mercredi 30 décembre 2020

Les réalisateurs : Hassan Amar (1919-?)

حسن عامر

Après des études aux Etats-Unis, Hassan Amar commence à travailler pour le cinéma en 1948. Il écrit un scénario pour Mahmoud Ismaïl puis il réalise deux films, l’un en 1952 et l’autre en 1955.
Celui de 1952, la Photo de Mariage avec Fayrouz, se verra décerner le titre de meilleur film de l’année par le Centre catholique égyptien.



Un seul film d'Hassan Amar a fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


La Photo de Mariage (Soreat al zefaf, 1952)
avec Fayrouz (Hoda), Mohsen Sarhan (Salah), Zahrat Al Oula (Tuha), Mahmoud El Meleigy (Abou Al Dahab, le riche marchand), Mary Moneib (la belle-mère), Wedad Hamdy (la sœur d’Abou Al Dahab), Ismail Yassin (Hanafi), Naima Wasfi (la directrice de l’école), Ensherah El Alfy (l’institutrice), Sayed Ismaïl (le chanteur), Tousoun Motamad (le marchand), Riad El Kasabgy (un homme de main d’Abou Al Dahab)
Scénario : Galil El Bendary, Docteur Hakim, Hassan Amar
Musique : Ahmed Sedky
Production : Hassan Amar


Salah, un jeune ingénieur, est marié à Tuha. Les deux époux mènent une existence modeste mais ils seraient parfaitement heureux si avec eux ne vivait pas la mère de la jeune femme. Le comportement déplaisant de la vieille dame finit par conduire le couple au bord de la rupture. Un jour, on propose à Salah un poste au Soudan avec un très gros salaire. La belle-mère exige que sa fille reste avec elle en Egypte. Malgré l’insistance de Salah pour que sa femme l’accompagne, rien n’y fait. Ils divorcent et le jeune ingénieur se rend seul au Soudan. Tuha découvre peu après qu’elle est enceinte. Elle envoie aussitôt un message à son ex-mari mais elle ne reçoit aucune réponse. Elle met au monde une petite fille qu’elle prénomme Hoda. Les années passent. Malgré ses lettres, la jeune mère n’a plus eu aucune nouvelle de Salah. Quand ce dernier revient enfin en Egypte, il ne sait toujours pas qu’il est le père d’une enfant. Il se rend à son ancien domicile pensant y trouver Tuha mais celle-ci a déménagé sans laisser d’adresse. En fait, elle réside dans une maison qui appartient à un riche commerçant, Abou Al Dahab. Ce dernier souhaiterait épouser la jeune femme mais elle a constamment repoussé ses avances, espérant toujours retrouver un jour le père de sa petite fille. Pour son malheur, elle va découvrir qu’Abou Al Dahab n’est pas un homme qui renonce facilement…

mardi 29 décembre 2020

Les réalisateurs : Mounir Al Toni (1935-2013)

منير التوني

Mounir Al Toni fut à la fois acteur et metteur en scène. Il a réalisé quelques films au début des années 70 mais l’essentiel de sa carrière se fera à la télévision et au théâtre.


Deux films de Mounir Al Toni ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Trois Menteurs (Alkadabin althlath, 1970)

Scénario : Mohamed Othman et Ashour Alish
Musique : Saïd Salama


Film à sketches. Première histoire : Amin El Heneidy (Zaghoul, le chauffeur routier), Fathya Abdel Ghani (la femme de Zaghoul), Fayza Fouad (Fifi, la danseuse), Madiha Kamel (Soraya), Mumtaz Abaza (Mohsen) 
Après sa journée de travail, Zaghoul a décidé d’aller se divertir au cabaret avec tous ses collègues. Il avait promis ce soir-là à sa femme de l’accompagner au cinéma mais, grâce à un petit mensonge, il parvient aisément à se libérer. Quand il entre dans l’établissement avec ses amis une surprise l’attend. Le directeur du lieu et tout le personnel s’empressent autour de lui. On installe les cinq hommes à une table et on leur sert bouteille de whisky après bouteille de whisky, « cadeaux de la maison ». En fait, tout le monde prend Zaghoul pour un chef de gang qui avait disparu de la circulation depuis un certain temps… 

Deuxième histoire : Abdel Moneim Ibrahim (le musicien Abdel Marjawi), Nabila Obeid (la femme d’Abdel), Ahmed Ghanem (le coiffeur), Ahmed Nabil (l’assistant du coiffeur), Mohamed Tawfiq (le médecin), Zizi Mostafa (la danseuse) 
Abdel Marjawi est un musicien dont la célébrité repose sur le mensonge. Il n’a aucun talent mais il a réussi à le cacher en s’appropriant les œuvres des autres (On apprendra plus tard qu’il a notamment repris la chanson du film de Claude Lelouch, Un Homme et une Femme). Il est marié à Zeizeit, une grande actrice. Le coiffeur de cette dernière rêve de devenir chanteur et avec son assistant il a composé quelques chansons qu’il voudrait présenter à Abdel Marjawi. Zeizeit organise la rencontre… 

Troisième histoire : Hassan Youssef (Saleh, l’ingénieur assistant), Nahed Sherif (la maîtresse de Saleh), Soheir El Barouni (l’épouse de Saleh) 
Saleh a épousé une femme pour son argent. Il ne l’aime pas et entretient une relation adultère avec une jeune fille très séduisante. Un jour, il emprunte la voiture de son épouse car il doit se rendre à Assouan pour son travail. En réalité, il part à Alexandrie pour une virée en amoureux avec sa maîtresse. Alors que tout se passe merveilleusement bien, survient un contretemps très fâcheux : les deux amants sont arrêtés par la police. Saleh est accusé d’avoir renversé un petit garçon sur la route et d’avoir pris la fuite…


L’égocentrique (achiqat nafsiha, 1972)
avec Fifi Saïd (la tante de Dalal), Badr Nofal (Joseph, le mari de la tante de Dalal), Omar Nagy (Farid), Nagla Fathy (Dalal), Chukry Sarhan (docteur Mukhtar), Salah Mansour (Othman), Hamdi Youssef (docteur Mafouz), Mervat Kazem (la mère du docteur Mukhtar), Ahmed Abdel Halim (docteur Badr Amin), Mahmoud Al Iraq (le père de Dalal)
Scénario : Bakr Al Sharqawy
Production : Mounir Al Toni


A la mort de ses parents, Dalal est confiée à sa tante et à son oncle. Ce dernier travaille dans la société du très riche et très puissant Othman Bey. Les années passent. Dalal est devenue une ravissante étudiante, un peu trop fière d’elle-même. Elle est entourée de prétendants mais elle les repousse tous par peur du mariage. Elle se souvient de ses parents et du calvaire de sa mère. Au début, son père aimait passionnément sa mère et puis, d’autres enfants sont venus, la beauté de celle-ci a disparu, son père est devenu agressif et il a fini par contracter un second mariage. Dalal a vécu cela comme un véritable traumatisme et elle en est même arrivée à souhaiter mourir avant de voir sa beauté disparaître. Pourtant, trois hommes ont une grande importance dans sa vie. Il y a d’abord, Farid, le secrétaire d’Othman qui l’aime passionnément, il y a ensuite le docteur Amin Badr qu’elle aime en secret et enfin il y a son professeur de psychologie à la faculté, le docteur Mukhtar. Elle a toujours cherché à se rapprocher de cet enseignant bien qu’il n’ait jamais manifesté un quelconque intérêt pour sa beauté. Mukhtar est aussi le neveu d’Othman Bey, le patron de son oncle. Lors d’un repas familial qui réunit Mukhtar , sa mère et Othman, on discute du choix d’une épouse pour le chef d’entreprise qui à soixante ans est toujours célibataire. Le nom de Dalal surgit dans la conversation. Tout le monde est d’accord pour dire que la jeune femme ferait une excellente épouse.


dimanche 27 décembre 2020

Rendez-vous avec la Vie (Mawid Maa El Hayat, 1953)

