En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes
(Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la
liste des 100 films les plus importants
de l’histoire du cinéma
égyptien.
Les Années Soixante-dix (3)
الكرنك
Avec Soad Hosni, Kamal El-Chanawi, Taheya
Carioca, Nour El-Sherif
Après la défaite de 1967 face à Israël, tous les adversaires politiques de Nasser sont torturés dans des centres de détention. Des étudiants accusés d’être communistes sont ainsi arrêtés par le directeur du renseignement égyptien.
Scénario et dialogues : Ali Badrakhan, Mamdouh El Leithi, d’après Karnak café de Naguib Mahfouz. Ce dernier a écrit Karnak café un an après la mort de Nasser. Il y dresse un bilan très critique du «socialisme à l’égyptienne».
63) Al-Muzniboun (Les Fautifs, 1975, Saïd Marzouq)
Avec Adel Adham, Sohier Ramzy, Samir Ghanem, Hussein Fahmy, Kamal El Shanawi, Zubaida Tharwat, Tawfiq Aldakn
Le film dénonce la corruption qui sévit dans tous les secteurs de la société égyptienne. A sa sortie, Les Fautifs avaient provoqué la fureur des députés égyptiens et du ministre de la culture. Son exportation fut interdite et une commission fut chargée d’établir comment la censure avait pu autorisée sa réalisation. Ce qui n’empêcha pas le film d’être présenté au premier festival international de cinéma du Caire. Le film connut un succès considérable et fut nommé meilleur film de l’année 1976 par l’association des critiques égyptiens.
Le scénario est de Naguib Mahfouz.
Une actrice organise une fête chez elle. A la fin de la nuit, elle est retrouvée dans son lit, assassinée. La police interroge les dix hommes présents à cette fête. Ils sont tous innocents du crime mais l’enquête révèle qu’ils ont tous quelque chose à se reprocher. A la fin, on apprend que le meurtrier est le fiancé de l’actrice.
Les corrompus évoqués par le film sont :
-un directeur d’école qui vend les sujets d’examen à ses étudiants.
-un médecin qui pratique des avortements clandestins.
-un chef d’entreprise qui s’est enrichi grâce au marché noir et qui est devenu l’amant de la femme de son meilleur ami
-un producteur de films libanais qui fait de la contrebande d’or et qui couche avec de jeunes starlettes
-l’actrice elle-même qui jettent dans la débauche les filles dont elle a besoin pour ses fêtes.
-un directeur de coopérative gouvernementale qui utilise sa fonction pour s’enrichir et régaler ses amis.
Le réalisateur avait rétorqué à ses détracteurs : " L’industrie égyptienne du cinéma produit soixante-dix films par an. Tous affirment que la vie est merveilleuse et que notre société est en bonne santé. J’espère qu’on ne verra aucun mal dans le fait que l’un des soixante-dix films tente de présenter les vrais problèmes auxquels sont confrontées les masses."
64) Awdat Al-Ibn Al-Dal (Le Retour de l'Enfant Prodigue, 1976, Youssef Chahine)
عودة الإبن الضال
Avec Chukry Sarhan, Hoda Soltan, Mahmoud El-Meliguy, Soheir El-Morshidy, Ali El Cherif, Hesham Selim, Ahmed Bedir, Ragaa Hussein, Sid Ali Kouiret, Magda El-Roomy, Salah Jahine, Ahmed Abdel Waress
Librement inspiré du roman d'André Gide (1907) pour le transposer dans l'Egypte de l'entre deux guerres.
Ali est libéré après 12 ans d’emprisonnement. Il est attendu dans le village de Mitchaboura par les siens, les Madbouly, propriétaires d’une petite entreprise et par les ouvriers, pour qui il représente l’espoir. Pour Ibrahim, le retour d’Ali, son oncle, doit lui permettre d’aller étudier à l’étranger, malgré l'opposition de son père. Pour Fatma, qui a tout sacrifié à l'amour qu’elle vouait à Ali absent, c’est la grande désillusion.
