إخراج : فطين عبد الوهاب
Distribution : Yehia Chahine (Ahmed Awad) , Mounira Sunbul (Nahid), Zubaida Tharwat (Sana) , Hind Rostom (Fathia) , Magda (son propre rôle), Rushdy Abaza (Mourad), Ferdoos Mohamed (mère de Fathia), Serag Mounir (le père de Nahid)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Production : Yehia ChahineMounira Sunbul |
Zubaida Tharwat |
Yehia Chahine et Mounira Sunbul |
Hind Rostom et Ferdoos Mohamed |
Rushdy Abaza et Mounira Sunbul |
Zubaida Tharwat et Yehia chahine |
Résumé
Ahmed est un menuisier qui dirige une entreprise florissante. Dans son atelier, il emploie plusieurs dizaines d’ouvriers. Il est fiancé à Fathia, une jeune fille qui vit avec sa mère dans le même quartier que le sien. La mère est enchantée de cette union. Il n’en est rien pour Fathia qui méprise Ahmed. Un jour, ce dernier retrouve par hasard un ancien ami de lycée prénommé Mourad. Il dirige une école de danse et invite son camarade à la visiter. Ahmed fait la connaissance de Mouna, l’une des élèves de Mourad. Avec elle, le professeur de danse envisage d’ouvrir une boîte de nuit. Il propose à Ahmed de participer au projet.
Malheureusement, l’atelier du menuisier est peu après la proie des flammes. Ahmed est blessé, il est hospitalisé. C’est en lui rendant visite que Mourad fait la connaissance de la fiancée de son ami. Il lui propose de prendre des cours de danse dans son école. Fathia est aux anges. Tandis qu’Ahmed récupère lentement, la jeune femme passe toutes ses journées avec son « professeur » qui l’initie à tous les styles de danse. Elle apprend vite. A l’hôpital, une jeune infirmière est tombée amoureuse d’Ahmed. Elle n’ose déclarer sa flamme mais s’occupe exclusivement de lui au grand dam de sa supérieure.
Après sa sortie de l’hôpital, Ahmed rencontre à plusieurs reprises Mouna qui sait jouer de ses charmes pour obtenir la participation du menuisier à la création de la boîte de nuit. Il finit par accepter. Il supervise jour et nuit la construction du bâtiment. Lors d’une fête, Ahmed et Mouna échangent un premier baiser sous les yeux de Sana, la jeune infirmière qui a réussi à s’immiscer dans l’existence de l’élu de son cœur. Celle-ci est bouleversée. Elle sait depuis longtemps que Mouna n’éprouve aucun sentiment pour Ahmed mais qu’elle agit ainsi uniquement par intérêt.
Le menuisier naïf finira par tout comprendre. Il rompra en même temps avec Mouna et avec Fathia qui s’est lancée dans une carrière de danseuse. Pour lui, le bonheur aura désormais le visage de Sana.
Critique
Le film n’est pas d’une
originalité folle : un naïf s’attache à des femmes qui ne l’aiment pas et ne
porte aucune attention à la petite infirmière qui est la seule à lui vouer une
passion sincère. Des Femmes dans Ma Vie aurait pu s’intituler « Méfiez-vous
des garces ! »
Pourtant, voilà une comédie qui se laisse voir sans déplaisir. Sans doute parce que le ton reste toujours d’une grande légèreté. Fateen Abdel Wahab n'a jamais pris la posture du prêcheur et il aime trop les femmes pour sombrer dans une misogynie radicale. D’ailleurs aucun de ses personnages féminins n’est vil. Par exemple, le réalisateur a soin de nous montrer pourquoi la fiancée d’Ahmed jouée par Hind Rostom manifeste un tel mépris à l’égard du pauvre chef d’entreprise. Elle étouffe entre sa mère et ce futur mari. Elle veut vivre comme elle l’entend et celui qui lui permettra de gagner sa liberté c’est Mourad (Rushdy Abaza) en lui proposant de danser dans son cabaret. Grâce à lui , elle a enfin trouvé sa voie : une vie d’artiste et non une existence de femme mariée soumise à son mari et dévouée à ses enfants. Hind Rostom sait nous transmettre la rage de son personnage qui n’en peut plus de vivre entre une mère et un fiancé également aimants mais tellement oppressants
Pourtant, voilà une comédie qui se laisse voir sans déplaisir. Sans doute parce que le ton reste toujours d’une grande légèreté. Fateen Abdel Wahab n'a jamais pris la posture du prêcheur et il aime trop les femmes pour sombrer dans une misogynie radicale. D’ailleurs aucun de ses personnages féminins n’est vil. Par exemple, le réalisateur a soin de nous montrer pourquoi la fiancée d’Ahmed jouée par Hind Rostom manifeste un tel mépris à l’égard du pauvre chef d’entreprise. Elle étouffe entre sa mère et ce futur mari. Elle veut vivre comme elle l’entend et celui qui lui permettra de gagner sa liberté c’est Mourad (Rushdy Abaza) en lui proposant de danser dans son cabaret. Grâce à lui , elle a enfin trouvé sa voie : une vie d’artiste et non une existence de femme mariée soumise à son mari et dévouée à ses enfants. Hind Rostom sait nous transmettre la rage de son personnage qui n’en peut plus de vivre entre une mère et un fiancé également aimants mais tellement oppressants
Dans ce film la reine des garces,
c’est Nahid . Ce personnage semble sorti tout droit d’un film noir américain. Il
a tous les attributs de la femme fatale. Pour piéger sa proie, l'intrigante est
toujours en maillot de bain flânant autour de la piscine ou en somptueuse robe de soirée. Et elle n’aurait
fait qu’une bouchée du petit menuisier si la jeune infirmière n’avait pas
veillé sur lui. Le personnage de Nahid est joué par Mounira Sunbul. Cette
actrice ne tourne qu’une poignée de films dans les années cinquante puis
abandonne le cinéma pour le mariage. C’est bien dommage.
Sana, l’infirmière est incarnée
par la toute jeune Zubaida Tharwat qui au moment du tournage a 17 ans. C’est son deuxième film. Elle s’en sort honorablement mais Sana est
tout de même le personnage féminin le plus stéréotypé de ces Femmes dans ma
vie.
Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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