lundi 30 juin 2014

Samia Gamal et Rushdy Abaza


رشدي أباظة و سامية جمال


Cette photo est extraite du film Le Diable et l’Automne d’Anwar al-Chennawi (1972) . C’est la dernière apparition de Samia Gamal au cinéma.  Elle a quarante-huit ans. Rushdy Abaza, son mari à la ville, joue son amant. 

Samia Gamal raconte que sa première rencontre avec Rushdy Abaza remonte à 1949 en Italie. Ils avaient sympathisé mais leur relation était restée purement amicale. Dix ans plus tard, en 1959, ils se retrouvent sur le tournage du film Le Deuxième Homme d'Ezzel Dine Zulficar. Bien qu'à cette époque Rushdy Abaza soit toujours marié à une américaine avec qui il a eu une fille, les deux artistes tombent amoureux l'un de l'autre.  Rushdy Abaza divorce peu après et il épouse Samia Gamal en 1962 (une date que certains contestent mais qui me semble la plus vraisemblable). Ils divorceront en 1979, à la demande de Samia Gamal : elle ne supportait plus l'alcoolisme de son mari. Rushdy Abaza mourra l'année suivante. 
Le Deuxième Homme fut aussi un film prémonitoire : Samia Gamal et la star libanaise Sabah s'y affrontent pour l'amour d'un homme, Rushdy Abaza. Or, Sabah sera la quatrième épouse du Dom Juan égyptien. Ils se marieront en 1977 au Liban alors que l'acteur est toujours marié à Samia Gamal. Quand Sabah apprendra la situation par les journaux, elle demandera aussitôt le divorce : leur union n'aura duré que quelques jours.   


Ils ont tourné quelques films ensemble :

Le Deuxième Homme d'Ezzel Dine Zulficar (1959)

La Voie du Démon  de Kamal Ateyya (1963)

Les Enfants Terribles de Houssam Al Din Mustafa (1966)

Le Compte à Rebours de Hussein Helmi Al Mouhandès (1972)

Le Diable et l’Automne d’Anwar al-Chennawi (1972)


Le Deuxième Homme (1959)



dimanche 29 juin 2014

Le coeur a ses raisons (al-'alb lu ahkam, 1956)

القلب له أحكام
إخراج : حلمى حليم


  

Helmy Halim a réalisé Le Coeur a ses Raisons en 1956.

Distribution : Zinat Sedki (Zenobia), Abdel Salam Al Nabulsi (Anwar), Ahmed Ramzy (Hamdy), Faten Hamama (Karima), Soleiman El Gendy (l’enfant hospitalisé), Stephan Rosti (Wasif), Mimi Chakib (la femme de Wasif), Serag Mounir (le père d’Hamdy), Samia Ayoub (la fille de Wasif), Samia Mohamed (une danseuse), Lotfy El Hakim (un supporter), Mokhtar El Sayed (un camarade d’Hamdy), Zeinab Sedki (la grand-mère), Abdel Azim Kamal (le médecin), Fathia Ali (la femme de chambre), Ibrahim Khan (l’ami d’Hamdy), Ibrahim Hechmat (le directeur de l’hôpital), Abd El Fatah El Quossary (Al Hanouti), Soad Ahmed (la femme d’Al Hanouti)
Scénario : El Sayed Bedeir, Hassan Tawfik, Ali El Zorkani
Production : Helmy Halim

Abd El Fatah El Quossary

Boulaq, le quartier où vit l'héroïne avec sa grand-mère

Zinat Sedki

Abdel Salam Al Nabulsi et Ahmed Ramzy

Suliman El Gindy

Stephan Rosti et Abdel Salam Al Nabulsi

Faten Hamama


Résumé

Karima est une jeune orpheline pauvre qui étudie à la faculté de médecine. Elle aime Hamdi, l’un de ses condisciples qui appartient à la classe aisée. Il est en outre un footballeur de renom. Toutes les tentatives de la jeune femme pour entrer en relation avec lui échouent lamentablement. Elle se confie à une vieille amie qui tient une boulangerie. Celle-ci lui donne des conseils pour attirer l’attention de celui qu’elle aime. Karima les met en pratique aussitôt et ça marche! Hamdi lui propose un rendez-vous. Mais très vite, l’étudiante comprend qu’elle a fait l’objet d’un pari entre l’élu de son coeur et ses camarades. Elle est désespérée et refuse désormais de lui adresser la parole. Progressivement, les sentiments du jeune homme changent. Il devient amoureux de la pauvre orpheline et veut l'épouser. Pour que son père accepte cette union, Hamdi prétend qu’elle est issue d’une famille riche et respectable. Le père organise dans sa propriété une réception à laquelle il invite la bien-aimée de son fils. Il est aussitôt séduit par sa future bru. Malheureusement, on a fait croire aux proches de Karima qu'eux aussi étaient invités. Quand ils débarquent dans l'hôtel particulier, Karima est catastrophée. Le père comprend alors que son fils lui a menti. Mais apparaît au même instant toute une famille d’aristocrates désargentés. Les parents manœuvrent depuis très longtemps pour qu’Hamdi épouse leur fille et ils sont donc prêts à tout pour éloigner Karima. Leur arrogance provoque une bagarre générale qui va réunir le père richissime et les "manants" au grand coeur de Boulaq.