موعد مع الحياة
إخراج : عز الدين ذو الفقار


Ezzel Dine Zulficar a réalisé Rendez-vous avec la Vie en 1953.
Distribution : Faten Hamama (Amal), Shadya (Fatima), Chukry Sarhan (Ahmed), Omar El-Hariri (docteur Hamdouh), Abdel-Wares Asr (Oncle Hamza, le régisseur du domaine), Zinat Sedki (Zahra), Said Abou Bakr (l’invité alcoolisé), Nour El Demerdash (le cousin), Hussein Riad (docteur Ali Sabri), Ibrahim Hechmat, Ahmed Darwish, Rafeaa El Shal
Scénario : Youssef Issa et Ezzel Dine Zulficar 
Inspiré du film américain Victoire sur la Nuit d’Edmund Goulding (1939) 
Musique : Fathy Qoura, Mahmoud El Sherif, Mounir Mourad 
Production : les films Faten Hamama, Ramses Naguib

Hussein Riad



Abdel Wares Asr et Shadia



Faten Hamama



Chukry Sarhan



Saïd Abou Bakr et Faten Hamama



Faten Hamama et Chukry Sarhan



Zinat Sedki



Nour El Demerdash


Shadia et Omar El Hariri


















Résumé

Ali Sabri est un médecin réputé qui grâce à son travail a amassé une grosse fortune. Il a élevé seul sa fille unique Amal. C’est un père aimant et généreux pour qui seul compte le bonheur de son enfant. Afin qu’Amal ne souffre pas de solitude, il a accueilli chez lui Fatima, la fille de son régisseur. Les deux jeunes fille ont grandi ensemble comme des sœurs et elles ne se sont jamais quittées. Elles sont devenues de séduisantes jeunes femmes qui ne rêvent que d’une seule chose : l’amour. Fatima est tombée amoureuse du docteur Mamdouh, l’assistant du docteur Sabri mais celui-ci ne lui prête aucune attention, totalement accaparé par son travail. En revanche, le destin semble plus favorable à Amal. Celui qu’elle aime depuis l’enfance est de retour. Ahmed est le fils de l’ancien régisseur du domaine de son père. Il était parti à l’étranger pour terminer ses études et il revient avec un diplôme d’ingénieur en poche. Les deux jeunes gens découvrent qu’ils éprouvent les mêmes sentiments l’un pour l’autre. Ils envisagent de se marier malgré l’opposition du cousin d’Amal qui juge cette union déshonorante pour la famille. La situation s’éclaircit enfin pour Fatima : le docteur Mamdouh a enfin daigné s’intéresser à elle et lui a même déclaré sa flamme. Comble de joie : les deux couples annoncent publiquement leurs fiançailles en même temps lors d’une réception réunissant parents et amis. Mais tout s’assombrit brusquement : Amal s’effondre, inconsciente. Elle est aussitôt hospitalisée. Les examens révèlent une grave anomalie cardiaque. Les cardiologues annoncent au docteur Sabri que sa fille chérie n’a plus que quelques mois à vivre. Le père, terrassé par cette nouvelle, décide de cacher la vérité à Amal. Il met dans la confidence son assistant le docteur Mamdouh qui se chargera de surveiller discrètement l’évolution de la maladie. Le jeune médecin prend très à cœur sa tâche et profite de tous les prétextes pour se rapprocher d’Amal. Il finit par totalement négliger Fatima qui pense ne plus être aimée. La jalousie de cette dernière à l’égard de sa « sœur » croît chaque jour. Les événements prennent un tour vraiment dramatique quand Amal découvre la gravité de son état. Elle comprend que cette mort annoncée sera aussi un drame pour Ahmed qui sans doute ne s’en remettra pas. Elle prend alors une décision radicale : rompre pour permettre à l’homme qu’elle aime de continuer à vivre sans trop souffrir. Alors que son père part à l’étranger pour tenter de trouver un traitement qui la sauverait, Amal organise une soirée dans la grande maison paternelle. Elle a invité tous les noceurs qu’elle connaît. Elle s’enivre et se comporte de manière odieuse sous le regard exaspéré d’Ahmed. Cette situation alimente les soupçons de Fatima d’autant plus qu’à la fin de la soirée Amal et Mamdouh se sont éloignés pour converser longuement. Les jours qui suivent sont particulièrement éprouvants pour tout le monde. Amal ne supporte plus de voir tous ces gens qui souffrent à cause d’elle. Elle a décidé d’en finir : elle court vers la falaise avec la ferme intention de se jeter dans le vide. Mais miracle : elle s’évanouit à quelques centimètres du précipice tandis qu’elle est rejointe par tous ses proches. Parmi eux, il y a son père qui revient de son voyage avec d’excellentes nouvelles : il a trouvé un chirurgien allemand qui peut l’opérer. Enfin guérie, Amal retrouve Ahmed tandis que Fatima et Mamdouh sont plus amoureux que jamais.


Critique

Quand Faten Hamama tourne Rendez-vous avec la Vie, elle a 22 ans. Le metteur en scène, c’est son mari, Ezzel Dine Zulficar qu’elle quittera l’année suivante pour Omar Sharif. Grâce à lui, elle va enfin accéder aux premiers rôles dans des comédies romantiques et des mélodrames. Avec un autre grand cinéaste, Henry Barakat, Ezzel Dine Zulficar adopte une recette permettant d’utiliser toutes les facettes du talent de Faten Hamama. Dans la plupart des films que l’un et l’autre lui feront tourner, on retrouve les procédés du flash-back et de la voix-off. C’est à chaque fois une jeune fille qui raconte les événements dramatiques auxquels elle a été mêlée. A l’écran, la présence magnétique de la jeune actrice d’une beauté sans égal, en off, la tessiture si particulière de sa voix à la fois grave et juvénile. D’un côté, les images nostalgiques d’une innocence à jamais perdue, de l’autre, le doux murmure d’une âme mortellement blessée qui se confie. Tous ces éléments composent un mélange unique qui ne manque pas de produire chez le spectateur une intense émotion. Et sans jamais se lasser, nos deux cinéastes reprendront maintes fois ces deux procédés. En 1959, Henry Barakat y aura encore recours pour son chef d’oeuvre L’appel du Courlis d’après un roman de Taha Hussein. 

Ce Rendez-vous avec la Vie ne fait pas exception à la règle : on est d’abord frappé par la beauté de l’actrice et le réalisateur multiplie les gros plans de son visage, comme hypnotisé par la pureté des traits, la sensualité de la bouche et surtout la courbe parfaite des deux grands yeux. On doit aussi louer la performance vocale que constitue la lecture du long monologue en voix off. Le charme opère, comme toujours et tous les autres acteurs du films sont réduits à la fonction de faire-valoir de la star. Même Shadia fait pâle figure à côté de sa jeune collègue, bien qu’ elle chante avec grand talent dans l’une des scènes les plus importantes du film. Une mention spéciale tout de même à Nour El Demerdash qui est parfait en jeune homme hautain et méprisant. 
Mais voilà, il y a le scénario : il exploite toutes les grosses ficelles du mélodrame jusqu’au dénouement tellement prévisible qu’on en est un peu gêné pour les « auteurs » . Dans ce film, les personnages pleurent beaucoup, vraiment beaucoup. Vouloir émouvoir le public en montrant un père au désespoir qui tente de cacher maladroitement ses larmes en présence de sa fille gravement malade n’est déjà pas d’une grande subtilité mais nous infliger ce jeu à chaque scène réunissant les deux personnages finit par produire l’effet inverse de celui escompté. Oui, on s’ennuie dans ce Rendez-vous avec la Vie qui n’en finit pas d’accumuler les clichés larmoyants et on préfère voir Faten Hamama dans des rôle moins stéréotypés et plus ambigus. Il est vrai aussi que la Dame de l’écran a conquis le cœur du public populaire en incarnant comme ici les jeunes filles pures et généreuses, qui aiment tout le monde et que tout le monde aime mais que le destin frappera de manière bien cruelle.

Appréciation : 2/5
**

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mercredi 23 décembre 2020

Les réalisateurs : Omar Abdel Aziz (né en 1953)

عمر عبدالعزيز

Omar Abdel Aziz est diplômé de l’institut supérieur du Cinéma du Caire (1976). Il débute comme assistant réalisateur pour son frère, le cinéaste Mohamed Abdel Aziz. C’est ainsi qu’on retrouve son nom au générique des comédies les plus célèbres de ce dernier. Omar Abdel Aziz réalise son premier film en 1982, Qu’il repose en Paix avec Farid Shawqi et Yousra. Cette même année, il tourne un remake de The Party de Black Edwards sous le titre d’Un Invité très Spécial. Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, il travaille aussi pour la télévision comme réalisateur de séries.


