samedi 31 mars 2018

Les réalisateurs : Ahmed Badrakhan (1909-1969)

أحمد بدرخان


Pionnier du cinéma égyptien, né au Caire dans le quartier d’Al Khalifa. Très jeune, il a fréquenté assidûment les cinémas de la capitale. Pour complaire à son père, il commence des études de droit mais il n’a pas renoncé à devenir cinéaste. Au début des années trente, Talaat Harb (le créateur des studios Misr) l’envoie en France pour se former à l’art cinématographique tandis que son ami Niazi Mustafa suit la même formation en Allemagne. Pendant son séjour parisien, il écrit un scénario que Fritz Kramp réalisera en 1936, Wedad avec Oum Kalthoum. Il rédige aussi le premier ouvrage sur le cinéma en langue arabe sobrement intitulé Le Cinéma. A son retour, il est embauché aux tous nouveaux studios Misr comme réalisateur. C’est lui qui fera tourner pour la première fois Farid Al Atrache et sa sœur Asmahan dans Victoire de la Jeunesse en 1941. Il se mariera avec Asmahan, un mariage qui durera exactement 55 jours. Il a réalisé une quarantaine de films. Son fils Ali Badrakhan est aussi metteur en scène.

Dix-neuf films d'Ahmed Badrakhan ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :

Le Chant de l’Espoir (Nasheed Al-Amal, 1937)
avec Oum Kalthoum (Amal), Salwa (Salwa, la fille d’Amal), Hassan Fayek (l’assistant du réalisateur), Stephan Rosti (l’acteur Mourad), Fouad Shafik (le réalisateur, Mary Moneib (la mère d’Amal), Zaki Toleimat (Docteur Assem), Abbas Fares (Ismaïl, l’ex-mari d’Amal), Abdel Aziz Khalil (le chef de gang), Abdel Meguid Choukry (le professeur de musique), Mahmoud Reda (Docteur Mahboub)
D’après un roman d’Edmond Tuema
Scénario et dialogues : Ahmed Badrakhan et Ahmed Rami
Musique : Aziz Sadek, Mohamed El Qasabji et Riad El Sonbati
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


C’est le premier film réalisé par Ahmed Badrakhan et c’est le second interprété par la chanteuse Oum Kalthoum.
Amal a été abandonnée par son mari. Elle vit pauvrement avec sa mère et sa fille, Salwa. Cette dernière tombe malade et Amal consulte le docteur Assem . Tout en soignant la fille, le médecin découvre le talent de chanteuse de la mère. Il décide de l’aider à se lancer dans la carrière artistique. Les premières prestations publiques de la jeune femme provoquent l’enthousiasme des spectateurs. Très vite, un réalisateur des studios Misr lui propose de tourner un premier film. Comble de bonheur : le docteur Assem est tombé amoureux d’Amal et il manifeste une grande affection pour sa fille. C’est à ce moment-là que son ex-mari reparaît…


Dananir  (1939)
avec Oum Kalthoum (Dananir), Soliman Naguib (Jafar), Abbas Fares (le calife Haroun Al Rachid), Abdel Aziz Ahmed (Ibrahim Al Musli, le maître de chant)), Omar Wasfy (le tuteur de Dananir), Fouad Shafik (Abou Nawas), Menassa Fahmy (Ismaïl Ibn Yahya), Yehia Chahine (Zyad), Ferdoos Hassan (la reine Zubaïda), Mohamed Ibrahim (le médecin), Yahya Nagati (le gardien), Amal Zayed, Taheya Carioca (une danseuse), Edmond Tuema (le messager de Charlemagne), Imam Mohamed (l’astrologue)
Histoire et dialogues : Ahmed Rami
Musique : Mohamed Al Qasabgi, Zakaria Ahmed, Riad El Sonbati


A l’époque d’Haroun Al Rachid, vivait une jeune bédouine appelée Dananir. Elle menait une existence austère sous la tente, au milieu du désert. Son seul plaisir dans la vie était de chanter et elle avait une voix sublime qui ravissait tous ceux qui avaient la chance de l’entendre. Il se trouve qu’un jour le vizir Jafar al Mansour passa avec ses hommes près de l’endroit où se dressait la tente de la jeune femme. L’éminent personnage l’entendit chanter et il fut immédiatement conquis. Il proposa à Dananir de venir avec lui dans son palais de Bagdad pour y parfaire son éducation musicale avec le plus grand maître de chant du monde. La chanteuse et son tuteur acceptèrent la proposition. Dananir dit adieu à son parent et partit aussitôt avec Jafar. Au palais, tout le monde fut séduit par la voix unique de la jeune femme. Comble de bonheur, entre elle et son protecteur, l’amour grandissait de jour en jour. Mais Haroun Al Rachid voulut lui aussi entendre la jeune prodige et quand cela fut fait, ébloui par son exceptionnel talent, il exigea que Dananir entrât à son service…


