jeudi 5 février 2015

Le Fiancé de Maman (Khatib Mama, 1970)

خطيب ماما
إخراج : فطين عبد الوهاب



Le Fiancé de Maman a été réalisé par Fateen Abdel Wahab en 1970 *.
Distribution : Madiha Yousri, Nabila Ebeid, Ahmed Mazhar, Hassan Fayek,  Abdel Moneim Ibrahim, Zeinat Olwi
Scénario : El Sayed Bedeir

Hassan Fayek

Madiha Yousri

Zeinat Olwi

Abdel Moneim Ibrahim et Ahmed Mazhar

Madiha Yousri et Nabila Ebeid
 
Madiha Yousri et Hassan Fayek

Abdel Moneim Ibrahim et Ahmed Mazhar


Nabila Ebeid


Scénario

Machira est une jeune fille sans histoire qui vit avec sa mère et son grand-père dans une grande maison bourgeoise. Elle rêve de devenir hôtesse de l’air. Un jour son amie Mona lui rend visite. Elle est désespérée. Elle lui montre la lettre qu’elle vient de recevoir. Elle a été écrite par son fiancé. Celui-ci lui annonce qu’il l’abandonne. Mona est déshonorée et ne sait plus quoi faire. Elle quitte Machira en lui laissant la maudite lettre. Machira la glisse dans son sac. Peu après, la jeune fille se rend à Marsa Matrouh pour quelques jours de vacances. Alors qu’elle est sur la plage, la lettre de son amie qu’elle avait sortie de son sac s’envole et tombe entre les mains de deux amis Talat et Fahrat. Tous les deux sont persuadés que la destinatrice de la lettre est Machira et qu’elle projette sans doute d’attenter à ses jours. Pour la protéger, Talat et Fahrat la suivent et entrent en relation avec elle. Cette dernière mise en confiance leur raconte sa vie. C’est ainsi que les deux amis peuvent téléphoner au grand-père de Machira pour l’informer de la situation délicate dans laquelle se trouverait sa petite-fille. Au fil des jours, celle-ci tombe amoureuse de Talat qui ne fait rien pour la décourager. Il pense ainsi détourner la jeune femme de ses projets funestes. De retour au Caire, Talat fait la connaissance de la mère de Machira. C’est le coup de foudre. Après bien des explications, tout finit bien : Mona rétablit la vérité à propos de la fameuse lettre, Machira entre à l’école d’hôtesses de l’air tandis que Talat et la maman projettent de se marier.

Critique

C’et l’un des  derniers films de Fateen Abdel Wahab. Il meurt en 1972  à Beyrouth après une carrière cinématographique bien remplie : 23 ans d’activité et plus de 60 films. Il devint célèbre grâce à sa collaboration avec Ismaël Yassine  (qui meurt lui aussi en 1972) dont il réalisa  la plupart des films dans les années cinquante.  Fateen Abdel Wahab est donc le spécialiste de la comédie populaire.
Le Fiancé de Maman est un film raté bâti sur un scénario inepte. Le vieux réalisateur devait être bien fatigué car il a réussi cet exploit de tourner toute une comédie sans une seule  action. Toutes les scènes sont construites sur le même procédé : deux, trois, quatre personnages  s’assoient et parlent, parlent et parlent encore. Quand un personnage se retrouve seul, il est forcément en conversation téléphonique. Certes, dans le rôle du grand-père, Hassan Fayek s’agite en tous sens et fulmine en permanence  mais cette surexcitation  est impuissante à masquer la dramatique absence d’action dont souffre le film. Alors on est tout content quand les personnages pêchent à la ligne, jouent aux cartes ou au ballon. Une mention spéciale au coiffeur du film : pour les deux actrices principales, il a réalisé des coiffures  d’une laideur exceptionnelle, des espèces de casques antiques qui ne tolèrent pas la plus petite mèche rebelle, pas la moindre bouclette espiègle. Bravo l’artiste !  

* Selon certaines sources, ce film daterait de 1965. 

 Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci beaucoup de porter une attention aussi soutenue à mon petit blog. Concernant la date du film, effectivement, je vois ici ou là que l'on donne 1965 (dont Elcinema). D'autres sources indiquent 1970. Je penche pour cette dernière date en raison 1) de la couleur 2) des décors et des costumes 3) le catalogue de l'exposition "Egypte, cent ans de cinéma" (ma bible !) indique 1971 pour la sortie de ce Fiancé de Maman. Mais je peux me tromper alors n'hésitez pas à me communiquer des informations supplémentaires sur ce ce petit "problème" !

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    2. Personnellement (sous réserve) je crois qu'il s'agit plutôt de 1965 car à ses premiers films, Nabila Ebeid était uniquement créditée sous le nom de Nabila sur les affiches (tel est le cas pour ce film). Ce n'est qu'à partir de 1966 qu'elle inclut son patronyme.

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