samedi 23 août 2014

Les Trois Mousquetaires (el Foursan el Thalathah, 1941)


الفرسان الثلاثة
إخراج : توجو مزراحي

 
Les Trois Mousquetaires a été réalisé par Togo Mizrahi en 1941.
avec Fawzi El Gazaerli, Ehsane El Gazaerli, Bishara Wakim, Hassan Rashid, Alfred Haddad, Ahmed Elhaddad, Hisen El Mileagi, Akela Rateb, Lotfy El Hakim
Scénario : Togo Mizrahi
Dialogues : Badie' Khairy
Production : Bahna Films
A ne pas confondre avec le film réalisé par Fateen Abdel Wahab en 1962 et qui porte le même titre.
Précisons qu'aucun de ces deux films n'a le moindre rapport avec l'oeuvre d'Alexandre Dumas.


Fawzi El Gazaerli et Ehsane El Gazaerli

Alfred Haddad

Fawzi El Gazaerli, Bishara Wakim, Hisen El Mileagi

Ehsane El Gazaerli et Ali Abd El Al

Fouad Shafik

Akela Rateb

Bishara Wakim

Ahmed Elhaddad, Bishara Wakim, Fawzi El Gazaerli

Bishara Wakim et Hassan Rashid

Akela Rateb et Alfred Haddad

Ehsane El Gazaerli et Fawzi El Gazaerli


Résumé

Bahbah, Shiha et Sankar sont trois collègues travaillant pour le même journal. Pour échapper à son épouse despotique, Bahbah feint d’être malade et entraîne ses deux camarades dans un hôtel loin de la capitale pour quelques jours de repos. Là, ils rencontrent Husnia, accompagnée de son oncle. Cette jeune femme séduisante est à la recherche d’un homme riche afin de l’épouser. L’oncle est persuadé que cet homme-là est Bahbah. C’est le point de départ d’une série de quiproquos où chacun prétend être ce qu'il n'est pas. L'arrivée surprise de l'épouse de Bahbah à l'hôtel va encore compliquer la situation.


Critique

Durant la seconde guerre mondiale, Togo Mizrahi fait preuve d’une activité débordante. Pour la seule année 1941, il réalise et produit quatre films dont Les Trois Mousquetaires.
Dans cette comédie, on retrouve les personnages de Bahbah et d’Oum Ahmed incarnés respectivement par Fawzi El Gazaerli et Ehsane El Gazaerli. Ce couple formé d’un petit mari faible et d’une grosse épouse tyrannique apparaît dans un certain nombre de films tournés par Togo Mizrahi. Mariés pour le pire et le meilleur à l’écran, Fawzi et Ehsane étaient à la ville père et fille. A la mort de cette dernière en 1943, le premier décidera de mettre fin à sa carrière.
Dans ce film, Mizrahi n’a qu’une seule ambition : faire rire. Pour cela, il suit scrupuleusement les leçons des grands comiques d’Hollywood. Le ton adopté est donc celui de la comédie américaine et cela nous est annoncé dès l’ouverture par un thème musical de style swing interprété par un big band. Et il faut reconnaître que cela marche. Le rythme est enlevé ; les très nombreux personnages vont et viennent dans le salon de réception de l’hôtel -lieu principal de l’intrigue- selon une mécanique minutieusement réglée par le maître ; les scènes s’enchaînent avec une grande fluidité. Mizrahi aime ses comédiens et il les soigne tout particulièrement dans ce film. Tous les personnages, principaux ou secondaires, semblent avoir fait l’objet d’une même attention et les acteurs forment une équipe soudée, à la manière d'une troupe de théâtre, d’où la cohésion de l’ensemble. On peut tout de même décerner une mention spéciale à Bishara Wakim qui mène la danse avec un grain de folie réjouissant.
Pour cette production, Togo Mizrahi a voulu se hisser au niveau des standards internationaux. Peut-être est-ce au détriment du caractère proprement égyptien du film.

Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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