dimanche 17 juin 2018

Les réalisateurs : Youssef Chahine (1926-2008)

يوسف شاهين

Youssef Chahine est né à Alexandrie en 1926. Il effectue une grande partie de sa scolarité à Victoria Collège, une institution prestigieuse crée par les Britanniques au début du siècle. 

Après son baccalauréat, il part en Californie : il est fasciné par les grandes stars américaines et souhaite devenir acteur. En fait, au Pasadena Playhouse (un théâtre qui abrite une école d’art dramatique), il va surtout étudier la réalisation. 

Quand il rentre en Egypte, son diplôme en poche, le réalisateur Alevise Orfanelli l’aide à faire ses débuts dans l’industrie cinématographique. 

A vingt-quatre ans, il tourne son premier film, Papa Amin (Baba Amin) qui connaît un grand succès. L’année suivante, il est invité au festival de Cannes pour présenter Fils du Nil (Ibn al-Nil). 

En 1954, il donne son premier rôle à Omar Sharif dans Ciel d’Enfer (Sira` fi al-Wadi). C’est d’ailleurs sur le tournage de ce film que le jeune acteur fait la connaissance de celle qui deviendra sa femme un an plus tard, Faten Hamama. 

En 1958, il réalise Gare Centrale (Bab al-Hadid) que l’on peut considérer comme son premier chef d’œuvre. Il y tient aussi le rôle principal. A sa sortie, ce film sera un échec commercial retentissant. 

La même année, il tourne Djamila l’Algérienne (Djamila Bouhired), un film de propagande à la gloire de la combattante nationaliste Djamila Bouhired qui était à l’époque en prison. 

En 1963, il tourne Saladin (Al Nasser Salah Ad-Din), une superproduction « hollywoodienne » qui évoque l’une des plus célèbres figures de l’histoire égyptienne. On peut y voir aussi en filigrane un panégyrique du Raïs Gamal Abdel Nasser. 

En 1970, c’est La Terre (Al-Ard), adaptation d’un roman d’Abdel Rahman Al Charkaoui. Cet hymne aux paysans égyptiens est souvent présenté comme son plus grand film juste après Gare Centrale

A la fin des années soixante-dix, Youssef Chahine réalise le premier volet de sa trilogie autobiographique : Alexandrie… pourquoi ? (Iskandariyah.. lih?, Ours d’Argent au Festival de Berlin) 

En 1986, il fait jouer Dalida dans l’adaptation d’un roman d’Andrée Chédid, Le Sixième Jour ( al-Yawm al-Sadis). La chanteuse se suicidera l’année suivante. 

En 1994, il réalise L’Emigré (Al-Mohagir) avec Miche Piccoli et Yousra. Ce sera son plus grand succès commercial dans son pays. Ce récit d’inspiration biblique qui prône la tolérance sera néanmoins interdit en Egypte à la demande de certains cercles intégristes. Il faudra un procès pour que sa diffusion soit à nouveau autorisée. 

En 1997, il poursuit son combat pour un Islam des Lumières avec Le Destin (Al Massir), un biopic consacré au savant Averroès, personnalité centrale d’Al Andalous. 

Avec son dernier film en 2007, il revient au Caire pour un thriller : le Chaos (Hiya fawda) est l’histoire d’un flic corrompu harcelant une jeune femme dont il est fou amoureux. 

Youssef Chahine : une œuvre hétéroclite, un style fluctuant (quelque part entre Sergueï Eisenstein et Claude Lelouch) mais le seul réalisateur égyptien ayant obtenu une reconnaissance internationale.


