samedi 29 août 2015

Papa veut qu'il en soit ainsi (Baba ayez Keda, 1968)


بابا عايز كده
إخراج : نيازى مصطفى



Niazi Mostafa a réalisé Papa veut qu'il en soit ainsi en 1968.
Distribution : Rushdy Abaza (Kamal), Soad Hosny (Nadia), Nawal Abou Al Fotouh (Maha, la maîtresse de Kamal), Mohamed Awad (Zaki, le cousin de Kamal), Amal Ramzi (Siham, (la soeur de Nadia), Mimi Chakib (la mère de Nadia), Hassan Mostafa (Abbas), Mahmoud Rashad (le père de Nadia), Brigitte, un mannequin libanais (mannequin), Brigitte Omar (mannequin)
Scénario : Abdel Haye Adib

Soad Hosny et Rushdy Abaza


Soad Hosny et Mimi Chakib









Mohamed Awad








Nawal Abou Al Fotouh








Rushdy Abaza et Hassan Mostafa
















Amal Ramzy et Mohamed Awad
















Mimi Chakib et Mahmoud Rashad




















Synopsis

Kamal est un garçon naïf et sentimental. Il est fiancé à Nadia, une jeune fille de bonne famille qu’il a connue à la faculté des Beaux-Arts. La mère de Nadia est opposée à cette union mais sa fille a passé outre : elle est certaine que Kamal est l’homme de sa vie et le fait qu’il soit un grand timide inexpérimenté en amour la rassure. Avant de pouvoir se marier, les deux amoureux doivent se séparer. Le père de Nadia est diplomate et toute la famille doit s’installer à l’ambassade de Paris pendant trois ans. Kamal promet à Nadia de l’attendre et celle-ci lui conseille de s’investir pendant son absence dans le domaine de la mode : elle est certaine qu’il réussira grâce à son talent et sa créativité. C’est ce que fait Kamal et sa réussite est fulgurante. Il devient Coco, le couturier le plus en vue du Caire. Constamment entouré de femmes, modèles ou clientes, il a beaucoup évolué : l’étudiant complexé s’est métamorphosé en Dom Juan irrésistible. Il entretient une relation amoureuse avec Maha, l’un de ses mannequins . Cette dernière découvrant les infidélités de son amant exige le mariage. Kamal est obligé de s’exécuter. Mais le jour même du mariage, Nadia annonce son retour au Caire. Kamal reprend ses habits d’étudiant et se précipite à l’aéroport bien décidé à cacher à sa fiancée l’homme qu’il est devenu. Malheureusement, Maha apprend par Zaki, le cousin de Kamal que son promis est parti pour l’aéroport et elle s’y rend à son tour. A peine est-elle arrivée qu’elle tombe nez à nez sur Nadia. En fait, les deux jeunes femmes sont amies de longue date. Aussitôt Maha apprend à Nadia qu’elle va se marier avec un couturier célèbre et qu’elle l’invite. Nadia accepte l’invitation et précise qu’elle viendra accompagnée de son fiancé Kamal…


Avis

Encore une comédie de Niazi Mostafa avec Rushdy Abaza et Soad Hosny dont le ressort principal est un quiproquo sur l’identité de l’un des personnages. Cinq ans auparavant, le réalisateur avait déjà utilisé le procédé avec les mêmes acteurs dans La Petite Magicienne. Et ici le résultat est tout aussi médiocre. Papa veut qu’il en soit ainsi (le titre donne le ton de l’œuvre !) est une de ces comédies bâclées dont la seule finalité semble de compléter la programmation des salle de cinéma. Pour cela on réunit quelques stars de l’époque, on choisit deux ou trois lieux où se déroulera l’essentiel de l’action et on échafaude un scénario sans trop se soucier de la vraisemblance et de la cohérence. Pour agrémenter l’ensemble, on fera en sorte que l’actrice principale arbore un costume différent à chaque nouvelle scène. A quelques exceptions près, Papa veut qu’il en soit ainsi a été tourné dans un aéroport et dans le hall d’exposition d’une maison de couture. On imagine que le plan de tournage n’a pas été difficile à élaborer et que le décor n’a pas ruiné la production. En revanche on aurait souhaité plus d’économies sur les tenues de Soad Hosny. En voyant cette dernière, on se dit que la mode dans les années soixante-dix n’a pas toujours évité le mauvais goût. Quelques scènes ridicules peuvent divertir le spectateur. Je pense notamment à celle où Nadia converse avec Maha tout en faisant de la gymnastique. Les deux femmes saucissonnées dans leur juste au corps effectuent des mouvements avec la souplesse de deux petites vieilles percluses d’arthrose. Concernant la valeur ce cette comédie, un signe qui ne trompe pas : Rushdy Abaza ne croit pas à son personnage un seul instant et joue mal, très mal ! Enfin, comme à son habitude, Mohamed Awad fait le pitre et ça n'arrange rien.

Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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