vendredi 16 février 2024

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 29 février)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Jeudi 29 février à 14h

L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza (Mourad), Shadia (Aïda), Abdel Moneim Ibrahim (Ibrahim, l’ami de Mourad), Shwikar (Karima, l’ancienne fiancée de Mourad), Hassan Fayek (le père d’Aïda), Shihab Nassim (Kamal), Zeinat Olwi (Nani), Wedad Hamdy, Zeinab Sedky (la mère de Mourad), Mahmoud Lotfi (Abdel Ghafour), Helen (Sonia), Ahmed Amer (le directeur de l’hôtel)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Ali El-Zorkani
Inspiré des Mille et Une Nuits (la relation entre les deux personnages principaux est calquée sur celle unissant le sultan Shahryar et Shéhérazade)
Musique : Fouad El Zahry
Production : Gamal El Leithy Films
Anecdote : la voiture dans laquelle ont pris place Rushdy Abaza et Shadia pour la chanson « Dans un Nid d’Amour » est une splendide Cadillac qui appartient à l’acteur.
appréciation : 3/5


Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.

Notre avis : L’un des films les plus célèbres de Fateen Abdel Wahab, une comédie féministe menée tambour battant par Shadia et son compère Rushdy Abaza. « L’Epouse n°13 » représenta l’Egypte au Festival de Berlin de 1962 où il fut ovationné. Rushdy Abaza rata de peu le prix d’interprétation masculine qui revint à James Stewart (La concurrence était rude !)


Mercredi 28 février à 16h

Le Cri de Mohamed El Naggar (Al Sarkha, 1991)
avec Nour El Sherif (Omar), Abdel Hafez El Tetawy (Mahmoud, le père d’Omar), Nahla Salama (Mazouza), Othman El Hamamsi (Salem, le père de Mazouza), Abdel Rahim Hassan (Fouad, l’ami d’Omar), Wafaa El Hakim (l’institutrice), Maaly Zayed (Mahmoudi), Ahmed Abou Abiya (Moussa), Amal El Sawy (Wafaa), Abir El Saghir (Fikriya)
Scénario : Karam El Naggar
Musique : Rageh Daoud
Production : Al Arham


Omar est un jeune homme sourd et muet qui vit seul avec son père, un modeste employé des chemins de fer. Dans le quartier, c’est une figure familière et il gagne quelques sous en travaillant pour un carrossier. Le père d’Omar ne s’est jamais résolu à l’handicap de son fils et ils ont consulté les plus grands spécialistes. Malheureusement, à chaque fois, leur verdict fut sans appel : la surdité du jeune homme est irrémédiable. Depuis un certain temps, Omar est amoureux d’une jeune fille, Mazouza. Un jour, il ose même lui proposer le mariage mais celle-ci rejette l’offre de manière méprisante. Dépité, Omar rentre chez lui et découvre le corps de son père gisant au sol : il est mort. Après l’enterrement, le jeune orphelin est expulsé de son logement qui appartient à la compagnie pour laquelle travaillait son père. Heureusement, il peut compter sur l’aide de son ami Fouad qui souffre du même handicap que lui. Ce dernier le conduit à l’institut des sourds-muets et le présente à deux responsables de l’établissement…

Notre avis : les films sur les sourds-muets sont rares et on ne peut que louer Mohamed El Naggar d’avoir voulu nous montrer sans préchiprécha larmoyant toutes les difficultés que ceux-ci rencontrent au quotidien. Une œuvre brute qui doit beaucoup à l’interprétation très « actor studio » de Nour El Sherif. Certains pourront déplorer le caractère un peu misogyne du scénario : toutes les femmes que rencontrent Omar, à l’exception d’une seule, se révèlent tout à la fois cupides, dépravées et menteuses. Un dénouement curieux copié sur celui de « Freaks », le film de Todd Browning (1932).


Mardi 27 février à 18h30

C'est Moi l'Amour d'Henry Barakat (Ana Al Hob, 1954)
avec Mohsen Sarhan (Nagy), Shadia (Olfat), Yehia Chahine (Mourad, le cousin de Nagy), Hussein Riad (Amin Azmi), Mona Fouad, Zahrat Al Oula (Hoda, l’amie d’Olfat), Zaki Al Harami (le père d’Olfat), Zaki Ibrahim (le médecin), Mona Fouad (Linda), Zinat Sedky (la présidente de l’association féministe)
Scénario : Ibrahim Al Wardani et Henry Barakat
Musique : Abdel Aziz Mohamed
Production : Mohsen Sarhan
appréciation : 4/5


Drame sentimental. Nagy est un jeune ingénieur qui revient à Alexandrie, sa ville natale, après six ans passés à l’étranger. En flânant sur la corniche de la cité balnéaire il fait la rencontre d’une jeune femme, Olfat. Ils se revoient à plusieurs reprises et progressivement l’amour naît entre eux. Malheureusement Olfat disparaît brutalement sans aucune explication. Nagy est au désespoir : sa bien-aimée ne lui a laissé ni son nom ni son adresse. Entretemps, il a été embauché dans une grande entreprise d’Alexandrie. Celle-ci appartient à Amin Azmi, un industriel, ami des parents de Nagy. C’est grâce à lui qu’il a pu faire ses études à l’étranger après la mort de son père. Mais un jour, le jeune ingénieur découvre le portrait de sa bien-aimée posé sur le bureau d’Amin. Il est persuadé que c’est sa fille mais il découvre très vite que c’est en réalité sa femme.

Notre avis : "Je suis l’Amour" est un drame de facture classique qui est un peu à l’image de son réalisateur : sensible et élégant, ne tombant jamais dans l’outrance malgré le caractère scabreux du sujet. Un père qui épouse sa fille pour qu’elle échappe à un mariage forcé, avouons que ce n’est pas banal et qu’il faut avoir bien du talent pour faire un bon film avec un scénario pareil. Heureusement, Henry Barakat n’en manque pas et il nous offre une œuvre légère et lumineuse nimbée de mélancolie, très loin du mélodrame lourdaud que l’on pouvait craindre. Henry Barakat, c’est le Douglas Sirk du cinéma arabe.


Lundi 26 février à 18h30

Une Histoire de Minuit d’Issa Karama ( Hikayat nasi allayl, 1964)

avec Stephan Rosty (Shaker Mounir), Imad Hamdy (Mahmoud Sami l’enquêteur), Rawheya Khaled (Dawlat Hanem, la sœur de Shaker), Tawfiq El Deqen (Gharib, le serviteur), Zizi El Badrawi (Mona, la fille de Shaker), Youssef Shabaan (Kamal, l’amoureux de Mona), Samir Sabri (Taher, le neveu de Shaker), Ihsan Sharif (Samiha Hanem, la femme de Shaker), Nagwa Fouad (Ibtisem, la secrétaire), Mamdouh Sadiq (Sami Mounir, frère de Shadek), Ahmed Morsi (l’inspecteur adjoint)
Scénario : Issa Karama
Dialogues : Abdel Fattah El Sayed
Production : Sayed Sarhan
Stephan Rosty meurt à la fin du tournage. Il avait 73 ans.


Le film s’ouvre avec la scène du crime : Shaker Mounir est à son bureau au milieu de la nuit. Il consulte des documents quand soudain un inconnu s’ introduit dans la pièce et l’étrangle. L’assassin s’enfuit après avoir fouillé dans le coffre-fort de sa victime.
Retour en arrière, quelque temps avant ce drame. On apprend que Shaker Mounir est un homme fortuné qui se consacre à la littérature. Il vit dans une villa cossue avec Samiha, sa femme qui est souffrante et qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, ainsi qu’avec sa fille Mona et sa sœur, qui, à plus de cinquante ans, est restée célibataire. Avec sa femme et sa sœur, les relations sont tendues : la première lui reproche de la délaisser et la seconde de garder pour lui tout l’argent de leur héritage. Ce jour-là, Shaker reçoit une jeune femme qui est venue en réponse à la petite annonce qu’il a fait paraître dans les journaux pour trouver une secrétaire. L’inconnue s’appelle Ibtisem et elle est tout à fait au goût du maître de maison. Comme il se doit, son épouse est plus réservée. Ibtisem fait la connaissance de Mona, la fille de Shaker. Les deux jeunes femmes sympathisent aussitôt et elles se rendent ensemble au club de tennis que fréquente Mona. Elles y retrouvent Taher, le cousin de cette dernière avec qui elle est quasiment fiancée. Mais un nouveau membre vient d’arriver au club. Il est très séduisant et Mona est troublée par le regard qu’il lui lance. Pendant ce temps-là, Shaker reçoit son frère, le père de Taher. Celui-ci déjà très endetté, est encore venu demander de l’argent. Shaker accepte de lui en prêter. Il lui fait signer une reconnaissance de dette qu’il range aussitôt dans le coffre-fort.

Notre avis : un film policier réalisé par un cinéaste surtout connu pour ses comédies grand public. On sent une certaine maladresse dans la narration : pour chaque suspect, les auteurs multiplient de manière appuyée les indices de culpabilité ce qui aux yeux du spectateur, même moyennement malin, l'innocente aussitôt. Une mention spéciale à Tawfiq El Deken qui pendant tout le film arbore le rictus inquiétant du psychopathe (Evidemment, c’e n’est pas lui le coupable !). Bref, on est plus proche du Cluedo que d’Agatha Christie !