Vie Obscure ( Hayat el zalam, 1940)
avec Mimi Chakib (Zahira), Mohsen Sarhan (Ahmed), Rawheya Khaled (Rawya, la cousine d’Ahmed), Ferdoos Mohamed (Khadija, la mère d’Ahmed), Thoraya Helmy (Mimi, la chanteuse), Lola Sedky (Fifi, une amie de Mahmoud et de Zahira), Fouad Shafik (Salomon Bey, l’amant de Zahira), Menassa Fahmy (Ali, le père d’Ahmed), Anwar Wagdi (Mahmoud), Abd El Fatah El Kosary (le cafetier, client du cabinet d’avocats), Abdel Meguid Choukry (l’avocat Abel Kader El Sharkawi), Yahya Nagati (le directeur du magazine Al Asr), Edmond Tuema (Adham Bey, le nouveau « protecteur de Zahira), Mustafa Al Jazzar (le juge)
Scénario : Ahmed Badrakhan, Mahmoud Kamal Hassan
Musique : Abdul Hamid Abdul Rahman, Izzat El Gahely, Mohamed El-Kahlawy
Production : Mohamed Jamal Al-Din Refaat


Ahmed Alwa est diplômé de la faculté de droit mais il n’a aucun goût pour le métier d’avocat. Il a toujours manifesté un penchant pour les arts et plus particulièrement pour la littérature : il écrit des histoires qu’il publie dans le magazine Al Asr. Il vit avec son père, Ali Alwa, un employé des chemins de fer à la retraite, sa mère, Khadija, et sa jeune cousine qui est amoureuse de lui. Le rêve de sa mère, c ‘est qu’ils se marient. Pour contenter son père, Ahmed est contraint de travailler dans le cabinet de son ami l’avocat Abdel Kader El Sharkawi. C’est à lui qu’Ali Alwa a confié le dossier qu’il veut déposer au ministère des finances afin de recevoir une prime exceptionnelle pour services rendus à l’Etat. Avec cet argent, le vieil homme souhaiterait, dans le souci de préserver la santé de sa femme, s’installer dans un appartement à Helwan, petite ville de la banlieue du Caire. 
Ahmed menait une existence simple et discrète parmi les livres jusqu’au jour où le directeur du magazine Al Asr lui donne une invitation à une fête costumée très chic. C’est pour le jeune homme, l’occasion de découvrir la haute société. A cette soirée, il retrouve son ancien condisciple, Mahmoud Al Shimy, un jeune oisif qui n’a jamais eu besoin de travailler et qui consacre son existence aux plaisirs. Il lui présente Zahira, une jolie jeune femme très séduisante. Elle est accompagnée de son amant, Salomon Bey qu’elle fait passer pour son oncle. Ahmed ne sait pas que Zahira est une femme aux mœurs dissolues qui vit grâce à l’argent des hommes qu’elle a pris dans ses filets...


Victoire de la jeunesse (intisar al-shabab, 1941)
avec Asmahan (Nadia), Farid al-Atrache (Wahid), Abdel Fattah Al Qasry (Maïtre Al Attar), Fouad Shafik (Gouz, l’un des membres du trio), Hassan Fayek (Louz, l’un des membres du trio), Hassan Kamel (Boundouk, l’un des membres du trio), Mary Mouneib (Oum Ismaïl), Bishara Wakim (le directeur du cabaret, Les Etoiles de la Nuit), Anwar Wagdi (Mahi, le fils du Pacha), Stephan Rosti (Taha Taha, le professeur de musique), Abdel Salam Al Nabulsi (Fawzy, l’ami de Mahi), Rawheya Khaled (Ehsan, la sœur de Taha), Olwya Gamil (la mère de Mahi), Aziz Sadek (le chef d’orchestre), Lotfi El Hakim (le régisseur du théâtre), Mahmoud Ismaïl (Mahmoud, l’employé du cabaret), Samia Gamal (une danseuse)
Scénario : Ahmed Badrakhan, à partir d’une histoire d’Omar Gamae
Dialogues : Badie’ Khairy
Musique : Farid Al Atrache
Production : Les Films du Nil


