jeudi 9 octobre 2014

Egypte, la vague nostalgique

Dans le dernier numéro du Courrier de l'Atlas (octobre 20014), on peut lire un article très intéressant sur la vague nostalgique qui s'empare de bon nombre d'Egyptiens. L'article s'intitule "A la recherche d'un temps perdu" et il est signé Nadéra Bouazza.
L'auteur constate que le goût pour le cinéma de l'âge d'or (1950-1970)  reste toujours vif parmi les égyptiens du XXIème siècle, jeunes ou moins jeunes. Sans doute parce qu'il fut la manifestation la plus éclatante d'une époque où leur pays connaissait un développement et un prestige dont on a bien du mal à s'imaginer aujourd'hui.
"Des artistes incarnent cette "belle époque" et en 2014, on continue de regarder leurs films diffusés sur la chaîne de télévision saoudienne Rotana Classic, de fredonner leurs chansons. Des noms reviennent en boucle : les actrices Faten Hamama et Souad Hosny, le crooner et acteur Abdel Halim Hafez."
Pour évoquer cette nostalgie, Nadéra Bouazza rapporte quelques témoignages dont celui de Randa, une jeune journaliste de 23 ans qui est très admirative des années soixante. "Une époque où porter une minijupe était envisageable, loin des malaises qui rongent l'Egypte actuelle. Dans son film préféré, Al Bab Al Maftouh (La Porte Ouverte), réalisé en 1964, Randa voit une jeunesse porteuse d'espoir et tournée vers l'avenir. Ce qui lui plaît aussi, c'est l'image progressiste de la femme : le point tendu vers le ciel, l'actrice Faten Hamama harangue la foule d'étudiants amassés devant les portes de l'université. Elle les appelle à résister."
Tous les interlocuteurs de Nadéra Bouazza déplorent le déclin de la société égyptienne et la disparition de tout ce qui a fait sa grandeur.

L'article est illustré de quatre très beaux clichés : 

1) Yvonne Farrar, Miss Le Caire en 1936
2) Faten Hamama
3) une ruelle animée du Caire en 1967
4) Rushdi Abaza et Souad Hosny en 1970 dans Le Coucher et le Lever du Soleil 





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