Librement inspiré du roman d'André Gide (1907) pour le transposer dans l'Egypte de l'entre deux guerres.
Ali est libéré après 12 ans d’emprisonnement. Il est attendu dans le village de Mitchaboura par les siens, les Madbouly, propriétaires d’une petite entreprise et par les ouvriers, pour qui il représente l’espoir. Pour Ibrahim, le retour d’Ali, son oncle, doit lui permettre d’aller étudier à l’étranger, malgré l'opposition de son père. Pour Fatma, qui a tout sacrifié à l'amour qu’elle vouait à Ali absent, c’est la grande désillusion.
65) Da’irat Al-Intiqam (Le Cercle de la Vengeance, 1976, Samir Seif)
دائرة الانتقام
Avec Nour Al-Sherif, Mervat Amine, Shwikar, Youssef Chaabane
Quatre voleurs réussissent à s’emparer d’une somme d’argent considérable. Mais Gaber Abdel Wared, celui qui a réussi à percer le coffre-fort, est trahi par les trois autres. Il se retrouve en prison. Ses anciens camarades se sont partagé le butin et pendant des années ils vont mener l’existence heureuse des nouveaux riches. Quand Gaber sort enfin de prison, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger.
Quatre voleurs réussissent à s’emparer d’une somme d’argent considérable. Mais Gaber Abdel Wared, celui qui a réussi à percer le coffre-fort, est trahi par les trois autres. Il se retrouve en prison. Ses anciens camarades se sont partagé le butin et pendant des années ils vont mener l’existence heureuse des nouveaux riches. Quand Gaber sort enfin de prison, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger.
66) Al-Saqa Matt (Le porteur d'eau est mort, 1977, Salah
Abu Seif)
السقا مات
السقا مات
Avec Taheya Carioca, Ezzat El Alaili, Hassan Hussein, Nahid Jabr, Amina Rizk
L’hédoniste et le dépressif. Ce
film évoque l’amitié entre deux hommes qui ont des visions de la vie totalement
opposées.
L’un est un porteur d'eau dont la femme est morte
il y a plus de vingt ans. Il s’est réfugié dans le souvenir et le deuil. Le
second, employé aux pompes funèbres, passe sa vie à jouir de tous les plaisirs que cette existence
lui offre car il sait que la mort viendra tout arrêter.
67) Al-Mahfaza Mi’aya (Le portefeuille est avec moi, 1978, Mohamed Abdel-Aziz)
المحفظة معايا
Avec Noura (Naima), Adel Imam (Atwa), Samir Sabri (Shoukry), Salaah Nazmy (Fouad,
le secrétaire), Omar El Hariri (Morsi), Tawfik Aldakn (Zizou)
Atwa est un voleur à la tire qui opère
dans tous les lieux où se presse la foule : dans les bus, dans les salles
de cinéma ou au stade. Un jour, il retrouve Shoukry, un ami de jeunesse qui a
une belle situation. Atwa lui
demande de l’embaucher dans sa société. Shoukry refuse. Pour se venger,
Atwa s’introduit dans les bureaux de la compagnie de son ami et parvient à
dérober un document très compromettant.
68) Iskendriya Leih? (Alexandrie Pourquoi ? 1979, Youssef Chahine)
سكندرية ليه؟
Avec Mohsen Mohieddine (Ibrahim), Naglaa Fathy (Sarah), Farid Shawqi (le père de Mohsen), Mahmoud El-Meliguy (Qadry), Ezzat El Alaili (Shaker), Zouzou Hamdi El Hakim (La tante), Antic Melkior (Inspecteur Reagle)
Premier volet de la trilogie du réalisateur dans lequel il raconte sa jeunesse au sein de sa famille, de son école et de sa ville. 1942, Alexandrie. L'Egypte, sous la domination britannique, s'attend a la prochaine arrivée de troupes allemandes la bataille d'El-Alamein est imminente. Yehia, un adolescent passionné par le cinéma américain, veut devenir acteur et prépare un spectacle avec ses camarades du lycée catholique.