إخراج : هنري بركات
Mélodie dans ma vie a été réalisé par Henry Barakat en 1975.
avec Farid Al Atrache, Mervat Amine, Hussein Fahmi, Leïla Karam, Shafiq Hassan, Zeyad Makok
Ce film est une adaptation de la Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol (Marius, Fanny et César)
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Farid Al Atrache
Mélodie dans ma vie fut le dernier film de Farid
Al Atrache. Ce dernier souffrait depuis longtemps de problèmes cardiaques et
dans les dernières années de son existence, la maladie s’était aggravée. Il
était devenu très maigre et sa voix avait perdu de son exceptionnel « velouté ».
Malgré cela, Farid Al-Atrache continuait de faire des films et de se produire
en concert. Il meurt le 26 décembre 1974
à l’hôpital Al Hayek de Beyrouth des suites d’une crise cardiaque.
Mervat Amine et Farid Al Atrache |
Hussein Fahmy |
Hussein Fahmy et Mervat Amine |
Résumé
Hanan a terminé ses études et elle travaille
comme secrétaire pour Mamdouh, un chanteur célèbre, ami de ses parents. Bien qu’il
soit beaucoup plus âgé qu’elle, il en est follement amoureux.
La jeune fille passe l’été avec sa mère au Liban.
Là-bas, elle retrouve Mohsen, le garçon qu’elle aime et qu’elle doit épouser.
Mais celui-ci n’a qu’un seul rêve : quitter le café paternel où il
travaille comme serveur et émigrer au Brésil pour devenir riche. Afin qu’il renonce
à son projet, Hanan est prête à tout. Une nuit, elle s’abandonne à lui contre
la promesse d’un mariage rapide. Malheureusement, le lendemain, il disparaît :
il a embarqué sur un navire qui fait
route vers l’Amérique.
Un peu plus tard, Hanan découvre qu’elle est
enceinte. Par peur du scandale, elle tente de se suicider. Elle est sauvée in
extremis par Mamdouh qui lui aussi séjourne au Liban. Quand il apprend la
situation de Hanan, il lui propose de l’épouser. Elle accepte. Progressivement,
la jeune femme apprend à aimer son bienfaiteur qui se révèle un père idéal pour
son fils.
Les années passent et Mohsen reparaît. Son
aventure brésilienne a été un échec et il souhaite renouer avec Hanan. Malgré
les réticences de cette dernière, la rencontre a lieu. Il devine qu’elle l’aime
toujours et que l’enfant est leur fils à tous les deux.
Mamdouh comprend lui aussi la situation créée
par le retour du fiancé prodigue. Il est désespéré mais il décide de s’effacer
pour laisser les deux jeunes gens connaître le bonheur avec leur petit garçon.
Critique
Entre 1947 et 1953, Henry Barakat met en scène Farid Al
Atrache dans des comédies musicales devenues des classiques du genre comme Afrita
Hanem en1949.
Vingt-cinq ans ans plus tard, les voilà à nouveau réunis pour un dernier film intitulé Mélodie de ma vie, un titre rappelant leurs succès des années cinquante. Il est difficile de voir cette comédie sans penser à la mort de Farid Al-Atrache qui survient le tournage à peine achevé. A chaque scène, à chaque plan nous découvrons les ravages de la maladie. Le visage de l’acteur est blême et amaigri, son pas, hésitant, son élocution, languissante. Il semble épuisé et guère concerné par l’intrigue que lui ont concoctée Barakat et son scénariste Youssef Gohar.
Vingt-cinq ans ans plus tard, les voilà à nouveau réunis pour un dernier film intitulé Mélodie de ma vie, un titre rappelant leurs succès des années cinquante. Il est difficile de voir cette comédie sans penser à la mort de Farid Al-Atrache qui survient le tournage à peine achevé. A chaque scène, à chaque plan nous découvrons les ravages de la maladie. Le visage de l’acteur est blême et amaigri, son pas, hésitant, son élocution, languissante. Il semble épuisé et guère concerné par l’intrigue que lui ont concoctée Barakat et son scénariste Youssef Gohar.
Il est vrai que cette adaptation de l’œuvre de Pagnol n’est
guère passionnante. On ne croit pas un instant à la relation entre Farid Al Atrache
et Mervat Amine, les rares séquences chantées et dansées sont interminables, le
dénouement qu’on attendait avec impatience ne se démarque pas de l’ensemble :
mièvre et conventionnel.
Bref,
Mélodie de Ma vie est un chant du cygne mais c’est aussi un film raté.
Doublement pathétique, donc.
.Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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