Comédie musicale. Wahid et sa sœur Nadia ont quitté la Syrie pour se rendre en Egypte. Ils sont tous les deux chanteurs et ils n’ont pas réussi à percer dans leur pays. Ils espèrent qu’en résidant au Caire, ils auront plus de d’opportunités pour faire reconnaître leur talent. Dans le train, ils font la connaissance de Maître Al Attar qui, une fois arrivés au Caire, les conduit à la pension tenue par Oum Ismaïl. Wahid et Nadia s’y installent. Ils ont pour voisins de chambre, un trio d’artistes sans le sou, Gouz, Louz et Boundouk. Les trois hommes ont entendu chanter Wahid et Nadia et ils incitent le frère et la sœur à présenter leur candidature avec eux au cabaret Les Etoiles de la Nuit. Le directeur hésite puis engage les cinq artistes. Nadia sur scène fait sensation. Dans la salle, se trouve Mahi, un fils de Pacha entouré d’amis. La beauté de la chanteuse le bouleverse et il transmet à la jeune femme une invitation à venir à sa table prendre un verre. Nadia refuse. Mahi se plaint aussitôt au directeur…
Premier film d’Asmahan (sœur de Farid Al Atrache)


Sur la Scène de la Vie (Ala Masrah Al Hayat, 1942)
avec Hussein Riad, Rawheya Khaled, Zeinab Sedky, Ferdoos Mohamed, Anwar Wagdi , Edmond Tuema, Samia Gamal, Mohamed Attiah, Thuraya Fakhry, Soad Zaki, Amina Sherif, Mohamed Kamal, Hagar Hamdy, Soad Ahmed, Salah Kasin
Scénario : Hassan Helmy, Abbas Younes, Sayed Kassab, Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Ghosn, Abdel Halim Ali, Ibrahim Fawzy, Bayram El Tunsi, Abdel Aziz Salam, Saleh Gawdat, Mohamed El Kahlawy, Abdul Hamid Tawfiq Zaki


Drame. Rushdy Kamal est un homme engagé qui souhaite œuvrer pour le bien de la société. Il possède un journal et dirige un orphelinat. Il vit dans une immense demeure avec sa femme, Ramzia, sa jeune belle-sœur, Wafia, et sa belle-mère. Toute la famille est dans une grande agitation car c’est le jour du mariage de Wafia. Elle doit épouser Amin. Ce garçon est en fait un bon à rien qui a dilapidé la fortune de son père dans les plaisirs auxquels il s’adonne sans compter avec toute une bande d’amis. Il a une maîtresse qui le convainc de ne pas épouser Wafia. Alors qu’on n’attend plus que lui pour débuter la cérémonie, il téléphone à sa mère pour dire qu’il ne peut pas se marier car il est atteint de la tuberculose. Le mariage est annulé. Peu après, Wafia fait une tentative de suicide. Pour essayer de lui redonner goût à la vie, la femme de Rushdy a une idée : elle souhaiterait que son mari s’occupe de sa sœur comme s’il était son chevalier servant, qu’il sorte avec elle, qu’ils fassent ensemble les activités les plus diverses. Au début très réticent, Rushdy finit par accepter. ..


Lune de Miel (Shahr alisssal, 1945)
avec Farid Al Atrache (Farid), Madiha Yousri (Hana), Amina Nour Eddine (Gamalat), Hassan Fayek (le producteur de Farid), Mohamed Kamal El Masry (un créancier), Zeinat Sedki (Lola), Thoraya Helmy (la femme de chambre de Lola), Abdel Salam El Nabolsi (le fiancé d’Hana), Hassan Kamel (le père d’Hana), El Sayed Bedeir (un créancier), Sayed Suleiman (le serviteur de Farid), Sophi Dimitri (la mère d’Hana), Mohamed El Bakkar (le chanteur d’opéra, fiancé de Gamalat), Nabawya Mostafa (une danseuse),Abdel Hamid Badawy (l’épicier), Nelly Mazlom (la danseuse du cabaret)
Scénario : Bedie Khairy, Ahmed Badrakhan, Youssef Badrous
Paroles des chansons : Abou Al Seoud Al Ebiary, Mamoun Al Shinnawi
Musique : Aziz Sadek, Farid Al Atrache, Mohamed El Bakkar


