziza Helmy (la mère d’Afaf), Abou Bakhr Ezzat (l’inspecteur Salah), Rushdy Abaza (l’inspecteur Saïf), Abdel Ghani El Nagdi (le paysan), Salah Mansour (le maire du village), Ahmed Morsi (le beau-père d’Afaf), Mohamed Abaza (le fou), Mumtaz Abaza (le médecin), Nour Al Sharif (le procureur) 
Scénario : Aboul Seoud Al Ibiary, Wagih Naguib, Seif Eddine Shawkat, Ehab Al-Azhari
Musique : André Ryder
Production : Magda Al Sabahi


Afaf vient d’épouser Alsamnoudy Bey et elle semble heureuse. Pourtant, alors qu’ils ont regagné la chambre de l’hôtel où ils passeront leur nuit de noce, la jeune femme s’enfuit . Elle est recueillie par un automobiliste qui l'invite chez lui. Le « sauveur » d’Afaf s’appelle Ihsan Reffaat . C’est un enseignant qui souhaiterait émigrer au Koweït. Pour cela, il faut d’abord qu’il trouve une fiancée et se marie, le Koweït refusant l’installation sur son sol des travailleurs étrangers célibataires. Afaf accepte de l’épouser. Après la cérémonie, ils se retrouvent seuls dans l’appartement d’Ihsan. Mais quand ce dernier tente d’embrasser sa jeune épouse, celle-ci s’échappe par la fenêtre. Elle tombe sur le toit d’un taxi. Le chauffeur, Tawfiq Mercedes, accepte de l’aider à fuir en échange de tous ses bijoux en or. Il la conduit dans son appartement mais son épouse refuse d’accueillir la jeune femme. Tawfiq passe outre et va même jusqu’à épouser sa protégée. Comme pour ses mariages précédents, Araf disparaît quand l’homme se présente dans sa chambre pour faire valoir ses droits.


Souvenir d'une Nuit d'Amour (Zokara laila hob, 1973)
avec Salah Zulficar, Nabila Ebeid, Nelly, Mona Wasef, Sabah Al-Jazayri, Maha Al Saleh, Rafiq Subaie, Nadia Arslan, Ziad Mawlawi
Scénario : Seif El Din Shawkat
Musique : Suhail Arafa


Adel vit heureux avec son épouse Layla. Celle-ci est gravement malade du cœur et son état nécessite un suivi médical constant. Pour des raisons professionnelles, Adel doit s’absenter un certain temps, loin de sa femme. Alors qu’il dîne dans un cabaret, il retrouve Camilia, une ancienne petite amie qui est la danseuse de l’établissement. Elle est toujours amoureuse de lui et Adel n’est pas insensible à son charme. Il essaie de l’oublier, de penser à autre chose mais un jour, pour échapper à un homme qui la harcèle, elle trouve refuge dans la chambre que loue Adel dans un motel de la ville. Evidemment, ils redeviennent amants. Le lendemain, Adel reprend le chemin du retour. Il a hâte de retrouver sa femme et d’oublier cette malheureuse aventure. Mais Camilia est dans un tout autre état d’esprit : elle veut faire sa vie avec lui. Elle se présente à son domicile alors qu’il s’y trouve seul et menace de tout dire à Layla. Le mari infidèle se précipite sur sa maîtresse et la rudoie de manière si brutale qu’elle s’effondre, inconsciente. Adel court à l’étage chercher de quoi la soigner mais quand il la rejoint, il ne peut que constater son décès.

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