Dimanche 25 février à 18h30

Cherche Femme de Toute Urgence de Mahmoud Farid (Matlub Zawja Fawran, 1964)
avec Farid Shawqy (Helmy), Mahmoud El Meleigy (Marzouk), Layla Taher (Soad, la fiancée de Marzouk), Mohamed Reda (Sayed Abdel Latif, un riche commerçant), El Deif Ahmed (Othman, le domestique d’Helmy), Kamel Anwar (le chauffeur de taxi), Mimi Gamal (Mimi),Karima El Sherif (Karima), Mohamed Shawky (le mathoum), Fathya Abdul Ghani (Oum Aziza), Layla Hamdy (Sonia), Soheir Zaky (la danseuse Waza), Sayed Ghoneim (le barman), Kamal El Zeiny (Salah, chef d’entreprise et ancien camarade de classe d’Helmy)
Scénario : Mohamed Abu Youssef, Abdel Hay Adib, Jon Gabriel


Helmy est un jeune homme qui mène grande vie grâce à un héritage. Il ne travaille pas et dilapide tout son argent avec les femmes et aux courses. Il réside dans un luxueux duplex dont s’occupe son domestique, le fidèle Othman. Toutes ses conquêtes féminines souhaiteraient qu’il les épouse mais Helmy a toujours refusé de s’engager, chérissant par-dessus tout sa liberté. Malheureusement, la situation financière du jeune homme ne cesse de se dégrader. Othman doit chaque jour recevoir les nombreux créanciers qui font le siège de l’appartement. Helmy n’a plus le choix : il doit travailler et mettre en vente son appartement. Le duplex est aussitôt vendu à une jeune femme riche qui est fiancée à un ancien trafiquant de drogue. Helmy trouve aussi un emploi dans une société dirigée par l’un de ses anciens camarades de classe. Mais pour obtenir le poste, il doit être impérativement marié. Le directeur lui laisse 48 heures pour trouver une épouse. Helmy commence par se tourner vers ses anciennes maîtresses mais toutes refusent une union avec celui qui est désormais sans le sou…

Notre avis : un film de série B comme Farid Shawqi en a tourné un grand nombre dans les années soixante. Pour l’accompagner, deux actrices habituées aux seconds rôles mais ayant de l’abattage, Layla Taher et Soheir Zaki. Une comédie sympathique, sans prétention mais sans grand intérêt.


Samedi 24 février à 18h30

Histoire d’un Mariage d’Hassan EL Seifi (Hekayet Gawaz, 1964)
avec Soad Hosny (Adila Mansour), Shukry Sarhan (Mohamed), Mary Moneib (Aziza, la mère d’Adila), Amina Rizq (Karima, la mère de Mohamed), Hassan Youssef (Hassan Mansour), Hassan Fayek (Mansour), Amal Farid (Mona), Aziza Helmy (la mère de Mona), Seham Fathy (Seham), Kawthar Shafik (Kawthar), Soheir Zaky (danseuse), Baligh Habashy (docteur Shouqi), Engy Ismail (une amie d’Adila)
Scénario : Mohamed Othman
Production : Naguib Khoury Films


Mohamed est amoureux de sa voisine, Adila Mansour. Ils sont fiancés et Mohamed a hâte que le mariage soit célébré car c’est un homme très jaloux qui enrage de voir sa promise sortir seule dans des tenues légères. Hassan, le frère d’Adila lui aussi fréquente une jeune fille mais la mère de celle-ci s’oppose à cette union : elle souhaite que sa fille épouse son cousin, le docteur Shouqi. Pour Adila et Mohamed, le grand jour est arrivé. Ils se marient enfin. Leur bonheur est total mais une nouvelle vient tout bouleverser. Alors que la fête bat son plein, on apprend que Mohamed doit pour des raisons professionnelles s’installer au Mont Ataqah sur la Mer Rouge. La mère d’Adila refuse catégoriquement que sa fille suive son mari pour une destination si lointaine. Afin d’empêcher la consommation du mariage, la vieille femme s’installe dans la chambre des deux jeunes mariés qui devront passer leur première nuit séparés. Le lendemain matin, Mohamed se rend accompagné de sa mère chez ses beaux-parents pour chercher Adila mais sa belle-mère reste intraitable et entre eux le ton monte. La mère de Mohamed est bouleversée par la violence des échanges. Elle s’évanouit…