Farid est un jeune chanteur qui a beaucoup de succès auprès des femmes. Un soir, il se produit à l’hôtel Le Plaza lors d’un bal masqué. Après avoir chanté, il fait la connaissance d’une jeune femme dont on devine la beauté malgré son visage dissimulé derrière un masque. Il danse avec elle puis la croise à plusieurs reprises. Ils ont convenu de se revoir le lendemain chez Farid. Ce que ne sait pas le jeune Dom Juan, c’est qu’il a donné rendez-vous à deux femmes différentes qui portaient exactement le même costume. La première s’appelle Hana. Elle est fiancée à un homme très riche qu’elle n’aime pas. Ses parents sont confrontés à des difficultés financières et pour eux, ce mariage est la solution à tous leurs problèmes. La seconde s’appelle Gamalat. Elle est fiancée à un chanteur d’opéra enflammé et ombrageux. Le lendemain, les deux femmes se présentent au domicile de Farid à quelques minutes d’intervalle…


La Gloire et les Pleurs (Majd wa demoue, 1946)
avec Nour Al Hoda (Douria), Salwa Al Saghir (Sousou, la petite sœur de Douria), Mohamed Fawzi (Hamdi), Bishara Wakim (Handouq), Zouzou Madi (Samiha, la célèbre chanteuse), Amina Sherif (Ihsan, la fiancée de Yahya), Fouad Shafik (Bey Mestakawi), Hassan Fayek (Farid Pacha Fahmy), Thuraya Fakhry (la mère d’Hamdi), Abdel Aziz Khalil (le directeur du théâtre de Tanta), Abd El Fatah El Kosary (le propriétaire), Edmond Tuema (le directeur d’une compagnie), Mahmoud Reda (Hussein Bey Mahmoud), Mohamed Ragheb (le journaliste), Ezzedin Shaqr (Yahya, le fils d’un riche pacha)
Scénario : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Kamel El Shinnawi, Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Saleh Gawdat, Mamoun Al Shinnawi, Abd Al Aziz Salam, Riad El Sonbati, Mohamed Al Qasabji, Mohamed Fawzi, Farid Al Atrache


Comédie musicale. Le puissant Bey Mestakawi est tombé amoureux de la jeune chanteuse et danseuse Douria mais elle a toujours repoussé ses avances. Alors qu’elle se retrouve dans une situation très difficile, elle n’a plus ni emploi, ni logement, elle fait la rencontre de Hamdi, un jeune admirateur qui l’invite chez lui. Prêt à tout pour aider la jeune artiste, il l’accompagne au Caire où il la met en relation avec un directeur de compagnie. Ce dernier est aussitôt conquis par la voix de Douria, il l’engage. Hamdi doit retourner à Tanta pour son travail. Son patron, c’est Bey Mestakawi et quand celui-ci apprend que son employé est devenu un intime de celle dont il voudrait faire sa maîtresse, il décide de les séparer : il fait muter Hamdi à Assouan. Les deux jeunes gens ne se reverront pas de sitôt. Douria se jette alors dans le travail et devient une chanteuse célèbre. Parmi ses nouveaux amis, elle compte Yahia, le fils d’un riche Pacha. Elle est séduite par le jeune homme et on parle déjà de fiançailles…


Je ne peux pas le faire (ma akdarshi, 1946)
avec Farid Al Atrache (Farid), Taheya Carioca (Ilham, la danseuse), Fouad Shafik (l’huissier), Abdel Salam El Nabolsi (l’assistant de l’huissier), Hassan Fayek (le père de Farid), Aziza Badr (Oum Abdou, la logeuse de Farid), Nagwa Salem (la fille du millionnaire Abdoul Karim Pacha), Gamalat Zayed (la voisine de Farid), Ahmed El Haddad (l’ivrogne), Fouad Fahim (Abdoul Karim Pacha)
D'après une histoire de Soliman Naguib
Dialogues : Badie' Khairy
Musique : Farid Al Atrache, Youssef Badrous, Mamoun Al Shinnawi, Mahmoud Fahmy Ibrahim
Production : les films Ahmed Darwish

  


Comédie musicale. Farid Zaher n’a qu’une passion : la musique et le chant. Son père exige qu’il y renonce mais il ne peut se résigner à un tel sacrifice. Après une dernière dispute, Farid quitte la demeure familiale pour voler de ses propres ailes. Au Caire, il trouve un modeste appartement dans un immeuble appartenant à Madame Oum Abdou. Farid fait la connaissance de ses voisins et parmi eux, il y a Ilham, une danseuse. Cette dernière a des problèmes d’argent et a contracté des dettes qu’elle ne peut honorer. Les huissiers s’apprêtent à vendre aux enchères tout ce qu’elle possède. Tout naturellement, Farid lui vient en aide et règle les cinquante livres demandées. Pour le remercier, Ilham le fait embaucher comme chanteur dans le cabaret où elle danse. Ils se produisent ensemble sur la scène de l’établissement et leurs numéros rencontrent un grand succès. Ils vont très vite tomber amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, Ilham se dispute avec le patron du cabaret et celui-ci les renvoie. Les deux jeunes artistes doivent repartir de zéro…


Fatma  (1947)
avec Oum Kalthoum, Anwar Wagdi, Suleiman Naguib, Hassan Fayek, Zouzou Chakib, Saneya Shawky, Abdel Fatah El Kosary, Ferdoos Mohamed, Mohamed Al Dib, Mohamed Kamel, Hussein Asar, Othman Abaza, Abdel Hamed Zaki, Mohamed Kamel EL Masry
Scénario : Mustafa Amin, Badie Khairy
Musique : Abdul Hamid Abdel Rahman, Abdel Halim Noweira


Drame. Fatma est infirmière chez un pacha dont l’état nécessite un traitement lourd. Fathy, le frère cadet du maître de maison, est tombé amoureux de la jeune femme. Il multiplie les tentatives pour la séduire mais Fatma reste de marbre. Fou de désir, Fathy se résout à la demander en mariage. L’infirmière accepte. Après un voyage de noces qu’ils passent à Alexandrie, ils sont obligés de s’installer dans le modeste logement des parents de Fatma. En effet, le père de Fathy n’a pas accepté ce mariage et il est furieux contre son fils. Très vite, le jeune marié se lasse de cette existence austère dans un quartier populaire. Le luxe et les plaisirs de sa vie d'antan lui manquent. Il finit par abandonner Fatma pour retourner dans sa famille. Quelques mois plus tard, l’épouse délaissée donne naissance à un enfant. Fathy refuse de le reconnaître…


C'est toi que j'aime (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache (Mounir), Samia Gamal (Nadia), Ismaïl Yassin (Hikmat Al Far), Abdel Salam Al Nabulsi (le chorégraphe), Zeinat Sedki (la propriétaire de la pension), Thoraya Helmy (Zaynab), Lola Sedky (Rasmia), Mahmoud Shoukoko (Darwich Al Nims), Hassan Fayek (Basioni Bey), Abdel Moneim Ismaïl (le marin), Zaki Ibrahim (Ibrahim Bey), Mahmoud Reda (un danseur), Rifaat El Gamal (un danseur), Abdel Aziz Hamdy (l’employé du télégraphe)
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Monir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Monir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Monir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…


Le Dernier Mensonge (Akher Kidba, 1950)
avec Farid Al Atrache (Samir), Samia Gamal (Samira Honolulu, l’épouse de Samir), Camellia (Kiki), Aziz Othman (le Maharajah), Ismail Yassin (Arnab/Madame Cire d’Abeille), Ali El Kassar (le domestique), Stephan Rosti (le médecin), Zaki Ibrahim (le directeur de l’opéra), Saïd Abou Bakr (le traducteur), Abdel Salam Al Nabolsi (le représentant de la société d’assurance), Abdel Halim El Qalawy (le chauffeur de bus fou), Abdul Jabbar Metwally (le voleur), Mohamed Shawky (le vendeur de ballons)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary, Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache 
Production : les films Farid Al Atrache
Dernier film de l’actrice Camellia. Elle disparaît brutalement dans un accident d’avion le 31 août 1950.


Samir est un chanteur marié à Samira une danseuse avec qui il travaille. Son bonheur serait complet si Samira n’était pas d’une jalousie féroce. Elle surveille chacun de ses faits et gestes. Quand elle doit s’absenter, elle ne lui laisse pas un sou de peur qu’il en profite pour rencontrer d’autres femmes. Un jour, il reçoit la visite de son ancienne fiancée, Kiki . Elle veut renouer avec lui mais il refuse. Elle ne se décourage pas pour autant. Avec l’aide d’un Maharajah de ses amis très menaçant, elle oblige Samir à assister à la petite fête qu’elle donne pour son anniversaire. Au cours de la soirée, le chanteur casse le collier de perles que portait Kiki, un collier très cher appartenant au Maharaja. Samir s’engage à le faire réparer et retourne chez lui avec dans sa poche de veston le fameux bijou. Le lendemain matin, Samira, toujours aussi suspicieuse, inspecte méthodiquement toutes les poches de son mari et tombe sur le collier…


Mostafa Kamel  (1952)
avec Magda, Amina Rizk, Mahmoud El Meleigy, Anwar Ahmed, Abdel Aziz Khalil,  Zeinab Sedky, Adly Kasseb, Thuraya Fakhry, Hussein Riad
D’après un ouvrage de Fathy Radwan
Scénario et dialogues de Youssef Gohar


Biographie de Mostafa Kamel (1874-1908), journaliste et homme politique. Ce fervent nationaliste combattit sans relâche l’occupation britannique. Une maladie l’emporta prématurément et il ne vit jamais son rêve se réaliser.
Début du film : en 1919, tandis que dans les rues du Caire, les manifestants s’opposent violemment aux forces britanniques, un vieux professeur d’histoire raconte à ses étudiants la vie de Mostafa Kamel…


Je veux me marier (Aiza atgawiz, 1952)
avec Nour Al Hoda (Farhana), Farid Al Atrache (Farid), Soliman Naguib (Wagdi Cristal), Abdel Salam Al Nabolsi (Wagy Cristal, le neveu de Wagdi), Zinat Sedki (la femme de chambre de Farhana), Serag Mounir (Taher Al-Anfoushi), Kawthar Shafiq (la fille de Taher), Saïd Abou Bakr (cousin de Farhana), Leila al Jazairia (la danseuse Leila), Sayed Suleiman (le domestique des Cristal), Abdel Nabi Mohamed (un soldat), Mohamed Zayed (chauffer de taxi), Abdel Ghani El Nagdi (cousin de Farhana), Thuraya Fakhry (la femme de Taher), Abbas Rahmi (le directeur de la salle de spectacles)
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer.
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache 


Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…


La Chanson de mon amour (Lahn Hobbi, 1953)
avec Farid Al Atrache (Ali), Sabah (Banilia, la fille du professeur de musique), Hussein Riad (Ramzy, le vieux professeur de musique), Zouzou Chakib (Aroua, la femme du professeur de musique), Ismail Yassin (Manzoum), Abdel Salam El Nabulsi (le peintre Abou Zayd), Mahmoud El Meleigy (Shawki, le propriétaire du théâtre et l’amant d’Aroua), Zaki Ibrahim (le propriétaire du casino), Abbas Rahmy (l’homme chez qui Ali et Banilia doivent chanter), Layla Al Jazarya (Nora, la danseuse), Abdel Hamid Zaki (le propriétaire de la boutique d’instruments de musique), Liz et Lynn (danseuses)
Scénario : Ahmed Badrakhan
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache. On peut aussi entendre des extraits de Carmen, l’opéra du compositeur français Georges Bizet.
Production : les films Farid Al Atrache


Ali est un musicien sans le sou. Depuis des mois, il ne parvient plus à payer le loyer de la petite chambre qu’il loue au sous-sol d’une grande maison. Cette demeure appartient à Ramzy, un vieux professeur de musique très malade et à sa femme. Cette dernière ne porte pas Ali dans son cœur et souhaite l’expulser au plus vite. De son côté, le jeune musicien craint par-dessus tout de devoir quitter son logement : il s’entend très bien avec le professeur de musique et il est amoureux de sa fille, Banilia. Mais la mère de famille qui par ailleurs entretient une relation adultère avec un directeur de théâtre ne lui manifestera aucune indulgence. Alors qu’Ali passe la soirée à l’extérieur, sa chambre est louée à un peintre et quand il regagne son logis, passablement éméché, il tombe nez à nez avec le nouveau locataire. Le ton monte très vite mais les deux artistes finissent par s’entendre et conviennent de se partager la chambre. Peu après, Banalia, qui à l’occasion chante dans des fêtes privées, invite Ali à se joindre à elle pour animer une réception chez un particulier. Malheureusement, Ali a « emprunté » un smoking qui ne lui va pas du tout et dès qu’il apparaît, tous les invités s’esclaffent tandis que les musiciens de l’orchestre expriment leur indignation. Le propriétaire des lieux le chasse aussitôt…


Serment d’amour ( ahdil hawa, 1955)
avec Farid Al Atrache (Wahid), Mariam Fakhr Eddine (Nadia), Eman (Lily, la sœur de Wahid), Serag Mounir (Bahjat, l’amant de Nadia), Youssef Wahby (le père de Wahid), Mimi Chakib (la mère maquerelle), Zeinab Sedky (la mère de Nadia), Abbas Rahmi (le médecin), Ehsan El Qalaawy (la femme de chambre), Nadia Gamal (danseuse), Lola Abdo (danseuse), Kawthar Shafik (la fleuriste), Abdel Salam El Nabolsi (Ezzat), Abdel Ghani El Nagdi (le serviteur de Wahid), Zaki Ibrahim (Cheikh Saleh)
Scénario : Ali Al Rozqani
D’après la Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas
Musique : Farid Al Atrache (pour le générique, l’Ouverture de La Traviata de Verdi)
Production : les films Farid Al Atrache


