vendredi 20 décembre 2013

Danse : Kitty Fotsaty (Voutsaki), 1954

كيتى فوتساتى 



Voici une photo tirée du film intitulé "Je vous en prie, éclairez-moi" (Dellouni Ya Nas). Il a été réalisé par El Sayed Ziada en 1954. Kitty Fotsaty (Voutsaki) a 23 ans (elle est née en 1931 et non en 1927). Elle danse ici avec le chorégraphe Khristo Kladakis dans un pastiche très réussi des comédies musicales de Broadway. 
Kitty Fotsaty est née à Alexandrie dans une famille d’origine grecque. Elle commence très jeune à pratique la danse et elle fait sa première tournée au sein d'une troupe professionnelle à l'âge de treize ans. En 1946, les Fotsaty s'installent au Caire. Kitty rejoint le cabaret de Badia Masabani qui a formé toutes les plus grandes danseuses de l'écran. Son talent et son dynamisme suscite l'enthousiasme du public et très vite les propositions de réalisateurs ou de producteurs se multiplient. Entre 1948 et 1965, elle apparaît dans plus de cinquante films comme comédienne et danseuse. On la voit régulièrement aux côtés d’Ismaël Yassin et, dans les années cinquante, elle est aussi célèbre que ses consœurs, Samia Gamal, Hind Rostom ou Maryam Fakhr Eddine. Sa carrière égyptienne s'arrête brutalement quand elle décide en 1965 de retourner en Grèce. 
Son départ d'Egypte alimenta les rumeurs les plus folles et les plus détestables. On a prétendu qu'elle fut une intime de l’agent de renseignement Raafat Haggan et qu'elle travailla pour le Mossad, affirmations reposant sur des confusions et des erreurs. 
De nombreux sites arabes la font mourir en 1980 alors qu'elle serait toujours vivante et qu'un organisme officiel l'a tout récemment honorée pour sa carrière artistique (2020).

A lire : l'enquête de deux journalistes égyptiens, Mohamed Al-Shamaa et Abdul Majid Abdulaziz, qui se sont lancés à la recherche de Kitty.  Leur récit est à retrouver sur le site Arab Lite (17 août 2020). L'intérêt majeur de leur travail, c'est d'avoir démontré le caractère absurde d'un certain nombre de calomnies qui traînent sur le net. En revanche, leur enquête souffre de quelques défauts qui empêchent l'adhésion totale du lecteur : les deux journalistes ne se sont pas rendus en Grèce et ne connaissent pas la langue grecque, tout leur travail a consisté à consulter de leur bureau sites internet et pages Facebook. Plus embêtant : ils ont communiqué avec des "proches" de Kitty mais jamais ils n'ont pu dialoguer directement d'une manière ou d'une autre avec la danseuse. Depuis la fin de sa carrière artistique en 1980, il n'y a aucune photo, aucune interview, aucune déclaration publique et nos deux journalistes n'ont pas réussi à obtenir le moindre signe de celle qui serait désormais une très vieille dame. On peut aussi s'interroger sur le témoignage de Giannis Christopoulos qui est la seule personne à prétendre être restée en relation régulière avec Kitty. C'est lui qui à partir de fin 2018 sur sa page Facebook consacrée au music-hall grec va affirmer qu'elle est toujours vivante. Pourquoi ne pas l'avoir dit avant ? D'autant plus qu'il précise que Kitty était très irritée par tous ces sites arabes la faisant mourir en 1980. Mais il ajoute qu'elle ne pouvait rien faire. Pourquoi ? Et plus étrange encore : personne de son entourage ne pouvait intervenir pour que l'erreur soit aussitôt corrigée ?
Subsistent donc bien des interrogations et des doutes.


Article modifié le 11/06/2021 


1 commentaire:

  1. Nagwa Fouad a affirmé que Kitty s'est retiré parce qu'elle était malade de canser .

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