lundi 28 août 2017

Jeunesse d'Aujourd'hui (Shabab al Youm, 1958)

شباب اليوم
إخراج: محمود ذو الفقار



Mahmoud Zulficar a réalisé Jeunesse d'Aujourd'hui en 1958.
Distribution : Mariam Fakhr Eddine (Fathia), Omar El Hariri (le docteur Mamdouh), Cariman (Nawal), Youssef Fakhr El Din (Youssef, le frère de Fathia), Mahmoud El Meleigy (le père de Fathia), Rafia El Shal (la mère de Fathia), Doha Amir (la sœur cadette de Fathia), Thuraya Fakhry (la mère de Nawal), Olwiya Gamil (la véritable mère de Fathia), Nahed Samir (la mère du docteur Mamdouh), Saab Kotb (Rashad, l’ami de Youssef), Hassan Abdul Salam (Sobhi, le fils du paysan)
Scénario : Abdel Aziz Salam et Mahmoud Zulficar
Musique : Moukhtara et Mohamed Abdel Wahab
Production : les films Mariam Fakhr Eddin


Cariman et Youssef Fakhr El DIn

















Shafik Nour El Din

















Hassan Abdul Salam, Cariman, Youssef Fakhr El Din

















Cariman et Omar El Hariri

















Mahmoud El Meleigy et Youssef Fakhr El Din

















Mariam Fakhr Eddine


















Résumé

Fathia vit avec son père, Ahmed Fathi, un homme d’affaires très malade ainsi qu'avec sa mère et son jeune frère Youssef. Le garçon passe ses journées avec leur charmante voisine Nawal et sa jeune sœur Soheir.

Le docteur Mamdouh se rend régulièrement chez les Fathi pour contrôler l’évolution de la maladie du père. Au fil de ses visites, Mamdouh et Fathia sont tombés amoureux l’un de l’autre, à la grande joie des parents de la jeune femme. Mais de son côté, Nawal aussi aimerait bien se marier et elle trouve le jeune médecin tout à fait à son goût. Elle entreprend de le séduire, encouragée par sa mère.

Dans la maison, Fathia s’occupe de tout : elle supervise les tâches ménagères, elle veille à ce que son père prenne bien tous se médicaments, elle surveille son frère et le conseille.

Un soir, Youssef se rend chez son ami Rachad pour participer à la petite fête que celui-ci donne à l’occasion de son anniversaire. Il est accompagné de Nawal. Là, ils rencontrent Sobhi, un jeune garçon qui prétend être très riche et qui aime évoquer tous ses voyages en Europe. Alors que la fête bat son plein et que le whisky coule à flots, le père de Sobhi fait son apparition. On comprend que c’est un simple paysan qui a vendu tout ce qu’il possédait pour financer les études de son fils. Le vieil homme est désespéré de constater que tous ses sacrifices n’ont servi qu’à financer ses beuveries. Sobhi, honteux, quitte la fête avec son père.

Le lendemain, Youssef doit se faire faire une carte d’identité et il a besoin de son certificat de naissance. Il accompagne son père dans son bureau et tandis que celui-ci cherche le document dans ses papiers, Youssef aperçoit une grande enveloppe sur laquelle est inscrit « Papiers Adoption Fathia ». Fathia n’était donc pas sa sœur ! Son père est obligé de le reconnaître mais il demande à son fils de garder le secret.

Peu après, le docteur Mahmoud fait officiellement sa demande en mariage. Fathia est au comble du bonheur et toute la famille approuve cette union. Evidemment, Nawal est dépitée par la nouvelle : elle a échoué. Lors des fiançailles, Youssef et Nawal ont trop bu. Ils finissent par s’embrasser. Fathia qui a tout vu est scandalisée par une telle attitude. Elle les sermonne sans ménagement. Youssef s’emporte, Fathia le gifle. Le garçon, hors de lui, lui révèle le secret de sa naissance. La jeune femme bouleversée, court demander des explications à son père. Celui-ci lui révèle que sa mère biologique l’avait abandonnée car elle n’avait plus les moyens de l’élever après la mort de son père. Elle avait donc accepté qu’Ahmed l’adopte. Il conclut en promettant à Fathia de retrouver l’adresse de sa mère. Il obtient ses coordonnées et lui rend visite. Il lui annonce que sa fille sait la vérité et qu’elle souhaite la voir. La vieille femme ne souhaite pas que sa fille vienne revivre avec elle car elle abandonnerait une existence agréable pour la vie éprouvante des pauvres. Elle veut bien la recevoir mais elle lui dira qu’elle est une amie de sa mère morte depuis très longtemps. Les deux femmes se rencontrent et, malgré son émotion, à aucun moment la vieille dame ne révèle sa véritable identité. Après cette entrevue qui l’a bouleversée, Fathia se rend chez le docteur Mamdouh. Ils discutent quelques instants et Fathia profite d’une courte absence du médecin pour s’enfuir après avoir déposé sur la table sa bague de fiançailles : elle ne veut pas le déshonorer et préfère rompre.

Mais les sentiments du docteur n’ont jamais varié et tous les membres de la famille Fathi finiront par convaincre la jeune femme de l’épouser comme il était convenu.


Critique

Voilà un mélodrame bien conventionnel ! C’est l’histoire d’une jeune fille sage et méritante appartenant à la meilleure société qui découvre brutalement qu’elle est une enfant adoptée. Elle apprend qu’elle été abandonnée par sa mère biologique, une miséreuse qui n’avait pas les moyens de l’élever. Avec un tel sujet, on comprend que le premier souci des auteurs n’a pas été de concevoir une œuvre originale mais de se conformer à un modèle qui a fait ses preuves tant au cinéma qu’en littérature. Lieux communs et clichés à la sauce pathos.
Les personnages sont réduits à des stéréotypes, notamment les deux héroïnes qui incarnent deux images de la femme diamétralement opposées : l’une est méritante, attentionnée, vertueuse ; l’autre, ambitieuse, amorale, sans scrupule. Cette opposition est soulignée de manière grossière par les toilettes portées par l’une et par l’autre. Dans l’une des toutes premières scènes du film, Mariam Fakhr Eddine apparaît dans une robe très stricte avec un col bien fermé jusqu’au cou ; ses cheveux sont tirés en arrière et maintenus par un serre-tête. Face à elle, nous trouvons Cariman, robe légère, épaules dénudées et chevelure luxuriante. La seconde jouera de tous ses appas pour dérober à la première son fiancé, le bon docteur Mamdouh mais, soyons rassurés, ce dernier n’est pas homme à se laisser séduire par une petite mijaurée. Dans ce film, la vertu triomphe de tout, hélas !
Visiblement, les auteurs ont pris très au sérieux leur mission moralisatrice : ils fustigent sévèrement les excès de la jeunesse dorée de l’époque (des excès bien timides pour le spectateur d’aujourd’hui) et son ingratitude à l’égard de parents qui travaillent dur pour assurer le bonheur de leur famille. Cela nous vaut l’une des scènes les plus fastidieuses du film : un vieux père prématurément usé fait irruption au milieu d’une fête où se trouve son fils. Le discours que tient l’homme est comme une douche froide pour tous ces jeunes gens insouciants. Son fils, comprenant alors sa coupable légèreté, jette son verre de whisky et sort avec son père. Il est sauvé !
Mais le caractère éminemment réactionnaire du film éclate dans la dernière scène. C’est le jour des noces de Fathia et du docteur Mamdouh. On voit les mariés entourés des parents et amis sortir de la villa de la famille Fathi. Et derrière la muraille entourant le jardin de la propriété, il y a la vieille maman qui , émue aux larmes, regarde sa fille si belle dans sa robe blanche. Evidemment, elle n’a pas été invitée. Elle aurait fait tache.

Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin


mardi 22 août 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 22 août au 4 septembre)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.


Lundi 4 septembre à 19h30
 
La Troupe Joyeuse de Fateen Abdel Wahab (Ferket Al Marah, 1970)
avec Mohamed Roushdy ,Chams El Baroudi, Nagwa Fouad, Tawfik El Deken, Samir Ghanem, George Sedhom, Ahmed El Deif



Quatre amis pêchent sur la plage. L‘un d’entre eux ramène sur le rivage une valise qui s’était accrochée à son hameçon. Les garçons ne se sont pas aperçus qu’ils ne sont pas seuls sur cette plage : en embuscade, il y a un gang qui veut récupérer la valise car elle contient de la drogue mais il y a aussi la police qui veut arrêter en flagrant délit les gangsters. Quand ces derniers passent à l’action pour récupérer le précieux bagage, les policiers sous la direction de l’officier Roshdy interviennent. L’affrontement est bref et violent. Les malfrats parviennent à fuir après avoir éliminé Mokhtar l’un des leurs qui venait d’être appréhendé. Les représentants de la loi arrêtent les quatre pêcheurs... 

 
Dimanche 3 septembre à 19h30

Une Rumeur d'Amour
de Fateen Abdel Wahab (Ishayat hub, 1960)
avec Omar Sharif, Soad Hosny et Youssef Wahby
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef


Abdel Kader, un riche entrepreneur de Port-Saïd, tente de marier son neveu Hussein, timide et sérieux, à sa fille, Samia, très moderne et dotée d'une forte personnalité. Celle-ci n'est pas du tout intéressée par Hussein. Elle est en revanche très attirée par son autre cousin qui sait chanter et danser. L'oncle va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom... 


Jeudi 31 août à 17h

Amour et Exécution 
de Kamal El Sheikh (Hub wa idam, 1956)
avec Emad Hamdy, Samira Ahmed, Mahmoud El Meleigy, Aida Helal, Wedad Hamdy, Adly Kasseb


Thriller. Amira vit avec sa mère atteinte d’une maladie incurable. Son père les a quittées pour épouser une autre femme.  La situation financière de la mère et de la fille devient très difficile. Amira décide de se rendre chez son père pour lui demander de l’argent. Le ton monte très vite, il refuse.  Elle sort, abattue mais elle revient le lendemain pour tenter à nouveau de convaincre le vieil homme. Quand elle entre dans l’appartement, elle découvre son père inanimé dans un fauteuil. Il est mort.  
 

Mercredi 30 août à 23h

La Chanson de la Fidélité d'Ibrahim Emara (Lahn el Wafaa, 1955)
avec Abdel Halim Hafez, Hussein Riad, Shadia, Wedad Hamdy
Scénario et dialogues : Mohamed Mostafa Samy

 
Comédie musicale. Allam est un musicien célèbre qui souffre d'avoir été abandonné par sa femme. Il est attiré par Siham, une jeune chanteuse, mais n'ose lui déclarer sa flamme. Un de ses amis lui demande de prendre son fils Galal à ses côtés pour lui enseigner le chant. Très vite, Galal et Siham vont tomber amoureux l'un de l'autre, au grand désarroi d'Allam.


Mardi 29 août à 19h30

Layla, fille de la campagne de Togo Mizrahi (Leila bint al rif, 1941)
avec Layla Mourad, Youssef Wahby, Mimi Chakib, Taheya Carioca, Bechara Wakim, Zouzou Chakib, Anwar Wagdi, Ferdoos Mohamed, Hassan el Baroudi, Fakher Fakher, Salwa Elaam, Abdel Salam Al Nabulsy


Fathy qui habite Le Caire retourne dans son village natal à la demande de sa mère malade. Fathy a fait des études de médecine en Grande-Bretagne mais n’a jamais vraiment pratiqué préférant se consacrer à ses plaisirs. Sa mère le retient au village et fait tout pour qu’il se rapproche de sa riche cousine Layla. Fathy refuse d’épouser une fille d’agriculteurs mais sa mère le menace de le déshériter. Le jeune homme finit par accepter le mariage. Il retourne au Caire avec sa jeune épouse…


Lundi 28 août à 19h30

La Volonté de Kamal Selim (Al Azima, 1939)
avec Abd Al-Aziz Khalil, Hekmet Fahmy, Fatma Rouchdi, Anwar Wagdi, Mary Moneib, Zaki Rostom, Hussein Sedki, Abbas Fares
Scénario et dialogues : Badie Khayrie
figure dans la liste des 15 meilleurs films égyptiens de tous les temps

Classique. Mohamed et Fatima s’aiment et ils se sont promis l’un à l’autre. Mohamed a un rival de poids : le boucher Etr qui a la préférence des parents de la jeune fille. Mohamed est un jeune diplômé de l’université sans le sou. Heureusement, il est embauché par Nazih Pacha, le père de son ami Adly. Nazih Pacha dirige une société d’import/export et un jour il doit s’absenter quelque temps à l’étranger. Il confie les rênes de son entreprise aux deux garçons. Adly en profite pour piocher sans compter dans les caisses de la société. Quand Nazih Pacha revient et découvre le désastre, il met son fils à la porte.  Peu après, Mohamed épouse Fatima. Le boucher Etr échafaude un plan machiavélique pour enlever au jeune homme et son emploi et sa femme…


Dimanche 27 août à 23h

Les Rivages de l'Amour d'Henry Barakat ( Shatie El Hub, 1961)
avec Farid Al Atrache, Samira Ahmed, Kariman, Sherifa Mahear, Taheya Carioca, Fakher Fakher
Musique : Farid Al Atrache 


Comédie musicale. Layla a grandi seule avec son père le docteur Ibrahim . Celui-ci a toujours prétendu que sa mère était morte alors qu’elle n’était qu'un bébé.  Elle va tomber amoureuse d’un chanteur et découvrira plus tard que sa mère est toujours vivante et qu’elle est danseuse. 


Samedi 26 août à 23h


La Fin de l’Amour d’Hassan El Seifi (Nihayat Hobb, 1957)
avec Sabah, Chukry Sarhan, Magda, Serag Mounir, Ferdoos Mohamed, Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meleigy 

Drame sentimental. Fatma est très amoureuse de son voisin Ahmed et elle l’aide financièrement en lui versant une partie de son salaire. Même quand il est condamné à de la prison pour vol, elle continue à l’aimer. Après sa libération, c’est encore grâce à Fatma qu’Ahmed trouve un emploi dans une usine. Mais le jeune homme fait la connaissance de la fille de son patron et il en tombe amoureux.


Vendredi 25 août à 23h

La Foire de Samir Seif (Al Mouled, 1989)
avec Adel Imam, Yousra, Amina Rizk, Mostafa Metwali, Eman, Ahmed Samy Abdallah 


 
Thriller. Un homme enlève un nourrisson et l’élève avec sa fille dans un bidonville. L’enfant grandit au milieu de bandits. Il se destine à une carrière dans le crime quand il retrouve sa mère biologique.


Jeudi 24 août à 19h30


Tu es Ma Vie de Youssef Maalouf (Hayati Inta, 1952)
avec Shadia, Kamal Al Shennawi, Chukry Sarhan, Mona, Kitty
Scénario et dialogues : Youssef Issa



Samir est un jeune étudiant sérieux. Il a obtenu son diplôme d’ingénieur. Il a toujours refusé d’épouser Ilham, sa bien-aimée, tant qu’il n’avait pas de situation solide. Celle-ci s’arrange  pour qu’il travaille dans la grande propriété de sa mère. Le domaine est géré par son beau-père, Hafez avec l’aide de Rachid, le cousin d’Ilham. Ce dernier est un garçon très ambitieux qui rêve de s’approprier toutes les terres de sa tante.


Mercredi 23 août à 19h30

Crime d'Amour d'Atef Salem (Gharimet hub, 1959)
avec Hind Rostom, Imad Hamdi, Abdel Aziz Ahmed, Mariam Fakhr Eddine, Zaki Ibrahim, Salah Mansour
Histoire originale : Amin Youssef Ghorab
appréciation : 4/5



Drame. Maître Galal est un avocat expérimenté. Pourtant, à cause d’une négligence, il perd un procès important. Il est traumatisé par cet échec et depuis, il n’arrive plus à plaider. C’est dans cette période difficile qu’il fait la connaissance d’une jeune divorcée, Lilia . Ils deviennent amants. Maître Galal délaisse son épouse et passe des nuits entières chez sa jeune maîtresse. Mais cette liaison n’est pas du gout de l’ex-mari. Un jour celui-ci trafique la voiture des deux amoureux qui échappent de peu à la mort.


Mardi 22 août à 17h

Ismaël Yassin Tarzan de Niazi Mostafa (Ismail Yassin Tarazane, 1958)
avec Ismaël Yassin, Fayrouz, Abdel Salam Al Nabulsi, Hassan Fayek, Stephan Rosti, Zinat Sedki
Scénario : Abou Al  Seoud Al Ebiary

 
Comédie. Un homme très riche décède. Il laisse aux membres de sa famille une très grosse fortune mais ceux-ci ne pourront se la partager que s’ils retrouvent son fils. Ce dernier a été perdu il y a très longtemps dans une grande forêt. Murad et son fils Qandil partent à sa recherche…



jeudi 17 août 2017

Ismaël Yassin et Fernandel


إسماعيل ياسين و فرنانديل
المصدر :- مروة بدوي – روتانا

Fernandel (1903-1971)


Ismaël Yassin (1912-1972)


On trouve sur le site de la société Rotana un article intéressant qui étudie très précisément tout ce que doit Ismaël Yassin à l’acteur français Fernandel.