Trois films d'Omar Abdel Aziz ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Rien à faire, c’est ainsi (Tgebha keda Tgelha Keda Heya Keda, 1983) 
avec Madiha Kamel (Souad), Samir Ghanem (Hassan), Farouk El Feshawi (Ezzat), Layla Olwi (Magda), Ibrahim Saafan (Amin Effendi, Waheid Seif (Hamdy), El-Montaser Bellah (Moselhi), Soheir Zaky (danseuse), Soheir Salem (Nabila), Mahmoud Al Zohairy (le directeur), Hussein Al Sharif (l’officier de police), Shokry Mansour (le père de Magda), Samia Mohsen (la mère de Magda) 
Scénario : Ahmed Abdel Wahab 
Musique : Fouad El Zahry (qui est crédité pour la bande originale et non pour la musique accompagnant les danses. La contribution de Fouad El Zahry est donc très modeste car le film comporte assez peu de scènes avec musique. De plus, parmi celles-ci, la plus longue est une course poursuite chorégraphiée et comme accompagnement musical, on s’est contenté de reprendre la bande originale de West Side Story !)


Hassan et Ezzat travaillent dans la même société et partagent le même appartement. Hassan avoue à son compagnon qu’il est amoureux de Soad, la secrétaire de leur directeur. Sa timidité l’empêche de se déclarer et il demande à Ezzat de parler à la jeune femme en son nom. Ezzat est très embarrassé car lui aussi est amoureux de Soad mais il finit tout de même par accepter de se faire le porte-parole de son ami. Lors de leur conversation, la secrétaire lui explique qu’elle n’est pas amoureuse d’Hassan car elle aime un autre homme. Et Ezzat comprend que cet homme, c’est lui-même…

Notre avis : une contribution exemplaire à l’enlaidissement progressif (et irrémédiable ?) du cinéma égyptien tel qu’on peut l’observer à partir de la fin des années soixante-dix. Ce film est à lui tout seul une anthologie du n’importe quoi et du n’importe comment. Il semble avoir été tourné dans une grande improvisation et pour chaque scène, les acteurs sont placés dans des lieux dont le choix n’a pas dû exiger beaucoup d’efforts aux « repéreurs » . Le plus souvent, pour masquer la misère, on filme en plans américains ou en plans rapprochés si bien que le spectateur n’aperçoit derrière les acteurs qu’un bout de mur lépreux ou une moitié de fenêtre aux volets clos. Deux scènes en extérieur mériteraient de recevoir le prix du décor le plus laid et le plus déprimant de la décennie : celle de la bagarre sur la plage et celle de la course poursuite « dansée » (on aimerait connaître le nom du chorégraphe pour le féliciter) dans un jardin public. Le scénario ? On raconte qu’il n’a fallu qu’une nuit à l’équipe pour en échafauder les grandes lignes. On s’en doutait.


Ici Le Caire (Hona Elqahera, 1985)
avec Muhammad Subhi (Sanussi), Souad Nasr (Sabrina), Medhat Ghaly (le directeur de l’hôtel), Ahmad Abu Abya (le chauffeur de taxi), Adawy Gheith (le directeur de la chambre d’agriculture), Sayed Sadek (le propriétaire du magasin de jouets), Mustafa Tawfiq (Fathy), Adel Abu Al Ghit (l’homme à l’arrêt de bus), Ahmad Al Adal (le conducteur agressif), Ali El Sherif El Sagheer (le pickpocket), Bondok Hassan (le vendeur d’eau), Fayza Abdel Gawad (la femme violente)
Scénario : Saïd Mohamed Marzouk
Musique : Modi El Imam
Production : Films Mohamed Youssef


Sanussi est employé à la chambre d’agriculture de Louxor. Il a inventé un procédé pour améliorer la qualité du pain et augmenter sa conservation. Il doit se rendre au Caire pour présenter au ministère son invention. Sabrina, sa femme, l’accompagne. C’est la première fois qu’ils ont l’occasion de visiter la capitale. Après un voyage en avion qui fut une première épreuve, le couple est pris en charge par un taxi dès son arrivée à l’aéroport. Sanussi et Sabrina ne savent pas encore qu’ils vont devoir affronter bien des désagréments et bien des vicissitudes dans les rues effervescentes de l’une des plus grande ville du monde…


Les Joueurs  (Allaeiba, 1987)
avec Hussein Fahmy (Aziz, le directeur de la société), Yousra (Soso), Sayed Zayan (Basaber), Hassan Mostafa (Chawki, l’un des deux propriétaires de la société), Hamdy Youssef (Mansour, l’un des deux propriétaires de la société), Fouad Khalil (le voisin de Soso), Abdel Ghany Nasser (le directeur de la sécurité de la société), Abdallah Meshref (le domestique), Ola Ramy (Gigi), Thuraya Ezzelddin (la secrétaire), Nabawyah Saïd (la mère de Basaber)
Scénario : Ahmed Samir
Musique : Munir El Wasimi
Production : Medhat Al Sharif

Un remake du film américain Un fauteuil pour deux (Trading Places), réalisé par John Landis et sorti en 1983.


Chawki et Mansour avaient créé une société financière qui vivotait jusqu’à ce qu’ils en confient la direction à Aziz. Grâce à la rigueur de ce dernier, l’entreprise s’est rapidement développée et a généré des profits de plus en plus importants. Les deux propriétaires étaient ravis et Aziz menait grand train : il vivait dans un luxueux appartement, possédait une voiture avec chauffeur et s’apprêtait à épouser une jeune parente des deux fondateurs. Mais depuis peu, le marché est entré en récession et les bénéfices de la société ont fondu comme neige au soleil. Chawki et Mansour sont très inquiets. C’est alors qu’ils rencontrent un agent financier au chômage qui leur promet monts et merveilles. Les deux frères décident de se débarrasser d’Aziz pour confier la direction de leur société à ce « sauveur ». ils chargent leur directeur de la sécurité de tout entreprendre pour éliminer celui qui leur a pourtant fait gagner tant d’argent. En quelques heures, Aziz va tout perdre. On va l’accuser de détournement de fonds et on va le jeter en cellule le temps que son appartement soit perquisitionné. Tous ses biens sont saisis et cerise sur le gâteau : le directeur de la sécurité paie une prostituée pour qu’elle embrasse Aziz sous les yeux de sa fiancée qui rompt sur le champ. L’ancien chef d’entreprise est au désespoir mais la prostituée, qui a pourtant contribué à sa chute, va le prendre sous son aile…

mercredi 16 décembre 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 décembre)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Jeudi 31 décembre à 18h30

La Mère de la Mariée d'Atef Salem (Oum el Aroussa, 1963)
avec Hassan Youssef, Madiha Salem, Taheya Carioca, Imad Hamdi, Adly Kasseb, Soleiman El Gendy, Khayria Ahmed, Hussein Ismaïl
Scénario : Abdel Hay Adib
Histoire : Abdel Hamid Gouda El Sahar
Production : Naguib Khoury
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. Ceux-ci ne leur laissent aucun répit. Lors d’une fête, leur fille aînée rencontre un jeune garçon. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.


Mercredi 30 décembre à 16h30

L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza, Shadia, Abdel Moneim Ibrahim, Shwikar, Hassan Fayek, Zeinat Olwi, Wedad Hamdy, Zeinab Sedky, Mahmoud Lotfi, Helen, Ahmed Amer 
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Ali El-Zorkani 
Musique : Fouad El Zahry 
Production : Gamal El Leithy Films
appréciation : 3/5


Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.


