mercredi 12 février 2014

Zizi Al Badraoui (1944-2014)

زيزى البدراوى 

 


L’actrice égyptienne Zizi El Badraoui, de son vrai nom Fadoua Jamil Albaytar, est décédée vendredi 31 janvier au Caire à l’âge de 70 ans.
Elle est née dans la capitale égyptienne en 1944. Elle fait sa première apparition à l'écran en 1957 dans Port-Saïd, un film de Ezzel Dine Zulficar. L'année suivante, elle tourne avec le réalisateur Hassan Al Imam qui lui trouve son nom d'artiste.
Dans les années cinquante et soixante, elle va jouer dans plus d'une cinquantaine de films dont :

Les Filles et l'Eté, 3eme volet (El Banat wal Saif) de Fateen Abdel Wahab (1960)

Sept Filles (Al-Saba' Banat) de Atef Salem (1961)

Chafiqa la Copte (Chafika el Keptia) de Hassan Al Imam (1963) 

Femme en marge (Emraa alal Hamish)  de Hassan Al Imam (1963)

L'Intrus (El Dakhil) de Nour El-Demerdash (1967)

 L'Amour et son prix (Al-hob wal-Thaman) de  Abdel Rahman El Khamesy (1970)


Dans les années quatre-vingt, elle s'éloigne des studios. Après avoir divorcé de son second mari, elle revient en 1989 pour jouer dans la série Pardon. Désormais, sa carrière se poursuivra essentiellement à la télévision. 



Les Filles et l'Eté (1960)
Sept Filles (1961)
     















dimanche 9 février 2014

Les 100 films les plus importants (6) Les années cinquante (4)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien. 

Les Années Cinquante (4) 
 

31)  Bab Al-Hadi (Gare Centrale, 1958, Youssef Chahine)
باب الحديد


Avec Farid Shawki, Hind Rostom, Youssef Chahine
Kinawi est un vendeur de journaux de la gare centrale du Caire. Il est seul et handicapé. Sa frustration sexuelle ne lui laisse aucun repos. Il a recouvert les parois de la cabane dans laquelle il vit de photos de femmes dénudées trouvées dans les magazines. Kinawi est fou amoureux de Hannouma. Cette jeune femme très séduisante travaille à la gare comme vendeuse à la sauvette.. 
Elle est fiancée à Abu Sari. C’est le chef des porteurs de la gare dont il défend les intérêts avec courage et obstination. Il s’active avec tous ses camarades pour créer un syndicat qui leur permettra de se faire entendre auprès de la direction. Pendant ce temps-là, Kinawi rèvèle à Hannouma son amour. Il dit vouloir l’épouser pour vivre avec elle dans un village loin du Caire. Mais il comprend que ce rêve est irréalisable : jamais Hannouma ne quittera Abu Sari pour lui. Kinawi devient fou. Il enlève la jeune femme et projette de la tuer. Elle est sauvée grâce à l’intervention d’Abu Sari et de tous ses amis.
Classé huitième dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.Gare Centrale connut dès sa sortie une grande carrière internationale mais fut boudé par le public arabe rebuté sans doute par le caractère néo-réaliste de l'oeuvre. 
Cette réalisation de Youssef Chahine jouit d'un privilège inouï : c'est le seul film de l'âge d'or du cinéma égyptien qui soit aujourd'hui disponible en DVD sur le marché français ! (Coffret Youssef Chahine 4 films inédits édité par Pyramide Vidéo en 2011)


32) Imraa fil-Tareeq (Une femme sur la route, 1958, Ezzel dine Zulficar)

امرأة في الطريق


Avec Rushdy Abaza, Hoda Soltan, Shukry Sarhan, Zaki Rostom 
Lawahez est la femme de Hasnin. Elle aime Saber, le frère aîné de son époux. Lors d'un voyage de Hasnin, le père de celuici les surprend. Crime et vengeance s'ensuivront...
librement adapté de "Duel au soleil" de King Vidor.


