mercredi 24 septembre 2014

La Quête (Al-Tariq, 1964)

الطريق
إخراج : حسام الدين مصطفى



La Quête a été réalisé par Houssam Al-Din Mustafa en 1964.
D'après un roman de Naguib Mahfouz (La Quête, 1964)
Distribution : Rushdy Abaza, Shadia, Soad Hosny, Taheya Carioca, Hassan el Baroudi, Mohamed Tawfik, Abdel Ghani El Nagdi, Qadria Kamel, Rashad Ahmed
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Michel Youssef 

Taheya Carioca

Rushdy Abaza

Shadia

Soad Hosny

Hassan El Baroudi

Rushdy Abaza

Rushdy Abaza et Shadia


Résumé

Saber al-Rahimi vit à Alexandrie. Il mène une existence insouciante grâce à sa mère qui dirige une maison close. Mais son destin bascule : suite à une dénonciation, sa mère est condamnée à la prison. Quand elle en sort, elle est gravement malade. Avant de mourir, elle révèle à Saber que son père est toujours vivant et que c’est un homme très riche. Elle a gardé une photo de lui et la confie à son fils. Après avoir enterré sa mère, Saber décide de partir à la recherche de son père. Il espère que celui-ci se montrera généreux et ne le laissera pas sombrer dans la misère. Il quitte Alexandrie et s’installe au Caire dans un petit hôtel. L’établissement appartient à un vieillard qui a comme épouse une très belle femme beaucoup plus jeune que lui. Aussitôt Saber tente de la séduire. Pour retrouver son père, il décide de publier une annonce dans le journal « Al Akhbar al Yom ». Dans les bureaux du quotidien, il fait la connaissance d’Elham. Ils sympathisent et se retrouvent régulièrement dans un café près du journal. L’amitié se transforme en amour. Lors de leurs promenades dans les jardins du Caire, ils parlent d’avenir et de fiançailles. Mais dans le même temps, Karima la femme de l’hôtelier est devenue la maîtresse de Saber. Ils font l'amour chaque nuit dans la chambre du jeune homme. Ce dernier est déchiré entre l’attachement profond qu’il éprouve pour Elham et la passion sensuelle qui le lie à Karima. Celle-ci parvient à convaincre son amant que la situation ne peut plus durer. Ou bien Saber tue son mari ou bien leur relation devra cesser. Saber ne peut envisager cette dernière éventualité. Une nuit, il s’introduit dans la chambre du mari et le tue à coups de barre de fer. Le corps de la victime est découvert le lendemain matin. Les enquêteurs de la police s’installent dans l’hôtel et interrogent résidents et membres du personnel. Avec la complicité d’un employé, les policiers tendent un piège au héros. On lui fait croire que Karima a un amant et qu’on soupçonne celui-ci d’être l’auteur du crime. D’ailleurs, c’est chez lui que la veuve a trouvé refuge et on lui donne l’adresse. Fou furieux Saber se précipite à l’endroit indiqué. Karima lui ouvre. Il se jette sur elle et l’étrangle. La police arrive sur les lieux mais Saber parvient à fuir. Il se cache dans le cimetière près des pyramides. Elham le retrouve et lui dit qu’elle ne cessera jamais de l'aimer. Des dizaines de policiers apparaissent de tous côtés. Dernière image : Saber devant la corde pour le pendre. 


Critique

Al Tariq évoque le destin tragique d’un homme déchiré entre son aspiration à la pureté et sa sensualité débordante. La pureté prend le visage d’Elham, une jeune fille fraîche et vertueuse avec qui le héros passe une partie de ses journées à arpenter les rues du Caire. Mais quand vient la nuit, il retrouve Karima, sa maîtresse pour des étreintes torrides. Dans le film, l’alternance jour/nuit est un peu mécanique et on a l’impression que toutes les scènes de nuit se ressemblent, comme se ressemblent celles de jour. Il faut attendre le meurtre pour que se brise ce va et vient. Souad Hosny en jeune amoureuse incarne un personnage qu’elle reprendra dans bien d’autres films. Moins conventionnel, le rôle tenu par Shadia. Celle-ci a su faire ressortir le double jeu de son personnage qui derrière la sensualité affichée dissimule un esprit froid et calculateur. Bien sûr, on se dit qu’un tel rôle était fait pour la sulfureuse Hind Rostom qui par sa seule présence aurait bouleversé le côté un peu académique du film. 
Hassan El Baroudi est formidable dans le rôle du vieillard souffreteux et libidineux.

A noter que la chanson sur laquelle danse Karima pour son mari et que Saber entend au même moment dans un café est un grand succès de Fairuz "Shat Iskandria" (La Côte d'Alexandrie).

Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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