Treize films de Youssef Chahine ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Le Grand Bouffon (Al Moharrag el Kabir, 1952)
avec Youssef Wahbi (Shahtout), Faten Hamama (Asrar), Nabil Al Alfi (Saïd, le mécanicien), Hassan Fayek (Hosni, le secretaire), Mary Ezz Eddin (Almaz Hanim), Ferdoos Mohamed (Madame Karima, la mère d’Asrar), Serag Mounir (Al Antabli Bey), Ibrahim Hechmat (le médecin), Hassan Al Baroudi (Cheikh Saleh Al-Baqal), Wedad Hamdy (une cuisinière), Sana Samih (une cuisinière), Nadia Al Sabei (une cuisinière), Abdel Hamid Zaki (le mazoun), Goma Edriss (le chauffeur), Samia Roshdi (mère de l’enfant errant)
Scénario : Mohamed Abou Youssef, Mahmoud Ismaïl, Youssef Chahine
D’après une histoire de l’auteur britannique Shelley Smith
Musique : Ibrahim Hussein, Hussein Janid, Ibrahim Haggag
Production : Abdel Halim Nasr


Comédie musicale. Shahtout est employé dans une grande entreprise dirigée par une femme énergique, Almaz Hanim. Celle-ci pour pouvoir épouser à nouveau son précédent mari, Al Antabli Bey, dont elle a été divorcée déjà trois fois, demande à Shahtout de se marier avec elle (le Coran, sourate de la vache : « S’il divorce d’avec elle (la troisième fois), alors elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’en aura pas épousé un autre »). Il accepte bien qu’il soit amoureux d’Asrar, la fille de sa logeuse. A peine sont-ils mariés que la femme décède. Shahtout hérite de sa fortune…


La Dame du Train (Sayedat al Qitar, 1952)
avec Yehia Chahine (Farid), Layla Mourad (Fakria Fawzi/Nadia), Saïd Abou Bakr (l’assistant de Farid), Zinab Mohamed (la servante), Imad Hamdi, Ferdoos Mohamed (Khalia), Mimi Assaf (Nadia enfant, la fille de Farid et de Fakria), (Abdul Aziz Ahmed (le mari de Khalia), Seraj Mounir (Ahmed Al-Shamashji, le directeur de l’usine), Emad Hamdi (Essam, le fils d’Ahmed)
Scénario : Nairouz Abdel Malak et Youssef Chahine 
Musique : Ibrahim Hajaj, Hussein Guenid, Mahmoud El Sherif
Critique du film
appréciation : 3/5


Drame. Zakia est une célèbre chanteuse. Elle est mariée à Farid qui passe toutes ses nuits dans les casinos où il dépense des sommes considérables. Quand elle rentre de ses concerts, Zakia retrouve sa petite fille et sa fidèle gouvernante dont l’affection la console de ses déboires conjugaux.
Un soir elle prend un train qui en pleine nuit déraille. La catastrophe et le décès de Zakia font les gros titres de la presse. Son mari s’empresse de récupérer l’argent de l’assurance afin de rembourser des dettes de jeu. En fait, la chanteuse n’est pas morte. Elle a été recueillie par un vieux couple de paysans qui veille sur elle jusqu’à son rétablissement. Une fois sur pied, elle téléphone à son mari pour lui annoncer son retour. Celui-ci est atterré. Il exige de son épouse qu’elle se cache dans une maison isolée pour lui laisser le temps de régler ses problèmes d’argent. Mais très vite, Zakia ne supporte plus cette situation. Elle veut pouvoir vivre avec sa fille. Farid décide de la supprimer.


Siraa fil-Wadi (Ciel d'Enfer, 1954)
avec Faten Hamama, Omar Sharif, Zaki Rostom, Farid Shawki , Zaki Ibrahim, Menassa Fahmy
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Musique : Fouad El Zahry
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien.


Drame. Ahmed, un jeune ingénieur, entretient une relation amoureuse avec Amal. Leur idylle doit rester secrète car leurs pères respectifs sont deux riches exploitants agricoles qui se livrent une concurrence sans merci. Pour se débarrasser de son rival, Taher Pasha, le père d’Amal, parvient à lui faire endosser la responsabilité d’un crime qu’il na pas commis. Le père d’Ahmed est condamné à mort par la justice. Après son exécution, Selim, le fils de la victime se lance à la poursuite d’Ahmed pour se venger. Le jeune ingénieur est obligé de se cacher dans un ancien temple en plein désert. ..


