Atef Salem est né à Khartoum, le 23 juillet 1927. Il est le fils d’un officier de l’armée égyptienne basé au Soudan. Après des études en arts appliqués à l’université du Caire, il fait ses premiers pas dans l’industrie cinématographique grâce au réalisateur Ahmed Galal qui en fait son assistant (Magda, 1943). Pendant dix ans, il se formera auprès des plus grands cinéastes comme Ahmed Badrakhan ou bien Helmy Rafla. Il passe à la réalisation en 1953 avec L’Abandonnée, mélodrame dans lequel on retrouve Fayrouz, l’enfant star de l’époque.
On lui doit plus d’une soixantaine de films, dont de nombreux classiques des années cinquante et soixante. Ses œuvres les plus marquantes sont des drames sociaux évoquant les grands problèmes de l’Egypte nassérienne. Pour caractériser le style d’Atef Salem, nous pourrions parler d’un réalisme qui refuse les excès du pathos mais qui parvient pourtant à restituer la dimension romanesque des intrigues portées à l’écran. Atef Salem est avant tout un conteur, précis et élégant. A noter qu’il collaborera à trois reprises avec le grand romancier Naguib Mahfouz. Ensemble, ils ont adapté en 1966 Khan al-Khalili (Le Cortège des Vivants en français), l’un des chefs d’œuvre de ce dernier.
Malheureusement, les dernières années d’Atef Salem sont assombries par la maladie et les soucis d’argent. Il meurt en 2002 au Caire, totalement ruiné.
Une note personnelle : j’ai découvert le cinéma égyptien avec Lutte sur le Nil, un film qu’Atef Salem réalisa en 1959 avec Hind Rostom, Rushdi Abaza et Omar Sharif. Ce fut pour moi comme une révélation et depuis je garde une affection et une reconnaissance toutes particulières pour ce grand cinéaste totalement inconnu en occident.
Dix-huit films d'Atef Salem ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Crime d'Amour (Gharimet hub, 1955)
avec Hind Rostom (Lola), Imad Hamdi (Maître Galal), Abdel Aziz Ahmed (l’assistant de maître Galal), Mariam Fakhr Eddine (Thuraya, la femme de Maître Galal), Zaki Ibrahim (le père de Thuraya), Salah Mansour (ex-mari de Lola), Ali Al Gandour (le procureur général), Layla Hamdy (Rose), Adli Kasseb (le juge), Mona (la petite fille du client de maître Galal), Ahmed Shawki (le client de maître Galal), Fathya Shahin (l’épouse du client de maître Galal), Abdel Halim El Qalawy (le père du client de maître Galal), Hassan El Baroudi (Omar, le portier de Lola)
Scénario : Mahmoud Sohby
Histoire originale : Amin Youssef Ghorab
Musique : Otto Cesana (Ecstasy)
appréciation : 4/5
Maître Galal est un avocat expérimenté. Pourtant, à cause d’une négligence, il perd un procès important. Il a égaré un document qui devait prouver l’innocence de son client. Il est traumatisé par cet échec et depuis, il n’arrive plus à plaider. C’est dans cette période difficile qu’il fait la connaissance d’une jeune divorcée, Lola. Ils deviennent amants. Maître Galal délaisse son épouse et passe des nuits entières chez sa jeune maîtresse. Mais cette liaison n’est pas du gout de l’ex-mari. Un jour celui-ci trafique la voiture des deux amoureux qui échappent de peu à la mort.
Peu après, l’avocat apprend que Thuraya, sa femme, est enceinte. Il est fou de joie et il décide de reprendre sa vie d’autrefois. Il retourne au tribunal mais il y rencontre l’un des proches de son ancien client condamné par sa faute. Il fuit aussitôt et rejoint sa maîtresse. L’ex mari contacte alors Thuraya pour lui révéler la liaison que son mari entretient avec son ex-femme.
L’épouse veut en avoir le cœur net. Elle se rend au domicile de Lola. Quand elle arrive chez sa rivale, elle est intriguée par la porte qui est restée entrouverte. Son mari n’est pas dans l’appartement mais elle découvre le corps sans vie de Lola étendue sur le sol : la jeune femme a été poignardée…
Notre avis : un excellent thriller qui multiplie les références au film noir américain tout en restant profondément original. Le dimension psychanalytique de l’intrigue ainsi que les clins d’œil à Alfred Hitchcock raviront les cinéphiles. Hind Rostom dans l’un de ses plus grands rôles.
avec Eman (Fifi, la fiancée d’Hamdy), Ahmed Ramzy (Hamdy), Abdel Wares Asar (le père d’Hamdy), Amina Risk (la mère d’Hamdy), Nadia El Shennawy (Fifi enfant), Nelly Mazlom (la danseuse), Wagih Al Atrache (Hamdy, enfant), Farouk Agrama (Hussein, le fiancé de Samira), Ferdoos Mohamed (Oum Ali, la gouvernante), Elham Zaki (Samira, la sœur d’Hamdy), Zaki Ibrahim (un malade), Thuraya Fakhry (la mère de Fifi), Nadia Habib (Samira enfant), Mohamed Nabih (un ophtalmologiste)
Scénario : Youssef Ezzedine Issa, Mohamed El Tabei, Fathy Ghanem
Production : les Films Al Shams
appréciation : 4/5
Hamdi est un jeune garçon dont la mère est morte récemment. Un soir, surpris par la pluie, il trouve refuge dans une maison inconnue. Il est accueilli par le fantôme de sa mère. Elle lui révèle trois événements dramatiques que l’avenir lui réserve : il survivra par miracle à un accident de train, sa sœur mourra avec son époux, un officier de l’armée, dans un accident de voiture, le jour de son mariage, lui-même trouvera la mort le jour de son vingt-cinquième anniversaire. Quand, de retour chez lui, il fait le récit de sa rencontre, tout le monde croit que c’est un délire provoqué par la fièvre. Pour aider Hamdi à recouvrer la santé, son père fait disparaître le portrait de la mère qui était accroché dans le salon. Les années passent.
Miracle du Ciel (Mogezat El Samaa, 1956)
avec Mohamed Fawzi (Mohamed Jamal), Madiha Yousri (Salwa), Saïd Abu Bakr (Marzouk, l’ami de Mohamed), Wedad Hamdi (l’épouse de Marzouk), Abdel Salam El Nabolsi (le directeur de théâtre), Olwiya Gamil (la mère de Salwa), Ahmad Bali (le médecin), Abdel Aziz Hamdy (l’oncle de Salwa)
Scénario et dialogues : Mohamed Fawzi et Ali El Zorkani
Musique et chansons : Mohamed Fawzi et Hussein EL Sayed
Production : Mohamed Fawzi
Comédie musicale. Mohamed Jamal, un modeste employé, s’apprête enfin à réaliser son rêve. Il a toujours été passionné par le chant et la musique et un directeur de théâtre d’Alexandrie lui propose de se produire dans son établissement pour un salaire très confortable. Alors qu’il s’apprête à prendre le train pour la fameuse station balnéaire, son ami Marzouk le force à passer deux jours avec lui et toute sa famille au bord de la mer, à Ras al Bar. Sur la plage Mohamed fait la connaissance d’une jeune fille prénommée Salwa. Elle l’a entendu chanter et elle est tombée amoureuse de lui. Quand enfin, il dit adieu à tous ses amis pour prendre la route pour le théâtre où on l’attend, Salwa se jette dans la mer feignant de se noyer. Aussitôt, Mohamed plonge dans l’eau pour la sauver. Malheureusement, suite à cet acte héroïque, le jeune homme est terrassé par une grosse fièvre. Il doit s’aliter. Pendant ce temps-là, au théâtre, le directeur s’impatiente. Quand il apprend que sa nouvelle vedette est dans l’impossibilité de rejoindre la troupe pour les répétitions, il décide de le remplacer. C’en est fini des rêves de gloire et de fortune de Mohamed ! En revanche, il a trouvé l’amour. Il épouse Salwa et les années passant, il devient le père d’une famille nombreuse. Mais on est bien loin du bonheur escompté : Mohamed mène une vie laborieuse et il ne sait comment s’extirper des difficultés financières qui ne lui laissent aucun répit...
Apprenez-moi l’amour (Alamuni el hub, 1957)
avec Iman (Nawal), Saad Abdel-Wahab (Sami), Ahmed Ramzy (Mamdouh), Abdel Salam El Nabolsi (Ghourab), Nelly Mazlom (Mimi, la directrice de l’école de danse), Thuraya Fakhry (la directrice de l’école), Cariman (camarade de classe de Nawal), Serag Mounir (le père de Nawal), Mimi Chakib (la mère de Nawal)
Histoire : Amin Youssef Ghorab (qui s’est inspiré de Cyrano de Bergerac du dramaturge français Edmond Rostand)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab et Saad Abdel Wahab
Production : les Films Mohamed Abdel Wahab et les Films BarakatComédie musicale. Après deux ans d’absence, Sami revient au Caire pour devenir professeur de Physique et de Musique dans une institution pour jeunes filles. Dans la capitale, il retrouve deux amis d’enfance. D’abord Ghourab qui va l’héberger. Ghourab tient une boutique d’oiseaux exotiques et il très amoureux de Mimi, la directrice de l’école de danse qui se trouve en face de son appartement. Autre particularité : il possède une petite voiture à trois roues qu’il appelle sa Torpedo. Le second ami de Sami est Mamdouh. Il travaille dans la verrerie de son oncle et c’est un véritable Dom Juan qui collectionne les conquêtes féminines. Les trois jeunes gens sont heureux d’être enfin réunis et ils organisent dans l’appartement de Ghourab une grande fête à laquelle ont été conviées Mimi et ses amies. Au lycée, l’ambiance est moins détendue pour Sami. Il doit affronter l’insolence et l’agitation de certaines élèves. Heureusement parmi elles, il y a Nawal, la fille d’un grand parfumeur, qui partage sa passion pour la musique. Très vite le professeur tombe amoureux de son élève mais il n’ose se déclarer. Entretemps, Mamdouh a lui aussi fait la connaissance de Nawal grâce à son père qui lui a passé commande du verre nécessaire à la fabrication de ses flacons de parfum. Mamdouh trouve la jeune fille charmante et il se verrait bien devenir gendre d’un industriel fortuné. Pour séduire Nawal, il demande à Sami de lui écrire des lettres d’amour. Celui-ci accepte d’autant plus volontiers qu’il ne connaît pas l’identité de la destinataire…
Notre avis : une comédie gentillette agrémentée de jolies chansons. Le rôle principal est tenu par Saad Abdel Wahab, le neveu du grand musicien Mohamed Abdel Wahab. C’était un chanteur très sympathique mais son absence totale de charisme explique sans doute sa carrière cinématographique très brève. « Apprenez-moi l’amour « est son septième et dernier film. Si cette comédie trop sentimentale ne sombre pas totalement dans l’insignifiance, c’est grâce à la fantaisie et l’exubérance d’Abdel Salam Al Nabolsi. Il joue un marchand d’oiseaux exotiques fou amoureux de sa robuste voisine et qui ne se déplace que dans une incroyable mini voiture à trois roues.
Le Millionnaire Amoureux (Gharam el milioner, 1957)
avec Samia Gamal, Nagwa Saad, Kamal El Shennawi, Said Abu Bakr, Thuraya Fakhry, Laila Hamdy, Abdel Moneim Ibrahim, Adly Kasseb, Abbas Rahmy, Abdel Salam El Nabolsi, Abdel Azim Kamal, Alya Fawzy, Abdel Moneim BasionyScénario et dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Kamal Al Tawil
Comédie musicale. Salwa est devenue la danseuse vedette d’un spectacle de danse qui connaît un succès grandissant. Une rumeur se répand selon laquelle Salwa aurait une liaison avec Kamal, un jeune millionnaire. Rachid, le directeur du théâtre est bien décidé à tirer parti de cette "information".
Lutte sur le Nil (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom (Nargis, la danseuse), Rushdy Abaza (Mujahed), Omar Sharif (Muhasab), Mohamed Kandil (le chanteur), Hassan El Baroudi (le maire du village et le père de Muhasab), Tahani Rashid (Warda, la fiancée de Muhasab), Fathia Ali (la tante de Warda), Nazim Sharawi (Abou Safaan), Hassan Hamed (Hicham), Ali Kamal (un voleur), Kamal Anwar (un voyou), Abdel Ghani El Nagdi (un membre d’équipage), Abdel Hamid Badawy (un villageois), Mahmoud Lotfi (un villageois), Mohsen Hassanein (un voyou)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5
Drame. Muhasab est un jeune homme naïf qui réside en Haute Egypte. Son père, qui est aussi le maire du village, lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouque municipale « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent.
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Mais cette équipée ne fait pas que des heureux. Abu Safaan possède des voiliers et il craint par-dessus tout la concurrence de ce nouveau bateau à moteur. Avec ses complices, il va tenter de faire capoter le projet des villageois. Parmi les membres d’équipage, il a placé Hicham, l’un de ses hommes. Lors d’une escale dans un village où a lieu la fête du Mouled, Muhasab est fasciné par le numéro de Nargis, une danseuse du ventre. Le lendemain la jeune femme fait son apparition sur le bateau. Elle demande à Muhasab et à Mujahed de l’aider à fuir un beau-père violent. Les deux hommes acceptent de la prendre à bord. Ils ne savent pas qu’elle a été chargée par Hicham de séduire Muhasab et de s’emparer du magot. Si le garçon est une proie facile, en revanche mettre la main sur l'argent des villageois s'avère une entreprise beaucoup plus ardue que prévu. En effet, c'est Mujahed qui l'a caché et il reste très méfiant à l'égard de la jeune femme. Celle-ci décide alors de le séduire. L'ombrageux capitaine succombe à son tour…
Notre avis : Un classique. Atef Salem a adapté de manière très habile toutes les recettes du western (Rushdy Abaza fait irrésistiblement penser à John Wayne !) pour réaliser une oeuvre unique qui mêle genres et registres : histoire d’amour, thriller, chronique villageoise, comédie, drame, et pour finir tragédie. Jamais Hind Rostom n’a été aussi belle et ses scènes de baisers avec Omar Sharif comptent parmi les plus torrides de toute l’histoire du cinéma égyptien. Les danses et les chansons qui accompagnent le périple des personnages créent une atmosphère magique, hors du temps. On admire aussi la splendeur des images avec ce noir et blanc sublime qui célèbre la beauté des êtres et des paysages.
avec Omar Sharif (Magdi), Samia Gamal (Nana, auxiliaire de police), Hala Shawkat (Nadia), Fakher Fakher (Soubhy), Youssef Fakhr El Din (Rachad), Omar Al Hariri (officier de police), Reyad El Kasabgy (le gardien de l'usine), Kamal Hussein (Amin), Thuraya Fakhry (mère de Rachad), Salah Nazmi (le médecin)
Scénario : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab
Production : les Films Mohamed Abdel Wahab et les Films Barakat
appréciation : 3/5
Amin est un industriel. Depuis qu’il a constaté que son entreprise était l’objet d’importants détournements de fonds, il reçoit des lettres anonymes lui enjoignant de garder le silence. Amin veut lui-même enquêter avant de prévenir la police. Il convoque Rachad, son jeune comptable. Lors de leur entretien, Amin explique à son interlocuteur qu’il est certain de son innocence mais que quelqu’un a tenté de le faire accuser en falsifiant ses livres de comptes. Tandis qu’ils discutent, un homme s’est introduit dans la voiture de Rachad pour se saisir du revolver qui se trouve dans la boîte à gants. L’inconnu pénètre dans les locaux de l’entreprise et tire sur Amin qui s’effondre mortellement blessé. Poursuivi par le gardien, Rachad se sauve. Sur la route il est arrêté par un étrange personnage qui lui garantit l’impunité bien que tout l’accuse. Il doit disparaître et garder le silence sur tout ce dont il a été le témoin. Après avoir fait ses adieux à sa mère et à sa sœur, Rachad s’envole pour le Soudan. La police a pris l’affaire en main mais elle ne parvient pas à identifier un coupable. Magdi est le jeune frère d’Amin qui fait des études à l’étranger. Il rentre en Egypte pour mener sa propre enquête.
Notre avis : bien que le scénario comporte des facilités, des contradictions et des invraisemblances (oui, ça fait beaucoup !), « Rendez-vous avec un inconnu » est un thriller qui emporte quand même l’adhésion grâce à son atmosphère de roman noir, ses personnages énigmatiques et surtout grâce à la relation incandescente qui unit Omar Sharif et Samia Gamal, ou du moins leurs personnages. Le premier est magistral en héros d’une beauté sombre et altière qui voit avec effroi la réalité se dérober sous ses pas. Et la seconde incarne avec maestria un Dom Juan féminin d’une sensualité diabolique. La beauté des images d’Alexandrie et de ses environs ravira les nostalgiques d’une époque et d’un art de vivre à jamais révolus.
avec Chukry Sarhan, Youssef Fakhr El Din, Omar Sharif, Tahani Rashed, Taheya Carioca, Nagwa Fouad, Mimi Chakib, Amal Farid, Ferdoos Mohamed, Zizi Al Badraoui, Mahmoud El Meleigy
Scénario : Naguib Mahfouz, Mohamed Abou Youssef, Kamel Youssef, Tawfik Saleh
Musique : Ahmed Fouad Hassan
Production : Helmy Rafla
appréciation : 4/5
Adel, Hassanin et Samir sont trois jeunes étudiants qui forment une petite bande soudée. Chacun est confronté à un problème qui empoisonne son existence.
Adel (Omar Sharif) est amoureux de sa voisine (Amal Farid). Sa sœur et sa mère le soutiennent mais son père refuse toute idée de mariage. Un jour, le père de la jeune fille surprend les deux tourtereaux en train de s’embrasser dans l’escalier de l’immeuble. Scandale ! Il va aussitôt frapper à la porte de l’appartement de la famille d’Adel pour demander réparation au chef de famille. Ce dernier chasse son fils en lui ordonnant de ne plus jamais reparaître devant lui. La jeune fille est mariée à un autre prétendant.
Hassanin (Chukry Sarhan) reçoit la visite de son oncle (Mahmoud El Meleigy) venu de son village natal en Haute-Egypte. Sa mission : rappeler à son neveu qu’il doit retrouver les assassins de son père et venger l’honneur de la famille. Hassanin refuse et pour échapper au sentiment de culpabilité qui le ronge, il se noie dans l’alcool.
Samir (Youssef Fakhr El Din) souffre de la séparation de ses parents. Sa mère (Mimi Chakib) et son beau-père le laissent souvent seul dans leur grand appartement. Le garçon a pour seule compagnie la jeune servante (Zizi Al Badraoui) qu’il force à dîner à la même table que lui. Un soir, alors qu’elle lui apporte une tasse de thé dans sa chambre, il l’entraîne sur son lit et abuse d’elle. Malheureusement, l’adolescente tombe enceinte.
Le secret d'une Femme (Serr Emra'a, 1960)
avec Hoda Soltan (Fatiah), Imad Hamdy (Raouf), Salah Zulficar (Ahmed, le frère de Fatiah), Aïda Helal (la seconde femme de Raouf), Omar El-Hariri (l’avocat Rachid Hussein), Nagwa Fouad (Sonia, une collègue de Fatiah), Abbas Rahmy (le médecin légiste), Nazim Sharawi (le juge), Victoria Hobeika (la femme de chambre), Ahmed Louxer (l’inspecteur), Nabil El Alfy (Adel Raafat), Saïd Khalil (l’avocat général)
D’après une histoire de Raphaël Gabbour
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Ahmed Fouad Hassan, Mounir Mourad, André Ryder, Fathy KouraThriller. Raouf est un entrepreneur fortuné qui se retrouve veuf avec une petite fille à élever. Il se remarie mais très vite ses relations avec sa nouvelle épouse se dégradent. Pour échapper à une existence conjugale peu satisfaisante, il sort régulièrement avec ses amis. Un jour, il fait la connaissance d’une danseuse, Fatiah. Elle est orpheline et elle doit travailler pour subvenir aux besoins de son jeune frère Ahmed qui a grandi loin d’elle. Il est maintenant étudiant en droit et il veut devenir avocat. Entre Raouf et Fatiah, la complicité est immédiate et ils deviennent amants. Raouf s’investit dans cette liaison d’autant plus que sa femme est devenue la maîtresse de Rachid, son ami avocat. Un jour, une collègue de Fatiah révèle à Raouf que sa bien-aimée recevrait des lettres d’un autre homme…
avec Abdel Halim Hafez (Salah), Zubaida Tharwat (Nadia), Abdel Salam Al Nabulsi (Younes), Mahmoud El Meleigy (le rédacteur en chef du journal), Zouzou Madi (Zouzou, la belle-mère de Nadia), Zaki Tolimat (Hanafi Abu Ajila, le père de Nadia), Abdel Aziz Ahmed (Abbas l’épicier), Soheir El Babli (Aïcha, la fille d’Abbas), Salah Nazmi (Shafiq, le frère de Zouzou), Thuraya Fakhry (la nourrice), Ahmed Loxer (rédacteur du journal), Sohair El Barooni, Amal Zayed (la femme d’Abbas), Rashwan Mustafa (l’inspecteur), Monir El Fangary (marchand de journaux), Mokhtar El Sayed (un journaliste), Abdel Moneim Basioni (un journaliste)
Scénario : Seif El Din Shawkat et Youssef Gohar
d'après Vacances Romaines (1953) de William Wyler avec Gregory Peck et Audrey Hepburn. Ce film est lui-même inspiré de New-York-Miami (1934) de Frank Capra. Ce dernier avait été sollicité pour réaliser Vacances Romaines mais il avait décliné la proposition.
Musique : Ali Ismaïl, Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mounir Mourad, Baligh Hamdy, Mamoun Al Shinnawi
Production : Subhi Fahratappréciation : 2/5
Salah et Younes partagent le même appartement et travaillent dans le même journal, le premier comme reporter, le second comme photographe. Ils ont bien du mal à payer leur loyer et doivent inventer mille stratagèmes pour ne pas rencontrer leur propriétaire. Heureusement, Aïcha, la fille de ce dernier est amoureuse de Younès et elle fait tout son possible pour les aider. Le rédacteur en chef du journal confie une mission à Salah et Younès : ils doivent couvrir l’arrivée à l’aéroport de Nadia, la fille du célèbre millionnaire Hanafi Abu Ajila. Elle revient pour la première fois en Egypte après avoir résidé plusieurs années en Suisse. Malheureusement, sur la route, la vieille voiture des deux amis tombe en panne alors que la jeune héritière fait son apparition dans le hall de l’aéroport. Pour ,l’accueillir, il y a son père, sa belle-mère, Shafiq, le jeune frère de celle-ci, et sa vieille nourrice. Toute à la joie des retrouvailles, Nadia apprend que son père et sa belle-mère ont décidé de la marier à Shafiq. Pour Nadia, il est hors de question d’épouser quelqu’un qu’elle n’aime pas. Elle décide de s’enfuir. Elle se précipite aux toilettes et en ressort par la porte de derrière. Elle quitte l’aéroport en bus. Mais peu après, celui-ci est arrêté par une voiture qui lui barre le passage. C’est le véhicule de nos deux journalistes. Avec l’aide du chauffeur du bus, ils poussent la voiture sur le bas-côté puis Salah monte dans le car pour retourner au Caire et chercher un dépanneur. Il s’assoit auprès de Nadia. Le jeune homme est ébloui par la beauté de sa voisine mais il perçoit tout de suite sa grande anxiété. Sans révéler son identité, la jeune fille explique à Salah qu’elle a fui de chez elle car son père veut la marier à un homme contre son gré.
avec Nabila Ebeid, Olwiya Gamil, Ahmed El Haddad, Soad Hosny, Hussein Riad, Zinat Sedki, Hassan Youssef, Amin Mokhtar, Mohamed Shawki, Zaki Ibrahim, Ali Kamal, Abdel Ghany El Nagdi
Scénario : Nayrouz Abdel Malak
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 2/5
Le film raconte l’histoire d’une famille qui réside à Port Saïd. Esmat Hanem, la mère, exerce une autorité inflexible sur son mari, Shehata, sa fille, Laïla et son fils Samir. Pour fuir le despotisme de sa femme, Shehata se réfugie au café où il retrouve ses amis. Samir s’ingénie à tromper la surveillance de sa mère pour contempler la jeune voisine qui devant sa fenêtre a l’habitude de faire de la gymnastique en tenue légère. Laila, quant à elle, a fait la connaissance de Sami, un jeune docteur. Ils se retrouvent régulièrement sur le bac qui la conduit à son lycée et passent ensemble des après-midis entiers sur la plage. Malheureusement, Laila sait que sa mère n’acceptera jamais qu’elle épouse un jeune homme qu’elle a elle-même choisi. Elle a alors une idée : elle demande à son père de feindre d’être gravement malade. Ainsi, Esmat Hanem, bouleversée de voir disparaître son époux, lui manifestera à nouveau de l’affection et on fera venir comme médecin, Sami. Quand l’épouse éplorée constatera que le jeune homme a sauvé Shehata, elle ne pourra que lui vouer une gratitude infinie et accepter le mariage. Le plan fonctionne à merveille jusqu’à l’arrivée de Sami. Ce dernier n’est pas médecin, comme le croyait Laïla, mais ingénieur. Il a bien du mal à jouer le praticien sous le regard acéré d’Esmat Hanem…
La Mère de la Mariée (Oum el Aroussa, 1963)
avec Youssef Chaban (Galal), Madiha Salem (Nabila), Taheya Carioca (Zeinab), Imad Hamdi (Hussein), Abdel Rahman Al Arabi (Murad), Samira Ahmed (Ahlam, la fille aînée), Adly Kasseb (Mustafa, le père de Galal), Soleiman El Gendy (Sami), Inas Abdullah (Sawsan), Atef Makram (Munir), Khayria Ahmed (Fawzia, l'amie d'Ahlam), Ihsan Sherif (la mère de Galal), Hassan Youssef (Shafiq)
Scénario : Abdel Hay Adib
Histoire : Abdel Hamid Gouda El Sahar
Musique du générique : Jungle Drums de Marty Gold
Production : Naguib Khoury
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.
Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. La vie quotidienne n'est pas toujours facile. La mère doit répondre aux incessantes sollicitations de tous ses enfants et n'a pas un instant à elle. Heureusement le père, toujours tendre et attentionné fait tout son possible pour l'aider. Hussein est agent comptable dans une entreprise nationalisée. Son petit salaire ne permet aucune folie. Dans cette famille, on vit modestement mais l'amour ne fait jamais défaut et cela suffit au bonheur de tous. Un événement va soudain tout bouleverser. Lors des fiançailles de l'une de ses amies, la fille aînée rencontre un jeune garçon de bonne famille. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.
Notre avis : une excellente comédie qui évoque sur le mode plaisant les difficultés rencontrées par les parents de familles nombreuses dans l’Egypte des années soixante. Dès la première séquence, le ton est donné : on assiste au réveil de toute la tribu et c’est « famille au bord de la crise de nerfs ». Imad Hamdi est parfait en honnête employé qui pour ne pas déchoir se voit contraint de détourner de l’argent, sans doute l’un de ses meilleurs rôles. Mais les autres acteurs sont eux aussi formidables, y compris les jeunes enfants (ce qui est rare dans le cinéma égyptien qui a trop souvent encouragé le cabotinage infantile). Quant à Taheya Carioca, elle montre une nouvelle fois qu’elle peut tout jouer et qu’elle est tout aussi convaincante en mère de famille débordée qu’elle l’était en maîtresse femme emportée par la passion (La Sangsue).
Khan Al-Khalili (1966)
avec Samira Ahmed (Nawal) , Imad Hamdi (Ahmad) , Hassan Youssef (Rushdy), Abdel Wareth Asr (le père), Amal Zayed (la mère), George Sedhom (un ami de Rushdy), Mohamed Reda (Maître Nono, le cafetier philosophe), Atef Makram (le petit frère de Nawal), Taheya Carioca (la tenancière de la maison close), Ali El Gandour (le père de Nawal), Samia Roshdi (la mère de Nawal)
Scénario : Mohamed Mostafa Sami
D’après Khan al Khalili, le roman de Naguib Mahfouz (1946) traduit en français en 1999 sous le titre incongru, le Cortège des Vivants.
Musique : Fouad Al ZahiriProduction : Imad Hamdi
En 1941, fuyant la ville moderne bombardée par les Allemands, une famille s'installe dans un vieux quartier du Caire, Khan al-Khalili. Ahmad est le fils aîné de cette famille. C'est lui qui grâce à son salaire pourvoit aux besoins de tous. Il mène une existence de vieux garçon triste et solitaire jusqu'au jour où il tombe amoureux d'une jeune voisine, Nawal. Sa timidité l'empêche de la demander en mariage. Peu après, son frère cadet Rushdy revient habiter au domicile familial. Il entreprend aussitôt de séduire Nawal qui cède à ses avances. Ahmad est contraint d'assister en silence à leur idylle. Mais Rushdy est atteint de la tuberculose. La maladie progresse et il meurt...
Il y a longtemps, O Amour (Zaman Ya Hob, 1973)
avec Farid Al Atrache, Zubaida Tharwat, Youssef Wahby, Layla Taher, Shahinaz Taha, Madiha Kamel
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Fouad Al Zahiry, Farid Al Atrache, Beshara El Khoury, Morsi Gamil Aziz
appréciation : 2/5
Abir est une jeune danseuse. Pour des raisons professionnelles, elle doit se rendre à Beyrouth avec deux de ses amies. Elle avertit son oncle Khalil qu’elles résideront chez lui le temps de leur séjour. Celui-ci a toujours prétendu qu’il était millionnaire et qu’il possédait un château dans la campagne toute proche de la capitale libanaise. En fait le château appartient au célèbre chanteur Medhat et Khalil est le majordome du grand artiste. Ce dernier étant absent, l’oncle s’assure de la complicité des autres domestiques et reçoit les trois jeunes filles comme s’il était le maître des lieux. Abir et ses amies sont émerveillées par le luxe et l’immensité du domaine. Elles s’y sentent immédiatement chez elles et invitent des danseurs à les rejoindre pour de grandes fêtes autour de la piscine du parc. Malheureusement, Medhat, le véritable propriétaire, est de retour.
Où est ma raison ? (Ayn Aqly, 1974)
avec Soad Hosny (Aïda), Imad Hamdi (le père d’Aïda), Mahmoud Yassin (Tawfiq), Sayed Zayan (le chauffeur de Tawfiq), Rushdy Abaza (docteur Zahdy), Nabila El Sayed (Zahira), Mostafa Fahmiy (Sherif), Fifi Youssef (la mère de Sherif), Mahmoud Dewidar (le père de Tawfiq)
Scénario : Rafaat El Mehi
D’après une nouvelle d’Ishan Abdul Quddus, Le Cas du Docteur Hassan
Musique : Omar KhorsheidAïda soupçonne son mari Tawfiq de tout faire pour la convaincre qu’elle est devenue folle. Pour en avoir le cœur net, elle consulte un psychiatre, le docteur Zahdy, à qui elle se confie. Le mari, mis au courant de cette consultation par Aïda elle-même, invite son confrère (Tawfiq est aussi médecin.) à se rendre chez eux pour que chacun puisse s’expliquer. Le docteur Zahdy semble accorder quelque crédit à la version de Tawfiq. Mais après avoir administré un calmant à Aïda et alors qu’il s’apprête à rentrer chez lui, il découvre sur une table un ouvrage intitulé « Comment rendre fou quelqu’un ».
Sur les conseils de son père, Aïda et son mari passent quelques jours à Alexandrie. Entre eux, les choses semblent s’arranger. Tawfiq se montre même très affectueux. Pourtant il disparaît subitement en faisant croire que c’est Aïda qui l’a chassé. La jeune femme est perdue. Elle reprend ses visites au docteur Zahdy. Elle lui révèle qu’avant de connaître son mari, elle avait vécu une passion intense avec un homme. Cette liaison s’était terminée de manière tragique : son bien-aimé était mort par sa faute dans un accident de hors-bord. Concernant son mari, elle raconte que celui-ci va régulièrement à Alexandrie avec son chauffeur mais que souvent, à son retour, il souffre de crises de paralysie.
avec Moharam Fouad, Georgina Rizk, Kigham, Waheid Seif, Nabil Elhgrasy
Scénario : Ali Al Zorkani et Ali Salem
Production : Moharam Fouad
appréciation : 1/5
La reine, c’est Georgina Rizk, Miss Liban puis Miss Univers en 1971. Moi, c’est le chanteur et acteur égyptien Moharam Fouad.
L’intrigue : Adel est un jeune homme (Moharam Fouad qui joue le rôle a plus de quarante ans, c’est à dire qu’il a presque vingt ans de plus que sa partenaire !) qui réside dans le quartier des Pyramides et qui gagne sa vie comme guide touristique. Dans l’un des groupes de touristes qu’il conduit, il fait la connaissance d’une jeune et très belle Libanaise. Adel apprend que c’est Miss Univers. Malgré leurs différences, ils sympathisent immédiatement puis très vite deviennent amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, la jeune femme est déjà fiancée à un millionnaire avec qui elle doit effectuer un long périple. Adel décide de la suivre et ils se retrouveront à chaque étape du voyage.
Pieds Nus sur un Pont d'Or (Hafiat alaa jisr aldhahab, 1976)
avec Hussein Fahmy (Ahmed), Mervat Amin (Camélia), Adel Adham (Aziz), Abdel Moneim Ibrahim (Mahjoub, l’assistant d’Ahmed), Nagwa Fouad (Rouhya, l’ancienne maîtresse d’Ahmed), Mariem Fakhr Eddine (Liliane, la mère de Camélia), Ahmad Tawfiq (Shukri Abdel Hamid), Shafiq Jalal (le chanteur), Myrna Loy (une amie de la mère de Camélia)
Scénario : Ibrahim El Wardani et Abdel-Hay Adib
Musique : Hani Mehanna
Production : Abbas HelmyCamélia est une jeune fille d’Alexandrie qui rêve de devenir actrice. Un jour, elle fait la connaissance du célèbre réalisateur Ahmed Sameh. Ce dernier est tout de suite séduit par cette jeune fille à la fois candide et passionnée. Il accepte de la faire jouer dans son nouveau film. La mère de Camélia est d’abord très réticente à ce projet mais quand Ahmed vient lui-même lui présenter son travail, elle est rassurée et donne son autorisation. Camélia peut enfin faire ses premier pas au cinéma. Entre elle et son réalisateur, la complicité ne tarde pas à prendre les couleurs de l’amour, ce qui rend furieuse Rouhya, une actrice et danseuse du film qui jusqu’alors était la petite amie d’Ahmed. Mais désormais pour ce dernier, une seule femme compte, c’est Camélia. Un soir alors que les deux tourtereaux passent la soirée dans un cabaret, le puissant homme d’affaires Aziz apparaît entouré de toute un cour. Il s’installe à quelques tables du couple. Aziz est tout de suite subjugué par la beauté de Camélia. Il est bien décidé à la conquérir et il a déjà un plan de bataille : il gagne la confiance de la mère et devient l’un de ses intimes…
La Panthère Noire (Alnemr Al Aswad, 1984)
avec Ahmed Zaki (Mohamed Hassan El Masry), Ahmed Mazhar (l’entraîneur de boxe grec), Wafaa Salem (Helga), Youssef Fawzi (le collègue raciste de Mohamed), Ehsan Sherif (la mère de Mohamed), Ibrahim Kadri (le père de Mohamed), Nabila Hassan (la cousine de Mohamed), Mohamed Al Serafy (le père d’Helga), Hussein Al Sharif (Medhat), Fatma Wagdi (une cliente du père de Mohamed), Ismaïl Abdel Majid (le chef d’atelier)
Scénario : Ahmed Abou El Fath, Bashir Al Diq
Musique : Gamal Salamah, Abdel Rahman Al Abnoudy, Ahmed Ibrahim
Biographie. Avec l'aide de sa mère, Mohamed Hassan El Masry émigre en Allemagne pour échapper à la pauvreté. Dans les premiers temps, il doit affronter maintes difficultés : il ne connaît ni la langue ni la culture allemandes, il est victime de racisme. Heureusement, il fait la connaissance d’une jeune femme qui connaît l’arabe. Elle lui apprend les rudiments de sa langue natale. Il commence par gagner sa vie comme ouvrier d’usine puis il se lance dans la carrière de boxeur professionnel. Grâce à son entraîneur d’origine grecque, il devient un champion célèbre. On le surnomme « la Panthère Noire ». D'après une histoire vraie.
Notre avis : un récit édifiant dans lequel Ahmed Zaki fait tout son possible pour donner du relief à son personnage qui en manque singulièrement. La jeune Allemande qui accompagne le héros est jouée par Wafaa Salem, une actrice d’origine syrienne âgée de vingt ans. Elle n’avait jusqu’ici tourné que dans un seul film quelques années auparavant. On raconte qu’Atef Salem l’avait rencontrée à l’institut supérieur du cinéma du Caire et lui avait aussitôt proposé le premier rôle féminin dans sa « Panthère Noire ». Nous avons peine à saisir les raisons de son enthousiasme. Ahmed Mazhar est en revanche très convaincant en vieil entraîneur de boxe, un rôle très éloigné de ceux qu’on lui confie d’ordinaire.
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