إخراج : نيازى مصطفى
Distribution : Soad Hosny (Amira), Farid Shawki (Abbas), Mohamed Reda (Hassouna, le père d’Amira), Samir Sabri (Medhat), Soheir El Bably (Kawthar), Layla Fahmy (Fatima, la femme de chambre), Samia Roshdi (la mère d’Abbas), Hassan Mostafa (Mahmoud Abou Al Rous), Mohamed Shawky (le policier), Abdel Hamid Badawy (le père de Mohamed Abou Al Rous) Hussein Ismaïl (le mazoun), Hassan Hamed (un ami d’Amira)
Scénario : Bahgat Amar et Abdel Hay Adib
Production : Mounir Helmy Rafla
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Soad Hosny |
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Samir Sabri |
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Farid Shawki, Soad Hosny, Soheir El Bably |
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Mohamed Reda |
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Soheir El Bably et Soad Hosny |
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Hassan Mostafa |
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Soheir El Bably et Farid Shawki |
Résumé
Amira est la fille unique d’Hassouna, un homme fortuné qui peut satisfaire tous ses caprices. Elle a épousé par amour Medhat, un bellâtre superficiel et cupide. Celui-ci n’en voulait qu’à son argent et n’éprouvait aucun sentiment pour elle. Il a rapidement rompu et s’affiche sans vergogne avec sa nouvelle conquête. Amira ne supporte pas cette séparation et elle veut se suicider en se jetant dans le Nil. Mais le chauffeur de taxi qui l’a conduite jusqu’au fleuve l’empêche de réaliser son funeste projet et la ramène chez elle. Le lendemain matin, Abbas, le chauffeur, se présente chez sa cliente désespérée pour lui rendre son portefeuille qu’elle a oublié dans son véhicule. La jeune femme, reprenant une idée que lui a soufflée sa femme de chambre, décide d’embaucher son sauveur comme « homme de compagnie » afin d’éveiller la jalousie de Medhat. Pour que son père ne soit pas un obstacle à son stratagème, Amira présente Abbas comme le mari de sa meilleure amie Kawthar.
Le soir même, la jeune femme accompagnée de son « employé » se rend dans le restaurant où Medhat a ses habitudes. Evidemment, il est installé à une table avec sa nouvelle amie. Amira et Abbas s’assoient à une table voisine. Pendant tout le repas, Amira surjoue la jeune femme qui a retrouvé le bonheur. Son petit numéro n’impressionne pas beaucoup son ex-mari. En revanche, Abbas est troublé et commence à éprouver de tendres sentiments pour sa patronne. Mais en fait, Medhat souhaiterait renouer avec son ex-femme car il a un besoin pressant d’argent. Lors d’une soirée, il parvient à avoir une conversation en tête à tête avec elle et il comprend qu’il n’aura pas grande difficulté à la reconquérir.
Entretemps, Hassouna, le père d’Amira, ne reste pas inactif. Il veut que sa fille oublie ce méprisable Medhat et il lui a trouvé un futur mari : un garçon au physique ingrat mais sérieux et de bonne famille. Medhat poursuit son entreprise de reconquête. Lui et Amira doivent se retrouver sur la côte avec tous leurs amis et surtout sans l’encombrant Abbas. Après de multiples péripéties, ce dernier, missionné par Hassouna lui-même, parvient à retrouver sa « protégée ». Il fait fuir toute la bande et, à son grand désespoir, Amira va devoir passer la nuit seule avec Abbas sur la plage déserte.
A leur retour au Caire, Medhat ne s’avoue pas vaincu : il retrouve sa proie chez elle, dans sa chambre, mais cette fois-ci la jeune femme a compris le manège de son ex. Elle lui demande de quitter la maison quand soudain son père fait irruption dans la pièce. Il est furieux. Il fait fuir le Dom Juan et exige que sa fille épouse le garçon qu’il lui a trouvé. Lors de la signature du contrat, Amira s’enfuit de la maison paternelle pour en finir. Elle appelle un taxi et, miracle, au volant, c’est Abbas. Comme il se doit, tout se termine par un baiser.
Critique
Certains critiques ont signalé la similitude de ce film avec « Embrasse-moi dans le noir » de Mohamed Abdel Gawad qui date de 1959 et aussi avec le drame américain « L’Evadée » réalisé par Arthur Ripley en 1946. Il se peut que les scénaristes du « Jeu de l’Amour et du Mariage » se soient inspirés de ces deux précédents films (même situation de départ) mais le titre choisi nous incite à regarder dans une autre direction, du côté de Marivaux, l’auteur du « Jeu de l’Amour et du Hasard » (1730). Toute l’œuvre de ce dramaturge français tourne autour de l’amour, de ses masques et de ses faux-semblants. Et justement, dans « le Jeu de l’Amour et du Mariage », nous suivons les tribulations d’un couple mal assorti qui joue à être amoureux et qui finit par le devenir réellement. Empressons-nous de préciser tout de même que ce film de Niazi Mustafa n’a rien d’un chef d’œuvre du septième art, c’est juste un bon divertissement sans prétention.
L’intrigue bien que prévisible vaut pour tous les quiproquos qu’elle permet. L’héroïne est dans une situation délicate : elle doit afficher son amour pour son employé afin de provoquer la jalousie de son ex-mari mais elle doit aussi manœuvrer pour que son père ne soit pas informé de son petit jeu. Les péripéties s’enchainent sans temps mort et on a plaisir à suivre l’héroïne qui multiplie les subterfuges pour parvenir à ses fins. On appréciera les excellentes prestations de Soad Hosny et de Soheir El Bably qui forment un duo plein d’entrain et d’espièglerie, sans oublier celles de leurs partenaires masculins, Farid Shawki, Samir Sabri et Hassan Mostafa. Tous les trois sont très drôles, chacun dans son registre, le premier en brute au grand cœur, le deuxième en dom juan sans scrupule et le troisième en prétendant maladroit. Bien sûr tout n’est pas parfait et notamment la séquence dans laquelle l’héroïne passe la nuit sous une tente en compagnie de son chauffeur nous a semblé bien longuette. Néanmoins, cette petite comédie bien sympathique ne mérite pas les critiques très sévères qu’on lit souvent à son sujet.
Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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