Mardi 29 décembre à 18h30

Le secret d'une Femme d'Atef Salem (Serr Emra'a, 1960)
avec Hoda Soltan, Imad Hamdy, Salah Zulficar, Aïda Helal, Omar El-Hariri, Nagwa Fouad, Abbas Rahmy, Nazim Sharawi, Victoria Hobeika, Ahmed Louxer, Nabil El Alfy, Saïd Khalil 
D’après une histoire de Raphaël Gabbour
Scénario et dialogues : Youssef Issa 
Musique : Ahmed Fouad Hassan, Mounir Mourad, André Ryder, Fathy Koura


Thriller. Raouf est un entrepreneur fortuné qui se retrouve veuf avec une petite fille à élever. Il se remarie mais très vite ses relations avec sa nouvelle épouse se dégradent. Pour échapper à une existence conjugale peu satisfaisante, il sort régulièrement avec ses amis. Un jour, il fait la connaissance d’une danseuse, Fatiah. Elle est orpheline et elle doit travailler pour subvenir aux besoins de son jeune frère Ahmed qui a grandi loin d’elle. Il est maintenant étudiant en droit et il veut devenir avocat. Entre Raouf et Fatiah, la complicité est immédiate et ils deviennent amants. Raouf s’investit dans cette liaison d’autant plus que sa femme est devenue la maîtresse de Rachid, son ami avocat…


Lundi 28 décembre à 16h30

Le Grand Bouffon de Youssef Chahine (Al Moharrag al Kabir, 1952)
avec Youssef Wahbi, Faten Hamama, Nabil Al Alfi, Hassan Fayek, Ferdoos Mohamed, Serag Mounir, Wedad Hamdy, Samia Roshdi, Mohamed Shawkiy, Ragaa Youssef 
Scénario : Mohamed Abou Youssef, Mahmoud Ismaïl, Youssef Chahine 
D’après un roman de l’auteur britannique Shelley Smith


Comédie musicale. Shihata est employé dans une grande entreprise dirigée par une femme. Celle-ci pour pouvoir épouser à nouveau son précédent mari dont elle a été divorcée déjà trois fois, demande à Shihata de se marier avec elle (le Coran, sourate de la vache : « S’il divorce d’avec elle (la troisième fois), alors elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’en aura pas épousé un autre »). Il accepte. A peine sont-ils mariés que la femme décède. Shihata hérite de sa fortune…


Dimanche 27 décembre à 16h30

Le Mariage Moderne de Salah Karim (Alzawaj a'ala altariqat alhaditha, 1968) 
avec Soad Hosny (Noha), Hassan Youssef (Ahmed, le cousin de Noha), El Deif Ahmed, Samir Ghanem, (Samir), George Sedhom, Mohamed Reda (le père de Noha), Fatima Mostafa (la mère de Noha), Abdel Moneim Ibrahim (Kamal), Abbas Fares, Hassan Mostafa, Alya Abdel Moneim (Aziza, la sœur de Noha), Atef Makram, Inas Abdallah (la mère d'Ahmed), Eskandar Menassa (Hussein, le mari de la mère d'Ahmed), Helmy Hilaly, Badr Nofal 
Scénario : Salah Karim 
Musique : Saïd Salama, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismail


Comédie musicale. Noha et son cousin Ahmed sont étudiants dans la même école d’ingénieur. Cet été, ils ont décidé de passer leurs vacances dans un camp près de la mer avec un petit groupe de leurs condisciples. Un jour, Ahmed part à la pêche sur un petit canot à moteur. Il tombe en panne en pleine mer et doit rejoindre le rivage à la nage. Noha est terriblement inquiète. Quand enfin Ahmed reparaît, elle comprend combien il lui est cher. C’est ainsi qu’entre les deux cousins va se nouer une tendre idylle. Ils ont décidé de se marier après les vacances mais les parents de Noha ne l’entendent pas ainsi. Un autre prétendant a leur faveur…


Samedi 26 décembre à 18h30

Ashour, Coeur de Lion d'Hussein Fawzi (Ashour Qalb Al Assad, 1961) 
avec Abdel Salam Al Nabulsi (Ashour), Zahrat Al Oula (Nadia), Abdel Moneim Ibrahim (Abdo, l’ami d’Ashour), Taheya Carioca (la propriétaire du café), Nagwa Fouad (Amal), Samir Shedid (Fathi), Nahed Samir (la mère de Nadia), Rushdy Abaza (lui-même), Thuraya Fakhry (la mère d’Amal), Abdel Ghani El Nagdi, Kanaan Wasfy, Ibrahim Kadri, Samiha Mohamed 
sur une idée de Rushdy Abaza 
Scénario : Ahmed Kamel Hefnawi 
Musique : Ali Ismaïl 
Production : les films Rushdy Abaza 
Dans ce film Abdel Salam Al Nabulsi joue le rôle d’un étudiant en sport alors qu’il a 62 ans. Magie du cinéma !

Ashour est étudiant à l’institut du sport. C’est un garçon fluet qui ne peut rivaliser avec les athlètes qu’il côtoie chaque jour. Pourtant il rêve de remporter les tournois dans lesquels s’affrontent les étudiants de l’école. Ainsi il pourrait séduire la jolie fille dont il est tombé amoureux. Un jour, il fait la connaissance d’un savant qui lui dit avoir inventé un sérum capable de décupler les forces. Ashour accepte de le tester. Et ça marche ! Il va devenir un champion ! 


Vendredi 25 décembre à 22h

L’espoir de ma vie de Seif El Din Shawkat (Amany Al Omr, 1955)
avec Saad Abdel-Wahab, Magda, Zahrat Al Oula, Abdel-Wareth Asar, Mimi Chakib, Mohamed Tawfik, Hussein Ismaël, Soliman Naguib, Salah Nazmi, Samia Roshdi, Wedad Hamdy, Ferdoos Mohamed 
Scénario et dialogues : Seif El Din Shawkat, Abdel Wareth Asar, Hassan Tawfik 
Musique : Saad Abdel Wahab et Mohamed Abdel Wahab


Drame sentimental. Sherif est un jeune avocat qui vit dans une maison appartenant à Taher Massoud, un riche homme d’affaires parti en voyage pour quelque temps. De son balcon, il peut voir la grande demeure qu’occupe son propriétaire. Ce dernier rentre enfin et Sherif découvre qu’il a une fille nommée Layla. Ils font très vite connaissance et ont souvent l’occasion de se rencontrer. Ils finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Alors que Sherif s’apprête à demander la main de Layla à son père, il découvre que la jeune fille est déjà promise à un autre homme. Fou de chagrin, Sherif trouve refuge à la campagne. Là, il fait la connaissance d’une jeune artiste peintre…


Jeudi 24 décembre à 18h30

La Maîtresse de Maison d’Ahmed Kamal Morsi (Sitt al Bayt, 1949)
avec Faten Hamama (Elham), Imad Hamdy (Nabil), Zeinab Sedky (la mère de Nabil), Mona (Madiha, l’amie d’Elham), Thuraya Fakhry (la mère de Bashir), Mohamed Kamel (Bashir, le serviteur de Nabil), Hosna Suleiman (la servante d’Elham) , Naima Akef (la danseuse), Mahmoud Shoukoko (le chanteur), Soad Mekawy (la chanteuse), Abdel Mona'em Saoudi (le docteur), Zaki Ibrahim (le directeur de la société) 
Une histoire d'Abou Al Seoud Al Ebiary 
Scénario : Henry Barakat et Ahmed Kamel Morsi 
Musique : Morsi Gamil Aziz, Hiram Ghamarawy, Abdel Aziz Mahmoud, Hassan Al Imam, Izzat El Gahely, Mahmoud Shoukoko


Nabil est un ingénieur qui vit avec sa mère très malade. Un jour, il demande à son médecin de lui envoyer une infirmière parce que sa mère se sent très fatiguée. C’est une jeune femme douce et charmante qui se présente. Elle s’appelle Elham. Au fil de ses visites, Nabil apprend qu’Elham est une jeune fille de bonne famille qui travaille bénévolement comme infirmière pour le Croissant Rouge. Les deux jeunes gens sympathisent et sortent régulièrement ensemble. L’amour s’en mêle et ils se marient. Elham s’installe peu après dans la maison de sa belle-mère. Avec cette dernière, les relations sont tendues. La vieille dame la considère comme une intruse qui veut prendre sa place. Elle essaie de convaincre son fils d’épouser une autre femme car elle croit qu’Elham est stérile. Celle-ci ne supporte plus le comportement de sa belle-mère : elle décide de quitter la maison. Dans sa précipitation, elle tombe dans l’escalier…


Mercredi 23 décembre à 16h30

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958) 
avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad l’architecte qui était amoureux de Sharifa), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik, un ami d’Hussein), Zeinat Olwi (la danseuse lors du second mariage de Sharifa), Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat, un ami d’Hussein), Soheir El Baouni (une amie d’Hussein), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa) 
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy 
Musique : Fouad El Zahry 
Production : Ramses Naguib