Les eaux noires de Youssef Chahine (Seraa Fel Minaa, 1956)
avec Faten Hamama (Hamidah), Omar Sharif (Ragab), Ferdoos Mohamed (la mère de Ragab), Ahmed Ramzy (Mamdouh), Hussein Riad (le père de Mamdouh), Tawfiq El Deken (l’ancien directeur de la compagnie maritime), Aziza Helmy (la mère de Mamdouh), Abdel Hamid Badaoui (chef d’une équipe de dockers), Reyad El Kasabgy (chef d’une équipe de dockers), Mohamed Sobeih (Munhim), Tousoun Motamad (un docker), Metawea Oweis (un docker)
Scénario : Youssef Chahine, Lisette Fayed, El Sayed Bedeir, Mohamed Refaat
Musique : Fouad El ZahiryProduction : Gabriel Talhami


Après trois ans d'absence, Ragab, un jeune marin, rentre chez lui, à Alexandrie. Il retrouve sa mère qui tient un petit café sur le port et sa cousine Hamidah. Cette dernière est devenue une jeune fille ravissante. Elle fréquente Mamdouh, le fils du propriétaire d’une grande compagnie maritime. Ragab est très irrité par la complicité qui règne entre Mamdouh et sa cousine. Il est depuis toujours amoureux d’Hamidah et, avec l’argent qu’il avait gagné, il espérait bien pouvoir l’épouser. Mamdouh est un rival d’autant plus sérieux qu’il est devenu le directeur de la compagnie maritime. Cette nomination n’est pas du goût d’Izzat, l’ancien directeur qui se sent floué : alors que cela faisait plus de vingt ans qu’il travaillait au sein de la compagnie, on lui retire subitement son poste pour le confier au fils du propriétaire. Izzat ne va pas se laisser faire et va s’ingénier à compliquer la tâche de Mamdouh…


Tu es Mon Amour (Anta Habibi, 1957)
avec Farid Al Atrache, Shadia, Hind Rostom, Abdel Salam Al Nabulsi, Mimi Chakib, Serag Mounir, Abdel Moneim Ibrahim, Zinat Sedki, Abdel Aziz Al Ahmed
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid A Atrache 
Critique du film
appréciation : 4/5


Comédie. Yasmina et Farid sont cousins. Bien qu’ils se méprisent, ils sont obligés de se marier pour se conformer aux dernières volontés du grand-père : pas de mariage, pas d’héritage. A l’insu de ses parents, Farid passe toutes ses nuits dans un club où il chante. Il a une liaison avec Nana, une danseuse orientale qui se produit dans le même établissement. C’est dire si ce mariage ne l’enchante guère. Avec Yasmina, ils conviennent que leur union restera de pure forme. En voyage de noces, ils se rendent à Aswan accompagnée de Nana et de Zaher, un ami de Farid. Malgré leurs incessantes disputes, les deux époux finiront par tomber amoureux l’un de l’autre.


Djamila l'Algérienne (Jamila, 1958)
avec Magda (Jamila Bouhired), Ahmed Mazhar (Youssef), Salah Zulficar (Azam), Zahrat Al Oula (Bouazza), Rushdy Abaza (Bigeard), Kariman (Hassiba), Farida Fahmy (Simone), Hussein Riad (le juge Habib), Mahmoud El Meleigy (l’avocat français Jacques Verges), Fakher Fakher (Mustapha, l’oncle de Jamila), Adly Kasseb (chef de la résistance algérienne)
Scénario : Youssef El Sebaï, Naguib Mahfouz, Abd El Rahman El Sharqawy, Ali El Zorkani, Wajih Najib
Le film a été produit par Magda, son interprète principale.


Biographie de la combattante algérienne Jamila Bouhired. Elle naît en 1935 et vit dans la Casbah. Etudiante, elle rejoint les membres du FLN. Elle commet plusieurs attentats contre la présence française à Alger. Elle est arrêtée en 1957. Après avoir été torturée, elle est condamnée à mort. Grâce à une campagne médiatique orchestrée par son avocat Jacques Vergès pour informer l’opinion internationale du sort de sa cliente et de ses amis, elle est graciée en 1962. 
Début du film : Jamila et son frère Hadi ont quitté la campagne pour vivre chez leur oncle dans le quartier populaire de la Casbah. Ainsi, Jamila peut aller à l’école et s’instruire. Très vite, elle comprend la profonde injustice que constitue le colonialisme : les Français vivent dans le luxe tandis que les Algériens sont réduits à la misère. Les années passent. Jamila est devenue une jolie étudiante, intelligente et studieuse. Avec ses amies, elle évoque souvent la situation politique du pays. Certaines de ses camarades ne cachent plus leur haine de l’occupant et s’en prennent à l’une de leurs condisciples, Hassiba, la fille du juge Habib qui collabore avec les autorités françaises. Jamila adopte une position modérée : elle réprouve le recours à la violence, en paroles comme en actes. Mais la suite des événements va la contraindre à changer radicalement de point de vue.


Gare centrale (Bab El Hadid, 1958)
avec Youssef Chahine (Kenaoui) , Hind Rostom (Hanouma) , Farid Chawki (Abou Siri), Hassan El Baroudi (Madbouli), Abdel Aziz Khalil (Abou Gaber), Hussein Ismaïl (le passager du train), Safia Tharwat (Alawatim), Ahmed Abaza (Mansour), Abbas El Dali (Abbas Al Shayyal)
Scénario : Abdel Hai Adib
Musique : Fouad El Zahry
figure dans la liste des 15 films les plus importants du cinéma égyptien


Classique. Le boiteux et simple d’esprit Kenaoui vend des journaux à la gare centrale du Caire. Incapable de séduire une femme, il vit dans une frustration sexuelle permanente. Il a couvert les murs de sa cabane d’images de pin-ups et de femmes dénudées. Dans la gare, il rencontre régulièrement Hanouma, la pulpeuse vendeuse de limonade et il en est tombé follement amoureux. Malheureusement pour Kenaoui, Hanouma n’a d’yeux que pour Abou Siri, un bagagiste costaud et fort en gueule. Un jour, les deux amoureux se disputent en présence du vendeur de journaux. Ce dernier pense que la voie est libre : il déclare sa flamme à Hanouma et lui offre un bijou qui avait appartenu à sa mère. La jeune femme le rabroue sans ménagement. Kenaoui veut se venger…


A Toi pour Toujours (Hob Ila Abad, 1959)
avec Ahmad Ramzy, Nadia Lotfi, Mahmoud El Meleigy, Sayed Suleiman, Khaireya Khairy, Hassan Al Dweni, Abbas El Daly, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassanein, Badr Nofal, Abdel Azim Kamel, Anwar Madkor, Hussein Asar, Zaki Ibrahim, George Yordanis
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef et Waji Naguib 
Production : Ramsès Naguib


Thriller. Ashraf travaille comme comptable dans une entreprise. Il est accusé d’avoir volé de l’argent alors que c’est sa collègue Amal la coupable. Il le sait mais il refuse de la dénoncer. Il est renvoyé. Peu importe : Ashraf et Amal tombent amoureux l’un de l’autre. Ils sont heureux jusqu’au jour où l’ancien compagnon de la jeune femme fait irruption chez elle. L’homme est très agressif : il vient de sortir de prison et il a besoin d’argent. Ashraf intervient. Il l’assomme d’un formidable coup de poing. L’homme s’effondre et meurt. Catastrophé, Ashraf se rend chez son frère Mahmoud pour lui demander de l’aide. Ce dernier est un avocat ambitieux qui se présente aux prochaines élections législatives. Il craint par-dessus tout le scandale. Il interdit à son frère de se rendre à la police pour se dénoncer. Peu après, un innocent est accusé du crime.


Saladin (Al-Nasser Saleheddin , 1963)
avec Ahmed Mazhar (Saladin), Omar El-Hariri (Philippe II de France), Mahmoud El-Meliguy (Conrad de Montferrat), Leila Fawzi (Virginie, princesse de Kerak), Hamdi Geiss (Richard Cœur de lion), Nadia Lutfi (Louise de Lusignan), Laila Taher (La reine Bérengère de Navarre), Salah Zulfikar (Issa) 
Scénario: Mohamed Abdel Gawad, Youssef Chahine, Abdel Rahman Charkaoui, Youssef El Sebai, Ezzel Dine Zulficar, Naguib Mahfouz
appréciation : 3/5
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien.


Fresque historique. A la fin du XIIe siècle, Saladin, vizir d’Egypte, libère Jérusalem occupée par les chrétiens. Les Rois de France et d’Angleterre lancent la troisième croisade afin de récupérer la ville sainte.


Al Ard (Youssef Chahine, 1970)
avec Hamdy Ahmed, Yehia Chahine, Ezzat El Alaili, Mahmoud El Meligi, Najwa Ibrahim, Tawfiq Aldakn, Fatima Oumara
adapté d'un roman d'Abd al-Rahman al-Charqawi
Dans le la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, La Terre est classée troisième.


Drame. Dans un village du delta du Nil, les paysans vivent difficilement. Un jour, les autorités décident de restreindre les permis d’irrigation. Au même moment, le seigneur local se construit un palais et projette de faire tracer une route qui va spolier les paysans de leurs terres. Accablés, ceux-ci tentent de se révolter.


Le Moineau (Al Usfour, 1974)
avec Ali El Cherif, Mahmoud El-Meleigy, Seif El Din, Mariam Fakhr Eddine, Habiba, Mohsena Tewfik, Salah Kabil, Habiba, Saïf Abdel Rahman, Mahmoud Qabil, Hassan El Baroudy, Hamdy Ahmed, Salah Mansour, Mohamed Abou Ashish
Scénario : Youssef Chahine et Lotfy El Kholy
Musique : Ali Ismaïl et Al Sheikh Imam
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien.


L’action se passe en 1967 pendant la guerre des six jours. Un jeune policier est envoyé à la campagne pour arrêter un voleur mais très vite il comprend que celui-ci n’est qu’un pion dans un jeu dirigé par de puissants mafieux. Le policier découvre alors que toute la société égyptienne est gangrénée par une corruption généralisée.
Dans la dernière partie de son film, Chahine critique l’attitude de Nasser qui, après la défaite, annonce sa démission à la télévision. Ceci vaudra au Moineau une interdiction de sortie qui ne sera levée qu’un an plus tard.


Le Retour de l'Enfant Prodigue (Awdat Al-Ibn Al-Dal, 1976)
avec Chukry Sarhan, Hoda Soltan, Mahmoud El-Meliguy, Soheir El-Morshidy, Ali El Cherif, Hesham Selim, Ahmed Bedir, Ragaa Hussein, Sid Ali Kouiret, Magda El-Roomy, Salah Jahine, Ahmed Abdel Warss
Librement inspiré du roman d'André Gide (1907) pour le transposer dans l'Egypte de l'entre deux guerres.
Scénario : Farouk Blofa, Salah Gahin, Youssef Chahine
Musique : Saïd Makawi, Abou Zeid Hassan, Kamal Al Tawil, Baligh Hamdy
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien.


Ali est libéré après 12 ans d’emprisonnement. Il est attendu dans le village de Mitchaboura par les siens, les Madbouly, propriétaires d’une petite entreprise et par les ouvriers, pour qui il représente l’espoir. Pour Ibrahim, le retour d’Ali, son oncle, doit lui permettre d’aller étudier à l’étranger, malgré l'opposition de son père. Pour Fatma, qui a tout sacrifié à l'amour qu’elle vouait à Ali absent, c’est la grande désillusion.


Alexandrie Pourquoi ?  (Iskendriya Leih?, 1979) 
avec Leila Fawzi, Yehia Chahine, Youssef Wahby, Mohsena Tawfik, Ahmed Zaki, Naglaa Fathy, Farid Shawqi, Mahmoud El-Meleigy, Ezzat El Alaili, Zouzou Hamdi El Hakim, Antic Melkior, Zeinab Sedky, Saïf Abdel Rahman, Aqeila Rateb 
Scénario : Mohsen Zayed et Youssef Chahine
Musique : Fouad El Zahry
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien. 


Premier volet de la trilogie du réalisateur dans lequel il raconte sa jeunesse au sein de sa famille, de son école et de sa ville. 1942, Alexandrie. L'Egypte, sous la domination britannique, s'attend a la prochaine arrivée de troupes allemandes la bataille d'El-Alamein est imminente. Yehia, un adolescent passionné par le cinéma américain, veut devenir acteur et prépare un spectacle avec ses camarades du lycée catholique.

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