Wahid a passé plusieurs années en Italie pour ses études. En plus de ses cours dans une école d’agriculture pour plaire à son père, il a poursuivi sa formation dans ce qui constitue sa vraie passion : la musique. Il est enfin revenu en Egypte et après un court séjour au domaine familial, il s’est rendu au Caire pour prendre un poste dans une compagnie agricole. Chez un vendeur d’instruments de musique, il fait la rencontre de Nadia, une jeune femme dont la beauté l’éblouit. Il l’invite à une soirée où il doit chanter. A son tour, Nadia est sous le charme. Les deux jeunes gens se retrouvent régulièrement pour de courtes excursions. Wahid pense déjà au mariage mais il apprend la terrible vérité sur Nadia : elle est sous la coupe d’une mère maquerelle qui vend les charmes de sa protégée aux plus offrants et l’homme qu’il avait pris pour son père est en fait l’un de ses riches amants…


Dieu est avec nous (Allah ma’ana, 1955)
avec Imad Hamdi (Ahmed), Faten Hamama (Nadia), Hussein Riad (Madkour Pacha), Mahmoud El-Meleigy (Pacha Abdel Aziz, le père de Nadia), Chukry Sarhan (le journaliste Mohsen), Ahmed Allam (Chadid Pacha, le chef de l’opposition), Magda (l’assistante de Mohsen), Olwiya Gamil (la mère d’Ahmed), Seraj Mounir (chef des armées du roi), Amira Amir (la danseuse Sania Sharbat), Sayed Khalil (un soldat), Abdul Moneim Saudi (le médecin), Abdelalim Khattab (un officier) Said Abu Bakr, Stephan Rosti, Wedad Hamdy, Mahmoud Ismail, Samiha Ayoub, Mona Fouad, Adly Kasseb, Zaki Ibrahim, Amina Cherif, Aly Reda
D’après un récit de Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Ahmed Badrakhan
Musique : Medhat Assem
Production : les studios Misr

Gamal Abdel Nasser a assisté en personne à la première du film au cinéma Rivoli le 14 novembre 1955.


Nous sommes en 1948. Ahmed est un officier qui part combattre en Palestine. Avant son départ, Il va faire ses adieux à sa fiancée Nadia et à son futur beau-père. Ce dernier est l’un de ses oncles. Il a fait fortune dans le commerce et c’est un homme respecté et même redouté. Il a proposé à Ahmed d’user de son influence pour échapper à la conscription mais le jeune officier a refusé. Ce dernier rejoint son régiment en Palestine. En voulant réparer un canon qui présentait une anomalie, Ahmed est gravement blessé. Dans l’explosion, il a perdu un bras. A son retour en Egypte, avec d’autres officiers, il dénonce les agissements d’hommes d’affaires corrompus qui ont importé à bas coût des armes de mauvaise qualité pour réaliser des profits considérables. Parmi eux se trouve Pacha Abdel Aziz, le père de sa fiancée…


La Petite Poupée (El aroussa el saghira, 1956)
avec Saïd Mekawi (le chanteur aveugle), Saïd Abou Bakr (le compagnon du chanteur aveugle), Yehia Chahine (Kamel), Mahmoud El Meleigy (Mahmoud Fahmy), Wedad Hamdy (Wedad), Salah Sarhan (le peintre), Mariam Fakhr Eddine (Siham), Nadia El Shennawi (Nadia), Serag Mounir (le patron), George Yordanis (le barman), Metawa Oweis (le vendeur de billets de loterie), Abbas Rahmy (le docteur)
Scénario et dialogue : Youssef Gohar
Musique : André Ryder
Production : les studios Misr
appréciation : 3/5


Mélodrame. Kamel est un modeste employé. Il vit avec sa femme Siham et sa petite fille Nadia. Un jour, son directeur l’invite, lui et sa petite famille, à une soirée dans un cabaret. Après le dîner, le chef d’entreprise demande à Kamel de retourner au bureau pour y effectuer un travail urgent. Une fois son subordonné parti, il en profite pour courtiser Siham. En reconduisant la femme et sa fille chez elles, il a un geste déplacé à l’égard de Siham. Elle le repousse. Vexé, il dépose dans la rue ses deux passagères qui doivent continuer leur route sous une pluie battante. Quand elles regagnent enfin leur petit appartement, Siham raconte tout à son mari. Le lendemain matin, Kamel fou de rage veut corriger son patron. Il est maîtrisé par ses collègues et il est aussitôt licencié. Peu après, Nadia tombe malade...