Notre avis : une comédie gentillette sur un thème rebattu : la tyrannie que les mères exercent sur leurs filles même après le mariage de celles-ci. Toute l’intrigue repose sur les stratagèmes mis en place par Adila et Mohamed pour échapper à la surveillance de la mère de la jeune fille. Et après bien des échecs, l’amour finira par l’emporter. Mais pour cela, il faudra que le père d’Adila enfin se dresse contre sa femme et lui ordonne de ne plus s’opposer au bonheur de leurs enfants. La morale est claire : quand l’homme s’en mêle, les choses s’arrangent. On pourra légitimement trouver cette morale « un peu » misogyne. A ce propos, on pourra aussi s’étonner qu’Adila ait choisi comme époux ce Mohamed qui est d’une jalousie maladive. Dans la première scène, alors qu’elle joue au tennis, il se précipite sur elle et lui prend violemment le bras car il ne supporte pas de la voir arborer une tenue aussi légère en public. Et dans l’une des dernière scènes, il la gifle car elle a osé danser avec un inconnu. Elle lui pardonne mais tout cela n’augure rien de bon ! Malgré ces réserves, on peut se laisser tenter pour Soad Hosny qui est parfaite dans ce rôle de jeune fille à l’aube de sa vie de femme.


Vendredi 23 février à 16h

L’Empire M de Hussein Kamal (emberatoriet mim, 1972)
avec Faten Hamama (Mona), Ahmed Mazhar (Ahmed Raafat), Dawlat Abyad (la grand-mère), Saif Abo El-Naga (Mustafa, le fils aîné), Ahmed Naguib (Mahmoud), Hisham Selim (Medhat), Ali Jawhar (Mohamed, le mari de Mona), Hayat Kandil (Madiha), Layla Hamada (Maha), Osama Aboul Fatah (Mamdouh), Fathia Shahine (l’amie de Mona), Hanem Mohamed (la nourrice)
D’après un roman d’Ihsan Abdul Quddus
Adaptation : Naguib Mahfouz
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Tarik Sharara apparaît au générique comme le musicien chargé d’inclure dans la bande son des compositions d’origine « internationale ». En fait, il s’est contenté de reprendre pour le générique et toutes les scènes « sentimentales » un seul et même morceau extrait du film « L’Adieu à Venise » (titre original : Anonimo veneziano) réalisé par Enrico Maria Salerno en 1970. La partition est signée Stelvio Cipriani. Trop souvent, les producteurs et réalisateurs égyptiens ont eu tendance à considérer les BO des films étrangers comme des compositions libres de droit et ils ne prenaient même pas la peine de citer au générique le nom de leurs véritables auteurs.
L’Empire M a reçu en 1974 le prix du meilleur film au festival de cinéma du centre catholique.


Mona est une femme active qui appartient à la classe aisée. Elle travaille au ministère de l’éducation et depuis la mort de son mari, elle élève seule ses six enfants dont les prénoms commencent tous par M. Toute la famille vit dans une grande villa dans le quartier de Zamalek. Mona a peu de temps pour s’occuper de son propre bonheur. Pourtant un homme l’aime. C’est Ahmed Rafaat, un homme d’affaires qui est toujours en déplacement d’un continent à l’autre. A chaque fois qu’il revient au Caire, ils se revoient avec le même plaisir. Mona n’est pas insensible à son charme mais elle a toujours repoussé ses demandes en mariage. Enfin, un jour, elle finit par accepter l’idée d’une union. Elle présente Ahmed à ses enfants...

Notre avis : un film qui a eu un retentissement considérable lors de sa sortie. C’est d’abord le premier rôle marquant de Faten Hamama depuis son retour en Egypte (En 1966, elle avait quitté son pays et cessé de tourner lassée des pressions continuelles du pouvoir de l’époque. Elle ne reviendra qu’après la mort de Nasser.). Ensuite, Empire M a conquis le public et la critique en évoquant certaines réalités sociales de ce début des années soixante-dix : Faten Hamama incarne la femme moderne qui concilie responsabilités familiales et professionnelles, et pour la première fois, le cinéma égyptien montre des adolescents avec des problématiques de leur âge, des adolescents qui se révoltent contre une mère jugée trop autoritaire. Ces six frères et soeurs seraient aussi le symbole du peuple égyptien qui aspire à plus de liberté et souhaite plus de démocratie. On conviendra que cette dimension politique du film reste d’une brûlante actualité...


Jeudi 22 février à 14h

Layla dans les ténèbres de Togo Mizrahi (Leila fil zalam, 1944)
avec Layla Mourad (Layla), Hussein Sedky (Hussein), Anwar Wagdi (Samir, le cousin de Layla), Amina Rizk (la mère de Layla), Menassa Fahmy (le père de Layla), Abdel Meguid Choukry (le père de Hussein), Rafeaa El Shal (la mère de Hussein), Hassan Fayek (le cuisinier),  Abdel Salam El Nabolsi (un soupirant de Layla), Mahmoud El Meleigy (l’ophtalmologue), Thuraya Fakhry (la nourrice)
Scénario : Togo Mizrahi
Inspiré du film américain Elle et Lui (Love Affair, 1939) de Leo Mc Carey
Musique : Mohammed Al-Qasabji
Paroles des chansons : Ahmed Rami, Maamoun El-Shenawy et Zaki Ibrahim
Production : Bahna Films

Le cinquième et dernier film que Layla Mourad tourne avec Togo Mizrahi. La série de Layla se poursuivra néanmoins dès l’année suivante avec à la réalisation Anwar Wagdi devenu entretemps le mari de la chanteuse.


Layla et Hussein sont deux enfants qui se fréquentent régulièrement. Leurs parents sont de grands propriétaires terriens qui font des affaires ensemble. Quand le film commence, les parents de Layla ont invité ceux de Hussein à une grande fête donnée dans leur château. Tous les enfants jouent dans le parc. Hussein et Layla se sont isolés et pour lui signifier son amour, le garçonnet offre à la fillette une rose rouge. Malheureusement, après le déjeuner, des fermiers font croire au père de Layla qu’il a été trahi par son partenaire, le père d’Hussein. La rupture est immédiate : le garçon et ses parents doivent quitter le domaine sur le champ. Les années passent. Layla est devenue une séduisante jeune fille. Son cousin, Samir, qui rentre d’un voyage en Europe souhaiterait l’épouser. Layla décline l’offre du jeune homme car son cœur appartient toujours à Hussein qu’elle n’a pourtant pas vu depuis des années…

Notre avis : ce film connut un succès considérable comme les quatre autres Layla qui l’avaient précédé. Togo Mizrahi a excellé aussi bien dans la comédie que dans le drame et ce mélodrame en est une preuve supplémentaire. L’intrigue -une jeune femme qui au moment où elle retrouve celui qu’elle a toujours aimé perd subitement la vue- pouvait se prêter à tous les excès et on frémit à l’idée de ce qu’aurait pu en faire un cinéaste moins doué. Mais ici tout est maîtrisé, le récit comme la prise de vues ou le jeu des acteurs. Layla Mourad nous montre encore une fois qu’elle fut à la fois une chanteuse exceptionnelle et une très grande actrice (voir la scène où Layla découvre qu’elle est devenue aveugle).


Mercredi 21 février à 22h

Le Vieil Adolescent de Mahmoud Zulficar (El morahek el kabir, 1961)
avec Hind Rostom (Sonia), Imad Hamdy (Ahmed), Hussein Aser (Fadel, le régisseur de la propriété d’Ahmed) ; Hussein Ismaël (le secrétaire d’Ahmed), Zizi El Badraoui (Nadia, la fille de Fadel), Youssef Fakhr El Din (Adel, le fils de Fadel et l’assistant d’Ahmed), Nazim Sharawy (Ali), Shahira Kamal (Doria, la femme d’Ali), Samar Atia (Nani), Abdel Ghani El Nagdi (le serviteur), Aida Helal (Zinat), Madiha Salem (Soad, la fiancée d’Adel), Kamal Hussein (docteur Medhat)
Scénario : Mahmoud Zulficar et Mohamed Abou Youssef
Production : les films de l’âge d’or


Ahmed Kamal est devenu très célèbre grâce aux conférences radiophoniques qu’il consacre à l’amour. S’il fait l’éloge de la passion amoureuse, du mariage et de la famille, il rejette tout cela dans sa vie privée. A quarante-cinq ans, il multiplie les aventures amoureuses et trouve ses maîtresses parmi ses innombrables admiratrices. Sonia, une danseuse, le connaît depuis dix ans et rêve de se marier avec lui. Elle voit d’un très mauvais œil toutes ces jeunes femmes tourner autour d’Ahmed et elle est bien décidé à ne pas se laisser oublier. Un soir, Nani, une amie, se présente au domicile du coureur de jupons en compagnie de Zinat, une admiratrice qui rêvait de le rencontrer. Nani les laisse seuls et Ahmed entreprend de séduire la jeune femme. Au moment même où ils s’embrassent, Sonia entre dans l’appartement et chasse Zinat. Mais cette dernière ne s’avoue pas vaincue : le lendemain, elle téléphone à Ahmed qui l’invite à se rendre en sa compagnie dans le domaine qu’il possède à la campagne. A leur arrivée, ils sont accueillis par le régisseur et sa fille, Nadia. Cette dernière est folle de joie et elle se comporte avec Ahmed d’une manière si familière que Zinat en est quelque peu froissée. Par respect des convenances, le séducteur fait passer sa nouvelle conquête pour sa secrétaire…