Le titre et le sous-titre, un peu provocateurs, sont  très sévères pour le comédien égyptien : « Ismaël Yassin a-t-il vendu une illusion à son public ? Il a construit sa célébrité sur les décombres d’un comique français. »
Il est vrai que les ressemblances sont parfois un peu troublantes et l’on peut se demander si Ismaël Yassin ne s’est pas contenté d’adapter pour le public arabe tous les procédés qui ont fait le succès de Fernandel.

Comme le remarque l’auteur au tout début de son article, il ya en premier lieu  des similitudes sur le plan physique (visage aux traits caricaturaux, grande bouche à la dentition chevaline).  A partir de là on peut imaginer qu’Ismaël  Yassin a bien étudié les films de son aîné et qu’il  s’est efforcé d’imiter son  jeu  fondé sur la grimace et l’outrance.
Fernandel, né en 1903, devient une vedette de cinéma dans les années trente.  Ismaël Yassin, né en 1912,  fait ses débuts d’acteur dans les années quarante et accède au statut de star dans les années cinquante. Ainsi, il n’est pas rare de retrouver dans les films tournés par le second des situations, des dialogues, des jeux de scène  qui apparaissaient quelques années auparavant dans  les comédies du premier.

L’auteur de l’article donne quelques exemples :
Il y a la visite médicale du film Ignace réalisé par Pierre Colombier en 1937 qui est reprise dans Ismaël Yassin dans la Marine, un film de Fateen Abdel Wahab datant de 1957.
L’emprunt est plus flagrant avec Coiffeur pour Dames de Jean Boyer en 1952  qui devient en 1960, Coiffeur pour Dames de Fateen Abdel Wahab. Avec deux scènes « comiques » quasiment  identiques : les deux héros doivent coiffer un animal.
Et enfin on peut se demander si  l’idée des deux faux frères jumeaux que l’on trouve dans Ismaël Yassin dans l’aviation tourné en 1959 par Fateen Abdel Wahab n’est pas emprunté à Raphaël le Tatoué réalisé par Christian-Jaque en 1939.
L’auteur, à qui rien n’échappe, évoque aussi la reprise du nom Don Camillo dans le film La Police Secrète de Fateen Abdel Wahab (1959), allusion évidente au Petit Monde de Don Camillo de Julien Duvivier (1952) mais dans ce cas il serait quand même excessif de parler d’un plagiat.

Heureusement, la dernière partie de l’article souligne l’originalité d’Ismaël Yassin par rapport à son modèle. Elle réside dans un éventail  plus large et plus audacieux des rôles incarnés à l’écran. Fernandel n’aurait sans doute pas accepté de se travestir comme le faisait régulièrement la star égyptienne, notamment dans Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab (1954).


Coiffeur pour Dames de Jean Boyer


Coiffeur pour Dames de Fateen Abdel Wahab




dimanche 13 août 2017

Rendez-vous avec Satan (Maw’id ma’ iblis, 1955)


 موعد مع إبليس
ﺇﺧﺮاﺝ: كامل التلمساني 


Rendez-vous avec Satan de Kamel El Telmissany (Maw’id ma’ iblis, 1955)
avec Zaki Rostom (le docteur Ragab Ibrahim), Mahmoud El Meleigy (le docteur Nabil/Satan), Abdel Moneim Ibrahim (Hassan, l’assistant du docteur Ragab Ibrahim), Cariman (Nadia, la fille du docteur Ragab Ibrahim), Wedad Hamdy (la servante), Abdel Ghani El Nagdi (le concierge), Soleiman El Gendy (Adel, le fils du docteur Ragab), Mounir Mourad (Mounir, le neveu du docteur Ragab), Lotfi Al Hakim (le fabricant d’appareils médicaux), Mohamed Shawki (le vendeur de bicyclettes)
Scénario : Galil El Bendary, d'après Faust de Goethe.
Musique : Mahmoud Al Sharif et Mounir Mourad + Rossini, l’Ouverture de l’opéra Guillaume Tell
Production : Films Ahmed Darwish
 
Mahmoud El Meleigy

Mounir Mourad

Zaki Rostom

Cariman et Zaki Rostom

Zaki Rostom et Mahmoud El Meleigy

Soliman El Gendy

Mounir Mourad et Cariman

Abdel Moneim Ibrahim et Zaki Rostom

Mounir Mourad, Wedad Hamdy et Mahmoud El Meleigy

Cariman et Mahmoud El Meleigy





Résumé


Le docteur Ragab Ibrahim dirige une clinique privée dans le quartier de la mosquée Hussein. Les affaires ne vont pas bien, les patients aisés se font soigner dans d’autres établissements plus réputés. Les maigres honoraires du docteur suffisent à peine à payer les charges de la clinique. Ragab vit avec sa fille Nadia, son petit garçon, Adel et son neveu Mounir qui s’est installé chez eux depuis la mort de son père. Mounir rêve de devenir chanteur et il très amoureux de sa cousine. Le médecin a perdu sa femme il y a longtemps déjà et après son travail il se consacre tout entier à ses enfants qu’il ne peut gâter comme il le souhaiterait. 
Un soir sa voiture tombe en panne sur une route isolée. Il est secouru par un certain docteur Nabil qui en réalité est Satan. La voiture redémarre et le docteur Ragab propose à son confrère de le ramener en ville. Pendant le trajet les deux hommes discutent et sympathisent. Ils promettent de se revoir. Le docteur Ragab se rend chez son nouvel ami. Ce dernier lui fait entrevoir les pouvoirs extraordinaires dont il dispose. A son tour, Nabil est reçu dans la maison de Ragab. Il fait la connaissance de toute la famille. Nadia est tout de suite attirée par la personnalité mystérieuse de leur invité. Elle ne tardera pas à avouer qu’elle est amoureuse de lui. Mais Satan ne perd pas de vue son objectif : faire signer un contrat à Ragab. Il parvient à ses fins en assurant sa victime qu’elle deviendra ainsi riche et célèbre. Dès que le médecin trop naïf a signé, Nabil révèle sa véritable identité. A partir de ce moment, tout change dans la vie du docteur : la clientèle de sa clinique ne cesse de croître, il peut offrir à son fils la bicyclette dont celui-ci rêvait depuis si longtemps, il achète une grosse voiture et il pense agrandir sa clinique. Cette réussite soudaine fait oublier au docteur à qui il la doit : lui et les siens sont enfin heureux et cela lui suffit. Pourtant, ce « bonheur » apparaît tout de suite bien fragile. Nadia, sa fille, revient traumatisée d’une soirée passée chez Nabil. Elle délire toute la nuit. Heureusement, elle se remet vite grâce à son père et à son cousin. Le coup de grâce arrive avec Adel : il tombe gravement malade et il est condamné. Ragab comprend que c’est le prix à payer pour sa fortune soudaine. Mais il ne capitule pas. Il décide de combattre Satan et grâce à Dieu, il finit par le vaincre : son fils est sauvé.


Critique

Nous avions un Faust expressionniste -le Faust de Murnau (1926)-, un Faust dans un style réaliste poétique-La Beauté du Diable de René Clair (1950)- voici le Faust patchwork égyptien.

Ce Rendez-Vous avec Satan, c’est plusieurs films en un :

C’est d’abord une chronique sociale proche du néo réalisme italien avec ce médecin généreux qui soigne les pauvres gratuitement et qui n’a pas les moyens d’offrir à son fils le vélo dont il rêve.
C’est aussi un mélodrame avec un petit enfant, gravement malade et condamné à une mort certaine, dont le père devient aveugle en luttant de toutes ses forces pour le sauver.
La comédie n’est pas non plus oubliée avec le personnage du neveu, un artiste de cabaret qui semble tout droit sorti des Branquignols de Robert Dhery
Mais bien sûr, c’est avant tout une fable fantastique avec notamment le château du Diable, décor en carton-pâte dans la grande tradition des films d’horreur de série B et un dénouement qui vire au grand-guignol en multipliant les trucages simplistes et les gros plans sur des visages grimaçants. Evidemment, tout cela n’est pas à prendre au premier degré : l’intention parodique est évidente et les nombreuses séquences chantées et dansées nous rappellent qu’il ne faut pas prendre trop au sérieux ce Rendez-vous avec Satan.
Et on termine par la touche de glamour hollywoodien avec l’actrice Cariman qui arbore tous les attributs de la pin-up pour GI’s, notamment la poitrine généreuse magnifiée par ce soutien-gorge conique en forme d’obus inventé par le milliardaire Howard Hugues pour Jane Russell. Le cinéaste, un peu espiègle, nous montre Satan le Tentateur lui-même très tenté par les charmes de Nadia, la fille du docteur incarnée par Cariman. Parmi les scènes les plus audacieuses du film, on trouve celles où la jeune femme et Satan se retrouvent dans un café au bord du Nil. Oubliant tous les autres clients de l’établissement, ils sont l’un contre l’autre, Nadia écrasant sa poitrine contre le torse de son séducteur. La première donne tous les signes de l’abandon imminent tandis que le second, frémissant de désir, contemple avec ravissement la créature qui par sa beauté et sa sensualité lui fait perdre tout contrôle de lui-même. Méphistophélès vaincu par Marguerite ?

En dépoussiérant le mythe de Faust et en mélangeant les genres et les registres, Kamel El-Telmissani a réussi à créer une œuvre unique, ne ressemblant à aucune autre. Il ne s’est pas laissé impressionner par l’ombre tétanisante de Goethe, le grand écrivain allemand du XIXe siècle dont les deux Faust constituent des œuvres majeures de la culture universelle. Contournant les références littéraires ou cinématographiques, Kamel El Telmissani a su s’approprier la légende germanique avec une totale liberté et une certaine impertinence pour nous offrir une œuvre pleine d’intelligence et d’humour. Ce Rendez-vous avec Satan constitue l’une des plus belles réussites d’un cinéaste égyptien dont la carrière a été gâchée par bien des vicissitudes.
Appréciation : 4/5
****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

jeudi 10 août 2017

Histoire du cinéma égyptien - Le cinéma parlant, première période (1932-1952)

تاريخ السينما المصرية


Histoire du cinéma égyptien

Le cinéma parlant, première période (1932-1952)



Chronologie  



1932
Fils à Papa (Awlad al Dhawat) de Mohamed Karim avec Youssef Wahby (qui est aussi l’auteur de la pièce de théâtre dont le film est l’adaptation) et Amina Rizk, est le premier film parlant égyptien. Les scènes parlantes ont été tournées à Paris.

Fils à papa de Mohamed Karim

Sortie de la Chanson du Cœur (Ounchoudat al Fou'ad) réalisé par Mario Volpi avec la chanteuse Nadra et l’acteur Georges Abyad. Ce film a été entièrement tourné à Paris au Studio Eclair.

Sortie du film muet Les Victimes (Al Dahaya) d’Ibrahim Lama avec Leila Mourad dont c’est la première apparition à l’écran.


1933
Sortie de la Rose Blanche (al Warda al Bayda) réalisé par Mohamed Karim avec le chanteur et compositeur Mohamed Abdel Wahab dont c’est la première apparition à l’écran. Le film a un succès considérable. Les responsables religieux d’Al-Azhar dénoncent l’immoralité de la scène dans laquelle Mohamed Abdel Wahab embrasse l’héroïne, le tarbouche sur la tête (ce couvre-chef est considéré comme le symbole de la patrie.)

La Rose Blanche de Mohamed Karim

Talaat Harb (la Banque Misr) envoie en Europe Ahmed Badrakhan pour étudier la réalisation.

Naguib al-Rihani joue dans Yaqout, un film français réalisé par Emile Rosier.


1935
Création des studios Misr. En août, début du tournage dans ces studios du premier film produit par la société Misr pour le théâtre et le cinéma. Il s’intitule Wedad, le rôle principal est confié à Oum Kalthoum et il est réalisé par le cinéaste allemand Fritz Kramp. 

Les Studios Misr

Youssef Wahby sort son premier film La Défense (al-difa), adaptation de l’une de ses pièces. Il a comme assistant Niazi Mostafa et les acteurs principaux sont Hussein Riad, Anwar Wagdi et Amina Rizq


1936
Farouk 1er devient Roi.


Traité anglo-égyptien assurant l'indépendance de l'Egypte

Sortie de Wedad de Fritz Kramp. Il représentera l’Egypte au Festival de Venise.


1937
Ahmed Badrakhan sort son premier film Le Chant de l’Espoir (Nachid al Amal) avec Oum Kalthoum.

Niazi Mostafa sort Salama dont le rôle principal est tenu par Naguib Al Rihani.


1938
Le film Lachine de Fritz Kramp est interdit le jour même de sa sortie. Le pouvoir lui reproche de s’en prendre à la personne du Roi. Le studio Misr modifie certaines scènes et le dénouement : le sultan est devenu un homme bon aimé de son peuple. Le film peut enfin sortir. 

Lachine de Fritz Kramp


1939
Sortie de La Volonté (Al Azimah) de Kamal Selim. C’est un film important car l’un des premiers à décrire la réalité sociale de l’Egypte des années trente avec la misère et le chômage. Georges Sadoul, lui si sévère à l’égard du cinéma égyptien, louera le réalisme sans concession de cette œuvre.


1940 
Première apparition à l’écran de l’actrice Faten Hamama. Elle joue le rôle d’une enfant dans le film Jour Heureux  (Yom Saïd) de Mohamed Karim. Elle a neuf ans.


1941
Sortie de la Victoire de la Jeunesse (Intisar al chabab) réalisé par Ahmed Badrakhan, une comédie musicale qui réunit Farid Al Atrache et sa sœur Asmahan.

Victoire de la Jeunesse d'Ahmed Badrakhan

Sortie de L’Usine Aux Epouses (Mazna al zawgat) de Niazi Mostafa, une comédie musicale dont toutes copies ont disparu.

Sur les 12 films sortis cette année-là, 4 ont été réalisés par Togo Mizrahi.


1942
Henry Barakat sort son premier film, le Vagabond (al Charid).

Sortie d’Aïda d’Ahmed Bardakhan avec Oum Kalthoum. Cette adaptation de l’opéra de Verdi est un échec complet.

Salah Abu Seif réalise un court-métrage intitulé Numéro 6 avec Ismaël Yassin. Le film est interdit par la censure.


1943
En novembre, création du syndicat des cinéastes professionnels.


1944
Asmahan meurt noyée avant la fin du tournage d’Amour et Vengeance (Gharam wa intiqam) de Youssef Wahby.

Amour et Vengeance de Youssef Wahby


1945
Kamal Al-Telmessani (1915-1972) écrit et réalise Le Marché Noir (al souq al sawda) qui explore le thème des profiteurs de guerre enrichis par le trafic illégal. Le message est explicitement révolutionnaire. Le film est produit par les Studios Misr. Premier grand rôle pour Imad Hamdi

Mort de Kamal Selim, le réalisateur de La Volonté. Il avait 32 ans.


1946
Cette année-là, 52 films sont réalisés et projetés dans les salles. C’est le début de l’âge d’or du cinéma égyptien.

Sortie du Procureur Général (Al Na'ib al 'amm) d’Ahmed Kamel Morsi, d’après une pièce de Schiller. La censure en avait interdit la projection car il mettait en cause le fils d’un procureur accusé de crime. Un accord avait été trouvé avec le ministère permettant l’exploitation commerciale d’une œuvre aujourd’hui considérée comme un classique.

Le Procureur Général d'Ahmed Kamel Morsi


1947
Sortie de Fatma d’Ahmed Badrakhan. C’est le dernier film dans lequel apparaît Oum Kalthoum.

Suite à des manifestations dans tout le pays, le gouvernement édicte de nouvelles ordonnances sur la censure.

Naguib Mahfouz écrit son premier scénario pour le film Le Vengeur de Salah Abou Seif.


1948
Conflit Egypte/Israël. Défaite de l'Egypte.

Malgré la situation politique et économique très difficile, sortie de 49 films.


1949
Sortie de Flirt de jeunes filles d'Anwar Wagdi, dernier film dans lequel apparaît Naguib Al-Rihani qui meurt en juin. Cette comédie est considérée comme l'un des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps. 

l'équipe de Flirt de Jeunes Filles. Naguib Al-Rihani est à gauche.

Les Aventures de Antar et Abla de Salah Abou Seif représentent l’Egypte au Festival de Cannes.


1950
Sortie du premier film de Youssef Chahine, Papa Amine.

Nahhas Films présente ses deux premières productions entièrement en couleur : Papa se Marie (Baba Aris) de Hussein Fawzi et la Belle (Sitt al Housn) de Niazi Mostafa

La Belle de Niazi Mostafa

1951
Le ministre des affaires sociales organise un concours afin « d’encourager les cinéastes à élever le niveau de leurs films. »

Première apparition au cinéma de Mariam Fakhr Eddine dans Nuit d'Amour (laylat gharam) d'Ahmed Badrakhan.

1952
Les lauréats du concours du ministère des affaires sociales : Ahmed Badrakhan, Faten Hamama et Hussein Riad

Déclenchement de la révolution nationale. Dans la nuit du 22 au 23 juillet 1952, un groupe de jeunes « Officiers libres » prend le pouvoir en Égypte et renverse le roi Farouk 1er. Ils installent à la tête du pays le général Naguib.

le général Naguib
 
Une année exceptionnelle pour le cinéma : sortie de 59 films.

Petit souci pour les réalisateurs qui ont tourné un film avant la chute de la monarchie et qui l'ont sorti en salle juste après : dans les scènes se passant dans un commissariat, un palais de justice ou un ministère, on voit accroché au mur, le portrait de Farouk 1er. Solution trouvée pour effacer ce qui pourrait être considéré comme un affront lès-république et le signe d'une fidélité au régime déchu : sur la pellicule, rayer au stylo noir le portrait du "tyran". Economique mais pas très joli...




Références
Egypte, 100 ans de cinéma, catalogue de l'exposition de l'I.M.A, sous la direction de Magda Wassef
Naissance et développement du cinéma égyptien (1922-1970) de Samir Farid
Dictionnaire des cinéastes africains de long métrage de Roy Armes
Site elcinema
Site Alex cinema



mardi 8 août 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 8 au 21 août)

روتانا كلاسيك

 Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.


Lundi 21 août à 23h

Les Fleurs Charmantes de Gamal Madkoor (El zuhur el fatina, 1952)

avec Taheya Carioca, Faten Hamama, Chukry Sarhan, Ferdoos Mohamed, Hussein Riad, Farid Shawki 


Deux sœurs vivent avec leur mère. Les trois femmes mènent une existence misérable depuis la mort du père. Pour s’en sortir Ratiba, l’ainée, décide de devenir danseuse tandis que Karima, la cadette, travaille comme infirmière et s’occupe de leur mère. ..


Dimanche 20 août à 23h

La Folie de l’Amour de Mohamed Karim (Gounoun al hob, 1954)
avec Raqiya Ibrahim, Anwar Wagdi, Imad Hamdi, Suleiman Naguib, Abdel Waress Assar, Ferdoos Mohamed


Drame. Nadia et Soheir sont deux sœurs. Leurs parents manifestent une affection beaucoup plus grande pour la première que pour la seconde. Soheir finit par croire que le monde entier la déteste. Les garçons qui la courtisent se détournent d’elle dès qu’ils font la connaissance de Nadia. Le conflit entre les deux sœurs devient une véritable guerre. A la mort de leurs parents, Soheir n'a de cesse de tyranniser Nadia qui ne sait comment se défendre…


Samedi 19 août à 23h

La Fin du Chemin de Kamal Attiya (Nihâyat al tariq, 1960)
avec Hoda Soltan, Rushdy Abaza, Tawkik El Deken, Wedad Hamdy, Abbas Fares, Omar el Hariri
Scénario et dialogues : Kamal Hafnawi
appréciation : 4/5


Drame. Sharbat, une jeune femme d’origine modeste vit seule avec sa mère dans un petit appartement. Elle est tombée amoureuse d’Hussein, un jeune ouvrier qui réside dans le même immeuble que le sien. Elle multiplie les occasions de rencontres et parvient à s’introduire dans le logement de son bien aimé. Celui-ci cède aux avances réitérées de Sharbat. Ils se marient. Au début, l’entente entre les deux jeunes mariés est totale. Fathi, un jeune étudiant riche, tourne autour de la jeune femme. Il n’hésite pas à venir la voir chez elle quand Hussein est à l’usine mais Sharbat reste insensible à ses propositions. Avec son mari, elle est heureuse, d’autant plus que celui-ci a repris des études à l’université : il veut devenir avocat...

Vendredi 18 août à 19h30

Héros jusqu'au bout de Houssam Al Din Mustafa (Batal lil Nihaya (1963)
avec Lotfy Abdel Hamid Farid Shawki, Laila Taher, Mahmoud El-Meleigy, Tawfik El Deken
Scénario et dialogues : Ali El-Zorkani


Thriller. On suit d’abord  Hafez, un homme qui  s’occupe activement d’un orphelinat à Alexandrie.  On découvre ensuite qu’un gang sévit en ville : il s’est spécialisé dans le kidnapping des enfants de familles fortunés. En fait,  le chef de la bande n’est autre qu’Hafez.  La police retrouve sa piste. La situation du criminel devient très délicate d’autant plus qu’il doit en même temps combattre son principal rival…


 Jeudi 17 août à 17h

La Lumière de la Nuit de Raymond Nassour (Nour El Liel, 1959) 
avec Mariam Fakhr Eddine, Ahmed Mazhar, Salah Zulficar, Ragaa El Geddawy, Kamal Hussein
Scénario et dialogues : Youssef Gohar


Mélodrame. Un pilote d’avion fréquente régulièrement une bibliothèque. Il est très attiré par l’une des employées de l’établissement. Cette jeune femme est aussi secrètement amoureuse du pilote mais ni l’un ni l’autre n’ose se déclarer. En revanche, la cousine du garçon a compris  ce qui unissait les deux jeunes gens et elle fait tout pour les séparer. Elle parvient à convaincre son cousin que l’élue de son cœur aime un autre homme.  Celui-ci  part à la guerre où il est gravement blessé. Il a perdu la vue…


Mercredi 16 août à 19h30

Le Marché Noir de Kamel El Telmissany (Al-Souq Al-Sawdaa, 1945)

avec Imad Hamdi, Aqila Ratib, Zaki Rostom 
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Classique. Nous sommes au Caire durant la seconde guerre mondiale. Hamid et Nageh doivent se marier. Mais le bonheur semble définitivement s’éloigner des deux amoureux quand ils apprennent que le père de Nageh s’est lancé dans le marché noir. Hamid s’oppose au vieil homme…
Considéré comme l'un des premiers films politiques du cinéma égyptien. Il a été réalisé en 1943 mais à cause de la censure du roi Farouk et des Anglais, il ne sortira en salle que deux ans plus tard. Le film dénonce ceux qui profitent de la guerre pour spéculer sur les produits de première nécessité.


Mardi 15 août à 19h30

Le Rivage de la Gaieté de Hossam El Din Motafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghera, Hassan Youssef, Youssef Fakhr El Din, Samia Shokri, Samir Ghanem, George Sedhom
Scénario et dialogues : Abdel Fattah El Sayed
Musique : Mohamed Abdel Wahab


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles partir seules en vacances au bord de la mer. Craignant pour elles, il demande au fils de son meilleur ami de les accompagner pour les surveiller discrètement. Mais celui-ci tombe amoureux de Norah , l’une des deux filles. L’amour est réciproque jusqu’au jour où les deux soeurs découvrent la raison de la présence du garçon auprès d’elles.  Norah décide de se venger…


Dimanche 13 août à 19h30 

Salama va bien de Niazi Mostafa (Salama fi Kheir, 1937)
 avec Naguib al Rihani, Raqiya Ibrahim, Rawhiyya Khaled
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Comédie. Salama, employé dans un grand magasin de tissus, doit porter à la banque une grosse somme d’argent. Celle-ci étant fermée, il décide de passer la nuit dans le luxueux Nefretiti Palace Hotel pour protéger son trésor d’éventuels voleurs. Les problèmes surviennent lorsqu’à la suite d’un quiproquo il est pris pour le richissime Prince Kindahar du Bloudestan.


Samedi 12 août à 23h

Viens saluer d’Helmy Rafla (Taala salim, 1951)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaël Yassin, Abd El Fatah El Kosary, Farid Shawki, Abdel Salam Al Nabulsi
Scénario et dialogues : Aboul Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Meshmesh est un chanteur pauvre qui travaille comme serveur dans un night-club. Il est amoureux de Sokara, la danseuse vedette de l’établissement qui est aussi la fille du directeur.  Meshmesh n’ aucun espoir d’épouser l’élue de son cœur jusqu’au jour où il hérite de son oncle très fortuné. ..


Vendredi 11 août à 19h30

Rendez-vous avec Satan de Kamel El Telmissany (Maw’id ma’ iblis, 1955)
avec Zaki Rostom, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Cariman
Scénario : Galil El Bendary, d'après Faust de Goethe.


Fantastique. Un médecin dirige une clinique au Caire. Les affaires ne sont pas très bonnes. Un jour, un collègue nommé Nabil se présente à lui. Il lui propose de l’aider à soigner ses malades. En fait, ce Nabil est Satan en personne…



Jeudi 10 août à 19h30

Le Millionnaire Amoureux d'Atef Salem (Gharam el milioner, 1957)
avec Samia Gamal, Kamal El Shennawi, Said Abu Bakr, Thuraya Fakhry, Laila Hamdy, Abdel Moneim Ibrahim
Scénario et dialogues : Elsayed Bedir
Musique : Kamal Al Tawil


Comédie musicale. Salwa est la vedette d’une compagnie de danse qui connaît un succès grandissant. Une rumeur se répand selon laquelle Salwa aurait une liaison avec  un millionnaire. Le directeur de la troupe est bien décidé à tirer parti de cette « information ».


Mercredi 9 août à 17h

Leila, Fille de la Plage d'Hussein Fawzi  (Laila bent el shateaa, 1959)
avec Leila Fawzi, Abbas Fares, Mohamed Fawzi, Fayza Ahmed, Anwar Mohamed, Wedad Hamdy, Kamal Hussein
appréciation : 2/5


 Mohsin Ahmed travaille comme pêcheur sur un bateau appartenant au vieux Aweys. Il est amoureux de la fille de son patron tandis que son meilleur ami Karmouti fréquente Narguis, la femme de chambre de celle-ci. Le soir, Mohsin chante dans un café du village. Son talent a fait de lui une personnalité très populaire.
Un jour apparaît dans cette petite communauté de pêcheurs, le jeune Attia, fils de Maître Abu Saïd, un ancien collègue du vieux Aweys. Ce dernier l’accueille chaleureusement. Attia est arrivé avec des projets bien précis : prendre la direction des affaires d’Aweys et épouser Leila. Ce qu’il n’a pas dit à l’ami de son père, c’est qu’il travaille pour un gang dirigé par Maître Hassouna. Son intention est d’utiliser le bateau pour convoyer de la drogue...

 
Mardi 8 août à 19h30 

Filles d'aujourd'hui d'Henry Barakat (Banat Al Youm, 1956)
avec Ahmed Ramzy, Abdel Halim Hafez, Magda Al Sabahi, Serag Mounir, Cariman, Thuraya Fakhry
Scénario : Henry Barakat et Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab


Comédie musicale. Khaled flirte avec Layla mais progressivement il se sent attiré par Salwa, la sœur cadette de celle-ci. Dans le même temps, le jeune homme découvre que Fathy, son meilleur ami, est aussi tombé amoureux de Salwa.