33) Hassan wa Naïma (Hassan et Naïma, 1959, Henri Barakat)
حسن ونعيمة


Une histoire d'amour tragique entre un chanteur et la fille d'un riche paysan. Roméo et Juliette de Shakespeare transposé dans la campagne égyptienne. 
Avec Muharram Fouad, Soad Hosny, Mohammed Tawfik.
C'est le premier film de Soad Hosny. Elle a quinze ans.
Hassan et Naïma a été présenté en compétition au neuvième festival international du film de Berlin (1959).


34) Bein Al-Samaa wal-Ard (Entre ciel et terre, 1959, Salah Abou Seif)
بين السماء والأرض


avec Hind Rostom, Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Said Abu Bakr, Zizi Mustafa, Yacoub Mikhail, Ahmed Loksar, Abdel Ghani El Nagdi, Mahmoud Azmy, Naïma Wasafi, Amin Wahba
Scénario : Naguib Mahfouz et El Sayed Badeir
Musique : Fouad El Zahry
Apologue. Dans la chaleur estivale d'un vendredi après-midi au Caire, un groupe d'individus représentant toute la société égyptienne restent bloqués dans l'ascenseur d'un grand building de Zamalek (Lebon Building construit en 1952) durant plus d’une heure. Parmi les passagers, on trouve une star de cinéma (Hind Rostom) accompagnée de son chien, un aristocrate sans le sou (Abdel Salam Nabulsi) un chef de gang (Mahmoud El Meleigy), un picpocket (Abdel Moneim Madbouly), un fou échappé de l’asile (Abdel Moneim Ibrahim), une femme infidèle (Kadreya Kadry) et son amant (Mahmoud Azmy), un cuisinier (Abdel Ghani El Nagdi), une femme enceinte (Naïma Wasafi) et son mari, un obsédé sexuel (Saïd Abou Bakr), un vieil homme (Amin Wahba) qui doit épouser une très jeune femme, une lycéenne (Zizi Mostafa) qui doit rejoindre son amoureux. Le huis clos tourne au psychodrame. Pendant ce temps-là, l’équipe de cinéma installée sur la terrasse du bâtiment attend sa vedette pour tourner une scène et le metteur en scène se montre de plus en plus fébrile tandis que des gangsters s’apprêtent à forcer le coffre-fort d’une grande compagnie dont le siège se trouve aussi dans l’immeuble.


35)  Doaa Al-Karawan (La Prière du Rossignol, 1959, Henry Barakat)
دعاء الكروان


avec Faten Hamama et Ahmed Mazhar 
d'après un roman de Taha Hussein 
Une jeune femme placée comme bonne à tout faire chez un ingénieur célibataire est violée par ce dernier. Pour que le déshonneur ne retombe pas sur la famille, son oncle la tue. Mais sa sœur décide de se venger : elle se fait engager par l'ingénieur sans lui révéler son identité.
Classé douzième dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.


36) Siraa fil-Nil (Lutte sur le Nil, 1959, Atef Salem)
صراع في النيل


Avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad 
Muhasab (Omar Sharif) est un jeune homme qui réside en Haute Egypte. Son père aveugle lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouk du village « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed (Rushdy Abaza) qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Muhasab, Mujahed et les quatre membres d’équipage ne s’aperçoivent pas qu’ils sont suivis : Abu Safaan, un mauvais garçon du village, et ses complices sont bien décidés à tout faire pour récupérer l’argent. Ils mettent en place un stratagème : ils chargent une danseuse de leur connaissance (Hind Rostom) de s’introduire dans la felouk afin de séduire Muhasab et récupérer l’argent.
Dès la première étape du voyage, elle parvient à monter sur le bateau et à embobiner Muhasab. Malheureusement la méfiance de Mujahed ne lui permet pas de mettre la main sur le butin que celui-ci a caché. Elle entreprend alors de le séduire. Il succombe à son tour…






jeudi 6 février 2014

Danse : Naima Akef, 1952

نعيمة عاكف 



Al Nimr (le Tigre) a été réalisé par  Hussein Fawzi en 1952. C’est le neuvième film que le réalisateur tourne avec l'actrice et danseuse Naima Akef. Cette même année, ils se marient malgré leur grande différence d'âge : elle a 23 ans, il en a 48.
Dans Al Nimr, Naima Akef partage l’affiche avec Zaki Rostom et Anwar Wagdi. Elle joue le rôle de Faten, la fille de Darwich, le propriétaire du casino dans lequel elle danse. Elle ne sait pas que derrière cette apparence honorable, son père est en fait un redoutable trafiquant de drogue...


vendredi 31 janvier 2014

La Sangsue (Shabab emraa, 1956)

شباب امرأة
إخراج : صلاح ابو سيف




Salah Abou Seif a réalisé La Sangsue en 1956.
Distribution : Shadia (Salwa, la fiancée), Chukry Sarhan (Imam, l'étudiant), Taheya Carioca (Shafaat, la logeuse), Abdel Wares Asr (le régisseur), Ferdoos Mohamed (la mère d’Imam), Abdel Moneim Basioni (l’officier de police), Abbas Al Dali (l’oncle d’Imam), Serag Mounir (le père de Salwa), Mary Ezz El Din (la mère de Salwa)
Scénario : Youssef Ghorab, Salah Abou Seif
Dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El-Zahiry, Mounir Mourad, Naguib El Selahdar
Production : Ramsès Naguib

 
Chukry Sarhan et Taheya Carioca
                                                                                       
Chukry Sarhan
                           

Taheya Carioca
                                                                                                       

Shadia et Suliman Al Gindy
                               

Chukry Sarhan et Abdel Wares Asr
                                                                                      


Résumé

Un jeune paysan, Imam, quitte sa famille pour aller étudier au Caire. Sa logeuse, Shafaat, est une veuve qui dirige une fabrique d’huile. Insatisfaite sexuellement elle parvient à séduire son jeune locataire. Ce dernier est  fasciné par la sensualité de cette femme beaucoup plus âgée que lui. Il sacrifie tout à cette liaison « infernale ». Imam continue cependant à rendre visite à des amis de ses parents. Ces derniers ont une fille dont le jeune homme finit par tomber amoureux. Il souhaite rompre avec Shafaat qui ne l’entend pas de cette oreille. Elle met au point toute une machination de telle sorte qu’Iman est contraint de l’épouser malgré les vœux échangés avec la fille de ses amis.
Le film se termine par une scène particulièrement dramatique. Tous les protagonistes sont réunis dans la maison de la « vieille maîtresse » : la jeune fille et son père, Imam et ses parents qui viennent d’arriver de leur village, le vieux régisseur de la fabrique, ancien amant de la veuve et confident d’Imam et, enfin, Shafaat elle-même. Sous les regards médusés de ses « hôtes », celle-ci laisse éclater sa haine et révèle ainsi sa vraie personnalité. Horrifiés, les autres personnages veulent aussitôt quitter les lieux. La veuve tente de rattraper son jeune  époux. Elle en est empêchée par son régisseur. Il est bien décidé à mettre la « sangsue » hors d’état de nuire. Une lutte s’engage entre l’homme et la femme. Cette dernière est violemment poussée contre la rampe qui cède. En contrebas, il y a la broyeuse qui sert à la fabrication de l’huile. Shafaat meurt écrasée par la meule en pierre tirée par le cheval tandis que le vieux régisseur hurle sa joie.


Critique

Un chef d'œuvre.  Salah Abou Seif est un grand cinéaste et ce film en fait une nouvelle fois la preuve (Inutile de préciser que La Sangsue n’a fait l’objet d’aucune publication en DVD sur le marché français). On  y retrouve le style  du  maître égyptien,  ce réalisme à la fois poétique et symbolique qui rappelle l’atmosphère de certains romans de Naguib Mahfouz.