Notre avis : une comédie sentimentale qui réunit Hind Rostom et Imad Hamdy. Malgré leur différence d’âge (le second a vingt-deux ans de plus que la première !), cela fait près de quinze ans qu’ils se retrouvent régulièrement sur des tournages et dans ce film, leur complicité est évidente. Cela ne suffit pas à faire de ce Vieil Adolescent une comédie accomplie. Imad Hamdy joue dans un registre qui n’est pas le sien et on sent dans son jeu une certaine maladresse. Hind Rostom est plus convaincante dans son rôle de femme hargneuse et énergique. Dommage qu’au tout début du film, elle exécute un numéro de danse où elle pousse le mimétisme avec Marilyn Monroe beaucoup trop loin pour ne pas sombrer dans le ridicule.


Mardi 20 février à 14h

La Fille du Music-hall de Mahmoud Zulficar (Fatat El Esste'rad, 1969)
avec Soad Hosny (Fayza), Hassan Youssef (Ahmed Alawi), Fifi Youssef (la mère d’Ahmed), Adel Imam (Fahmy, l’assistant d’Ahmed), Farouk Falawkas (le serviteur d’Ahmed), El Sayed Radi (le metteur en scene), Aleya Abdel Moneim (la mère de Fayza), Hamed Morsi (le professeur de chant), Abdel Moneim Madbouly (lui-même), Atef Makram (le frère de Fayza)
Scénario : Mohamed Abou Youssef
Adaptation du Milliardaire de Georges Cuckor (1960)
Musique : Mounir Mourad
Production : Abbas Helmy


Comédie musicale Ahmed Alawi a hérité de la fortune de son père et il mène une existence oisive et insouciante. Un jour il apprend dans un magazine qu’une compagnie de danse prépare un spectacle dans lequel on tournera en dérision sa vanité et son arrogance. Ahmed décide aussitôt de se rendre au théâtre qui héberge la troupe pour protester. Il tombe en pleine séance de travail : c’est Fayza, la vedette du spectacle qui répète l’un de ses numéros avec ses danseurs. Le riche héritier est subjugué par la beauté de la jeune artiste. Pour la séduire, il va cacher sa véritable identité…

Notre avis : tenter de faire un remake ou même une adaptation du « Milliardaire » est forcément une opération à haut risque. N’est pas Marilyn Monroe ou Yves Montand qui veut. Contre toute attente, cette « Fille du Music-Hall » n’est pas indigne de son célébrissime modèle et c’est essentiellement grâce au talent et au charme de Soad Hosny. Précisons tout de même que sa prestation n’atteint pas le niveau de celle qu’elle donnera en 1972 dans la comédie musicale « Méfie-toi de Zouzou. ». Cela dit, le point faible de ce film reste Hassan Youssef : difficile de faire plus inexpressif dans le jeu.


Lundi 19 février à 14h

Nour Eddine et les trois marins de Togo Mizrahi (Nureddine wa bahhara el talata, 1944)
avec Zouzou Nabil (Kahramana), Ali Abd El Al (Abdel Aal), Ali Al-Kassar (Othman), Ismaïl Yassin (Ismaïl), Thuraya Fakhry (la gouvernante de la princesse Shams), Mahmoud El-Meleigy (le médecin), Reyad El Kasabgy (le pilote du navire), Leila Fawzi (Princesse Shams), Zakeya Ibrahim (la belle-mère d’Othman), Wedad Hamdy (la suivante de la princesse Shams), Ibrahim Hamouda (le prince Nour Eddine), Eglal Zaki (la femme d’Othman)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Riad El Sonbati et Ibrahim Hamouda
Production : Bahna Films


Othman est un modeste boulanger qui n’ a aucun sens des affaires. Pour le seconder, il a deux employés, Ismaïl et Abdel Aal dont la naïveté n’a d’égale que l’incompétence. Les dettes s’accumulent, ce qui rend folles de rage l’épouse d’Othman et sa belle-mère. Pour échapper aux récriminations des deux femmes et aux réclamations des créanciers, le pauvre boulanger et ses deux employés ont décidé de se suicider. Ils se rendent au port avec le projet de se jeter à l’eau mais celle-ci est vraiment trop froide. Ils préfèrent remettre leur projet au lendemain et ils s’endorment sur le port. Entretemps un vaisseau luxueux a accosté non loin de l’endroit où nos trois suicidaires se sont assoupis. Ce navire appartient à un prince qui parcourt les mers à la recherche de la femme qu’il aime et qu’il n’a rencontrée qu’en rêve. Le pilote du bateau est bien embêté car pour pouvoir reprendre la mer, il lui faut engagé trois marins supplémentaires. Quand il découvre Othman et ses deux compagnons sur le port, il leur propose aussitôt d’embarquer. Nos trois héros acceptent et ils sont présentés au prince avec qui ils sympathisent immédiatement. Le vaisseau peut reprendre la mer…
Le dernier film qu’Ali Al Kassar tourne avec Togo Mizrahi.