Critique

Les deux têtes d'affiche de ce film sont Ahmed Ramzy et Faten Hamama. Le premier a vingt-six ans, la seconde vingt-cinq et ce n'est pas la première fois qu'ils jouent ensemble. Ainsi, en cette même année 56, on les retrouve dans "Les Eaux Noires", un drame réalisé par Youssef Chahine. Ahmed Ramzy est au tout début de sa carrière, il a débuté l'année précédente mais, en quelques films, il est devenu une vedette à part entière. Son rôle de prédilection est celui du bad boy au grand coeur. Quant à Faten Hamama, elle tourne déjà depuis une quinzaine d'années (Elle fait ses premiers pas dans le cinéma à l'âge de neuf ans.) et elle est vénérée comme une icône. Pour le public, elle est la "Dame de l'Ecran Arabe". La liste des grands réalisateurs qui la feront travailler est impressionnante. Il est vrai que son seul nom suffit souvent à assurer le succès commercial d’un film. En 1954 elle épouse un jeune premier qui pour elle se convertit à l’islam et devient Omar Sharif. Pendant des années, ils formeront le couple le plus célèbre du cinéma égyptien.
Le Cœur a ses raisons est un film mineur dans la filmographie de Faten Hamama. Certes, le jeu sobre et naturel de celle-ci permet de supporter les conventions d’un scénario réunissant tous les ingrédients dont se délecte le public de l’époque. On peut aussi apprécier l'évocation du petit peuple de Boulaq qui n'est pas sans rappeler le réalisme d'un Salah Abou Seif. Et puis, il y a quand même Zinat Sedky magistrale en boulangère qui enseigne à sa petite protégée les techniques de la séduction. Mais cela ne suffit pas à corser le goût insipide de ce roman-photo pour midinettes.
A noter que lors de la scène de la soirée estudiantine à laquelle participe l'héroïne, on entend le thème composé par Franz Waxman pour le film "A Place in the Sun" de Geroge Stevens (1951).

Hommage du presque navet au quasi-chef d'oeuvre ?
Appréciation : 2/5
**

dimanche 22 juin 2014

Les 100 films les plus importants (13) Les années quatre-vingt (2)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants  de l’histoire du  cinéma égyptien. 


Les Années Quatre-vingt (2) 
 
75) Al-Towq wal-Uswura (Le Collier et le Bracelet, 1986, Khairy Bishara)
 الطوق والأسورة


Avec Sherihan, Fardous Abdel Hamid, Ahmed Abdel Aaziz, Ahmed Bedir, Ezzat El Alaili, Abdallah Mahmoud, Mohamed Mounir, Hanan Youssef
Trois femmes de générations différentes, Hazina la mère, Fahima la fille et Farhana la petite fille sont confrontées à la dureté de la vie et des traditions. Mostafa le fils qui avait du quitter le pays revient 20 ans plus tard. Cette histoire se déroule de 1933 à 1953, dans un petit village de haute Egypte, Karnak près de Louxor, un village où se fond l'héritage pharaonique, copte et musulman, dans un ensemble de traditions sociales oppressantes.
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, Le Collier et le Bracelet est classé sixième.


76) Al-Gou’ (La Faim, 1986, Ali Badrakhan)
 الجوع


Avec Mahmoud Abdel Aziz, Soad Hosny, Abdel Aziz Makhyoun, Yousra
Le Caire, 1887. Au cours d'une rixe, Faraj tue le caïd qui a outragé Zoubeyda. Il l'épouse et les habitants du quartier l'élisent comme leur nouveau caïd. Mais il ne tarde pas à se détourner d'eux en épousant Malak, une riche commerçante. Et lorsque la disette sévit dans la ville, il monopolise le commerce du blé. Zoubeyda mène alors une armée de gueux contre lui et, au cours d'un combat, il est tué. Son frère Gaber est choisi pour le remplacer. Il refuse cette charge et leur conseille de ne compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs droits…


77) Al-Bari’ (L'Innocent, 1986, Atef El-Tayyeb)
البريء

Avec Mahmoud Abdel Aziz, Gamil Ratib, Ahmed Zaki
Pour son service militaire, Ahmed, un jeune paysan sans éducation,  est assigné dans une prison. Le commandant de l’établissement parvient à le convaincre que tous les détenus sont des ennemis de la nation. Ahmed sera chargé de les torturer. 
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, L'Innocent est classé treizième.


78) Ahlam Hind wa Camilia (Les Rêves de Hind et Camilia, 1988, Mohamed Khan)
 أحلام هند وكاميليا


Avec Nagla Fathy, Ahmed Zaki, Ayda Reyad
L'histoire de deux femmes qui malgré les difficultés n'ont pas renoncé au bonheur.
Hind est une jolie jeune veuve qui travaille comme servante. Elle rêve de trouver l’homme parfait qui l’aidera à sortir de la misère. Elle rencontre Eid qui est un escroc. Elle tombe enceinte au moment même où il est incarcéré. Ils n’ont pas pris le temps de se marier.
Camilia est une femme divorcée qui travaille aussi comme servante. Elle vit dans l’appartement qu’occupent son frère et touts sa famille. Camilia ne supporte plus cette situation. Elle épouse un vieil homme cupide qui la contraint à voler. C’est elle qui permet à Hind et à Eid de se marier.
Hind accouche d’une petite fille qu’elle prénomme Ahlam (Rêve). Malheureusement, Eid retourne en prison après avoir volé une grosse somme d’argent. Hind et Camilia trouvent le butin que l'homme avait caché. Elles décident de l'utiliser pour enfin passer du bon temps. Avec Ahlam, elles prennent un taxi pour Alexandrie. Le chauffeur de taxi parvient à les droguer et s’enfuit avec leur argent. Quand elles se réveillent sur la plage, elles ont tout perdu.


79) Yom Mur Yom Hilw (Jour Doux, Jour Amer, 1988, Khairy Bishara)
يوم مر ويوم حلو

 
Avec Mahmoud El Huindi, Gala Fahmi, Faten Hamama, Mohamed Henedi, Abla Kamel, Lotfy Labib, Mohamed Mounir, Simone, Hanan Youssef 
Une famille très pauvre du Caire lutte chaque jour pour survivre. Le père est mort. Aïcha, la mère, dépense toute son énergie pour que ses enfants  souffrent le moins possible de la faim et du dénuement. Hélas, le malheur finira par fondre sur la petite tribu. L’une des filles épousera un homme qui deviendra l’amant de sa sœur. Le plus jeune frère, à peine âgé de 10 ans, quittera le domicile familial pour mendier dans les rues…

  
80) Al-Aragoz (Le Marionnettiste, 1989, Hani Lashin)
  الاراجوز


Avec Omar Sharif, Mervat Amine, Hesham Salim, Salwa Khattab, Ahmed Khalil, Nader Nour, Abdel Gawad Metwalli, Badrya Abdel Gawad, Abol Futouh Omara
Mohamed est un marionnettiste qui vit seul avec son fils, Bahlool. Il sacrifie tout pour le bonheur de celui-ci. Il a économisé sou après sou pour que le jeune homme puisse étudier au Caire. Dans la capitale, Bahool devient le protégé d’un pacha corrompu. Il épouse sa fille. Pendant ce temps-là, Mohamed est tombé amoureux d’Enaam qui travaille aussi dans le spectacle. Mais les ambitions démesurées de son fils vont mettre en danger  la jeune femme.   





lundi 16 juin 2014

Danse : Nagwa Fouad, 1959

 نجوى فؤاد ١٩٥٩


 Nagwa Fouad a vingt ans. Elle danse et joue dans L’inspecteur de Police réalisé par Hussein Fawzi en 1959. Elle incarne une danseuse qui entretient une relation adultère avec Hossam (Rushdi Abaza).  Leur liaison prendra très vite un tour dramatique. Alors que les deux amoureux sont enlacés, le mari fait irruption dans la pièce. Il sort un revolver de sa poche,  prêt à tirer sur sa femme. L’amant se jette sur le jaloux et retourne l’arme contre lui. Le coup part. Croyant avoir tué son  rival, Hossam  doit s’enfuir... 

dimanche 15 juin 2014

Les Filles et l'Eté, troisième volet (Albanat wal Saif, 1960)

البنات و الصيف
اخراج : فطين عبدالوهاب

La troisième histoire des Filles et l'Eté a été réalisée par Fateen Abdel Wahab.
Distribution : Abdel Halim Hafez (Mohamed), Soad Hosny (Samiha, sa soeur) , Zizi Al Badraoui (Nahid), Ahmed Yehia (le frère de Nahid), Aziza Helmy (la mère de Nahid), Zeinab Zedky (la mère de Mohammed), Youssef Fakr Al Din (Hisham), Soheir El Bably (Mashira)
Scénario : Ali El Zorkani
D'après une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Musique : Ali Ismaïl
Production : Les Films du Monde Arabe 





Zizi Al Badraoui
















Abdel Halim Hafez
















Ahmed Yehia















Aziza Helmy
















Alexandrie














Soheir El Bably et Zizi Al Badraoui


















Mohamed aime sa jolie voisine Nahid  mais sa timidité maladive l’empêche de lui avouer ses sentiments. Sa sœur Samiha lui prodigue conseils et encouragements. Grâce à elle, une rencontre entre les deux familles a enfin lieu. On évoque des fiançailles. Mais arrivent les vacances d’été. La famille de Nahid les passera à Alexandrie. Mohammed, sa sœur et sa mère s’y rendront aussi mais un peu plus tard.  Sur la plage Nahid retrouve ses camarades. Elles prennent des bains de soleil, bavardent et repèrent les garçons « intéressants ». Hisham, un jeune homme très séduisant est le préféré de la petite bande. Même Nahid n’est pas insensible à son charme. Les regards appuyés du garçon lui font comprendre qu’elle lui plaît aussi. Ils se parlent et conviennent d’un rendez-vous. La jeune fille est conquise.
Peu de temps après, Mohamed arrive à son tour dans la station balnéaire et quand il retrouve sa bien-aimée, il est trop heureux pour percevoir le malaise de celle-ci. Les deux familles se réunissent régulièrement pour discuter autour d’un verre. Mohamed est aux anges, Nahid souffre le martyre. Tout le monde finit par comprendre qu’il y a un problème sauf le futur fiancé que l'amour a rendu aveugle. C’est à la faveur d’un quiproquo sur la plage que le garçon prend conscience de son infortune. De son côté, Hisham poursuit son « offensive ». Il souhaite présenter Nahid à sa mère. Quand ils arrivent dans la maison familiale, celle-ci est vide. C’est un piège. Hisham pousse la jeune femme dans une chambre et tente de l’embrasser. Nahid parvient à s’enfuir. Dehors l’attend Mohamed accompagné de son « informateur », le petit frère de celle qui est restée l’élue de son cœur.
 

Des trois sketches que comporte Les Filles et l’Eté, ce dernier est le plus connu. Sans doute est-ce dû à  la présence du chanteur très populaire à l’époque, Abdel Halim Hafez ainsi qu’à celle de Zizi Al Badroui et de  Soad Hosny. Ces deux futures stars sont alors de très jeunes actrices. Quand le film sort sur les écrans, la première a 16 ans et la seconde 17.
Mais au-delà de la distribution, ce troisième volet se détache des deux autres  par sa modernité. Les deux premiers sketches appartiennent encore aux années cinquante par leurs thèmes et par leur esthétique. En revanche, la contribution de Fateen Abdel Wahab adopte un style très « Nouvelle Vague » (aussi bien d’ailleurs la Nouvelle Vague de Jean-Luc Godard que celle de Richard Anthony !), un parti pris qui ouvre la voie dans laquelle s’engageront par la suite de nombreux cinéastes égyptiens des années soixante et soixante-dix.
Dans son sketch, Fatteen Abdel Wahab fait le portrait d'une jeune fille qui veut vivre libre comme ses consoeurs européennes. On la voit se conduire à sa guise sans susciter l’ire parentale, ce qui accroît son audace. On remarquera que la figure paternelle est ici quasiment absente. Dans le premier sketch, le père détient encore une autorité qu’on ne discute pas et dans le deuxième, le bon papa saisi par la débauche peut se conduire en tyran irascible sans que personne n’ose réagir. Dans le troisième, celui qui veut endosser le rôle du père est le petit frère de Nahid. Sans grand succès car sa grande sœur a décidé de profiter de ses vacances en flirtant sur la plage avec son nouvel amoureux et rien ne pourra la ramener dans le « droit chemin ».
A la fin, Nahid retrouvera quand même les siens et son fiancé autorisé mais là n’est pas l’essentiel. Godard disait que dans un film la musique devait garder son autonomie par rapport aux images ou au script et raconter une autre histoire. A propos du cinéma égyptien des années 40, 50 et 60, on pourrait avancer que les images disent souvent autre chose que la fable qui nous est contée. Elles s’affranchissent de tous les poncifs que charrient pour des raisons morales ou commerciales les scénarios même les plus réussis.  
Alors si l’on devait garder une image des Filles et l’été, ce serait le plan fixe où l’on voit sur la plage la silhouette gracile de Zizi Al Badraoui qui s’éloigne pour entrer dans la mer et rejoindre son bel inconnu. 

Rappelons que Zizi Al Badraoui nous a quittés au début de l'année à l'âge de 70 ans. 

Appréciation : 4/5
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Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin