mardi 26 juillet 2016

Mohamed Khan (1942-2016)

محمد خان



Le grand réalisateur égyptien Mohamed Khan est mort ce mardi 26 juillet 2016. Il avait 73 ans.

Mohamed Khan est né en 1942 au Caire d’une mère égyptienne et d’un père pakistanais. Après ses études secondaires, il se rend à Londres pour intégrer une école d’ingénieur mais il en sort très vite pour s’inscrire à la « London School of Film Technique » : il a décidé de devenir cinéaste. En 1963, il revient dans son pays natal et fait ses premiers pas dans l’industrie cinématographique comme scénariste. Il travaille notamment avec le réalisateur Salah Abou Seif. Pendant quelques années, il réside au Liban et apparaît au générique d’un certain nombre de longs métrages en qualité d’assistant-metteur en scène. En 1967, il retourne en Grande-Bretagne. C’est dans ce pays qu’il publie son essai « Introduction au cinéma égyptien » (1969). A la fin des années soixante-dix, il s’installe définitivement en Egypte pour entamer une carrière de réalisateur.

Il fait partie du nombre des cinéastes qu’on a rassemblés sous le nom de « Génération 1980 », groupe dans lequel on retrouve Yousri Nasrallah et Atef El-Tayeb. Ces réalisateurs partageaient une même esthétique : un réalisme sans compromis, un désir de restituer sans fioritures la vie âpre des classes populaires dans la société égyptienne de leur temps.
Mohamed Khan était un féministe convaincu. Un grand nombre de ses films racontent la lutte menée par des femmes contre la puissance mortifère des traditions, de la religion et du patriarcat. Elles se battent quel qu’en soit le prix pour conquérir les libertés dont la société les prive : la liberté de s’exprimer, la liberté de travailler, la liberté d’aimer.
Parmi ses plus grands films, on peut citer El­ Harrif (The Street Player, 1984), Zawgat Ragol Mohem (la Femme d’un homme important, 1987) et Ahlam Hind wa Camilia (Les rêves de Hind et de Camilia, 1988)

Au début de sa carrière, Mohamed Khan a réalisé un grand nombre de courts-métrages. L’un des plus célèbres est El Batikha (La Pastèque). Il date de 1972 et c’est l’histoire d’un petit fonctionnaire qui rentre chez lui avec une pastèque. On le suit à travers les rues animées du Caire dans l’atmosphère étouffante de l’été. Dans ce petit film, il y a en germe tout ce qu’on appellera dix ans plus tard le néo-réalisme égyptien.

En 2015, il publie «Journey of a Director », un recueil d’articles qu’il a écrit entre 1990 et 2014 dans divers journaux.

Mohamed Khan était marié à la scénariste Wissam Soliman avec qui il a eu deux enfants. Sa fille Nadine est elle aussi devenue réalisatrice.

L’œuvre de Mohamed Khan n’a jamais connu l’audience qu’elle méritait. Bien souvent privés de sortie en salles, ses films n’étaient vus que lors de festivals dans le monde arabe ou en Occident. Ils ont récolté un grand nombre de prix mais ont rarement connu le succès populaire que leur auteur pouvait légitimement espérer.
A cet égard, Yousri Nasrallah est mieux loti. Ses films sortent en salles dans le monde entier et en Occident, il passe pour le digne successeur de Youssef Chahine. Alors pourquoi l’un et pourquoi pas l’autre ? Mystère.

Filmographie

Darbet shams (1978)
El Raghba (1980) Le Désir
Al Tha'r (1980) La Vengeance
Ta'er ala el tariq (1981) Un Oiseau sur la Route
Maw'id ala asha' (1982) Invitation à dîner
Nos Arnab (1982) Un Demi-million
El Harrif (1983) Le Professionnel
Kharaga wa lam ya'ud (1984) Pars et ne reviens jamais
Moshwar Omar (1986) Le Voyage d’Omar
Youssef wa Zeinab (1986) Youssef et Zeinab
Awdat Mowatin (1986) Le Retour d’un citoyen.
Zawgat Ragol Mohim (1987) l’épouse d’un Homme important
Ahlam Hind wa Kamilia (1988) Les Rêves de Hind et Camélia
Supermarket (1990)
Fares Al Madina (1991) Le Chevalier de l’Asphalte
Al Ghar'ana (1992)
Mr Karate (1993)
Youm har giddan (1994) Un Jour très chaud
Ayyam El Sadat (2001) Les Jours de Sadate
Klephty (2003)
Banat west albalad (2005) Downtown Girls
Fi shaket Masr El Gedeeda (2007) Un appartement à Héliopolis
Fataat El Masnaa (2014) Factory Girl
Before the Summer Crowds (2016)

jeudi 21 juillet 2016

Festival international du film arabe d'Oran (Algérie)

مهرجان وهران الدولي للفيلم العربي

L'affiche du festival



La neuvième édition du festival international du film arabe d'Oran se tiendra du 22 au 27 juillet 2016. 34 films seront en compétition (24 longs et courts métrages, 10 documentaires).
Le Syrien Mohamed Malas* présidera le jury pour la section longs-métrages, l’Algérien Rachid Ben Allel** pour la section courts-métrages et le Tunisien Mourad Ben Cheikh*** pour la section documentaires.
Le programme officiel du festival n'a pas encore été divulgué. D'après certaines sources, nous retrouverions deux films égyptiens en compétition : Nawara de Hala Khalil et We Have Never Been Children de Mahmoud Soliman. Ces deux oeuvres ont déjà glané un grand nombre de prix dans les différents festivals où ils ont été présentés.
Selon Ahram Online, le festival rendrait hommage à Youssef Chahine. On devrait notamment revoir le film Retour du fils prodigue réalisé en 1976 et co-produit par l’Égypte et l'Algérie.
 
*Mohammad Malas, né en 1945, est le plus célèbre réalisateur syrien. Son film La Nuit réalisé en 1992 a été classé parmi les 10 meilleurs films arabes de tous les temps (classement établi par le réalisateur palestinien Omar al-Qattan pour le journal The Gardian). Cela n’a pas empêché les autorités syriennes d’interdire sa diffusion pendant quatre ans sur l’ensemble du territoire national. Mohammad Malas a soutenu la révolte de mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad.
**Rachid Ben Allel est un réalisateur né en 1946 à Alger. Il est l'auteur de l'Insoumis, un biopic du poète kabyle Si Mohand U Mhand (2008).
***Mourad Ben Cheikh, né en 1964 à Tunis, a surtout travaillé pour la télévision. Il s’est illustré essentiellement dans le documentaire. En 2011, il réalise Plus Jamais Peur, un documentaire sur la révolution tunisienne.


Retour du fils prodigue de Youssef Chahine

 
La vidéo de présentation du festival
 

lundi 18 juillet 2016

Les films à la télé (Rotana Classic du 18 au 31 juillet )

روتانا كلاسيك

 Les films qui ont été cités dans ce blog et qui sont diffusés sur Rotana Classic (heure de Paris).

1) Mon coeur pour mon enfant d'Henry Barakat (Qalbi ala waladi, 1953)
     avec Zaki Rostom,  Kamal El Shennawi, Chukry Sarhan


Lundi 18 juillet à 11h 


  2) Dahab d'Anwar Wagdi (1953)
      avec  Anwar Wagdi, Fayrouz,  Ismaël Yassin


Mardi 19 juillet à 14h


3)  Kit Kat de Daoud Abdel Sayed (1991)
     avec Mahmoud Abd El-Aziz, Sherif Mounir, Aida Reyad


 Mardi 19 juillet à 16h


4) Terre de paix de Kamal El Sheikh (Ard el salam, 1957)
     avec Omar Sharif, Faten Hamama et Abdel Salam Al Nabulsi


Mardi 19 juillet à 18h 


5) Salama va bien de Niazi Mostafa (Salama fi Kheir, 1937)
      avec Naguib al Rihani, Raqiya Ibrahim, Rawhiyya Khaled


Mardi 19 juillet à 20h 


6Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
    avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad


Mardi 19 juillet à 23h
Mercredi 20 juillet à 11h


7) Samara de Hassan El-Seifi (Samara, 1956)
    avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhane, Mahmoud El-Meliguy  


Mercredi 20 juillet à 23h
Jeudi 21 juillet à 11h



8) Le Fils de Satan d'Houssam Al-Din Mustafa (Ibn Al-Chaytan, 1969)
   
avec Farid Shawki, Mahmoud El-Meleigy, Tawfik El Deken, Nagla Fathy


Jeudi 21 juillet à 14h
Vendredi 22 juillet à 3h


9)  Un homme qui a perdu l'esprit de Mohamed Abdel Azi (Ragoul faqada 'aglahou, 1980)
       avec Adel Imam, Farid Shawki, Soheir Ramzy, Ekramy, Karima Mokhtar, Layla Fahmy


Jeudi 21 juillet à 16h
Vendredi 22 juillet à 5h 


10) Ne le Dites à Personne d'Henry Barakat (Ma Takulshi la hada)
       avec Samia Gamal et Farid Al Atrache


Vendredi 22 juillet à 23h 
Samedi 23 juillet à 11h



11) Si j'étais riche d'Henry Barakat (Law kunt ghani, 1942)
    avec Assia Dagher, Ehsane El Gazaerli, Abdel Fatah Al Kasri


Samedi 23 juillet à 14h 
Dimanche 24 juillet à 3h


 12)  Rends-moi mon âme d'Ezzel Dine Zulfiqar (Rouda qalbi, 1957) 
         avec Mariam Fakhr Eddine, Hind Rostom, Chukry Sarhan


Samedi 23 juillet à 23h
Dimanche 24 juillet à 11h 


 13) Le Château Maudit de Hassan Reda (al qasr al mal'oun, 1962)
        avec Mariam Fakhr Eddin et Salah Zulficar


Mercredi 27 juillet à 20h
Jeudi 28 juillet à 9h


14) Filles d'aujourd'hui d'Henry Barakat (Banat Al Youm, 1956)
      avec Ahmed Ramzy, Abdel Halim Hafez, Magda Al Sabahi



Jeudi 28 juillet à 18h


15) Histoire en deux mots d'Hassan Ibrahim (Hikayah fi kalimatayn, 1985) 
     avec Iman El Bahr Dawich, Ahmed Mazhar, Mariam Fakhr Eddine


Samedi 30 juillet à 23h
Dimanche 31 juillet à 11h

 


La Page Facebook de Rotana Classic

Tout le programme à l'adresse suivante : le guide Tv du site elcinema

Concert aux Studios Misr (1942)

حفل ستوديو مصر


Cette vidéo circule depuis quelque temps sur le net. C’est un document rare illustrant les premières années des Studios Misr (ou Masr, à l’égyptienne). On y voit un certain nombre de vedettes de l’époque arriver devant les studios pour assister à un concert exceptionnel  de Mohamed Amin. Avant de s’engouffrer dans la salle, chaque personnalité dit quelques mots à l’intention des spectateurs.

La date précise de l’enregistrement pose problème. Le film s’ouvre sur un intertitre sans doute ajouté par la personne qui l’a mis en ligne. On peut lire : Les studios Misr 1935


La date est fausse. Plusieurs des acteurs et actrices qui apparaissent ici  n’avaient encore rien tourné en 1935. Mais cette erreur a été reprise sans vérification par tous ceux qui ont partagé la vidéo  et on présente communément ce concert comme la cérémonie d’ouverture des studios Misr (créés effectivement par Talaat Harb en 1935).
Le site Elcinema mentionne comme date 1942, ce qui est certainement beaucoup plus juste.
En dépit de cette erreur initiale, l’intérêt de cette vidéo n’en est pas moins grand. On y découvre vingt et une vedettes du cinéma égyptien des années trente et quarante, certaines ayant déjà beaucoup tourné, d’autres, à l’aube d’une grande carrière.  Le dispositif rappelle un peu l’arrivée des stars américaines à la cérémonie des oscars.

Alors, voici par ordre d’apparition :


de gauche à droite
Thuraya Fakhry (1905-1965)
Siraj Munir (1904-1957)
Mimi Chakib (1913-1983)
Note : Siraj Munir et Mimi Chakib se sont mariés en 1942.



Mary Munib (1905-1969)



Soliman Naguib (1892-1955)



 Taheya Carioca (1919-1999)



Fauzi El Gazaierli (1886-1947)



Badr Lama (1907-1947)


 

Hussein Riad  (1900-1965)
Fouad Shafik (1899-1964)



 Zaki Rostom (1903-1972)



Tawfiq Almardaly (?-?)



Abdul Aziz Khalil (1887-1969)



Anwar Wagdi (1904-1955)



 Zouzou Madi (1914-1982)



 Abdulaziz Ahmed  (1897-1964)



Ali El Kassar (1887-1957)



de gauche à droite
Laïla Fawzi (1918-2005)
Madiha Yousri (1921-2018)
Amina Sherif (1912-1981)



à droite
Safa El Gamil (1907-1966)

mercredi 13 juillet 2016

Amour et Orgueil (Hob wa Kibria, 1972)


حب وكبرياء
ﺇﺧﺮاﺝ: حسن الإمام


Hassan Al Imam a réalisé Amour et Orgueil en 1972.
Distribution : Nagla Fathy (Zizi), Mahmoud Yassin (Hussein), Hussein Fahmy (Adel), Samir Sabri (Ahmed), Madiha Kamel (Kousar), Madiha Salem (Fatima) Imad Hamdi (le père de Zizi)
Scénario : Mohamed Mostafa Samy et Youssef Issa
Musique : Sanaa El Barony, Helmy Bakr, Sami Sabri, Salah Gahin, Fouad El Zahry


Hussein Fahmy

Mahmoud Yassin et Nagla Fathy

Madiha Kamel et Nagla Fathy

Madiha Salem et Mahmoud Yassin

Samir Sabri et Nagla Fathy

Imad Hamdi et Mahmoud Yassin
 
Hussein Fahmy et Nagla Fathy

Mahmoud Yassin et Nagla Fathy



Résumé

Imad Hamdi joue le rôle d’un vieux chef d’entreprise qui  a une fille Zizi. Celle-ci attend avec impatience le retour de son fiancé qui a fait un long séjour à l’étranger. Ils doivent bientôt se marier. Malheureusement,  la situation économique s’est assombrie et l’entreprise du père de Zizi connaît de sérieuses difficultés. Adel, le fiancé, préfère s’éloigner de celle qui n’est plus un si bon parti. Il épouse Kousar, la fille d’un homme d’affaires fortuné. Blessée, Zizi se marie avec Hussein, le  jeune chef d’entreprise qui est venu aider son père à redresser les comptes de son affaire. Le soir même de ses noces, elle avoue à son mari qu’elle aime toujours Adel. D’un commun accord, les deux jeunes gens resteront ensemble un certain temps puis divorceront.
Quelque temps plus tard, lors d’une fête, Zizi surprend Kousar en train de séduire Hussein. Elle prend très mal le comportement déplacé de sa rivale. Une vive altercation éclate entre les deux jeunes femmes. Kousar et Adel sont expulsés de la réception. Pour se venger, Adel qui travaille aussi dans l’usine du père de Zizi, provoque une pénurie en matières premières ce qui met au chômage technique tout le personnel. Hussein décide de partir à l’étranger chercher ce dont ils ont besoin pour remettre tout le monde au travail. Pendant son absence, Zizi a décidé de s’investir dans la marche de l’entreprise. Au fil du temps, elle a fini par reconnaître les qualités de son mari et elle veut l’aider. Mais de son côté,  Adel souhaite profiter de cette nouvelle situation pour piéger son ancienne amoureuse. Il la force à venir dans son bureau alors qu’il a dissimulé une caméra qui enregistrera leur entretien. Au moment où elle s’y attend le moins, il l’embrasse. Elle se débat et quitte précipitamment le bureau. Le mari de Kousar a ce qu’il souhaitait mais grâce à l’intervention d’Ahmed, le jeune frère de Zizi, sa fourberie éclate aux yeux de tous. Hussein et Zizi comprennent enfin qu’ils sont faits l’un pour l’autre.


Critique

Au début des années soixante-dix, Nagla Fathy est l’étoile montante du cinéma égyptien. Les metteurs en scène se l’arrachent et elle enchaîne les tournages à un rythme démentiel. En 1972, elle joue dans pas moins de sept films. Elle a pour partenaires les plus grands acteurs du moment comme Rushdy Abaza, Mahmoud Yassin, Nour Al Sherif, Choukry Sarhan. On la retrouve dans des comédies romantiques ou des mélodrames dont elle assurait par sa participation le succès commercial. Le public populaire aimait chez elle ce mélange de candeur et de sensualité qu’il avait découvert dix ans auparavant chez la jeune Soad Hosny. Dans ces films du début des années soixante-dix, Nagla Fathy incarne souvent la jeune fille de bonne famille, fraîche et innocente, confrontée à la cruauté et à la perversité des hommes. Elle excelle dans ces rôles de victimes qui subissent courageusement les injustices et les humiliations. Heureusement, nous sommes au cinéma et en général, tout finit bien. Enfin pas toujours…
Malgré ces emplois stéréotypés, Nagla Fathy parvient souvent à imposer son talent qui est indiscutable. Elle sait jouer à merveille de son visage de poupée qui peut exprimer en quelques secondes les émotions les plus contraires, et ce par des changements presque imperceptibles (en cela, elle est une comédienne bien plus moderne et bien plus subtile que son aînée Soad Hosny). Mais ce qui est unique chez elle, c’est son timbre de voix, une voix à la fois rauque et enfantine qui donne un relief saisissant aux répliques les plus anodines.
Amour et Orgueil n’est pas son meilleur film. Dans le cinéma égyptien, il faut aller vite : écriture, tournage, montage et distribution, tout doit s’enchaîner en quelque mois et le film achevé, toute l’équipe est déjà repartie sur un autre projet. Cette précipitation conduit bon nombre d’auteurs à se copier les uns les autres ou à concevoir des intrigues en tous points similaires à leurs précédents scénarios. On reconnaît donc dans Amour et Orgueil bien des éléments déjà exploités dans d’autres productions de la même époque. Les personnages, les situations ne présentent pas la moindre originalité et tous les comédiens se contentent de faire ce qu’ils ont déjà fait ailleurs.
Comme souvent dans les réalisations médiocres, on a l’impression que les personnages d’Amour et Orgueil ont des semelles de plomb. Le réalisateur alterne scènes debout et scènes assises avec des comédiens toujours statiques. C'est un bel exemple de cette esthétique roman-photo qui est peut-être le défaut le plus commun du cinéma égyptien.
Pourtant au début, le film s’annonçait un peu plus trépidant. Dans les quinze premières minutes, se succèdent danses et chansons au point qu’on a l’impression d’assister à une comédie musicale. Mais cette alacrité ne dure pas : danses et chansons disparaissent très vite pour laisser la place à une atmosphère morne qui se maintiendra jusqu’à la fin. La comédie a viré au drame psychologique.
A propos de chanson, notons que pour faire moderne, on y a inclus des succès de la variété internationale sortis quelques mois avant le tournage du film (sans doute sur les conseils avisés de Samir Sabri, le DJ du cinéma égyptien). On peut donc entendre Chirpy Chirpy Cheep Cheep de Middle of the Road (1970) et une version arabe de Avec les filles je ne sais pas de Philippe Lavil (1970).
Amour et Orgueil est un remake de Pitié pour mes Larmes de Henry Barakat (1954) avec Faten Hamama.

Appréciation : 2/5
**



jeudi 7 juillet 2016

Danse : Nagwa Fouad, 1971

نجوى فؤاد



Nagwa Fouad a trente-deux ans. Elle joue et danse dans le film de Al Sayed Bedeir 5, rue des Amours (Khamsah chari al habayib, 1971) avec dans les rôles principaux Hassan Youssef et Naglaa Fathy.
Elle joue le rôle de la danseuse Zizi qui, séduite par le musicien Adel (Hassan Youssef), accepte de l'aider à monter son nouveau spectacle. 
La musique est signée Baligh Hamdy (1931-1993)
En 1971, Nagwa Fouad apparaît dans pas moins de huit films.