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la ville du Caire. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa, une jeune fille qui réside avec ses parents dans un appartement en face du sien. Souvent, il l’observe de sa fenêtre et elle manifeste toutes les qualités qu’il souhaite trouver chez une femme. Avec l’aide de ses amis, il entre en contact avec Sharifa puis après les tractations traditionnelles entre parents, c’est le mariage. Le jeune couple part en voyage de noce à Fayoum mais le séjour est soudain gâché par une découverte que fait Hussein : il apprend que sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. De retour au Caire, il demande le divorce… 


Mardi 22 décembre à 16h30

Le Roi du Pétrole d’Hassan El Seifi (Malik albitrul, 1962) 
avec Ismaïl Yassin (Hassouna, le vétérinaire), Thuraya Fakhry (la mère d’Hassouna), Nagwa Salem (la sœur d’Hassouna), Zahrat Al Ola (Salwa, la fille d’Abdul Mutaal), Stephan Rosti (Abdul Mutaal), Abdel Moneim Ibrahim (Taysir, le cousin de Salwa), Saïd Khalil (l’ingénieur), Abdelghani Al Nagdi (Hassanein, un domestique), Abdel Salam Mohamed (Hindawi, un domestique), Hussein Ismail (Hussein, un domestique) 
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary 
Production : Aflam Misr Algadida


Hassouna a terminé ses études de vétérinaire. Après avoir obtenu son diplôme, il décide de s’installer dans son village natal. Il y retrouve sa mère et sa sœur qui cultivent les terres que leur père leur a laissées à sa mort. Hassouna est amoureux de Salwa qui a fait les mêmes études que lui. Salwa est la fille d’Abdul Mutaal, le seigneur du village. Pour ce dernier, il est hors de question que le fils d’un paysan pauvre devienne son gendre. Il destine sa fille à son neveu qui le seconde dans ses affaires. Mais ce grand propriétaire aimerait bien récupérer les terres de la famille d’Hassouna et quand il découvre que ces champs cacheraient un gisement de pétrole, il est prêt à négocier avec le jeune vétérinaire…


Lundi 21 décembre à 22h

Quatre filles et un officier d'Anwar Wagdi (Arba banat wa dabit, 1954)
avec Negma Ibrahim, Naïma Akef, Anwar Wagdi, Zinat Sedki, Wedad Hamdy, Abdel Wares Asr, Amina Risk, Ragaa Youssef, Awatef Youssef, Lebleba, Fouad Fahim, Ahmed Darwich, Shafik Nour El Din, Zizi El Badraoui, Samïa Mohamed
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Anwar Wagdi Musique : Mounir Mourad, Ahmed Sabra, André Ryder, Fathy Qoura


Comédie musicale. Naima est une jeune orpheline qui a été placée dans une maison de correction dirigée d’une main de fer par Madame Sakinah. Elle est tombée amoureuse de Wahid, l’officier chargé de la discipline et de la sécurité au sein de l’établissement. Celui-ci s’oppose aux méthodes brutales de la direction et fait preuve de bienveillance et de générosité à l’égard de toutes les pensionnaires. Naïma trouve tous les prétextes pour se retrouver en tête-à-tête avec Wahid. Un soir au dortoir, Naima montre à ses trois meilleures camarades la photo que l’élu de son cœur a accepté de lui donner. Pour échapper à la surveillance de la gardienne, elles se sont réfugiées sous un lit et l’une des filles tient une bougie allumée. Soudain, la literie s’embrase. En quelques secondes, les flammes se propagent à l’ensemble des lits du dortoir. C’est l’incendie…


Dimanche 20 décembre à 16h30

Une Ville se déchaîne d’Helmy Rafla (Thawrat el madina,1955) 
avec Sabah (Fatima), Mohamed Fawzi (Ahmed), Hussein Riad (le père de Fatima), Qadria Kamel (la tante de Fatima), Ahmed Allam (Haj Saber, le propriétaire de l’usine), Doha Amir (Fatima enfant), Wedad Hamdy (la servante), Suleiman al-Guindy (le petit garçon Al Wadi Galal), Abdel Moneim Ismail (le père de Al Wadi), Ragaa Youssef (la danseuse), Horeya Hassan (la chanteuse)
Scénario : Nairuz Abdel Malek 
Musique : Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Riad El Sonbati, Mohamed Fawzi, Ali Farraj 
Production : les films du Lotus (Assia Dagher)


Mélodrame musical. La mère de Fatima est morte en lui donnant naissance. Sa tante et sa grand-mère avaient perdu la vie dans les mêmes circonstances. Depuis ce drame, Salim, son père, est convaincu que toutes les femmes de la famille sont condamnées à subir le même sort. Il a décidé que Fatima ne se marierait jamais et qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Dès son plus jeune âge, il lui a interdit de fréquenter les garçons et lui a imposé une éducation d’une grande sévérité. Un jour, ils partent tous les deux pour une courte escapade au Caire. A leur retour, ils découvrent que leur maison et l’atelier de verrerie du père ont été totalement détruits par un incendie. Ils n’ont plus rien. Heureusement, le riche propriétaire d’une usine de verrerie propose à Salim une place comme contremaître dans son établissement et il lui offre même un logement dans son domaine. Le père de Fatima accepte le travail mais refuse le logement : il sait que l’industriel a un fils de l’âge de sa fille. Les années passent. Fatima est devenue une jeune femme et Ahmed, le fils du propriétaire de l’usine qui avait séjourné à l’étranger pour ses études, est de retour…


Samedi 19 décembre à 12h30

Layla l'étudiante de Togo Mizrahi (Leila, bint madaress, 1941)
avec Youssef Wahby, Layla Mourad, Mimi Shakib, Mohsen Sarhan, Beshara Wakim, Zaki Ibrahim, Mohamed Kamel 
Scénario : Togo Mizrahi 
Musique : Zakaria Ahmed, Mohamed Al Qasabji, Riad El Sonbati


Drame. Joseph est un écrivain qui vit avec son frère dans une grande maison austère. Leila est leur cousine. Elle a perdu ses parents dans un accident de voiture quand elle était petite. Elle vient de terminer ses études et au sortir du pensionnat, elle s’installe chez ses cousins. Dès son arrivée, elle crée autour d’elle une atmosphère de joie et de bonheur à laquelle Joseph n’est pas insensible. Pour paraître plus jeune, il enlève ses lunettes et se rase la moustache. Une jeune femme que l’écrivain a rencontré lors d’une fête entreprend de le séduire. Elle prétend s’intéresser à l’art et à la littérature. Il n’en faut pas plus pour que Joseph décide de l’épouser. Il ne va pas tarder à déchanter…


Vendredi 18 décembre à 18h30

Seconde Rencontre d’Hassan El Seifi (Alliqa' alththani, 1967) 
avec Ahmad Mazhar (docteur Raafat), Soad Hosny (Hoda), Zahrat Al Oula (la mère de Hoda), Hassan Youssef (Hassan, l’officier de marine), Kamal Yassin, Khadiga Mahmoud, Soheir Magdy (la danseuse) 
Une histoire de Youssef El Sebai 
Scénario : Mohamed Othman 
Musique : André Ryder et Mohamed Abdel Wahab


Le docteur Raafat est depuis longtemps amoureux d’Hoda, la fille de son professeur mais celle-ci s’est éprise d’Hassan, un jeune officier de marine. La mère de la jeune fille s’oppose à cette liaison. A la mort de son mari, elle a sombré dans une profonde dépression et elle a perdu la vue. C’est le docteur Raafat qui l’a soignée et guérie. Si bien que pour elle, les choses sont très claires : il a été son sauveur, il sera son gendre ! Malheureusement, sa fille ne l’entend pas ainsi. Certes, elle a beaucoup d’affection pour le docteur Raafat mais c’est avec Hassan qu’elle veut faire sa vie. Devant partir en mission pour un certain temps, l’officier de marine se présente au domicile de sa bien-aimée pour faire sa demande en mariage. La mère d’Hoda est intraitable : il n’aura pas la main de sa fille… 

On pourra noter la très grande similitude de ce film avec celui d’Henry Barakat, « Nuit de Noces », réalisé en 1965. On y retrouve Ahmed Mazhar en médecin et Soad Hosny en jeune fille qui doit épouser celui-ci bien qu’amoureuse d’un autre homme. 


Jeudi 17 décembre à 16h30

Le Grand Amour d’Henry Barakat (Alhabu alkabir, 1968) 
Farid El Atrache (Farid Ezzat), Faten Hamama (Hanan), Youssef Wahby (Ibrahim, le photographe), Abdel Salam El Nabolsi (Marwan), Eman (la femme de Marwan) 
Scénario : Henry Barakat et Kamel Al Telmissani 
Musique : Farid Al Atrache


Ibrahim est photographe, il vit seul avec sa grande fille Hanan qui travaille dans le commerce. Elle est chargé de la conception des vitrines d’un grand magasin de Beyrouth. Un jour, Ibrahim reçoit, un homme qui lui propose une mission. Cet individu s’appelle Marwan, c’est un millionnaire qui doute de la fidélité de sa femme. Il la soupçonne d’entretenir une relation extra-conjugale avec Farid Ezzat, un chanteur très célèbre. Il demande à Ibrahim de prendre des photos du couple adultère. Le vieux photographe a besoin d’argent et il accepte cette mission. Mais quand il développe les photos qu’il a pu prendre grâce aux indications données par Marwan, il s’aperçoit qu’on ne voit jamais le visage de la femme. Pourtant, le mari trompé en est sûr : c’est bien sa femme dans les bras du chanteur. Il décide de passer à l’action : il va se rendre à l’hôtel de Farid et tuer les deux amants. Hanan qui a tout entendu, veut empêcher le drame. Elle court en direction de l’hôtel de Farid mais Marwan est déjà là lui aussi et il brandit un revolver. Il n’y a plus un instant à perdre : Hanan trouve la chambre du chanteur. A travers la fenêtre, elle voit les amants s’embrasser fougueusement. Elle frappe du poing contre la vitre tandis que Marwan approche à grandes enjambées. .. Le mari hésite quelques instants devant la porte de la chambre puis entre enfin. Comme il s’en doutait, il découvre Farid Ezzat tenant une femme dans ses bras. Il profère des menaces en pointant son arme en direction du couple. L'homme se retourne découvrant le visage de sa partenaire : ce n’est pas l'épouse déloyale mais Hanan, la fille du photographe !


Mercredi 16 décembre à 22h

Yasmine d’Anwar Wagdi (1950)
avec Anwar Wagdi, Madiha Yousri, Zaki Rostom, Abdelhalim Nasr, Feyrouz, Reyad El Kasabgy, Zinat Sedki, Zaki Ibrahim, Mohamed Kamel, Violette Sidaoui, Philip Kemal, Tousoun Motamad, El Thoukhy Tawfiq, Shafiq Nour El Din, Gina, Ali Abdel Al, Mimi Aziz
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ebiary 
Musique : Mohamed El Bakkar, Mounir Mourad, Mahmoud El Sherif


Comédie musicale. Yasmine a été abandonnée à la naissance. Elle est recueillie par une bande de pickpockets qui l’élèvent et l’initient à leur « art ». Avec ses compagnons, Yasmine chante et danse dans des cabarets. Et tandis que les clients sont tout attendris par cette petite fille si talentueuse, elle en profite pour s’approcher d’eux et leur subtiliser argent et objets de valeur. Un jour, elle rencontre Wahid, un trompettiste au chômage. Il lui propose de créer un numéro à deux et lui demande surtout de ne plus voler. Yasmine accepte mais cette vie « honnête » finit par l’ennuyer et elle retourne chez ses amis pickpockets. Entretemps, Wahid découvre que Yasmine est la fille d’un homme très riche…



samedi 5 décembre 2020

Festival International de cinéma du Caire (Egypte)

مهرجان القاهرة السينمائى الدولى الدورة 42



Malgré la situation sanitaire, la quarante deuxième édition du festival international de cinéma du Caire a ouvert ses portes mercredi dernier. Cette année, ont été sélectionnés 83 films venant de 43 pays.

Dans la catégorie « compétition international », on trouve trois films égyptiens : 
deux longs métrages de fiction, A Propos d’Elle d’Islam El Azzazi et Couvre-feu d’Amir Ramses ; et un documentaire, Lift Like a Girl de Mayye Zayed.

 

mercredi 2 décembre 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 15 décembre)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Mardi 15 décembre à 22h

Les Hommes les Plus Forts d’Ahmed Al Sabawi (Aqwaa alrijal, 1993)
avec Nour El Sherif (Zaki), Soheir Ramzy (Alia, la femme de Zaki), Gamal Ismail (Oncle Saïd), Emad Moharam (le vendeur de voitures, propriétaire de l’appartement), Ahlam Helmy (Danseuse), Mahmoud Gawish (l’enfant), Mohamad Nagi (Abou Shanab), Khalil Morsy (le monstre), Ahmed Halawa (le chauffeur de bus), Soheir Shalaby (la journaliste de télévision), Mostafa Al-Shamy, Atia Eweiss, Sayed Sadek, Othman Abdel Moneim, Hagag Abdel Azim, Kamal El Zeiny, Hosny Abdul Jalil, Abdel Razek Fawzi 
Scénario : Aziz Nisin et Bassiony Othman
Musique : Gamal Salamah


Zaki est un honnête travailleur qui vit heureux avec sa femme et son fils. Dans son quartier, il est célèbre pour sa gentillesse. Mais depuis quelque temps, un criminel terrifie la ville et tous ceux qui l’ont croisé font de lui un portrait qui ressemble trait pour trait à Zaki. Ce dernier est arrêté par la police. Désormais, pour tout le monde, il est le « monstre » …


Dimanche 13 décembre à 18h30

L’amour n’a pas de remède de Youssef Maalouf (al-hawa maloush dawa, 1952) 
avec Shadia, Kamal Al Shennawi, Ismail Yassin, Thoraya Helmy, Fakher Fakher, Reyad El Kasabgy, Aida Kamel, Abdelrahim El Zarakany, Ali Abd El Al, Ahmed Abaza, Ali El Moaawen
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary et Youssef Issa 
Production : Henry Barakat


Comédie chantée. Latif et Khafif sont deux amis qui travaillent dans la même entreprise. Un jour, ils sont chargés de représenter leur société lors de l’inauguration d’une nouvelle ligne de tramway. Malheureusement durant cette mission, Khafif assomme un officiel d’un violent coup de maillet. Le directeur licencie les deux compères sur-le-champ. Latif et Khafif décident de jouer aux courses tout le montant de leurs indemnités. Ils commencent d’abord par perdre mais lors de la dernière course ils gagnent enfin alors qu’ils pensaient avoir à nouveau joué de malchance. En fait, cette bonne fortune, ils la doivent à une jeune femme avec qui Latif s’est disputé à propos d’une prétendue erreur concernant l’attribution des tickets par l’employé de la société hippique. 
Les deux amis retrouvent l’inconnue dans un cabaret où ils sont allés dîner. Elle est la chanteuse de l’établissement et elle s’appelle Samara. Latif la rejoint dans sa loge. Une conversation s’engage et le jeune homme fait tout pour dissiper l’animosité que la jeune femme semble encore éprouver à son égard. Apparaît le directeur du cabaret qui met aussitôt Latif à la porte. Cet homme, cruel et malhonnête, est amoureux de Samara et il souhaite l’épouser : il ne souffre la présence d’aucun rival…


Samedi 12 décembre à 18h30

Une Rumeur d'Amour de Fateen Abdel Wahab (Ishayat hub, 1960) 
avec Omar Sharif (Hussein), Soad Hosny (Samia), Youssef Wahby (Abdel Kader), Abdel Moneim Ibrahim (Mahrous, un neveu d’Abdel Kader), Ehsan Sherif (la femme d’Abdel Kader), Wedad Hamdy (la femme de chambre), Hussein Ismaïl (le cuisinier), Gamal Ramsis (le cousin « rocker »), Zeinat Olwy (la danseuse), Hind Rostom, Ragaa Al Gedawy (Zizi), Oumnia (Lola) 
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef, Ali El Zorkany 
D’après la pièce de John Emerson et Anita Loos, The Whole Town Talking. Aux Etats-Unis, cette pièce avait fait l’objet d’une première adaptation cinématographique en 1926. 
Musique : Ahmed Fouad Hassan


Abdel Kader, un riche entrepreneur de Port-Saïd, tente de marier son neveu Hussein, timide et sérieux, à sa fille, Samia, très moderne et dotée d'une forte personnalité. Celle-ci n'est pas du tout intéressée par Hussein. Elle est en revanche très attirée par son autre cousin qui sait chanter et danser. L'oncle va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom...


Vendredi 11 décembre à 22h

Ne le Dites à Personne d'Henri Barakat (Ma Takulshi la hada, 1952) 
avec Farid Al Atrache (Wahid), Samia Gamal (Walaa), Nour Al Hoda (Noussa), Stephan Rosty (Ghazal Bashraf, l’oncle de Noussa), Abdel Salam Al Nabolsi (le professeur de danse), Aziz Othman (Amin Bashraf, le père de Noussa), Omar El Hariri (Nabil, l’amoureux de Noussa), Aïda Kamal (Aïda), Lotfy El Hakim (le producteur), Talaat Alam (le directeur du théâtre), Abdel Moneim Basiony (le présentateur du théâtre), Ali Kamal (Lulu, l’avocat), Alya Fawzy (Fatima, la bonne), Abdel Badih El Arabi (le directeur de l’hôtel), Mahmoud Azmy, Ibrahim Fawzy, Abbas Rahmy 
Scénario et dialogues : Henry Barakat et Abou Al Seoud Al Ebiary 
Musique : Farid Al Atrache, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl Abdel Mahin 
Production : les Films Farid Al Atrache 
appréciation : 3/5


Comédie musicale. Wahid, un chanteur réputé, est tombé amoureux de Walaa, une célèbre danseuse. Celle-ci doit s'absenter deux mois pour se produire à Paris et ils ont décidé de se marier à son retour. Mais c’est sans compter la ténacité d’une jeune admiratrice qui est prête à tout pour devenir la femme de Wahid. Cette jeune personne s’appelle Noussa Amin Bashraf. C’est une jeune étudiante en musique et en chant et elle est aussi la fille de l’ancien professeur de Wahid, défenseur sans concession de la tradition musicale. Noussa n’a de cesse de poursuivre son chanteur bien-aimé, tant est si bien que des photos compromettantes finissent par paraître dans la presse. Wahid est bel et bien pris : il doit épouser Noussa. A la plus grande satisfaction de l’oncle de la jeune fille qui nourrit une passion dévorante pour Walaa. C’est alors qu’est annoncé le retour de la danseuse…


Jeudi 10 décembre à 18h30

Fleur de Henné de Hussein Fawzi (Tamr Henna, 1957) 
avec Ahmed Ramzy (Ahmed), Rushdy Abaza (Hassan), Naima Akef (Tamr Henna), Fayza Ahmed (Maysa), Zeinat Sedki (amie de Tamr Henna), Serag Mounir (père d’Ahmed), Hafez Amin (Glambo Al Haram), Kamal Anwar (Aweys), Stephan Rosti (Rustam), Cariman (Kawther) 
Dialogues : Galil El Bendary 
Musique : Mohamed Al Mungi 
Production : Hussein Fawzi


Comédie musicale. Tamr Henna est une bohémienne. Elle gagne sa vie comme danseuse du ventre. Elle travaille avec Hassan qui se produit en Hercule dans les foires. C’est un peu son fiancé et il est d’une jalousie féroce à l’encontre des spectateurs mâles qui manifestent leur intérêt pour sa belle de manière trop appuyée. Un jour, Ahmed, un jeune homme riche, assiste à leur numéro. Il tombe aussitôt amoureux de Tamr Henna. Ils se reverront et la jeune femme finira elle aussi par succomber au charme de son nouveau soupirant, au grand dam d’Hassan. 


Mercredi 9 décembre à 22h

Immortalité d’Ezzel Din Zulficar (Khuloud, 1948)
avec Faten Hamama, Ezzel Din Zulficar, Kamal Al Shennawi, Bishara Wakim, Mahmoud El Sabbaa, Ismail Yassin, Kitty, Thuraya Kakhry, Houda Chams Eddin, Soheir Fakhry
Scénario : Ezz Eddin Zulficar
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Abdel Aziz Mahmoud et Galil El Bendary


Drame. Layla et Mahmoud sont cousins. Ils ont passé toute leur enfance dans le grand domaine familial, partageant les jeux et les plaisirs d’une vie insouciante. Au fil des années, l’amour est né entre eux et les familles ont convenu qu’ils se marieraient. Mais, Hassan, un autre cousin, n’a jamais accepté cette situation car lui-même depuis qu’il est enfant aime Layla. Bien qu’il ait épousé une autre femme qui lui a donné un fils, il continue de nourrir dans son cœur une passion dévorante pour celle qui s’apprête à se marier avec Mahmoud. Aveuglé par la haine, Hassan tente de tuer son rival lors de la cérémonie nuptiale mais la balle de son arme atteint Layla en plein cœur. La jeune femme meurt dans les bras de son mari tandis qu’Hassan est abattu un peu plus tard. Les années passent. Mahmoud est resté seul avec son chagrin dans le château qui fut autrefois le cadre de son bonheur. Il a reporté toute son affection sur la fille de sa sœur qu’il considère comme son propre enfant. En grandissant, la petite fille est devenue la réplique exacte de Layla. Elle fait la connaissance de Nabil, le fils d’Hassan, et elle en tombe amoureuse. Mahmoud veut à tout prix empêcher cette union…


Mardi 8 décembre à 18h30

Tous Sont Mes Enfants d’Ahmed Diaa Eddine (Kollohom Awlady, 1962)
avec Chukry Sarhan, Salah Zulficar, Hassan Youssef, Zizi Al Badraoui, Amina Rizq, Tawfik El Deken, Abdel Khalek Saleh, Mimi Gamal, Biligh Habashy, Abdel Moneim Ismail, Eskandar Menassa, Sayyed el Araby, Abdel Hamid Badawy, Nemat Mokhtar, Abdel Rahman Abo Zahra, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Salam Mohamed
Scénario : Farid Shawki et Kamal Ismaïl


Amin, Salam et Mehdat sont trois frères. Le premier est en dernière année de droit, le second est un tout jeune officier de police et le troisième, le plus jeune, souhaite devenir ingénieur mais dans ses études, il manque singulièrement de sérieux. Toute la famille est réunie pour le dernier déjeuner avant leur départ. C’est la fin des vacances, et ils doivent tous les trois retourner au Caire. Autour de la table, outre les trois frères, il y a leur mère qui les adore, leur père qui a toujours été d’une sévérité extrême et leur cousine Karima qui est amoureuse de Medhat. Le repas terminé, les trois jeunes gens prennent la route de la gare. 
De retour au Caire, Medhat renoue avec ses mauvaises fréquentations. Il passe ses journées à boire et à jouer aux cartes. Il perd beaucoup d’argent. Très vite, il se retrouve dans une situation inextricable : il ne sait plus comment honorer ses dettes…


Lundi 7 décembre à 22h

Avec le Temps d’Ahmed Diaa Eddine (maha al Ayyam, 1958)
avec Magda (Afaf), Imad Hamdi (Adel), Olwiyya Gamil (Madame Mounira), Ahmed Allam (Docteur Talaat), Wedad Hamdy (Fatima), Farouk Agrama (Samir), Sana Gamil (Ihsan), Karim Diaa Eddine (Karim), Mohamed Nabih (Basioni), Abdel Moneim Ibrahim (docteur Fawzi), Salha Kassin, Nagwa Fouad 
Scénario : Youssef Gohar


Afaf est une jeune femme séduisante aux journées bien remplies : elle est médecin et son mari est mort la laissant seule avec leurs deux enfants en bas âge. Elle consacre sa vie à ses obligations professionnelles et à ses tâches maternelles jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Adel, un ingénieur. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais Afaf refuse le mariage : elle ne veut pas sacrifier ses deux enfants à son bonheur personnel. Pourtant, sa belle-mère elle-même l’incite à refaire sa vie avec Adel…


Dimanche 6 décembre à 18h30

La Fille des Aristocrates d'Anwar Wagdi (Bint Al Akkabir, 1953)
avec Layla Mourad (Layla), Anwar Wagdi (Anwar), Ismail Yassin (Chafchaq, le collègue d’Anwar), Zaki Rostom (Shawkat, le grand-père de Layla), Soliman Naguib (l’oncle Toufiq), Zinat Sedki (Alawyat, sœur d’Anwar), Ibrahim Emara (l’avocat), Mohamed Abdel Moteleb (chanteur), Kitty (danseuse), Mohamed Kamel (Idriss le serviteur) 
Scénario : Abou Al Saoud Al Ebiary et Anwar Wagdi 
Musique : Ryad Al Sonbati et Hussein El Sayed 
Production : Anwar Wagdi


Layla vit avec son grand-père dans un immense palais. Elle souffre de la solitude qui lui est imposée : les visites et les sorties sont rares. Un jour son grand-père lui annonce qu’il doit s’absenter pour faire le pèlerinage. Il la confie à l’un de ses oncles. Quand celui-ci s’installe au palais après le départ du pacha, il constate que le téléphone fonctionne mal. Il prévient la compagnie des télécommunications qui lui envoie deux réparateurs. Entre Layla et Anwar, l’un des deux ouvriers, c’est le coup de foudre instantané. Le jeune homme cache d’autant moins ses sentiments qu’il pense avoir affaire à l’une des domestiques de la maison. 
Dernier film que Layla Mourad et Anwar Wagdi tournent ensemble. Ils divorcent la même année pour la troisième et dernière fois.


Samedi 5 décembre à 18h30

Salama va bien de Niazi Mostafa (Salama fi Kheir, 1937)
avec Naguib al Rihani (Salama), Amina Zehni (la belle-mère de Salama), Raqiya Ibrahim (Jihan Rostom), Hussein Ryad (le Prince Kindahar), Menassa Fahmy (l’assistant du prince), Mohamed Kamel Al Morsi (Bayoumi Morgan, le voisin de Salama), Rawhiya Khaled (Nahid, la servante de Jihan), Hassan Fayek (Fayek Rostom), Stephan Rosty (Rostom Pacha), Fouad Shafik (Khalil Hindawi, le propriétaire du magasin de tissus), Ferdoos Mohamed (la femme de Salama), Omar El Hariri (l’enfant), Fouad Al Masry (le directeur de l’hôtel), Edmond Tuema (un vendeur de tissus), Emile Asahiso (le comptable), Madame Gerbis (la mère de famille nombreuse, voisine de Salama)
Scénario : Badie Khairy et Naguib Al Rihani 
Musique : Abdul Hamid Abdul Rahman et Mohamed Hassan Al Shugai 
Production : les Studios Misr
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Comédie. Salama, employé dans un grand magasin de tissus, doit porter à la banque une grosse somme d’argent. Un incident sur le parcours le contraint à rester plusieurs heures au commissariat. Une fois libéré, il reprend sa course mais trop tard : la banque est déjà fermée. Il retourne au magasin et comble de malchance, la grille de l’entrée est baissée. Un panneau annonce une fermeture exceptionnelle en raison d’un heureux événement survenu dans la famille du directeur. Son domicile n’étant pas sûr, Salama décide de passer la nuit dans le luxueux Nefretiti Palace Hotel et de déposer sa précieuse sacoche dans le coffre de l’établissement. La situation se complique lorsqu’à la suite d’un quiproquo, il est pris pour le richissime Prince Kindahar du Baloudestan…


Vendredi 4 décembre à 18h30

Jours et Nuits d'Henry Barakat (Ayyâm wa layâlî, 1955)
avec Abdel Halim Hafez (Yahia), Iman (Samia), Hamed Ramzy (Raafat, l’ami de Yahia), Serag Mounir (Asim le père de Fathi et le beau-père de Yahia), Mahmoud El Meleigy (Kamal, le père de Yahia), Kamal Hussein (Fathi), Samia Roshdi (la mère de Samia), Thuraya Fakhry (la mère de Fatima), Abbas Rahmy (le procureur), Zeinat Olwi (la danseuse), Aqeila Rateb (Fatima, la mère de Yahia), Soheir El Barouni (Nawal, la sœur de Samia), Abdel Moneim Basioni, Adly Kasseb 
Scénario et dialogues : Youssef Gohar rt Henry Barakat
Musique : Mohamed Abdel Wahab 
Production : Films Barakat/Films Abdel Wahab


Drame. La mère de Yahia a divorcé de son père car il était alcoolique. Elle s’est remariée avec un homme qui a un fils du même âge que Yahia. Les années passent et les enfants grandissent. Ils sont très différents l’un de l’autre. A l’université, Yahia est un étudiant modèle apprécié de tous : c’est un garçon raisonnable et généreux, d’humeur toujours égale. Avec son ami Raafat, il fait partie de l’équipe d’aviron du campus et les deux camarades s’entraînent régulièrement sur le Nil. Fathi est tout le contraire : il dort en cours et passe ses nuits à boire dans les cabarets. Yahia fait la connaissance de Samia et en tombe très vite amoureux. Ils sortent souvent ensemble, accompagnés de Raafat et de Nawal, la sœur de Samia. Fathi ne tarde pas à s’immiscer dans le groupe avec une intention bien précise : séduire Samia. 
Un soir, lors d’une fête, ivre comme de coutume, il essaie d’embrasser de force la jeune fille mais Yahia intervient. Fathi, furieux, décide de rentrer. Il prend le volant de sa voiture, tandis que Yahia s’installe à ses côtés. Sur la route, le chauffard renverse un piéton mais, lâche et inconscient, il poursuit sa course folle dans la nuit. Raafat qui avec son propre véhicule suivait la voiture de Fathi s’arrête pour porter secours à la victime. La police apparaît. L’ami de Yahia est accusé d’être le responsable de l’accident…


Jeudi 3 décembre à 16h30

Oum Ratiba d’El Sayed Bedeir (1959) 
avec Mary Moneib, Omar El-Hariri, Abdel Moneim Ibrahim, Wedad Hamdy, Mahmoud Shoukoko, Emad Hamdy, Nagwa Fouad, Ahmed Mazhar, Farid Shawki, Hussein Riad, Amal Farid, Fouad Shafik, Hassan Fayek 
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï 
Musique : Attya Sharara


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. A l’égard de son entourage, ce dernier exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin qui l’aime passionnément. Abdel est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire auxquelles doivent se joindre son jeune frère et leur domestique Zenham. Suleiman souffre d’insuffisance cardiaque et il lui est impossible de mener une vie normale. Abdel a donc eu une idée : ils vont entrer en communication avec l’esprit du docteur Al Banasawi afin qu’il leur propose un remède. Soad, la jeune femme amoureuse de Suleiman, est révoltée par ces pratiques superstitieuses. Avec la complicité d’une amie danseuse, elle interrompt brusquement la petite cérémonie…


Mercredi 2 décembre à 22h

Je veux me marier d’Ahmed Badrakhan (Aiza atgawiz, 1952)
Nour Al Hoda, Farid Al Atrache, Soliman Naguib, Abdel Salam Al Nabolsi, Zinat Sedki, Serag Mounir, Saïd Abou Bakr, Leila al Jazairia, Sayed Suleiman, Abdel Nabi Mohamed, Mohamed Zayed, Abdel Ghani El Nagdi, Thuraya Fakhry, Abdel Hamid Zaki 
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer. 
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…


Mardi 1er décembre à 18h30

Le Fantôme de ma femme de Fateen Abdel Wahab (Ifrit meraty, 1968) 
avec Shadia, Salah Zulficar, Imad Hamdy, Adel Imam, Hassan Hussein, Amal Zayed, Hassan Mostafa, Hala Fakher, Hussein Ismaïl, Abbas Rahmy, Sana Maher, Nabila El Sayed, Ibrahim Safaan 
D’après une histoire de Lucien Lambert 
Scénario et dialogues : Ali El-Zorkani 
Musique : Mounir Mourad, Michel Youssef, Hussein El Sayed


Comédie. Le bonheur conjugal d’un jeune couple est mis à rude épreuve à cause d’une étrange maladie qu’a contractée la femme. A chaque fois qu’elle va au cinéma voir un film, elle rentre chez elle convaincue d’être l’incarnation de l’un des personnages dont elle vient de suivre les aventures. Les médecins ont averti le mari qu’il ne doit en aucun cas s’opposer au comportement délirant de sa compagne. Au contraire, il lui faut collaborer en jouant les rôles que dans ses divagations elle lui aura attribués. Tout se gâte quand elle se prend pour Irma la douce (célèbre personnage de prostituée) alors qu’elle et son mari reçoivent des invités…