On a parfois reproché à ce film son propos moralisateur, ce qui à mon avis n’a pas grand sens. En tous les cas, il n’est pas plus moralisateur que les films noirs américains des années cinquante mettant en scène la femme fatale et ses victimes, pauvres hommes que la passion détruit inexorablement.

Il est vrai que le dénouement assure le triomphe de la vertu : la femme fatale finit toujours par mourir ! Mais le film est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Salah Abou Seif adopte l’attitude de Barbey d’Aurevilly  : feindre de dénoncer le mal pour mieux le peindre, pour mieux  en suggérer tous les délices. D’ailleurs, La Sangsue présente de nombreuses similitudes avec le roman « Une Vieille Maîtresse » de l’écrivain normand. 

Ce qui frappe tout d’abord, c’est la séduction évidente de Taheya Carioca. Salah Abou Seif ne cesse de célébrer  sa beauté dans des plans rapprochés qui nous font partager la fascination du jeune étudiant pour sa logeuse. Ensuite, c’est le jeune homme qui devient objet de désir, la caméra adoptant le point de vue de la femme qui ne manque aucune occasion de se retrouver en  présence d’un locataire si désirable. Elle le déshabille du regard, le frôle, le caresse jusqu’au premier baiser qui constitue l’une des plus belles scènes du film et sans doute l’un des baisers les plus mémorables de toute l’histoire du cinéma.

Certes, Shafaat nous est présentée comme une femme dangereuse. Elle asservit hommes et bêtes qui travaillent pour elle, elle épuise son jeune amant par un appétit sexuel sans limite. Mais c’est avant tout une femme libre, qui assume ses désirs et revendique son droit au plaisir, quel que soit le prix à payer. A ce propos, on peut déplorer le titre détestable choisi pour la sortie du film en France « la Sangsue » alors que le titre arabe est « Jeunesse d’une Femme », titre conservé en anglais. Pourquoi « La Sangsue » ? La condamnation est sans appel et c’est peut-être le signe qu’à l’époque, on est plus puritain en France qu’en Egypte ! 

Enfin, le jeu de Chukry Sarhan montre bien toute l'ambigüité du personnage d'Imam qui jusqu'au bout semble incapable de se détacher de sa logeuse tyrannique. Face à la détermination de cette dernière, il semble pétrifié, sans volonté et on finit par se demander s’il souhaite vraiment la quitter pour convoler avec la ravissante oie blanche dont il s’est entiché.  Dans le dernier plan du film, tandis que ses proches l’entrainent hors de la maison « maudite » son regard ne peut quitter le corps sans vie de sa maîtresse..


Voilà ce qu'écrivait François Truffaut à propos de la Sangsue dans Le Temps le 2 mai 1956." "La Sangsue" de Salah Abou Seif est une production pleine de verve et d'une grande drôlerie. Un jeune étudiant de province arrive au Caire et se laisse séduire par sa logeuse, femme du peuple, fougueuse et dépravée, qui le fait sombrer dans la déchéance. Les efforts additionnés de ses parents et de sa fiancée triomphent finalement de cette sangsue fatale.  la mise en scène est adroite, le scénario bien construit et riche en péripéties, le dialogue stupéfiant de crudité et les acteurs tous magnifiques."

Appréciation : 5/5
*****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

vendredi 24 janvier 2014

Les 100 films les plus importants (5) Les années cinquante (3)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien. 


