Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.
Jeudi 18 décembre à 22h
Kit Kat de Daoud Abdel Sayed (1991)
avec Mahmoud Abd El-Aziz (cheikh Hosny), Sherif Mounir (le fils de Sheikh Hosny), Aida Reyad (Fatima), Amina Risk (la mère de Sheikh Hosny), Nader Abdel Ghani (Subhi Al Faraji), Salah Sadeq (Ramadan), Ali Hassanein (cheikh Obaïd), Najah Al Mujy (le trafiquant de drogue), Mohamed Jibril (Al Housta Hassan), Ayman Abdel Rahman (Salem), Nadia Shams Eddin (la mère de Fatima), Galila Mahmoud (Fathia, la femme d’Al Housta Hassan), Othman Abdel Moneim (Attia, le propriétaire du café), Amel Ibrahim (Awatif, la mère de la femme du bijoutier), Ahmed Kamel (le bijoutier), Jihad Nasr (la femme du bijoutier)
Scénario : Daoud Abdel Sayed
d’après une histoire d’Ibrahim Aslan
Musique : Rageh Daoud, Saïd Mekawi, Saïd Hejab, Salah Gahin, Ibrahim Ragab, Mahmoud Abdel Aziz
Production : Hussein Al Qala
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps
Comédie sociale. Sheikh Hosny est un aveugle d’une quarantaine d’années. Il vit avec sa mère et son fils dans le quartier de Kitkat à Giseh. Veuf et sans travail, il ne désespère pas de l’existence. C’est un conteur hors pair et il aime chanter accompagné de son oud. Ses talents font le bonheur de ses amis qu’il réunit dans un ancien local commercial qui appartenait à son père. La petite bande passe des nuits entières dans ce lieu à bavarder, à rire et à fumer de la marijuana. Pour sa consommation de drogue, Sheikh Hosny a besoin de beaucoup d’argent. Il a résolu de vendre la maison familiale à un trafiquant de drogue qui en échange lui fournit toute la marijuana dont il a besoin. Youssef, le fils de Sheikh Hosny, a terminé ses études et il ne supporte plus de rester sans emploi. Il rêve de s’installer à l’étranger mais il n’a pas d’argent. Fatima, une jeune divorcée du quartier, est tombée amoureuse de lui. Malgré les réticences du jeune homme, elle finit par le séduire…
Notre avis : une chronique sociale qui porte un regard sans complaisance sur l’Egypte de son temps. Ce que dépeint Daoud Abdel Sayed, c’est le délabrement généralisé de la société égyptienne : délabrement physique et moral des êtres, délabrement des conditions matérielles de leur existence (les intérieurs comme les rues présentent le même aspect misérable et disloqué, à la limite de l’effondrement final.). Tout semble tomber en ruine inexorablement, et pour oublier cette sinistre réalité, les personnages du film s’évadent dans les paradis artificiels (le père) ou bien rêvent de fuir à l’étranger (le fils). Mais les auteurs, refusant tout fatalisme, montrent aussi comment ces hommes et ces femmes qui ont tout perdu n'ont jamais renoncé et comment ils gardent intact leur appétit de vivre (le personnage de Fatima, la jeune femme divorcée incarnée par l’excellente Aïda Reyad, nous apparaît emblématique à cet égard.). Tous les critiques ont loué la prestation de Mahmoud Abdel Aziz dans ce film. Effectivement, ce grand acteur accomplit ici une véritable performance mais nous trouvons que son jeu pêche parfois par une certaine grandiloquence.
Je veux me marier d'Ahmed Badrakhan (Aiza atgawiz, 1952)
avec Nour Al Hoda (Farhana), Farid Al Atrache (Farid), Soliman Naguib (Wagdi Cristal), Abdel Salam Al Nabolsi (Wagy Cristal, le neveu de Wagdi), Zinat Sedki (la femme de chambre de Farhana), Serag Mounir (Taher Al-Anfoushi), Kawthar Shafiq (la fille de Taher), Saïd Abou Bakr (cousin de Farhana), Leila al Jazairia (la danseuse Leila), Sayed Suleiman (le domestique des Cristal), Abdel Nabi Mohamed (un soldat), Mohamed Zayed (chauffer de taxi), Abdel Ghani El Nagdi (cousin de Farhana), Thuraya Fakhry (la femme de Taher), Abbas Rahmi (le directeur de la salle de spectacles)
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer.
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache
Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…
Notre avis : « Je veux me marier » compte parmi les grandes réussites du réalisateur Ahmed Badrakhan. C’est la première comédie musicale de Farid Al Atrache après sa rupture avec Samia Gamal. Quelques mois plus tôt, on les avait vus une dernière fois ensemble dans « Ne le Dites à Personne » d’Henry Barakat. Pour réaliser « Je veux me marier », on a reconstitué une partie de l’équipe du film précèdent : Farid Al Atrache a de nouveau pour partenaire féminine la chanteuse libanaise Nour El Hoda, on retrouve dans un second rôle, Abdel Salam Al Nabolsi et le scénario est aussi signé Abou Al Seoud Al Ebiary. Enfin, pour remplacer Samia, Farid Al Atrache a découvert une jeune danseuse algérienne très talentueuse, Layla Al Jazairia. Le résultat est tout aussi enthousiasmant que pour l’opus précédent. La fantaisie et l’entrain ne se relâchent à aucun moment ; les chansons s’insèrent naturellement à l’histoire ; Zinat Sedky et Abdel Salam Al Nabolsi, en seconds rôles comiques, sont, comme toujours, épatants. Et puis, la « petite nouvelle » fait des débuts très prometteurs dans la comédie et parvient à nous faire oublier l’immense Samia Gamal. Hélas, il n’y aura pas de suite : Layla Al Jazairia tournera dans trois films puis quittera l’Egypte définitivement.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire