mercredi 1 novembre 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 novembre)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Mercredi 15 novembre à 18h30

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom (Nargis, la danseuse), Rushdy Abaza (Mujahed), Omar Sharif (Muhasab), Mohamed Kandil (le chanteur), Hassan El Baroudi (le maire du village et le père de Muhasab), Tahani Rashid (Warda, la fiancée de Muhasab), Fathia Ali (la tante de Warda), Nazim Sharawi (Abou Safaan), Hassan Hamed (Hicham), Ali Kamal (un voleur), Kamal Anwar (un voyou), Abdel Ghani El Nagdi (un membre d’équipage), Abdel Hamid Badawy (un villageois), Mahmoud Lotfi (un villageois), Mohsen Hassanein (un voyou)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab est un jeune homme naïf qui réside en Haute Egypte. Son père, qui est aussi le maire du village, lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouque municipale « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Mais cette équipée ne fait pas que des heureux. Abu Safaan possède des voiliers et il craint par-dessus tout la concurrence de ce nouveau bateau à moteur. Avec ses complices, il va tenter de faire capoter le projet des villageois. Parmi les membres d’équipage, il a placé Hicham, l’un de ses hommes. Lors d’une escale dans un village où a lieu la fête du Mouled, Muhasab est fasciné par le numéro de Nargis, une danseuse du ventre. Le lendemain la jeune femme fait son apparition sur le bateau. Elle demande à Muhasab et à Mujahed de l’aider à fuir un beau-père violent. Les deux hommes acceptent de la prendre à bord. Ils ne savent pas qu’elle a été chargée par Hicham de séduire Muhasab et de s’emparer du magot. Si le garçon est une proie facile, en revanche mettre la main sur l'argent des villageois s'avère une entreprise beaucoup plus ardue que prévu. En effet, c'est Mujahed qui l'a caché et il reste très méfiant à l'égard de la jeune femme. Celle-ci décide alors de le séduire. L'ombrageux capitaine succombe à son tour…

Notre avis : Atef Salem a adapté de manière très habile toutes les recettes du western (Rushdy Abaza fait irrésistiblement penser à John Wayne !) pour réaliser une oeuvre unique qui mêle tous les genres : thriller, chronique villageoise, comédie, tragédie. Un noir et blanc sublime qui célèbre la beauté des êtres et des paysages.


Mardi 14 novembre à 16h

La Maison Hantée d’Hassan Reda (Al Qasr Al Maleoun, 1962)
avec Mariam Fakhr Eddine (Yusria), Salah Zulficar (Hassan), Mahmoud El Meleigy (Fahmy Bey, le châtelain/Farid, son frère jumeau), Abdel Moneim Ibrahim (Fathy, l’ami d’Hassan), Olwiyya Gamil (la sœur de Fahmy Bey), Mahmoud El Sabba (Morsi, le serviteur de Fahmy), Nahed Sabry (la danseuse), Kadreya Kadry (la tenancière de la maison close), Abdel Ghani El Nagdi (un client ivre dans la maison close), Thuraya Fakhry (la gouvernante), Ibrahim Hechmat (le docteur)
D’après une histoire d’Adly El Moled
Scénario : Hassan Reda
Musique originale : Hussein Afifi, Naguib Al Selhdar
La bande son est essentiellement constituée d’emprunts divers.
Musique du générique :Prélude d’Elmer Bernstein (Les Dix Commandements)
Production : Gomhouria Films


Hassan est un jeune avocat. Il se rend à Mansoura pour régler une affaire d’héritage mais aussi pour voir son vieil ami Fathy. Ce dernier lui déconseille de se rendre chez le client qui l’a contacté. Son manoir jouit d’une sinistre réputation dans la région. Malgré l’avertissement de son camarade, Hassan se présente tout de même à la porte du château. Il est accueilli froidement par le maître d’hôtel du propriétaire et par sa sœur Nagia. Enfin, le châtelain fait son apparition : c’est un vieil homme sympathique qui se déplace en fauteuil roulant. Celui-ci souhaite établir un testament qui garantisse que toute sa fortune reviendra après sa mort à sa fille Yusria. Cette dernière apparaît à son tour. Hassan la connaît déjà car ils se sont rencontrés dans le train qui les conduisait à Mansoura. C’est une jeune fille gaie, intelligente et jolie. Malheureusement, elle va devenir la proie de visions macabres, ce qui conduira son entourage à s’interroger sur son équilibre mental. Hassan et son ami Fathy vont tenter de l’aider…

Notre avis : un film d’horreur qui aujourd’hui n’impressionnera pas grand monde. Mariam Fakhr Eddine fait tout son possible pour jouer avec conviction la jeune innocente persécutée par des forces maléfiques mais on n’est guère inquiet, on sent que tout finira bien. Des effets répétitifs et usés : le directeur de la photographie abuse des « ombres menaçantes » et des « contreplongées inquiétantes ». Mais surtout une musique tonitruante empruntée aux B.O. de films américains dont Les Dix Commandements ( ?), une musique qui écrase tout, souvent en total décalage avec les scènes qu’elle accompagne.


Lundi 13 novembre à 18h30

La Femme d’Abdel Fatah Hassan  (Al Mara’a, 1949)

avec Ahlam (Fatima), Zaki Ibrahim (le père de Fatima), Abdel Hamid Zaki (Othman Effendi, le beau-père de Fatima), Reyad El Kasabgy (le policier), Mary Moneib (Marousa), Mohamed Tawfiq (Louba, le fils de Marousa), Kamal El Shennawi (Mahmoud), Mahmoud El Saba (Farid), Samiha Tawfiq (la danseuse Najma), Kitty (une danseuse), Zizi Kamel (la directrice de l’école), Souad Fawzy (le professeur de musique)
Scénario : Abdel Fattah Hassan et Mahmoud El Saba
Musique : Ahmed Sedky, Farid Ghosn, Mahmoud El Sherif, Ali Farrag
Production : Mohamed Hassan et Abu El Saoud Mohamed


Fatima vit avec son vieux père à Alexandrie. Sa mère s’est remariée et s’est installée au Caire. Fatima est étudiante dans un institut pour jeunes filles. La discipline y est sévère mais cette école lu permet de progresser dans ce qui est son unique passion : le chant et la musique. Un jour, la maison paternelle s’effondre alors que Fatima est en classe. On retrouve le corps sans vie de son père dans les décombres. Elle doit quitter son école et Alexandrie pour retrouver sa mère et son beau-père. Ce dernier ne cesse de la harceler et une nuit, il s’introduit dans sa chambre. C’en est trop pour Fatima, elle décide de s’enfuir mais elle se retrouve à la rue sans savoir où trouver refuge. Elle est recueillie par une commerçante qui l’installe chez elle. Cette femme s’appelle Marousa et elle vit seule avec son grand fils. En face de chez elle, résident deux frères, Rachid et Mahmoud qui travaillent dans la même usine. Quand ils entendent pour la première fois chanter Fatima, ils sont l’un et l’autre charmés et ils ne tardent pas à tomber amoureux de leur jeune voisine. Celle-ci a une nette préférence pour le plus jeune des deux frères. L’aîné, d’un naturel méchant et haineux, va tout faire pour perdre son frère cadet aux yeux de sa bien-aimée.

Notre avis : La Femme avec un F majuscule est un sujet qui intéresse Abdel Fattah Hassan. En 1946, il réalisait "l’Ennemi des Femmes" et en 1949, "La Femme est un Démon" suivi de "La Femme" Deux raisons pour regarder ce dernier film : d’abord, c’est un drame sentimental très âpre dans lequel deux frères vont se déchirer jusqu’à la mort pour une jeune chanteuse. Ensuite, c’est une comédie musicale avec des chansons magnifiquement interprétées par Ahlam et Samiha Tawfiq. Bien sûr, il y a aussi de la danse. Enfin, une seule danse mais quelle danse ! Elle est exécutée par Kitty, plus survoltée que jamais et c’est phénoménal !


Dimanche 12 novembre à 16h

Prends Garde à Toi, Ami de Mohamed Abdel Aziz (Lak Youm Ya Baih, 1984)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Mamdouh), Lebleba (Wafa, la femme de Mamdouh), Eman (Nana, la maîtresse de Mamdouh), Abu Bakr Ezzat (Morsi), Zizi Mostafa (Zizi, la femme de Morsi), Faten Fouad (la maîtresse de Morsi), Lotfi Mansour (le mari trompé), Salah Nazmi (Adham Wali, le chef d’entreprise), Enaam Salosa (Nafisa, la secrétaire), Ali El Sherif (Abdel Fatah, le père de Wafa), Naima El Soghayar (la femme d’Abdel Fatah), Saïd Tarabik (le dentiste), Ibrahim Kadri (Ibrahim, le portier), Samiha Mohamed (la propriétaire de la maison)
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Mohamed Ali Soliman
Production : United Brothers


Comédie. Morsi et Mamdouh sont deux amis qui travaillent dans la même agence de publicité. Ils partagent aussi la même passion pour les femmes. En plus de leurs épouses légitimes, ils entretiennent tous deux une relation adultère. La maîtresse de Mamdouh est Nana, le mannequin vedette de l’agence. Un jour, les deux hommes sont confrontés à une situation délicate : l’un et l’autre sont contraints de rentrer chez eux en sous-vêtements. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité pour étouffer la suspicion dans l’esprit de leurs femmes respectives. Nana est une jeune femme très ambitieuse et elle ne veut pas se contenter de faire de la publicité. Un chef d’entreprise fortuné qui n’est pas insensible à son charme lui promet de produire un film dans lequel elle jouera. Le mannequin et son « producteur » ne se quittent plus, ce qui rend fou de jalousie Morsi…

Notre avis : les trois personnages principaux incarnés par Eman, Mahmoud Abdel Aziz et Abu Bakr Ezzat semblent tout droit sortis d'une comédie française des années soixante-dix. Pour résumer le film d'Yves Robert "Un éléphant ça trompe énormément" (1976), son scénariste Jean-Loup Dabadie écrivait : "Chronique très agitée des démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas nécessairement les leurs". C'est exactement le sujet de "Prends garde à toi, ami". Cette comédie sur les plaisirs et les tourments de l'adultère manque parfois de finesse mais elle constitue un témoignage très intéressant sur ce que fut la société égyptienne en ce début des années quatre-vingt. O tempora, o mores!


Samedi 11 novembre à 18h30

Le Haffir du Quartier de Togo Mizrahi (Kafir el Derk, 1936)

avec Ali Al Kassar (Othman), Zakeya Ibrahim (Oum Ibrahim, la femme d’Othman), Salah Kasin (la patronne d’Othman), Bahiga El Mahdy (la femme de ménage), Lutfya Nazmy (l’une des conquêtes d’Othman), Ahmed El Haddad (Abdo), Ibrahim Hechmat (le gardien de la paix), Hassan Saleh (Azouz), Zouzou Labib (Yasmina, la femme d’Azouz), Taheya Carioca (la danseuse du cabaret), Abdel Hamid El Sakhawy (Ibrahim, le propriétaire de la maison)
Scénario : Togo Mizrahi et Ali Al Kassar
Musique : Izzat El Gahely
Production : Max Harari


Comédie. Othman est un pauvre homme sans emploi. Il est naïf, gentil mais surtout terriblement paresseux. Son activité préférée est la sieste. Sa femme doit user de la manière forte pour qu’il daigne sortir du lit et chercher un travail. Il en trouve un chez une riche étrangère comme homme à tout faire. Ce jour-là, il doit aider à la cuisine car sa patronne reçoit des invités. Elle charge Othman de la cuisson du plat principal. Pour cela, il doit se rendre au four du village. Voilà notre héros cheminant par les rues, le plat sur la tête. Soudain, il est attaqué par des oiseaux qui s’emparent de tous les morceaux de viande du ragoût. Furieux, il va au commissariat. L’officier refuse d’enregistrer sa plainte et le chasse. Dans la bousculade, Othman fait tomber son plat et les pommes de terre qui restaient roulent sur le sol. L'employé malchanceux retourne chez sa patronne avec un frichti bien piteux. Evidemment, il est renvoyé. Deuxième tentative : il devient vendeur ambulant de hummus. Las ! Il s’endort au coin d’une rue et des poules dévorent toute sa marchandise. Sa femme est exaspérée par ce mari qui échoue tout ce qu’il entreprend. Elle va se plaindre au gardien de la paix de son quartier qui convoque aussitôt le mari. A la suite d’un malentendu, Othman est engagé comme gendarme…

Notre avis : Togo Mizrahi est un pionnier dont le rôle a été essentiel dans la naissance puis l’essor du cinéma égyptien. Il a réalisé "Le Haffir du Quartier" dans ses studios d’Alexandrie. Othman, le personnage principal est joué par le grand comédien Ali Kassar qui en fut aussi l’inventeur au théâtre. Avec cette comédie, nous sommes dans la grande tradition de la farce et du burlesque. L’attention portée aux conditions d’existence des plus humbles donne à ce film une tonalité chaplinesque.


Vendredi 10 novembre à 16h

Triste Oiseau de la Nuit de Yehya Al Alami ( Tayr el leile el hazine, 1977)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Adel), Mariam Fakhr Eddine (la femme d’Hazem), Mahmoud Morsi (Hazem Al-Mughrabi, le procureur), Adel Adham (Talat Morgan), Nelly (Iman), Nazim Sharawi (chef de la police), Salah El Sadani (Samir), Enaam Salosa (Salwa), Mohamed Hamdy (le beau-frère d’Adel), Shwikar (Derya, la femme de Talat)
Scénario : Wahid Hamed (c’est son premier scénario pour le cinéma)
Musique : Fouad El Zahry
Musique du générique interprétée par le groupe dans lequel le personnage joué par Mahmoud Abdel Aziz est à la batterie : That's the Way (I Like It) de KC and the Sunshine Band


Thriller. Adel, un musicien, est accusé du meurtre de sa compagne. Bien qu’il ait toujours nié être l’auteur de ce crime, il est condamné à la peine capitale. Le fourgon qui le ramène du tribunal à la prison a un accident. Adel en profite pour s’échapper. Il veut recouvrer sa liberté non pour fuir mais pour prouver son innocence. Il se rend au domicile du procureur qui a instruit son affaire. Devant ce dernier, il répète qu’il n’est pas un assassin et il lui demande de l’aider à reprendre l’enquête. Contre toute attente, le juge est convaincu par son visiteur. Les deux hommes retrouvent la femme avec qui Adel avait passé la nuit. Malheureusement, celle-ci refuse de témoigner devant un tribunal : elle est l’épouse d’un célèbre homme d’affaires et elle ne peut concevoir que sa liaison adultère d’un soir devienne publique.

Notre avis : un scénario qui comporte des idées intéressantes mais la mise en scène est sans relief et l’image d’une laideur constante. La plupart du temps, les acteurs sont filmés en plan rapproché avec derrière eux un bout de porte ou un bout de mur, de préférence de couleur verdâtre. Un film qui annonce ce que sera une grande partie de la production cinématographique des années quatre-vingt : des préoccupations sociales affichées mais une indifférence totale pour la dimension esthétique de l’œuvre.


Jeudi 9 novembre à 22h

Wakalet Al Balah de Houssam Al Din Mustafa (1982)
avec Nadia El Gendy (Naïma), Mahmoud Yassin (Abdallah), Mahmoud Abdel Aziz (Abdoun), Wahid Seif (Maître Riad Al-Dabash), Sayed Zayan (Maître Haloumi Al Gach), Somaya El Alfy (Mervat), Ahmed Loxer (Amgad Bey), Mohamed El Shewihy (le sorcier), Hafez Amin (Cheikh Makhlouf), Medhat Ghaly (le médecin)
Scénario : Mostafa Moharam
D’après une nouvelle de Naguib Mahfouz (tirée du recueil L’Amour au Pied des Pyramides)
Musique : Gamal Salamah
Production : Les Films Mohamed Mokhtar


Naïma est une commerçante fortunée qui domine le grand marché de Wekalet Al Balah. C’est une femme dure en affaires et elle est prête à tout pour se débarrasser d’un concurrent. Malgré sa réussite professionnelle, elle n’est pas heureuse : la solitude lui pèse. Elle jette son dévolu sur Abdallah, un jeune homme pauvre qui est l’un de ses employés. Elle l’épouse et lui confie la direction de ses affaires. Progressivement, Abdallah découvre la vraie personnalité de Naïma et il décide de la quitter…

Notre avis : dans les années 80, Nadia EL Gendy est l’une des actrices les plus populaires d’Egypte et tous ses films battent des records au box office arabe. On va voir le dernier Nadia El Gendy comme en France on va voir le dernier Belmondo. Entre 1980 et 1985, l’actrice va tourner quatre films avec Houssam Al Din Mustafa. Et à chaque fois, on retrouve le même canevas : grâce à son ambition et à sa ténacité, une femme parvient à s’imposer dans le monde des affaires (licites ou non) et à dominer les hommes qui travaillent pour elle. L’intérêt de cet opus réside essentiellement dans la seconde partie qui nous conte la chute de l’héroïne. Nadia El Gendy y adopte un jeu plus nuancé, plus vrai qu’à l’ordinaire.


Mercredi 8 novembre à 22h

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)

avec Farid Al Atrache (Mounir), Samia Gamal (Nadia), Ismaïl Yassin (Hikmat Al Far), Abdel Salam Al Nabulsi (le chorégraphe), Zeinat Sedki (la propriétaire de la pension), Thoraya Helmy (Zaynab), Lola Sedky (Rasmia), Mahmoud Shoukoko (Darwich Al Nims), Hassan Fayek (Basioni Bey), Abdel Moneim Ismaïl (le marin), Zaki Ibrahim (Ibrahim Bey), Mahmoud Reda (un danseur), Rifaat El Gamal (un danseur), Abdel Aziz Hamdy (l’employé du télégraphe)
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache, Aziz Sadek, Bibi Al Manza
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Mounir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Mounir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Mounir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…

Notre avis : 1949 fut une très grande année pour la comédie et la comédie musicale égyptiennes. On pourrait citer un nombre incroyable de films sortis cette année-là et devenus des classiques. « C’est toi que j’aime » en fait bien sûr partie. La conjugaison des plus grands talents de l’époque dans tous les domaines artistiques a produit ce petit miracle. Les scènes de comédie, les danses, les chansons s’enchainent avec un souci constant du rythme et de la variété. Et puis ce qui fait la valeur inestimable à nos yeux de cette comédie musicale, c’est l’autodérision dont font preuve tous ces acteurs renommés qui pour amuser le public n’ont peur de rien et surtout pas du ridicule !


Mardi 7 novembre à 16h

Crime d'Amour d'Atef Salem (Gharimet hub, 1955)
avec Hind Rostom (Lola), Imad Hamdi (Maître Galal), Abdel Aziz Ahmed (l’assistant de maître Galal), Mariam Fakhr Eddine (Thuraya, la femme de Maître Galal), Zaki Ibrahim (le père de Thuraya), Salah Mansour (ex-mari de Lola), Ali Al Gandour (le procureur général), Layla Hamdy (Rose), Adli Kasseb (le juge), Mona (la petite fille du client de maître Galal), Ahmed Shawki (le client de maître Galal), Fathya Shahin (l’épouse du client de maître Galal), Abdel Halim El Qalawy (le père du client de maître Galal), Hassan El Baroudi (Omar, le portier de Lola)
Scénario : Mahmoud Sohby
Histoire originale : Amin Youssef Ghorab
Musique : Otto Cesana (Ecstasy)
Production : Abbas Helmy
appréciation : 4/5


Maître Galal est un avocat expérimenté. Pourtant, à cause d’une négligence, il perd un procès important. Il a égaré un document qui devait prouver l’innocence de son client. Il est traumatisé par cet échec et depuis, il n’arrive plus à plaider. C’est dans cette période difficile qu’il fait la connaissance d’une jeune divorcée, Lola. Ils deviennent amants. Maître Galal délaisse son épouse et passe des nuits entières chez sa jeune maîtresse. Mais cette liaison n’est pas du gout de l’ex-mari. Un jour celui-ci trafique la voiture des deux amoureux qui échappent de peu à la mort.
Peu après, l’avocat apprend que Thuraya, sa femme, est enceinte. Il est fou de joie et il décide de reprendre sa vie d’autrefois. Il retourne au tribunal mais il y rencontre l’un des proches de son ancien client condamné par sa faute. Il fuit aussitôt et rejoint sa maîtresse. L’ex-mari contacte alors Thuraya pour lui révéler la liaison que son mari entretient avec son ex-femme.
L’épouse veut en avoir le cœur net. Elle se rend au domicile de Lola. Quand elle arrive chez sa rivale, elle est intriguée par la porte qui est restée entrouverte. Son mari n’est pas dans l’appartement mais elle découvre le corps sans vie de Lola étendue sur le sol : la jeune femme a été poignardée…

Notre avis : un excellent thriller qui multiplie les références au film noir américain tout en restant profondément original. Le dimension psychanalytique de l’intrigue ainsi que les clins d’œil à Alfred Hitchcock raviront les cinéphiles. Hind Rostom dans l’un de ses meilleurs rôles.


Lundi 6 novembre à 14h

C’est arrivé une nuit d’Henry Barakat (Hadatha Zata Layla, 1954)
avec Hoda Soltan (Aïda), Mohsen Sarhan (Rushdi, l’agresseur d’Aïda, et son frère jumeau), Kamal Al Shennawi (Hamdy), Aida Kamel (Mahasen, l’amie d’Aïda), Abdel Rahim El Zarakany (l’ami d’Hamdy), Abdel Aziz Hamdi (le père d’Hamdy), Abdel Hamid Zaki (le directeur de la pension), Zaki Ibrahim (le juge), Thuraya Salem (une danseuse), Neimat Mokhtar (une danseuse), Ibrahim Emara (l’imam de la prison)
Histoire : Fathi Abou El Fadl
Scénario : Henry Barakat
Musique : Mahmoud El Sherif, Ahmed Sedky, Mohamed Al Qasabji


Hamdy, un jeune homme riche, épouse Aïda, une fille pauvre, malgré l’opposition de son père. Ils vivent heureux jusqu’au jour où Aïda fait une très mauvaise rencontre : alors qu’elle vient de faire du shopping avec l’une de ses amies et qu’elle retourne chez elle, un homme en voiture s’arrête à sa hauteur. Celui-ci prétend que son mari a eu un accident et il lui propose de la conduire sur le lieu du drame. Elle accepte. Sur la route, l’homme bifurque brusquement et arrête son véhicule dans un endroit désert. Il se jette sur elle…
Entre temps Hamdy s’inquiète de l’absence de sa femme. Il prévient la police. Aïda reparaît enfin. Mais quand il apprend ce qui s’est passé, il demande le divorce. Seule, abandonnée, la jeune femme est décidée à se venger. Elle veut retrouver son agresseur…

Notre avis : dans ce film, Henry Barakat montre avec une grande justesse comment une femme victime d’un viol sera la seule à en payer toutes les conséquences et comment elle sera punie bien-delà de ce que risque son agresseur. Néanmoins, on reste très sceptique sur certains choix scénaristiques des auteurs : l’héroïne qui tombe amoureuse du frère jumeau de son violeur qu’elle a tué, c’est une idée digne d’un très mauvais mélo.


Dimanche 5 novembre à 14h

Le Petit Ange de Kamal El Sheikh (El Malak el Saghir, 1957)
avec Yahia Chahine (Mourad), Zubaida Tharwat (Doha), Hussein Riad (le grand-père de Doha), Karima (Hayam, la femme de Mourad), Youssef Wahby (Shaukat, le beau-père de Mourad), Mimi Shakib (Samia, la belle-mère de Mourad), Nazim Sharawy (le docteur Azim), Hussein Asar (le directeur de l’hôpital), Ferdoos Mohamed (Oum Saad)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Ibrahim Haggag
Production : les films Yahia Chahine


Doha vit avec son grand-père dans une grande villa entourée d’une jardin magnifique. La jeune fille répand autour d’elle affection et joie de vivre. Elle veut que tous ses proches soient heureux et vivent en bonne harmonie. Pourtant, elle souffre. Elle a perdu ses parents dans un accident de voiture et depuis il lui est impossible de quitter la propriété de son grand-père. Le monde extérieur l’effraie au plus haut point. Malheureusement, le vieil homme est contraint de vendre la villa à Mourad, un homme d’affaires. Il l’a caché à sa petite fille, craignant sa réaction. Le nouveau propriétaire est un homme bon et compréhensif : il sympathise immédiatement avec Doha…

Notre avis : Kamal El Sheikh est un très grand cinéaste, la toute jeune Zubaïda Tharwat a un charme indéniable mais ce film est une catastrophe. Trop de pathos avec des situations invraisemblables qui finissent par irriter le spectateur le plus bienveillant. Pour ne rien arranger, tous les personnages bêtifient à qui mieux mieux.


Samedi 4 novembre à 18h30

Un Million de Livres d’Hussein Fawzi (Million guinîh, 1953)

avec Naima Akef (Falafel, mendiante, l’une des héritières), Mahmoud Shoukoko (le Prince, le compagnon de Falafel), Chukry Sarhan (Hosny, jeune ingénieur, fiancé à Wafaa), Abd El Fatah El Kosary (Marzouk, commerçant, l’un des héritiers), Zinat Sedki (Aïcha, l’une des héritières), Mahmoud El Meleigy (Mokhtar, homme d’affaires corrompu, l’un des héritiers), Samira Ahmed (Wafaa, hôtesse de l’air, l’une des héritières), Zouzou Chakib (ancienne danseuse, la femme de Mokhtar), Wedad Hamdy (la femme de Marzouk), Hassan El Baroudy (l’avocat), George Yordanis (l’épicier), Wahba Hasab Allah (l’officier de police), Safa El Gamil (un employé d’Aïcha)
Inspiré d’un épisode des Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Scénario : Hussein Fawzi
Musique : Philemon Wehbe, Ahmed Sabra, Abdel Fattah Mostafa, Mohamed Kandil, Saleh Gawdat, Izzat El Gahely, Ahmed Sedky
Production : les films Hussein Fawzi


Des ouvriers découvrent dans une vieille maison qu’ils devaient abattre un coffre contenant un trésor d’une valeur d’un million de livres. Un avocat est chargé de retrouver les cinq héritiers de l’ancien propriétaire. Parmi eux, il y a Falafel Abou Fadl, une jeune femme qui mène une vie misérable. Elle passe ses journées à errer dans les rues de la ville à la recherche d’un travail. Un restaurateur compatissant accepte de la prendre à l’essai mais ses multiples gaffes ont très vite raison de la patience de l’homme et elle se retrouve sans emploi. La situation est dramatique : il lui faut au plus vite trouver de l’argent pour régler son loyer qu’elle n’a pas payé depuis trois mois. Dans la rue, elle fait la rencontre d’un compagnon aussi pauvre qu’elle. Il s’appelle Le Prince et il a inventé un stratagème pour récupérer quelques sous…

Notre avis : c’est la cinquième comédie musicale que tournent ensemble Hussein Fawzi et celle qui est à la fois sa vedette et son épouse, Naïma Akef. Dans "Un Million de Livres", celle-ci forme un duo burlesque avec le fantaisiste Mahmoud Shoukoko. On est très proche de l’univers du cirque avec des numéros de clowns plus ou moins réussis. Naïma Akef ne dansera qu’une seule fois et dans la toute dernière partie du film, quand elle abandonnera momentanément son costume de mendiante « pittoresque ». Un peu décevant…


Vendredi 3 octobre à 18h30

Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab (Anissa Hanafi, 1954)
avec Ismail Yassin (Hanafi), Magda (Nawam), Soliman Naguib (Hassouna Bey), Zinat Sedki (la belle-mère d’Hanafi), Abd El Fatah El Kosary (le père d’Hanafi), Omar El-Hariri (Hassan), Reyad El Kasabgy (Al Wady, le boucher), Wedad Hamdy (Zakia, l’ex-femme d’Al Wady), Gamalat Zayed (Oum Al Saïd), Abdel Ghani El Nagdi (le policier), Mohamed Shawky (le marié), Shafik Galal (le chanteur), Nemat Mokhtar (une danseuse), les deux danseuses Liz et Lynn, Thurya Salem (une danseuse), Hassan Abou Zeid (le mathoun)
Scénario : Galil El Bendary
Musique : Ibrahim Haggag, Mohamed El Kahlawy, Kamal Ahmed Ali
Production : Galil El Bendary


Hanafi est un jeune garçon très conservateur. Il vit avec son père, un patron boucher, sa belle-mère et la fille de celle-ci, Nawam. Hanafi exerce sur ces deux femmes une autorité sans faille, leur interdisant de sortir et même de regarder par les fenêtres. Nawam aime un jeune homme qui réside sur le toit de leur immeuble. Il s’appelle Hassan et est étudiant à l’école vétérinaire. Le père d'Hanafi l'a chargé de s'occuper des nombreux pigeons voyageurs qu'il possède. Nawam rejoint souvent Hassan sur la terrasse et ils n’imaginent pas l’avenir l’un sans l’autre. Malheureusement, selon les volontés de son beau-père et de sa mère, Nawam doit épouser Hanafi. Ce dernier ne souhaite pas non plus ce mariage mais lui aussi est obligé de se plier à la décision paternelle. Le jour des noces, le jeune marié est pris de violents maux de ventre. Il est hospitalisé et subit une intervention chirurgicale. Le médecin qui l’a opéré a commis une erreur : il l’a transformé en femme. Hanafi est devenu Fifi…

Notre avis : un monument de la comédie égyptienne. Avec ce film, Ismaïl Yassin devient le roi du rire dans le monde arabe et il le restera pendant de longues années. Le tour de force de Faten Abdel Wahab consiste à aborder dans une comédie familiale une réflexion sur le genre qui impressionne par sa modernité et son audace. Progressiste dans l’âme, le réalisateur nous offre une satire sans concession des défenseurs de la tradition et de la vertu. "Mademoiselle Hanafi" connut un triomphe bien mérité à sa sortie et depuis les chaines de télévision continuent à le diffuser très régulièrement.    


Jeudi 2 novembre à midi

Héros jusqu'au bout de Houssam Al Din Mustafa (Batal lil Nihaya (1963)
avec Farid Shawki (Ibrahim), Laila Taher (la femme d’Ibrahim), Mahmoud El-Meleigy (Hafez Amin), Tawfik El Deken (un complice d’Hafez Amin), Zin El Ashmawy (Rashad, un membre du gang), Lotfi Abdel Hamid (un membre du gang), Nahed Samir, Ali Roshdy (l’ingénieur Ahmed Abdo), Helen (Helen, la maîtresse d’Hafez Amin), Nazim Sharawi (le chef de la police), Mohamed El Dafrawi (officier de police), Khristo Kladakis (le mari d’Helen), Ikram Ezzo (une petite fille), Abdel Badi El Arabi (Sayed Bey), Mohsen Hassanein (Omari membre du gang), Fayek Bahgat (vendeur de cigarettes, membre du gang)
Scénario et dialogues : Ali El-Zorkani
Musique : emprunt de la musique composée par André Previn pour le film de Vincente Minnelli Les 4 cavaliers de l’Apocalypse (1962)
Production : Les films Gamal Al Leithi


Thriller. Hafez Amin préside et finance une association qui gère un orphelinat à Alexandrie. C’est un homme estimé. En fait cette honorable fonction au sein d’une œuvre de bienfaisance est une couverture pour dissimuler ses activités criminelles : il est à la tête d’un gang dont la spécialité est le kidnapping des enfants de familles fortunées. Il s’en prend notamment aux personnalités qui composent le conseil d’administration de son orphelinat. Il les menace d’enlever leur enfant s’ils refusent de payer la rançon demandée. La plupart des familles accepte le marché et se garde bien de prévenir la police. Cette dernière finit par être alertée. On fait appel à Ibrahim, un ancien gangster qui a payé sa dette à la société, pour qu’il s’infiltre dans l’organisation criminelle…

Notre avis : un nouvel exemple de l’influence du cinéma américain des années cinquante sur le réalisateur Houssam Al Din Mustafa. « Héros jusqu’au bout » est une honnête série B avec une mise en scène qui privilégie l’action :des poursuites, des bagarres et pas de temps mort. Tawfik El Deken s’en donne à cœur joie dans son rôle de méchant pervers et sadique. Quant à Mahmoud El Meleigy, l’autre grand criminel du cinéma égyptien, il est excellent en chef de gang mené par le bout du nez par sa jeune maîtresse.


Mercredi 1er novembre à 22h

Attention à votre portefeuille de Mahmoud Ismaïl (Eweaa al Mahfaza, 1949)
avec Mahmoud Ismail (Abdou Al Awa), Taheya Carioca (Kiki), Mahmoud Shoukoko (Safrat), Lola Sedky (Seham), Hassan Fayek (Naseh Effendi, le responsable de la sécurité de l’hôtel), Mohsen Sarhan (le prince indien), Abdel Aziz Sayed (le disciple du prince indien), Salah Nazmi (Asem, le directeur de l’hôtel), Hassan Kamel (Fouad Bey, le parent de Seham), Choukry Sarhan (l’enquêteur), Omar El Hariri (le policier), Souad Mekawi (la chanteuse), Hussein El Meleigy (le barman)
Scénario : Hassan Amer et Mahmoud Ismaïl
Musique : Fathy Qoura, Mahmoud Al Sherif, Ibrahim Haggag
Production : Hassan Amer


Abdou Al Awa est un escroc qui sort de prison. Il a réussi à convaincre Safrat, son voisin qui ne sait ni lire ni écrire, à vendre son petit commerce et il lui promet de l’aider à faire fructifier les cinq cents guinées qu’il a reçues. Les deux hommes s’achètent des costumes élégants et descendent dans un hôtel chic de la ville. Ils font la connaissance du personnel de l’établissement ainsi que de ses riches clients Parmi eux, il y a une jeune femme, belle et élégante, qui en fait est une voleuse professionnelle. Elle s’appelle Kiki et elle accepte de s’allier avec Abou et Safrat pour soutirer argent et bijoux à leurs propriétaires trop confiants ou trop distraits. Ils convoitent notamment un gros diamant qui appartient à un prince indien…

Notre avis : une excellente comédie où tout le monde trompe tout le monde avec plus ou moins d’ingéniosité. Taheya Carioca, Mahmoud Shoukoko, Lola Sedky, Mahmoud Ismail (qui est aussi le réalisateur et le scénariste du film), tous ces acteurs sont exceptionnels mais Hassan Fayek est tout bonnement génial dans le rôle du responsable de la sécurité de l’hôtel. L’une des séquences les plus mémorables du film est celle où tous les personnages principaux se retrouvent sur un plateau de théâtre pour une pantomime dansée. Taheya Carioca y brille de toute sa grâce et de tout son talent.

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