Comment t'oublier ? (Izhay ansak, 1956)
avec Farid Al Atrache (Farid), Sabah (Zanouba), Karima (Zizi), Nadia Gamal (Louza), Soad Ahmed (Madame Louahz), Abdel Salam El Nabolsi (Adnan, le metteur en scène), Serag Mounir (Radwan, le propriétaire du théâtre), Abdel Moneim Basioni (le journaliste), Rushdy Abaza (Rushdy, l’ami de Zizi), Berlanti Abdel Hamid (Soraya, une amie de Zizi), Amal Wahid (Mervat, une amie de Zizi), Reyad El Kasabgy (Matwali, le beau-père de Zanouba et de Louza), Mimi Aziz (Madame Marica), George Yordanis (le maître d’hôtel du Semiramis)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Farid Al Atrache, Abdel Aziz Salam, Anwar Abdallah, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl El Habrouk
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Louza et Zanouba sont deux sœurs. La première est danseuse, la seconde chanteuse. Elles ne supportent plus leur beau-père qui les exploite et leur prend tout leur argent. Elles décident de fuir le domicile familial. Elles se rendent au théâtre Kursaal où elles rencontrent Farid, un chanteur célèbre. Celui-ci les engage et leur donne une avance pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins. Les deux sœurs s’installent à la pension de Madame Marica. C’est le metteur en scène Adnan qui se chargera de les former. Malgré le scepticisme du propriétaire de la salle, Farid croit au talent de ses deux protégées et il est ravi du triomphe qu’elles remportent dès leur première prestation. Il est aussi de plus en plus attiré par Zanouba, la chanteuse, mais Zizi, une riche héritière qui a depuis longtemps des vues sur lui, n’a pas l’intention de se laisser évincer sans réagir…


Nadia (1969)
avec Soad Hosny (Mona/Nadia), Ahmed Mazhar (le docteur Medhat), Nour Al Sherif (Sabri), Saif Abdul Rahman (Essam), Abdel Moneim Ibrahim (Gad Allah, l’assistant du docteur Medhat), Josiane Fouad (la mère de Mona et de Nadia), Malak El Gamal (la tante Zakia), Adly Kasseb (l’oncle Suleiman, Edmond Tuema (John), Imad Hamdi (le père de Mona et de Nadia), Rashwan Tawfiq (le diplomate)
Scénario: Ramadan Khalifa 
D’après un roman de Youssef El Sebai (1960)
Musique : Victor Ardashten et Medhat Asem
Production : Helmy Rafla
Appréciation : 1/5


Nous sommes en 1956, alors que l’Egypte entretient des relations de plus en plus tendues avec les puissances occidentales et son voisin israélien. L’intrigue commence quelques mois avant la nationalisation du canal de Suez.
Nadia et Mona sont deux sœurs jumelles. Si physiquement, elles sont en tous points identiques, il n’en est pas de même pour le caractère. Nadia est une jeune fille sage et réservée tandis que Mona est exubérante et pleine d’énergie. Mona adore le sport et file le parfait amour avec son fiancé, Essam qui est un jeune et fringant militaire. De son côté, Nadia aime la musique et elle passe des heures à jour Chopin sur le piano de la maison. Elle est aimée de Sabri, un ami d’Essam mais elle soupire en secret pour le docteur Medhat, un célèbre chirurgien de l’hôpital.
Le père des deux filles est préoccupé par la situation politique du pays. Son épouse, la mère de Mona et de Nadia, étant française, il envisage de les envoyer en France le temps que les tensions s’apaisent. Mais c’est alors que le destin va frapper toute la petite famille de manière imprévue. Un soir, alors que Nadia s’apprête à prendre un bain, le chauffe-eau lui explose au visage. Elle est aussitôt conduite à l’hôpital. Quand son père apprend l’accident, il a un malaise et doit s’aliter. A l’hôpital, Nadia reçoit les premiers soins. Si le visage est intact, en revanche le cou est grièvement brûlé. Il restera marqué par de profondes cicatrices. Pour les dissimuler, Nadia devra porter en permanence un foulard. Les jours ont passé. Nadia est rentrée chez elle mais elle ne peut quitter sa chambre. Enfin, on lui enlève ses derniers pansements et elle peut se lever. Elle découvre que son père est au plus mal. Son cœur ne tient qu’à un fil. Il meurt peu après, entouré de tous ses proches. La mère de Mona et de Nadia décide de retourner au plus vite dans son pays d’origine, la France.


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