Les Années Cinquante (3)


25) Samara (Samara, 1956, Hassan El-Seifi)
سمارة


Avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhane, Mahmoud El-Meliguy 
Thriller. Soltan, un important trafiquant de drogue, épouse Samara, une danseuse dont l’enfance fut bouleversée par des événements dramatiques. Il l’initie à ses affaires et la jeune femme devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur. Samara en tombe aussitôt amoureuse. La situation se complique encore quand le patron de Soltan s’éprend à son tour de la danseuse…
Dans les années 2010, ce film fera l’objet d’une adaptation pour une série télévisée intitulée elle aussi Samara avec notamment l’actrice Ghada Abdel Razek. Cette série aura un succès considérable dans tout le monde arabe.


26) Al-Mufatish Al-’Aam (L'Inspecteur Général, 1956, Helmi Rafla)
المفتش العام

 Avec Taheya Carioca, Ismail Yassin, Mahmoud El-Meliguy
Le maire d’un village s’est enrichi en escroquant ses administrés et en détournant à son profit personnel les subventions envoyées par l’état. Un jour, il apprend que le gouvernement a décidé d’envoyer un inspecteur général pour enquêter sur d’éventuels détournements de fonds. Il croit que Saber, un pauvre inspecteur agricole qui s’est installé dans l’hôtel du village, est en fait ce fameux inspecteur général. Il tente de le corrompre…
Adaptation de la pièce de théâtre Le Revizor de Nicolas Gogol (1836)


27) Al-Garima wal-’Iqab (le crime et le châtiment, 1957, Ibrahim Emara)
الجريمة و العقاب


Avec Magda al Sabbahi, Choukri Sahrane, Zahrat al Oula
Adaptation du roman de Dostoievski
Zahrat Al Oula, l'une des vedettes de ce film, nous a quittés le 18 décembre dernier à l'âge de 79 ans.


28) Al-Fituwa (Le Costaud, 1957, Salah Abou Seif)
الفتوة


Avec Farid Chawki (Haridi), Taheya Carioca (Hosna), Zaki Rostom (Abou Zeid)
Scénario : Mohammed Sobhi, El-Sayed Bedeir, Naguib Mahfouz, Salah Abou Seif
Un "roi du souk", Abu Zeid, entouré de ses gros bras, fait régner sa loi par la terreur en stockant les produits alimentaires pour faire flamber les prix. Un jeune paysan, Haridi, encouragé par Hosna, une ancienne maîtresse du caïd, et par les autres commerçants du marché, réussit à le détrôner et à le faire emprisonner. Utilisant les mêmes procédés, il devient le nouveau roi du souk. Mais Abu Zeid sort de
prison.


29) La Anam (Nuits sans sommeil, 1957, Salah Abou Seif)

لا أنام


Avec Faten Hamama, Yehia, Hind Rostom, Omar Sharif
d'après un roman de Ihsan Abd Al Qudus
Faten Hamama joue Nadia Lutfi (C’est après avoir vu ce film que Paula Mohamed Mostafa Shafiq choisit ce nom comme pseudonyme pour se lancer dans le cinéma.), une jeune fille de la haute société qui après le divorce de ses parents choisit de vivre avec son père. Avec ce dernier, Nadia entretient une relation passionnée et exclusive qui au fil des ans se transforme pour la jeune fille en véritable attirance sexuelle. Son père se marie. Nadia se sent abandonner : elle veut se venger…
A sa sortie, le film connut un succès considérable mais il est rarement rediffusé à la télévision à cause de son sujet sulfureux.


30) Tamr Hina (Fleur de Henné,1957, Hussein Fawzi)

تمر حنة

Avec Ahmed Ramzy, Rushdy Abaza, Fayza Ahmed, Naima Akef
Tamra Henna est une danseuse bohémienne qui a séduit Ahmed,  un riche jeune homme. Ce dernier décide  de la transformer en véritable lady afin de la présenter à sa famille et à ses amis. Mais la cousine d’Ahmed et le premier fiancé de Tamra montent toute une machination pour briser le couple.
L’avant-dernier film que tournent ensemble Hussein Fawzi et sa femme Naima Akef. Considéré comme la meilleure réalisation du couple.