samedi 19 septembre 2015

Le corps dans le cinéma égyptien : le baiser (I)

قبلة في السينما المصرية


1946 Taheya Carioca et Naguib al Rihani


1949 Kamal El Shennawi et Camellia


1953 Imad Hamdi et Madiha Yousri


1953 Mahmoud El Meleigy et Zouzou Chakib


1956 Chukry Sarhan et Taheya Carioca


1957 Loubna Abdel Aziz et Abdel Halim Hafez


1957 Abdel Halim Hafez et Kawthar Shafik


1957 Abdel Halim Hafez et Zahrat Al Oula


1958 Faten Hamama et Omar Sharif


1959 Abdallah Gheith et Salwa Mahmoud


1959 Omar Sharif et Samia Gamal


1959 Rushdy Abaza et Samia Gamal


1959 Omar Sharif et Amal Farid


1960 Faten Hamama et Omar Sharif


1960 Omar Sharif et Nadia Lutfi


1960 Abdel Moneim Ibrahim et Samia Gamal


1960 Hoda Soltan et Rushdy Abaza


1962 Soad Hosny et Youssef Fakhr El Din


1962 Yehia Chahine et Maha Sabry


1963 Madiha Yousri et Rushdy Abaza


1963 Soad Hosny et Rushdy Abaza


1965 Galal Eissa et Faten Hamama


1966 Soad Hosny et Ahmed Ramzy


1968 Nagwa Fouad et Farid Shawki


1968 Nagla Fathy et Rushdy Abaza


1968 Amal Ramzy et Mohamed Awad


1969 Magda El Khatib et Rushdy Abaza


1969 Nagla Fathy et Ibrahim Khan


1969 Abdel Halim Hafez et Nadia Lutfi


1969 Nelly et Hassan Youssef


1970 Ahmed Mazhar et Madiha Yousri


1970 Rushdy Abaza et Magda Al Sabahi


1971 Mervat Amine


1971 Yehia Chahine et Hind Rostom


1971 Soheir Ramzy et Rushdy Abaza


1971 Rushdy Abaza et Soheir Ramzy


1971 Brigitte Haryar et Hassan Youssef


1971 Nagla Fathy et Mahmoud Yassin


1972 Nagla Fathy et Salah Mansour


1972 Soad Hosny et Hussein Fahmy


1972 Mahmoud Yassin et Nagla Fathy


1972 Hussein Fahmy et Nagla Fathy


1972 Chukry Sarhan et Nagla Fathy


1973 Nabila Ebeid et Salah Zulficar


1973 Salah Zulficar et Nelly


1974 Ahmed Mazhar et Chams Al Baroudi


1974 Hassan Youssef et Soheir Ramzy


1974 Adel Imam et Zizi Al Badraoui


1974 Hussein Fahmy et Mervat Amine


1974 Soad Hosny et Mostafa Fahmi


1974 Soad Hosny et Mahmoud Yassin


1974 Madiha Kamel et Mohamed Morsi


1975 Mervat Amine et Hussein Fahmy


1975 Hassan Youssef et Chams Al Baroudi


1975 Mervat Amine et Ahmed Ramzy


1975 Adel Adham et Mervat Amine


1976 Mahmoud Yassin et Nahed Sherif


1977 Nagwa Fouad et Hussein Fahmy


1980 Adel Imam et Soheir Ramzy


1983 Yousra et Adel Imam


1993 Nour El Sherif et Soheir Ramzy




1995 Sherine et Adel Imam


1998 Yousra et Adel Imam


2009 Haïfa Wehbe et Amr Saad





vendredi 18 septembre 2015

Les Amours d'une femme (Gharamyat Imra'ah, 1960)

غراميات امرأة
إخراج : طلبة رضوان


 

Tolba Radwan a réalisé les Amours d'une Femme en 1960.
Distribution : Kamal Al Shennawi (Mourad, le cousin d’Ahmed), Soad Hosny (Amina), Samira Ahmed (Hikmat), Ahmed Ramzy (Ahmed, le cousin d’Amina), Abdel Moneim Ibrahim (Labib, le co-locataire d’Ahmed), Ferdoos Mohamed (la mère d’Ahmed et la tante d’Amina), Nadia Habib (Hoda, la petite sœur d’Ahmed), Abdel Khalek Saleh (le père de Mourad et l’oncle d’Ahmed), Mimi Gamal (la danseuse), Mohamed Nabeh (l’épicier), Fathia Ali (la voisine)

 Scénario : Abdel Moneim Madbouly et Tolba Radwan 
Musique : Ibrahim Haggag 
Production : Helmy Halim


Samira Ahmed















  
Abdel Moneim Ibrahim et Ahmed Ramzy

Kamal Al Shennawi

Samira Ahmed

Samira Ahmed et Kamal Al Shennawi



Résumé

Ahmed, étudiant en médecine, fait la connaissance à l’hôpital de Hikmat, une jeune infirmière ambitieuse. Une histoire d’amour naît entre les deux jeune gens. Le soir, ils sortent souvent ensemble. Pourtant Ahmed n’a pas le sou, il doit emprunter à ses connaissances. Son amour l’accapare complètement et il néglige ses études tant et si bien qu’il échoue à ses examens. Pour se reposer un peu, Il se rend alors chez sa tante qui réside dans un village près du Caire. Il retrouve Amina, sa cousine qui l’aime en secret. Pendant son absence, Hikmat le trompe. Ahmed lui est toujours amoureux. Quand il retourne au Caire, il est bien décidé à épouser la jeune infirmière mais à leur premier rendez-vous, celle-ci lui annonce qu’elle désire rompre. Ahmed est terrassé. Averties par le meilleur ami du jeune homme, Amina et sa mère s’installent quelque temps chez leur neveu et cousin pour le soutenir. Ahmed finit par s’intéresser à Amina. Un jour ils s’embrassent et décident de se marier. Une fois le jeune homme rétabli, les deux femmes retournent chez elles. Ahmed s’est remis à ses études. Entre temps, Hikmat a été abandonnée par son nouvel amant et chassée de chez ses parents. Elle décide de sonner à la porte d’Ahmed. Celui-ci, ému par la situation de son ancienne maîtresse, accepte de l’héberger. Evidemment, Hikmat va tout faire pour reconquérir le cœur d’Ahmed. Elle s’occupe du ménage et adopte tenues et attitudes propres à réveiller les désirs de son ex-fiancé.  Mais rien n’y fait : l’étudiant en médecine reste fidèle à la promesse faite à sa cousine.  Il passe à nouveau ses examens. Cette fois-ci,  il obtient son diplôme. Il rentre chez lui, fait sa valise et file chez sa tante pour annoncer la bonne nouvelle. Quand il arrive à destination, Amina n’est plus là. Elle est déjà partie pour la capitale. Amina  se présente devant la porte de l’appartement d’Ahmed, c’est Hikmat qui lui ouvre. Une dispute éclate entre les deux femmes. Elles en viennent aux mains et roulent dans l’escalier de l’immeuble. Ahmed reparaît à temps pour venir au secours de la seule femme qu’il aime, Amina.


Critique

Tolba Radwan est un honnête artisan dont la carrière débute au début des années cinquante et prend fin en 1967.  Il fut très longtemps l’assistant de grands réalisateurs comme Salah Abou Seif ou Henry Bakarat et on retrouve son nom au générique de certains classiques du cinéma égyptien. Il passe à la réalisation en 1959 et signera seul sept films dont ces Amours d’une femme.
Dans ce drame, il met à profit ce que lui ont appris les maîtres qu’il a côtoyés : scénario bien ficelé, cadrage précis, photo soignée, jeu impeccable des acteurs. Et pourtant le film déçoit. Le scénario ne comporte pas une seule idée originale. Tolba Radwan s’est contenté de piocher dans bon nombre de réalisations antérieures. On retrouve donc Ahmed Ramzy en jeune médecin (encore !) tombé sous la coupe d’une infirmière sans scrupules alors qu’une cousine au cœur pur ne demande qu’à l’aimer. A partir de cette situation, le réalisateur nous ressert tous les clichés du drame des années cinquante, sans génie, sans éclat. Un brouet bien fade qui reste pourtant sur l’estomac. Les scènes convenues se succèdent jusqu’à l’ultime happy end, laissant dans l’esprit du spectateur une impression de plus en plus forte de déjà vu.
Un exercice de style sans grand intérêt

Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

lundi 14 septembre 2015

Les films à la télé (Rotana Classic du 15 septembre au 27 septembre)

 روتانا كلاسيك

Les films qui ont été cités dans ce blog et qui sont diffusés sur Rotana Classic (heure de Paris).

 1) Vie ou Mort de  Kamal El Sheikh (Haya aw Maut, 1954)
     Avec Imad Hamdi, Madiha Youssry


Mardi 15 septembre à 3 h. 


