dimanche 19 janvier 2014

Mélodie dans ma vie (Nagham fi hayati, 1975)

نغم فى حياتى
إخراج : هنري بركات



Mélodie dans ma vie a été réalisé par Henry Barakat en 1975.
avec Farid Al Atrache, Mervat Amine, Hussein Fahmi, Leïla Karam, Shafiq Hassan, Zeyad Makok
Ce film est une adaptation de la Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol (Marius, Fanny et César)
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Farid Al Atrache



Mélodie dans ma vie fut le dernier film de Farid Al Atrache. Ce dernier souffrait depuis longtemps de problèmes cardiaques et dans les dernières années de son existence, la maladie s’était aggravée. Il était devenu très maigre et sa voix avait perdu de son exceptionnel « velouté ». Malgré cela, Farid Al-Atrache continuait de faire des films et de se produire en concert.  Il meurt le 26 décembre 1974 à l’hôpital Al Hayek de Beyrouth des suites d’une crise cardiaque.


Mervat Amine et Farid Al Atrache
                 


Hussein Fahmy
                                                                                                         


Hussein Fahmy et Mervat Amine


Résumé

Hanan a terminé ses études et elle travaille comme secrétaire pour Mamdouh, un chanteur célèbre, ami de ses parents. Bien qu’il soit beaucoup plus âgé qu’elle, il en est follement amoureux.
La jeune fille passe l’été avec sa mère au Liban. Là-bas, elle retrouve Mohsen, le garçon qu’elle aime et qu’elle doit épouser. Mais celui-ci n’a qu’un seul rêve : quitter le café paternel où il travaille comme serveur et émigrer au Brésil pour devenir riche. Afin qu’il renonce à son projet, Hanan est prête à tout. Une nuit, elle s’abandonne à lui contre la promesse d’un mariage rapide. Malheureusement, le lendemain, il disparaît : il a embarqué sur un navire qui  fait route vers l’Amérique.
Un peu plus tard, Hanan découvre qu’elle est enceinte. Par peur du scandale, elle tente de se suicider. Elle est sauvée in extremis par Mamdouh qui lui aussi séjourne au Liban. Quand il apprend la situation de Hanan, il lui propose de l’épouser. Elle accepte. Progressivement, la jeune femme apprend à aimer son bienfaiteur qui se révèle un père idéal pour son fils.
Les années passent et Mohsen reparaît. Son aventure brésilienne a été un échec et il souhaite renouer avec Hanan. Malgré les réticences de cette dernière, la rencontre a lieu. Il devine qu’elle l’aime toujours et que l’enfant est leur fils à tous les deux.
Mamdouh comprend lui aussi la situation créée par le retour du fiancé prodigue. Il est désespéré mais il décide de s’effacer pour laisser les deux jeunes gens connaître le bonheur avec leur petit garçon. 


Critique

Entre 1947 et 1953, Henry Barakat met en scène Farid Al Atrache dans des comédies musicales devenues des classiques du genre comme Afrita Hanem en1949.
Vingt-cinq ans ans plus tard, les voilà à nouveau réunis pour un dernier film intitulé Mélodie de ma vie, un titre rappelant leurs succès des années cinquante. Il est difficile de voir cette comédie sans penser à la mort de Farid Al-Atrache qui survient le tournage à peine achevé. A chaque scène, à chaque plan nous découvrons les ravages de la maladie. Le visage de l’acteur  est  blême et amaigri, son pas, hésitant, son élocution, languissante. Il semble épuisé et guère concerné par l’intrigue que lui ont concoctée Barakat et son scénariste Youssef Gohar.
Il est vrai que cette adaptation de l’œuvre de Pagnol n’est guère passionnante. On ne croit pas un instant à la relation entre Farid Al Atrache et Mervat Amine, les rares séquences chantées et dansées sont interminables, le dénouement qu’on attendait avec impatience ne se démarque pas de l’ensemble : mièvre et conventionnel.

Bref, Mélodie de Ma vie est un chant du cygne mais c’est aussi un film raté. Doublement pathétique, donc.

.Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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