Notre avis : c’est le troisième film de Togo Mizrahi inspiré des contes des mille et une nuits ou autres légendes orientales. Une nouvelle fois, le réalisateur juif d’origine italienne rend hommage au patrimoine littéraire de son pays (Il en sera mal récompensé : bien que né à Alexandrie, Togo Mizrahi devra quitter l’Egypte en 1948.). Un très beau spectacle avec des décors et des costumes particulièrement soignés. Le trio comique formé par Ali Al Kassar, Ali Abd El Al et Ismaïl Yassin fonctionne à merveille.


Dimanche 18 février à 16h

La Mariée du Nil de Fateen Abdel Wahab (A'roos El Nil, 1963)
avec Loubna Abdel Aziz (Hamis, la mariée du Nil), Rushdy Abaza (le géologue Sami Fouad), Shweikar (Didi, la fiancée de Sami), Abdel Moneim Ibrahim (Fathy, le collègue de Sami), Fouad Shafik (Docteur Hassan, inspecteur des Antiquités), Abdel Khalek Salah (le président de la société pétrolière), Esmat Mahmoud (Layla, l’assistante du docteur Hassan), Hussein Ismaïl (Rashwan, le chef de chantier), Farhat Omar (Docteur Chedid)
Scénario : Kamel Youssef et Saad Eddin Wahba
Sur une idée de Loubna Abdel Aziz
Musique : Ali Ismaïl, Abdul Hamid Abdul Rahman, Ahmed Shafek Abou Auf
Production : Ramsès Naguib


Comédie. Sami est un géologue qui s’installe pour quelque temps à Louxor afin de superviser le forage d’un puits de pétrole en plein milieu d’un site archéologique. Dès sa première journée de travail, il doit affronter le Docteur Hassan, inspecteur des Antiquités ainsi que son assistante. Les deux personnages tentent de dissuader Sami d’entamer son œuvre de destruction et le menacent d’en informer le ministère. Le lendemain, un autre souci attend le géologue : les ouvriers refusent de continuer à creuser ; ils craignent d’abîmer les tombes qui sont dans le sous-sol et d’être ensuite frappés par la malédiction du Pharaon. Et dernier désagrément : une femme du temps des Pharaons apparaît au milieu des ruines. Seul, Sami peut la voir. Cette séduisante personne est venue du monde des morts pour empêcher tout forage sur le prestigieux domaine construit par ses ancêtres. Elle entreprend de rendre la vie impossible au géologue…

Notre avis : on trouvera bien des analogies entre cette "Mariée du Nil" et la comédie musicale d’Henry Barakat "Mademoiselle Diablesse" qui date de 1949. Dans ces deux films, un fantôme féminin ayant vécu à une époque très reculée s’amuse à perturber l’existence d’un homme d’aujourd’hui. Si "Mademoiselle Diablesse" est un chef d’œuvre, il n’en est pas de même pour le film de Fateen Abdel Wahab qui reste néanmoins un agréable divertissement avec un message estimable : l’Egypte ne doit pas sacrifier son patrimoine exceptionnel au nom d’impératifs économiques et industriels.


Samedi 17 février à 22h

Bakhit et Adila de Nader Galal (Bakhit wa Adila , 1995)

avec Adel Imam (Bakhit), Sherine (Adila), Mustafa Metwalli (le gangster), Hanem Mohamed (la mère de Bakhit), Othman Abdel Moneim (Sandouq, le père d’Adila), Kawthar Ramzi (Sakina, la belle-mère d’Adila), Mohamed Henedy (le chauffeur de taxi), Ezzat Abou Ouf (l’homme d’affaires), Ahmed Rateb (le cousin d’Adila), Hassan Hosny (le directeur de la banque), Youssef Dawood (le directeur de l’hôtel)
Scénario : Lenin El Ramli
Musique : Modi El Emam


Bakhit et Adila se retrouvent dans le même train, assis côte à côte. Le sans gêne du premier exaspère la seconde et entre eux, le ton monte très rapidement. Dans le même compartiment, a pris place un trafiquant de drogue qui transporte dans une grande valise de l’héroïne et une grosse somme d’argent. Se sachant poursuivi par la police, il pose sa valise parmi les bagages de Bakhit et Adila pensant la récupérer à l’arrivée. Manque de chance, il est arrêté sur le quai de la gare et conduit au commissariat. Pendant ce temps-là, Bakhit et Adila ont confié leurs bagages au même porteur et ils se retrouvent dans le même taxi qui les conduit à leurs destinations respectives situées dans le même quartier. Bakhit retrouve son appartement qu’il occupe avec sa mère et Adila celui de son père et de sa belle-mère. Très vite, ils s’aperçoivent qu’il y a une valise qui n’appartient ni à l’un ni à l’autre. Ils décident de l’ouvrir et découvrent avec stupéfaction son contenu. Après avoir hésité longuement, ils décident de la remettre à la police puis se ravisent : ils vont la garder. Ils quittent Alexandrie et s’installent dans un hôtel de luxe au Caire pour enfin mener la belle vie. Mais loin de les réunir, leur bonne fortune commune accroît l’animosité et la méfiance entre Bakhit et Adila…

Notre avis : ce film aura un tel succès que le réalisateur lui donnera deux suites. Des trois, ce premier opus est le plus réussi. On suit avec plaisir les tribulations d’un couple dont l’union ne repose que sur l’argent et qui ne cesse de se déchirer pour mieux s’aimer. Une comédie loufoque où tout semble possible, les auteurs ne se sont rien interdits et les deux acteurs principaux peuvent donner libre cours à leur fantaisie. Avec la délicieuse Sherine qui rend coup pour coup (au propre comme au figuré ) à Adel Imam d’un cynisme jubilatoire.


Vendredi 16 février à 18h30

Le Rivage de la Gaieté de Houssam Al Din Mustafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghira (Norah), Hassan Youssef (Houssam), Youssef Fakhr El Din (Hamada), Samia Shokri (Riri), Samir Ghanem (ami d’Houssam), George Sedhom (ami d’Houssam), El Deif Ahmed (ami d’Houssam), Abdel Moneim Madbouly (le professeur Raafat), Nahed Yousri (Nahed), Shahinaz Taha (Salli, la sœur de Norah), Sanaa Mazhar (Sanaa, l’amie d’Hamada), Mimi Chakib (Aziza, la femme du professeur), Adly Kasseb (le père d’Houssam)
Scénario et dialogues : Abdel Fattah El Sayed et Adli El Moled
Musique : Mohamed Abdel Wahab

Le Rivage de la Gaieté est une adaptation de La Stripteaseuse effarouchée (Girl Happy), un film américain réalisé en 1966 par Boris Sagal avec en vedette Elvis Presley.

Une curiosité : dans l’une de leurs chansons, les Trois Lumières du Théâtre (Samir Ghanem, George Sedhom, El Deif Ahmed) reprennent le refrain de Can’t Buy Me Love des Beatles.

Le film sort en avril 1967. La guerre des six jours éclate deux mois plus tard. En septembre, Ismalïa est soumise à des bombardements intensifs causant de lourdes pertes parmi la population civile. Le Rivage de la Gaieté est devenu le Rivage de la Mort.


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles, Norah et Sally, partir seules pour quinze jours de vacances à Ismaïlia avec leur club. Craignant pour leur vertu, l’universitaire demande à Houssam, le fils de son meilleur ami, de les accompagner pour les surveiller discrètement. Le jeune homme qui est musicien accepte la mission. Il se rend à Ismaïlia avec les trois membres de son groupe. Le voyage est long et pénible car leur vieux tacot tombe constamment en panne. Une fois arrivés, les quatre garçons s’installent dans le même hôtel que Norah, Sally et leurs camarades. Ils ont obtenu un logement gratuit, en échange, ils doivent se produire en soirée devant les clients de l’établissement. Mais Houssam n’oublie pas sa mission. Avec ses camarades, il part aussitôt à la recherche des deux sœurs et il ne tarde pas à découvrir que Norah est courtisée par Hamada, un incorrigible coureur de jupons. Celui-ci est très vite parvenu à gagner l’amitié de la jeune fille…

Notre avis : un film à destination des adolescents. Dans une ambiance « yéyé », on flirte, on chante et on danse en maillot de bain sur la plage, loin des parents restés au Caire (à noter qu’on retrouve tous ces ingrédients ainsi qu’une partie des acteurs dans le film de Niazi Mustafa, "Une Jeunesse Très Folle", sorti la même année). Un divertissement bon enfant même si les gags des Trois Lumières du Théâtre nous semblent parfois bien laborieux. Mais ce qu’on retiendra de ce film ce sont avant tout les très belles chansons interprétées par Nagat El Saghira et composées par Mohamed Abdel Wahab. Rien que pour cela, ce "Rivage de la Gaieté" mérite d’être vu.






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