2) Le Dernier Mensonge de Ahmed Badrakhan (Akher Kedba, 1950)
     Avec Samia Gamal et Farid Al Atrache


 Mardi 15 septembre à 10h30


3) Le Prince Habile de Henry Barakat (Amir El Daha, 1964) 
     Avec Farid  Shawki, Naïma Akef, Mahmoud Azmy, Hassan El Baroudi


Mardi 15 septembre à 19h30
Mercredi 16 septembre à 10h30


4) Les Secrets des Filles de Mahmoud Zulficar (Asrar Al Banat, 1969)
     Avec Nelly, Hassan Youssef, Fatima Mazhar, Nagla Fathy


Dimanche 20 septembre à 13h.
Lundi 21 septembre à 4h30



5) La Prière du Rossignol  de Henry Barakat (Doaa Al-Karawan, 1959)
    avec Faten Hamama et Ahmed Mazhar

  
Dimanche 20 septembre à 19h30.
Lundi 21 septembre à 10h30


6) Lettre d'une femme inconnue de Salah Abou Seif (Ressala Min Emraa Maghoula, 1962)
     avec Farid Al Atrache, Laïla Karim, Abdel Moneim Ibrahim, Loubna Abdel Aziz


Mercredi 23 septembre à 17h30
Jeudi 24 septembre à 8h30


7) Des Bouches et des Lapins d'Henry Barakat (Afwah wa aranib, 1977)
    Avec Inas Al DegheidyFaten Hamama, Ragaa Hussein


Mercredi 23 septembre à 23h



8) Flirt de jeunes filles d'Anwar Wagdi (Ghazal Al-Banat, 1949)
      avec Leila Mourad, Anwar Wagdi


Jeudi 24 septembre à 13h



9) Elle vécut pour l'amour d'Al Sayed Bedeir (Achat li al Hob, 1959)
    avec Aziza Helmy, Zubaida Tharwat,  Kamal Al Shennawi, Abdel Moneim Ibrahim


Vendredi 25 septembre à 17h30
Samedi 26 septembre à 8h30



10) L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962) 
     avec Rushdy Abaza , Shadia, Abdel Moneim Ibrahim, Shwikar, Hassan Fayek, Zeinat Olwi


Vendredi 25 septembre à 19h30
Samedi 26 septembre à 10h30


11)  La Porte Ouverte d'Henry Barakat ( El Bab El Maftuh, 1964)
     Avec Faten Hamama, Mahmoud Moursy, Saleh Selim


Dimanche 27 septembre à 13h 



12) Une rumeur d'amour  de Fateen Abdel Wahab (Ishayat hub, 1960)
      avec Omar Sharif, Soad Hosny et Youssef Wahby


Dimanche 27 septembre à 17h30

samedi 5 septembre 2015

La Meurtrière (Al Qatila, 1992)

القاتلة
إخراج : إيناس الدغيدي


Inas El-Degheidy a réalisé La Meurtrière en 1992.
Distribution : Farouk El Feshawi, Eman, Fifi Abdo, Hassan Hosny, Hisham Abdalla, Nadia Rafik, Hamdy Youssef, Tawfiq Al Kurdi, Awatif Tikla, Nahla El Khatib
Scénario et dialogues : Magda Khiralla
Musique : Rageh Daoud


Farouk El Feshawi

Fifi Abdo

Eman et Farouk El Feshawi

Fifi Abdo


Fifi Abdo

Fifi Abdo



Résumé

Une petite fille en sortie scolaire dans un parc se perd. Un jardinier qui l’a repérée l’entraîne dans une cabane et la viole. Un vingtaine d’années plus tard,  l’inspecteur Houssam Salem  doit se rendre sur les lieux d’un crime. Un homme a été retrouvé mort dans sa voiture. Il a été poignardé dans le dos, comme la victime d’un précédent crime. Après son travail, le policier retrouve son appartement qu’il partage avec sa mère. Souvent il passe chez une fleuriste pour y acheter un bouquet. La fleuriste, madame Ragaa El Sayed est devenue une amie. Alors quand  des agents de la ville annonce à celle-ci qu’elle doit fermer son kiosque car il se trouve sur un emplacement illégal, elle s’adresse à Houssam  pour  qu’il intervienne en sa faveur. Il obtient un délai d’un mois. L’enquête sur les mystérieux crimes se poursuit. On soupçonne d’abord des homosexuels mais cette piste ne donne rien. Le spectateur découvre  la vérité avant Houssam : un soir, seule chez elle,  Ragaa regarde la télévision qui diffuse un film. On voit un couple qui s’étreint violemment. Un viol ? La fleuriste est bouleversée par le spectacle et sans doute excitée. Tout son corps semble la démanger. Elle revêt une tenue de soirée hyper sexy  et se rend dans un établissement de nuit. Elle y rencontre un homme d’affaires. Après une folle soirée, elle le poignarde dans sa voiture.  La victime suivante est Adnan El Mahdy, un ministre du gouvernement.   La situation est très embarrassante pour les proches du politicien. Ils veulent absolument que le crime soit le fait des adversaires politiques d’Adnan. Houssam Salem tente de faire comprendre aux autorités que l’auteur du crime est une femme avec qui El mahdy entretenait une relation amoureuse. Les officiels ne veulent rien savoir. Pour éviter le scandale, il est nécessaire de présenter ce meurtre comme une conspiration ourdie par des extrémistes. On arrête de très nombreux intégristes.  Houssam poursuit ses investigations. Lors d’un contrôle de nuit, il repère une suspecte. Il la prend en filature, il s'aperçoit que c'est sa gentille fleuriste. Il l‘arrête le lendemain alors qu’elle s’apprêtait à faire une nouvelle victime. Naturellement, Houssam est chargé de l’interrogatoire. Il comprend très vite qu’il a affaire à une malade qui a été très longtemps suivie par un psychiatre pour tenter de surmonter les traumatismes qu'elle a subis. Il se prend d’affection pour cette meurtrière malgré elle. Mais ses supérieurs veulent le transférer dans un autre commissariat. Il refuse et démissionne. Il devient l’avocat de Ragaa. Mais contre lui, il a la veuve du ministre qui est prête à tout pour obtenir l’exécution de sa cliente. En usant de procédés illégaux, la femme du ministre obtiendra ce qu’elle demande. Ragaa sera exécutée. 


Critique

La Meurtrière est le fruit de la rencontre de deux femmes à la personnalité bien trempée.
Inas El Degheidy, la réalisatrice, est née en 1953. Son premier film date de 1985. Dans ses différentes réalisations, elle évoque la condition féminine et la sexualité dans les sociétés arabes. Cela lui a valu d’être régulièrement l’objet de menaces de la part des islamistes. Malgré les risques encourus, elle n’hésite pas à prendre position publiquement sur des sujets « sensibles ». Il y a quelques années elle a notamment défendu la légalisation de la prostitution.
Fifi Abdo, l’actrice principale du film est née aussi en 1953. Avant d’être une actrice, elle est une danseuse. Elle commence sa carrière à l’âge de treize ans. Ses prestations deviennent très vite célèbres dans l’ensemble du monde arabe mais son style, d’une sensualité exacerbée, est la cible de très vives critiques. Elle est même condamnée à 3 mois de prison pour dépravation. Dans les années 2000, elle devient une vedette du petit écran en jouant pour de nombreux téléfilms.
Dans La Meurtrière, Fifi Abdo incarne une femme traumatisée par un viol subi dans son enfance. Alors que le jour elle mène l’existence d’une honnête commerçante, la nuit venue, elle erre dans les rues du Caire à la recherche d’hommes qu’elle séduit pour les tuer. Les intentions de la réalisatrice sont claires : il s’agit de dénoncer une société machiste dans laquelle des notables peuvent abuser des femmes grâce à leur argent ou à leur pouvoir, une société qui garantit l’impunité aux violeurs et condamne leurs victimes à sombrer dans la folie.
Les intentions sont louables. Il n’empêche que ce film est totalement raté. Pour faire passer son message féministe, la réalisatrice use des procédés les plus douteux du cinéma commercial. Elle affuble son héroïne de tenues vulgaires avec pour seul objectif d’émoustiller la partie masculine de son public. Le résultat est à ce point grotesque qu'on se demande si Inas El Degheidy ne prend pas les hommes pour des demeurés. Elle va même jusqu’à tourner une scène de strip-tease d’une telle maladresse qu’on pourrait la croire parodique. Impression renforcée par l’utilisation de la chanson You Can Leave Your Hat qui accompagne la fameuse scène entre Kim Basinger et Mickey Rourke dans 9 semaine ½. Bref Inas El Degheidy montre avec complaisance ce qu’elle prétend dénoncer. Mais la scène la plus insupportable est celle où l’on voit le policier défenseur de l’héroïne recevoir dans son bureau trois prostitués hommes. On nous les présente comme des êtres efféminés au caquetage ridicule et le bon flic leur manifeste tout son mépris par un bruit de bouche d’une grossièreté insondable.
Un film déplaisant.
 
Appréciation : 1/5
*
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin